Débarquement en Provence et libération de Toulon

Les navires de commandement du débarquement en Provence; sur ces navires l'état major était en liaison en permanence avec les troupes au sol:


AGC5 Catoctin sur lequel se trouvait l'état major commandant le débarquement en Provence.



AGC6 Duane; un autre navire américain chargé lui aussi de la liaison avec les troupes à terre; l'AGC6 Duane ex WPG33 patrouilleur du Coast Guard Service US aménagé spécialement en navire de commandement pour l'opération Dragoon.

Discours du président de la République, le 15 août 2024.


Il y est fait allusion (à la minute 7'00") à l'USS Parker, sous l'affirmation : « […] certains, sur le croiseur (sic) américain "Parker", pavoisé du drapeau (re-sic) tricolore, entonnèrent avant l'assaut une inoubliable Marseillaise… ».

C'est surprenant (de la part des rédacteurs de discours élyséens) d'avoir déniché une telle anecdote.
Des troupes françaises étaient bien sûr embarquées sur des bâtiments d'assaut (APA, AP, AKA, LST, LCT…) des TF84/85/87…
Mais sur un destroyer ? Arborant un pavillon français ?  

Et puis, j'ai toujours mal aux oreilles quand j'entends prononcer le mot "carrousel" (à la minute 4'48") comme "carroussel" ! Amalgame de carrousel avec Cadet Rousselle !


Pour ce coup-là, les conseillers/plumes/rédacteurs élyséens n'y sont pour rien.

Moi-même a écrit:

[…] Il y est fait allusion (à la minute 7'00") à l'USS Parker, sous l'affirmation : « […] certains, sur le croiseur (sic) américain "Parker", pavoisé du drapeau (re-sic) tricolore, entonnèrent avant l'assaut une inoubliable Marseillaise… ».

C'est surprenant (de la part des rédacteurs de discours élyséens) d'avoir déniché une telle anecdote.
Des troupes françaises étaient bien sûr embarquées sur des bâtiments d'assaut (APA, AP, AKA, LST, LCT…) des TF84/85/87…
Mais sur un destroyer ? Arborant un pavillon français ?  : scratch: […]

J'ai trouvé !

Il s'agit, en fait du cargo USAT James Parker (AP-46) :


Il y avait effectivement à son bord une partie de la 1ère Division Blindée du général Touzet du Vigier.
L'anecdote du pavillon français arboré dans la mâture est rapportée par Jacques Robichon, dans son ouvrage "Le débarquement de Provence" (Robert Laffont, collection "ce jour-là").


Le général du Vigier est le père de Alain Louis Robert (1925-2005), école navale, promo 1942, canonnier ; embarqué sur la Lorraine pendant le débarquement de Provence.
Ultérieurement devenu contre-amiral.

Original à plus d'un titre cet AP46 James Parker, en effet il a porté la marque AP46 de la nomenclature de la Navy bien qu'il n'était pas sous le controle de la Navy mais de l'Army pendant la guerre; il fallait le trouver ce navire; voici son historique un petit peu compliqué   
Année fiscale 1942. Le PANAMA (plus tard JAMES PARKER) fut le premier des trois navires jumeaux construits à titre privé pour la Panama Railroad Co., qui étaient similaires aux premiers types de navires de transport de passagers et de marchandises C3. Ils remplaçaient trois navires beaucoup plus anciens et plus lents sur le trajet express entre New York et le canal de Panama. Le PANAMA a effectué son voyage inaugural de New York à Cristobal le 26 avril 1939. Il a été converti pour l'armée en août 1941 par l'Atlantic Basin Iron Works, Brooklyn, NY. La deuxième sœur est devenue USAT puis USS ANCON (AP-66, plus tard AGC-4), qv. La troisième sœur, CRISTOBAL, a été posée le 15 novembre 37, lancée le 4 mars 39, placée en service marchand le 17 août 39, reprise par l'armée en décembre 1941, renvoyée à la Panama RR Co. le 14 juin 46 et ferraillée en 1982.

