[interarmées] Budgets et Programmes de la Défense

Depuis quelques mois, le gouvernement japonais évoque son souhait de se doter du système « Aegis ashore », version terrestre du système antibalistique déjà déployé à bord des destroyers Aegis lance-missiles de la Force Maritime d’Autodéfense. Les missiles SM-3 ont une portée maximale de 1200km mais en raison du temps de vol du missile arrivant et des possibilités de détection du système Aegis, l’interception se fait usuellement entre 500 et 600 km du site de lancement. La carte ci-dessous trace ces trois distances (500km en bleu, 600 en vert et 1200km en rouge) pour un site de lancement qui serait déployé sur l’île d’Okinoshima. Il est à noter que cette carte (parue dans la presse) est une vue de l'esprit : la portée d'interception de 500 à 600 km ne vaut que contre un missile arrivant (de Corée du Nord par exemple) et dépend évidemment de la vitesse du missile arrivant ; elle peut être réduite à zéro pour intercepter un missile qui serait déjà passé au-dessus du site de lancement si le corps balistique est plus rapide que le SM-3. En fait, ces cercles devraient être des plumes longues de 500/600km dans l'axe de la menace (distance valable pour les missiles balistiques habituels de la Corée du Nord) mais beaucoup plus étroites dans les autres directions.


Le gouvernement prévoit d’acquérir dans un premier temps deux systèmes Aegis ashore équipé de SM-3 Block IIA, pour un prix unitaire de l’ordre de 80 milliards de Yens (600 millions d’Euros au cours actuel). Les lieux exacts de déploiement n’ont pas encore été arrêtés bien que quelques-uns aient été évoqués dans la presse.

Le déploiement de ces deux systèmes vise à alléger la pression qui pèse sur les six DDG Aegis de la Force Maritime d’Autodéfense, dont un à deux sont indisponibles pour entretien ou modernisation. Le déploiement de deux Aegis ashore ne supprimera pas le besoin de déployer des DDG en mer du Japon pour contrer la menace nord-coréenne si le gouvernement veut couvrir tout le territoire.

Le système ne constituerait que la première ligne de défense antibalistique, la deuxième restant constituée comme aujourd’hui par des batteries de Patriot PAC-3.

Selon Fuji News Network (FNN), le ministère japonais de la Défense devrait demander l’inscription au budget 2018 d’une somme conséquente en première tranche d’un programme d’acquisition de trois missiles de fabrication étrangère :

• le missile de croisière air-sol américain JASSM-ER (Joint Air-to-Surface Standoff Missile - Extended Range). Le JASSM-ER, subsonique, est à vocation exclusivement air-sol. Fuji évoque à son sujet un rôle de dissuasion vis-à-vis de la Corée du Nord. Une version antinavire devrait entrer en production en 2018 mais FNN ne précise pas si elle sera commandée par le Japon.
  
• le missile de croisière norvégien JSM (Joint Strike Missile), capable d’engager des cibles navales et terrestres et équipera les F-35 de la Force Aérienne d’Autodéfense dont les premiers sont en cours d’assemblage aux USA.
  
• le missile antinavire à longue portée américain LRASM (Long Range Anti Ship Missile). Le LRASM devrait équiper les F-15J et les F-2 de la Force Aérienne d’Autodéfense, en complément du ASM-3 de conception japonaise. Le LRASM a une portée supérieure (estimée à 300Nq contre une centaine estimée pour l’ASM-3) mais il est beaucoup plus lent (Mach 0,95 contre plus de Mach 3).
  

Tous ces missiles ont des modes de navigation, de recalage par transfert de données, des capacités de pénétration et des contre-mesures de dernière génération. Le fait d'en inscrire l'acquisition dans le projet de budget 2018 montre que le ministère est confiant quant à l'adoption par la Diète de la révision constitutionnelle prônée par le gouvernement Abe.

Le budget de la Défense que le gouvernement Abe va demander à la Diète d’approuver pour l’année fiscale 2018 s’élève à 5 219 milliards de Yens (soit environ 39,4 milliards d’Euros au taux actuel), dont près de 200 milliards pour le seul SACO (Special Action Committee on Okinawa). Cette demande représente la plus forte somme depuis vingt ans. Rien ne dit qu’elle sera avalisée par la Diète ; ces dernières années, aucune demande n’a été acceptée sans suppression de demandes jugées injustifiées. Cette année, la presse nippone critique les nombreux achats à l’étranger, notamment aux USA (F-35A, V-22B, E-2D, drones RQ-4, etc.), qui se feraient au détriment des industries nationales.


