[JMSDF] Actualités

Du 7 au 11 octobre 2017, le destroyer SHIMAKAZE (DDG-172, classe HATAKAZE) a été intégré au groupe du porte-avions américain RONALD REAGAN. Une série d’exercices antiaériens et anti-sous-marins ont été menés, d’abord au large d’Okinawa puis progressivement jusqu’au détroit de Bashi entre Taiwan et les Philippines. Les exercices ont permis d’entraîner l’équipage du SHIMAKAZE à s’intégrer aux réseaux de transmissions d’une force aéronavale en opérations et à pratiquer les différentes tactiques d’escorte.


Les Américains, de leur côté, vantent régulièrement l’excellence de la Force Maritime d’Autodéfense en lutte anti-sous-marine. Réelle reconnaissance, politesse de bon aloi, regret de la grande époque ASM de l’US Navy ? Je ne sais.

Le jeudi 5 octobre 2017, un échelon technique de soutien de la base aéronavale de Kanoya est parti à Djibouti par un vol commercial, en prélude à la relève des P-3C déployés à Djibouti dans le cadre de la lutte contre la piraterie dans le golfe d’Aden. Les deux P-3C du 29^e détachement quitteront Kanoya le 17 octobre et arriveront à Ambouli (Djibouti) le 18.

Les deux P-3C du 28^e détachement qui les ont précédés partiront de Djibouti le 31 octobre et arriveront au Japon le 2 novembre.

Du 13 octobre au 25 novembre 2017, le SUZUTSUKI (DD-117, classe AKIZUKI) effectuera toute une campagne d’exercices dans les zones d’entraînement de l’US Navy au large d’Hawaii. Des unités américaines fourniront des plastrons, des moyens de soutien et des cibles. Au programme : inspection de navires suspects, tirs de missiles, etc. L’intérêt à faire ces exercices à Hawaii consiste à mettre au point un protocole et des procédures pour systématiser l’utilisation par les Japonais de sites d’entraînement américains.


Le SUZUTSUKI, escorteur à dominante antiaérienne, est normalement basé à Kure. Pour cette sortie, il embarque un hélicoptère SH-60K.

Ref http://www.mod.go.jp/msdf/formal/info/news/201710/20171010-03.pdf

Un hélicoptère UH-60J de la Force Aérienne d’Autodéfense s’est écrasé en mer le 17 octobre 2017 peu après 18h02 au large de Hamamatsu. Il partait pour un exercice nocturne de recherche et sauvetage en mer quand il a signalé un problème de moteur alors qu’il se trouvait à environ 16Nq au large. Plusieurs navires de la Force Maritime d’Autodéfense et des Garde-Côtes du Japon ont appareillé, des hélicoptères H-60J et des avions U-125A ont décollé à sa recherche.


Des débris de l’hélicoptère dont une de ses portes ont été retrouvés à la dérive, ainsi que trois casques de vol. Les quatre hommes d’équipage de l’hélicoptère ont été portés disparus.

bonjours , sa fait la troisième où quatrième H 60 , en peut de temps , qui tombe non ?

valdechalvagne a écrit:

bonjour , ça fait le troisième ou quatrième H 60 , en peu de temps , qui tombe non ?

Au Japon, un UH-60J de la Force Aérienne d'Autodéfense (panne moteur) et un SH-60J de la Force Maritime d'Autodéfense (erreur de pilotage) si je n'ai rien raté dans la presse, ce qui n'est absolument pas certain.

L’épave du SH-60J du SETOGIRI qui s’est abîmé en mer le 26 août dernier a été localisée et filmée par un robot sous-marin par 2600m de fond au large du cap Tappizaki dans la préfecture d’Aomori. La Force Maritime d’Autodéfense a annoncé son intention de rémonter l’épave.

Le mardi 24 octobre 2017, un navire de pêche iranien a appelé à l’aide : il venait d’être attaqué par des pirates au sud de l’île yéménite de Socotra. Son appel a été relayé par les garde-côtes iraniens qui ont demandé aux forces de la coalition internationale d’intervenir. La force européenne a envoyé un avion de patrouille maritime et le commandement américain a dérouté le destroyer USS HOWARD (DDG-86) et le japonais AMAGIRI (DD-154, classe ASAGIRI). Quand ils sont arrivés sur zone, les pirates étaient partis. L’équipe d’inspection du HOWARD a inspecté le bateau de pêche, y a fait quelques réparations, a prodigué des soins médicaux à trois marins blessés.

