[JCG] Garde-Côtes du Japon

Citation :

[…] embarcations sans équipage, longues d’environ trois mètres et à propulsion électrique. Leur toit est couvert de panneaux solaires pour recharger les batteries pendant les heures diurnes. […]

En fait de "toit" il semblerait que ces panneaux solaires soient disposés sur le pont de ces espèces de "drones"…

Citation :

[…] Ces bateaux doivent servir à effectuer des relevés météorologiques (houle, température, vent) vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Ils sont équipés d’un système automatique d’anticollision. […] : marin:

Ils ont en effet tout à craindre des gros navires qui ont peu de chance de les apercevoir…

Le dimanche 6 novembre 2016, quatre patrouilleurs chinois ont effectué ont effectué leur intrusion trimensuelle dans les eaux territoriales japonaises autour des Senkaku. La précédente intrusion remontait au 18 octobre, c’est-à-dire il y a vingt jours.

Les quatre navires ont franchi en file indienne la ligne des 12 Nq vers 10h et l’ont re-franchie dans le sens de la sortie 1h50mn plus tard. il s’agit des HǍI JǏNG 2401, 2101, 2502 et 35115. Ils ont été accompagnés par le patrouilleur japonais de permanence.

Depuis plusieurs mois, ces pitreries se répètent selon un calendrier préétabli : deux heures d’intrusion tous les dix jours. Les rares exceptions sont dues à des évènements exceptionnels (sommet du G-7 sur l’île d’Ise, par exemple) ou à la météo. C’est probablement à cause du typhon en mer de Chine que l’intrusion du 28 octobre n’a pas eu lieu.

Et ce ne sont pas ces pitreries, suivies par les garde-côtes japonais, qui inquiètent les Japonais si j’en crois les articles lus ces dernières semaines dans la presse japonaise.

Le 11 novembre vers 10h du matin, les quatre patrouilleurs chinois HǍI JǏNG 2401, 2101, 2502 et 35115 ont effectué une nouvelle intrusion dans les eaux territoriales japonaises autour des Senkaku. Ils y sont restés un peu moins de deux heures puis se sont éloignés. En fin d’après-midi, ils étaient même sortis de la Zone Contiguë.

Le vendredi 11 novembre 2016, les forces japonaises d’autodéfense, les garde-côtes et la police du Japon ont mené leur premier exercice multi-services pour contrer une intrusion de soi-disant pêcheurs armés sur une île isolée. L’exercice, organisé sur une île de la préfecture de Kagoshima (sud de Kyūshū), ne ciblait aucun pays particulier, d’après le communiqué officiel ; il visait à habituer les services à collaborer.

Le scénario était celui d’une crise en « zone grise ». Pour le gouvernement Abe, la « zone grise » désigne toute situation d’agression ou d’intrusion ne justifiant pas une mise en œuvre automatique du traité d’assistance mutuelle américano-japonais, mais portant une atteinte grave aux intérêts du Japon. En l’occurrence, un groupe de soi-disant pêcheurs était censé avoir mis pied à terre sur une île isolée de l’archipel japonais ; les intrus étant supposés être des civils, leur présence sur le sol japonais pourrait être présentée comme une initiative privée, ne constituant pas une invasion par une force armée étatique donc ne justifiant pas une réaction américaine.


L’île où a eu lieu l’exercice était l’îlot d’Eniyabanare dans l’archipel des Amami. Un patrouilleur et un hélicoptère des garde-côtes ont d’abord été chargés d’empêcher le débarquement des pêcheurs sur l’île puis, cette première action ayant échoué devant la détermination et le nombre des intrus, les forces armées japonaises, assistées par des officiers de police judiciaire et des fonctionnaires de police, ont procédé à la reprise de l’île et à l’arrestation des pêcheurs.

L’exercice n’avait pas été annoncé à l’avance.

Les patrouilleurs chinois qui errent autour des Senkaku ont été relevés. Les HǍI JǏNG 2166, 2307, 2501 et 2106 ont été repérés et identifiés dans la Zone Contiguë par le patrouilleur des garde-côtes japonais qui assure la permanence.

Les garde-côtes ont déployé 27 patrouilleurs et 2 hélicoptères pour participer aux recherches et à l’estimation des dégâts après le séisme qui a frappé le nord du Japon. Le 22 novembre au matin, ils ont repéré cinq bateaux de pêche qui ont chaviré dans le port d’Ohama sous le train de vagues (d’environ 1m de haut) qui a suivi la secousse d’une magnitude de 7,4, plus un sixième bateau de pêche chaviré dans le port de Shobudahama. Ces deux ports sont dans la préfecture de Miyagi. Aucune victime n’est à déplorer à ce que les autorités en savaient le 22 au soir.

