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| FRANCE CUIRASSES CLASSE RICHELIEU | |
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clausewitz Amiral
Nombre de messages : 13087 Age : 40 Ville : Nantes Emploi : Agent de sécurité Date d'inscription : 22/12/2005
| Sujet: Re: FRANCE CUIRASSES CLASSE RICHELIEU Dim 07 Fév 2010, 23:26 | |
| _________________ "Nul officier de marine n'abdique l'honneur d'être une cible (François Athanase Charette de la Contrie alias "Le roi de la Vendée")
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| | | clausewitz Amiral
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| Sujet: Re: FRANCE CUIRASSES CLASSE RICHELIEU Dim 07 Fév 2010, 23:42 | |
| Historique (2) Le Jean Bart Le Jean Bart dans son état finalAvant propos Jean BartLe sister-ship du Richelieu à été baptisé en l'honneur de Jean Bart (1650-1702), le célèbre Corsaire dunkerquois. Né sujet espagnol en 1650, il devient sujet britannique en 1658 quand la ville prise par Turenne est cédée à Cromwell alors allié de la France qui rachète la ville en 1662. S'engageant comme mousse à l'âge de 12 ans sur un navire de contrebande, le jeune Jan Baert (il était flamand) s'engage ensuite au service des Provinces Unies en 1666 participant à la guerre contre l'Angleterre au cours de laquelle son père trouve la mort. En 1672, quand la France attaque les Provinces Unies, Jean Bart alors âgé de 22 ans s'engage au service du roi de France comme corsaire, servant fidèlement Louis XIV. En 1694 lors de la guerre de la Ligue d'Augsbourg, la France est affamée par le blocus et un convoi de 100 navires chargé de blé norvégien acheté par la France et intercepté par les anglo-hollandais est récupéré au large du Texel sauvant la France de la famine. Il reçoit l'ordre de Saint Louis le 19 avril 1694 ce qui entraine de facto son anoblissement. Le 27 avril 1702, Jean Bart _solide gaillard de près de deux mètres_ meurt dans son lit victime d'une pleuresie. Contrairement au nom de Richelieu, le nom de Jean Bart est l'un des plus populaire au sein de la «Royale» avec quinze navires, le sister-ship du Richelieu étant le quatorzième Jean Bart de la marine française. Après une série de navires à voile (un vaisseau de 74 canons en service de 1791 à 1809; une corvette de 20 canons en service de 1793 à 95; un lougre de 8 canons en service de 1793 à 1795; une corvette de 24 canons en service en 1794/95; une corvette de pêche en service de 1803 à 1807; deux transport numérotés en service de 1803 à 1808 et nommés tous les deux officieusement Jean Bart; un vaisseau à voile transformé en vaisseau à vapeur de 1852 à 1868, un vaisseau à voile transformé sur cale en vaisseau à vapeur en service de 1868 à 1896,), le nom du corsaire dunkerquois fût donné à un croiseur de 1ère classe en service de 1889 à 1907. Le cuirassé Jean Bart de classe CourbetLe treizième Jean Bart fût le deuxième cuirassé de classe Courbet, des navires de 23500 tonnes, long de 164.90m large de 27.00m et un tirant d'eau de 9m, une vitesse maximale de 21.5 noeuds et un armement composé de 12 canons de 305mm en six tourelles doubles (deux avant, deux arrières et deux latérales), de 22 canons de 138mm en casemates, de 4 canons de 47mm et 4 tubes lance-torpilles de 450mm. Entré en service le 21 juin 1913, il participa à la première guerre mondiale en Méditerranée, étant torpillé mais seulement endommagé par le sous marin autrichien U-12 le 21 septembre 1914. Réparé, il reprit son service même si l'activité fût des plus limité. Déployé en mer noire en 1919, il passa les années 1920 à 1923 en réserve avant de reprendre son service, étant transformé en navire-école en 1935. Il est rebaptisé Océan le 24 juin 1936 pour libérer ce nom prestigieux. Utilisé comme navire d'essais en 1944 par les allemands, il est coulé à cette occasion. Renfloué après guerre, il est démoli en décembre 1945. A noter qu'un remorqueur auxiliaire à été utilisé sous le nom de Jean Bart à Cherbourg entre août 1914 et janvier 1915. La frégate antiaérienne Jean BartDepuis le sister-ship du Richelieu, un autre navire à été baptisé Jean Bart. Il s'agit d'une frégate antiaérienne de type F70AA et sister-ship du Cassard. Mise sur cale à l'Arsenal de Lorient le 12 mars 1986, lancée le 19 mars 1988 et admise au service actif le 21 septembre 1991, elle est armée d'un canon de 100mm, d'un lanceur Mk13 pour missiles SM-1MR issu de l'ELM Kersaint, de deux lanceur Sadral, de 8 missiles MM40 Exocet, de deux catapultes pour dix torpilles L5 et un hélicoptère Panther. Modernisée à plusieurs reprises, la FAA Jean Bart aurait du être désarmé en 2012 mais cette date va être repoussée, le temps que soient construites les FREDA _variante antiaérienne des FREMM_ qui remplacent les Horizon 3 et 4. Construction et.........fuite Le Jean Bart en mer dans sa configuration finaleUne construction bien particulière Le Jean Bart est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers de la Loire (ACL) de Saint Nazaire le 12 décembre 1936 dans la forme Caquot rapidement connue sous le nom de forme Jean Bart. Albert Caquot, l'un des plus grands ingénieurs français du 20ème siècleLa forme Caquot est l'un des plus formidable ouvrage de génie civil d'avant guerre construit par Albert Caquot (1881-1976). Cette forme se compose d'une forme de construction et d'une forme de radoub séparée par une esplanade munie de grues, le tout en concrète renforcée. La forme de construction et la forme de radoub sont longues de 325m et large respectivement de 48 et de 46m, le fond de la forme de radoub se trouvant à 6m en dessous du fond de la forme de construction. Une fois la coque achevée, l'esplanade centrale est inondée et le navire transféré dans la forme de radoub pour achèvement et armement. La forme Caquot bientôt connue sous le nom de forme Jean BartComme pour le Richelieu, les travaux n'avancèrent que très lentement durant près de deux ans notament en raison des pressions britanniques. La construction du Jean Bart ne devint une urgence qu'au printemps 1939, le «lancement» du Jean Bart ayant lieu le 6 mars 1940, son achèvement étant prévu à la fin 1941. Mise à flot du Jean Bart le 6 mars 1940L'invasion allemande le 10 mai 1940 provoqua une brusque accélération des travaux surtout devant l'avance des forces allemandes en France. Jusqu'au 11 juin 1940, le Jean Bart devait partir de la Clyde mais au final, le capitaine de vaisseau Ronarc'h reçut l'ordre de gagner Casablanca (Maroc). 3500 ouvriers des deux chantiers (ACL et Penhoët qui collaborèrent durant la construction) s'échignèrent à rendre le navire sinon opérationel du moins capable de prendre la mer. En moins d'un mois, trois chaudières deux groupes de turbines deux turbo-dynamos deux pompes et le système de communication interne fût installé. Les 6 et 7 juin, les hélices furent installées et les 12 et 14 juin, les trois chaudières allumées pour la première fois les ancres et les lignes de mouillage également installées. L'armement n'était pas prioritaire aussi on n'installa que les canons de 380mm de la tourelle I, les canons de 380mm de la tourelle II étant alors en cours de livraison : un canon embarqué sur le cargo Mécanicien Principal Lestin disparu dans la destruction par attaque aérienne dans l'estuaire de la Gironde, le deuxième canon resta sur le quai faute de grue capable de le soulever, le troisième en chemin et le quatrième encore à l'usine de Ruelle furent capturés par les allemands. Aucune tourelle de 152mm ne fût installée et remplacé par quatre affûts doubles de 90mm (deux provenant de l'Arsenal de Brest et deux du mouilleur de filets Gladiateur) mais un seul fût installé le 18 juin 1940 la veille du départ. Trois affûts doubles de 37mm, deux affûts quadruples et quatre affûts doubles de 13.2mm furent également installées. Aucune installation d'aviation ne fût installé et aucune embarcation remplacée par 36 radeaux de sauvetage type Brest. La conduite de tir était cependant bien incomplète. La fuite Le capitaine de vaisseau Ronarc'hLe 19 juin à 3.30 alors que la nuit était encore noire, les remorqueurs Minotaure, Ursus et Titan (ce dernier appartenant à la Compagnie Générale Transatlantique) hallèrent le cuirassé hors de la forme Caquot pour le placer dans le chenal large de seulement 50m et profond de 8.5m soit 40cm sous la quille du Jean Bart. Le Jean Bart s'échoua par la proue mais les remorqueurs parvinrent à le sortir de là et à 4.45, les turbines du Jean Bart furent allumées pour la première fois au moment où trois Heinkel He 111 attaquèrent à 1000m, une bombe de 100kg tomba entre les deux tourelles mais ne provoqua que de très légers dégats. A 12 noeuds, le Jean Bart gagna la haute mer. A 6.30, il retrouva son escorte, les torpilleurs d'escadre Le Hardi et Mameluk puis quelques heures plus tard le destroyer britannique HMS Vanquisher (classe V&W) et deux remorqueurs pour le ramener en Grande Bretagne. L'offre fût poliment déclinée et le Jean Bart mit cap au sud, direction Casablanca après s'être ravitaillé en carburant auprès des pétroliers Tarn et Odet. Le 20 juin 1940, le Le Hardi fût remplacé par l'Epée et les trois navires gagnèrent le Maroc à 24 noeuds, le cuirassé souffrant cependant de quelques problèmes au niveau de sa propulsion encore en rodage. Le Jean Bart entra dans le port de Casablanca le 22 juin à 17.00 _________________ "Nul officier de marine n'abdique l'honneur d'être une cible (François Athanase Charette de la Contrie alias "Le roi de la Vendée")
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| Sujet: Re: FRANCE CUIRASSES CLASSE RICHELIEU Dim 07 Fév 2010, 23:57 | |
| Le Jean Bart à Casablanca (1940-42)Un cuirassé inachevé dans un port inadaptéVue de la plage avant du Jean Bart à CasablancaMouillé en grande rade, le Jean Bart était des plus vulnérables à une attaque aérienne et le capitaine de vaisseau Pierre Jean Ronarc'h, neveu du héros de Dixmude se préoccupa de la défense antiaérienne de son navire. Cette préoccupation n'était pas partagée par les autorités du port de Casablanca qui dépouillèrent le cuirassé de sa DCA qui se limita bientôt aux quatre affûts doubles de 13.2mm soit bien peu de chose. Le 11 août 1940, le Jean Bart quitta son mouillage pour gagner le Quai Delande et le 7 septembre 1940, la Direction des Armes Navales (DAN) lui alloua 16 mitrailleuses Browning de 13.2mm en affûts simples (CAS : Contre-Avions Simples) et une mitrailleuse de 8mm totalement dépassée. En dépit de problèmes industriels, les travaux avancèrent un peu notament au niveau de la direction de tir, essentielle notament pour la tourelle de 380mm. On récupéra notament deux télémètres de 3m du Dunkerque endommagé à Mers-el-Kebir pour les installer sur le sister-ship du Richelieu. Promu contre-amiral en mars 1941, Pierre Jean Ronarc'h fût remplacé par le capitaine de vaisseau Barthes qui prit son commandement le 22 août 1941. La DCA aurait du être renforcée par six affûts doubles de 37mm modèle 1933 venus de France mais les livraisons furent constanement retardées. En avril 1942, quatre canons de 37mm modèle 1925 type CAS (Contre-Avions Simples) tandis que le premier des deux affûts doubles de 90mm de construction neuve était également installé, le second suivant rapidement. En mai 1942 après presque deux années de travail, la tourelle I était pleinement opérationnel pendant que le 19 mai, le cuirassé gagna la Jetée Delure pour réaliser des tirs d'essais : quatre avec une charge d'entrainement et vingt-quatre avec une charge normale. Les tirs terminés, le cuirassé regagna le Quai Delande. Faute de véritable conduite de tir, les artilleurs du Jean Bart utilisaient trois points fixes dans le port pour obtenir des coordonnées. En juin 1942, enfin, le Jean Bart reçut deux affûts doubles de 37mm modèle 1933 et le second affût double de 90mm, perdant trois canons de 37mm modèle 1925. Le Jean Bart reçut également un détecteur électromagnétique (DEM) qui fût déclaré opérationel le 6 octobre 1942 à peine un mois avant Torch. C'est ainsi qu'au moment du déclenchement de l'opération Torch, le Jean Bart disposait de quatre canons de 380mm, de dix canons de 90mm en affûts doubles, de quatre canons de 37mm modèle 1933 en deux affûts doubles, un canon de 37mm modèle 1925, huit mitrailleuses de 13.2mm en quatre affûts doubles, quatre mitrailleuses de 13.2mm en affûts simples et une mitrailleuse de 8mm. Le Jean Bart et l'opération Torch (8 novembre 1942)L'ennemi intime du Jean Bart : le USS MassachusettsDepuis l'attaque allemande du 22 juin 1941, les soviétiques réclament à corps et à cris l'ouverture d'un second front pour réduire la pression. Seulement les alliés ne sont pas prêts et le raid de Dieppe le 19 août 1942 n'à guère été concluant. Les britanniques parviennent à convaincre les américains de débarquer en Afrique du Nord tenue par la France de Vichy. Le but de l'opération Torch était de chasser l'Axe, de libérer Malte de la pression ennemies et de menacer l'Italie «le ventre mou» de l'Axe. Carte de l'opération TorchLes américains sont chargés du volet marocain de l'opération Torch. Une Task Force 34 sous le commandement de l'amiral Hewitt est mis sur pied avec comme navire-amiral, le croiseur lourd USS Augusta; les cuirassés Massachusetts, New York et Texas; les porte-avions Ranger, Sanganon, Chenango, Suwanee et Santee; les croiseurs lourds Wichita et Tuscaloosa; les croiseurs légers Savannah, Brooklyn, Cleveland et Philadelphia ainsi que 36 destroyers 4 sous marins, 29 transports et 19 auxiliaires. La Western Task Force était