[JCG] Garde-Côtes du Japon

La présence permanente des garde-côtes sur le banc de Yamato depuis le début de l'été semble toutefois porter ses fruits : le nombre de fois où les patrouilleurs ont dû utiliser la force des canons à eau est en diminution par rapport à l'année dernière. Sur les quelque 1085 rappels à la loi effectués, 360 seulement ont obligé les garde-côtes à faire donner les canons à eau. Sur le mois de juillet, ces canons à eau n'ont été mis en œuvre que 163 fois (ce qui fait tout de même plus de cinq fois par jour...) soit environ quatre fois moins qu'en juillet 2017. En août, a proportion s'est maintenue.

La plupart des bateaux nord-coréens sont de simples barques en bois de 5 à 10m de long.

Le 6 septembre 2018, les garde-côtes japonais ont accueilli quatre patrouilleurs chinois dans la Zone Contiguë autour des Senkaku en leur rappelant qu'ils n'étaient pas autorisés à entrer dans les eaux territoriales japonaises.

Citation :

Le 6 septembre 2018, les garde-côtes japonais ont accueilli quatre patrouilleurs chinois dans la Zone Contiguë autour des Senkaku en leur rappelant qu'ils n'étaient pas autorisés à entrer dans les eaux territoriales japonaises.

Le vendredi 7 septembre, le même patrouilleur a accompagné les mêmes quatre patrouilleurs chinois dans leur incursion habituelle dans les eaux territoriales japonaises. Les quatre intrus y sont restés une heure et demie puis en sont ressortis.
Les échanges de communiqués habituels ont été faits par les deux chancelleries à la suite de la manœuvre.

L'incursion précédente remontait au 24 août, soit quatorze jours avant celle de vendredi.

"Les échanges de communiqués habituels ont été faits par les deux chancelleries à la suite de la manœuvre".

On se demande un peu leur utilité, puisqu'il n'en est tenu aucun compte.

Alain

NIALA a écrit:

On se demande un peu leur utilité, puisqu'il n'en est tenu aucun compte.

C'est peut-être là leur utilité : montrer que Pékin n'a que faire du droit international et des règles de l'ONU, tandis que le Japon respecte ces droits et règles. L'inverse d'une certaine époque, en quelque sorte... Avis personnel.

A l'école des garde-côtes de Maizuru, les différentes équipes (on ne parle plus d'escouade, équipe fait plus moderne...) ont toutes un fanion de couleur qui donne le nom de l'équipe : équipe jaune, équipe rouge, etc. Ça évite toute notion de classement entre les équipes, notion à laquelle aurait pu faire penser une bête numérotation en 1^e équipe, 2^e équipe, etc.


On note que le rose est la couleur de l'équipe féminine. Toutes ces dames sont regroupées au sein (aïe ! que n'ai-je pas écrit !) de la même équipe pour une bête question de logement.


ou ?

PS : avant qu'on me pose la question, je précise que l'incrustation 写真堤供 海上保安庁 signifie "Service photographique des garde-côtes"

En plus des quatre patrouilleurs chinois qui ont effectué une intrusion dans les eaux des Senkaku le 7 septembre dernier, un autre patrouilleur (le n° 35104) a été repéré et identifié à vue par un patrouilleur des Garde-Côtes du Japon à proximité de l'archipel. Il y est resté depuis. Le 11, il s'est rapproché à moins de 24 Nq des îles et le patrouilleur japonais lui a fait les rappels d'usage.

Le 18 septembre 2018, les Garde-Côtes du Japon ont publié leurs statistiques sur les accidents de mer survenus en juillet-août. Quelque 456 personnes ont été victimes d’accidents sur la période, soit une augmentation de 18% par rapport à la même période l’année dernière. Sur ce nombre, 103 personnes sont décédées, un nombre en diminution de 13%. Selon les statistiques, le nombre d’accidents survenus sur des équipements de loisirs aquatiques se monte à 40, le double de l’année précédente. Le 26 août, un homme s’est noyé après que le câble de remorquage de son Fly-Board s’est emmêlé dans les rochers : c’est le premier mort sur un de ces engins au Japon. Les Stand-Up-Paddles voient également leur nombre d’accidents augmenter (accompagnant la popularisation de cet engin). Les Bananes Gonflables et autres Poissons Volants, remorqués sur l’eau ou dans les airs par des embarcations rapides, ne sont pas en reste. Les garde-côtes appellent les plaisanciers à la prudence.

