Marine des Philippines

Selon le Secrétariat philippin à la Défense Nationale, le RAMON ALCARAZ devrait rester à Cochin pendant 21 jours : 7 pour les réparations, précédés de 14 jours de quatorzaine pour les Américains et Philippins venus sur place. Les réparations sont toujours couvertes par le contrat d'assistance technique signé lors de la cession de cet ex-cotre des garde-côtes, de sorte que les pièces détachées et l'essentiel de la main d’œuvre sont fournis pas les États-Unis. La liste des réparations a été établie par l'équipage avec l'aide de l'arsenal de Cochin.

Le JOSE RIZAL entrant dans la baie de Subic le samedi 23 mai 2020, en provenance de Corée du Sud où il a été construit.

私 a écrit:

Selon le Secrétariat philippin à la Défense Nationale, le RAMON ALCARAZ devrait rester à Cochin pendant 21 jours : 7 pour les réparations, précédés de 14 jours de quatorzaine pour les Américains et Philippins venus sur place. (...)

En fin de compte, les réparations auront duré moins longtemps que prévu : le RAMON ALCARAZ a quitté l'Inde le 27 mai 2020.

Après le départ du RAMON ALCARAZ de Cochin, la TF 82 s'est reformée à Colombo où le DAVAO DEL SUR attendait sa conserve et escorte. La TF est attendue aux Philippines pour le 16 juin. Les trente ressortissants philippins qu'elle rapatrie seront alors placés en quatorzaine.

Takagi a écrit:

Après le départ du RAMON ALCARAZ de Cochin, la TF 82 s'est reformée à Colombo […]

J'apprécie que, dans un texte rédigé en français, soit utilisé le nom français de Cochin, et non pas son nouveau nom indien.

Ainsi Madras et Bombay nous parlent-ils davantage que Chennai et Mumbai. Et que dire de Pondichéry → Puducherry  ?

Quand nous envisageons de nous rendre dans la capitale de la Grande-Bretagne, il ne nous vient pas à l'idée de dire que « nous allons à London. » (sauf dans la chanson…).

私の最愛のパパ (alias Takagi) a écrit:

Ça fait un peu désordre : le soir du 29 août 2018, le GREGORIO DEL PILAR s'est mis au sec sur un banc de sable (selon les autorités philippines) du banc de Hasa-Hasa dans la Mer des Philippines Occidentale, mieux connu sous son nom international de Half Moon Shoal en Mer de Chine Méridionale, au large de Palawan.

La marine des Philippines a recalé au deuxième trimestre 2021 la fin des réparations du patrouilleur Gregorio del Pilar endommagé quand il s’est échoué sur un récif le 29 août 2018. C’est dû au temps de fabrication et de livraison des pièces détachées nécessaires au remplacement des paliers de lignes d’arbres et à la réparation des hélices à pales orientables. Le COVID-19 a également été évoqué la responsable des relations publiques, mais sans expliquer en quoi il a contribué à retarder la fin des travaux.
Le Gregorio del Pilar est toujours en cale sèche à Subic Bay.

Les moyens des forces armées philippines ne sont pas ceux de l’Armée Populaire de Libération chinoise. Trois ans après le début des travaux, le secrétaire d’état à la Défense Delfin Lorenzana a inauguré la rampe de déchargement construite sur l’île de Pag-Asa, en pleine mer de Chine méridionale revendiquée par Pékin.


L’île de Pag-Asa fait partie du groupe des Kalayaan et est située à cent cinquante nautiques de Puerto Princesa (Palawan). Vaste de 37,2 hectares, Pag-Asa est une des rares îles du secteur à être habitée en permanence par autre chose que des militaires : quelque 200 habitants y vivent de la pêche. Les premiers s’y sont installés dans les années 70, attirés par des conditions fiscales exceptionnelles. L'île dispose d’une piste d’atterrissage hors d’usage ; la rampe va permettre aux LCT philippins de mettre à terre de quoi la réparer. Avant la construction de la rampe, les LCT devaient mouiller à 500m du rivage et décharger leur cargaison à l’aide d’embarcations pneumatiques. Des logements vont désormais pouvoir être refaits, des panneaux solaires et une éolienne être installés, l'école mieux équipée, et une usine à glace va prochainement permettre aux pêcheurs d'exporter leur production à Palawan dans de meilleures conditions. Les plus gros travaux ont consisté à draguer le chenal d’accès à la rampe, puis à construire la rampe en béton elle-même.

Le secrétaire d’état s’est défendu de chercher à militariser l’île comme l’ont fait les nouveaux voisins chinois. Vu que Pékin s’est engagé à ne pas envahir Pag-Asa, et vu que la diplomatie philippine croit officiellement ces derniers sur parole, il s’agit pour lui d’améliorer les conditions de vie des insulaires. Il a précisé que la petite garnison de l’île n’avait et continuerait à n’avoir que des armes portatives.