divisée en trois task force plus une task force de couverture : -La Task Force Nord (CA Kelly) mouille devant Port Lyautey avec le cuirassé Texas, le croiseur léger Savannah, les porte-avions d'escorte Sangamon et Chenango (ce dernier transportant des P40), neuf destroyers et huit transports -La Task Force Centrale (CV Emmet) mouille devant Fedala avec le croiseur lourd Augusta, les croiseurs légers Cleveland et Brooklyn, les porte-avions Ranger et Suwannee, quinze destroyers et quinze transports -La Task Force Sud (CA Davidson) mouille devant Safi avec le cuirassé New York, le croiseur léger Philadelphia, le porte-avions Santee, dix destroyers et sept transports. -La force de couverture au large de Casablanca commandée par le contre-amiral Giffen se compose du cuirassé Massachusetts, des croiseurs lourds Wichita et Tuscaloosa et de quatre destroyers. Face à ce déploiement de forces, les forces navales françaises basées à Casablanca n'étaient pas négligeables puisqu'outre le Jean Bart servant de batterie flottante, Casablanca abritait la 2ème escadre légère comprenant le croiseur léger Primauguet, les contre-torpilleurs Milan et Albatros et les torpilleurs d'escadre Brestois Boulonnais Fougueux Frondeur et Alcyon sans compter des sous marins. Manquant d'avions de reconnaissance, les forces françaises ne découvrirent le gros des forces de débarquement alliées que le 8 novembre à 7.00 via un Glenn Martin 167F de l'escadrille 2B. Les sous marins appareillèrent pendant que la 2ème escadre légère s'apprétait à appareiller ce qui aurait avoir lieu dès 6.33 mais cela ne se produisit qu'à 7.37, une demi-heure après le début du bombardement sur Casablanca, le Primauguet lui n'appareilla qu'à 9.00. A l'aube du 8 novembre, au large de Casablanca, le Massachusetts accompagné par le Tuscaloosa et le Wichita ainsi que 4 destroyers furent pris pour cible par les quatre canons de 194mm et les quatre canons de 138mm de la batterie El Hank à 7h01. Les navires américains à 22000m riposent à 7h04 sur la batterie mais aussi sur le Jean Bart qui tire à son tour à 7h08 avec sa seule tourelle en état. Le Jean Bart accrochéLe Massachusetts tira ainsi sans discontinuer jusqu'à 8h33 à l'exception d'une brève interruption de 7h40 à 7h47 un total de 9 salves complètes et de 38 salves partielles. L'une des salves partielles bloqua à 8h06 la tourelle du Jean Bart, les autres salves endommagèrent le port et coulèrent deux navires marchands. A 8h10, la 2ème escadre légère (croiseur léger Primauguet, contre-torpilleurs Albatros, Milan et les torpilleurs Brestois Boulonnais Fougueux Frondeur et L'Alcyon) sortit à pleine vitesse du port pour attaquer les transports mais ils furent refoulés. Le combat était de toute façon inégal entre des navires modernes et des navires anciens, mal équipés mais il impressionne tellement les américains que cet exemple est toujours cité par les américains comme un exemple de courage et de discipline. Un porte-avions d'escorte sera même baptisé Casablanca. Deux courageux navires de la 2ème escadre légère : le Milan et ci-dessous le PrimauguetLe cuirassé endommagé à deux reprises par la batterie côtière qui oblige le Massachusetts à consommer une part non négligeable ses soutes avec 786 obus de 406mm et 221 obus de 127mm. Il finit par se retirer pour être prêt à affronter le Richelieu si jamais le cuirassé français remonterait de Dakar mais cette éventualité ne se produisit pas. Explosion et dégâtsIncapable de manoeuvrer, le Jean Bart était terriblement vulnérable et à 7.18, il fût endommagé par deux bombes lancées par les Dauntless du Ranger : une détruisit le support de la catapulte à la poupe provoquant un léger incendie et une inondation d'un compartiment tandis que le second détruisit le quai à tribord et endommagea la coque au niveau de la section M A 7.25, le cuirassé fût touché par un obus de 16 pouces du Massachusetts qui détruisit le pont principal au niveau de la section O, transperçant deux ponts blindés avant d'exploser dans la soute à obus de 152mm fort heureusement vide. A 7.35, une nouvelle salve de 16 pouces tomba à proximité de la proue et ce «coup à toucher» provoqua quelques dégâts mineurs. Une minute plus tard, un autre obus explosa sur le quai et des éclats de maçonerie qui blessèrent les cannoniers servant les canons de 90mm au niveau des sections B et C, provoquant une inondation. A 7.37, un obus transperça la cheminée, le pont blindé, la coque avant d'exploser contre le quai provoquant des dégâts limités mais des dégats limités + des dégats limités...... . Un quatrième obus de 16 pouces toucha l'angle du quai, passa à travers la ceinture blindée d'un côté, transperça tout le navire avant de sortir du navire sans exploser. A 8.06, un obus de 16 pouces qui avait touché un affût double de 90mm bloqua par le souffle et les éclats la tourelle I qui ne fût débloquée qu'à 17.24 pendant qu'un deuxième obus de la même salve toucha la barbette de la tourelle II à tribord, perça le pont blindé, provoqua l'enfoncement de la ceinture blindée dans la tranche J avant d'exploser dans la soute vide de l'inexistante tourelle de 152mm tribord. A 8.10, le dernier obus de 406mm toucha l'arrière du cuirassé à l'avant de l'emplacement de la catapulte tribord, explosant dans le balast liquid à proximité de la protection blindée de l'hélice. En dépit d'un tel traitement, le Jean Bart n'était que légèrement endommagé, seul le premier obus ayant pénétré dans la citadelle blindée. Si le duel avait eu lieu en haute mer, il est probable que le Jean Bart n'aurait que frissonné sous un tel traitement. Les américains pensaient que le cuirassé français était hors de combat aussi quand il ouvrit à nouveau le feu à 11.41 le 10 novembre contre le croiseur lourd Augusta à une distance de 16000m, les américains furent désagréablement surpris d'autant que le tir du Jean Bart avait encadré le croiseur lourd américain. Entre 11.41 et 11.51, le Jean Bart tira neuf salves de deux obus soit un total de 18 coups obligeant le navire amiral à prendre le large. Exaspérée, l'amiral Hewitt ordonna au Ranger de lancer une attaque aérienne. Neuf Douglas Dauntless armés de bombes de 1000 livres furent catapultés, escortés par huit Wildcat chargés de neutraliser la DCA. L'attaque eut lieu vers 15.00, deux bombes touchèrent l'infortuné cuirassé : la première toucha le cuirassé au niveau du cabestan provoqua une large brèche à tribord entre les frames 195 et 226 tandis que la second toucha le navire juste devant le pivot de la catapulte tribord provoqua de tels dégâts que les officiers français furent persuadés que deux bombes étaient tombées à cet endroit. L'incendie provoqué par la deuxième bombe obligea à évacuer la salle des machines arrière et noyer la salle des turbo-générateurs arrière, le feu n'étant maitrisé qu'à 20.00 avec l'aide de trois remorqueurs et des pompiers de la ville. Les tonnes d'eau supplémentaire provoquèrent l'enfoncement du navire au niveau de la poupe innondant partiellement (deux compartiments) de la section B et la plus grande partie des compartiments des sections O,P,Q,R, S et T. L'appareil propulsif était totalement hors service, seuls les diesels d'urgence étaient opérationnels. Le 10 novembre 1942 au soir, 22 marins du Jean Bart avaient été tués et 22 blessés. Le cuirassé avait tiré 25 obus de 380mm en trois jours. Le Jean Bart sera-t-il réparé ? (1942-1945)Les réparations commencèrent dès le 11 novembre, la priorité étant de lui permettre de prendre la mer. Le manque de moyens fit que c'est seulement le 15 février 1943 que les turbines latérales et la barre furent de nouveau opérationels. La marine française commença alors à étudier la possibilité d'achever le Jean Bart aux Etats Unis et pour cela une mission navale française sous la direction de l'amiral Fénard fût envoyé pour prendre langue avec les américains. Le 15 avril 1943, l'amiral Fenard remit un rapport sur l'état du navire à l'amiral Horne mais le 1er mai, les américains répondirent qu'ils n'avaient pas les ressources nécessaires pour achever le navire selon les plans originaux. Le 6 mai 1943, l'US Navy accepta de remettre en état le navire à Casablanca pour lui permettre de traverser l'Atlantique, la départ étant prévu pour le mois de septembre 1943. Parallèlement, le Service Central des Constructions et Armes Navales (SCCAN) dessina plusieurs plans d'achèvement simplifié du Jean Bart. Les deux variantes auraient vu le remplacement des canons de la tourelle I utilisés pour la refonte du Richelieu_ par des canons de 340mm venant du cuirassé Lorraine. Le reste différait au niveau de l'armement secondaire et de leur répartition. La variante I prévoyait un fort détachement d'aviation embarqué avec un hangar et deux catapulte pour six appareils embarqués tandis que l'armement secondaire se composait de 30 canons de 127mm en quinze tourelles doubles : cinq installées à l'emplacement de la tourelle II, six installées latéralement et quatre à l'arrière tandis que la DCA se composait de 16 affûts quadruples de 40mm (six à l'avant dont deux de part et d'autre de l'emplacement de la tourelle II, dix à l'arrière) et 50 canons de 20mm Oerlikon en affûts simples. La seconde variante supprimait les installations d'aviation pour permettre le renforcement de la DCA avec notament 20 affûts quadruples de 40mm. Le 18 août 1943 cependant les américains annoncèrent qu'ils ne pouvaient réaliser les travaux demandés et la proposition française de transformer le Jean Bart en porte-avions se heurta à la même opposition. L'amiral Fénard intervint auprès de l'amiral King, CNO le 8 décembre 1943 qui confirma les décisions de l'amiral Horne en mars 1944. Le 15 septembre 1943, le Jean Bart effectua ses premiers (!) essais à la mer au large de Casablanca escorté par les torpilleurs d'escadre Basque et Fortuné plus trois destroyers américains, atteignant la vitesse de 22.5 noeuds en dépit d'une coque déformée. Après une dernière tentative auprès des britanniques pour des travaux à Gibraltar, les français comprirent que la remise en état puis l'achèvement du Jean Bart ne pourrait avoir lieu qu'après la libération de la Métropole. _________________ "Nul officier de marine n'abdique l'honneur d'être une cible (François Athanase Charette de la Contrie alias "Le roi de la Vendée")
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| Sujet: Re: FRANCE CUIRASSES CLASSE RICHELIEU Lun 08 Fév 2010, 00:22 | |
| Le cuirassé le plus moderne du monde (1945-1956)Le Jean Bart au mouillageCuirassé ou porte-avions ?Les autorités navales françaises prirent la décision d'achever le Jean Bart le 22 février 1945. problème, il n'y avait aucun consensus sur le projet au sein du Conseil Supérieur de la Marine réuni deux fois en juillet 1945, certains comme les amiraux Barjot et Fénard souhaitant l'achever en porte-avions. En attendant qu'une décision soit prise, le Jean Bart appareilla de Casablanca le 25 août 1945 en compagnie du contre-torpilleur Tigre. Des problèmes mécaniques réduisirent la vitesse à 14 noeuds ce qui explique que le Jean Bart n'arriva à Cherbourg que le 29 août 1945, s'amarrant à la Jetée du Hornet. Le 21 septembre 1945, le CSM se réunit. Rejettant l'idée d'abandonner l'achèvement du navire, le CSM étudia l'achèvement en cuirassé et celui en porte-avions. Le projet de porte-avions coutait 5 milliards de francs et des travaux d'une durée de cinq ans. Le design aurait donné un navire muni d'un pont blindé de 90mm, d'une DCA composée de 16 canons de 130mm en huit tourelles doubles et d'un groupe aérien de 40 appareils plus 14 démontés et accrochés au plafond. Le coût, la faiblesse du nombre d'avions embarqué, les délais firent capoter ce projet. Le CSM se concentra donc sur l'achèvement du Jean Bart en cuirassé. On étudia tout d'abord le matériel encore disponible pour calculer les finances au plus juste. Le Jean Bart à Villefranche sur MerLes délais étaient de 3 ans ½ à 5 ans et en dépit des critiqus des partisans du porte-avions, le CSM décida d'achever le Jean Bart en cuirassé avec une DCA et une détection plus moderne. A la décharge du CSM et pour contrer les arguments des «aviateurs», le Jean Bart comme porte-avions aurait été rapidement dépassé par les progrès des années cinquante (piste oblique, catapulte à vapeur, miroir d'appontage) Les travauxLe Jean Bart empruntant le canal reliant le lac de Bizerte à la merLes travaux commencèrent à l'Arsenal de Brest le 11 mars 1946. Au bassin 8 du Laninon, les ouvriers de l'Arsenal réparèrent les dégâts de l'opération Torch et préparèrent les futurs travaux notament en modifiant les superstructures qui devaient s'adapter aux nouvelles armes et aux radars dont l'installation était prévue. Ces travaux furent achevés le 26 novembre 1947 quand le Jean Bart quitta le bassin 8, pour être amarré au Quai d'Armement encore en travaux (!) avec 50m de quai. L'armement principal et l'armement secondaire fût installé et les travaux sur les superstructures se poursuivirent. Remis au bassin du 20 mars au 9 octobre 1948, cette fois au bassin 9 du Laninon, le cuirassé reçut des bulges antitorpilles, de nouvelles hélices. Il revint à nouveau au quai d'armement qui mesurait maintenant 200m. Les premiers essais eurent lieu le 4 décembre 1948 suivis d'essais à pleine puissance en janvier 1949 avant des essais de manoeuvre et des écoles de feu. En mai 1949, le Groupe des Bâtiments de Ligne fût mis en place avec le Richelieu et le Jean Bart mais ce groupe fût dissous dès mai 1950 pour permettre au Jean Bart tester le