Destroyers italiens (Cacciatorpedinière)

Le cacciatorpediniere Euro de la classe Turbine


Nous avons vu le 15 mai 2018 que l'Euro avait été torpillé par un Swordfish du porte avions Eagle devant Tobrouk le 5 juillet 1940, voici quelques autres photos de ce navire:


Euro en 1935 à La Spezia


Une autre photo que celle publiée plus haut montrant les degats subi par l'étrave de l'Euro après sont torpillage du 5 juillet 1940  


L'Euro le 9 novembre 1941 récupérant les naufragés du Libeccio (le Libeccio du type Maestrale ayant été coulé par une torpille britannique alors qu'il recueillait lui meme les naufragés de navires italiens)


L'Euro camouflé vu le 12 mars 1942

La fin de l'Euro
 Lors de l'armistice du 8 septembre 1943 l'Euro était à Leros une ile Grecque, pendant quelque temps le commandement italien local hésite sur la conduite à tenir avec les allemands; à partir du 12 septembre il est bien considéré que l'ennemi est désormais l'Allemand. Le 26 septembre un bombardement de l'aviation allemande a lieu sur Leros, mais l'Euro est indemne; le 1er octobre 1943 nouveau bombardement allemand sur l'ile de Leros, l'Euro à moins de chance cette fois là, il est coulé et devient le dernier destroyer italien coulé au cours de la seconde guerre mondiale (sous pavillon italien).22 membres de l'équipage de l'Euro sont morts soit par suite du naufrage soit lors des combats contre les allemands qui ont suivi celui ci.
L'épave de l'Euro coulé en eaux peu profondes a été démolie après la guerre.

NIALA a écrit:

Le cacciatorpediniere Euro de la classe Turbine […] Une autre photo que celle publiée plus haut montrant les dégâts subis par l'étrave de l'Euro après sont torpillage du 5 juillet 1940 […]

Spectaculaire, cette vue de l'étrave "déchirée" !

Ou plutôt : carrément décousue !

Le cacciatorpediniere Libeccio de la classe Maestrale


Le lancement du Libeccio le 4 juillet 1934 au chantier CDT de Riva Trigoso 


Le Libeccio en 1935


les cacciatorpediniere de la classe Maestrale sont pratiquement les prototypes des destroyers italiens modernes au début de la guerre, ils seront reproduits pratiquement sans changement sur les classes suivantes jusqu'en 1945.


Le Libeccio était à Tarente lors de l'attaque britannique du 11 novembre 1940, il fut très peu atteint, cette photo montre un trou dans les superstructures du destroyer.


La poupe du Libeccio après la collision avec le paquebot Esperia du 16 avril 1941, le Libeccio escortait alors le paquebot de Naples à Tripoli, lorsque le paquebot effectue un virage pour éviter une attaque éventuelle de sous marin, et tranche sept mètres de la poupe du destroyer; sa poupe sera reconstruite à Genes, il ne reprendra la mer que courant juillet 1941.


Tentative de remorquage du Libeccio (à droite) atteint par une torpille du sous marin HMS Upholder par l'Euro (à gauche) le 9 novembre 1941


Le Libeccio fini par couler le 9 novembre 1941. 


La fin du Libeccio
Le 8 novembre 1941 le Libeccio appareille de Messine participant à l'escorte d'un convoi important fortement escorté en route vers Tripoli; a peu près en meme temps la force K britannique appareille de Malte; le 9 novembre le convoi italien est repéré par les britanniques qui l'attaquent; ceux ci font un carnage des navires marchands italiens, le Libeccio participe au sauvetage des naufragés; le sous marin britannique HMS Upholder attaque a son tour le convoi et son escorte; une torpille tirée par l'Upholder atteint le Libeccio a l'arrière, le destroyer Euro arrive pour remorquer le Libeccio qui menace de couler et finalement le prend en remorque, toutefois le Libeccio s'enfonce progressivement les pompes n'arrivant pas à étaler les voies d'eau; finalement le Libeccio a fini par chavirer et couler. 27 hommes du Libeccio sont morts plus un nombre indéterminé de naufragés qui avait recueillis précédemment.

