[JMSDF] Actualités

Actuellement en fin de mission en océan Indien, le SUZUTSUKI (DD 117, classe AKIZUKI) effectue des exercices avec le groupe du CHARLES-DE-GAULLE : https://www.meretmarine.com/fr/defense/un-destroyer-japonais-dans-le-groupe-aeronaval-francais

Le 12 février 2023, un navire hydrographique chinois de la classe Shupan a traversé les eaux territoriales japonaises au sud de l’île de Yakushima, de 02h30 jusqu’à 04h10. L’île fait partie de l’archipel des Ōsumi, au sud de Kyūshū, à une trentaine de milles au sud de l’île de Mageshima où le futur centre d’entraînement nippo-américain va être construit. Le navire chinois avait largement la possibilité de transiter d’est en ouest en restant hors des eaux territoriales nippones en passant un peu plus au sud. Il fait partie du service hydrographique de la marine de l’Armée Populaire de Libération et relève donc du ministère chinois de la Défense. Il était pisté par des moyens aériens des garde-côtes et de la Force Maritime d’Autodéfense qui l’ont photographié dans l’après-midi du 11.


C’est le 10^e navire de la marine chinoise à faire intrusion dans les eaux territoriales japonaises depuis décembre, selon le communiqué du ministère japonais de la Défense.

Ou il y a de la gène...celà devient une habitude  

L’exercice international Iron Fist, organisé par les USA, se tient en ce moment dans les îles au sud de Kyūshū. Son thème est la protection des îles isolées de l’archipel japonais. Côté américain, le porte-hélicoptères d’assaut AMERICA et le transport de chalands de débarquement GREEN BAY assurent l’essentiel de l’opération ; la Force Maritime d’Autodéfense participe au débarquement avec le transport de chalands de débarquement ŌSUMI à bord duquel une quinzaine de véhicules et un hélicoptère CH-47 de la Force Terrestre d’Autodéfense ont été embarqués. Ces trois navires de débarquement sont accompagnés d’une escorte.


L’exercice a lieu près des îles Tokunoshima et Kikajima. Le débarquement a lieu ce vendredi 3 mars. Il a été précédé par un exercice de guerre des mines pour dégager un chenal vers l’île à reprendre ; ce préliminaire antimines a mis à contribution plusieurs chasseurs et dragueurs de mines ainsi qu’un navire-base japonais.

Le dragueur de mines SUGASHIMA (MSC 681) a été retiré du service ce 15 mars 2023. La cérémonie de retrait a eu lieu à Maizuru où il était basé. Rattaché à la 44^e division de guerre des mines, il avait été admis au service à Yokosuka le 16 mars 1999 avant d’être transféré à Maizuru en 2012.


Le SUGASHIMA était le premier navire de la classe éponyme. Il s’agit de dragueurs de 570 tonnes à coque en bois. De la même classe, le NOTOJIMA avait été retiré le 12 juin 2020 ; il reste dix unités actives de cette classe, promises au retrait d’ici 2030.

Du lundi 3 au mercredi 5 avril 2023, les trois marines américaine, sud-coréenne et japonaise se sont livrées à un exercice anti-sous-marin dans les eaux internationales au sud de l’île coréenne de Jeju. Le thème était la coopération dans l’action ASM et la rapidité de réponse face à la menace sous-marine nord-coréenne.

Les Américains avaient envoyé le groupe du porte-avions NIMITZ accompagné des destroyers WAYNE E. MEYER et DECATUR ; les Sud-Coréens avaient envoyé trois destroyers (YULGOK YI YI, CHOE YEONG et DAEJOYEONG) et un ravitailleur de combat, et les Japonais l’escorteur UMIGIRI (DD 158, classe ASAGIRI).

La menace sous-marine était matérialisée par un drone américain EMATT (Expendable Mobile ASW Training Target ; cible mobile et consommable pour l’entraînement ASM) Mk39 du suédois Saab, une sorte de grosse torpille destinée à entraîner les opérateurs sonar. Elle a été neutralisée lundi soir.

Le lendemain, les marines se sont entraînées à réaliser des missions de sauvetage et d’évacuation sanitaire des victimes d’un accident (fictif) de mer. Les hélicoptères ont été mis à contribution pour transporter les pseudo-blessés vers le porte-avions.
L’exercice s’est terminé le 5 à huit heures du matin.

Fin mars, le groupe du NIMITZ s’était déjà entraîné à la lutte ASM avec la seule marine sud-coréenne. Le dernier exercice trilatéral remontait à octobre 2022.

