[JMSDF] Actualités

Infos issues de DSI n°158

Le gouvernement japonais vient d'accorder une rallonge exceptionnelle de son budget au titre de l'année fiscale 2022. Cette rallonge de 6.7 milliards de dollars à porté le budget militaire japonais à 47.2 milliards de dollars. C'est la dixième année consécutive d'augmentation du budget.

Cela va permettre l'acquisition de matériels supplémentaires et lancement de nouveaux programmes dans l'ensemble du spectre des moyens militaires modernes :

-Achat de 42 F-35 dont quatre F-35B

-Commande de deux frégates de classe Mogami et d'un sous-marin supplémentaire

-Commande de trente-trois chasseurs de chars 8x8 type 16

-Conversion de l'Izumo en porte-aéronefs

-Financement du programme F-X

-Augmentation des capacités dans les domaines de la guerre électronique, du spatial et de la défense antimissile. Les capacités cyber vont également être accrues.

-Travaux sur les armes à énergie dirigée notamment pour la lutte anti-drones, les rails-guns et les systèmes hypersoniques.

-Achat de trois Kawasaki P-1 supplémentaires, de torpilles légères type 12, de torpilles lourdes type 18, de missiles ASM à lancement vertical type 07 et des mines marines.

-Renforcement de la défense antiaérienne avec l'acquisition de missiles Patriots et le développement du KBSAM, un missile de défense terminale optimisé pour l'interception de missiles de croisière.

-Commande pour les forces terrestres de douze Subaru UH-2 (proche du Bell 412)
-Construction d'une base sur l'île Ishigaki dans la préfecture d'Okinawa pour défendre les îles Shenkaku/Diaoyu situées à 170km, des îles dont la souveraineté est disputée avec la Chine.

-L'armée de l'air va recevoir un C-2 de transport supplémentaire

-Autres projets : un missile de croisière à changement de milieu dépassant 1000km de portée.

Pour les Mogami

C'est le financement des n°7 & 8 ou la commande des n°9 & 10.........

Dsi ne le précise pas

LE BRETON a écrit:

Pour les Mogami
C'est le financement des n°7 & 8 ou la commande des n°9 & 10.........

La budgétisation de la première année de construction des n°7 et 8.
Les dates de financement, de construction et de remise des n°9 à 22 ne sont pas encore programmées.

Le 29 mars 2022, des Kawasaki P-1 de la base aéronavale d’Atsugi se sont relayés pour pister un collecteur russe de renseignements de la classe Vishnya qui descendait la Mer du Japon. A une quarantaine de nautiques au nord-est de Tsushima, le dragueur de mines HIRASHIMA (MSC 601), parti de Sasebo, s’est rapproché pour accompagner l’AGI à distance et observer ce qu’il faisait. Le navire russe a franchi le détroit de Tsushima et a gagné la Mer de Chine orientale.


Depuis plusieurs jours, les forces japonaises constatent une recrudescence d'activités russes dans les eaux japonaises.

Le vendredi 8 avril 2022 a eu lieu la cérémonie d’admission des 255 nouveaux élèves maistranciers et des 203 élèves issus des rangs dans le centre de formation de Maizuru dans la préfecture de Kyōto. Ils (et elles : il y a 49 femmes dans la promotion) vont y rester jusqu’en août pour y suivre la formation initiale. La cérémonie a été dédoublée et s’est tenue en deux temps, le matin et l’après-midi, pour pouvoir respecter les distances de sécurité contre le coronavirus.


Dans son discours, le commandant du centre a cité le conflit en Ukraine pour illustrer la dégradation progressive de la sécurité internationale et appeler les nouvelles recrues à toujours agir avec discernement.

Le YOT 01, premier pétrolier ravitailleur de base de la Force Maritime d’Autodéfense, est arrivé à Kure le 22 avril 2022 peu avant 9h. Il y a fait l’objet d’une dernière inspection de deux heures par une soixantaine de membres des services techniques de la base avant d’être officiellement pris en charge par la marine.


