[JMSDF] Marine Japonaise actuelle et future

Pourquoi donc leur navires cibles comme l'ex-HAMAYUKI sont peint en Jaune fluo?

Est-ce qu'ils penseraient que le jour ou ils auraient à ouvrir le feu sur une flotte ennemis, celle-ci seraient composé de jolies navires jaune ?

kfranc01 a écrit:

Pourquoi donc leur navires cibles comme l'ex-HAMAYUKI sont peint en Jaune fluo?
Est-ce qu'ils penseraient que le jour ou ils auraient à ouvrir le feu sur une flotte ennemie, celle-ci seraient composée de jolies navires jaunes ?

D'aucuns y voient une intention de s'entraîner au tir contre le péril jaune. A moins que ce ne soit pour faciliter l'observation des impacts à longue distance, de la même manière que la numérotation à partir de 1 des tronçons de 10m de la coque, tronçons séparés par des bandes blanches, et que les échelles peintes sur les tronçons 2, 5, etc. servent à mesurer la hauteur des impacts ou l'enfoncement de la coque, et que les bandes orange fluo servent à voir si la flottaison ou le pont supérieur sont encore hors de l'eau après quelques impacts. Allez savoir.

Info issue du DSI n°153

-Le JS Haguro deuxième destroyer de classe Maya à été mis en service le 19 mars 2021. Avec son sister-ship il constitue une version agrandie des Atago.

En bref quelques informations sur la marine nippone issue de Marines et Forces Navales n°193

-Commande de deux hélicoptères de sauvetage Airbus Helicopters H225 qui porteront à 15 unités la flotte de la garde côtière

-Admission au service actif du sous-marin d'attaque à batteries Li-Ion Toryu (512), douzième et dernier de la classe Soryu

-Admission au service actif du destroyer lance-missiles Haguro (DDG-180), deuxième et dernière unité de classe Maya (type 27DDG)

-Admission au service actif du dragueur de mines Etajima (306), troisième et dernière unité de classe Awaji qui remplace les unités de classe Yaeyama.

-Admission au service actif du bâtiment océanographique Aki (5203), troisième unité de la classe Hibiki, les deux premières unités datant des années quatre-vingt dix

Le destroyer SHIMAKAZE a été converti en navire-école le 19 mars 2021. A cette occasion, le destroyer de la classe HATAKAZE a troqué son numéro DDG-172 contre celui de TV-3521 (TV étant l'abréviation de Training Vessel, navire-école).


Mis sur cale13 janvier 1985 et admis au service le 23 mars 1988,  le SHIMAKAZE est le second destroyer de la classe HATAKAZE ; son sister-ship a déjà été converti en navire-école TV-3520 en mars 2020. Ils ont été les deux premiers escorteurs de la Force Maritime d'Autodéfense à être propulsés par turbines à gaz.

Takagi a écrit:

Le destroyer SHIMAKAZE a été converti en navire-école le 19 mars 2021. A cette occasion, le destroyer de la classe HATAKAZE a troqué son numéro DDG-172 contre celui de TV-3521 (TV étant l'abréviation de Training Vessel, navire-école).

Les Japs utilisent-ils vraiment des acronymes anglo-américains ?
Que, à l'instar de l'US Navy, ils n'arborent d'ailleurs pas sur la coque.

Il fut une époque où l'on y voyait des kanji/kana. Mais c'était dans la marine impériale, me semble-t-il.

Bonsoir. Plusieurs remarques :

• Dans l'ancienne marine et dans la Force Maritime d'Autodéfense, le nom est en hiragana à la poupe.
  
• Dans l'ancienne marine, les destroyers avaient leur nom en katakana sur la coque (écrit de droite à gauche)
  
• Dans l'ancienne marine, les documents papier mentionnaient le nom des navires en kanji. Dans la Force Maritime d'Autodéfense, ils le sont en hiragana.
  
• La Force Maritime d'Autodéfense utilise les abréviations OTAN (DD, DDG, DDH, SS, etc.) mais tous les navires de surface sont appelés "escorteurs" pour ne pas se perdre dans les distinguos subtils entre frégate, corvette, destroyer, croiseur et autres.
  
• Dans les années 1930, le numéro d'étrave était réservé aux destroyers et était le numéro de la division. Le ハギ力ゼ (HAGIKAZE) de la photo appartenait à la 4^e division de destroyers.
  

Le jeudi 20 octobre 2021, le chantier Hashihama a lancé le YOT 01 (YOT étant l’abréviation de Yard Oil Tanker, pétrolier portuaire). Il s’agit du premier des deux pétroliers de 4 900 tonnes destinés à acheminer le carburant et autres produits raffinés entre les raffineries et les bases de la Force Maritime d’Autodéfense. Ils sont construits aux normes civiles.