À titre de comparaison, le budget prévisionnel de la Défense 2018 de la France est de 34,4 milliards d’Euros.

Sachant que le budget de la Défense français intègre les pensions (est-ce le cas au Japon ?) et s'entend TVA comprise ... (TVA reversée au budget )

L’entreprise Lockheed Martin Rotary and Mission Systems du groupe Lockheed Martin a annoncé le 15 décembre 2017 qu’elle avait obtenu de l’US Navy un contrat de 135,8 millions de $ pour développer la version J7 du système de gestion de combat AEGIS. Cette version J7 est spécifique aux DDG AEGIS de la Force Maritime Japonaise d’Autodéfense. Elle doit commencer à être déployée dans un an.
Le Département (américain) de la Défense a précisé que la vente se faisait dans le cadre des Foreign Military Sales (ventes de matériel militaire à l’étranger).

pascal a écrit:

Sachant que le budget de la Défense français intègre les pensions (est-ce le cas au Japon ?) et s'entend TVA comprise ... (TVA reversée au budget )

Le détail du budget demandé est à l'endroit habituel : http://www.mod.go.jp/e/d_budget/pdf/291121.pdf (en anglais   )
On y voit que 2 176,3 milliards de Yens (16,4 milliards d'Euros) sont consacrés aux dépenses de personnel. Cela représente un peu plus de 43% du budget demandé (SOCA inclus).

Parmi les mesures budgétaires concernant de près ou de loin la Force Maritime d’Autodéfense et inscrites au projet 2018, on note :

• le remplacement des calculateurs des NTDS des destroyers pour les standardiser (jusqu’ici, chaque classe de DD avait sa variante de NTDS, d’où une logistique plus compliquée et plus chère)
  
• quelques programmes de recherche (IR à haute sensibilité pour images à faible constraste, etc.)
  
• rationalisation de la maintenance
  
• commande de deux destroyers 30DD
  
• commande d’un sous-marin
  
• commande de quatre V-22 supplémentaires pour la Force Aérienne d'Autodéfense pouvant être mis en œuvre à partir des DDH et des LST
  
• maintien des effectifs
  

Le projet de budget de la Défense préparé par le ministère a été approuvé par le Cabinet.
Il pourra donc être présenté à la Diète.

Le ministre de la Défense a précisé qu'un nouveau plan quinquennal sera présenté l'an prochain.

Il faut bien admettre que certains voisins sont turbulents et d'autres ambitieux

Takagi a écrit:

(...)Le ministre de la Défense a précisé qu'un nouveau plan quinquennal sera présenté l'an prochain.

Compte tenu de l'annonce faite par le Yomiuri Shinbun sur l'avenir possible des IZUMO, ce plan quinquennal pourrait bien comprendre une modernisation ou une refonte de certains DDH. La suspension du programme d'essais de l'ATD-X (ou X-2), sur laquelle le gouvernement ne s'est pas étendu pour le moment, pourrait également y trouver une explication.

L’échec de l’interception d’un missile-cible par un SM3 Block 2A au large des Hawaii le 31 janvier dernier fait couler pas mal d’encre dans la presse japonaise, vu que le Japon compte sur ce missile pour assurer sa défense antibalistique. Les premières commandes de la version terrestre Aegis Ashore doivent intervenir cette année fiscale (avril 2018 - mars2019) et les DDG Aegis doivent recevoir sa version navale à partir de 2021.

Si le  premier essai du SM3 Block 2A, en février, avait été réussi, le deuxième, effectué en juin, avait échoué. Ce troisième essai laisse à penser que tous les développements nécessaires à la mise au point de ce missile n’ont pas encore abouti aux États-Unis.

Dans la deuxième conférence de presse qu’il a consacrée à la question, le ministre japonais de la Défense, Onodera Itsunori, a déclaré le samedi 3 février 2018 que son gouvernement était confiant pour que le programme d’essais et de mise au point du missile aboutisse avant son déploiement opérationnel. Il ne pense pas qu’il soit nécessaire de modifier le programme d’acquisition du SM3 Block 2A.