Long de 105 m et large de 16 m, ce pétrolier a été construit aux normes civiles japonaises par le chantier Hashihama Dock d'Imabari, dans la préfecture d'Ehime. Il est dérivé d’un modèle de pétrolier côtier de moyen tonnage qui sert à acheminer les produits blancs le long des côtes et entre les îles de l’archipel nippon. Au Japon, où les poids lourds sont beaucoup plus strictement contingentés qu’en Europe, le cabotage côtier assure ainsi une bonne part du trafic confié ailleurs aux voies routière ou ferroviaire. Ce choix d’un navire civil a permis d’aider une industrie navale en mal de commande, de profiter des coûts de construction inférieurs des chantiers civils, et de garantir l’interopérabilité de ses installations de ravitaillement avec celles des ports pétroliers civils. Il a également fait découvrir aux marins de la Force Maritime d’Autodéfense les standards d’habitabilité des navires de commerce : chaque membre d’équipage dispose de sa cabine individuelle…


La mission du YOT 01 sera de ravitailler les bases avancées des forces armées japonaises, notamment celles des îles isolées dans le sud le long des Ryū-Kyū, secteur dans lequel les compagnies privées de navigation pourraient être réticentes à aller en cas d’aggravation des tensions avec la République Populaire de Chine. En outre, le ministère de la Défense compte gagner le temps nécessaire à l’appel d’offre, à son dépouillement puis à la passation des contrats de transport avec des compagnies privées pour accélérer les rotations en cas de surconsommation de carburant dans les îles isolées, surconsommation qui ne manquerait pas de se produire en cas de crise ouverte. En France, on dirait que le ministère veut s’affranchir des pesanteurs du Code des Marchés Publics en dotant la Marine nationale de copies de pétroliers civils.


L’équipage militaire du YOT 01 est à bord depuis plusieurs semaines et a déjà pris en mains le fonctionnement du navire. Il va désormais acquérir les qualifications opérationnelles que la Force Maritime d’Autodéfense a adaptées pour lui et pour son sister-ship, lequel sister-ship YOT 02 est prévu être admis au service en juillet 2022. L’ambition du commandant du YOT 01, Nagayama Fumihiko, est que tout Kure connaisse son navire dans quelques mois.

Le dimanche 24 avril 2022, un groupe-école de la Force d’Autodéfense Maritime a quitté le port de Yokosuka pour un tour du monde. Constitué des navires-écoles KASHIMA et SHIMAKAZE, il va emmener cent soixante cadets de l’académie navale pour un périple de plus de 27 000 Nq qui passera pas le Timor-Est, le Sri-Lanka, Djibouti, le Royaume-Uni, la France, Panama et les États-Unis. Le retour à Yokosuka est prévu pour le 22 août.


L’allègement des mesures contre le coronavirus a permis d’organiser une cérémonie de départ, pour la première fois depuis trois ans. Les invités des familles ont assisté à l’embarquement de leurs cadets ou de leurs membres d’équipage. Alignés au poste de bande, les partants ont salué leurs familles sur le quai pendant le départ.
Autre conséquence de l’allègement des mesures, le personnel et les élèves pourront profiter des escales ; il ne leur est plus imposé de rester à bord, leurs navires au mouillage.

Après avoir accompagné le groupe du porte-avions chinois LIAONING lors de sa traversée du détroit de Miyako, l'IZUMO marque le groupe pendant les manœuvres dans le Pacifique.


Le porte-avions chinois s'est livré avec ses J-15 à des exercices de combat réalistes.

Le dimanche 22 mai 2022 vers 15h45, au cours de son appareillage de Yokosuka, l’escorteur JINTSŪ (DE 230) est entré en collision avec le navire-base de dragueurs de mines URAGA (MST 463) qui a été à quai. La proue du JINTSŪ a heurté l’URAGA sur tribord arrière. Il n’y a eu aucun blessé dans la collision et aucune fuite d’hydrocarbure ne s'est produite. Une enquête a été diligentée. Le vent, qui était faible dimanche sur la baie de Tōkyō, ne paraît pas en cause.

Le JINTSŪ est normalement basé à Ōminato dans le nord de Honshū.

Après avoir fait escale en France, le groupe-école de la Force Maritime d’Autodéfense fait escale au Royaume-Uni. La photo que j'aurais poste si le BBCode me l'avait permis montre le KASHIMA passant sous Tower Bridge. Constitué de ce KASHIMA et du SHIMAKAZE, le groupe a quitté le Japon le 24 avril et est arrivé dans les eaux européennes après des escales au Sri Lanka et à Djibouti, puis le passage du canal de Suez et la traversée de la Méditerranée. Le 25 juin, il repartira de Londres en direction des Etats-Unis, le canal de Panama et finira sa circumnavigation en traversant le Pacifique d’Est en Ouest. Dans toutes les zones traversées, des exercices bilatéraux sont organisés avec les marines nationales ou avec l’OTAN (en Méditerranée).

Du 8 au 14 août 2022, le HAGURO a représenté la Force Maritime d’Autodéfense dans l’exercice antibalistique « Pacific Dragon 2022 » organisé pas l’U.S.Navy dans les eaux des Hawaii. L’exercice a lieu tous les deux ans. L’U.S.Navy était représentée par le FITZGERALD et le WILLIAM P. LAWRENCE (classe ARLEIGH BURKE), la Royal Australian Navy par le SYDNEY (classe Hobart), la Marine de la République de Corée ‘du Sud, hein !) par le KING SEJONG de la classe éponyme, et la Marine Royale Canadienne par le VANCOUVER.