cuirassé comme navire de commandement d'une force de surface. Il effectua ainsi plusieurs exercices en Méditerranée en mai et juin 1950. Au printemps 1951, le Jean Bart reprit ses travaux, étant notament mis au bassin au Havre en mai pour être équipés d'un nouveau cable de dégaussage. Après quelques essais, le cuirassé était de retour au Quai d'armement à Brest le 7 juillet 1951. A l'issue de la première phase, le système propulsif était complet tout comme l'armement principal (8 canons de 380mm) et l'armement secondaire (9 canons de 152mm en trois tourelles) mais la DCA et les radars étaient encore absents. En novembre 1951 commença donc la dernière phase des travaux qui virent l'amélioration du contrôle de tir de l'armement principal, des modifications sur les canons de 152mm pour le tir antiaérien, la recalibration du contrôle de tir, le débarquement des canons de 20 et de 40mm, l'installation de 24 canons de 100mm modèle 1945 en douze affûts doubles répartis en quatre groupes de trois, l'installation d'un CIC (Combat Information Centre), l'installation de deux gyroscopes pour le contrôle de tir. A la fin de 1951, la tourelle I fût mise sous cocon ainsi qu'une partie de la tourelle II, la remise en service de cette dernière nécessitant deux semaines de travaux. Les travaux virent aussi l'installation de 14 affûts doubles de 57mm modèle 1948, des canons Bofors fabriqués sous licence en France. Huit canons de 40mm en affûts simples furent débarqués en 1952 et les derniers canons de 20mm en 1954. En service enfin Le Jean Bart au Havre en 1955Le Jean Bart fût admis au service actif le 1er mai 1955 dix neuf ans (!) après sa mise sur cale. Sa première mission fût une mission de prestige. Il est en effet désigné pour transporter au Danemark, le président de la république René Coty. Le cuirassé appareille de Brest le 10 mai, rallié au large des Casquets le 11 par l'escorteur d'escadre Surcouf puis après des manoeuvres en Manche, le cuirassé et l'escorteur d'escadre entrent au Havre le lendemain et s'amarrent au quai du Bassin Théophile Ducroq. René Coty embarqua le 13 mai transportant le couple présidentiel jusqu'à trois miles de Copenhague, laissant le Surcouf les transporter jusqu'à Copenhague. Le lendemain, le cuirassé reçoit la visite du roi du Danemark, Frederic IX et de son épouse la reine Ingrid. Quittant le Danemark le 19 mai, il mouille devant Oslo le lendemain et y reste jusqu'au 25 mai, date à laquelle le Jean Bart prend le chemin du retour arrivant à Brest le 27 mai. Au mois de juillet, le Jean Bart représenta la France aux célébrations du 175ème anniversaire du débarquement des troupes françaises de Rochambeau chargées d'aider les insurgents américains en 1780, arrivant à Hampton Roads le 8 juillet 1955 et étant de retour à Brest le 26 juillet. Après diverses sorties sur les côtes de Bretagne, le Jean Bart devint le navire amiral de la division d'entrainement de l'escadre de la Méditerranée, arrivant à Toulon le 17 octobre, le contre-amiral Cirier y posant sa marque le 21 octobre 1955. L'hiver 1955/56 fût des plus calme avec un seul grand exercice (Ajax II), les autres sorties se limitant aux Salins d'Hyères pour des entrainements à la Défense Antiaérienne à la Mer (DAM) A Toulon, trois vétérans : le Jean Bart, le Suffren et l'Emile BertinLe 26 juillet 1956 après plusieurs semaines de tension, Nasser ordonna la prise du canal et la nationalisation de la compagnie du Canal afin notament de financer la construction du barrage d'Assouan. La solution militaire est rapidement la seule alternative possible et des plans sont rapidement dressés. Le plan de l'opération Muskeeter/Mousquetaire est mis au point le 18 août 1956. La marine nationale est encore mal remise des pertes de la seconde guerre mondiale et les programmes de construction d'après guerre sont à leurs balbutiements. La Royale déploie ainsi les porte-avions Arromanches et La Fayette; le cuirassé Jean Bart; les croiseurs Georges Leygues et De Grasse; les escorteurs d'escadre Surcouf, Cassard; Bouvet et Kersaint; les escorteurs rapides Le Corse, Le Bordelais, Le Boulonnais et Le Brestois; 8 escorteurs, un navire de commandement, trois dragueurs, le LSD Foudre accompagné par quatre LST et trois LSH. De son côté la marine de sa majesté déploie le porte-avions lourd Eagle, les porte-avions légers Bulwark et Albion avec 90 appareils de combat; les croiseurs Jamaica Glasgow et Royalist; cinq destroyers de classe Daring, trois destroyers, quatre frégates, le navire de commandement Tyne, un LSH, quatre LST, huit LCT et plusieurs dragueurs. Le Jean Bart, le Suffren et le MontcalmLe 8 juillet 1956, la marine française décide donc de confier une mission opérationelle au Jean Bart qui quitte le Groupe Ecole Sud (GES) le 13 juillet. Son équipage passe de 757 à 1280 hommes mais le cuirassé ne peut armer que la tourelle II de 380mm, la tourelle axiale de 152mm; deux groupes de 100mm (soit six tourelles doubles) et trois groupes de 57mm. Le 7 septembre, le cuirassé effectua une école de feu avec le croiseur léger Georges Leygues. Le 24 octobre 1956, le Jean Bart quitta Toulon pour Alger où il arriva deux jours plus tard. Il y embarqua le Commando Hubert et les bérets verts du 1er régiment étranger de parachutistes du 29 au 31 octobre avant d'appareiller le 1er novembre et de gagner l'Egypte en compagnie de la Force Navale d'Intervention. Le cuirassé arriva à Limassol le 4 novembre après un transit effectué à 25 noeuds. Après avoir transféré ses troupes sur les navires du groupe amphibie, il assura une mission d'appui feu, tirant le 6 novembre seulement quatre obus de 380mm. Le Jean Bart quitta Port Said le 7 novembre pour rentrer à Toulon où il arriva le 13 novembre via Limassol. Le 1er décembre, il retrouva le Groupe Ecole Sud. La dernière sortie à la mer eut lieu du 11 au 19 juillet 1957 quand tous ses canons tirèrent pour la dernière fois. Le 1er août 1957, il fût placé en Réserve A. Le Jean Bart fût le dernier cuirassé mis en service dans le mondeLa fin d'un cuirassé Le Jean Bart quittant un des bassins Vauban au début des années soixanteEn dépit d'un budget en augmentation et de fonds américains généreux, le budget de la défense était tendu. Le maintien d'un cuirassé en service posait de sérieux problèmes en terme de coût de fonctionement et de pression sur les ressources humaines (911 hommes soit l'équivalent du croiseur antiaérien De Grasse [950] ou de deux escorteurs d'escadre [350 chacun]). La Royale rechignait cependant à se séparer d'un navire dans lequel elle avait investit des sommes rondelettes. Aussi, elle étudia plusieurs projets de modernisation/transformation : -Projet 1 : modernisation de la DCA avec le remplacement des 12 affûts doubles de 100mm par 12 affûts simples de 100mm modèle 1953 qui devaient remplacer aussi en partie les canons de 57mm. -Projet 2 : transformation en cuirassé lance-missiles avec plusieurs sous-variantes qui prévoyaient l'installation de rampes lance-missiles sur la plage arrière et sur les côtés à la place des canons de 152mm et des tourelles de 57mm pour un total de 24 à 90 missiles type Terrier et 4 à 6 ramples. Des variantes plsu extrêmes prévoyaient même le débarquement d'une ou des deux tourelle de 380mm qui portaient le nombre de missiles à 125 ou 325 pour six à huit rampes. -Projet 3 : transformation du Jean Bart pour l'entrainement du personnel au tir de missiles Terrier avec une rampe double Mk10 à la place de la tourelle axiale de 152mm plus la conduite de tir nécessaire qui aurait été débarquée après les essais. Le Jean Bart en 1964 alors qu'il n'était plus que bâtiment-école à quaiAucun de ces projets ne vit le jour et à partir d'août 1957, le Jean Bart servit de bâtiment école à flot à l'Angle Robert en compagnie de l'ancien croiseur lourd Suffren et de l'ancien croiseur léger Montcalm. Placé en réserve B le 1er janvier 1961, le Jean Bart fût condamné le 10 février 1970 sous la marque Q466. Il est vendu à la démolition à la Société Nationale des Chantiers Varois Les Abeilles le 21 juin 1970 et démantelé au Bregaillon. La démolition du Jean BartJe terminerai demain avec le Clemenceau, le Gascogne, les Alsace et les caractéristiques techniques _________________ "Nul officier de marine n'abdique l'honneur d'être une cible (François Athanase Charette de la Contrie alias "Le roi de la Vendée")
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| Sujet: Re: FRANCE CUIRASSES CLASSE RICHELIEU Lun 08 Fév 2010, 10:55 | |
| Historique (2) : Le Clemenceau et Le Gascogne Le Clemenceau Le Clémenceau est un dérivé des RichelieuGenèse Les différentes configurations proposées par le STCN pour le Cuirassé ClémenceauLa fin des années trente coincida avec la dégradation de la situation politique en Europe : la guerre était proche. Sur le plan naval, une course au «35000 tonnes» avait été déclenchée par la mise sur cale du Littorio et du Vittorio Veneto en 1934 et se poursuivait. La rivalité franco-italienne était particulièrement visible dans le domaine des cuirassés. La construction des Dunkerque avait entrainé la construction des Littorio et la construction de ces derniers poussa la France à commander deux «35000 tonnes», les Richelieu et les Jean Bart. Conséquence logique, les italiens répondirent aux Richelieu par deux nouveaux Littorio baptisés Roma et Impero et comme la Royale et la Regia Marina se marquaient à la culotte, la France commanda deux nouveaux cuirassés le 2 mai 1938 (tranche 1938bis). Cette tranche votée le 2 mai 1938 à financé deux cuirassés (Clémenceau et Gascogne), un croiseur léger (le De Grasse), cinq torpilleurs de classe Le Hardi, cinq torpilleurs légers classe Le Fier, six sous marins(un type Rolland Morillot, deux type Aurore et trois type Emeraude), un aviso colonial classe Bougainville, 4 avisos de classe Chamois, 6 ravitailleurs d'hydravions type Goéland, trois pétroliers classe Adour et quatre chasseurs de sous marins. Le 2 décembre 1937, le chef d'état major de la marine nationale, le vice-amiral Darlan demanda au Service Techniques des Constructions Navales (STCN), une étude pour les nouveaux cuirassés avec les caractéristiques de base suivantes : -Huit canons de 380mm en deux tourelles quadruples concentrées à l'avant comme sur les Richelieu ou une à l'avant et une à l'arrière ou neuf canons de 380mm en trois tourelles triples (deux avant et une arrière) -Armement secondaire composé soit de canons de 130mm soit de canons de 152mm soit un mix de canons de 152mm et de canons de 100mm -Une catapulte et deux hydravions mais sans hangar -Protection identique à celle du Richelieu Le STCN dessina trois catégories d'études appelées «A» «B» et «C», les variantes A étant armées de deux tourelles quadruples de 380mm concentrées à l'avant, les variantes B étant armées de deux tourelles quadruples de 380mm (une avant et une arrière) et les variantes C de trois tourelles triples de 380mm. Le 19 mars 1938, le vice-amiral Darlan sélectionna la variante A2 pour le troisième cuirassé de classe Clemenceau. Il s'agissait d'un navire armé de deux tourelles quadruples de 380mm concentrées à l'avant, de quatre tourelles triples de 152mm (deux arrières axiales et deux latérales juste en arrière du bloc passerelle), de six affûts doubles de 100mm modèle 1937, un affût dérivé du modèle 1931 installé sur l'Algérie et en catastrophe sur le Richelieu. Ce nouvel affût double en pseudo-tourelle aurait du équiper les avisos-dragueurs Chamois et Elan, le croiseur léger De Grasse et les torpilleurs légers type Le Fier tandis que la DCA légère devait être composé de six affûts doubles ACAD (Affût Contre-Avions Double) modèle 1935 et neuf affûts quadruples de 13.2mm. Les installations d'aviation étaient identiques à celles du Richelieu. Présentation Georges Clémenceau Le troisième Richelieu fût baptisé du nom de l'un des plus célèbres hommes politique français du vingtième siècle, Georges Clemenceau (1841-1929). Vendéen, le jeune Georges Clemenceau nait dans une famille républicaine dont le père médecin est emprisonné par Napoléon III après l'attentat d'Orsini, condamné à la déportation en Algérie mais libéré avant le départ du navire pénitentiaire à Marseille. Bachelier en 1858 après des études au lycée qui porte aujourd'hui son nom, Georges Benjamin Clemenceau devient docteur en médecine en 1865 tout s'engageant politiquement, passant 77 jours en prison en 1862. Elu maire du 18ème arrondissement le 5 novembre 1870 (il avait été nommé à ce poste quelques semaines auparavant), il milite à l'aile gauche démissionant durant la Commune étant jugé trop modéré par les communards et pas assez dur par les versaillais. Elu député de Paris en 1876, il acquiert le surnom du «Tigre» pour la férocité de ses attaques, devenant un tombeur de ministère et un opposant farouche à la colonisation. En 1885, il est député dans le Var à Draguignan et à Paris, choisissant de représenter les varois qui le réélisent en 1889. Après s'être opposé à son ancien protégé, le général Boulanger, il est battu aux élections de 1893 après que l'opposition l'eut accusé d'avoir trempé dans le scandale du canal de Panama même si personne ne pu apporter la preuve de la corruption. Sa traversée du désert est brève, Georges Clemenceau revient au premier plan en devenant l'un des fers de lance du camp dreyfusard, c'est en effet dans son journal L'Aurore qu'Emile Zola publie le 13 janvier 1898 son célèbre «J'accuse». Il quitte l'Aurore en décembre 1899 fondant le journal Le Bloc qui disparaît en mars 1902. Elu sénateur