Le lundi 26 décembre 2016 vers 10h40, les trois patrouilleurs chinois HǍI JǏNG 2401, 2502 et 35115 ont effectué l’habituelle intrusion dans les eaux territoriales japonaises autour des Senkaku, accompagnés par le patrouilleur japonais en piquet devant les îles.


C’était la 36^ème intrusion de l’année 2016. La précédente avait eu lieu le 11 décembre.

Citation :

[…] C’était la 36^ème intrusion de l’année 2016. La précédente avait eu lieu le 11 décembre. : homer:

Ce qui nous fait, en moyenne, trois intrusions par mois ; ou une tous les dix jours. Cette cadence est-elle constante, ou bien en accroissement ? (Quoique… entre les deux dernières, l'intervalle est passé à quinze jours).

Les garde-côtes japonais ont aussi constaté que les intrusions s'effectuaient tous les dix jours environ, et qu'elles étaient généralement faites par des groupes de trois navires. Des exceptions à ces deux règles ont été observées ; elles sont la plupart du temps liées à la météo (tempête en mer) ou à l'actualité internationale (tenue d'un sommet dans la région). Les intrusions ont toujours lieu entre 10h et midi et elles sont toujours suivies par les garde-côtes japonais.

Les Garde-Côtes du Japon vont doter douze de leurs grands patrouilleurs d’installations de transmission vidéo satellitaire. Actuellement, seuls trois en sont équipés, dont deux patrouilleurs porte-hélicoptère. L’idée est de pouvoir visionner au QG de district ce que voient l’hélicoptère et le patrouilleur sur zone afin d’accélérer les prises de décision.

L’installation de ces équipements est prévue au titre de l’exercice budgétaire 2017.

Les Garde-Côtes du Japon ont eu droit à leur carte de vœux chinoise : le mercredi 4 janvier à 10h, les quatre patrouilleurs chinois HǍI JǏNG 2101, 2307, 2337 et 31239 ont effectué leur première intrusion de l’année dans les eaux territoriales japonaises autour des Senkaku. Ils y sont rentrés vers 10h du matin (comme d’habitude) et en sont ressortis environ 1h40mn plus tard.

Le patrouilleur japonais de permanence les a accompagnés pour s’assurer qu’ils ne faisaient rien, comme d’habitude. Cela faisait quatre jours que les patrouilleurs chinois erraient dans les parages, suivis à distance par les Japonais.

Le 14 janvier 2017, les garde-côtes du 4^ème district (Nagoya) ont repéré l’épave d’un bateau de pêche qui avait chaviré le 12 janvier à 235Nq au large de de Nishiyaku dans la préfecture de Kochi et qui était porté disparu. Le navire a été identifié par son immatriculation. Parti de Kashiwajima le 26 novembre 2016, il a été retrouvé dans les eaux de l'archipel des Bonin près d’Iwo Jima.

Le soir du 11 janvier 2017, le cargo nord-coréen CHONG GEN (6558 t.) a signalé qu’il était en difficulté à 33 Nq au sud-ouest de l’archipel des Goto. Les garde-côtes japonais de Nagasaki sont intervenus dans la nuit. Le 12 au matin, le CHONG GEN a commencé à couler et ses vingt-six membres d’équipage l’ont évacué et se sont réfugiés dans une embarcation de sauvetage. Les garde-côtes japonais les ont récupérés sains et saufs. Après leur avoir posé les questions nécessaires à l’établissement des constats, ils les ont remis le 14 janvier à un pétrolier nord-coréen.


Parti de Nampo (le port le plus proche de Pyongyang sur la Mer Jaune) avec une cargaison de 5000 t de riz, le CHONG GEN se rendait à Wonsan sur la côte nord-coréenne de la Mer du Japon en contournant la péninsule coréenne.

Ah ! Les Chinois ont changé leurs habitudes : ce dimanche 22 janvier 2017, ils ont effectué avec une heure d’avance leur intrusion dans les eaux territoriales japonaises autour des Senkaku. Après être entrés dans la Zone Contiguë vers 07h30, les HǍI JǏNG 2302, 2308 et 2501 ont franchi la ligne des 12Nq vers 9h. Comme il ne faut pas changer toutes les habitudes d’un coup, ils en sont ressortis un peu moins de deux heures plus tard.

Le patrouilleur des Garde-Côtes du Japon qui assurait la permanence était là pour leur faire les rappels d’usage à la loi avant qu’ils n’effectuent leur intrusion, et pour les accompagner jusqu’à la sortie. C'était la troisième intrusion de 2017.