C’est la première fois depuis 1945 que le Japon dote sa marine de tels tankers. Jusqu’ici, ces transports de produits pétroliers étaient contractualisés à des transporteurs privés. La commande visait en partie à aider le chantier Hashihama, partie du consortium Shin Kurushima Hashihama Dockyard, à passer un creux dans ses commandes ; elle avait également été présentée comme une réponse au besoin de ravitailler les bases avancées des Ryū-Kyū, exposées aux pressions chinoises, sans impliquer les compagnies privées dans des zones à risque.

Le YOT 01 devrait entrer en service au printemps 2022.

Le pétrolier YOT-2 en construction dans le chantier Shin Kurushima de Hashihama. Ce navire est destiné au transport de produits pétroliers dans les secteurs où il n’est pas envisageable de contractualiser ce transport auprès d’opérateurs privés, peu enclins à s’aventurer en zone à risque. Le YOT-2 est prévu être lancé au cours de l’année fiscale 2022 donc après le 1^er avril 2022 ; son sister-ship YOT-1 doit être mis en service au printemps 2022.


C’est la première commande militaire du chantier Shin Kurushima et les deux tankers sont construits aux normes civiles.

"construits aux normes civiles."

J'aimerais bien que quelqu'un connaissant bien le sujet nous explique une fois pour toute dans un article spécifique ce que cela signifie exactement cette mention "aux normes civiles" que l'on trouve de plus en plus souvent pour des navires militaires ce qui signifie donc à priori qu'il y a deux manières de construire des navires.

NIALA a écrit:

Citation :

construits aux normes civiles.

J'aimerais bien que quelqu'un connaissant bien le sujet nous explique une fois pour toute dans un article spécifique ce que cela signifie exactement cette mention "aux normes civiles" que l'on trouve de plus en plus souvent pour des navires militaires ce qui signifie donc a priori qu'il y a deux manières de construire des navires.

Il y a ici une excellente (et passionnante ) analyse du sujet

Merci

Le pétrolier YOT-2 a été lancé le mercredi 2 février 2022 par le chantier Shin Kurushima Dock de Hashihama dans la préfecture d’Ehime. Il devrait entrer en service cet été ; son sister-ship YOT-1, en voie d’achèvement à flot, devrait rallier la flotte au printemps. Construits aux normes civiles NK (Nippon Kaiji Kyokai ou 日本海事協会, association maritime japonaise), ils auront pour mission le ravitaillement des bases insulaires, notamment dans les secteurs exposés dans lesquels les compagnies privées rechignent à effectuer des livraisons.


Pour ceux qui s'intéressent à la classification NK ("normes NK" dans le texte ci-dessus), je suggère le site https://www.classnk.or.jp/hp/en/index.html qui est en anglais (cliquer sur Common Structural Rules for Bulk Carriers and Oil Tankers) ou à sa source japonaise https://www.classnk.or.jp/hp/ja/index.html (cliquer sur ばら積貨物船及び油タンカーのための共通構造規則)

Takagi a écrit:

Le pétrolier YOT-2 a été lancé le mercredi 2 février 2022 […]
Pour ceux qui s'intéressent à la classification NK […], je suggère le site […] (cliquer sur […]) ou à sa source japonaise […] (cliquer sur ばら積貨物船及び油タンカーのための共通構造規則)
: lol!:

… cliquons, cliquons  

Bonjour.
J'ai créé dans la Cambuse une nouvelle rubrique sur ce sujet : https://forummarine.forumactif.com/t10059-normes-civiles-normes-militaires#236964

Info issue de DSI n°162

-Commande d'un hélicoptère MCH-101 qui sera produit sous licence par Kawasaki

En préliminaire à l'admission au service du HAKUGEI (classe TAIGEI) le 20 mars 2023, le OYASHIO a été retiré du service le 17 mars à Kure.


Ancien SS 590 et tête de liste de la classe OYASHIO, il avait été mis en service en 1998. Ces dernières années, il ne servait plus que de sous-marin-école sous le numéro TSS 3608.
TSS est l'abréviation de Training Submarine Ship.

J'espère ne pas me tromper de thread, mais voici un aperçu de ce qui a été présenté cette semaine au DSEI Japan 2023.

Le 12 décembre 2023, Kawasaki H.I. a nouveau concept de sous-marin pour la Force Maritime d’Autodéfense : formes furtives, massif reculé sur l’arrière, tubes lance-missiles disposés verticalement devant le massif. Autre nouveauté : une usine de décarbonatation de l’atmosphère du bord.


Selon Kawasaki, le déplacement du massif vers l’arrière améliore l’efficacité des barres de plongée avant.