Les Garde-Côtes du Japon ont provisoirement détaché quatre personnes aux Philippines : deux personnes des unités opérationnelles et deux du モバイルコーポレーションチーム (mobairukōporēshonchīmu), mieux compréhensible aux nippophobes sous l’original anglais non transcrit Mobile Corporation Team (ou MCT en abrégé) et qui est aux garde-côtes ce que le Centre d’Entraînement de la Flotte est à notre Marine nationale. Ils vont y mener au profit de leurs homologues philippins une session de formation sur plusieurs thèmes : manœuvre de petites embarcations rapides, arraisonnement des navires suspects, gestion des contrevenants récalcitrants, inspection de navires, recherche de produits illégaux tels qu’armes à feu ou drogues (liste non limitative), gestion de la maintenance et entretien/réparation des petits navires.

Takagi a écrit:

[…] Jeu : identifiez les quatre Japonais sur cette photo. : study:

Je crois les voir, au premier rang (assis), du quatrième au septième en partant de la gauche.
Qu'est-ce qu'on gagne ?

DahliaBleue a écrit:

Qu'est-ce qu'on gagne ?

C'est comme pour les quizz : le droit de concevoir et poster un article tout de son cru.

Le patrouilleur japonais en faction devant les Senkaku a repéré et identifié quatre patrouilleurs chinois dans la Zone Contiguë autour des Senkaku. Ils sont en deux groupes de deux, l'un à 21Nq au sud-est de Kubashima, l'autre à 19Nq au nord-ouest d'Uotsurishima au moment du dernier compte-rendu  du 11^e QG des Garde-Côtes du Japon le 8 octobre 2018.
La semaine précédente avait été calme, un typhon ayant traversé la zone entre Taiwan et le Japon.

La base des garde-côtes à Ishigaki, créée spécialement pour pouvoir mieux surveiller les Senkaku :

Le samedi 13 octobre 2018, les garde-côtes d’Amami dans la préfecture de Kagoshima ont retrouvé la tourelle métallique d’un phare que le récent typhon avait arrachée de son socle au bout d’un brise-lames du port de Nase. Elle gisait par 13m de fond à 250m au nord-ouest de son emplacement d’origine. Les investigations menées à terre après le typhon ont montré que les boulons de fixation de la tourelle sur son socle avaient rouillé et s’étaient fragilisés sans que cela ait été détecté. Fort de quoi les Garde-Côtes du Japon ont décidé d’inspecter tous les phares, bouées et balises métalliques, et de mettre en place un programme d’inspection périodique.


Sur le brise-lame de Nase, un feu provisoire a été mis en place. La construction d’un phare de remplacement devrait suivre.

Le patrouilleur ECHIGO (PLH-08) appareillera de Niigata le 30 octobre 2018 pour une tournée qui l’amènera à Darwin en Australie du 14 au 17 novembre puis à Manille du 23 au 26 novembre. Son retour à Niigata est prévu le 4 décembre. Ce grand patrouilleur effectue régulièrement des déploiements outre-mer et représente les Garde-Côtes du Japon dans les sommets et les entraînements multinationaux. Cette année, l’accent est mis sur la lutte contre la piraterie, endémique dans ce secteur. Aux Philippines, un exercice majeur avec deux patrouilleurs philippins est prévu ; il s’inscrit dans le cadre des accords ReCAAP (Regional Cooperation Agreement on Combating Piracy and Armed Robbery against Ships in Asia). La mer de Sulu, entre le sud de l’archipel philippin et le nord de la République Indonésienne, est une zone connue d’exaction des pirates et autres rançonneurs de haute mer.

Les pêcheurs nord-coréens à l’œuvre sur le banc de Yamato en mer du Japon ne lâchent pas prise, malgré la présence permanente des garde-côtes japonais. Entre le début des patrouilles en mai et le 17 octobre 2018, pas moins de 4418 navires de pêche ont fait l’objet de rappels à l’ordre et ont été priés de quitter la Zone Économique Exclusive japonaise. Il ne s’agit plus uniquement de petites embarcations en bois comme les années précédentes : le nombre de navires de pêche en acier augmente, et avec eux leurs capacités de manœuvre et de prédation des bancs de calmars du Yamato : les pêcheurs de la coopérative d’Ogi dans la préfecture d’Ishikawa ont vu leurs prises de calmar baisser de 20% par rapport à l’année dernière, et les patrouilleurs des Garde-Côtes du Japon ne sont pas assez nombreux sur zone pour empêcher les contrevenants de revenir sur le banc de Yamato dès que le patrouilleur s’éloigne pour une autre interception. À certains moments, les patrouilleurs ont jusqu’à six cents de navires à investiguer sur leurs radars.

Alors que le premier ministre japonais commence sa visite en Chine, ce jeudi 25 octobre 2018, quatre patrouilleurs chinois récemment arrivés sont entrés dans la Zone Contiguë autour des Senkaku. Le patrouilleur japonais qui assure la permanence leur a fait les rappels d' usure usage.

