Port de Brest

Les coques des Amiral Baudin et Terrible sont bien en construction sous les cales couvertes; depuis le Redoutable les cuirassés ont leur coque en fer; par contre je ne vois pas le Bayard qui pourtant est indiqué sur les commentaires de la photo, il faut dire que sa qualité n'est pas terrible (sans jeu de mot).

A propos du Port de Brest, un article extrait de la revue Armée & Marine du 11 novembre 1900. Un régal rien que par le style du journaliste

Merci Loic, intéressant cette récapitulation des navires de guerre en construction au début du XX ém siècle, la style et bien journalistique, emphatique mais plaisant à lire.

NIALA a écrit:

[…] intéressante cette récapitulation des navires de guerre en construction au début du XXème siècle, le style est bien journalistique, emphatique mais plaisant à lire.

Georges Toudouze est davantage qu'un journaliste : plutôt romancier et historien, il était même membre de l'Académie de marine.

Lire Le Petit Roi d'Ys (1914-23) et sa (passionnante) série d'aventures maritimes : Cinq jeunes filles (Bibliothèque verte, 1954-1967).
Et plein d'autres ouvrages maritimes (très éclectiques).

La Penfeld photographiée depuis les abords du pont, sur un tirage conservé aux archives de Dunkerque :


La présence du cuirassé Dunkerque amarré à l'épi explique peut-être pourquoi cette photo est dans les archives municipales de Dunkerque.
Elle permet de dater approximativement la photo dans les années 1938-40.

A mon avis cette photo date de 1937 en effet au pied du chateau il y au moins 5 torpilleurs ex japonais de la classe arabe or les derniers ont été rayés en 1937, en outre je rappelle que le Dunkerque représentait la France à la revue navale internationale de Spithead pour le couronnement du roi d'Angleterre en mai 1937, il venait de terminer ses essais à Brest; cela semble cohérent.

Paul-Émile a écrit:

La Penfeld photographiée depuis les abords du pont, sur un tirage conservé aux archives de Dunkerque :

La présence du cuirassé Dunkerque amarré à l'épi explique peut-être pourquoi cette photo est dans les archives municipales de Dunkerque. […].

Le Dunkerque à l'épi ?
J'y verrais plutôt un NELSON/RODNEY


Et pas à l'"épi" (y avait pas encore d'épis porte-avions sur la jetée sud) mais simplement mouillé en rade, et plus certainement sur coffre…

Ce qui expliquerait la présence d'une embarcation (en route => amont) arborant la White Ensign, ainsi qu'un nombre plutôt inhabituel de personnalités en (grande) tenue sur le ponton du poste deux.

Vous avez raison une fois de plus, bravo, effectivement vu de loin un Nelson peut passer pour le Dunkerque, je l'étonnais qu'il y ait encore autant de "japonais" surnom des torpilleurs du type Arabe en voie de disparition en 1937, donc la photo doit être plus ancienne de quelques années.

Bonjour,

NIALA a écrit:

autant de "japonais" surnom des torpilleurs du type Arabe en voie de disparition en 1937

Surnom donné à juste titre, ces torpilleurs ayant été construits au Japon pour le compte de la Marine française, à une période de la guerre de 14-18 où ils faisaient cruellement défaut.

Un M18 tank destroyer "Hellcat" pointe son canon de 90mm dans une rue non identifiée de Brest lors de la libération de la ville en 1944.

Sympa, le cliché,

De fait, le M-18 Hellcat n'était pas armé d'un canon de 90 mm, mais d'un 76,2 mm, que Wiki s'entête à identifier comme étant de conception US, mais qui, en réalité, n'était rien d'autre qu'une variante dérivée du canon de 17 livres britannique. La pièce était plus encombrante que la version du 76,2 mm (17 livres) installée dans la tourelle des Shermans britanniques "Firefly", ce qui fait - mais çà ne se voit pas sur le cliché - que le M18 Hellcat, comme le M10 Wolverine (armé, lui, de la pièce de 90 mm), avait une tourelle "à ciel ouvert", sans toit blindé.

Sur la gauche du cliché, un abri antiaérien, une Winkel-Turm, typiquement allemand, conçu pour abriter un "pinpin en faction" - on pouvait, en se serrant de manière très-très "intime", s'y réfugier à deux, voire trois -. Il avait existé plusieurs modèles, dont certains, hauts de cinq à huit étages, pouvaient abriter jusqu'à 400 hommes. Le dessin "en pain de sucre" de ces abris "individuels" et collectifs avait été conçu pour dévier les bombes et éviter qu'elles ne détonent à l'impact sur ledit abri; tout seul, on pouvait espérer, en se planquant contre la paroi intérieure de l'abri, éviter les éclats, mais çà se compliquait sérieusement quand il y avait, par exemple, trois personnes qui s'y réfugiaient, car ce modèle "individuel" n'avait aucune porte de "protection"!

Loïc Charpentier a écrit:

Sympa, le cliché,

De fait, le M-18 Hellcat n'était pas armé d'un canon de 90 mm, mais d'un 76,2 mm, que Wiki s'entête à identifier comme étant de conception US, mais qui, en réalité, n'était rien d'autre qu'une variante dérivée du canon de 17 livres britannique. La pièce était plus encombrante que la version du 76,2 mm (17 livres) installée dans la tourelle des Shermans britanniques "Firefly", ce qui fait - mais çà ne se voit pas sur le cliché - que le M18 Hellcat, comme le M10 Wolverine (armé, lui, de la pièce de 90 mm), avait une tourelle "à ciel ouvert", sans toit blindé.

Sur la gauche du cliché, un abri antiaérien, une Winkel-Turm, typiquement allemand, conçu pour abriter un "pinpin en faction" - on pouvait, en se serrant de manière très-très "intime", s'y réfugier à deux, voire trois -. Il avait existé plusieurs modèles, dont certains, hauts de cinq à huit étages, pouvaient abriter jusqu'à 400 hommes. Le dessin "en pain de sucre" de ces abris "individuels" et collectifs avait été conçu pour dévier les bombes et éviter qu'elles ne détonent à l'impact sur ledit abri; tout seul, on pouvait espérer, en se planquant contre la paroi intérieure de l'abri, éviter les éclats, mais çà se compliquait sérieusement quand il y avait, par exemple, trois personnes qui s'y réfugiaient, car ce modèle "individuel" n'avait aucune porte de "protection"!

Le M-18 Hellcat était encore en service en Yougoslavie en 1991 !

En emploi antichar, le 90 mm US et le 76,2 mm britannique se valaient presque, avec, néanmoins, de meilleures performances à moyenne et longue portée pour le second. Par contre, en emploi "artillerie de campagne" avec des munitions explosives, le calibre des pélots de 90 mm avait des effets destructeurs et létaux plus conséquents.

on note que les voltigeurs sont "fixed bayonnets!" ça rigole pas