du Var en avril 1902, il obtient en mars 1906 le portefeuille de l'Intérieur, s'intitulant fièrement du titre de «premier flic de France». Il devient président du conseil en octobre 1906 restant en poste jusqu'en juillet 1909. Redevenu journaliste, il redevint président du conseil le 16 novembre 1917 à 76 ans, cumulant avec le ministre de la Guerre («La guerre est une chose trop sérieuse pour la laisser faire par militaires»). Devenu le «Père la victoire» le 11 novembre 1918, il est blessé par un anarchiste le 19 février 1919 mais reprend rapidement ses activités, faisant preuve d'une vigueur impressionante pour son âge. Il dirige la conférence de paix de Paris qui aboutit au traité de Versailles de juin 1919. Il échoue à l'élection présidentielle face à Paul Deschanel le 17 janvier 1920 et démissione le lendemain, 18 janvier mettant un terme à sa carrière politique à l'âge de 79 ans. Il se retire en Vendée, trouvant cependant encore la force voyager. Il meurt le 24 novembre 1929 à l'âge de 88 ans et est enterré en Vendée près de Mouchamps. Construction Le projet final du ClémenceauLe Clémenceau est mis sur cale dans la forme n°4 du Salou le 17 janvier 1939, jour où la coque du Richelieu à été mise à flot. Le calendrier prévisionnel prévoyait un lancement dès 1941 pour une mise en service en 1943. Les travaux sont suspendus le 28 septembre 1939 en raison de la mobilisation générale qui perturbe l'Arsenal de Brest et la nécessité d'accélerer l'achèvement du Richelieu. Les travaux reprirent le 6 décembre 1939 mais sans précipitation et le 10 juin 1940, le cuirassé n'était achevé qu'à 10% (soit 3600 tonnes d'acier assemblé) et lorsque la Wehrmacht entra dans l'Arsenal, le bassin fût mis en eau. Dans un premier temps, les allemands étudièrent l'achèvement du cuirassé sous le code de Schlachtschiff R mais la Kriegsmarine devint rapidement réaliste et abandonna cette idée. Le tronçon de coque est obturé aux deux extremités et sortie du bassin en 1941 puis mouillée à Landévennec pui ramenée en rade-abri et embossée devant la base sous marine. La coque du ClémenceauLe 27 août 1944, elle est coulée par un bombardement allié. L'épave est mise en vente le 23 février 1948 mais ne trouve pas acquéreur. Renflouée, elle est conduite à Poullic Allor où échouée, elle se brise en deux en septembre 1948. Elle est finalement vendue à la démolition le 1er août 1951. Le projet PA28Le premier Clemenceau aurait du être un porte-avions du programme PA28. Il s'agit d'un navire de 20110 tonnes à pleine large, long de 229.50m large de 25m et tirant d'eau de 6.50m, une vitesse de 32 noeuds et une distance franchissable de 7700 miles nautiques à 18 noeuds, un armement composé de 16 canons de 100mm en huit tourelles doubles et de 16 canons de 57mm en huits affûts doubles, un pont d'envol de 220m de long sur 25m de large, deux catapultes, huit brins d'arrêt et un groupe aérien composé de 47 appareils. Sa mise en chantier n'aura jamais lieu, les travaux étant abandonnés le 31 mai 1949 ce qui avec le recul fût une bonne chose puisqu'il aurait été dépassé dès l'apparition de la catapulte vapeur et de la piste oblique. Le porte-avions Clémenceau fût le premier porte-avions construit neuf en FranceLe premier navire de la marine nationale à porter le nom du «Tigre» fût donc le premier porte-avions construit comme tel dès l'origine en France. Mis sur cale à l'Arsenal de Brest en novembre 1955 lancé le 21 décembre 1957 et admis au service actif le 22 novembre 1961. Durant ses 36 années de carrière, ce navire participa à toutes les grandes opérations de la marine française notament au Moyen Orient, dans l'Océan Indien et dans l'Adriatique. Désarmé le 1er octobre 1997, sa démolition est l'objet de polémiques interminables jusqu'à sa vente à Able UK Ltd le 1er juillet 2008, le Q790 arrivant à Hartepool le 7 février 2009 Caractéristiques : déplacement à pleine charge 32500 tonnes longueur 265m largeur 51.20m tirant d'eau 7.50m (8.60m en charge) vitesse maximale 32 noeuds distance franchissable 7500 nautiques à 18 noeuds Armement : 8 canons de 100mm en deux groupes de deux pièces bientôt réduit à 4, les 4 pièces débarquées étant remplacées par deux lanceurs SATCP Crotale tandis que 5 mitrailleuses de 12.7mm étaient embarquées. Pont d'envol de 259m de long sur 35m de large avec une piste oblique orientée à 8° (165.5m de long sur 29.5m de large) Piste axiale de 93m de long sur 28m de large. Hangar de 180m de long sur 22.24m de large et 7m de haut relié au pont d'envol par deux ascenseurs (un axial de 17m sur 13m et un latéral de 16m sur 11m capacité : 15 tonnes). Deux catapultes BS5 et 4 brins d'arrêt. Groupe aérien : 37 avions (15 Super Etendard, 4 Etendard IVP, 8 Crusader F-8P, 6 Bréguet Alizé, 2 Dauphin et 2 Super Frelon). _________________ "Nul officier de marine n'abdique l'honneur d'être une cible (François Athanase Charette de la Contrie alias "Le roi de la Vendée")
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| Sujet: Re: FRANCE CUIRASSES CLASSE RICHELIEU Lun 08 Fév 2010, 10:57 | |
| Le Gascogne Le 19 mars 1938, parallèlement au choix de la variante A2 pour le futur Clémenceau, le vice-amiral Darlan choisit la variante B3ter pour un quatrième «35000 tonnes». Ce nouveau design marquait une rupture par rapport aux trois navires précédents puisqu'une tourelle quadruple était installée à l'avant et la seconde à l'arrière. L'armement secondaire était également modifié : trois tourelles triples de 152mm (deux à l'avant derrière la tourelle I de 380mm et la troisième derrière la tourelle II de 380mm) et pour la DCA, huit tourelles doubles de 100mm modèle 1937 installés latéralement par groupes de deux latéralement à l'avant et à l'arrière. La DCA légère était également composée de six affûts doubles ACAD modèle 1935 de 37mm installés par deux groupes de deux à l'avant de part et d'autres de la tourelle II de 152mm, les deux dernières étant installés un pont au dessus des groupes arrières de 100mm. Trente six mitrailleuses de 13.2mm étaient également embarquées en neuf affûts quadruples Les installations aéronautiques étaient d'abord prévues au milieu du navire avec un hangar et deux catapultes mais au final une seule catapulte fût installée à la poupe avec un hangar sous le pont blindé. Le Gascogne aurait été le premier cuirassé à embarquer le Farman NC420, un bimoteur chargé de remplacer le Loire 130. Les premières commandes de matériels furent passées en juin 1939 mais les travaux préparatoires furent suspendus comme ceux du Clemenceau le 28 septembre 1939. Les travaux du Gascogne (nommé ainsi pour rendre hommage au travail de Darlan originaire de cette région) ne reprirent que le 12 avril 1940. Au 1er juin 1940, seulement 6% du matériel avait été rassemblé, la mise sur cale dans la forme Caquot était prévue à l'été 1940 pour un lancement au printemps 1942 et une admission au service actif en juin 1944. Cependant le 10 juin 1940, les travaux furent suspendus et ne furent jamais repris. La classe Alsace Le Traité de Londres du 25 mars 1936 limitait le déplacement des cuirassés à 35000 tonnes et un calibre maximum de 356mm. Cependant une clause imposée par l'US Navy permettait d'armer les cuirassés de canons de 406mm au cas où les japonais ne signeraient le traité. L'US Navy invoqua cette clause le 31 mars 1937 permettant aux North Carolina d'être armés de neuf canons de 406mm à la place des 12 canons de 356mm. Au printemps 1938, un protocole franco-américano-anglais permettait la construction de cuirassés de 45000 tonnes. La France était cependant gênée par l'absence d'infrastructures pour construire et entretenir de tels géants des mers. La découverte des cuirassés de type H de la Kriegsmarine de 56000 tonnes (même si le 2ème bureau l'estimait à seulement 40000 tonnes) poussa l'amiral Darlan à demander l'étude de nouveaux cuirassés au STCN le 20 juillet 1939 et de nouveaux canons de 400,406 et 420mm à la Direction des Armes Navales (DAN).A la fin de 1939, le STCN dessina différentes études pour des navires de 40000, 42500 et 45000 tonnes (déplacement standard). Le projet A dessinait un navire de 252m de long sur 35m de large, un déplacement de 40000 tonnes standard, une vitesse de 31 noeuds et un armement composé de 9 canons de 380mm en trois tourelles triples (deux avant et une arrière), 9 canons de 152mm en trois tourelles triples (une avant et deux arrières, installées derrière les tourelles II et III de 380mm), de 16 canons de 100mm en huit tourelles doubles groupées deux par deux et installées latéralement plus une DCA légère composée de canons de 37 et de 25mm. Le projet B dessinait un navire de 256m de long sur 35.5m de large, un déplacement de 42500 tonnes standard, une vitesse de 31 noeuds et un armement composé de 9 canons de 406mm en trois tourelles triples (deux avant et une arrière), 9 canons de 152mm en trois tourelles triples (une avant et deux arrières, installées derrière les tourelles II et III de 406mm), de 16 canons de 100mm en huit tourelles doubles groupées deux par deux et installées latéralement plus une DCA légère composée de canons de 37 et de 25mm. Le projet C dessinait un navire de 265m de long sur 35.5m de large, un déplacement de 45000 tonnes standard, une vitesse de 32 noeuds et un armement composé de 12 canons de 380mm en trois tourelles quadruples (deux avant et une arrière), 9 canons de 152mm en trois tourelles triples (une avant et deux arrière, derrière les tourelles II et III de 380mm), 24 canons de 100mm en douze tourelles doubles installées latéralement plus une DCA légère composée de canons de 37 et de 25mm. Le projet A resta rapidement le seul en piste car le projet C était trop gros pour les infrastructures françaises (et la construction de nouvelles ne se faisait pas en un jour) et le projet B introduisait un quatrième calibre d'artillerie principale après le 340 des Bretagne, le 330 des Dunkerque et le 380 des Richelieu. Deux cuirassés furent autorisés le 1er avril 1940, le premier aurait été mis sur cale après le lancement du Joffre en 1941 ce qui aurait du décaler la construction du Painlevé tandis que le second aurait du être mis en chantier à partir de 1942 dans la nouvelle forme 10 du Laninon mise en chantier en 1939 (310m de long sur 42m de large). Les commandes de matériel auraient du commencer à la mi-1940. Une note de l'Etat-Major Général du 15 mai 1940 proposait les noms de Alsace, Normandie, Flandre et Bourgogne. La suite de l'histoire est connue : les Alsace ne furent jamais construits. _________________ "Nul officier de marine n'abdique l'honneur d'être une cible (François Athanase Charette de la Contrie alias "Le roi de la Vendée")
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| Sujet: Re: FRANCE CUIRASSES CLASSE RICHELIEU Lun 08 Fév 2010, 11:13 | |
| Caractéristiques Techniques Le Richelieu Ecorché du RichelieuDéplacement : standard officiel 35000 tonnes standard réel 37250 tonnes charge normale 40927 tonnes pleine charge 44698 tonnes Sur le déplacement standard réel, la coque représentait 20.2%, l'artillerie 15%, 39.2% pour la protection et 7% pour les machines Dimensions : longueur (hors tout) 247.85m (entre perpendiculaires) 242.00m largeur : 33.08m tirant d'eau (charge normale) 9.22m (pleine charge) 9.90m Propulsion : 4 turbines à engrenages Parson réparties en une salle des machines avant et une salle des machines arrières, alimentées par six chaudières Sural réparties en une salle des chaudières avant et une salle des chaudières arrière. Les chaudières Sural (Suralimentées) sont des chaudières à trois petits tubes, équipées de quatre brûleurs Hugé du Templé avec une pression de 27 kg/cm² et une température de 350°. Les Richelieu sont prévu pour produire 155000ch pour permettre aux cuirassés d'atteindre la vitesse de 32 noeuds. La vapeur produite entraine quatre lignes d'arbre : les lignes d'arbres extérieures sont entrainées par la salle des machines avant (les lignes d'arbre passent sous la salle des chaudières arrière, sous la salle des machines arrières et sous la salles des turbogénérateurs arrières) tandis que les lignes d'arbre intérieures sont entrainées par la salle des machines arrière. Chaque ligne d'arbre est munie d'une hélice quadripale d'un diamètre de 4.88m. Pour éviter qu'un coup chanceux n'immobilise le navire, le système propulsif qui s'étend des tranches K à O est du type fractionné avec la salle des chaudières avant (tranche K), la salle des machines avant (tranche L), la salle des chaudières arrière (tranche M), la salle des machines arrière (tranche N) et la salle des turbogénérateurs arrière (tranche O, la salle avant est situé dans les fonds entre les deux tourelles quadruples de 380mm). Les Richelieu sont équipés de quatre turbogénérateurs de 1500 kW, trois diesels alternateurs de 1000 kW et deux moteurs diesels d'urgence de 140 kW. La quantité de mazout est 5866 tonnes Performances : Les performances prévisionnelles du Richelieu et du Jean Bart étaient une vitesse de 32 noeuds et une distance franchissable de 9500 miles nautiques à 15 noeuds et de 3450 miles nautiques à 30 noeuds. Les essais du Richelieu en 1940 sont naturellement pressés par une situation difficile et sont bien différents des essais menés en temps de paix. -Le 14 avril 1940 lors des premiers essais en haute mer, le Richelieu déplaçant 40927 tonnes en début d'essais dévellopa une puissance totale de 90114 ch pour une vitesse de 26.8 noeuds. L'après midi même, lors d'un essai d'une 1h, le Richelieu déplaçant 40927 tonnes en début