Citation :

Le cacciatorpediniere Libeccio de la classe Maestrale […] Le Libeccio était à Tarente lors de l'attaque britannique du 11 novembre 1940, il fut très peu atteint, cette photo montre un trou dans les superstructures du destroyer. […]

… et même, précisément, en plein dans la teugue, quasiment à l'aplomb de la tourelle de 120 avant.
Explosion interne ?
Ou bien projectile ayant percé le pont, et ressorti (à bâbord) sans avoir explosé ?

La tole est tordue vers l'extérieur comme je ne pense pas à une explosion interne qui aurait fait plus de dégats, je pense à un trou fait par la sortie d'un projectile qui aurait traversé le navire sans exploser.

Le cacciatorpediniere Maestrale de la classe Maestrale




Le Maestrale en avril 1940


Mines à bord du Maestrale (tous les cacciatorpediniere italiens sont équipés pour mouiller des mines)


Maestrale le 11 janvier 1943 arrive à Bizerte remorqué par le torpilleur Calliope, le remorqueur ex français capturé Vigoureux; il a été victime d'une mine le 9 janvier qui lui a enlevé 12 metres de sa poupe.


Le Maestrale en cale seche à Genes le 24 aout 1943 ou il est toujours en réparation pour reconstituer sa poupe détruite par la mine.

La fin du Maestrale
Lors de l'armistice du 8 septembre 1943 le Maestrale était toujours à Genes en réparations, il a été sabordé dans le port de Genes pour ne pas tomber aux mains des allemands, il a été capturé par les allemands mais n'a pas été réparé, il aurait été démoli pendant l'occupation allemande selon certaines sources, mais d'autres sources indiquent que son épave aurait été démolie en 1946/47.

Voici le dernier des quatre cacciatorpediniere de la classe Mastrale le Scirocco




Scirocco le 10 avril 1935


SCIROCCO, GRECALE, LIBECCIO, MAESTRALE  de gauche à droite à Venise en 1935 


Scirocco en 1938 pendant la guerre civile espagnole


Scirocco le 20 aout 1941 raméne les naufragés de l'Esperia coulé par un sous marin britannique 

La fin du Scirocco

Le Scirocco et le Lanciere de la classe Soldati ont tous les deux coulés le 23 mars 1942 au cours d'une violente tempete.
Voici ce que l'on sait de la perte du Scirocco: 
Le 22 mars 1942 il quitte Tarente pour rejoindre le gros de l'escadre italienne chargée d'intercepter un convoi britannique à destination de Malte, il en résultera un combat connu sous le nom de 2ém bataille de Syrte; le Sirocco arriva trop tard pour participer à la bataille et reçu l'ordre de rentrer à sa base, mais la tempete fait rage désormais, la mer est de force 8; en outre le moteur babord tombe en panne; à 5H39 le 23 mars toutes les chaudières cessent définitivement de fonctionner, le destroyer gite sur babord puis coule par l'arrière; pendant des jours des navires fouillent la mer à la recherche de survivants; le navire hopital Arno; le destroyer Folgore, le torpilleur Pallade; des hydravions CAN Z 506 participent aux recherches; le 26 mars un hydravion a aperçu un radeau avec 2 survivants du Scirocco et les a recueillis, ce fut tout sur un équipage de 236 hommes; c'est grace à ces deux hommes que l'on sut ce qui était arrivé au Scirocco.

Le cacciatorpediniere Dardo de la classe Dardo 


Les cacciatorpediniere de la classe Dardo sont les premiers d'une nouvelle classe de destroyers qui a succédé aux navigatori, et qui se  distinguaient extérieurement pour la première fois en Italie a une cheminée unique pour réduire le volume et le poids des superstructures et élargir le champ de tir de l'artillerie, comme beaucoup de prototypes ils avaient certains défauts de jeunesse, notamment un défaut de stabilité, qui ont été résolus sur les unités suivantes.