Citation :

Ce troisième essai laisse à penser que tous les développements nécessaires à la mise au point de ce missile n’ont pas encore abouti aux États-Unis.

A priori les Américains travaillent sur le Block II B dit NGAM à portée plus importante et d'un diamètre accru de 6 cm prévu pour 2020

Le mercredi 28 février 2018, la Diète a approuvé le budget de 97 710 milliards de Yens (752 milliards d’Euros) pour l’année fiscale 2018. La Défense disposera de 5 190 milliards de Yens (39,9 milliards d’Euros), soit 5,3% du budget total. Le cabinet Abe avait demandé 5 219 milliards de Yens ; la Diète a donc retoqué 29 milliards de Yens (223 millions d’Euros).
Ce budget de la Défense est 4,5 fois plus faible que les sommes consacrées au service de la dette et 6,4 fois plus faible que les dépenses de santé et de sécurité sociale qui restent le premier poste budgétaire.

Citation :

Ce budget de la Défense est 4,5 fois plus faible que les sommes consacrées au service de la dette et 6,4 fois plus faible que les dépenses de santé et de sécurité sociale qui restent le premier poste budgétaire.

Le Japon est un pays vieillissant qui d'ici 2050 au rythme actuel devrait perdre 20 % de sa population et passer sous la barre des 100 000 000 d'habitants dans environ deux générations, la pyramide des âges est sans appel ... La démographie est un réel facteur de puissance et l'avenir n'appartient pas aux pays surarmés mais plutôt à ceux qui auront encore une jeunesse ...

https://www.populationpyramid.net/fr/japon/2050/

pascal a écrit:

Le Japon est un pays vieillissant qui d'ici 2050 au rythme actuel devrait perdre 20 % de sa population et passer sous la barre des 100 000 000 d'habitants dans environ deux générations, la pyramide des âges est sans appel ... La démographie est un réel facteur de puissance et l'avenir n'appartient pas aux pays surarmés mais plutôt à ceux qui auront encore une jeunesse ...  

https://www.populationpyramid.net/fr/japon/2050/

Site hors sujet dans ce fil mais qui est intéressant, notamment quand on s'en sert pour explorer la démographie des pays voisins du Japon, notamment ceux où a sévi une politique de l'enfant unique pendant des décennies (et où l'âge de la retraite reste ridiculement bas, contrairement au Japon).
L'explosion démographique du Japon à partir du XIX^e siècle a assurément été un des facteurs clés de l'émergence de l'expansionnisme des années 1905-1945. Inversement, le rétrécissement démographique en cours est vécu au Japon comme un gage du maintien du pays dans sa volonté constitutionnelle de paix.

Mais on s'écarte du sujet, là.

Le ministre japonais de la Défense a annoncé le 30 juillet 2018 que le système AEGIS Ashore (version terrestre du système antiaérien et anti-balistique) serait doté du radar de veille LMSSR (Lockheed Martin Solid State Radar). Le système complet doit être opérationnel en 2023 et vise d’abord à contrer la menace balistique nord-coréenne, nonobstant les déclarations de bonnes intentions de façade de Kim Jong-eun.


L’acquisition du LMSSR fait grimper le coût de chaque installation AEGIS Ashore à 134 milliards de Yens (soit environ 1 milliard d’Euros au taux actuel), hors missiles. Le Japon prévoit d’acquérir deux installations et de les déployer dans les préfectures d’Akita et de Yamaguchi, c’est-à-dire aux deux extrémités de Honshū. Avec la logistique initiale et les frais d’infrastructure, la facture totale devrait avoisiner les 400 milliards des Yens (3 milliards d’Euros).

La portée de détection du LMSSR dépasse largement les 1000km, soit plus du double des SPY-1 de l’AEGIS Naval.

Le 20 novembre 2018, le Département d’État américain a approuvé la vente de huit missiles SM-3 Block 1B et treize SM-3 Block 2A au Japon, qui en doit en doter sa Force Maritime d'Autodéfense.