Lancement d’un missile balistique d’exercice

:marin :

Takagi a écrit:

Du 8 au 14 août 2022, le HAGURO a représenté la Force Maritime d’Autodéfense dans l’exercice antibalistique « Pacific Dragon 2022 » […]. L’U.S.Navy était représentée par […], la Royal Australian Navy par le SYDNEY […], la Marine de la République de Corée (du Sud, hein !) par […]

Bien sûr ! On pouvait s'en douter. Mais le préciser, ça ne mange pas de pain.

Citation :

[…] Lancement d’un missile balistique d’exercice : marin :

J'ai l'impression qu'il s'agit là, plutôt, d'un SM-3 (du Fitzgerald, justement).

DahliaRose a écrit:

Citation :

[…] Lancement d’un missile balistique d’exercice : marin :

J'ai l'impression qu'il s'agit là, plutôt, d'un SM-3 (du Fitzgerald, justement).

En fait, ce SM-3 est précisément censé jouer le rôle d'un missile balistique (de courte portée).

Le 11 septembre 2022, les marines indienne et japonaise ont commencé l’exercice bilatéral JIMEX 22 (Japan India Maritime Exercise 2022) dans le Golfe du Bengale. C’est la sixième édition de cet exercice. La Force Maritime d’Autodéfense y participe avec le porte-hélicoptère IZUMO et le destroyer TAKANAMI sous le commandement du contre-amiral Hirata Toshiyuki, commandant la quatrième flottille d’escorte. Les forces armées indiennes participent avec le destroyer RANVIJAY et la frégate SAHYADRI, les corvettes anti-sous-marines KADMATT et KAVARATTI, des sous-marins de la classe KILO, des MiG-29K d’attaque et des P-8i de patrouille maritime, le pétrolier ravitailleur JYOTI et enfin le patrouilleur SUKANYA. De quoi aborder tous les domaines du combat naval.


Après une phase à la mer, l’exercice se poursuivra par un entraînement synthétique à quai à Visakhapatnam.

Le 6 novembre 2022 dans la baie de Sagami a eu lieu la Revue Internationale de la Flotte 2022, pour la première fois depuis 20 ans. Douze marines y ont participé en alignant dix-huit navires. Le premier ministre Kishida y a assisté et a prononcé une allocution dans laquelle – sans grande surprise – il a qualifié d’absolument inacceptable les nombreux tirs de missiles et le programme nucléaire nord-coréens.


La Russie n’avait pas été invitée et la République Populaire de Chine avait décliné l’invitation.

Le lundi 19 décembre 2022, le ministère japonais de la Défense a annoncé qu’un navire océanographique de la marine chinoise avait fait intrusion dans les eaux territoriales japonaises le matin du même jour.


Vers 03h20 du matin, le navire (qui était pisté au radar et à l’infra-rouge par un avion de patrouille maritime) se trouvait à un peu moins de 30 Nq au sud-est de l’île de Tanegashima dans l’archipel des Ōsumi situé au sud de Kyūshū et dépendant de la préfecture de Kagoshima. Il était en route au nord-ouest, vers la Zone Contigüe qui commençait à moins de dix milles. Vers 06h50, après avoir croisé un moment dans ladite Zone Contigüe en pleine nuit, il a pénétré dans les eaux territoriales japonaises au sud de Yakushima, une autre île des Ōsumi située au sud-ouest de Tanegashima. Il y est resté 3h40mn, toujours en route au nord-ouest, avant d’en sortir vers 10h30 à l’ouest de l’île volcanique de Kuchino-erabu. Il a alors changé de cap et a fait route au sud-ouest.


Pendant tout ce temps, il est resté sous contrôle radar et caméra des avions de patrouille maritime de la Force Maritime d’Autodéfense.

C’est la neuvième fois qu’un navire militaire chinois pénètre délibérément dans les eaux territoriales japonaises, la sixième pour un navire hydrographique dont cinq pour la seule année 2022 (avril, juillet, septembre, novembre et maintenant décembre). Devant la fréquence croissante de ces intrusions, le ministère a remplacé les mots « inquiétudes » et « préoccupations » par ceux de « vives inquiétudes » et « fortes préoccupations » dans la lettre de protestation qu’il a fait parvenir à Pékin par les canaux diplomatiques.

Dans son communiqué de presse, le ministère de la Défense a déclaré : « Les activités militaires de la Chine dans les environs du Japon sont de plus en plus nombreuses et actives, et cet incident semble s’inscrire dans cette tendance ».