Dardo en 1935


Dardo en 1939, la nouvelle marque de coque est désormais DA au lieu de DR  


Le 23 septembre 1941 le Dardo est victime d'un chavirage provoqué par l'allégement du navire pour entrer en cale séche pour travaux et d'un fort coup de vent à ce moment là qui l'a destabilisé.  




Le renflouement du Dardo en février 1942, les superstructures ont été écrasées lors du chavirage

Le Dardo après son renflouement est amené à la Spezia ou il est remis en état, outre la reconstruction des superstructures les travaux on consistés en une amélioration de la DCA en remplacement d'une des plate formes de tubes lance torpilles, installation d'un radar, élargissement de la coque et supression du poste de tir pour améliorer la stabilité; il est remis en service le 15 juin 1943.    

Lors de l'armistice du 8 septembre 1943 le Dardo était à nouveau en travaux suite a l'explosion d'une de ses turbines; il est capturé à Genes par les allemands le 9 septembre 1943; il est incorporé à la Kiegsmarine et est renommé TA31.  


Le TA31 ex Dardo en juillet 1944 sous pavillon allemand 


Le TA31 ex Dardo est endommagé lors d'un bombardement aérien allié, il est alors désarmé.
Le 24 avril 1945 il est sabordé par les allemands dans le port de Genes. 


L'épave du TA31 ex Dardo dans le port de Genes en mai 1945

Le cacciatorpediniere Freccia de la classe Dardo 




Lancement du Freccia le 3 aout 1930 au chantier CdT de Riva Trigoso


Le Freccia en 1935 en escale à Monaco


Le Freccia le 5 mai 1938 lors de la fameuse revue navale organisée en faveur de Hitler à Naples


Le Freccia en aout 1942 au large de Palerme, une rare photo ou l'on voit ce navire camouflé 


L'épave du Freccia en mai 1945 à Genes  

La fin du Freccia
Le Freccia est coulé le 8 aout 1943 lors d'un violent bombardement sur Genes alors qu'il était à quai dans l'attente de réparations; 72 Lancaster ont bombardé Genes ce jour là, deux bombes sont tombées à proximité du Freccia qui a coulé le long du quai; six hommes sont morts et 50 ont été blessés; en avril 1949 sont épave a été renflouée pour démolition.

Le cacciatorpediniere Saetta de la classe Dardo 




Une belle photo du Saetta en 1934


Le Saetta lors de la revue navale du 26 novembre 1936 dans le golfe de Naples lors de la visite du Régent de Hongrie l'amiral Miklos Horthy.


Saetta en 1939 dans le golfe de Tarente


Saetta camouflé en juin 1942

La fin du Saetta

Le 3 février 1943 le Saetta escorte un pétrolier Italien de Bizerte vers l'Italie lorsqu'il heurte une mine d'un champ de mines mouillé par le croiseur mouilleur de mines britannique Abdiel au large de la Tunisie, l'explosion a coupé le Saetta en deux, le destroyer a coulé très rapidement, l'état de la mer et la crainte de heurter d'autres mines ont considérablement rendu difficile le sauvetage des survivants du Saetta; sur un équipage de 209 hommes, 170 ont perdu la vie.

Le cacciatorpediniere Strale de la classe Dardo 




Strale à son entrée en service en 1932, remarquez que les canons de 120mm n'ont pas encore reçu leurs masques


Strale en 1933 dans le port de Monaco


Strale le 28 février 1942 camouflé


Strale échoué le 21 juin 1942

Alors qu'il participait à l'escorte d'un convoi vers la Lybie le Strale s'échoue le 21 juin 1942 par suite d'une erreur de navigation à Ras el Ahmar non loin du cap Bon, l'épave est abandonnée par son équipage qui rejoint la terre ferme, le Strale a fini par glisser vers des eaux plus profondes, il repose par 72 mètres de fond.