Takagi a écrit:

Ah ! Les Chinois ont changé leurs habitudes : […]

Décidément, on ne peut plus se fier à personne.

Citation :

[…] Comme il ne faut pas changer toutes les habitudes d’un coup, ils en sont ressortis un peu moins de deux heures plus tard.[…] : homer:

Ouf ! Voilà de quoi nous rasséréner.

Quatre patrouilleurs chinois astiquent depuis le 3 février 2017 la zone contiguë autour des Senkaku. Le patrouilleur japonais les a reconnus et leur a fait les rappels d'usage. Les Chinois devraient prochainement effectuer leur intrusion de routine dans les eaux territoriales.

Après trente-huit années de bons et loyaux services, le patrouilleur KUMANO des Garde-Côtes du Japon a été désarmé le 3 février 2017. Son pavillon national a été abaissé, plié et débarqué, puis le numéro de coque PM94 a été recouvert de peinture blanche. La cérémonie a eu lieu à Takamatsu, où le patrouilleur était basé. Une trentaine de personnes y ont assisté, dont quelques anciens membres d’équipage.

Bien que basé à Takamatsu sur la mer de Seto, le KUMANO avait très activement participé aux secours après le tsunami de mars 2011 dans le nord du Japon.

Juste après, une autre cérémonie a eu lieu : le patrouilleur IBUKI (230t) a été rebaptisé KUMANO puisqu’il désormais va le remplacer dans ses fonctions. La mission continue.

Dès la rentrée prochaine en avril 2017, l’école des Garde-Côtes du Japon, implantée à Maizuru dans la préfecture de Kyōto, va rajouter une nouvelle option à son cursus : le contrôle du trafic maritime. Ce contrôle, effectué depuis les sémaphores à terre, est particulièrement ardu en sept endroits du Japon : le détroit d’Uraga à l’entrée de la baie de Tōkyō, l’entrée de la baie d’Ise, les approches du port de Nagoya (au fond de la baie d’Ise), le détroit d’Akashi entre la mer de Seto et la baie d’Ōsaka sur laquelle se trouvent les ports d’Ōsaka et de Kōbe, la série de détroits entre la préfecture de Kagawa (Shikoku) et celles d’Okayama et d’Hiroshima (Honshū) qui relient la mer de Harima à celle de Mizushima (subdivisions de la Mer Intérieure), le détroit d’Ōshima entre la mer de Hiuchi et la baie d’Hiroshima, et le détroit de Kanmon (autrefois appelé détroit de Shimonoseki) entre la préfecture de Yamaguchi (Honshū) et celle de Fukuoka (Kyūshū). Par ces détroits passent d’innombrables navires de tailles diverses assurant tant le trafic international hauturier que le cabotage national du Japon, pays dont une bonne part du transport intérieur national et la quasi-intégralité du transport international se font par voie de mer. En 2015, le détroit de Kanmon a connu une accélération sans précédent du taux d’accidents. Et un des enseignements du séisme de 2011 est que, si la catastrophe avait eu lieu dans le Kansai ou dans la Mer Intérieure, l’acheminement des secours (nécessairement par voie de mer) au milieu des navires endommagés aurait été un problème et un enjeu majeurs.


Une nouvelle filière d’enseignement, sobrement appelée « Contrôle » (maritime), va donc être rajoutée au cursus des apprentis garde-côtes dès la rentrée prochaine. Elle prépare à une nouvelle spécialité du corps des garde-côtes, dont les postes budgétaires et les tableaux d’effectifs ont été créés ces deux dernières années dans les sept sémaphores qui contrôlent les sept détroits susdits. Le nouveau cursus (qui dure deux ans en tout, dont six mois de stage) cible l’emploi de la VHF marine, des radars et des visualisations synthétiques de contrôle du trafic, la connaissance des règlementations portuaires et des règles du trafic maritime, et la maîtrise de la langue anglaise. Toutes ces matières sont déjà enseignées à l’école des garde-côtes, mais sans être les piliers d’une spécialité professionnelle ; désormais, elles vont être intensifiées dans un module « Contrôle » de trois semaines débouchant sur un stage d’application de six mois entièrement dédiés au contrôle maritime. Un niveau minimal dans les matières clés, notamment en anglais, devra être acquis par les candidats pendant le tronc commun de leur formation initiale pour pouvoir accéder à ce module et à cette spécialité, dont le nombre de places est contingenté par celui des postes à pourvoir.