Le ministère étudie tous les enregistrements radar, radio, acoustiques, IR et TV pour vérifier que ce navire de recherches océanographiques était en « transit innocent » dans le secteur – ce qui est autorisé dans les eaux territoriales moyennant un préavis qui n’a apparemment pas été respecté ici.

C’est dans l’archipel des Ōsumi que doit être construit le site d’entraînement interarmées de l’île de Mageshima.

Le DD-105 Inazuma s'est échoué en Mer Intérieure

https://twitter.com/i/status/1612778645327863810

Un lieu magnifique (7000 km de côtes) mais relativement mal pavé

Selon le reportage diffusé sur la NHK, l’Inazuma était en transit vers Kure pour un passage au chantier. Vers 12h10, alors qu’il chenalait dans un endroit pavé de récifs en mer de Seto, une avarie électrique l’a laissé un moment sans commande de barre. L’escorteur a dérivé et une de ses hélices a heurté un récif. Une ancre a été mouillée pour immobiliser le navire. Apparemment, la coque a été touchée : une petite quantité de carburant s’est répandue en mer ; les garde-côtes ont déployé un barrage anti-pollution et ont commencé à pomper la nappe vers 15h30. La marine et la NHK précisent qu’il n’y a eu aucun blessé dans l’accident.

Infos contradictoires : selon d’autres sources d’info, l’INAZUMA aurait été sur le trajet retour vers Kure (son port de base) après des travaux à Innoshima et de brefs essais en mer. Ce n’est pas très important, ところで.

La Force Maritime d’Autodéfense a confirmé que l’hélice tribord avait touché un récif et que la coque tribord arrière était endommagée. Une fuite d’hydrocarbures a créé une nappe d’une trentaine de mètres carrés qui a été diligemment résorbée par les garde-côtes.
La Force investigue les moyens de dégager son escorteur. La manœuvre ne sera probablement pas tentée ce 11 janvier.

Paul-Émile a écrit:

[…] une avarie électrique l’a laissé un moment sans commande de barre. L’escorteur a dérivé et […].

C'est étrange que le bâtiment ne disposât pas d'un moyen de secours en cas d'avarie de barre : commande locale, barre à bras (ou à pédales)…

Le 16 janvier, l’INAZUMA a pu être dégagé de son récif et être remorqué à Kure. Un passage au bassin et des travaux de réparation l’attendent tandis que l’enquête se poursuit.

DahliaBleue a écrit:

C'est étrange que le bâtiment ne disposât pas d'un moyen de secours en cas d'avarie de barre : commande locale, barre à bras (ou à pédales)…

L'INAZUMA est évidemment doté d'une barre de secours (alimentation électrique de secours, accumulateur hydraulique et groupe hydraulique de secours, commande à bras). Ce que l'enquête dira peut-être, c'est pourquoi l'équipage n'a pas eu le temps de les utiliser.

Takagi a écrit:

Le 16 janvier, l’INAZUMA a pu être dégagé de son récif et être remorqué à Kure. Un passage au bassin et des travaux de réparation l’attendent tandis que l’enquête se poursuit.

DahliaBleue a écrit:

C'est étrange que le bâtiment ne disposât pas d'un moyen de secours en cas d'avarie de barre : commande locale, barre à bras (ou à pédales)…

L'INAZUMA est évidemment doté d'une barre de secours (alimentation électrique de secours, accumulateur hydraulique et groupe hydraulique de secours, commande à bras). Ce que l'enquête dira peut-être, c'est pourquoi l'équipage n'a pas eu le temps de les utiliser.

à voir les dégâts une fois en cale sèche , sa serait bien une où deux photo ! et permettrait peut être de mieux comprendre se qui ses passer .

valdechalvagne a écrit:

à voir les dégâts une fois en cale sèche , sa serait bien une où deux photos ! et permettrait peut être de mieux comprendre se qui s'est passé

Pas sûr que ces photos soient publiques.

Le 22 janvier 2023, le MAKINAMI (DD 112, classe TAKANAMI) a appareillé d’Ōminato dans la préfecture d’Aomori au nord de Honshū. Il va assurer la mission anti-piraterie au large de la Somalie et de collecte de renseignements au Moyen-Orient. Il devrait arriver sur zone dans un mois (loin des froidures du Pacifique nord…) et rentrer au Japon dans six mois.


Son appareillage a donné lieu à une cérémonie (en version mauvais temps à l’abri d’un hall) au cours de laquelle l’amiral Saitō, commandant en chef de la Force Maritime d’Autodéfense depuis le 23 décembre 2022, a souligné le professionnalisme et l’engagement de la Force dans les missions de maintien de la paix.