d'essais dévellopa 123080 ch pour une vitesse de 30.11 noeuds. -Le 13 juin 1940 au matin pour l'essai «3h30 à puissance maximale», le Richelieu déplaçant 43800 tonnes dévellopa une puissance de 155000ch pour une vitesse maximale de 32 noeuds. L'après midi même lors d'un essai d'une demi-heure à puissance forcée, le Richelieu déplaçant 43800 tonnes dévellopa une puissance de 179000ch pour une vitesse maximale de 32.63 noeuds. Protection Ceinture blindée : la ceinture blindée des Richelieu est inclinée à 15.24° entre les frames 51.50 à 182.95 soit de la tranche P (soutes à munitions de 152mm) à la tranche G (soutes à munitions de 380mm avant) et cloturée aux extremitées par deux bulkheads tranversaux. La ceinture s'étend sur une hauteur de 6.25m avec une prolongation sous la ligne de flottaison sur 2.5m Protection verticale : ceinture principale 330mm bulkhead avant 355mm bulkhead au dessus du pont blindé intermédiaire 233mm Protection horizontale : pont blindé supérieur au dessus des soutes à munitions 170mm pont blindé supérieur au dessus des machines 150mm pont blindé intermédiaire 40/50mm (100mm au dessus des hélices et 150mm au dessus des lignes d'arbre) Bloc passerelle : face avant et latérales 340mm arrière 280mm toit 170mm tube de communication 160mm Tourelles quadruples de 380mm : face avant 430mm faces latérales 300mm toit 170 à 195mm face arrière 270mm (T.I) et 260mm (T.II) barbettes au dessus du PBS 405mm barbettes en dessous du PBS 80mm Tourelles de l'artillerie secondaire : face avant 130mm côtés et toit 70mm face arrière 60mm barbette 100mm Conduite de tir PCT de 380mm du RichelieuMis à part l'installation d'un DEM durant la période dakaroise, la conduite de tir fût jusqu'à la réfonte de 1943 et l'installation de radars assuré par une serie de télémètres optiques. Pour l'armement principal, le Richelieu disposait d'un télémètre de 14m , d'un télémètre de 8m installés respectivement à l'avant et à l'arrière et un télémètre de 14m pour chaque tourelle de 380mm. Pour l'armement secondaire, le Richelieu disposait d'un télémètre de 8m installé orienté vers l'avant, de deux télémètres de 6m (un orienté vers l'avant et un autre orienté vers l'arrière et installé au dessus de la cheminée) et d'un télémètre de 8m par tourelle de 152mm Pour les canons de 100mm, le Richelieu disposait de deux télémètre de 4m installés sur les ailerons de passerelle. Pour la DCA, il y à quatre télémètres de 1.5m. Pour l'usage général, le Richelieu disposait d'un télémètre de 3m installé au dessus du pont de navigation, de deux télémètres de 4m installés à la base du bloc passerelle et de deux télémètres d'un mètre pour la navigation. En 1945, le Richelieu disposait d'un radar de veille aérienne type SA2 , d'un radar de veille surface type SF, d'un radar de navigation type SG1, d'un radar de conduite de tir type 284, d'un radar de veille aérienne type 281 et d'un radar de conduite de tir pour la DCA type 285. Un radar de veille aérienne type 281 _________________ "Nul officier de marine n'abdique l'honneur d'être une cible (François Athanase Charette de la Contrie alias "Le roi de la Vendée")
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| | | clausewitz Amiral
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| Sujet: Re: FRANCE CUIRASSES CLASSE RICHELIEU Lun 08 Fév 2010, 11:30 | |
| Armement(Prévu à la construction)Canons de 380mm modèle 1935Les tourelles quadruples de 380mm du Richelieu lors de son rapide déploiement en IndochineComme les Dunkerque, les Richelieu sont armés de 8 canons répartis en deux tourelles quadruples qui sont en réalité deux tourelles doubles accollées. Le calibre est cependant porté de 330mm à 380mm pour permettre aux nouveaux cuirassés français de rivaliser avec les Littorio. Le canon de 380mm modèle 1935 est construit en acier, auto-fretté et chemisé d'une longueur de 45 calibres pour un poids total de 94.310 tonnes et une longueur de 17.100m de long. La culasse qui s'ouvre vers le haut et le canon est assisté par un système hydro-pneumatique. Ecorché de la tourelle de 380mmLes tourelles de 380mm ont été conçues et fabriquées par Saint Chamond. Pesant 2476 tonnes en ordre de combat, la tourelle modèle 1935 permet aux canons de 380mm de pointer en site de -5° à +35° à raison de 5.5° par seconde et en azimut sur 156° (142° pour la tourelle II) de chaque côté à raison de 5°. Comme pour tous les projectiles de ce calibre, les obus de 380mm des Richelieu sont composées du projectile et des gargousses. L'obus perforant modèle 1936 pèse 890kg avec une charge militaire de 21.9kg et est propulsé par quatre charges SD21 (poids total 288kg). Sa portée maximale varie de 10000m (site +5°) à 37800m (41700m théorique) (site +35°), pouvant perforer 249mm à 38000m. La cadence de tir est de 1.3 à 2 coups par minute Ci-dessus les obus de 380mm et ci-dessous les gargoussesAprès guerre, un obus explosif à été dévellopé, un obus explosif de 879kg modèle 1949 (portée inconnue mais sûrement proche du précédent) Les Richelieu peuvent embarquer 832 obus perforants de 380mm. Canons de 152mm modèle 1930 Les tourelles de 152mm du RichelieuComme pour les Dunkerque, la marine nationale décida d'équiper les Richelieu d'un armement secondaire polyvalent, les 16 canons de 130mm cédant la place à 15 canons de 152mm en cinq tourelles triples avec une tourelle axiale arrière et quatre tourelles latérales (deux latérales arrière et deux latérales avant) Le canon de 152mm modèle 1930 est construit en acier, auto-fretté et chemisé d'une longueur de 55 calibres pour un poids total de 7.780tonnes et une longueur de 8.860m. La culasse qui s'ouvre vers le haut et le canon est assisté par un système hydro-pneumatique. Les tourelles triples de 152mm modèle 1936 ont été conçues et construites par Saint Chamond. Pesant 228 tonnes en ordre de combat, la tourelle modèle 1936 permet aux canons de 152mm de pointer en site de -6° (-8° pour la tourelle axiale) à +90° à raison de 8° par seconde et en azimut sur 132° de chaque côté pour la tourelle axiale, de 170° pour les tourelles latérales arrières et de 180° pour les tourelles latérales avant à raison de 12° par seconde. La cadence de tir est théoriquement de 5 à 6 coups par minute mais à l'usage, la fragilité du matériel limitant la cadence de tir à 3 voir 4 coups par minute. La portée maximale en tir antisurface (site +45°) est de 26960m et en tir antiaérien (+80°) de 14000m avec un obus explosif de 56kg.La dotation en munitions est de 400 coups par tourelle soit un total de 2000 coups pour le navire Canon de 37mm modèle 1935 Sur les plans d'origine, les Richelieu devaient embarquer six affûts ACAD (Automatique Contre Avions Double) modèle 1935. Le dévellopement de cet affût double prend énormément de retard et le seul prototype est monté à bord de l'aviso Amiens qui couvre le cuirassé Courbet à Cherbourg avec apparemment une grande efficacité. Sur les Richelieu, deux affûts auraient été installés latéralement entre les deux tourelles de 380mm tandis que les quatre autres auraient été installées entre les tourelles de 152mm latérales. Le canon de 37mm modèle 1935 est un canon de 70 calibres tirant des obus/projectiles de 816g à une distance maximale théorique de 8000m à raison de 165/172 coups par minute. L'affût double ACAD pèse 8070kg et peut pointer en site de -10° à +85° et en azimut sur 360°. . La dotation en munitions est inconnue. Mitrailleuses de 13.2mm modèle 1929Affût CAQ (Contre-Avions Quadruple) de 13.2mmLes canons de 37mm ACAD modèle 1935 devaient être complétés par 32 mitrailleuses de 13.2mm en huit affûts quadruples (CAQ Contre-Avions Quadruples). Cette mitrailleuse de 76 calibres tire des cartouches de 122g à une distance maximale de 7200m (+45°) en tir antisurface et de 4200m en tir antiaérien à raison de 200 à 250 coups par minute (pratique). La mitrailleuse pouvait pointer en site de -10° à +90° et en azimut sur 360°. (1940-1943)Deux canons de 380mm sur le toit de la Base sous marine de Brest avec le Richelieu en arrière plan-8 canons de 380mm modèle 1935 en deux tourelles quadruples à l'avant -9 canons de 152mm modèle 1930 en trois tourelles triples affûts doubles de 100mm sur le Richelieu-12 canons de 100mm modèle 1930 en six affûts doubles modèle 1931. Ce canon de 45 calibres tire des obus de 24kg à une distance maximale en tir antisurface de 15900m (+45°) et en tir antiaérien de 10000m (+80°) à raison de 10 coups par minute (16 théoriquement). L'affût CAD (Contre-Avions Double) modèle 1931 permet aux canons de 100mm de pointer en site de -10 à +80° et en azimut sur 80° de chaque côté Canons de 37mm modèle 1933-8 canons de 37 mm modèle 1933 en quatre affûts CAD. Ce canon de 50 calibres tire des obus de 730g à une distance maximale de 8000m (théorique) et de 5000m (pratique) à raison de 15 à 21 coups par minute (pratique). Le canon peut pointer en site de -15° à +80° et en azimut sur 360°. Ils remplacent les affûts ACAD encore en essais en 1940 (six affûts doubles étaient prévus) -16 mitrailleuses de 13.2mm en quatre affûts quadruples (CAQ Contre-Avions Quadruples) _________________ "Nul officier de marine n'abdique l'honneur d'être une cible (François Athanase Charette de la Contrie alias "Le roi de la Vendée")
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| | | clausewitz Amiral
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| Sujet: Re: FRANCE CUIRASSES CLASSE RICHELIEU Lun 08 Fév 2010, 11:40 | |
| (Après refonte aux Etats Unis)Richelieu aspect final-8 canons de 380mm modèle 1935 en deux tourelles quadruples à l'avant Canon de 380mm préservé sur la Penfeld-9 canons de 152mm modèle 1930 en trois tourelles triples -12 canons de 100mm modèle 1930 en six affûts doubles modèle 1931 Affût quadruple de 40mm-56 canons de 40mm Bofors (14 affûts quadruples) et 50 canons de 20mm Oerlikon en affûts simples Après guerre, la DCA légère est modifiée avec le débarquement de treize Oerlikon de 20mm qui sont remplacés par onze Bofors de 40mm en affûts simples. En Indochine, il débarque quatre affûts simples de 40mm et 34 Oerlikon mais quatre nouveaux Bofors sont embarqués en 1952 . Tous les canons de 40 et de 20mm sont débarquées en 1956 à Brest. Projet non abouti de refonte de l'armement du RichelieuAviation A Dakar, Catapultage d'un Loire 130-Un hangar aviation de 25m de long, de 7.2m (réduit à 5.9m au niveau des tourelles latérales de 152mm) de large et de 5m de haut pour deus hydravions Loire 130 les ailes repliées. Il était prévu un total de cinq Loire 130 : deux dans le hangar, deux en place sur les catapultes et un cinquième sur le toit du hangar mais dans les faits seulement trois Loire 130 de la flottille 4E furent embarqués -Deux catapultes installées parallèlement à la poupe -Grue de 4.5 tonnes -Quantité précise de carburant inconnue probablement aux alentours de 18 à 19000 litres. Leur protection anti-incendie est soignée avec le remplacement du kérosène consommé par un gaz inerte, des sprinklers permettent d'étouffer un incendie. Les catapultes furent débarquées avant la refonte aux Etats Unis et le hangar aviation réutilisé pour stocker les munitions de la DCA. Le Loire 130 et ci-dessous le raté Loire 210Peintures et marques diverses D'octobre 1939 à la mi-1940, le Richelieu est peint en gris moyen sauf pour les télémètres peint en blanc pour des questions de précision (la chaleur déforme les distances), le pont principal et les ponts des superstructures sont en teck sauf le pont principal au délà du brise-lame qui est peint en gris métallisé; le capot de cheminée, les ancres, les chaines et la partie de la coque sous la flottaison sont peints en noirs. Durant les réparations à Dakar, le Richelieu fût repeint en gris clair avec une bande gris foncée verticale à la poupe. Une fois la section P réparée, elle fût peinte en gris moyen. Des marques de neutralités furent également apposées sur la tourelle II (bandes tricolores) Autres Equipements Embarcations-Trois bateaux à moteur de 11m et trois bateaux de 10.8m -Deux bateaux à moteur de 9m et deux embarcations à moteur de 11m -Deux embarcations de 13m non motorisées et une pinasse de 13m -Deux baleinières de 8m et deux Dinghy de 5m -Deux radeaux de 3m Ancres -Trois ancres Guerigny à la proue -Un ancre à tribord, un ancre à babôrd et une ancre de chasse Equipements radios -Un poste radio MF d'une portée de 1000 miles nautiques et un autre poste MF d'une portée de 400 miles nautiques -Deux postes radios MF d'une portée de 300 miles nautiques -Un poste radio BF d'une portée de 2000 miles nautiques et un autre d'une portée de 1000 miles nautiques -Un poste de transmission d'urgence d'une portée de 100 miles nautiques Equipage En temps de guerre l'équipage du Richelieu est de 1569 officiers, officiers mariniers et marins. Les commandants du «Cardinal» ont été les suivants : -Le capitaine de vaisseau Marzin du 15 octobre 1939 au 27 février 1941 -Le capitaine de vaisseau Deramond du 27 février 1941 au 29 avril 1943 -Le capitaine de vaisseau Lambert du 29 avril 1943 au 6 mai 1944 -Le capitaine de vaisseau Merveilleux du Vignaux du 6 mai 1944 au 31 octobre 1945 -Le capitaine de vaisseau Géli du 31 octobre 1945 au 10 mai 1947 -Le capitaine de vaisseau Rosset du 10 mai 1947 au 10 mai 1949 -Le capitaine de vaisseau Antras du 10 mai 1949 au 23 décembre 1950 -Le capitaine de vaisseau Castelli du 23 décembre 1950 au 3 mai 1952 -Le capitaine de vaisseau Allain du 3 mai 1952 au 21 septembre 1953 -Le capitaine de vaisseau Reynaud du 21 septembre 1953 au 26 mars 1956 -Le capitaine de vaisseau Duthu du 26 mars 1956 au 6 septembre 1957 Des officiers supérieurs ont également fait du Richelieu leur navire amiral comme le Contre-Amiral Merveilleux du Vignaux (2 novembre au 11 novembre 1946), le Vice-Amiral Jaujard (20 avril 1947-20 octobre 1948), le contre-amiral Champion (14 mai 1952 au 23 septembre 1954) et le contre-amiral Cirier (23 septembre 1954 au 20 octobre 1955) _________________ "Nul officier de marine n'abdique l'honneur d'être une cible (François Athanase Charette de la Contrie alias "Le roi de la Vendée")
