Commentaires rubrique photo

Sur le forum "Le monde en Guerre 1939-1935", certains membres s'interrogent, actuellement, sur l'identité exacte du croiseur photographié (cf. lien ci-dessous).

https://images-01.delcampe-static.net/img_large/auction/000/529/818/343_001.jpg

Si on se réfère au marquage de l'hydravion, ce cliché aurait été pris avant le 1er octobre 1938, date à laquelle les chiffres 7 ou 8 avaient été remplacés par la lettre "H" (pour hydravion).

Avez-vous une idée sur son identité ?

Loïc Charpentier a écrit:

Sur le forum "Le monde en Guerre 1939-1935", certains membres s'interrogent, actuellement, sur l'identité exacte du croiseur photographié (cf. lien ci-dessous).



Si on se réfère au marquage de l'hydravion, ce cliché aurait été pris avant le 1er octobre 1938, date à laquelle les chiffres 7 ou 8 avaient été remplacés  par la lettre "H" (pour hydravion).

Avez-vous une idée sur son identité ?

N'aurait-il pas un petit côté "croiseur de 10000tW, classe SUFFREN" ?

L'identification en est, effectivement, là, mais la question subsidiaire est... Lequel ?

c'est pour la plante monocotylédone, herbacée vivace (régions arides) et qui sert notamment à fabriquer du papier.
Ici, c'est surtout pour faire des paniers et autres ustensiles. Autrefois des espadrilles et des cordages, sinon des scourtins à olives pour les passer au pressoir

A+
PS: j'habite dans "La espartosa", ce qui signifie champ de sparte ....

Loïc Charpentier a écrit:

L'identification en est, effectivement, là, mais la question subsidiaire est... Lequel ? ; )

D'aucuns prétendent que la photo, prise à Alger, daterait de 1936. Il ne nous reste plus qu'à rechercher les escales des quatre SUFFREN cette année-là

Il n'y a que trois possibilités Colbert; Foch et Dupleix, en effet on aperçoit la base d'un grue en col de cygne latérale près de la 2ém cheminée, or le Suffren avait un grue centrale entre les deux cheminées.

Et il est a couple du croiseur Algérie, sur la gauche on aperçoit en arrière plan une partie de la grue caractéristique de l'Algérie, ce qui m'a fait penser à lui de prime abord, mais le reste ne correspond pas à ce croiseur.

Après étude minutieuse des photos, je l'ai identifié , il s'agit du colbert, c'est le seul à avoir ses canons de 75 mm arrière sur une petite plate forme que l'on voit à gauche de la photo; le Foch les a à plat pont, et le Dupleix en affûts doubles sur le rouf.

Je savais que ce genre de petite devinette ne résisterait pas à votre sagacité!
Bon, ben, nous allons laisser gamberger nos p'tits camarades, sur l'autre forum... si personne ne s'empresse d'aller leur donner la solution!
Je ne dénonce personne, mais j'ai remarqué, sur ledit forum, depuis la formulation de ma question, au moins une visite (féminine) "ex abrupto". On les laisse mariner et si, à la fin, çà sèche, lamentablement, on leur communiquera la réponse, en mentionnant clairement son origine (Marine Forum) et son identificateur (Niala)!

On peut d'ailleurs avoir confirmation que l'Algérie est à coté du Colbert à Alger en 1936, c'est ce qui rendait d'ailleurs plus difficile cette identification car les superstructures de l'Algérie se mélangent un peu avec celle du Colbert, la grue à gauche avec des perforations est celle de l'Algérie comme je l'ai dit plus haut mais aussi la base de la tour de l'Algerie est visible au dessus de la catapulte du Colbert.

Loïc Charpentier a écrit:

[…] nous allons laisser gamberger nos p'tits camarades, sur l'autre forum… si personne ne s'empresse d'aller leur donner la solution !
Je ne dénonce personne, mais j'ai remarqué, sur ledit forum, depuis la formulation de ma question, au moins une visite (féminine) "ex abrupto". : boulet:[…]

… laquelle n'a en rien trahi la solution… (ce qui lui aurait valu ce "boulet" assassin ?)

Citation :

[…] On les laisse mariner et si, à la fin, ça sèche, lamentablement, on leur communiquera la réponse, en mentionnant clairement son origine (Marine Forum) et son identificateur (Niala) ! : D

Lequel est peut-être membre de ce forum-là, qui sait ?