L'épave du SH-60J du SETOGIRI qui s'était abîmé en mer le 26 août dernier a été repêchée. Le 28 octobre, elle a été ramenée à terre par une barge. Débarquée dans le port de Mutsu, elle a été mise sur une remorque, vidée du carburant qu'il lui restait, puis a été acheminée jusqu'à la base aéronavale d'Ōminato où elle va être inspectée pour tenter de déterminer les causes de l'accident.

Le Japon s’attend à un nouveau lancement de missile nord-coréen. Il se peut que l’engin passe encore au-dessus de Hokkaidō comme l’avaient fait ses prédécesseurs en août et en septembre. Pour parer au risque d’une chute prématurée de l’engin sur son sol, le Japon déploie ses moyens antibalistiques habituels : DDG AEGIS en mer, Patriot PAC-3 au sol. Une batterie de Patriot est en cours de déploiement près du cap Erimo à Hokkaidō. Elle devrait être opérationnelle le 31 octobre 2017, à temps pour la soirée de ハロウィーン (Halloween).
Selon le ministre de la Défense Onodera Yoshinori, les lancements précédents ont permis aux forces japonaises d’améliorer leur dispositif d’alerte.

Takagi a écrit:

[…] nouveau lancement de missile nord-coréen. […] Selon le ministre de la Défense Onodera Yoshinori, les lancements précédents ont permis aux forces japonaises d’améliorer leur dispositif d’alerte. : marinsimspon:

En somme, c'est bénéfique pour tout le monde ! Pourvu que ça dure.

DahliaBleue a écrit:

En somme, c'est bénéfique pour tout le monde ! Pourvu que ça dure.  

Tant que le ciel ne tombe sur la tête de personne... Et tant que le ministre préfère la réalité aux éléments de langage de son bureau de communication... De la question de foi à la question de foies que l'on a dans les deux cas, il n'y a qu'un pas (de lancement).

Les deux P-3C du 28^e détachement partiront de Djibouti le 28 octobre, soit trois jours plus tôt qu'initialement annoncé. Sur le trajet de retour vers le Japon, ils effectuent une première escale en Inde où des échanges avec l'aéronavale indienne sont prévus. Des exercices anti-sous-marins sont au programme pendant trois jours. Selon le Deccan Herald, ils viseraient à aider les Indiens à se faire une idée des capacités des P-3C qui équipent la patrouille maritime pakistanaise depuis une vingtaine d'années.
Côté indien, au moins un sous-marin et des avions de patrouille maritime Boeing P-8i participent aux exercices.

Le 1^er novembre 2017, le groupe école de la Force Maritime d'Autodéfense, constitué du KASHIMA et du HARUSAME, a terminé sa crosière d'application de six mois. Il a été accueilli par les familles, les remorqueurs, les équipes de quai et les journalistes à Yokosuka. Sa dernière traversée depuis Vladivostok n'a pas été de tout repos à cause des deux violentes tempêtes qu'il a croisées.

Le destroyer ŌNAMI (DD-111, classe TAKANAMI) appareillera de Yokosuka le vendredi 3 novembre 2017 pour aller représenter le Japon à la revue navale internationale 2017 de l’ASEAN. Cette revue, organisée pour le 50^e anniversaire de l’ASEAN, aura lieu le 20 novembre à Pattaya, station balnéaire bien connue des touristes en Thaïlande. La veille, les équipages défileront en ville. Le lendemain et le surlendemain, l’exercice multinational AMNEX aura lieu au large de la base navale de Sattahip. Une quarantaine de nations y seront représentées. Le meeting de l’ASEAN commencera le 13 novembre ; le Japon y est invité en tant qu’observateur.


L’ŌNAMI est prévu rentrer au Japon le 5 décembre.

Le sud de l’archipel des Izu a connu une grosse agitation ce dimanche 5 novembre 2017. Le gouvernement métropolitain de Tōkyō y avait organisé un vaste exercice d’intervention en situation de catastrophe naturelle. Le volcan Nishiyama, situé sur l’île d’Aogashima à environ 195Nq au sud de Tōkyō, était censé s’être réveillé, menaçant l’île et le village homonyme de coulées pyroclastiques, de tremblements de terre et de tsunami. Un séisme fictif de magnitude 5 avait secoué l’île et y avait occasionné des dégâts. L’île étant inaccessible par avion et n’ayant qu’un tout petit port de pêche, il a fallu porter secours à ses 187 habitants en organisant une vaste opération conjointe, pilotée depuis l’île de Hachijōjima, à 38Nq au nord. Pas moins de 3500 membres de la Police Métropolitaine de Tōkyō, du Service des Pompiers de Tōkyō, des trois forces d’autodéfense et des Garde-Côtes du Japon ont été mis à contribution.


