[JMSDF] Actualités

Le lundi 21 août 2017, le destroyer AMAGIRI (DD-154,  classe ASAGIRI) est arrivé en escale de courtoisie à Hambantota (Sri-Lanka). Il y restera trois jours à l’issue desquels il effectuera un PASSEX avec le patrouilleur sri-lankais SAMUDURA.


Normalement basé à Sasebo au sein de la 2^e division d’escorte, l’AMAGIRI est en route pour un déploiement contre la piraterie somalienne dans le golfe d’Aden et l’océan Indien.

Le mercredi 23 août 2017, le ministre de la Défense, Onodera Yoshinori, a rendu visite au destroyer AEGIS déployé en mer du Japon en première ligne de protection antibalistique face à la Corée du Nord. C’est la première fois depuis la création du portefeuille qu’un ministre japonais de la Défense inspecte ainsi un bâtiment de la Force Maritime d’Autodéfense à la mer. Il s’est rendu à bord en hélicoptère puis a visité le central opérations. Le scénario d’une interception antibalistique lui a été présenté. À la fin de sa visite, il a déclaré à l’équipage : « Vous êtes le point central de notre défense nationale. Le succès ou l’échec de la défense antimissile repose sur vos épaules. »


Depuis le récent relèvement du niveau de crise avec la Corée du Nord, les forces d’autodéfense maintiennent un DDG AEGIS en permanence en mer du Japon et des batteries de Patriot PAC-3 sur (ou plutôt : sous) la trajectoire qu’emprunterait un missile balistique nord-coréen à destination de Guam, au cas où ce missile serait défaillant et retomberait sur le Japon.

Takagi a écrit:

a rendu visite au destroyer AEGIS déployé en mer du Japon en première ligne

De quel bâtiment s'agit il exactement ? (ou au moins classe Atago ou Kongo ?)

xav a écrit:

De quel bâtiment s'agit il exactement ? (ou au moins classe Atago ou Kongo ?)

Pas trouvé l'info.

Selon mes sources, il s'agirait du " Kongo-class guided missile destroyer JS Chokai (DDG 176) "

xav a écrit:

Selon mes sources, il s'agirait du " Kongo-class guided missile destroyer JS Chokai (DDG 176) "

C'est effectivement ce que Navy Recognition a publié le 25/08.

Le 26 août 2017 vers 22h48, un hélicoptère SH-60J de la Force Maritime d’Autodéfense a disparu en mer à une cinquantaine de nautiques au large du cap Tappi dans la préfecture d’Aomori après avoir émis un signal de détresse. Quatre hélicoptères ont décollé pour effectuer des recherches et ont réussi à récupérer un des quatre occupants qui a été admis en urgence à l’hôpital militaire d’Ōminato. Plusieurs unités de la Force Maritime d’Autodéfense et des garde-côtes continuent à rechercher les trois autres membres d’équipage mais, en pleine nuit et sans connaissance précise du lieu du crash (si crash il y a eu), ce serait une grande chance si ces recherches aboutissaient avant le lever du jour à moins que les secours captent le signal de détresse émis par une brassière ou le dinghy de sauvetage de l'hélicoptère.


Ce SH-60J était basé à Ōminato et déployé à bord du SETOGIRI (DD-156, classe ASAGIRI) ; il s’entraînait au vol de nuit. Le SETOGIRI était accompagné d’autres bâtiments. D’après la station météo de Hakodate, la météo sur zone donnait un vent d’ouest de 10m/s (20nd), des creux de 2m à 2,50m et des nuages épars.

La Force Maritime d’Autodéfense a ouvert une enquête aux premières heures du 27 août.

L’enregistreur de vol et des débris du SH-60J qui s’est abîmé en mer samedi soir ont été repêchés, ce qui confirme que l’hélicoptère s’est écrasé. Aucun des trois disparus n’a été retrouvé ; l’unique rescapé est tiré d’affaire, selon le ministre de la Défense.

Le gouverneur de la préfecture d’Aomori a pris la plume pour demander au commandement local de la Force Maritime d’Autodéfense de faire toute la lumière sur cet accident et de prendre les mesures pour qu’il ne se reproduise pas. Selon lui, ce crash « est de nature à accroître la défiance du public quant à l’aptitude des Forces d’Autodéfense à gérer la sécurité (…) C’est extrêmement regrettable. » (sic)

Le parc d'hélicoptères de la Force Maritime d'Autodéfense était en sous-effectif avant les deux crashs de ces deux dernières semaines.