Ci c'est de moi quoi s'agit je ne pense pas parce que c'est la première fois que je voyais cette photo; d'ailleurs soyons logique, si je l'avais vu sur un autre forum, pourquoi donc aurais je attendu de la revoir ici pour donner la réponse.

NIALA a écrit:

Si c'est de moi qu'il s'agit : D je ne pense pas parce que c'est la première fois que je voyais cette photo ; d'ailleurs soyons logique, si je l'avais vue sur un autre forum, pourquoi donc aurais-je attendu de la revoir ici pour donner la réponse. : scratch:

Logique imparable, en effet !
Mais la photo n'en est que plus intéressante ! Et se trouve d'ores et déjà avoir enrichi notre collection !

Sur la seconde photo du croiseur Carysfort, on aperçoit en arrière plan un croiseur-cuirassé français du type Gueydon je pense.

à propos du cargo Saint-Maurice / Rostock

Citation :

Le cargo-mixte SAINT MAURICE ex-ROSTOCK Le Saint-Maurice ex-Rostock dans son état d'origine […] en juin 1940 il est capturé par les Allemands à Lorient et reprend son nom de Rostock Le Sperrbrecher 19 ex-Rostock
[…]
(1) Un Sperrbrecher est une sorte de dragueurs de mines utilisé par les Allemands durant la Seconde Guerre mondiale, […] ils étaient équipés d'un système VES (Vibration Explosion System), qui est un énorme générateur de champ magnétique qui faisait exploser des mines magnétiques à bonne distance. […].

Sachant que le cas des mines magnétiques était déjà traité par les câbles (en boucle) décrits juste avant :

Citation :

[…]Pour le dragage à influence magnétique, des câbles émettaient un fort courant électrique qui permettait de faire sauter les mines magnétiques […]

… ce système VES n'était-il pas plutôt un générateur de bruits, destiné à faire exploser les mines acoustiques ?

C'est possible je ne suis pas un spécialiste de la guerre de mines; ce qui est certain c'est que les sperrbrecher étaient équipés pour détruire tous les types de mines qu'ils pouvaient rencontrer.

DahliaBleue a écrit:

… ce système VES n'était-il pas plutôt un générateur de bruits, destiné à faire exploser les mines acoustiques ?

Bonjour,

VES-Anlage, abréviation de Voraus-Eigen-Schutz- ou Vorauswirkender-Eigen-Schutz-Anlage, est un désignation généraliste, qui correspondait, en gros à "système d'autoprotection".

La "traduction" en anglais, Vibration Explosion System, elle, ne correspond à rien.

Le VES-Anlage  était bien le dispositif magnétique destiné à faire péter les mines magnétiques.

https://de.wikipedia.org/wiki/VES-Anlage

... désolé, le lien est en allemand.

La désignation complète était VES mit Umpolvorrichtung, système de protection avec dispositif d'inversion des polarités.

Loïc Charpentier a écrit:

[…] VES-Anlage, abréviation de Voraus-Eigen-Schutz- ou Vorauswirkender-Eigen-Schutz-Anlage, est un désignation généraliste, qui correspondait, en gros à "système d'autoprotection".[…] Le VES-Anlage  était bien le dispositif magnétique destiné à faire péter les mines magnétiques.[…]

Citation :

La désignation complète était VES mit Umpolvorrichtung, système de protection avec dispositif d'inversion des polarités.

 Voilà qui remet de l'ordre dans notre entropie documentaire !

DahliaBleue a écrit:

 Voilà qui remet de l'ordre dans notre documentation entropique !

Ici, on dirait plutôt "En el lupanar del conocimiento!"
Il y a longtemps que j'ai renoncé à corriger les pages sur la sous-marinade russe. Il y en a toujours un qui passe derrière pour écrire des horreurs. Je me contente de mettre un lien vers la page correspondante de mon site
@ Niala
https://forummarine.forumactif.com/t8773p250-les-paquebots-et-cargos-armes-en-guerre#213372
Encore, encore, encore !!!

C'est vrai que lorsque l'on prend beaucoup de temps pour faire un travail constructif et que certains pinaillent sur la faute de frappe, ou la petite erreur par manque d'attention, çà énerve; je connais cela aussi, pour moi le fond prime toujours la forme, et comme disais ma mère, il n'y a que ceux qui ne font rien, qui ne se trompent jamais, mais c’est la vie

Bonjour à tous,

Merci Loïc pour les compléments.