Accompagné d’une frégate et d’un ravitailleur rapide, le porte-avions chinois SHANDONG est sorti pour première fois de la Mer de Chine pour gagner l’océan Pacifique. Repéré le 3 avril, il a franchi la barrière des Ryū-Kyū le 5 avril vers 18h en passant au sud de Taiwan. Relocalisé à environ 160 Nq au sud de l’île de Haturajima (la plus méridionale des îles japonaises, à l’extrémité des Ryū-Kyū), il a été pris en charge par le destroyer SAWAGIRI (DD 157, classe AMAGIRI) parti le 3 de Sasebo où il était bâtiment d'alerte. Le 6, le SAWAGIRI a envoyé des photos montrant le SHANDONG avec plusieurs hélicoptères et des chasseurs J-15 en pontée.


Des avions japonais de patrouille maritime et guet aérien avancé se relaient pour traquer les mouvements du porte-avions et pour recueillir des renseignements. La presse chinoise avait annoncé le mois dernier cette première sortie opérationnelle du SHANDONG dans le Pacifique.

Le Déploiement Indo-Pacifique IPD23 de la Force Maritime d’Autodéfense a appareillé ce jeudi 20 avril. Il comprend un groupe d’action surface constitué du porte-hélicoptères IZUMO (DDH 183) ainsi que des destroyer SAMIDARE (DD 106) et SHIRANUI (DD 120), un groupe amphibie constitué du transport de débarquement de chars SHIMOKITA (LST 4002) et de la frégate KUMANO (FFM 2), et un sous-marin dont l’identité n’a pas été communiquée. Des unités de la Force Terrestre d’Autodéfense (soldats, véhicules, hélicoptères) sont embarquées sur certains de ces navires. Le parc d'hélicoptères de la Force Maritime d'Autodéfense est réduit à quatre SH-60 dont deux seulement à bord de l'IZUMO ; aucun avion de patrouille maritime basé à terre ne participe.


Le groupe participera à plusieurs exercices internationaux dont Pacific Vanguard en mer des Philippines, Talisman Sabre en Australie du 22 juillet au 4 août, Malabar également en Australie en août, puis JIMEX avec l’Inde. Plusieurs escales sont prévues en Australie, aux îles Fidji, en Nouvelle-Calédonie, aux îles Kiribati (Gilbert), en Inde, en Indonésie, en Malaisie, aux Maldives, à Palaos, en Papouasie – Nouvelle Guinée, aux Philippines, à Singapour où le KUMANO représentera la Force Maritime d’Autodéfense au salon IMDEX 2923 fin mai, aux îles Salomon, au Sri Lanka, aux îles Tonga et à Guam. Quelques-unes de ces escales ont manifestement un volet diplomatique, notamment celle aux îles Salomon (qui ont un temps évoqué la création d'une base navale chinoise) et aux îles Kiribati (qui ont fermé leur représentation diplomatique à Taïwan et en ont ouvert à Pékin).

Le déploiement durera 157 jours, en nette augmentation par rapport aux 138 jours de l'année dernière.
Il a lieu chaque année depuis 2017.

Pour réduire le risque de voir un missile balistique nord-coréen tomber sur une zone habitée du Japon, le gouvernement a décidé de déployer un bouclier antimissile : escorteurs Aegis qui se relayent en mer du Japon, batteries de Patriot PAC 3 positionnées à terre, systèmes de détection et de trajectographie en alerte.

Le dispositif devait être complet et opérationnel le 29 avril mais une panne d’un des LST de la classe ŌSUMI a retardé d’un jour la mise en place de la dernière batterie de Patriot sur l’île de Yonaguni à l’extrémité de la chaîne des Ryū-Kyū. Les huit véhicules de la batterie ont été acheminés de Kyūshū Ishigaki le 27, puis un ferry commercial les a transférés le 30 avril d’Ishigaki à Yonaguni où la batterie est arrivée vers 13h.

L’anecdote met en relief plusieurs limitations (déjà connues) de ce dispositif : lenteur de déploiement (finalisation trois ou quatre jours après les lancements inopinés de missiles nord-coréens), faiblesse de la flotte de transport militaire pour atteindre les îles dépourvues de port important, obligation d’utiliser une flotte marchande très réticente à mettre ses navires en danger dans des zones sensibles. Qui plus est, il semblerait que la Corée du Nord ait commencé à tester des propulseurs à poudre pour remplacer les propulseurs à carburant liquide, lents et indiscrets à remplir, de ses missiles : cela pourrait aggraver le problème de déploiement des moyens antibalistiques, le préavis s'en trouvant réduit de plusieurs heures.

