Porte-avions US

USS Wasp CV.7 lancé en 1939, perdu en 1942 aux Salomons.

USS Saratoga. lancé en 1925. l'un des deux survivants du Pacifique (avec l'Enterprise, bien sur). coulé comme cible lors des essais nucléaires de Bikini en 1946.



notez l'énorme cheminée. il est vu ici, avant refonte; il est encore armé de tourelles de 203.

warburton a écrit:

USS Saratoga. lancé en 1925. l'un des deux survivants du Pacifique (avec l'Enterprise, bien sur). coulé comme cible lors des essais nucléaires de Bikini en 1946.[…] notez l'énorme cheminée.[…]

Ce qui correspond aux seize chaudières fournissant une puissance de 184 000 chevaux (SHP) !
Et à la nécessité de surélever l'ensemble au maximum, pour réduire le risque de perturber le pilotage des appareils en approche…  

warburton a écrit:

USS Saratoga. lancé en 1925. l'un des deux survivants du Pacifique (avec l'Enterprise, bien sur). coulé comme cible lors des essais nucléaires de Bikini en 1946.



notez l'énorme cheminée. il est vu ici, avant refonte; il est encore armé de tourelles de 203.

Mais comment faisaient-il pour faire décoller et aponter les avions avec un pont aussi encombré ?

ici, on assiste à un appontage; les avions sont rangés à l'avant du pont d'envol. pour les lancements, c'était l'inverse.
il fallait donc déplacer les appareils en fonction des opérations. le personnel de pont devait être musclé !
mais cette technique se révéla, à l'usage très supérieure à celle des britanniques.

La grande révolution a été l'invention en 1952 de la piste oblique, qui évite qu'un avion ratant son appontage et qui aurait loupé les brins d'arrêt se paye les avions parqués à l'avant.

Alain

Puisque je viens de vous parler de la piste oblique; voici sa première application en janvier 1953 sur le porte-avions Antietam de la classe Essex qui a reçu la première piste oblique installée sur un porte-avions à titre d'essais.

Alain

ironclaude a écrit:

Citation :

[…]

[…]

Mais comment faisaient-il pour faire décoller et aponter les avions avec un pont aussi encombré ?

NIALA a écrit:

La grande révolution a été l'invention en 1952 de la piste oblique, qui évite qu'un avion ratant son appontage et qui aurait loupé les brins d'arrêt se paye les avions parqués à l'avant.[…]

Qui plus est, les vitesses d'approche (en vitesse relative) des "trapanelles" de l'époque n'étaient pas excessivement grandes.

NIALA a écrit:

[…] la piste oblique; voici sa première application en janvier 1953 sur le porte-avions Antietam […] qui a reçu la première piste oblique installée sur un porte-avions […]

La légende de la photo précise qu'il s'agit du lancement d'un appareil (un F9F Panther). Or il n'y avait pas de catapulte latérale (sur la piste oblique).
S'agit-il d'un décollage sans catapulte ? Ou bien d'un touch-and-go ? Ou encore d'un bolter / wave-off ?  

Oui, avantage bien connu de la piste oblique...
...et d'avoir seulement une demi-douzaine d'avions sur le pont !
 
Avec une piste droite et 80 avions à bord, ça devait être une autre histoire !
Donc je renouvelle la question: comment faisaient-ils en pratique, avant la piste oblique, sur les PA de la 2ème GM ?

Ma réponse se place du point de vue historique et concerne uniquement l'invention de la piste oblique; ne me demandez pas ce que font ces avions, si il y a un spécialiste pour répondre.

Alain

ironclaude a écrit:

[…] avantage bien connu de la piste oblique...
...et d'avoir seulement une demi-douzaine d'avions sur le pont !
: mrgreen: 
Avec une piste droite et 80 avions à bord, ça devait être une autre histoire !
Donc je renouvelle la question: comment faisaient-ils en pratique, avant la piste oblique, sur les PA de la 2ème GM ?

Les appareils se posaient, crochaient les brins tout à fait à l'arrière… et en cas de non accrochage, se jetaient dans (sur) la barrière de sécurité.

Il y a plus de 100 mètres entre l'arrondi de la poupe et la barrière à la hauteur de la cheminée.

On devine parfaitement ce scénario sur la photo

Les procédures du deck parking furent mises au point sur le "chariot couvert" le Langley sous la houlette du contre-amiral Joseph Mason Reeves en octobre 1925.
Grâce à ces procédures complexes réclamant une organisation rodée on pouvait embarquer en 1925 jusqu'à 48 appareils sur le Langley contre 12 avant, c'est à dire quand chaque avion était descendu dans le hangar entre chaque appontage ...

ironclaude a écrit:

[…]et d'avoir seulement une demi-douzaine d'avions sur le pont !
: mrgreen: Avec une piste droite et 80 avions à bord, ça devait être une autre histoire ![…]

pascal a écrit:

Les procédures du deck parking furent mises au point sur le "chariot couvert" le Langley sous la houlette du contre-amiral Joseph Mason Reeves en octobre 1925.
Grâce à ces procédures complexes réclamant une organisation rodée on pouvait embarquer en 1925 jusqu'à 48 appareils sur le Langley contre 12 avant, c'est à dire quand chaque avion était descendu dans le hangar entre chaque appontage[…]

 Il est certain qu'il est plus facile de gérer aujourd'hui le pont du PAN (12000 m²) avec ses douze ( ) avions parqués, que celui du Saratoga (~7500 m²) avec les ~cinquante appareils que l'on compte sur la photo !