Le cacciatorpediniere Baleno de la classe Folgore




Baleno en 1933


Baleno en 1940 à Salerne à une commémoration des marins morts en mer 


Baleno le 16 avril 1941 gravement endommagé par des destroyers britanniques il coulera le lendemain 


La fin du Baleno
Le 13 avril 1941 le Baleno quitte Naples escortant un important convoi vers Tripoli destiné à l'Afrika Korps; le convoi a été repéré par un avion britannique alors que le mauvais temps empechait une couverture aérienne allemande; dans la nuit du 15 au 16 avril les destroyers britanniques Jervis, Janus, Nubian et Mohawk, ont repéré le convoi au radar; surprenant l'escorte qui n'a les avaient pas repéré; les destroyers britanniques ont attaqué dans les meilleurs conditions, les italiens se détachaient dans le clair de lune alors que les britanniques restaient dans l'obscurité; au cours du combat les italiens ont perdu les destroyers Baleno qui coule le lendemain; le Lampo; le Luca Tarigo; plusieurs navires marchands du convoi les britannique ont perdu le destroyer HMS Mohawk de la classe Tribal, torpillé par le Luca Tarigo avant que celui ci ne soit coulé à son tour. 
Au total il y eut 700 victimes dont 69 sur le Baleno.
L'épave du Baleno a été identifiée à faible profondeur en 1950 et partiellement démantelée pour récupérer des métaux précieux.

Le cacciatorpediniere Folgore de la classe Folgore




Une belle vue du Folgore avant guerre


Le Folgore a reçu son camouflage en mars 1942


Le Folgore le 23 aout 1942 au Pirée


Folgore le 23 aout 1942, détails du bloc passerelle 


Fin du Folgore
Le 2 décembre le Folgore appareille de Palerme participant à l'escorte d'un convoi important se dirigeant vers Bizerte; la Royal Navy est informée de l'existence de ce convoi et envoi la force Q les croiseurs Aurora, Sirius et Argonaut et deux destroyers pour l'intercepter; ils attaquent le convoi près des cotes tunisienne coulant pratiquement tous les transports italiens; le Folgore qui était à l'arrière du convoi detecta la présence des navires ennemis et contre attaque; il attaque l'Aurora et le Sirius à la torpille sans résultats; les croiseurs britanniques en revanche l'atteignent, touché par au moins neuf obus en feu et immobilisé, le Folgore continue à tirer jusqu'a épuisement des munitions, puis fini par couler, emmenant avec lui plus de la moitié de l'équipage.
Les pertes italo-allemandes de ce convoi ont été terribles plus de 2200 hommes au total dont 124 sur le Folgore.

Le cacciatorpediniere Fulmine de la classe Folgore




Fulmine à Toulon le 5 aout 1933; il faisait partie de l'escorte d'une escadre italienne composée principalement des croiseurs lourds: Trieste, Gorizia, Zara et Fiume. 



Le Fulmine lors de la revue navale du 26 novembre 1936 dans le golfe de Naples lors de la visite du Régent de Hongrie l'amiral Miklos Horthy.



Fulmine à Palerme en juillet 1941

La fin du Fulmine

Le 8 novembre 1941 le Fulmine appareille de Naples pour escorter le convoi" Duisburg" transportant du matériel militaire et des troupes vers Tripoli;dans le nuit du 9 novembre ce convoi est attaqué par la force K britannique constituée des croiseurs HMS Aurora, Penelope et des destroyers HMS Lance et Lively; tous les navires marchands sont coulés, le Fulmine est parmi les premiers navires attaqués par les britanniques; atteint par six obus et balayé par les mitrailleuses lourdes, les moteurs sont hors services, l'armement est pratiquement détruit seule la tourelle avant de 120 mm tire encore; une chaudière explose puis le Fulmine chavire et coule; 141 hommes du Fulmine ont péri.