Le moins que l'on puisse dire, c'est que les conférences de presse du ministère de la Défense ne sont pas toutes convenues à l'avance. Lors de celle du 22 novembre 2018, il a été annoncé que les frégates type 30FFM pourraient être beaucoup plus nombreuses qu'initialement annoncé. Levant un coin du voile sur le programme d'acquisition qui va être soumis à la Diète en décembre, le ministère a annoncé que le programme 30FFM pourrait ne pas s'arrêter aux quatre exemplaires déjà programmés : le rythme de construction de deux frégates par an serait maintenu jusqu'en 2032 et la série atteindrait 22 unités.
Le ministère a insisté sur les capacités des 30FFM en guerre des mines pour justifier le besoin de remplacer un certain nombre d'escorteurs anciens face à une menace chinoise nommément mentionnée.
Cet ambitieux programme est évidemment conditionné à son acceptation par la Diète.

Le 18 décembre 2018, le premier ministre Abe a approuvé comme prévu un plan de dépenses de 27 470 milliards de Yens (soit un peu moins de 215 milliards d’Euros au taux actuel) sur les cinq ans à venir. Moyennant quelques économies, il espère pouvoir réduire l’addition d’environ 1 970 milliards soit 7,2% du total, ce qui peut paraître ambitieux (et qui n’a jamais été observé dans le passé).

Ce plan d’investissement / dépenses couvre la période 2019-2023. Il se décline en un document d’orientation des programmes de la Défense et en un plan de défense à moyen terme. Le premier relève de la politique générale d’acquisition, le deuxième porte sur les budgets. L’ensemble prévoit entre autres la conversion annoncée des deux IZUMO en porte-avions multirôles capables de mettre en œuvre des F-35B à décollage court et atterrissage vertical. La Force Aérienne d’Autodéfense devrait voir commander soixante-trois F-35A conventionnels (terrestres) et quarante-deux F-35B STOVL. Ils remplaceront quatre-vingt-dix-neuf des deux cent un F-15J/D. pour tenir les délais et réduire les coûts, tous ces F-35 seront assemblés aux USA et non plus au Japon comme les quarante-deux premiers : c’est là le grand changement politique par rapport aux exercices précédents, qui voulaient développer une capacité nationale de conception d’avions de combat.
La Force Maritime d'Autodéfense devrait passer d'un format à 47 escorteurs à un autre à 54 escorteurs. Rappelons que les IZUMO sont des escorteurs.

Plus généralement, le plan prévoit des avancées dans trois directions stratégiques : le cyber, l’espace et la guerre électronique, présentés comme essentiels à une « force de défense intégrée multidimensionnelle ».

Il reste à faire avaler ce plan à la Diète. Le parti du premier ministre y est certes majoritaire, mais au moins trois obstacles restent à surmonter : la dépense en augmentation et dont le financement va exiger des coupes ailleurs, la préférence à l’achat de matériel étranger (pour de coquettes sommes : avions, missiles, système Aegis Ashore, etc.) au détriment de l’industrie nationale, et l’opposition historique et constitutionnelle à toute velléité de réarmement belliciste. Toutes les critiques ne viennent pas du côté gauche de l’assemblée…

D'autres détails à suivre quand j'aurai lu la presse ad'hoc.

La tiédeur de la Diète vis-à-vis des budgets militaires est quasi "ancestrale" déjà il y a 100 ans exactement la Marine avait de grosses difficultés pour faire adopter ses budgets ; à une époque où, il est vrai; la concurrence avec l'Armée était particulièrement féroce.

pascal a écrit:

La tiédeur de la Diète vis-à-vis des budgets militaires est quasi "ancestrale" déjà il y a 100 ans exactement la Marine avait de grosses difficultés pour faire adopter ses budgets ; à une époque où, il est vrai; la concurrence avec l'Armée était particulièrement féroce.

Il faut aussi dire que, en 1918, le programme 8x8 de la marine dépassait très largement ce que la nation pouvait s'offrir sur le plan budgétaire. Il n'est guère étonnant que la Diète ait cherché à réduire les dépenses de la marine. C'est même normal. Ce qui l'est moins (vu de notre époque), c'est que la Marine Impériale ait pu commencer ce programme sans avoir de garantie de financement de ses besoins en carburant, en personnel et en entretien flotte sur la vingtaine ou la trentaine d'années suivantes. C'est le Traité de Washington qui a ramené tout le monde sur terre, si je puis dire.
L'objet d'un nouveau sujet en dehors de ce fil ?
Esprit du sphyrna mokarran, sors de ce corps !

