[JMSDF] Marine Japonaise actuelle et future

JollyRogers a écrit:

C'est plus que surement une réponse aux chinois et a leurs ICBM ou autres missiles ...vu leurs differents actuels sur les îles isolées[…]

Plus qu'une menace (visant tels ou tels), c'est en effet une réponse… Le terme est mieux choisi !  

Citation :

[…] l'ABM fait plus défense qu'attaque[…] ou alors notre ami henri a mal exprimé son idée ^^

 Non, c'est seulement moi qui tinoise (à l'excès !), une fois de plus !

PS : Je m'en voudrais de provoquer une (nouvelle) éclipse de sa part !

Retour sur des lieux connus : le destroyer porte-hélicoptères ISE suit les traces de son aîné et part pour Leyte pour aider au transport et aux opérations humanitaires. Il est accompagné du transport de débarquement ŌSUMI et du pétrolier-ravitailleur TOWADA.

En passant au large d'Okinawa, le groupe en a profité pour faire apponter et décoller un V-22B Osprey américain sur le pont de l'ISE. Le ministère de la défense japonais envisage d'en acquérir une vingtaine en 2015. Des premiers essais d'appontage ont eu lieu cet été en Californie à partir du HYŪGA et le SHIMOKITA, sister-ships des ISE et ŌSUMI.

La décision de faire appareiller l'ISE, l'ŌSUMI et le TOWADA pour Leyte a été prise en un temps étonnamment court: les Japonais n'ont pas oublié les atermoiements et les lenteurs du ministère de la défense quand il s'était agi de déployer des moyens pour aider les sinistrés du tsunami de mars 2011.

des V22 ! ils envisagent de recréer le corps des Kamikaze ?

warburton a écrit:

des V22 ! ils envisagent de recréer le corps des Kamikaze ?

Vu le prix de la bête, je doute que les Nippons la considèrent comme du consommable... sans compter que ça connoterait grave, comme dit mon gamin.

Une p'tite vidéo sur l'appontage / décollage d'un V-22B Osprey sur l'Ise, le 12 novembre 2013 :
https://www.youtube.com/watch?v=uXt0RDZ5FRQ
L'appareil et l'équipage sont américains, certains passagers sont japonais.

(étrange destroyer, vraiment !)

LE BRETON a écrit:

Lancement du DDH 183 Izumo le 6 août 2013[…] Le terme DD est évidemment tronqué, doivent remplacer les Shirane de 5 500 tonnes

… « tronqué » ou « trompeur » ? Destiné à tourner la Loi, en tout cas.
Un "destroyer" qui a les dimensions d'un CV US de la classe ESSEX de 1941-45 !

Un autre de ce DDH 183 出雲 : https://www.youtube.com/watch?v=aozyIqsHbEY

Takagi a écrit:

[…] apponter et décoller un V-22B Osprey américain sur le pont de l'ISE. Le ministère de la défense japonais envisage d'en acquérir […] une vingtaine en 2015. […]

Citation :

[…] appontage / décollage d'un V-22B Osprey sur l'Ise, le 12 novembre 2013 […]
L'appareil et l'équipage sont américains, certains passagers sont japonais. : study:
(étrange destroyer, vraiment !)

Cet appareil appartient en effet à l'USMC (VMM-265). Probablement une démonstration en vue de l'exportation envisagée ?

bonjour
j'ai souvent entendu dire que les Japonais copiaient tout.
on ne peux vraiment pas dire cela de leurs destroyers; ils ne ressemblent à aucun autres.

warburton a écrit:

[…]j'ai souvent entendu dire que les Japonais copiaient tout.
on ne peux vraiment pas dire cela de leurs destroyers; ils ne ressemblent à aucun autres. : lol!:

En effet, le DDH à pont plat de 27000 tonnes est une spécificité nippone.
Les Soviétiques, en leur temps, avaient déjà innové et (un peu) montré la voie, avec leurs croiseurs porte-aéronefs tactiques (note) de 45000 tonnes, destinés à contourner les stipulations de la Convention de Montreux.

Note : тактический авионсный противолодочный крейсер

Et là, comme je l’écrivais tantôt, c’est sur le Hyūga que l’appontage avait eu lieu cet été au large de la Californie.
L’appareil a été descendu et remonté sur l’ascenseur axial arrière jusque dans le hangar, pour essai et photo.
https://www.youtube.com/watch?v=mfExIYIuViY

Le gouvernement japonais va procéder à un changement officiel dans la classification d'Okinotorishima, un atoll dans le Pacifique de l'Ouest, changeant donc son statut d'un atoll à une "île".