NIALA a écrit:

Le cacciatorpediniere Fulmine de la classe Folgore
[…] Fulmine à Palerme en juillet 1941 […]

Le tirant d'eau ainsi montré au bassin donne l'impression d'être beaucoup plus grand qu'usuellement annoncé (3,30m).
Largement plus de cinq mètres !

Par ailleurs, les écubiers (celui de tribord, en tout cas) aura été modifié, depuis 1934 : abandonnant le conduit perforant le franc bord, pour une installation extérieure, à plat pont.
Style de la classe CAPITANI ROMANI ; ou bien des Zerstörer de la classe DITHER VON ROEDER (~1937-45).

Comme beaucoup de destroyers italiens il a été modernisé en 1940, renforcement de l'armement anti aérien et modification de la proue pour améliorer la tenue à la mer c'est a ce moment que les écubiers ont été déplacés certainement pour éviter que les paquets de mer envahissent la plage avant lorsqu'il plonge dans le creux de la vague.

DahliaBleue a écrit:

Le tirant d'eau ainsi montré au bassin donne l'impression d'être beaucoup plus grand qu'usuellement annoncé (3,30m).
Largement plus de cinq mètres !

Je peux me tromper, mais le tirant d'eau ne correspond pas nécessairement à la "zone" de peinture appliquée sur les œuvres-vives, qui, par précaution, dépasse, elle-même, couramment la ligne de flottaison à pleine charge. Sur la photo postée par Niala, du contre-torpilleur "au sec", la hauteur du tirant d'eau réel est visiblement plus largement "souillée", que le reste.

Quelques variantes d'écubiers  avec explications …si lisibles




Il arrive parfois que les ancres exposées au pilonnement  fassent du bruit ( verge qui cogne) ou pire bloquent dans leur écubiers , l’affalage devenant alors difficile voire  impossible ….

Sur les anciens cuirassés on avait des « mantelets » aux sorties pont d’écubiers , genre d’opercules limitant  le mouillage des plages avant .

Le cacciatorpediniere Lampo de la classe Folgore


Lampo lors de ses essais en juillet 1932; les canons de 120 mm n'ont pas encore reçu leurs masques.


Lampo en 1937 à Venise 



L'avant du Lampo après une collision avec le croiseur lourd Pola le 22 novembre 1938, suite à une avarie de barre lors d'exercices par mer forte.


Le Lampo échoué le 17 avril 1941 suite à l'attaque britannique. 

Le 13 avril 1941 le Lampo quitte Naples escortant un important convoi vers Tripoli destiné à l'Afrika Korps; le convoi a été repéré par un avion britannique alors que le mauvais temps empechait une couverture aérienne allemande; dans la nuit du 15 au 16 avril les destroyers britanniques Jervis, Janus, Nubian et Mohawk, ont repéré le convoi au radar; surprenant l'escorte qui n'a les avaient pas repéré; les destroyers britanniques ont attaqué dans les meilleurs conditions, les italiens se détachaient dans le clair de lune alors que les britanniques restaient dans l'obscurité; au cours du combat les italiens ont perdu les destroyers Baleno qui coule le lendemain; le Lampo; le Luca Tarigo; plusieurs navires marchands du convoi les britannique ont perdu le destroyer HMS Mohawk de la classe Tribal, torpillé par le Luca Tarigo avant que celui ci ne soit coulé à son tour. 
Mais contrairement au Baleno qui comme nous l'avons vu (voir le Baleno) fut coulé le Lampo s'est échoué sur les hauts fonds ce qui lui a évité une perte totale. 
L'Epave échoué et un moment abandonnée du Lampo a été explorée par des membres des services secrets français favorables à De Gaulle pour rechercher des documents confidentiels qui auraient pu etre abandonnés sur place par les italiens.
En juillet 1941 la marine italienne a envoyé sur place un navire de sauvetage pour récupérer les corps des malheureux marins décédés sur le navire  lors des combats.
Puis du 8 au 11 aout les navires de sauvetage Artigliero II et Elsa ont été chargés de renflouer le Lampo que les italiens considéraient comme récupérable.
D'abord le Lampo a été remorqué jusqu'a Palerme, ou il subi quelques travaux provisoires puis emmené à Naples ou il arrive en remorque du Folgore le 28 aout 1941.