Le 26 mai 41, le président a ordonné à la Commission maritime de remettre à l'armée sept navires de type passagers C3, ou des navires de taille et de vitesse équivalentes, avant le 30 juin 41, en plus des 19 navires qu'elle devait livrer à la marine. En mai, l'armée et la marine avaient convenu d'un plan visant à remplacer les équipages civils des grands navires du service de transport de l'armée par des équipages de la marine et à placer les navires sous la juridiction de la marine. Le 27 mai 1941, le conseil des navires auxiliaires recommanda que les sept transports soient acquis et dotés d'équipages de la marine pour l'usage de l'armée. Cependant, le manque de personnel empêcha la marine de mettre en œuvre ce plan et, le 13 juin 1941, le PANAMA fut repris par l'armée. Il servit sous le nom d'USAT PANAMA jusqu'en août 1941, date à laquelle il fut converti en navire de transport de troupes et rebaptisé JAMES PARKER. Le 17 septembre 1941, le conseil conjoint approuva une demande de la marine demandant à l'armée de convertir dix de ses navires (les futurs AP-30, 34-35, 42-44 et 46-49) en transports de troupes de combat dès que les calendriers d'exploitation de l'armée le permettraient. Le 29 septembre 1941, le CNO par intérim déclara que six des sept navires de l'armée de terre mentionnés dans la directive présidentielle, ainsi que deux en construction par la Commission maritime, devaient être finalement repris par la Marine et demanda au Bureau of Ships de leur attribuer des numéros de coque. Ils furent désignés AP 42-49 avant la fin octobre 1941. (Le septième navire de la directive, le PRESIDENT COOLIDGE, n'a jamais été répertorié pour l'équipage de la Marine et n'a jamais reçu de numéro de coque de la Marine.) En fin de compte, la Marine n'a pu équiper que l'AP 42-43, et le JAMES PARKER est resté au service de l'armée pendant toute la guerre au lieu d'entrer en service dans la Marine sous le nom d'AP-46. Son équipage dans la Marine a été officiellement annulé le 30 mars 1942. Il a été renvoyé à la Panama RR Co. le 15 mai 1946 et démoli en 1985. Les données techniques présentées ici sont celles de l'ANCON en tant qu'AGC-4.


Ce qui est paradoxal dans tout celà c'est qu'il question nulle part de la participation de ce navire au débarquement en Provence, alors si vous avez des info complémentaires sur ce navire.

Bonjour
Mon fils a trouvé cet objet dans une maison qu'il est en charge de vendre.
Les propriétaires étant DCD, impossible de connaître la provenance, à part cette date peinte par l'ancien occupant :



Je pense à un éclat d'obus de fort calibre, 340 ou 380 mm, mais possiblement à un morceau de structure tels que coque ou ponton.
A votre avis ?

Intéressante découverte 
Probablement un morceau d'obus; l'épaisseur plus de 1O cm correspondrait à un blindage de croiseur au moins; aucun croiseur n'a été coulé lors du débarquement en Provence.

NIALA a écrit:

l'épaisseur plus de 1O cm correspondrait à un blindage de croiseur au moins; .

Pas 10 cm : l'épaisseur de la ferraille est en millimètres (mm).
Donc 10 mm c'est 1 cm.
Tout petit blindage.
Pas forcément d'un bateau.
Un blindé terrestre ?

Vous avez raison, j'ai lu trop vite, 11mm, celà peut etre beaucoup de choses, c'est une forte tole, tout au plus.

On ne le voit pas bien, mais la pièce est un peu bombée comme provenant d'un surface arrondie et fracturée de travers en plus comme un éclatement interne.
Sur la gauche de la photo n°2, on voit une sorte d'arrachement alors que le reste est quasiment lisse, ça n'avance pas beaucoup le sujet...
Si j'avais une coupe et des cotes d'un obus de 380 m par exemple, je pourrais suggérer qq chose, mais là je suis dans le vide !

D'après des amis ''boums'' d'un forum d'anciens matafs, ce serait plutôt un éclat de bombe, tout a fait logique du fait de la préparation du débarquement...