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| | | Colombamike Capitaine de corvette
Nombre de messages : 3270 Age : 44 Ville : Massilia Emploi : Yep Date d'inscription : 06/11/2007
| Sujet: Re: FRANCE CUIRASSES CLASSE RICHELIEU Lun 08 Fév 2010, 11:42 | |
| - clausewitz a écrit:
- Opération Cockpit (16-21 avril 1944)
Carte de l'opération Cockpit Claus, Pour les cartes, plans & schémas, certaines ne sont pas très lisibles... Perso...faudra peut être les scannés en + haute résolution, car parfois on a du mal à lire le texte sur les plans |
| | | Bill Capitaine de vaisseau
Nombre de messages : 4497 Age : 52 Ville : ca vat, ca vient.... j'ai un metier ! Emploi : glorieux et beau Date d'inscription : 26/06/2006
| Sujet: Re: FRANCE CUIRASSES CLASSE RICHELIEU Lun 08 Fév 2010, 11:47 | |
| juste un eprecision l'acier dit auto-frettes pour les canons de 152 et de 380 est en fait un acier au manganese l'adjonction de manganese dans de l'acier lui donne la particularite de durcir en recevant des coups ou de tres forte pression, comme dans un canon par exemple. donc, apres chaque tir, la surface soumise au passage de l'obus est plus dur qu'au tir precedent, les phenomes d'usure n'interviennent que plus tard. l'inconvenient de cet acier est d'etre difficile a usiner, et une vrai daube a souder, mais comme il s'agit ici de pieces mecaniques, pas de probleme de ce cote la. pour finir,pas la peine de s'extasier sur cet acier au manganese, n'importe quel fusil Mauser en est fait aussi |
| | | clausewitz Amiral
Nombre de messages : 13087 Age : 40 Ville : Nantes Emploi : Agent de sécurité Date d'inscription : 22/12/2005
| Sujet: Re: FRANCE CUIRASSES CLASSE RICHELIEU Lun 08 Fév 2010, 11:59 | |
| Jean Bart (NdA : données à son achèvement a minima en 1950) Déplacement : standard 42806 tonnes charge normale 46500 tonnes pleine charge 48950 tonnes Dans son état final, le déplacement standard fût porté à 43052 tonnes, le déplacement en charge normale à 46809 tonnes et le déplacement à pleine charge à 49196 tonnes Dimensions : longueur (hors tout) 247.85m (entre perpendiculaires) 242.00m largeur : 35.54m tirant d'eau (charge normale) 10.04m (pleine charge) 10.69m (en 1955, les tirants d'eau étaient respectivement de 10,23 et 10.90m) Propulsion : 4 turbines à engrenages Parson réparties en une salle des machines avant et une salle des machines arrières, alimentées par six chaudières Sural réparties en une salle des chaudières avant et une salle des chaudières arrière dévellopant 155000ch et entrainant quatre hélices quadripales Les Richelieu sont équipés de quatre turbogénérateurs de 1500 kW, trois diesels alternateurs de 1000 kW et deux moteurs diesels d'urgence de 140 kW. La quantité de mazout est 5866 tonnes Performances : A son achèvement en 1950, le Jean Bart pouvait atteindre la vitesse de 31 noeuds et une distanche franchissable de 8832 miles nautiques à 16 noeuds et de 3181 miles nautiques à 30 noeuds. La dotation en mazout est de 6031 tonnes mais seulement 5600 tonnes utilisable. Lors d'essais réalisés le 7 février 1949, le Jean Bart qui déplaçaient 46500 tonnes dévellopa la puissance record de 176442ch et atteignit la vitesse de 32.06 noeuds Protection Ceinture blindée : la ceinture blindée des Richelieu est inclinée à 15.24° entre les frames 51.50 à 182.95 soit de la tranche P (soutes à munitions de 152mm) à la tranche G (soutes à munitions de 380mm avant) et cloturée aux extremitées par deux bulkheads tranversaux. La ceinture s'étend sur une hauteur de 6.25m avec une prolongation sous la ligne de flottaison sur 2.5m Protection verticale : ceinture principale 330mm bulkhead avant 355mm bulkhead au dessus du pont blindé intermédiaire 233mm Protection horizontale : pont blindé supérieur au dessus des soutes à munitions 170mm pont blindé supérieur au dessus des machines 150mm pont blindé intermédiaire 40/50mm (100mm au dessus des hélices et 150mm au dessus des lignes d'arbre) Bloc passerelle : face avant et latérales 340mm arrière 280mm toit 170mm tube de communication 160mm Tourelles quadruples de 380mm : face avant 430mm faces latérales 300mm toit 170 à 195mm face arrière 270mm (T.I) et 260mm (T.II) barbettes au dessus du PBS 405mm barbettes en dessous du PBS 80mm Tourelles de l'artillerie secondaire : face avant 130mm côtés et toit 70mm face arrière 60mm barbette 100mm Electronique et Conduite de tir Télémètres-Un télémètre OPL de 14m installé sur la bloc passerelle et orienté vers l'avant -Deux télémètres OPL de 14.2m (un pour chaque tourelle de 380mm) -Cinq télémètres de 8m (deux sur le bloc-passerelle orientés vers l'arrière et un pour chaque tourelle de 152mm) -Quatre télémètres OPL de 4m pour les canons de 100mm Radars (NdA : situation en 1955)-Un radar de veille combinée DRBV 11 -Un radar de veille aérienne DRBV 20 -Un radar de navigation DRBV 30 -Un radar d'altimétrie SP -Un radar de conduite de tir DRBC 10A (artillerie principale) -Deux radars de conduite de tir ACAE (artillerie secondaire) -Quatre radars de conduite de tir ACAE (artillerie antiaérienne de 100mm) -Cinq radars de conduite de tir DRBC 30B (artillerie antiaérienne de 57mm) Armement Canon de 380mm destiné au Jean Bart sur un wagon spécial(Prévu) : 8 canons de 380mm en deux tourelles quadruples, 9 canons de 152mm en trois tourelles triples, 12 canons de 100mm en six affûts doubles (NdA vu les problèmes de mise au point des 152mm, il est probable que si le Jean Bart avait été achevé «normalement», il aurait été armé d'un armement secondaire mixte), 12 canons de 37mm en six affûts ACAD modèle 1935 et 32 mitrailleuses de 13.2mm en huit affûts quadruples Affût ACAD de 37mm sur l'aviso Amiens(A son départ de Saint Nazaire) :Ecorché de la tourelle de 380mm-4 canons de 380mm en une tourelle quadruple, la tourelle I -4 canons de 90mm modèle 1926 en deux affûts doubles modèle 1931. Ce canon de 50 calibres à culasse monobloc et tube autofretté tire des obus de 18kg (projectile + douille) à une distance maximale de 15440m en tir antisurface et de 10660m en tir antiaérien pour une cadence de tir de 10 à 15 coups réduite en pratique à 6 ou 8 coups. L'affût Contre-Avions Double (CAD) modèle 1931 pèse 13.7 tonnes et permet un pointage en site de -10° à +80° et en azimut sur 150° de chaque côté -6 canons de 37mm modèle 1933 en trois affûts doubles -16 mitrailleuses de 13.2mm modèle 1929 en deux affûts quadruples et quatre affûts doubles (Au moment de l'opération Torch) :Ecorché (2) de la tourelle du Jean Bart-4 canons de 380mm modèle 1935 en une tourelle quadruple, la tourelle I -4 canons de 90mm modèle 1926 en deux affûts doubles modèle 1931 -4 canons de 37mm modèle 1933 en deux affûts doubles -1 canon de 37mm modèle 1925 en un affût simple -14 mitrailleuses de 13.2mm Browning en affûts simples -1 mitrailleuse Hotchkiss de 8mm (A son achèvement en 1950)Installation d'un canon de 152mm sur la tourelle axiale -8 canons de 380mm modèle 1935 en deux tourelles quadruples -9 canons de 152mm modèle 1930 en trois tourelles triples modèle 1936 -8 canons de 40mm Bofors en affûts simples et 20 canons de 20mm Oerlikon en affûts simples (Etat final, 1955)Canons de 100 modèle 1945-8 canons de 380mm modèle 1935 en deux tourelles quadruples avec 734 obus et 3000 gargousses -9 canons de 152mm modèle 1930 en trois tourelles triples avec 3034 obus -12 canons de 100mm modèle 1945 en six affûts Contre-Avions Doubles modèle 1946. Ce canon de 55 calibres (longueur du tube : 5.5m) tire des obus de 22.9kg à une distance maximale de 17000m en tir antisurface et de de 11500m en tir antiaérien à raison de 20 à 25 coups par minute. L'affût CAD modèle 1946 pèse 26.55 tonnes et peut pointer en site de -8° à +70° et en azimut sur 90° de chaque côté .La dotation en munitions est de 3900 obus plus 680 obus éclairants Canons de 57mm Bofors sur le Jean Bart-28 canons de 57mm Bofors modèle 1947 en quatorze affûts doubles modèle 1948. Ce canon de 60 calibres tire des obus de 3kg à une distance maximale de 14500m en tir antisurface et de 5500m en tir antiaérien à raison de 120 coups par minute. L'affût double contre-avions (ACAD) modèle 1948 pèse 18 tonnes et peut pointer en site de -8° à +90° et en azimut sur 360° . La dotation en munitions est de 33056 obus. Aviation Les installations prévues n'ont jamais été installées. Elles auraient été semblables à celles du Richelieu. Equipage 757 officiers et marins en configuration navire-école de cannonage, 1149 officiers et marins pour les déploiements outre-mer, 1280 officiers et marins pour l'opération Mousquetaire et 2220 en configuration de guerre. Les officiers suivants ont commandé le Jean Bart : -Capitaine de vaisseau Ronarc'h du 9 juin 1940 au 22 août 1941 (promu contre-amiral le 26 mars 1941) Capitaine de vaisseau Barthes du 22 août 1941 au 17 mars 1943 (promu contre-amiral le 18 novembre 1942) Capitaine de vaisseau de la Fournère du 17 mars 1943 au 25 mars 1945 Capitaine de vaisseau Ansaldi du 25 mars 1945 au 18 avril 1947 Capitaine de vaisseau Delattre du 18 avril 1947 au 1er juin 1948 Capitaine de vaisseau Robin du 1er juin 1948 au 23 avril 1950 Capitaine de vaisseau Cirier du 23 avril 1950 au 6 décembre 1951 Capitaine de vaisseau Lefevre du 6 décembre 1951 au 29 juin 1953 Capitaine de vaisseau Barnouin du 29 juin 1953 au 31 mai 1955 Capitaine de vaisseau Digard du 31 mai 1955 au 27 janvier 1957 Capitaine de vaisseau Dupuis (interim) du 9 novembre 1956 au 27 janvier 1957 Capitaine de vaisseau Salmon du 28 janvier 1957 au 18 novembre 1957 Capitaine de vaisseau Chevillotte (interim) du 18 novembre 1957 au 4 janvier 1958 Capitaine de vaisseau Gisquet du 4 janvier 1958 au 18 novembre 1959 Capitaine de vaisseau Ghilini du 18 novembre 1959 au 20 décembre 1961 Capitaine de vaisseau de Muizon du 20 décembre 1961 au 1er février 1964 Capitaine de vaisseau Bouvet de Maisonneuve du 1er février 1964 au 21 juillet 1966 Capitaine de vaisseau Walter du 21 juillet 1966 au 25 mai 1968 Capitaine de vaisseau Guttinger du 25 mai 1968 au 18 décembre 1969 Capitaine de vaisseau François du 18 décembre 1969 au 14 janvier 1970 Des officiers supérieurs ont également posé leur marque sur le Jean Bart comme le contre-amiral Brannellec du 11 mai 1949 au 16 avril 1950, du vice-amiral Lambert du 26 juin 1950 au 3 juillet 1950, du contre-amiral Champion du 1er juillet 1955 au 26 juillet 1955, du contre-amiral Cirier du 21 octobre 1955 au 13 juillet 1956 et le contre-amiral Galleret le 25 janvier 1957. _________________ "Nul officier de marine n'abdique l'honneur d'être une cible (François Athanase Charette de la Contrie alias "Le roi de la Vendée")
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| | | clausewitz Amiral
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| Sujet: Re: FRANCE CUIRASSES CLASSE RICHELIEU Lun 08 Fév 2010, 12:15 | |
| Le ClemenceauCanon de 380mm et son obus : de belles bêtes n'est-il pas ?Déplacement : standard 35000 tonnes charge normale 40750 tonnes pleine charge 44800 tonnes Dimensions : longueur : (hors tout) 247.80m (entre perpendiculaires) 242m largeur : 33.08m tirant d'eau : (charge normale) 9.18m (charge maximale) 9.92m Propulsion : 4 turbines à engrenages Parson réparties en une salle des machines avant et une salle des machines arrières, alimentées par six chaudières Sural réparties en une salle des chaudières avant et une salle des chaudières arrière dévellopant 155000ch et entrainant quatre hélices quadripales Le Clemenceau est équipé de quatre turbogénérateurs de 1500 kW, trois diesels alternateurs de 1000 kW et deux moteurs diesels d'urgence de 140 kW. La quantité de mazout est 5866 tonnes Performances : Les performances prévisionnelles du Richelieu et du Jean Bart étaient une vitesse de 32 noeuds et une distance franchissable de 9500 miles nautiques à 15 noeuds et de 3450 miles nautiques à 30 noeuds. Il est donc plus que probable que le Clémenceau aurait eu des performances identiques ou au moins semblables. Protection : ceinture blindée 320mm pont blindé supérieur 150mm au dessus des machine à 170mm au dessus des soutes à munitions pont blindé intermédiaire 40mm tour de commandement 280 à 310mm; tourelles de 380mm face avant 250mm; tourelles de 152mm (face avant) 116mm (côtés) 70mm (toit) 70mm (arrière) 60mm (barbette) 100mm; masque des affûts de 100mm : 30mm Conduite de tir Armement principal : un télémètre de 14m orienté vers l'avant et un télémètre de 8m orienté vers l'arrière; un télémètre de 14m pour chaque tourelle quadruple Armement secondaire : Deux télémètres de 8m _un orienté vers l'avant et un un autre orienté vers l'arrière_ et un télémètre de 8m pour chaque tourelle de 152mm DCA lourde : Deux télémètres de 5m orientés vers l'avant DCA légère : Quatre télémètres de 1m (deux orientés vers l'avant et deux orientés vers l'arrière) Usage général : un télémètre de 3m et deux télémètres de 4m Armement Canons de 380mm modèle 1935Le canon de 380mm modèle 1935 est construit en acier, auto-fretté et chemisé d'une longueur de 45 calibres pour un poids