Takagi a écrit:

[…] en 1918, le programme 8x8 de la marine dépassait très largement ce que la nation pouvait s'offrir sur le plan budgétaire. […] la Marine Impériale [a commencé] ce programme sans avoir de garantie de financement de ses besoins […]. C'est le Traité de Washington qui a ramené tout le monde sur terre […].
L'objet d'un nouveau sujet en dehors de ce fil ? […]

Qu'à cela ne tienne… j'y serais intéressée.

Citation :

[…] Esprit du sphyrna mokarran, sors de ce corps ! : shaking2:

Un retour, sous une autre forme, du sélachimorphe ?

Le gouvernement japonais a mis la dernière touche au projet de budget de la Défense pour 2019 qu’il va soumettre à la Diète. Il prévoit le financement de :

• la poursuite de la construction des deux frégates 30FFM pour 95,1 milliards de Yens (95,1 G¥)
  
• la définition préliminaire des travaux à effectuer sur les IZUMO en vue de leur utilisation comme base de F-35B pour 70 millions de Yens (70 M¥)
  
• l’acquisition d’Aegis Ashore pour 175,7 G¥
  
• l’achat de six autres F-35A pour 68,1 G¥
  
• l’achat de neuf E-2D Hawkeye pour 194 G¥
  
• recherches sur des drones sous-marins pour 4,2 G¥
  
• l’achat d’un lot de missiles SM3 Block 2A pour (entre autres) les Aegis Ashore, pour 30,3 G¥
  
• l’achat de missiles air-sol à longue portée pour 7,9 G¥
  
• l’achat de missiles antinavires hypersoniques capables de faire la différence entre les navires et les îles, pour 13,9 G¥
  
• des recherches sur les missiles guidés de future génération, pour 5,8 G¥
  

Parallèlement, une rallonge de 398,8 G¥ a été demandée en supplément au budget 2018 déjà voté l’année dernière, afin de couvrir l’acquisition de F-35A et les frais d’amélioration des conditions de vie du personnel des Forces d’Autodéfense.

Pour convertir les ¥ en €, il suffit de diviser par 127,5.

on note le budget conséquent (1.75 milliards de $)alloué à l'acquisition de 9 E2 D pour un prix unitaire somme toute pas très élevé < à 200 millions l'unité ... Ils remplaceront vraisemblablement les 9 E2C portés au standard Hawkeye 2000 aux côtés de la composante E 767 ... La coexistence de ces deux matériels alors que le Japon ne peut embarquer ses AEW m'a toujours intrigué. Les E 767 et leurs successeurs ayant des radars parfaitement adaptés à la détection maritime et une puissance d'émission bien > sans parler de l'allonge.
Peut-être que les forces armées ont appris à aimer le E2 un appareil plus discret dont le soutien et le déploiement insulaire sont peut-être plus aisés ...

68 GY pour 6 F-35 c'est un prix d'ami

Le 8 janvier 2019, le ministère japonais de la Défense a publié quelques prix unitaires des matériels qu’il compte commander entre 2019 et 2023. Dans le domaine aérien, le Programme de défense à mi-parcours prévoit :

• vingt-sept F-35A à 11,6 milliards de Yens (G¥) pièce, soit 92,9 M€ au taux actuel
  
• dix-huit F-35B (prix non précisé)
  
• neuf E-2D de guet aérien à 26,2 G¥ (209,8 M€) pièce
  
• quatre avions ravitailleurs KC-46A à 24,9 G¥ (199,4 M€) pièce
  
• cinq avions de transport Kawasaki C-2 à 22,3 G¥ (178,6 M€) pièce
  
• un drone Global Hawk à 17,3 G¥ (138,5 M€) pièce
  
• la modernisation de vingt F-15
  
• douze avions de patrouille maritime Kawasaki P-1 à 22,1 G¥ (177 M€) pièce
  
• treize hélicoptères embarqués SH-60K à 7,3 G¥ (58,5 M€) pièce
  
• un hélicoptère embarqué de transport et de guerre des mines MCH-101 à 7,3 G¥ pièce
  
• trente-quatre hélicoptères terrestres de transport UH-X (dérivé du Bell 412) à 1,8 G¥ (14,4 M€) pièce
  
• trois hélicoptères terrestres de transport CH-47 à 8,9 G¥ (71,3 M€) pièce