Fermée en septembre 2023 suite à la baisse des besoins nationaux d’acier, l’aciérie Nippon Steel de Setouchi va retrouver sa vocation première. Créée en 1951 sur l’emprise de l’ancien arsenal de la Marine Impériale à Kure, l’aciérie employait encore 3300 personnes à sa fermeture. La municipalité de Kure vient d’accepter la reprise du site par la Force Maritime d’Autodéfense qui veut y construire une extension de la base navale de Kure.

Une des premières choses à faire avant le début des travaux va être de dépolluer le site.

Une fois n’est pas coutume, la population locale a bien pris l’annonce de la re-création de la base navale. En perte de vitesse depuis plusieurs années, la ville de Kure a vu sa population décliner à cause du manque d’emplois. La base navale devrait contribuer à changer la donne. Par ailleurs, le personnel de la Force Maritime d’Autodéfense a bonne presse dans la région.

Prise à l’automne 2023, la photo montre le KAGA en cours de conversion en « destroyer multimission » dans le chantier JMU (Japan Marine United) de Kure.

Info issue de M&FN n°209

-Commande de cinq avions Northrop-Grumman E-2D Addvanced Hawkeye livrables d'ici 2028. Cela s'ajoute à une commande de neuf appareils passée en 2019 et dix-sept E-2C/D déjà en service.

Takagi a écrit:

Fermée en septembre 2023 suite à la baisse des besoins nationaux d’acier, l’aciérie Nippon Steel de Setouchi va retrouver sa vocation première. Créée en 1951 sur l’emprise de l’ancien arsenal de la Marine Impériale à Kure, l’aciérie employait encore 3300 personnes à sa fermeture. La municipalité de Kure vient d’accepter la reprise du site par la Force Maritime d’Autodéfense qui veut y construire une extension de la base navale de Kure.
(...)

En mars 2024, le ministère de la Défense a annoncé son projet de racheter l’emprise des anciennes aciéries Nippon Steel de Kure. Le projet avance : en septembre, deux réunions pont eu lieu entre la municipalité de Kure, la préfecture de Hiroshima, le ministère de la Défense et la direction de Nippon Steel. Dans sa demande de budget pour 2025, le ministère a inscrit 500 millions de Yens pour pouvoir présenter en septembre un premier plan d’installation. Lors de la réunion du 6 septembre, Nippon Steel a annoncé commencer à démanteler les hauts fourneaux avant la fin de l’année 2024. Notons que ce démantèlement doit être mené quel que soit l’avenir du site afin de pouvoir dépolluer l’emprise.

Le ministère envisage d’acquérir l’ancienne aciérie, fermée en septembre 2023, pour y développer un « complexe de défense multifonction » assurant la fabrication, la maintenance, la formation et la logistique des équipements des navires de la Force Maritime d’Autodéfense. Les grandes lignes de projet doivent être présentées en 2025.


L’aciérie avait été construite après la guerre du Pacifique sur le site de l’arsenal de la Marine Impériale qui avait été le plus grand port militaire de tout l’Extrême-Orient. Inauguré en 1902, l’arsenal avait été construit sous la houlette d’Émile Bertin. Il a été fermé en 1945 et reconverti en 1950.


Kure accueille déjà dans sa zone portuaire une base navale de la Force Maritime d’Autodéfense, plus modeste, ainsi que l’académie navale d’Etajima (qui sont comptabilisées dans les 130 ha du projet). La municipalité souligne que la cohabitation avec les militaires se passe bien et évoque une relation de coexistence et de prospérité avec la base. De fait, la municipalité n’a pas montré de réelle opposition au projet. La situation de l’emploi n’est sûrement pas étrangère à cette absence : les emplois se raréfient à Kure (début 2023, Nippon Steel employait 3300 personnes à Kure), et une des principales questions posées par la municipalité porte sur les créations d’emplois. La population de Kure décline depuis plusieurs années. En outre, les friches industrielles étant propices aux nuisances, la question sécuritaire intéresse aussi les autorités locales.

L’opposition au projet vient de la société civile. Une pétition a rassemblé environ quatre mille signatures d’opposants en juillet ; elle demandait l’organisation de séances publiques d’information au profit des résidents. La municipalité n’a pas l’intention, pour l’heure, d’organiser de nouvelles discussions, arguant qu’elles perturberaient les élections municipales du 27 octobre et que les résidents sont représentés par le conseil municipal. Les opposants ne se satisfont pas de cette réponse et envisagent de soumettre un projet de loi début décembre. Leurs principaux arguments tiennent dans l’absence de concertation publique sur le projet et sur le risque de voir la future base attirer sur Kure les foudres d’un ennemi. Les parents de beaucoup d’opposants avaient subi le bombardement atomique de Hiroshima et ces derniers restent convaincus, à tort ou à raison, que la présence de l’arsenal y était pour quelque chose. Mais que pèseront leurs 4000 signatures face aux 198 000 habitants de la ville ? En 2015, ils étaient encore 223 685.