Le LCT philippin IVATAN inaugurant la rampe de déchargement de Pag-Asa le 9 juin 2020 :


L'IVATAN (AT-298) est l'ancien BRUNEI (L 127) australien, acquis en 2015.

Le DAVAO DEL SUR et le RAMON ALCARAZ sont arrivés le 16 juin 2020 comme prévu à Manille après une sortie qui aura duré cinq mois et qui les a amenés dans le golfe arabo-persique, un record de durée et de distance pour la Marine des Philippines.


Le marin du RAMON ALCARAZ hospitalisé à Cochin après l'incendie survenu dans la salle des machines n'est toujours pas rentré aux Philippines.
Selon le commandant de la Task Force, les rapatriés ont trouvé le temps long : les deux navires avaient appareillé d'Oman le 21 avril et, tout compris, le retour a duré huit semaines. L'équipage du DAVAO DEL SUR a dû leur organiser des activités.

Le dimanche 28 juin 2020 vers 1h du matin, le cargo chinois « Vienna Wood » a heurté le chalutier philippin « Liberty Cinco » au large du cap Calavite dans le Mindoro-Ouest. L’absence du « Liberty 5 » n’a été signalée que vers 7h du matin, heure à laquelle il était attendu à Navotas. Ne l’entendant pas répondre aux appels radio, son armateur, la compagnie Irma Fishing & Trading, a d’elle-même entamé des recherches et a demandé à tous ses bateaux en mer de se porter sur la zone de pêche du « Liberty Cinco ».

D’autres pêcheurs qui avaient assisté à l’accident ont raconté ce dont ils avaient été témoins. L’épave retournée du « Liberty Cinco » a été retrouvée vers 10h du matin. Aucune trace des quatorze personnes présentes à bord n’a été trouvée malgré des recherches ; tous ces hommes ont été portés disparus.

Un patrouilleur des Garde-Côtes des Philippines a abordé le « Vienna Wood » en début d’après-midi. Le cargo était resté dans les parages. Après un échange rendu compliqué par la barrière linguistique, les Chinois ne parlant aucune langue étrangère, les garde-côtes ont fini par comprendre que l’équipage chinois ne savait pas ce qu’il était advenu des quatorze malheureux. Il n’avait apparemment même pas conscience de l’accident.



Des plongeurs des garde-côtes ont commencé à inspecter l’épave retournée vers 16h mais n’ont trouvé aucun corps. Les dégâts à la coque sont impressionnants, tout son flanc étant largement enfoncé au milieu. Les plongeurs ont arrêté les investigations vers 17h30 à l’approche de la nuit ; ils les ont reprises le lundi matin, sans résultat.

Une trace de choc sur l’étrave du « Vienna Wood » prouve que c’est bien lui qui a heurté le « Liberty Cinco ». Le cargo de 55 768 tonnes a été ramené à la base des garde-côtes de Batangas pour enquête. Là, un interprète a compris que son capitaine avait signalé l’accident, contrairement à ce que les garde-côtes avaient initialement déduit de leurs échanges avec les Chinois. Le centre de coordination des secours en mer de Manille a confirmé qu’il avait bien reçu le message.

Un dispositif de recherche a été maintenu sur la zone du drame. Un patrouilleur (le « Boracay »), un avion Islander et un hélicoptère Airbus H145 sont aidés par de nombreux pêcheurs. Le mardi 30 juin, ils n’avaient toujours pas retrouvé les naufragés.

La frégate RIZAL (FF-150) a été admise au service dans la marine philippine le vendredi 10 juillet 2020


Présidée par Rodrigo Duterte en personne, la cérémonie a eu lieu au quai Alava dans la zone franche de Subic Bay.

Commandée par le CV Jerry Garrido, la frégate va effectuer une série d'entraînements individuels avant de partir pour Hawaii où elle participera aux exercices RimPac 2020.

C'est le premier bâtiment de combat de la Marine des Philippines à être armé de missiles, à savoir quatre missiles anti-navires SSM-700K Haeseong de conception sud-coréenne et deux affûts Simbad antiaériens.

Conséquence des importantes dépenses de l'état philippin pour faire face à la pandémie de coronavirus, le ministère philippin de la Défense vient d'annoncer un certain nombre de reports dans ses prévisions. D'une part, le désarmement des dernières pièces de musée qui sont encore à l'ordre de bataille de la flotte philippine sera retardé. D'autre part, l'acquisition de leurs remplaçants (dont un programme de transports de chalands de débarquement) et de certains équipements destinés à moderniser la flotte en service (systèmes de communications protégées par exemple) a été repoussée. Le total des économies réalisées sur le prochain exercice budgétaire représente 9,4 milliards de Pesos philippins (soit un peu moins de 86 millions d'Euros).