La commission de l'ONU dans sa dernière session d'inspection a refusé d'accorder la ZEE autour d'Okinotorishima car elle considère que Okinotorishima n'est pas une île, comme le lieu ne correspond pas à l'article 121 de l'UNCLOS.

Le Japon semble vouloir forcer la main pour gagner en ZEE, pour cela il a déjà dépensé plus de 100M€ dans l'agrandissement et la consolidation artificielle des 2 rochers qui restent au-dessus de la mer en marée haute.



Henri K.

Henri K. a écrit:

Le gouvernement japonais va procéder à un changement officiel dans la classification d'Okinotorishima, un atoll dans le Pacifique de l'Ouest, changeant donc son statut d'un atoll à une "île".

La commission de l'ONU dans sa dernière session d'inspection a refusé d'accorder la ZEE autour d'Okinotorishima car elle considère que Okinotorishima n'est pas une île, comme le lieu ne correspond pas à l'article 121.3 de la Convention Internationale des Nations Unies sur le Droit de la Mer.

Le Japon semble vouloir forcer la main pour gagner en ZEE, pour cela il a déjà dépensé plus de 100M€ dans l'agrandissement et la consolidation artificielle des 2 rochers qui restent au-dessus de la mer en marée haute.

Henri K.

Indépendamment du fait que cet article n’a rien à faire dans cette rubrique sur les JMSDF et pourrait constituer l’amorce d’un autre fil de discussion, il serait peut-être bon de consulter d’autres sources d’information que celles des médias d’obédience de la République Populaire de Chine.

Le Japon a déposé en novembre 2008 sept demandes de création d'autant de nouvelles Zones Economiques Exclusives auprès de la CLCS (Commission on the Limits of the Continental Shelf, comité sur les limites des plateaux continentaux) de la Convention des Nations-Unies sur le Droit de la Mer.

La Chine a contesté trois de ces sept secteurs situés autour d’Okinotorishima en avançant qu’Okinotorishima n’est pas une île mais un « récif qui ne peut accueillir d’habitation humaine ni activité économique de lui-même » (article 121.3 de la Convention des Nations-Unies sur le Droit de la Mer) ce qui est tout à fait défendable. L’«île des oiseaux de haute mer» (traduction française d’Okinotorishima) est un récif entouré d’un atoll de 7,5 km² et sur lequel les seules implantations humaines sont une station météo automatique et un phare de navigation alimenté par des panneaux solaires.

Si Okinotorishima n’est pas une île au sens de la Convention, le plateau continental qui l’entoure ne peut pas être revendiqué comme une ZEE.

La Corée du Sud a déposé un argumentaire similaire auprès de la CLCS.

Les deux argumentaires (de la Chine et de la Corée) ont été examinés par la CLCS, laquelle a publié ses recommandations en juin 2012.

La CLCS a donné raison à quatre des sept revendications japonaises mais a refusé de faire des recommandations sur les trois zones entourant Okinotorishima en attendant qu’il soit statué sur les questions soumises par la Chine et la Corée du Sud (« until such time as the matters referred to in the [demandes soumises par la Chine et la Corée du Sud] have been resolved »).

La CLCS a pour règle de ne jamais se prononcer sur les demandes conflictuelles, sauf si tous les pays concernés par le différend sont d’accord sur une proposition commune – ce qui n’est pas le cas à Okinotorishima mais qui a été le cas, par exemple, sur une autre affaire en Birmanie.

Ne pas faire de recommandation ne signifie pas « refuser d'accorder la ZEE autour d'Okinotorishima », ça signifie que la question reste ouverte (dans le cas contraire, une recommandation contraire à la demande japonaise aurait été faite).

Henri K. a écrit:

Le gouvernement japonais va procéder à un changement officiel dans la classification d'Okinotorishima, un atoll dans le Pacifique de l'Ouest, changeant donc son statut d'un atoll à une "île".[…]

Takagi a écrit:

[…]Indépendamment du fait que cet article n’a rien à faire dans cette rubrique sur les JMSDF et pourrait constituer l’amorce d’un autre fil de discussion,[…] La Chine a contesté trois de ces sept secteurs situés autour d’Okinotorishima en avançant qu’Okinotorishima n’est pas une île mais un « récif qui ne peut accueillir d’habitation humaine ni activité économique de lui-même »[…] Si Okinotorishima n’est pas une île au sens de la Convention, le plateau continental qui l’entoure ne peut pas être revendiqué comme une ZEE.[…]

Pour ne pas s'égarer dans le hors sujet, relance dans -> Droit de la Mer

Du Figaro de ce Jour:



Le Japon muscle sa posture stratégique

Pour notamment garder son rang face à la Chine, Tokyo élabore une nouvelle doctrine de sécurité.