Lorsque ces procédures furent mises en place (avec des rythme d'appontage accélérés) çà râlait dur parmi les pilotes de l'USN, les accidents étaient fréquents, les morts et les blessés nombreux.
Parce que çà n'était pas le tout d'entasser des avions sur le pont, encore fallait-il les lancer et les récupérer rapidement ne serait-ce que pour des raisons d'autonomie.
Les délais de mise en œuvre chutèrent considérablement.
C'est en partie pour çà qu'on abandonna la catapulte dans un premier temps (la Norden des Lexington fut déposée ou resta inutilisée) chez les américains pour accélérer le rythme des lancements. Elle ne réapparut réellement en usage ops que vers 44 sur les CVE puis les CVL et CV avec l'accroissement des masses au décollage.
Auparavant elle était plutôt considérée comme une gêne.


Un des pilotes pionniers de cet "âge d'or" des années 20était un certain Marc Mitscher

j'aurais dû commencer par celui-là, le plus célèbre, le Big E, le "Survivant du Pacifique".
photo d'avant-guerre. à noter: si les bombardiers sont des monoplans (Northrop BT et Douglas TBD Devastator), les chasseurs sont encore des biplans (Grumman F3F).

Effectivement j'avais pensé à lui moi aussi; il a bien mérite le surnom de big E , vu qu'il a été de tous les combats et qu'il est passé au travers contrairement à ses deux sisterships le Yorktown et le Hornet , il est dommage que ce ne soit pas lui que les américains ont conservé! en outre cela me gène un peu que son surnom ait été repris par le nouvel Enterprise nucléaire qui n'a rien fait lui pour le mériter, sauf peut être en étant le premier porte-avions nucléaire.

Alain

noter qu'avant guerre ce ne sont pas les n° des CV qui apparaissent sur le pont d'envol mais les abréviations des noms

le Yorktown dans toute sa splendeur avant guerre



Ulithi 1944 "Murderer row" les Essex ont pris le pouvoir et l'US Navy a vraiment changé de braquet

Ulithi… cette photo m'a toujours impressionné.

A elle seule, elle explique pourquoi les Etats-Unis ont gagné la guerre!

Alain

NIALA a écrit:

Effectivement j'avais pensé à lui moi aussi; il a bien mérite le surnom de big E , vu qu'il a été de tous les combats et qu'il est passé au travers contrairement à ses deux sisterships le Yorktown et le Hornet , il est dommage que ce ne soit pas lui que les américains ont conservé! en outre cela me gène un peu que son surnom ait été repris par le nouvel Enterprise nucléaire qui n'a rien fait lui pour le mériter, sauf peut être en étant le premier porte-avions nucléaire.

Alain

Certe, le CVN-65 n'a pas le palmarès de son illustre ancêtre, mais il a quand même pour lui d'être, à ce jour, le plus grand navire de guerre au monde.  

[quote="pascal"][…] Ulithi 1944 "Murderer row" les Essex ont pris le pouvoir et l'US Navy a vraiment changé de braquet

NIALA a écrit:

A elle seule, elle explique pourquoi les Etats-Unis ont gagné la guerre![…]

… et pouvaient encore, en 1965, aligner quatre porte-avions dans une formation (de parade…) :

La Task Force 77 en mer de Chine Méridionale en mars 1965 :


Dans le sens horaire, en commençant par le haut (midi) : le CVA-43 Coral Sea ; le CVA-19 Hancock ; le CVA-61 Ranger ; le CVS-10 Yorktown.

Elidath a écrit:

NIALA a écrit:

Effectivement j'avais pensé à lui moi aussi; il a bien mérite le surnom de big E , vu qu'il a été de tous les combats et qu'il est passé au travers contrairement à ses deux sisterships le Yorktown et le Hornet , il est dommage que ce ne soit pas lui que les américains ont conservé! en outre cela me gène un peu que son surnom ait été repris par le nouvel Enterprise nucléaire qui n'a rien fait lui pour le mériter, sauf peut être en étant le premier porte-avions nucléaire.

Alain

Certe, le CVN-65 n'a pas le palmarès de son illustre ancêtre, mais il a quand même pour lui d'être, à ce jour, le plus grand navire de guerre au monde.  

et on peut comprendre que l'US Navy ait donné à ce porte-avions révolutionnaire le nom du plus célèbre de ses prédécesseurs.

Elidath a écrit:

[…] le CVN-65 […] a quand même pour lui d'être, à ce jour, le plus grand navire de guerre au monde. ; ) 

… en référence à sa longueur hors tout, en effet (335 mètres y compris les rattrapeurs d'élingue) ; mais sa longueur entre perpendiculaires (pp) est la même que celle des bâtiments de la classe NIMITZ, et son déplacement notablement moindre (au neuvage, en tout cas).

warburton a écrit:

[…] et on peut comprendre que l'US Navy ait donné à ce porte-avions révolutionnaire le nom du plus célèbre de ses prédécesseurs.

NIALA a écrit:

[…] cela me gène un peu que son surnom ait été repris par le nouvel Enterprise nucléaire qui n'a rien fait lui pour le mériter, sauf peut être en étant le premier porte-avions nucléaire.[…]

On ne donne pas un nom à un bâtiment en fonction de ses états de service : il le reçoit dès le jour de son baptême (et même souvent, bien avant sa naissance !)

et sa marraine n'est pas Brigitte Bardot