L'île de Yonaguni est sous la trajectoire emprunté par les missiles nord-coréennes tirées vers le sud.

Le matin du 8 juin 2023, un navire hydrographique chinois de la classe SHUPANG (Type 636, en photo) a été localisé à l’ouest de l’île de Yakushima. Il était suivi par un avion de patrouille maritime de la Force Maritime d’Autodéfense et l’escorteur d’alerte à Sasebo avait déjà pris la mer.

Vers 07h30, l’intrus a été localisé dans la Zone Contiguë. Puis, vers 10h, il est entré sans prévenir dans les eaux territoriales japonaises au sud-ouest de Yakushima. Environ trois heures après, après avoir fait demi-tour, il est ressorti des eaux territoriales à l’ouest du volcan éteint de Kuchino-Erabu-Jima et a regagné la mer de Chine Orientale sous la surveillance des moyens navals japonais.

Le ministère japonais de la Défense n’écarte pas la possibilité que ce navire se soit livré à des relevés de fond marin. Quoi qu’il en soit, son incursion n’avait pas été annoncée. Le gouvernement japonais a fait part de ses « vives préoccupations » à son homologue chinois par voie diplomatique.

Depuis 2021, plusieurs navires de recherche chinois ont effectué des intrusions du même acabit dans ce secteur. La dernière remontait à février 2023. L'archipel dont il est question est le théâtre de fréquents entraînements amphibies des forces d'autodéfense japonaises ; il est à proximité du futur site d'entraînement des F-35 et il est de notoriété publique que ses fonds portent une partie du réseau d'écoute sous-marine JOSIS.

Le 1^er jauillet 2023, le navire de soutien polyvalent HIUCHI (AMS 4301, classe éponyme) a repêché un objet ayant l’aspect d’une longue torpille, repéré par des pêcheurs, reposant sur le fond à 3 km du port de pêche d’Oku dans la préfecture de Shimane. Un avis aux navigateurs avait immédiatement été émis pour interdire la navigation dans un rayon de 500m autour du site de la découverte.


Pendant que le HIUCHI se rendait sur zone, trois zodiacs de plongeurs démineurs de la base des garde-côtes de Maizuru ont été apportés à Oku par camion ; ils ont été mis à l’eau et ont rallié le site pour intervenir. Vers 8h du matin, des plongeurs sont descendus fixer des bouées de flottabilité sur l’engin puis les ont gonflées pour ramener ce dernier à la surface. L’engin, long de 7,90m et d’un diamètre d’environ 50cm, a été amené précautionneusement le long du HIUCHI, protégé puis hissé sur la page arrière à l’aide de la grue du navire. Il a été protégé par une tente et une première investigation a conclu à 16h15 qu’il ne risquait pas d’exploser (sans autre explication).

L’engin a été ramené à Maizuru où des investigations plus poussées vont être menées. Il ressemble fortement à une torpille mais n’a pas les marquages habituels des torpilles d’exercice.


Le HIUCHI sert habituellement au repêchage des torpilles d’exercice et à divers travaux de génie maritime (relevage et pose de bouées de navigation, etc.). Les pêcheurs étaient à la recherche de turbos sazae, une espèce locale de gastéropodes prosobranches de la famille des turbinidés.

NIALA a écrit:

Japonaises je suppose, mais elle peut être de nationalité étrangère...pourquoi pas chinoise.

A 3000m de la côte, ce serait assez gonflé de la part des Chinois ou des Nord-Coréens. Il s'agit peut-être aussi d'un torpille américaine.

Des photos parues dans la presse nippone accréditent l'idée qu'il s'agit bien d'une torpille...


Torpille japonaise ? américaine ? étrangère ? de combat ? d'exercice ? d'essais ? plusieurs hypothèses sont sur les réseaux, avec,, en filigrane, la suspicion que les autorités aient menti sur la dangerosité de l'engin.

Le périmètre de sécurité avait été fixé à 500m après la découverte de l'engin (et la prise de vidéo dont les captures sont extraites), a été portée à 3000m pour le relevage (mais c'était peut-être pour la sécurité des plongeurs) et à quelques mètres quand l'objet a été examiné sous une simple tente sur le quai du port de pêche d'Oku.

Info issue de M&FN n°205

-Commande de cinq avions de guet avancé embarquables E-2D Advanced Hawkeye. Ils s'ajouteront aux treize appareils dont les livraisons ont commencé en 2018.