Les superstructures du Lampo lors de son arrivée à Naples, ici en septembre 1941 

Le Lampo est ensuite remorqué à La Spezia puis à Genes ou le 21 septembre 1941 une reconstruction du navire est entreprise qui durera jusqu'en mai 1942.


Lampo photographié à Genes en avril 1942, les travaux de reconstruction sont presques terminés 



Le Lampo photographié durant l'hiver 1942/1943


La fin du Lampo
Le 30 avril 1943 le Lampo part de Trapani à destination de Tunis, il est chargé d'un transport rapide de 52 tonnes de munitions pour ravitailler les dernières forces de l'Axe en tunisie, le haut commandement italien pensait que des destroyers rapides et naviguant de nuit avaient plus de chance d'échapper aux Alliés qui désormais controlaient le ciel au dessus de la Méditerranée que des convois lents et facilement repérables.
Toutefois quelques heures après son départ le Lampo est attaqué par 24 P 40 américains; il est atteint par plusieurs bombes, incendié, il chavire et coule à l'est de Kelibia; les 120mm avant ont tiré jusqu'a la fin.
Sur 213 hommes embarqués sur le Lampo 59 ont perdu la vie; les rescapés ont été récupéré par des bateaux venus de Kelibia.
Au total dans ses deux naufrages 201 marins du Lampo sont morts.

Le cacciatorpediniere Vincenzo Gioberti de la classe Oriani
(nous avons dejà vu le Vittorio Alfieri et le Alfredo Oriani sur cette classe de quatre navires)



Le Vincenzo Gioberti en 1938


Le Vincenzo Gioberti camouflé en juillet 1942

La fin du Vincenzo Gioberti



Le Vincenzo Gioberti vient d'etre torpillé par le sous marin HMS Simoon le 9 aout 1943
Le Vincenzo Gioberti est atteint par deux torpilles l'une coupe le destroyer en deux, la seconde fait exploser les munitions situées à l'arriere.


Le Vincenzo Gioberti a été coupé en deux par la première torpille, on aperçoit bien l'avant du destroyer qui continue un moment sur sa lancée alors que la partie arrière explose atteinte par la deuxième torpille.




L'épave du Vincenzo Gioberti a été retrouvée et identifiée le 18 décembre 2015 par 595 mètres de profondeur, et filmée le 7 avril 2016, en voici une photo. 

NIALA a écrit:

La tole est tordue vers l'extérieur comme je ne pense pas à une explosion interne qui aurait fait plus de dégats, je pense à un trou fait par la sortie d'un projectile qui aurait traversé le navire sans exploser.

Et je ne serais pas surpris s'il s'agissait d'un tir fratricide ...

NIALA a écrit:

Le cacciatorpediniere Libeccio de la classe Maestrale


Le lancement du Libeccio le 4 juillet 1934 au chantier CDT de Riva Trigoso 


Le Libeccio en 1935


les cacciatorpediniere de la classe Maestrale sont pratiquement les prototypes des destroyers italiens modernes au début de la guerre, ils seront reproduits pratiquement sans changement sur les classes suivantes jusqu'en 1945.


Le Libeccio était à Tarente lors de l'attaque britannique du 11 novembre 1940, il fut très peu atteint, cette photo montre un trou dans les superstructures du destroyer.