Le 31 août 2017 à Yokosuka, le ministre japonais de la Défense, Onodera Itsunori, a accueilli le premier ministre britannique, Theresa May, à bord du porte-hélicoptère IZUMO pour une visite protocolaire. Dans le petit discours qu’il a prononcé après la prise de photos officielles, il a rappelé que la Royal Navy avait servi de modèle et de référence lors de la création de la marine japonaise moderne à la fin du XIX^e siècle et au début du XX^e.

Les 6 et 7 septembre, deux avions de la Force Maritime d’Autodéfense ont participé à un déploiement en mer de Chine orientale aux côtés d’un EP-3E américain. Il s’agissait d’un EP-3 et d’un OP-3C de la 81^e escadrille de reconnaissance de la 31^e flottille basée à Iwakuni dans la préfecture de Yamaguchi. L’EP-3 est spécialisé dans le recueil de renseignement électromagnétique, l’OP-3C dans la reconnaissance optique. L’EP-3E américain est basé à Kadena sur l’île d’Okinawa. Le but de l’exercice était d’entraîner les équipages à coopérer efficacement dans un contexte binational.

Takagi a écrit:

Le 26 août 2017 vers 22h48, un hélicoptère SH-60J de la Force Maritime d’Autodéfense a disparu en mer à une cinquantaine de nautiques au large du cap Tappi dans la préfecture d’Aomori après avoir émis un signal de détresse. (...)

Takagi a écrit:

L’enregistreur de vol et des débris du SH-60J qui s’est abîmé en mer samedi soir ont été repêchés, ce qui confirme que l’hélicoptère s’est écrasé. (...)

Les recherches pour retrouver vivants les trois disparus ont été abandonnées. Selon le ministère de la défense cité par le Asahi Shinbun, l'analyse de l'enregistreur de vol montrerait que le crash est dû à une erreur de pilotage. L'avionique ayant signalé une incohérence entre le nord de la centrale à inertie principale et celui du compas magnétique de secours, le pilote a sélectionné le compas de secours comme référence puis effectué un arrêt-marche de la centrale inertielle principale pour la recaler. Ce faisant, il aurait perturbé le pilote automatique de l'avion qui du coup avait perdu ses références d'attitude et de vitesse inertielle, le compas de secours ne donnant que le nord. L'hélicoptère a ralenti, a été déstabilisé et a piqué vers la mer. Le pilote n'a apparemment pas compris ce qui se passait avant que l'appareil heurte la surface de la mer.
Sauf erreur de traduction de ma part.

Le 12 septembre 2017, un P-3C de la Force Maritime d’Autodéfense a atterri aux Philippines. À partir du 13, il participera à des séances de formation à la recherche et sauvetage en mer au profit des Philippins en mer de Chine méridionale. La zone d’entraînement est située à 200km des Spratley, à l’ouest de Palawan, et à une centaine de kilomètres de l'îlot artificiel chinois le plus proche. Les autorités japonaises ont insisté sur le fait que cet entraînement n’a rien à voir avec les opérations « freedom of navigation » menées par l’US Navy et qu’il n’interfèrera pas avec elles.


C’est la deuxième fois qu’un P-3C japonais est détaché aux Philippines pour ce genre de formation ; la première avait eu lieu en 2015. Un nombre non communiqué de navires de la marine et des garde-côtes des Philippines et au moins un avion philippin participeront à la formation.

Pour la deuxième fois depuis que la loi le permet, un pétrolier ravitailleur de la Force Maritime d’Autodéfense a ravitaillé à la mer un destroyer américain, le jeudi 14 septembre 2017. Le destroyer en question est en patrouille au large de la péninsule coréenne en surveillance des sites de lancement de missiles nord-coréens.

L’accord qui permet aux unités de la Force Maritime d’Autodéfense de ravitailler les navires des forces alliées participant à des opérations intéressant la sécurité du Japon est entré en vigueur le 1^er avril 2017. Un premier ravitaillement avait eu lieu en mai. La loi japonaise autorisant cet accord avait été votée par la Diète en 2015.

Comme en mai, le ministère japonais de la Défense n’a pas communiqué les noms du ravitailleur et du ravitaillé. Le ravitaillement du 14 septembre évite d’avoir à interrompre la surveillance des sites de lancement pour que le destroyer aille refaire ses pleins.

Le lundi 11 septembre 2017, le TERUZUKI (DD-116, classe AKIZUKI) a quitté Cochin en Inde après une escale de deux jours. Pendant l’escale, une délégation d’officiers du bâtiment et de l’état-major de la 6^e division d’escorte a eu droit à une visite guidée de l’école de lutte anti-sous-marine de la Marine Indienne.


