Porte-avions US

Le LEXINGTON à Tacoma (état de Washington) en 1929. Sur le pont, il n'y a encore qu'un hydravion.

Le FRANKLIN (CV-13, classe ESSEX) à son arrivée à New York le 28 avril 1945. Le bâtiment a survécu à l'attaque de bombardiers en piqué japonais D4Y Suisei (彗星) le 19 mars devant Okinawa. Il y gagna une devise ("A ship that won't be sunk. Can't be sunk.") mais ne fut jamais remis en service.

Takagi a écrit:

Le LEXINGTON à Tacoma (état de Washington) en 1929. Sur le pont, il n'y a encore qu'un hydravion.

Il servait alors de centrale électrique pour la ville car le barrage était à sec

J'ai lu quelque part que plusieurs sous marins nucléaires Russes avaient fait de même et servi de fournisseur d'électricité pour certaines villes au cours de la décennie qui a suivi l'implosion de l'URSS.

Apparemment il y avait eu ce précédent...

Y a t il eu d'autre cas de figure ailleurs ?

Citation :

Il servait alors de centrale électrique pour la ville car le barrage était à sec

Pas à sec mais plus exactement certains des barrages des Snake et Colombia rivers sont pris par les glaces (on est en hiver dans l'état de Washington) et la production d'électricité est arrêtée
confer rubrique commentaire photo page 13 message du 24 juillet 06h02

Le LEXINGTON (CV-16, classe ESSEX) conservé comme musée à flot dans la baie de Corpus Christi au Texas :

Culebra Island (Porto Rico), 18 mars 1926 : le LANGLEY au mouillage au milieu de quelques dizaines de milliers de tonnes de cuirassés US. L'avenir lui appartient.

12 mai 1945 : le navire-hôpital BOUNTIFUL (AH-9) évacue les victimes de l'attaque kamikaze de la veille sur le porte-avions BUNKER HILL (CV-17). Les destroyer THE SULLIVANS (DD-537) est au premier plan.

L’ex-BUNKER HILL (AVT-9, classe ESSEX) amarré devant North Island à San Diego en octobre 1971. Bien que rayé des listes de l’US Navy, il sert toujours de plateforme de test pour le Naval Electronics Laboratory Center.

Le LEXINGTON (CV-2) passant devant Waikiki à Pearl Harbor :



La photo a été prise en 1933.

Le SARATOGA (CV-3) en route vers Pearl Harbor après le Fleet Exercise XIII en avril 1932 :

Mais comment faisaient-ils pour opérer tant d'avions avec un pont aussi encombré ?

bonsoir
à mon avis, sur cette photo, tous les avions, ou presque, sont sur le pont d'envol. ce qui n'est pas le cas en opération.
certes, les avions de l'époque décollaient sur une courte distance; mais tout de même !
je connais des photos de P-A anglais sur lesquelles on voit un Swordfish s'arrachant devant l'ilot.

C'est aussi et surtout "pour la photo" à l'époque la Navy a besoin d'une légitimité sur ses p-a il faut montrer aux décideurs et à une partie de la marine qu'un p-a peut mettre en œuvre un maximum d'avions une centaine en comptant les spares.
Durant les grandes manoeuvres annuels les Fleet exercices ou Fleet Programs les deux Lexington lancent des pontées de 40/50 avions, on remarque sur la photo que les avions les plus gros et les plus lourds (torpilleurs) sont sur l'avant du pont d'envol ce qui tendrait à signifier qu'ils ont apponté les premiers, en cas de remise en œuvre ils seraient déplacés de manière à décoller les derniers avec une max de longueur de pont d'envol ...
Grosse manip en perspective !

Pour les avions les plus léger, ils ont besoin de peu de pont pour apponter.

La longueur du pont disponible à l'appontage et donc par là même la longueur du pont dédiée au parking en suite d'appontage étaient déterminées par le positionnement des 3/4 barrières d'arrêt disposées après la zone des brins ... Les barrières étaient levées et abaissées à chaque appontage pour permettre de stocker les avions d'une même pontée sur l'avant du pont après leur appontage sans avoir à les redescendre un à un par les ascenseurs milieu et avant pour dégager le pont ... On pouvait ainsi récupérer les avions bien plus rapidement, ce qui autorisait des pontées bien plus importantes.
Ce système fut initié et testé par les Américains en octobre 1925 sur le Langley sous la direction du Captain Joseph Mason Reeves futur amiral et chef à l'époque de l'aéro embarquée. Initialement le Langley opérait 12 avions à l'issue des campagnes d'essai il en embarquait plus de 40 ...

Et aujourd hui les Anglais construisent des PA nettement plus grands, sur les quels ils prévoient d'embarquer ... 12 F-35 !

Une autre photo du SARATOGA (CV-3) en opérations, prise le 6 juin 1935. Un avion est en train d'apponter tandis qu'une quarantaine d'appareils sont massés sur l'avant du pont d'envol. Si le pilote qui apponte ne parvient pas à accrocher un des brins d'arrêt à l'arrière du pont d'envol, il lui restera à remettre plein gaz pour éviter les avions garés ; le couple de son moteur fera embarder l'avion sur la gauche, évitant ainsi la cheminée.

S'il rate les brins il ira surtout donner dans la barrière tendue à l'aplomb de la cheminée qui est là pour çà... parce que en supposant qu'il ait des réflexes très affutés s'il remet les gaz il lui faudra un sacré couple pour éviter également les deux tourelles de 8 pouces disposées à l'arrière de l'îlot ...

Si l'avion embarde à gauche, il ne peut pas aller dans les tourelles qui sont sur tribord.

certes ... Mais bon ce n'est pas (du tout) la procédure c'est un coup à décrocher et à se retrouver à la patouille, vraiment trop aléatoire si c'est même possible; c'est pour çà que les barrières sont mises en place à partir des essais de 25/26 ...

"" Une autre photo du SARATOGA (CV-3) en opérations, prise le 6 juin 1935. Un avion est en train d'apponter tandis qu'une quarantaine d'appareils sont massés sur l'avant du pont d'envol. Si le pilote qui apponte ne parvient pas à accrocher un des brins d'arrêt à l'arrière du pont d'envol, il lui restera à remettre plein gaz pour éviter les avions garés ; le couple de son moteur fera embarder l'avion sur la gauche, évitant ainsi la cheminée. ""


il me semble qu ils y a une discutions qu elle que par , sur le couple moteur des avions des années 20/30 , discutions qui avait donner que les moteurs tourné aussi bien dans le sens horaire que anti horaire !! donc couple a droite comme a gauche !

valdechalvagne a écrit:

Citation :

[…] le couple de son moteur fera embarder l'avion sur la gauche, évitant ainsi la cheminée.

il me semble qu'il y a une discussion quelque part, sur le couple moteur des avions des années 20/30, discussion qui avait donné que les moteurs tournaient aussi bien dans le sens horaire que antihoraire !! donc couple à droite comme à gauche !

D'ailleurs, dans ces années 1920_30, les Nipponais n'avaient pas hésité à monter l'îlot de certains de leurs P.-A. à bâbord.

D'ailleurs l’îlot à tribord, n'est plus qu'une coutume, qui n'a plus de raison d’être d'ordre technique depuis les avions à réaction.

DahliaBleue a écrit:

D'ailleurs, dans ces années 1920_30, les Nipponais n'avaient pas hésité à monter l'îlot de certains de leurs P.-A. à bâbord.

Et ils ont été tellement contents de cette solution qu'ils ne l'ont plus jamais reproduite.