Le SAMIDARE (DD 106, classe MURASAME) est arrivé à Colombo le jeudi 20 juillet 2023 pour une escale qui va durer jusqu’au 29. Avant cela, il avait accompagné avec l’IZUMO et le SHIRANUI le porte-avions américain CARL VINSON en Mer de Chine méridionale et au Vietnam, au titre du Déploiement (japonais) Indo-Pacifique 2023.

Comme chez nous les japonais ont supprimés ont dirais les numéros de coque pour rendre plus difficile l'identification des navires?

NIALA a écrit:

Comme chez nous les Japonais ont supprimé ont dirait les numéros de coque pour rendre plus difficile l'identification des navires?

Je me faisais la réflexion ce matin. Pourtant, dans les nombreuses journées portes ouvertes médiatisées ces derniers jours, les numéros de coque sont encore visibles.
A suivre

Sur le trajet entre le Japon et l’Australie où il participe à l’exercice Talisman Sabre, l’IZUMO a fait escale à Port Moresby, capitale de Papouasie - Nouvelle Guinée, le 10 juillet 2023. Cette escale et cet exercice font partie du Déploiement Indo-Pacifique 2023 de la Force Maritime d’Autodéfense.

À l’occasion de cette escale, des exercices ont été menés avec le patrouilleur FRANCIS AGWI (P 403) de la classe VANGUARD, construit en Australie et transféré à Port Moresby le 1^er décembre 2021.

L’IZUMO a été rejoint par le SHIMOKITA après l’escale. Ce dernier participe aussi à Talisman Sabre où il a acheminé les éléments de la Force Terrestre d’Autodéfense dont la batterie terrestre de missiles Type 12 qui a tiré sur une cible flottante il y a quelques jours.

Le retour du groupe naval au Japon est prévu le 17 septembre après d’autres escales et entraînements.

La Force Maritime d’Autodéfense a effectué le lundi 5 septembre 2023 un exercice anti-sous-marin en mer de Chine méridionale. Cet exercice fait partie du déploiement indo-pacifique 2023 (IPD 23) auquel participent l’escorteur porte-hélicoptères IZUMO (DDH 183), les escorteurs SAMIDARE (DD 106) et SHIRANUI (DD 120), un sous-marin de la classe OYASHIO, le transport de débarquement de chars SHIMOKITA (LST 4002) et la frégate KUMANO (FFM 2).

Expérience malheureuse de la dernière guerre oblige, la Force Maritime d’Autodéfense japonaise met depuis longtemps l’accent sur la protection ASM de ses lignes de communication.

Le retour au Japon des différents groupes constituant l'IPD 23 est prévu le 17 septembre.

Un navire de recherche scientifique de la Marine de l’Armée Populaire de Libération chinoise a pénétré dans les eaux territoriales japonaises dans la soirée du vendredi 15 septembre 2023. Il a traversé l’archipel des Tokara de part en part d’est en ouest en passant à proximité de Kuchinoshima (voir carte). Ce navire étant militaire, la Chine aurait dû déclarer préalablement ce transit, fût-il innocent, ce qui n’avait pas été fait.


Le navire était suivi par la Force Maritime d’Autodéfense depuis plusieurs jours. Pour son passage des Tokara, il était accompagné de la frégate MIKUMA, du patrouilleur rapide lance-missiles SHIRATAKA et d’un Kawasaki P-1 de patrouille maritime. Il est entré dans les eaux territoriales à 22h08 le 15 et en est ressorti à 23h43. Il est impensable qu’il n’ait pas repéré les bâtiments et les avions qui le pistaient et qu’il n’ait ni entendu leurs appels radio ni vu leurs signaux lumineux. Son intrusion était d’autant plus délibérée qu’il aurait pu passer au nord des Tokara où un chenal de navigation a été laissé en-dehors des eaux territoriales.

Le gouvernement japonais a exprimé ses « vives inquiétudes » par voie diplomatique à son homologue chinois et lui a rappelé qu’il n’entendait pas réduire son dispositif de surveillance. Dans la presse, des anonymes se sont crus autorisés à croire que cette intrusion avait pour but de cartographier les fonds marins pour permettre la navigation en plongée des sous-marins chinois ou pour repérer les microphones du réseau de surveillance japonais.

C’était la dixième fois qu’un navire militaire chinois entrait illégalement dans les eaux territoriales japonaises, dont neuf depuis novembre 2021.