Le TERUZUKI est sur le trajet de retour vers le Japon après un déploiement en mer d’Arabie et dans le golfe d’Aden où il a participé à l’escorte du trafic commercial.

Suite au dernier tir de missile nord-coréen le 11 septembre, les forces japonaises d’autodéfense ont effectué le 12 septembre un exercice d’embarquement d’une unité de tir Patriot à bord de l’ŌSUMI dans le port de Kure. Le but de l’exercice était de vérifier qu’un embarquement et un appareillage sous faible préavis était possible et que les procédures étaient au point.


La section embarquée comptait huit véhicules : camions lance-missiles Patriot, camion radar, camions radios, véhicules de transport de matériel et de personnel, 4x4 de liaison, venus de deux endroits différents et que les marins du LST ont prestement guidés vers leurs spots d’amarrage dans le hangar du LST après en avoir vérifié les gabarits.

La manœuvre d’embarquement / débarquement a été répétée plusieurs fois pour entraîner plusieurs équipes de marins et leur faire acquérir des automatismes.

Les missiles Patriot n’étaient pas sur les camions ; ils étaient restés en pyrotechnie au 5^e dépôt de la Force Aérienne d’Autodéfense près de Fukuoka (Kyūshū).

 

Du 22 au 28 septembre, l’ISE (DDH-182), l’AKEBONO (DD-108, classe MURASAME) et le SAZANAMI (DD-112, classe TAKANAMI) sont intégrés à l’écran ASM du groupe du porte-avions américain RONALD REAGAN, en mer depuis le 8. Le groupe s’entraîne entre le sud du Kantō et l’ouest d’Okinawa.

Le crash de l’hélicoptère CH101 survenu à Iwakuni le 17 août dernier (voir Dim 20 Aoû 2017, 05:09) serait dû à une erreur de pilotage, selon les conclusions de l’enquête. L’appareil était en train de s’entraîner au transport de charge lourde par élingue quand il a été déséquilibré près du sol. Les pales du rotor ont heurté la piste et l’appareil s’est écrasé. L’accident avait fait trois blessés légers (égratignures, bleus) et un blessé plus grave (côtes cassées), les quatre autres occupants s’en tirant indemnes.

L’enquête a établi que le pilote et le copilote étaient tous les deux en train de manœuvrer l’hélicoptère au début de la séquence qui a mené à l’accident. Quand ils se sont aperçus qu’ils donnaient au système de pilotage des consignes incompatibles entre elles, ils se sont mutuellement demandé de lâcher les commandes, comme cela a été mémorisé dans l’enregistreur du cockpit. Suite à quoi ils ont tous les deux lâché leur manche, laissant l’appareil continuer à basculer…


La Force Maritime d’Autodéfense a rendu publiques les résultats de l’enquête le 22 septembre, attribuant l’accident à un manque de coordination et à une mauvaise communication entre le commandant de bord et son copilote. Moriwaki Hitoshi, inspecteur général adjoint du personnel de ladite force maritime, a présenté ses excuses pour cette erreur humaine et a annoncé des mesures pour éviter que l’accident se reproduise. L’interdiction de vol des CH101 qui avait été décidée après le crash est levée à compter du 23 septembre.

Le lundi 25 septembre 2017, un employé d’une entreprise de nettoyage industriel qui était en train de nettoyer une caisse à eaux usées du porte-hélicoptères IZUMO s’est plaint de nausées. Quatre autres ouvriers et six membres de l’équipage ont accouru pour l’aider à sortir à l’air libre. Les onze hommes ont été intoxiqués au monoxyde de carbone et ont dû être hospitalisés, sans qu’aucun n’ait perdu connaissance. Selon l’hôpital, leurs jours ne sont pas en danger. Une enquête a été ouverte pour déterminer les causes de l’incident.


L’IZUMO est actuellement en arrêt technique pour entretien à l’arsenal de Yokosuka.

Le dimanche 24 septembre entre 11h et 19h, le HAMAGIRI (DD-155), le WAKATAKA (PG-285) et un Kawasaki P-1 de la 4^e flottille de patrouille maritime ont suivi à distance un groupe russo-chinois qui franchissait d’ouest en est le détroit de Sōya.

Le groupe comprenait le croiseur lance-missile VARYAG de la classe SLAVA, le destroyer ADMIRAL TRIBUTS de la classe UDALOY, le navire de sauvetage de sous-marins IGOR BELOUSOV, le destroyer SHIJIAZHUANG de la classe LUZHOU (Type 051C), la frégate DAQING de la classe JIANGKAI II (Type 054A) et le ravitailleur DONGPINGHU de la classe FUCHI II (Type 903A).