La poupe du Libeccio après la collision avec le paquebot Esperia du 16 avril 1941, le Libeccio escortait alors le paquebot de Naples à Tripoli, lorsque le paquebot effectue un virage pour éviter une attaque éventuelle de sous marin, et tranche sept mètres de la poupe du destroyer; sa poupe sera reconstruite à Genes, il ne reprendra la mer que courant juillet 1941.


Tentative de remorquage du Libeccio (à droite) atteint par une torpille du sous marin HMS Upholder par l'Euro (à gauche) le 9 novembre 1941


Le Libeccio fini par couler le 9 novembre 1941. 


La fin du Libeccio
Le 8 novembre 1941 le Libeccio appareille de Messine participant à l'escorte d'un convoi important fortement escorté en route vers Tripoli; a peu près en meme temps la force K britannique appareille de Malte; le 9 novembre le convoi italien est repéré par les britanniques qui l'attaquent; ceux ci font un carnage des navires marchands italiens, le Libeccio participe au sauvetage des naufragés; le sous marin britannique HMS Upholder attaque a son tour le convoi et son escorte; une torpille tirée par l'Upholder atteint le Libeccio a l'arrière, le destroyer Euro arrive pour remorquer le Libeccio qui menace de couler et finalement le prend en remorque, toutefois le Libeccio s'enfonce progressivement les pompes n'arrivant pas à étaler les voies d'eau; finalement le Libeccio a fini par chavirer et couler. 27 hommes du Libeccio sont morts plus un nombre indéterminé de naufragés qui avait recueillis précédemment.

Une des explications fournies par les auteurs italiens sur la présence de nombreuses barques de "péchous" aux abords immédiat des cales de lancement est que ces derniers recueillaient la graisse et le suif dont était garnis les rails de la cale et qui se retrouvaient dans l'eau après la procédure de mise à l'eau

Le cacciatorpediniere Alpino de la classe Soldati




Alpino en 1939


Alpino le 23 mars 1942 lors de la seconde bataille de Syrte 


Alpino camouflé fin 1942

La fin de l'Alpino
L' Alpino était à la Spezia pour travaux lorsqu'il a été incendié et coulé lors du bombardement britannique sur la ville le long de la jetée.48 hommes ont été tués lors du bombardement.


Renflouement de l'épave de l'Alpino en avril 1948 en vue de sa démolition

Le cacciatorpediniere Aviere de la classe Soldati




Cacciatorpediniere Aviere en 1940


Vue aérienne de l'Aviere en 1941


Aviere camouflé en septembre 1942 

La fin de l'Aviere
Le 16 décembre 1942 l'Aviere quitte Naples avec son sister ship Camicia Nera pour escorter le navire allemand Ankara jusqu'a Bizerte; les britannique ont intercepté les informations sur le convoi et envoient le sous marin P228 Spendid sur sa route; le 17 décembre le convoi est aperçu à 40 milles au nord de Bizerte; le HMS Spendid tire 2 torpilles contre l'Aviere et 4 contre l'Ankara, ce dernier a aperçu les torpilles et les a évité, mais les torpilles destinées à l'Aviere ont atteint leur but, l'Aviere se brise en deux et coule; le Camicia Nera qui participait à l'escorte se sauve craignant d'etre attaqué à son tour; aussi la centaine de survivant de l'Aviere ne seront secourus que plusieurs heures plus tard par les torpilleurs Calliope et Perseo prévenus du naufrage; au total seuls 30 hommes seront sauvés sur un équipage de 250 personnes.

Le cacciatorpediniere Bersagliere de la classe Soldati




Bersagliere en 1940


Bersagliere en 1941 à Brindisi


Bersagliere en 1942 camouflé

La fin du Bersagliere
Le 7 janvier 1943 le Bersagliere est amarré à la jetée du port de Palerme lorsque des bombardiers de l'USAAF bombardent la ville et le port; deux bombes atteignent le Bersagliere qui coule le long du quai; 59 hommes de l'équipage perdent la vie; l'épave a été démolie sur place en 1946.