Le 26 octobre 2018, un cadre accrédité du Parti des Travailleurs de Corée du Nord a expliqué pourquoi la taille des bateaux de pêche nord-coréens a augmenté sur le banc de Yamato : "Jusqu'à l'année dernière, les sanctions imposées ne permettaient pas de disposer de suffisamment de carburant, seuls des petits bateaux en bois pouvaient sortir, mais depuis cette année, du pétrole arrive de Chine et de Russie et on peut ressortir les navires de grande taille pour la pêche."
A prendre avec les pincettes qui siéent à l'origine du déclarant...

Le patrouilleur de 350 tonnes TOKARA (PM-21)

La visite du premier ministre japonais à Pékin est terminée. Quatre patrouilleurs chinois ont refait leur apparition dans la Zone Contiguë autour des Senkaku le 6 novembre. Le patrouilleur japonais de permanence les surveille.

À l’occasion d’un stage qui va durer un peu moins de trois semaines, des représentants de quelque douze nations insulaires du Pacifique, dont les îles Marshal, Palau et les états fédérés de Micronésie, vont s’entraîner auprès des Garde-Côtes du Japon. Au programme : contrôle des pêches et visite de navires. Le stage commencera le dimanche 25 novembre par l’accueil des participants.

Ce stage (auquel participeront aussi des experts américains) fait suite à la déclaration d’intention du premier ministre japonais lors du sommet des nations insulaires du Pacifique qui a eu lieu en mai 2018 à Iwaki dans la préfecture de Fukushima. Les intrusions non autorisées de pêcheurs dans les Zones Économiques Exclusives des nations insulaires se multiplient ces derniers temps, or beaucoup de ces nations n’ont pas les moyens de surveiller leur ZEE, bien plus vaste que leur territoire.

Les Garde-Côtes du Japon ont également détaché du personnel auprès de plusieurs de ces nations insulaires au titre de plusieurs programmes de coopération et d’assistance.

Deux bateaux de pêche, l’un japonais et l’autre sud-coréen, sont entrés en collision à 09h38 du matin le 16 novembre à proximité du banc de Yamato en mer du Japon. Les Garde-Côtes du Japon ont dépêché un patrouilleur et un hélicoptère. Leurs homologues sud-coréens ont également envoyé trois patrouilleurs "pour enquêter sur les causes de l'accident" selon l'agence de presse coréenne Yonhap. Les circonstances de l’accident ne sont pas encore connues. Le navire sud-coréen (qui déplace 48t et qui est basé à Ulsan) a subi une voie d’eau et ses treize membres d’équipage ont été récupérés sains et saufs par d’autres navires sud-coréens présents sur place, une quarantaine de minutes après l'accident. L’association des coopératives de pêche de Yamagata indique que les huit marins du SHŌTOKU MARU n°38 (第38正徳丸, 164 tonnes), le bateau japonais impliqué dans la collision et dont le port d’attache est Sakata dans ladite préfecture de Yamagata, sont également sains et saufs et qu’ils sont restés à bord, bien que plusieurs autres bateaux de pêche japonais aient été présents sur zone.

Aucun des patrouilleurs n’a eu à mettre d’embarcation à l’eau. En fait, les pêcheurs des deux parties étaient revenus dans leurs eaux respectives quand les patrouilleurs les ont rejoints. Deux enquêtes sont en cours (une dans chaque pays) sur les causes et les circonstances de l'accident. Les résultats seront ensuite échangés et confrontés entre les garde-côtes japonais et sud-coréens.

Le 14 novembre, le patrouilleur japonais qui assure la permanence autour des Senkaku a vu arriver quatre patrouilleurs chinois. Le 16, ces quatre navires sont entrés dans la Zone Contiguë, et le patrouilleur japonais leur a fait les rappels d'usage.

Le 9 novembre 2018, les chantiers navals Mitsubishi de Shimonoseki ont procédé au baptême et au lancement du MIZUHO (PLH-41), grand patrouilleur de 6000 tonnes destiné aux Garde-Côtes du Japon. Long de 134m, le MIZUHO est armé d’un canon de 40mm et deux multitubes de 20mm. Il est également équipé de six canons à eau et peut embarquer deux hélicoptères Sikorsky S-76D. Il devrait être admis au service l’année prochaine et rallier la flottille chargée de surveiller les Senkaku, ce qui limitera le besoin de détacher des grands patrouilleurs d’autres bases.


Le fait qu’il ait reçu le nom d’un patrouilleur actuellement en fin de service (PLH-21, mis en service en 1986 et actuellement basé à Nagoya où sa taille n’est pas d’une grande utilité) annonce assurément le prochain retrait du service dudit MIZUHO, que le Wikipedia nippon appelle désormais « MIZUHO de première génération », le nouveau étant celui « de deuxième génération ».

Le patrouilleur OKITSU (PM-36) photographié devant le mont Fuji.


Il y a quelques années, une photo analogue du même patrouilleur avait servi de poster aux garde-côtes.