Le samedi 11 février 2017 vers 06h30 du matin, les garde-côtes du 10^e district (Kagoshima, sud de Kyūshū) ont reçu un appel de détresse du pétrolier SAGAN, 5404 tonnes, immatriculé au Panama, en difficulté près de l’île de Suwanose dans l’archipel des Tokara.

Quand l’hélicoptère des garde-côtes est arrivé sur place, il a trouvé le SAGAN échoué sur une grève du sud-ouest de l’île. L’appareil a hélitreuillé les dix-huit membres d’équipage (dix-sept Birmans et un Taiwanais) sains et saufs.


La soute à carburant du pétrolier laisse s'écouler du fuel dans la mer.

Le vendredi 10 février 2017, le SHOHEI MARU n°718, un bateau de pêche au calmar de la coopérative de pêche d’Hachinohe Minato dans la préfecture d’Aomori (nord de Honshū) a été porté manquant. Les garde-côtes ont lancé des recherches et ont retrouvé le bateau chaviré et en partie coulé. Le corps du capitaine et celui de son matelot, tous deux Japonais, ont été retrouvés à l’intérieur et ramenés à terre le matin du 11. Leurs deux apprentis indonésiens sont portés disparus mais l’espoir de les retrouver vivants après plus de 24h dans l’eau froide est mince. Les raisons du chavirage ne  sont pas encore connues.

Les quatre patrouilleurs chinois repérés le 3 février 2017 dans la Zone Contiguë autour des Senkaku n'y sont restés que quelques jours, sans effectuer leur intrusion habituelle dans les eaux territoriales.

Après une brève interruption, quatre patrouilleurs chinois sont revenus dans la Zone Contiguë où ils trumpent l'ennui depuis six jours, selon un communiqué de l'agence de presse Kyodo du 14 février 2017. Le patrouilleur des Garde-Côtes du Japon qui assure la permanence aux Senkaku leur a fait les rappels d'usage.

Le lundi 13 février, Beijing s'est élevée contre les dernières déclarations du président américain Donald Trump, lequel a repris à son compte la position de son prédécesseur qui avait déclaré qu'une intervention chinoise aux Senkaku entraînerait l'application du traité d'assistance mutuelle américano-japonais.

Actualité oblige ? Les patrouilleurs chinois qui erraient autour des Senkaku n'ont pas effectué leur intrusion habituelle. La dernière de ces intrusions remonte au 22 janvier. Le 11^ème QG des Garde-Côtes du Japon a signalé qu'ils ont été relevés le 16 février. Leur quatre remplaçants ont été repérés et identifiés dans la Zone Contiguë le 16 au matin. Ils ont été prévenus de rester hors des eaux territoriales japonaises.

Le 16 février 2017, une trentaine de membres du troisième district des Garde-Côtes du Japon ont commencé leur entraînement à la plongée hivernale dans le lac de Yunoko près de Nikkō dans la préfecture de Tochigi, à 140km au nord de Tōkyō. Le lac est gelé en cette saison. Le but du stage est d’habituer les plongeurs en intervenir en toute saison en cas de catastrophe naturelle ou de naufrage en eaux froides. Ce stage a été mis en place il y a une quarantaine d’années et a lieu chaque année. Il dure deux semaines. Dès le premier jour, les six premiers plongeurs ont appris à intervenir sous la glace et à retrouver la sortie grâce à leur ligne de vie.

Le samedi 18 février 2017, les patrouilleurs chinois ont repris leurs habitudes, un temps suspendues : vers 10h du matin, les quatre patrouilleurs qui astiquaient la Zone Contiguë autour des Senkaku depuis quelques jours sont entrés l’un après l’autre dans les eaux territoriales japonaises. Ils ont été accompagnés par le patrouilleur japonais de permanence jusqu'à leur sortie.

La dernière intrusion remontait au dimanche 22 janvier 2017, vingt-sept jours avant celle du 18 février.

Le 19 février 2017, les garde-côtes du 3^e district sont intervenus sur un naufrage. Le propriétaire du Kōun Maru n°11, un bateau de pêche de 19 tonnes, n’arrivait plus à contacter son navire qui se trouvait au large de Kujukuri dans la préfecture de Chiba; il a prévenu les garde-côtes à 00h05 dimanche matin. Les recherches ont été entamées sans tarder. Elles ont permis de retrouver le bateau, chaviré la quille en l’air, à 16Nq du phare d’Inubozaki près de Choshi. Un des trois membres d’équipage a été retrouvé vivant en hypothermie et a été hélitreuillé puis évacué vers un hôpital. Les deux autres membres d’équipage sont manquants.


Le Kōun Maru n°11 appartient à l’armement Nikko (二光商運) de Tōkyō.