total de 94.310 tonnes et une longueur de 17.100m de long. La culasse qui s'ouvre vers le haut et le canon est assisté par un système hydro-pneumatique. Les tourelles de 380mm ont été conçues et fabriquées par Saint Chamond. Pesant 2476 tonnes en ordre de combat, la tourelle modèle 1935 permet aux canons de 380mm de pointer en site de -5° à +35° à raison de 5.5° par seconde et en azimut sur 156° (142° pour la tourelle II) de chaque côté à raison de 5°. Comme pour tous les projectiles de ce calibre, les obus de 380mm des Richelieu sont composées du projectile et des gargousses. L'obus perforant modèle 1936 pèse 890kg avec une charge militaire de 21.9kg et est propulsé par quatre charges SD21 (poids total 288kg). Sa portée maximale varie de 10000m (site +5°) à 37800m (41700m théorique) (site +35°), pouvant perforer 249mm à 38000m. La cadence de tir est de 1.3 à 2 coups par minute Après guerre, un obus explosif à été dévellopé, un obus explosif de 879kg modèle 1949 (portée inconnue mais sûrement proche du précédent) Les Richelieu peuvent embarquer 832 obus perforants de 380mm. Canons de 152mm modèle 1930 Comme pour les deux premiers Richelieu, le Clemenceau devait être équipé d'une artillerie secondaire polyvalente. Les difficultés de mise au point du 152mm entraina l'installation de canons de 100mm plus efficaces pour la DCA. Aussi dès l'origine, le Clemenceau n'aurait embarqué que quatre tourelles triples de 152mm soit un total de 12 canons Le canon de 152mm modèle 1930 est construit en acier, auto-fretté et chemisé d'une longueur de 55 calibres pour un poids total de 7.780tonnes et une longueur de 8.860m. La culasse qui s'ouvre vers le haut et le canon est assisté par un système hydro-pneumatique. Les tourelles triples de 152mm modèle 1936 ont été conçues et construites par Saint Chamond. Pesant 228 tonnes en ordre de combat, la tourelle modèle 1936 permet aux canons de 152mm de pointer en site de -6° (-8° pour la tourelle axiale) à +90° à raison de 8° par seconde et en azimut sur 132° de chaque côté pour les deux tourelle axiales et de 180° pour les tourelles latérales avant à raison de 12° par seconde (NdA chiffres du Richelieu). La cadence de tir est théoriquement de 5 à 6 coups par minute mais à l'usage, la fragilité du matériel limitant la cadence de tir à 3 voir 4 coups par minute. Deux tourelles étaient installées juste derrière la cheminée et les deux autres installées latéralement juste derrière le bloc passerelle. La portée maximale en tir antisurface (site +45°) est de 26960m et en tir antiaérien (+80°) de 14000m avec un obus explosif de 56kg.La dotation en munitions est de 400 coups par canon soit un total de 4800 coups pour le navire. Canon de 100mm modèle 1933Les torpilleurs Le Fier auraient eu comme armement principal deux tourelles doubles modèle 1937 avec deux canons de 100mm modèle 1933Le canon de 100mm modèle 1933 est une version améliorée du modèle 1930 monté la première fois sur le croiseur Algérie et en urgence en 1940 sur le Richelieu. Il aurait du armer les aviso-dragueurs Elan et Chamois, les torpilleurs légers Le Fier et les croiseurs de clase De Grasse. Le Clemenceau aurait du être armé de 12 canons de 100mm modèle 1933 en six affûts doubles modèle 1937. Ce canon de 45 calibres tire des obus de 24.8kg à une distance maximale de 15800m en tir antisurface et de 10000m en tir antiaérien à raison de 16 coups par minute (10 en pratique). L'affût Contre-Avions Double modèle 1937 permet aux canons de 100mm de pointer en site de -10° à +90° et en azimut sur 80° de chaque côté . La dotation en munitions est inconnue. Deux affûts doubles sont installés à l'avant entre le bloc passerelle et la tourelle II de 380mm, les quatre autres installés en groupes de deux de part et d'autre de la cheminée. Canon de 37mm modèle 1935Sur les plans d'origine, les Richelieu devaient embarquer six affûts ACAD (Automatique Contre Avions Double) modèle 1935. Le dévellopement de cet affût double prend énormément de retard et le seul prototype est monté à bord de l'aviso Amiens qui couvre le cuirassé Courbet à Cherbourg avec apparemment une grande efficacité. Sur le Clemenceau, les affûts ACAD auraient été installés pour deux d'entre eux de part et d'autre de la tourelle II de 380mm, les quatres autres étant installés par groupe de deux de part et d'autre de la cheminée. Le canon de 37mm modèle 1935 est un canon de 70 calibres tirant des obus/projectiles de 816g à une distance maximale théorique de 8000m à raison de 165/172 coups par minute. L'affût double ACAD pèse 8070kg et peut pointer en site de -10° à +85° et en azimut sur 360°. . La dotation en munitions est inconnue. Le Clemenceau aurait été également le premier cuirassé à être armé d'un affût quadruple dérivé de l'ACAD, deux exemplaires auraient été installés juste au dessus du pont où sont installées les catapultes Mitrailleuses de 13.2mm modèle 192936 mitrailleuses de 13.2mm Hotchkiss modèle 1929 en neuf affûts quadruples installés pour cinq d'entre-eux autour du bloc-passerelle et pour les quatre derniers installés autour de la cheminée. Aviation Deux catapultes et un hangar pour quatre hydravions Loire 130 EmbarcationsTrois bateaux à moteur de 11m et trois autres de 10.8m; deux bateaux à moteurs de 9m; un bateau motorisé de 11m, un bateau de 13m, deux pinasses de 13m, deux baleinières de 7m; un dinghy de 5m et une embarcation de 3m à fond plat Equipage 1670 officiers et marins Le Gascogne"Vue aérienne" du GascogneDéplacement : standard 35000 tonnes charge normale 40567 tonnes charge maximale 44438 tonnes Dimensions : longueur : (hors tout) 247.80m (entre perpendiculaires) 242m largeur : 33.08m tirant d'eau : (charge normale) 9.14m (charge maximale) 9.82m Propulsion : 4 turbines à engrenages Parson réparties en une salle des machines avant et une salle des machines arrières, alimentées par six chaudières Sural réparties en une salle des chaudières avant et une salle des chaudières arrière dévellopant 155000ch et entrainant quatre hélices quadripales Le Gascogne est équipé de quatre turbogénérateurs de 1500 kW, trois diesels alternateurs de 1000 kW et deux moteurs diesels d'urgence de 140 kW. La quantité de mazout est 5866 tonnes Performances : Les performances prévisionnelles du Richelieu et du Jean Bart étaient une vitesse de 32 noeuds et une distance franchissable de 9500 miles nautiques à 15 noeuds et de 3450 miles nautiques à 30 noeuds. Il est donc plus que probable que le Gascogne aurait eu des performances identiques ou au moins semblables. Protection : ceinture blindée 320mm; pont blindé supérieur au dessus des soutes à munitions 170mm PBS au dessus de l'appareil propulsif 150mm; pont blindé intermédiaire 40mm; tour de commandement 280 à 310mm; tourelles quadruples (face avant) 250mm; tourelles de 152mm (face avant) 155mm (côtés) 85 à 135mm (toit) 85mm (arrière) 55mm barbette : 150mm; affûts doubles de 100mm : 30mm pour la pseudo-tourelle. Conduite de tir : Armement principal : un télémètre de 14m orienté vers l'avant et un télémètre de 8m orienté vers l'arrière; un télémètre de 14m pour chaque tourelle quadruple Armement secondaire : Un télémètre de 8m orienté vers l'avant et un télémètre de 8m pour chaque tourelle de 152mm DCA lourde : Deux télémètres de 5m orientés vers l'avant et deux autres télémètres de 5m orientés vers l'arrière DCA légère : Quatre télémètres de 1m (deux orientés vers l'avant et deux orientés vers l'arrière) Usage général : un télémètre de 3m et deux télémètres de 4m Armement : -8 canons de 380mm modèle 1935 en deux tourelles quadruples (une avant et une arrière) -9 canons de 152mm modèle 1930 en trois tourelles triples modèle 1936 (deux avant juste derrière la tourelle I de 380mm et une derrière la tourelle II de 380mm) -16 canons de 100mm modèle 1933 en huit affûts doubles modèle 1937 groupés deux par deux et installés de part et d'autre de la cheminée et de part et d'autre du bloc passerelle. -12 canons de 37mm modèle 1935 en six affûts doubles ACAD modèle 1935 installés pour deux d'entre eux de part et d'autre de la cheminée et pour les quatre autres, groupés deux par deux au niveau des tourelles de 152mm. Le Gascogne comme le Clemenceau aurait du également être équipé de deux affûts quadruples de 37mm dérivés des ACAD et installés à babord comme à tribord entre les groupes d'affûts doubles de 100mm. -36 mitrailleuses de 13.2mm Hotchkiss modèle 1929 en neuf affûts quadruples installés pour cinq d'entre eux sur le bloc passerelle et pour les quatre derniers de part et d'autre de la cheminée Aviation -Une catapulte installée à la poupe avec un hangar situé sous le pont principal. -Le Gascogne aurait été le premier cuirassé française à mettre en oeuvre le Farman/SNCAC NC420 (La SNAC est la Société Nationale des Constructions Aéronautiques du Centre créée en 1937 par la fusion des sociétés Farman et Hanriot, la SNCAC disposant d'usines à Billancourt, Bourges et Fourchambault). Le NC 420 : vue de faceLe NC420 était un hydravion à coque bimoteur issu d'un programme lancé en mars 1937 interrompu en juin 1940 alors que le premier prototype allait effectuer son premier vol. Comme tant d'autres, le NC420 disparu durant l'occupation allemande. Un NC420 soulevé de l'eauCaractéristiques Techniques : Hydravion à coque à aile haute bimoteur. Masse à vide 2895kg masse maximale au catapultage 3496kg (endurance : 2h30) masse maximale au décollage 3786kg Envergure : 15.9m réduite à 4.75m avec ailes repliées Longueur : 11.2m Hauteur : 3.81m Motorisation : deux moteurs en ligne 6 cylindres inversés Béarn 6D07 de 650ch entrainant des hélices tripales Ratier Performances : vitesse maximale 292 km/h au niveau de la mer 300 km/h à 1800m plafond opérationel : 7120m distance franchissable : 1350 km à 240 km/h Armement : deux mitrailleuses Darne de 7.5mm (une dans le nez et une dans le poste dorsal arrière) deux bombes de 75kg type G2 Equipage : 3 hommes Un bimoteur des plus compactsEmbarcations :Deux bateaux à moteur de 11m et trois autres de 10.8m; deux bateaux à moteurs de 9m; deux pinasses de 13m; un dinghy de 5m et deux embarcations de 3m à fond plat Equipage 1670 officiers et marins _________________ "Nul officier de marine n'abdique l'honneur d'être une cible (François Athanase Charette de la Contrie alias "Le roi de la Vendée")
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| | | clausewitz Amiral
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| Sujet: Re: FRANCE CUIRASSES CLASSE RICHELIEU Lun 08 Fév 2010, 12:25 | |
| Complément : l'aviation des cuirassés français En l'absence de radars et devant les limites de l'oeil humain et de la télémétrie et face à l'augmentation de la portée de l'artillerie principale (jusqu'à 40km), les cuirassés eurent besoin d'un vecteur capable de repérer les cibles et de régler le tir. D'où l'utilisation de l'hydravion dont la mise en oeuvre est facilité par l'invention de la catapulte pneumatique ou à poudre même si la récupération est toujours aussi acrobatique et difficile par mer un peu formée (les pistes flottantes se révèlèrent être une fausse bonne idée). La généralisation des hydravions d'observation poussa certaines marines à imaginer un hydravion de chasse pour abattre ces «mouchards». Loire 210Plan trois vue du Loire 210En 1933, la marine française lança un concours pour un hydravion chasse embarqué censé protéger les navires de ligne et surtout abattre les hydravions d'observation ennemi. C'est le Loire 210 qui est sélectionné et effectue son premier vol le 21 mars 1935. C'est un appareil à flotteur central et balonnets latéraux. 