Pacifiste ne veut pas dire passif, surtout quand vos alliés ont besoin de vous. C'est en substance le message que fait passer le Japon, alors que le pays est en train de muscler sa posture de sécurité et de renforcer ses capacités à agir militairement.

Le premier ministre Shinzo Abe le martèle, le Japon «n'est pas et ne sera pas une nation de deuxième rang». En arrière-plan, il y a une hantise du déclin et du déclassement par rapport à la Chine. Après avoir donné un coup de fouet à l'économie avec ses «Abenomics», Abe s'attaque désormais au deuxième levier de la «renaissance japonaise», la puissance diplomatique et militaire. Le cœur de cette démarche est l'élaboration d'une inédite «stratégie de sécurité nationale» (NSS), que le ministre des Affaires étrangères, Fumio Kishida, a à cœur d'expliquer à ses voisins et alliés.

Plusieurs actes concrets ont déjà été posés. Début décembre a été créé un Conseil de sécurité nationale (NSC) inspiré par les modèles américain et britannique. En réunissant quatre ministres clés, il accroît les pouvoirs du premier ministre en matière de défense. Côté moyens, Tokyo a mis fin à une décennie de déclin du budget de la défense, qui va augmenter de 0,8 % cette année. Avec en toile de fond le différend avec la Chine sur les îles Senkaku (Diaoyu en chinois), le Japon entend développer ses moyens de surveillance aérienne et maritime, ainsi que ses capacités d'intervention, notamment amphibies.

Reste la question centrale et sensible du cadre légal. Si à terme une «révision» de la Constitution est souhaitée par le premier ministre, il ne s'agit dans un premier temps que de la «réinterpréter». Abe veut en finir avec le «régime d'après-guerre» et assouplir le carcan du texte de 1947, qui pose le renoncement à la guerre. Shinzo Abe a un concept, celui du «pacifisme actif». Ses conseillers insistent sur le fait qu'il ne s'agit pas d'un renouveau militariste, mais juste de retrouver les prérogatives d'un «pays normal».

«Légitime défense collective»

Le Japon veut devenir un «contributeur engagé à la paix» mondiale. Et, pour cela, pouvoir exercer son droit à «la légitime défense collective». Sous ce terme un peu abscons se niche la possibilité de venir en aide à un allié à l'étranger. «Imaginons que des troupes françaises et japonaises soient côte à côte dans une opération de maintien de la paix, et que les Français soient attaqués, explique le président de la National Defense Academy, Ryosei Kokubun, comment voulez-vous que nous soyons considérés comme un partenaire fiable si notre Constitution nous empêche de les aider? La Chine peut aider ses partenaires, pas nous. Ce n'est pas normal.» Expert de la même institution étatique, le professeur Matake Kamiya estime que «la communauté internationale attend de nous un rôle plus actif dans la sécurité mondiale. On nous a d'ailleurs longtemps critiqués pour nous cantonner à la diplomatie du chéquier.»


Shinzo Abe veut en finir avec le « régime d'après-guerre » et assouplir le carcan du texte de 1946, qui pose le renoncement à la guerre. Il a un concept, celui du « pacifisme actif »

Le Japon avance sur des œufs, tant dans ses frontières qu'à l'extérieur. Sur le front domestique, l'opinion japonaise reste très méfiante sur tout ce qui touche aux changements constitutionnels, ce qui a incité Shinzo Abe à ralentir son calendrier. L'adoption le mois dernier d'une loi très stricte sur les secrets d'État a ainsi suscité une forte polémique. En Asie de l'Est, la Corée du Sud mais surtout la Chine s'alarment d'un «réarmement» ou d'une «résurgence du nationalisme» japonais. Sur ce registre, Shinzo Abe s'attache à une prudente retenue et n'a de cesse de réaffirmer que «l'orientation pacifique» du Japon ne changera jamais. Une volonté d'apaisement toutefois mise à mal par sa récente visite au sanctuaire Yasukuni, pour honorer les soldats morts pour la patrie et vécue comme une provocation à Séoul et Pékin. D'autant que les Chinois s'inquiètent de la volonté japonaise d'asseoir sa poussée diplomatique sur un tissu de coopérations avec des États de la région, pays d'Asie du Sud-Est, Australie et même Inde.

En guise de bonne foi, le Japon pointe la «transparence» dont il fait preuve. Une critique en creux de l'opacité chinoise en matière de défense.