Un ferry avait été réquisitionné pour acheminer à Aogashima des moyens d’intervention et récupérer les survivants du village tandis que des hélicoptères des garde-côtes et de la Force d’Autodéfense Maritime, mis en œuvre à partir de patrouilleurs et d’escorteurs porte-hélicoptères, cherchaient et récupéraient ceux tombés à la mer (joués par des volontaires des forces d’intervention). Les endroits inaccessibles de la côte ont été évacués par des zodiacs et des water-bikes. L’école du village d’Aogashima étant supposée avoir pris feu, elle a été évacuée et éteinte par les pompiers.


Les enseignements de ce vaste exercice serviront à mettre à jour le plan d’intervention régionale de la sous-préfecture d’Hachijōjima, plan qui doit être réédité et rediffusé en 2018.

Isolée au sud de l’archipel des Izu et difficile d’accès, Aogashima est d’habitude plutôt calme. La dernière éruption réelle du Nishiyama remonte à 1605 mais le volcan fait toujours l’objet d’une surveillance active.

Alors que le premier ministre et l’empereur du Japon recevaient le président américain, le destroyer INAZUMA (DD-105, classe MURASAME) a participé à une série d’exercices du vendredi 3 au lundi 6 novembre 2017 avec le porte-avions américain RONALD REAGAN. La frégate SATPURA et la corvette KADMATT de la Marine Indienne y ont aussi participé. Les exercices se sont déroulés au large de Honshū. Selon le communiqué du ministère de la défense qui pourrait figurer au tableau d’honneur des lapalissades, le but de l’exercice était d’améliorer les capacités de combat et de renforcer les liens avec la Marine Indienne.

L’INAZUMA (DD-105, classe MURASAME), l’ISE (DDH-182) et le MAKINAMI (DD-112, classe TAKANAMI) sont intégrés aux groupes des porte-avions américains RONALD REAGAN, NIMITZ et THEODORE ROOSEVELT pour les exercices qu’ils mènent du 11 au 14 novembre dans le Pacifique ouest. L’intégration d’escorteurs japonais aux CVBG en exercice dans la région est de plus en plus fréquente ; il s’agit la plupart du temps d’escorteurs anti-sous-marins.

Des morceaux de l’épave de l’hélicoptère SH-60J qui s’était abîmé en mer au large de Hamamatsu le 17 octobre dernier ont été retrouvés par 700m de fond.  Il s’agit de la poutre de queue et de la partie arrière de la carlingue.

C’est un navire de sauvetage civil de la compagnie Nippon Salvage, affrété par le ministère de la Défense, qui l’a localisée au sonar et identifiée au robot le vendredi 17 novembre vers 15h15. La mer se creusant, le relevage de l’épave a été remis au lundi 20 novembre. Seul des travaux préparatoires ont été effectués. Lundi, un robot sous-marin passera un filet sous l’épave puis le bateau relèvera le tout avec sa grue.


Les quatre membres d’équipage de l’hélicoptère n’ont pas été retrouvés.  

Le dimanche 26 novembre 2017, le destroyer ŌNAMI (DD-111, classe TAKANAMI) est arrivé à Manille pour une escale de ravitaillement sur le trajet retour de sa participation aux manœuvres et à la revue navale de l’ASEAN en Thaïlande. Il a été accueilli par la frégate RAJAH HUMABON. Ses pleins refaits, l’ŌNAMI est reparti le lundi 27 après que son commandant a rendu les visites protocolaires d’usage.

Le mardi 28 novembre 2017, le destroyer ŌNAMI (DD-111), qui rentre au Japon après son escale à Manille, a effectué un exercice avec la corvette philippine MIGUEL MALVAR (PS-19). L’exercice a eu lieu dans les eaux philippines. Il était apparemment assez basique, compte tenu des capacités limitées du MIGUEL MALVAR (mis en service en mai 1944…) : navigation, manœuvres tactiques de formation, procédures radio.