Info issue de DSI n°167



-Commande d'un nombre inconnu pour un montant inconnu de MCH-101 auprès de Leonardo

La Force Maritime d’Autodéfense a engagé plusieurs unités pour marquer des navires chinois ces derniers jours.

La semaine dernière, le porte-avions SHANDONG (17) a traversé d’ouest en est le détroit de Miyako en compagnie des destroyers GUILIN (164) et CHANGSHA (173) et des frégates XUCHANG (536) et HUANGSHAN (570). Ils ont passé le détroit le samedi 28 octobre 2023, marqué à distance par le destroyer SAZANAMI (113) et son hélicoptère SH-60J qui ont observé des manœuvres d’avions et d’hélicoptères à partir du SHANDONG. Le groupe chinois a ensuite mis cap au sud pour effectuer des manœuvres au large de Taiwan.

Un peu plus tard ce même samedi, le collecteur de renseignements électromagnétiques n°799 de la classe DONGDIAO a franchi le détroit de Miyako, marqué par le destroyer ARIAKE (119) et un P-3C basé à Naha.

Puis, le dimanche 29, le collecteur de renseignements électromagnétiques TIANSHUXING (799, sister-ship du précédent) a été repéré au large de l’île de Yokoate en route vers le détroit de Miyako. L’investigation a permis de découvrir le croiseur NANGSHAN (101) et le ravitailleur KEKEXILIHU (903) qui suivaient le TIANSHUNG. Le bâtiment antimines YAKUSHIMA (602) les a marqués accompagné par des P-1 de Kanoya qui se relayaient sur zone.

Cette concentration de bâtiments chinois dans ce secteur est probablement due à la présence du groupe du porte-avions américain RONALD REAGAN qui a fait escale à Manille.

Le 30 novembre 2023, un avion de patrouille maritime de la Force Maritime d’Autodéfense a repéré, identifié et pisté le collecteur de renseignements électroniques TIAN QUANXING (n° de coque 795, Type 815) loin à l'est du détroit de Miyako, en route à l'ouest. Ce collecteur de renseignements étant une unité de Marine de l’Armée de Libération Populaire, le dragueur de mines KUROJIMA (classe SUGASHIMA, n° de coque 692) a appareillé pour l’accompagner à distance pendant le franchissement du détroit. Puis le TIAN QUANXING a obliqué sa route vers le sud-sud-ouest et le KUROJIMA l’a suivi suffisamment longtemps pour le voir passer à 8 km de l’île la plus septentrionale de l’archipel des Senkaku, donc à l’intérieur des eaux territoriales japonaises. Puis le TIAN QUANGXING s’est éloigné.

Le 4 décembre, la Force Maritime d’Autodéfense l’a repris au contact, cette fois depuis la station radar de l’île de Yonaguni. Le collecteur de renseignements a franchi le détroit entre Yonaguni et Taiwan, cap au sud. Selon le ministère japonais de la Défense, le TIAN QUANXING serait en ce moment en train d’effectuer une mission d’écoute eu large des côtes de Taiwan.

Le « détroit » entre Yonaguni et Taiwan fait 108 km de large, celui de Miyako en fait 250.

En application de l’accord trilatéral convenu en décembre 2023 et dans la traînée du missile balistique lancé par la Corée du Nord le dimanche 14 janvier 2024, la Force Maritime d’Autodéfense, la Marine Coréenne (du Sud) et l’U.S.Navy ont effectué un premier exercice antibalistique conjoint en mer de Chine Méridionale du 15 au 17 janvier 2024.

Les Américains, organisateurs de l’exercice et principaux contributeurs d’icelui, ont aligné les porte-avions CARL VINSON, le croiseur PRINCETON et les destroyers KIDD et STERETT. Les Japonais avaient intégré les escorteurs HYŪGA et KONGŌ au dispositif, et la Corée du Sud les destroyers SEJONG LE GRAND et WANG GEON.

Le cœur de l’exercice portait sur l’interconnexion des systèmes de gestion des informations de combat, sur la diffusion d’alerte et sur la rapidité d’interception. Les avions de guet aérien du porte-avions ont été intégrés aux réseaux et les opérations aériennes se sont poursuivies pendant l’exercice, mimant une interdiction aérienne et navale à l’encontre d’intrus potentiels.

Les services de relations publiques des trois marines ont publié des satisfécits de bon aloi. L’exercice, premier du genre après l’accord de décembre, est appelé à se reproduire dans les mois à venir, la coopération antibalistique n’en étant qu’à ses débuts.