Le Japon a décidé de renforcer sa capacité dans la mer de Chine orientale, notamment la capacité sur les îles éloignés, en acquérant des navires d'assaut amphibie (LHD). La décision sera prise d'ici 2018.

http://news.yahoo.co.jp/pickup/6105695

Les Hyūga et Izumo n'auraient pas suffit?

Henri K.

Henri K. a écrit:

Le Japon a décidé de renforcer sa capacité dans la mer de Chine orientale, notamment la capacité sur les îles éloignés, en acquérant des navires d'assaut amphibie (LHD). La décision sera prise d'ici 2018.

http://news.yahoo.co.jp/pickup/6105695

Les Hyūga et Izumo n'auraient pas suffi ?

Henri K.

Ni les HYŪGA ni les IZUMO ne sont des navires d'assaut amphibie. Ils ne peuvent transporter ni barges de débarquement ni véhicules amphibies. Les futurs navires doivent remplacer les trois ŌSUMI, déjà en service et prévus arriver en fin de vie aux alentours de 2025. Ils seront plus grands (capacité de 3xLCAC au lieu de 2 sur les ŌSUMI) et pourront mettre en œuvre les véhicules amphibies dont le Japon entend se doter. Leur construction en remplacement des ŌSUMI est prévue depuis 2008 (sans calendrier précis, à ce jour) et n'a rien à voir avec l'actualité de ces derniers mois. Leurs caractéristiques, en revanche, ont été revues en fonction du dernier plan de défense japonais : en 2008, le Japon n'envisageait pas de se doter d'une force terrestre spécialisée dans les opérations amphibies, il n'envisageait pas de se doter de véhicules blindés amphibies ni de V-22 Osprey.

Inutile de fantasmer sur le retour d'une armée japonaise projetable comme en 1941 : il n'est prévu qu'un unique régiment d'infanterie à capacités amphibies.

 

Citation :

"Quand on a besoin d'un navire, il est trop tard pour le construire." (Lord Mountbatten)

Il sera plus facile et plus rapide de constituer un second régiment de Marines que de construire 3 grands LHD si la situation venait à évoluer de manière dramatique...

Le Japon appréhende l'avenir incertain de cette zone potentiellement instable, c'est aujourd'hui le seul endroit du monde où nous trouvons 4 grandes puissances maritimes aux intérêts plus qu'antagonistes (Chine/Russie/Corée du Sud/Japon) et que de nombreux différents territoriaux opposent.
3 des pays de la zone sont détenteur de l'arme nucléaire et 1 autre en est potentiellement détenteur ...

Il ne s'agit pas de tirer des plans sur la comète, simplement de remarquer que la zone est un parfait endroit pour une belle course aux armements notamment navals

oui, mais il n'y a aucun risque, puisque aucun de ces pays n'a de vision expansionniste...   

Citation :

oui, mais il n'y a aucun risque, puisque aucun de ces pays n'a de vision expansionniste... Mr.Red

non    mais le nationalisme exacerbé par une situation économique délicate ou un avenir incertain (courbe démographique négative) peut se révéler à terme dangereux

pascal a écrit:

(...)endroit du monde où nous trouvons 4 grandes puissances maritimes aux intérêts plus qu'antagonistes (Chine/Russie/Corée du Sud/Japon) (...)

J'y rajouterais peut-être une cinquième : les USA.
 

tout à fait et je dirais même que de la capacité des USA à jouer son rôle dépendra l'avenir de cette zone

sans le taulier et sa puissance les seconds rôles prendront de l'assurance

pour résumer bien sûr

Il faut ajouter le 6ème... La Corée du Nord, car son comportement, est celui du chien fou dans une cage... Tant que le pays est brimé, cela permet de maintenir la stabilité, mais si il y a un effondrement du pouvoir ou autre chose, il y aura des intérêts proches qui voudront se servir avec des risques non négligeables pour perturber cette stabilité régionale...

Citation :

3 des pays de la zone sont détenteur de l'arme nucléaire et 1 autre en est potentiellement détenteur

elle y est la Corée du Nord elle fait partie des détenteurs officiels, le détenteur potentiel c'est le Japon

pascal a écrit:

Citation :

3 des pays de la zone sont détenteur de l'arme nucléaire et 1 autre en est potentiellement détenteur

elle y est la Corée du Nord elle fait partie des détenteurs officiels, le détenteur potentiel c'est le Japon

Pardonne, tu ne la citais pas dans l'énumération précédente...

tu as raison à écrire trop vite on est pas clair