Parallèlement, la Force Maritime d’Autodéfense a annoncé avoir invité fin septembre sept marins philippins à venir se former à la maintenance des navires à Yokosuka.

Quand les militaires partent en intervention sur une zone sinistrée ou en déploiement de longue durée outre-mer, leurs enfants ont souvent des résultats scolaires en baisse. Or au Japon, une année ratée se rattrape difficilement et peut compromettre irrémédiablement l’avenir d’un écolier. C’est un problème qui a été remonté à plusieurs reprises au sein des Forces d’Autodéfense, dans l’équivalent nippon des rapports sur le moral qui ont cours dans nos armées. Les municipalités de Yokosuka et de Tateyama, situées de part et d’autre du canal d’Uraga qui fait communiquer la baie de Tōkyō avec l’océan, ont signé des accords avec la base navale et la base aéronavale qu’elles abritent respectivement. Ces accords prévoient que les municipalités prendront à leur charge l’organisation et une partie du financement d’un soutien scolaire et périscolaire qui sera mis en place au profit des enfants de ces militaires envoyés en mission. Les unités tiendront à jour les prévisions d'absence et les départs inopinés des parents et en informeront les services éducatifs des deux municipalités, à moins que les intéressés s'y soient opposés.


Les parents en mission auront peut-être un souci de moins quand ils partent. Recevoir de bons bulletins de notes de leur progéniture leur enlèvera un motif d'inquiétude.

D'autres municipalités devraient bientôt imiter Yokosuka et Tateyama et étendre le concept aux autres forces d'autodéfense.

Takagi a écrit:

[…] Départ du groupe école de la Force Maritime d'Autodéfense,
synonyme pour les familles de cinq à six mois d'absence[/center] […] Les parents en mission auront peut-être un souci de moins quand ils partent. Recevoir de bons bulletins de notes de leur progéniture leur enlèvera un motif d'inquiétude. […]

Je suis "fan" de Hello Kitty !

Le 15 décembre 2017, le destroyer TERUZUKI (DD-116, classe AKIZUKI) a participé à un exercice SAREX de recherche et sauvetage en mer au sud-ouest de Yokosuka.


Deux unités de la marine sud-coréenne y participaient : le destroyer GANG GAM CHAN (DDH-979, classe KDX-II) et le pétrolier ravitailleur HWACHEON (AOE-59, classe CHEONJI). L’exercice portait sur la recherche d’un navire en détresse puis sur l’intervention des hélicoptères embarqués. Décidés en 1998, ces exercices SAREX bilatéraux sont organisés tous les deux ans depuis 1999. Ils constituent le seul exercice bilatéral systématique entre les deux marines. D’autres exercices sur d'autres thèmes ont lieu au cas par cas, en général à l’occasion de manœuvres de l’US Navy.

Le 19 décembre 2017, l’IZUMO, le HATAKAZE, l’IKAZUCHI, le HARUSAME et des moyens aériens de la Force Maritime d’Autodéfense ont effectué une série d’exercices ASM contre un sous-marin de la marine canadienne. Les exercices ont eu lieu au sud de Honshū. Côté japonais, les hélicoptères SH-60J/K embarqués sur les quatre bâtiments ainsi qu’un avion de patrouille maritime y ont participé en plus des quatre escorteurs.


Le sous-marin canadien est le CHICOUTIMI (SSK-879, ex-UPHOLDER britannique). Il a quitté Esquimalt (Colombie Britannique) à la mi-septembre pour effectuer une vaste campagne d’exercices internationaux dans le Pacifique. Pour la durée de son séjour au Japon, il est basé à Yokosuka où il est arrivé le mardi 17 octobre. Depuis, il a effectué plusieurs exercices avec les marines américaine et japonaise. Il doit rentrer au Canada en mars 2018.

L’IZUMO (DDH-183), le HATAKAZE (DDG-171), l’IKAZUCHI (DD-107) et le HARUSAME (DD-102) sont tous les quatre basés à Yokosuka, siège de la 1^e Flottille d’Escorte de la Force Maritime d’Autodéfense. Cette flottille comprend deux escadrilles de quatre escorteurs chacune. L’IZUMO, le HATAKAZE, l’IKAZUCHI et le HARUSAME en constituent la 1^e escadrille.

Depuis quelques années, la Force Maritime d’Autodéfense multiplie les occasions d’entraînement avec d’autres marines, équipées de matériels et appliquant des méthodes dont elle n’a pas l’habitude.