Le P-1 a pu prendre quelques photos.

Le navire-école KASHIMA et le destroyer HARUSAME sont arrivés en escale à Anchorage le mercredi 27 septembre 2017. L’escale durera trois jours.


Du 16 au 20 septembre, les deux navires avaient fait escale à Vancouver au Canada.


Après plusieurs escales en Amérique du Sud, sur la côte ouest des USA et à Pearl Harbor, le groupe école poursuit sa campagne d'application. Celle-ci, commencée en mai, doit durer six mois. Quelque 200 cadets sont à bord des deux bâtiments.

Le jeudi 28 septembre 2017, les membres du groupe-école japonais en escale à Anchorage ont offert un spectacle de Taiko dans le gymnase du collège Central Middle School, près du centre-ville. L’endroit était approprié, vu l’aspect physique de la chose… Le public, essentiellement composé de collégiens, n’avait jamais rien vu ni entendu de tel. Le concert, auquel a aussi participé une formation musicale plus classique faite de cuivres, d’instruments à vent, d’un piano, d’une basse et d’un saxophone, a duré une heure. Il avait été organisé sur l’invitation d’Erika Nonoyu, responsable des chorales et des musiques du collège et ci-devant présidente de la Japan Alaska Association. Elle-même descend de parents japonais émigrés en Alaska.

Plus tôt dans la journée, le gymnase avait accueilli un match amical de basketball entre une équipe du groupe-école et une équipe locale.


La prochaine escale du groupe-école de la Force Maritime d’Autodéfense sera Vladivostok, capitale du kraï du Primorie en Extrême-Orient russe.

Du 12 au 19 septembre 2017, la Force Maritime d’Autodéfense a organisé un exercice sous-marin et anti-sous-marin trinational. Côté japonais, quatre sous-marins y ont participé ; le ministère de la Défense n’a pas communiqué leurs noms. Les Américains avaient envoyé le SSN 722 KEY WEST (classe LOS ANGELES) et les Australiens le SSG 76 DECHAINEUX (classe COLLINS). Le plastron était constitué de quatre escorteurs et trente aéronefs (avions de patrouille maritime et hélicoptères) de la Force Maritime d’Autodéfense. L’exercice était un SUBCOMP, Submarine Competition, à l’issue duquel les sous-marins participants ont été classés selon un barème d’efficacité. Il a eu lieu au sud de Honshū.

C’était la première fois qu’un sous-marin australien participait ; d’habitude, ces SUBCOMP n’impliquent que l’US Navy et la 海上自衛隊. Pour la première fois aussi, un officier sous-marinier japonais avait embarqué sur le KEY WEST où il a pu apporter sa connaissance des opérations de sous-marin diesel-électrique. Il a également pu apprendre plusieurs aspects de la doctrine sous-marine de l’US Navy, axée comme on le comprend sur la mise en œuvre de sous-marins à propulsion nucléaire.

Ni le ministère japonais de la défense ni les marines américaine et australienne n'ont révélé qui était sorti premier au classement.  

Le samedi 30 septembre 2017, le premier ministre Abe Shinzō a effectué une visite de la base navale de Maizuru dans la préfecture de Kyōto. Il y a inspecté le destroyer lance-missiles MYŌKŌ et a tenu un discours devant l’équipage rassemblé. Dans ce discours, il a insisté sur l’importance du rôle du MYŌKŌ dans la défense antibalistique du Japon avant de réaffirmer son attachement et celui de l’ensemble de la population aux forces d’autodéfense.

Le MYŌKŌ, doté de missiles SM-3, est actuellement déployé par alternance en Mer du Japon pour détecter, trajectographier et éventuellement intercepter des engins balistiques nord-coréens risquant de tomber sur le Japon.

La Force Maritime d’Autodéfense a annoncé le lundi 2 octobre 2017 qu’un P-3C de la 2^e flottille de patrouille maritime basé à Hachinohe dans la préfecture d’Aomori a repéré et identifié un sous-marin russe de la classe KILO qui naviguait en surface à une vingtaine de milles du cap Sōya, pointe septentrionale de Hokkaidō, le vendredi 29 septembre vers 17h. Pisté un certain temps par l’avion, le sous-marin était en route à l’ouest et est entré en mer du Japon par le détroit de La Pérouse.

Le groupe-école japonais, constitué du HARUSAME et du KASHIMA, est arrivé à Vladivostok le mercredi 4 octobre 2017. Il va y rester en escale pendant cinq jours. Les autorités russes ont préparé quelques visites édificatrices.