L'information d'origine correspond au texte français de Wikipedia, très approximatif. De meilleures explications dans ce texte du Grieme, à propos du Sperrbrecher Gauss.

Le principe général est de faire exploser les mines acoustiques et magnétiques à distance, à l'avant du bâtiment. La contre-mesure adoptée par les Alliés fut la mine de convoi, qui n'explosait qu'au n-ième passage. En complément, dragage des mines à orin.

Contre les mines magnétiques, le bateau était équipé d’un système, composé de câbles posés transversalement au navire, qui produisait un puissant champ magnétique (dispositif VESAnlage ; Vorauswirkender EigenSchutz.Il était projeté sur l’avant du bateau et destiné à déclencher à distance les mines magnétiques.

Ici une photo du dispositif. Les personnages donnent l'échelle.



Penser à un gros solénoïde enroulé autour de la coque, générant un champ longitudinal puissant. Complété par un "noyau" constitué par plusieurs centaines de tonnes de ferraille dans la cale avant. On n'est pas ici dans un "dégaussing" classique destiné à passer inaperçu !
D'autres dispositifs plus légers ont été imaginés par la suite.
La référence à une double coque ou une ceinture de cuivre ne fait pas de sens.

Comme protection contre les mines acoustiques, les bâtiments furent également munis, sous la partie avant de la coque, d’un flotteur à hélice actionnée par la vitesse du navire qui faisait buter des battants contre un boîtier (dispositif dit G-Toni). Le bruit ainsi produit devait faire éclater ce type de mines à une distance suffisante du navire.

Une photo du flotteur :



Le navire tractait également 4 câbles munis de pinces qui devaient couper les orins des mines pour les faire remonter en surface. Remorquage via un tangon à l'avant.

En complément, des fûts vides étaient stockés dans la proue afin d’assurer la flottabilité et la protection de l’équipage au cas ou une mine exploserait trop près. Et du béton à l'arrière pour compenser le poids du VES et de son noyau. Un compromis...

Merci à Bleu Marine pour ces explications documentées.

Alain

NIALA a écrit:

Merci à Bleu Marine pour ces explications documentées.

Alain

On comprend le besoin de montres amagnétiques
Sans compter le compas magnétique !

NIALA a écrit:

C'est vrai que lorsque l'on prend beaucoup de temps pour faire un travail constructif et que certains pinaillent sur la faute de frappe, ou la petite erreur par manque d'attention, ça énerve ; […]

J'ose présumer que cette (com)plainte ne vise personne en particulier ?

Bleu Marine a écrit:

Ici une photo du dispositif. Les personnages donnent l'échelle.



Penser à un gros solénoïde enroulé autour de la coque, générant un champ longitudinal puissant. Complété par un "noyau" constitué par plusieurs centaines de tonnes de ferraille dans la cale avant. On n'est pas ici dans un "dégaussing" classique destiné à passer inaperçu !
D'autres dispositifs plus légers ont été imaginés par la suite.
La référence à une double coque ou une ceinture de cuivre ne fait pas de sens.

Comme quoi, une bon cliché, quand il existe, vaut largement deux pages de baratin wikipédia.
C'est, là, aussi, qu'on constate que la "traduction" anglo-saxonnne Wiki... "Vibration Explosion System", hormis coïncider avec les initiales VES, pour faire plus "sérieux", ne correspond à rien!
Vu la taille du "transfo", de ses aimants et de son bobinage, çà devait, probablement, "ronfler", mais certainement pas vibrer.

Comme le fait remarquer, Alain (Starshiy), çà devait poser de sérieux problèmes "d'interférences" magnétiques à bord de la baille.

Bleu Marine a écrit:

La référence à une double coque ou une ceinture de cuivre ne fait pas de sens.

Il semble d'après certains profils de Sperrbrecher, équipés du VES-UPV, qu'il existait une sorte de "cuve de confinement" (Wannenstauung), entre l'étrave et le château, là, où était installé l'appareillage électro-magnétique. Ci-dessous, profil du Sperrbrecher 32, (cf. repère 1, à l'aplomb de la silhouette (en pointillé) du ballon captif). Malheureusement, je manque d'infos sur le matériau qui constituait les panneaux de "flancs" (un sur chaque bord), mais, vu leur représentation, il s'agissait, probablement de bois - hypothèse, somme toute, logique -., pour éviter d'interférer sur le rayonnement électromagnétique du "bouzin".