21 exemplaires sont construits pour l'aéronavale et équipent les escadrilles HC1 (Dunkerque Strasbourg) et HC2 (Richelieu et Jean Bart) à partir d'août 1939 mais après la perte de 5 appareils en trois mois en raison de faiblesses structurelles à l'aile, les autres appareils sont retirés du service. Caractéristiques TechniquesHydravion de chasse monoplace monoplan à flotteur central et ballonets latéraux Masse à vide 1440kg à pleine charge 2100kg Longueur : 9.51m envergure 11.79m hauteur : 3.80m Motorisation : Un moteur en étoile Hispano Suiza 9Vbs de 980ch Vitesse maximale : 315 km/h plafond 8000m autonomie : 750 km Armement : quatre mitrailleuses Darne de 7.5mm dans les ailes Dewoitine HD780Plan trois vue du HD780 (En passant j'aurais été curieux de savoir ce qu'aurait donné un duel entre le HD780 et le Rufe )L'échec du Loire 210 ne découragea pas la marine nationale qui croyait plus que jamais au concept d'hydravion de chasse. En 1938, le Service Technique Aéronautique (STAé) lança le programme A75 pour un hydravion de chasse pouvant être mis en oeuvre depuis les croiseurs de bataille classe Dunkerque et les cuirassés de 35000 tonnes (Richelieu, Jean Bart, Clemenceau et Gascogne). Deux constructeurs répondirent au concours : le Potez-CAMS 170 (dont le prototype ne sera jamais achevé) et le Dewoitine HD780 directement dérivé du D520, le meilleur chasseur français de 1940. L'avion de Dewoitine fût choisit et deux prototypes commandés par la marine nationale au printemps 1939. les travaux furent notablement ralentis par la priorité donnée chez Dewoitine aux D550 et 551. Cependant en novembre 1939, le retrait du service des Loire 210 laissait les cuirassés français sans protection aérienne rapprochée et le Dewoitine HD780 redevint une priorité mais si la cellule fût terminée en avril 1940 après six mois de travail mais le dernier né de chez Dewoitine ne reçut jamais son moteur et ne vola donc jamais. Si la France n'avait pas été foudroyée en juin 1940, Dewoitine aurait été un fournisseur de premier plan pour l'armée de l'air et l'aéronavale puisque la firme de Courbevoie aurait fourni le D520 (plus les D550 et 551) à l'armée de l'air, le D790 embarqué sur les Joffre et le HD780 sur les cuirassés et croiseurs de bataille de la «Royale». Le Dewoitine D790Caractéristiques Techniques Hydravion de chasse monoplace bi-flotteurs Masse : à vide 1942kg à pleine charge 2380 à 2430kg Dimensions : longueur (totale) 8.75m (flotteurs) 2.70m envergure 12m hauteur : 2.57m Propulsion : un moteur Hispano Suiza 12Y50 dévellopant 1050ch et entrainant une hélice tripale Vitesse maximale : 400 km/h au niveau de la mer 442 km/h à 2000m vitese minimale à l'atterissage : 103 km/h Rayon d'action 650km Autonmie 2h10 Armement : un canon de 20mm HS404 dans le noyeu de l'hélice avec 60 coups et deux mitrailleuses MAC 34 M39 de 7.5mm alimentées par bandes avec un total de 300 coups par mitrailleuse. Sources Livres -John Jordan et Robert Dumas French Battleships 1922-1956 Seaforth publishing 2009 -Eric Gille Cent Ans de cuirassés français Marines Editions juin 1999 -René Sarnet et Eric Le Vaillant Richelieu 1997 (fourni en PdF par l'ami Vautour) -Jean Moulin Les cuirassés français en images Marines Editions octobre 2006 -Jean Moulin Les cuirassés de la Seconde guerre mondiale en images Marines Editions juin 2008 Revues -Marines Magazine Hors Série n°1 «100 ans de marine française T1 : torpilleurs, contre-torpilleurs escorteurs; cuirassés -Des errements de la Jeune Ecole au chant du cygne du Jean Bart-» Avril 2002 -Navires et histoire n°28 février 2005 «Le développement de la flotte française 1918-1941 (1)» (P41-53) -Navires et histoire n°29 avril 2005 «Le développement de la flotte française (2)» (p21-28) -Marines Magazine n°100 décembre 2005-janvier 2006 Le bâtiment de ligne Richelieu (p16-31) Ressources internet -Sites divers en particulier Navweaps et Aviafrance -Photos et PDF de l'ami Vautour FIN DE L'ARTICLE A VENIR : CROISEURS LOURDS CLASSE COUNTY _________________ "Nul officier de marine n'abdique l'honneur d'être une cible (François Athanase Charette de la Contrie alias "Le roi de la Vendée")
Dernière édition par clausewitz le Lun 08 Fév 2010, 12:32, édité 1 fois |
| | | clausewitz Amiral
Nombre de messages : 13087 Age : 40 Ville : Nantes Emploi : Agent de sécurité Date d'inscription : 22/12/2005
| Sujet: Re: FRANCE CUIRASSES CLASSE RICHELIEU Lun 08 Fév 2010, 12:27 | |
| @ Bill : merci pour cette précision, je suis un béotien en matière de métallurgie, je coucherai moins idiot ce soit @ Mike : Ca j'y peut rien, ce sont des scans de l'ami Vautour. _________________ "Nul officier de marine n'abdique l'honneur d'être une cible (François Athanase Charette de la Contrie alias "Le roi de la Vendée")
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| | | JollyRogers Enseigne de vaisseau 1ère classe
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| Sujet: Re: FRANCE CUIRASSES CLASSE RICHELIEU Lun 08 Fév 2010, 19:02 | |
| Enfin un articles sur les deux mastondontes français ... tu y a mis le temps dis donc ^^ _________________ |
| | | clausewitz Amiral
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| Sujet: Re: FRANCE CUIRASSES CLASSE RICHELIEU Lun 08 Fév 2010, 19:57 | |
| Merci Jolly. Effectivement commencé mercredi dernier, fignolé hier et près de 7h pour le poster. Heureusement que le suivant sur plus léger. J'en ai profité également aujourd'hui pour terminer Marine Française Alternative anciennement Alternative French Navy. _________________ "Nul officier de marine n'abdique l'honneur d'être une cible (François Athanase Charette de la Contrie alias "Le roi de la Vendée")
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: FRANCE CUIRASSES CLASSE RICHELIEU Lun 08 Fév 2010, 20:08 | |
| Ça y est, c'est enfin au tour de ceux qui ont été parmi les plus beaux fleuron de notre marine, de passer sous les projecteurs de l'Amiral Claus Quelle magnifique navire il ont été! Les bâtards qui les ont envoyé à la ferraille, je les hais !!! Surtout qu'en je pense à tout ce avait été englouti, en pure perte à la même époque dans ce ruineux "joujou d'ingénieur" qu'a été le Concorde Le Richelieu et le Jean-Bart ont été premiers cuirassé Français du 20ème siècle à avoir eux un blindage d'une épaisseur et d'une conception équivalente, voir supérieur à ceux de leur plus puissant contemporain étranger!* Et ce n'est pas ce pauvre Bismarck avec son schémas de protection antidéluvien qui aurait pu la ramener dans ce domaine ! Le premier née, le Richelieu avait été aussi, pendant quelque années, le plus rapide cuirassé du monde, avant de se faire détroner par la classe Iowa! Leur plus gros point faible a été ce problème de dispersion, mais bon, quand ses canons de "380" avaient des chemises neuve, ce défaut n'était pas aussi grave que ce qui en a été dit! Tir du 22.06.45 __ Charges: ? ____ obus: O.Pf.K __ Dispersion de 450 m à 16 000 et 25 000m. Tir du 22.06.45 __ Charges: ? ____ obus: O.PfK __ Dispersion de 270 m à 16 000 et 25 000m en tir individuel. Tir du 30.05.47 __ Charges: E.3 __ obus: B.O.F __ Dispersion de 1500 m à 12 000 m. Tir du 6.06.47 ___ Charges: E.1 __ obus: B.O.F __ Dispersion de 1775 m à 25 000 m Tir du 19.11.47 __ Charges: E.1 __ obus: B.O.F __ Dispersion de 1460 m à 20 400 m. Tir du 25.11.47 __ Charges: E.1 __ obus: O.Pf. ___ Dispersion de 870 m à 28 000 m. Tir du 8.05.48 ___ Charges: C.1 __ obus: O.Pf. ___ Dispersion de 950 m (moyenne) et 1710 m (maximal) à 25 700 m. Tir avec Tyratron _ Charges: C.1 __ obus: O.Pf. ___ Dispersion de 300 m (moyenne) et 577 m (maximal) à 25 700 m. A titre de comparaison, la dispersion des tourelle 381mm des vieux navire de lignes Britannique était environ de 250 m à des distances 16 000 à 25 000 m. Comme ces tourelles "mad in UK", étaient concidéré comme la grande référence au niveau précision à l'époque, il est probable que, dans ce dommaine, l'infériorité des quadruples Française devait être moins flagrante quand ont les confrontaient à celles des autres cuirassés ! * à par, bien entendu le Yamato qui jouait dans une tout autre catégorie.
Dernière édition par vautour le Lun 08 Fév 2010, 22:06, édité 2 fois |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: FRANCE CUIRASSES CLASSE RICHELIEU Lun 08 Fév 2010, 20:57 | |
| Comme d hab un article de reference de l ami clauss merci je me suis regalé Concernant la dispersion c est pour moi une honteuse propagante anglo saxone ( je les hais aussi) Pour les deux quels beaux navires ( peut etre moins elegant que les Dunkerque cependant) Que d argent investit dans le Jean Bart en pure perte, ce navire aurait merité bien mieux comme carriere : en 56 il fait plus de la figuration qu autre chose avec un equipage reduit pas de commentaire sur ceux qui les ont condamne , lami Vautour l'a dit pour moi |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: FRANCE CUIRASSES CLASSE RICHELIEU Lun 08 Fév 2010, 21:55 | |
| Au fait, un petit conseil qui ceux souhaiteraient fabriqué une maquette du Clémenceau ou de la Gascogne: pour figuré l'aviation embarquer de ses deux cuirassés, vous pouvez tout à fait vous contentez d'utiliser des reproduction de Loire 130, car il n'est pas du tout garanti qu'il y aurait eu beaucoup de Farman/SNCAC NC420 sur les navires de la Marine nationale au moment ou ces deux navires seraient entré en service (dans l'hypothèse ou la guerre, ne se serait pas déclaré en 39), car les moteurs Béarn 6D07 qui équipait le prototype du NC.420, se révéleront ultérieurement comme de vraie raté, et leur développement sera abandonner après la guerre! (la marine aurait été donc été obliger de trouver un moteur de substitution). Mais pour ceux qui tienne absolument mettre sur les catapultes, autre chose que le vieux loire, je conseillerai dans ce cas la, d'opter pour le Dewoitine HD.780 lui n'aurait pas eux les problème du NC.420, car son Hispano-Suiza 12Y 51 (dérivé de l'éprouver 12Y 45 du D.520) a donner toute satisfaction sur les Morane-Saulnier MS.412 de l'armée de l'air helvétique. |
| | | LE BRETON Amiral de la Flotte
Nombre de messages : 7384 Age : 53 Ville : Paris 12ème Emploi : Fonctionnaire Date d'inscription : 03/06/2006
| Sujet: Re: FRANCE CUIRASSES CLASSE RICHELIEU Lun 08 Fév 2010, 22:19 | |
| très beau travail _________________ kentoc'h mervel eget bezañ saotret (plutôt la mort que la souillure) devise de la Bretagne.
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| | | ecourtial Major
Nombre de messages : 928 Age : 40 Ville : Lyon, FRA Emploi : Ing. IT Date d'inscription : 07/03/2006
| Sujet: Re: FRANCE CUIRASSES CLASSE RICHELIEU Lun 08 Fév 2010, 22:39 | |
| - vautour a écrit:
- Au fait, un petit conseil qui ceux souhaiteraient fabriqué une maquette du Clémenceau ou de la Gascogne: pour figuré l'aviation embarquer de ses deux cuirassés, vous pouvez tout à fait vous contentez d'utiliser des reproduction de Loire 130, car il n'est pas du tout garanti qu'il y aurait eu beaucoup de Farman/SNCAC NC420 sur les navires de la Marine nationale au moment ou ces deux navires seraient entré en service (dans l'hypothèse ou la guerre, ne se serait pas déclaré en 39), car les moteurs Béarn 6D07 qui équipait le prototype du NC.420, se révéleront ultérieurement comme de vraie raté, et leur développement sera abandonner après la guerre! (la marine aurait été donc été obliger de trouver un moteur de substitution).
Mais pour ceux qui tienne absolument mettre sur les catapultes, autre chose que le vieux loire, je conseillerai dans ce cas la, d'opter pour le Dewoitine HD.780 lui n'aurait pas eux les problème du NC.420, car son Hispano-Suiza 12Y 51 (dérivé de l'éprouver 12Y 45 du D.520) a donner toute satisfaction sur les Morane-Saulnier MS.412 de l'armée de l'air helvétique. C'est toute la difficulté de réaliser un navire "never were" à partir de plans. Quand j'ai fait mon Clemenceau cet été, je me suis posé pas mal de questions car en tenant compte de l'évolution des techniques, certaines choses aurait disparues ou transformées. Mais ce que je voulais personnellement c'etait le bateau dans le dernier état planifié, j'ai donc fait de même pour le NC420. https://forummarine.forumactif.com/vos-maquettes-et-etudes-f48/cuirasse-clemenceau-1-400-t4444.htm |
| | | clausewitz Amiral
Nombre de messages : 13087 Age : 40 Ville : Nantes Emploi : Agent de sécurité Date d'inscription : 22/12/2005
| Sujet: Re: FRANCE CUIRASSES CLASSE RICHELIEU Lun 08 Fév 2010, 23:18 | |
| Merci les gars. Cela à été un régal de rédiger cet article même si la traduction de certains termes anglais dans le livre de Jordan et de Dumas ont été parfois problématique, notament pour les coups encaissés par le Jean Bart. Même avec les schémas envoyés par l'ami Vautour je ne suis pas totalement sur de mon coup.
C'est vrai qu'on aurait pu conserver sinon les deux au moins le Jean Bart comme navire musée. A comme j'envie les shiplovers américains.
Je profite de cet article pour se lancer dans un débat entre le Dewoitine HD780 et le Rufe, la version hydravions du Zero. Qu'aurait donné un duel entre les deux sachant que les deux avions avaient leurs points fort : le Dewoitine surement plus résistant mais le Zero plus maniable.
Comme j'ai terminé "Marine française alternative" ancienement Alternative French Navy, je pense rédiger une histoire de cette seconde guerre mondiale au moins la partie navale et vu que la France participera à la guerre du Pacifique, je me demande si on ne va pas relancer l'idée d'un hydravion de chasse en dépit du débarquement des catapultes sur les cuirassés et croiseurs français. _________________ "Nul officier de marine n'abdique l'honneur d'être une cible (François Athanase Charette de la Contrie alias "Le roi de la Vendée")
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| | | Colombamike Capitaine de corvette
Nombre de messages : 3270 Age : 44 Ville : Massilia Emploi : Yep Date d'inscription : 06/11/2007
| Sujet: Re: FRANCE CUIRASSES CLASSE RICHELIEU Mar 09 Fév 2010, 08:56 | |
| - clausewitz a écrit:
- Je profite de cet article pour se lancer dans un débat entre le Dewoitine HD780 et le Rufe, la version hydravions du Zero. Qu'aurait donné un duel entre les deux sachant que les deux avions avaient leurs points fort : le Dewoitine surement plus résistant mais le Zero plus maniable.
Très simple, l'entrainement du pilote Une Stratégie tactique peut contrer une supériorité numérique (ou qualitative) Sur le volet "technique", le Zero Rufe avait quelques faiblesses par rapport au Dewoitine HD 780 - Il était plus fragile (facilité à devenir une "torche volante" dès qu'il était touché (cela du aux systèmes d'alimentation en carburant sur les avions japonais...et au manque de blindage...) - Il avait une surface alaire plus grande : 22,4 (contre 20 pour le Dewoitine), bref vue de dessus ou dessous il était plus large (donc offrait une plus grande cible). - Étant plus lourd et ayant un moteur a peine moins puissant que le Dewoitine, le Rufe était à peine légèrement - rapide (mais cette différence la n'est pas significative en combat aérien) Pour le reste, le Rufe plus lourdement armés (2x20 et 2x7,7) contre 1x20 et 2x7,5 pour le français, mais la aussi, la différence n'est pas énorme Tout se jouant sur les pilotes... |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: FRANCE CUIRASSES CLASSE RICHELIEU Mar 09 Fév 2010, 10:33 | |
| Enfin un article sur le fleuron de la royale en 1940 |
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