Le mercredi 29 juillet 2020, la toute nouvelle frégate JOSE RIZAL a appareillé de Zambales (sur la côte ouest de Luçon) pour participer à l’exercice RIMPAC 2020 organisé par les Etats-Unis à Hawaii du 17 au 31 août. Pour l’occasion, la frégate embarque un hélicoptère anti-sous-marin Agusta-Westland 109.


Pas moins de vingt-trois navires, dont un sous-marin, et plusieurs aéronefs participeront à l’exercice qui réunit l’Australie, le sultanat de Brunei, le Canada, la France, l’Inde, le Japon, la Corée du Sud, la Nouvelle-Zélande, les Philippines, Singapour et les USA. Pour la Marine des Philippines, c’est une grande première.

Le 8 septembre 2020, le patrouilleur RAMON ALCARAZ a commencé ses essais à la mer à la suite de l'arrêt technique non programmé imposé par le début d'incendie qu'il a subi le 12 juin dernier sur le retour de sa mission à Oman.


La maintenance des unités de la Marine Philippine est assurée par le Naval Sea Systems Command (NSSC), anciennement Naval Support Command ou NASCOM) qui gère tous les arsenaux militaires de l'archipel.

Au terme de deux jours d'essais à la mer les 8 et 9 septembre, le RAMON ALCARAZ a été déclaré bon pour le service.

Début septembre, le président philippin Rodrigo Duterte a approuvé le projet de construction d’un nouvel aéroport près de Manille. Celui-ci doit être construit en polder sur une île artificielle à une dizaine de kilomètres seulement de la capitale, dont l’actuel aéroport est saturé. Deux entreprises, l’une chinoise et l’autre philippine, y seraient associées : la China Communications Construction Co. (CCCC) et la MacroAsia Corporation, pour un montant total du chantier voisinant les 14 milliards de dollars US.


Seulement voilà : le site proposé dans la baie de Sangley (une ramification de la baie de Manille) occuperait la quasi-totalité de ladite baie et les trois quarts de celle de Cañacao, ce qui forcerait la fermeture et le déménagement de la base navale de Cavite. L’affaire fait grand bruit dans la presse et l’opposition philippines. Le 10 septembre, le commandant en chef de la marine s’y est publiquement opposé, arguant du fait que 10 000 militaires, 207 constructions militaires et 738 bâtiments où logent les familles devraient être relocalisés vers un site non encore identifié. Il préfèrerait que l’aéroport soit construit ailleurs.

Il n'est pas le seul à s'élever contre le feu vert accordé par son président.

Citation :

[…] projet de construction d’un nouvel aéroport près de Manille. […] en polder […] à une dizaine de kilomètres seulement de la capitale, dont l’actuel aéroport est saturé. […]

L'est-il vraiment encore, malgré la crise du transport aérien ?  

Citation :

[…] […] le site proposé […] occuperait la quasi-totalité de ladite baie et les trois quarts de celle de Cañacao, ce qui forcerait la fermeture et le déménagement de la base navale de Cavite. L’affaire fait grand bruit dans la presse et l’opposition philippines. Le 10 septembre, le commandant en chef de la marine s’y est publiquement opposé […]. Il préfèrerait que l’aéroport soit construit ailleurs.
Il n'est pas le seul à s'élever contre le feu vert accordé par son président. : ?

Et puis, par les temps qui courent, ça n'est pas vraiment écologique… Que va dire ma copine Greta T. ? Attention à ses gros yeux !

DahliaBleue a écrit:

Citation :

[…] projet de construction d’un nouvel aéroport près de Manille. […] en polder […] à une dizaine de kilomètres seulement de la capitale, dont l’actuel aéroport est saturé. […]

L'est-il vraiment encore, malgré la crise du transport aérien ?  

Les aérodromes sont-ils dimensionnés sur les flux de passagers de temps de crise ? Si la construction d'un nouvel aéroport est lancée, celui-ci ne sera fini que dans plusieurs années.

Le 22 septembre 2020, la Marine des Philippines a envoyé la frégate JOSE RIZAL (FF-150) s’entraîner dans le secteur de l’île Fuga au large d’Aparri dans la province de Cagayan à la pointe septentrionale de Luzon. Trois avions FA-50 de l’armée de l’air ont participé aux exercices, ainsi que le patrouilleur QUEZON (PS-70). Les exercices ont surtout porté sur l’interopérabilité des systèmes et des procédures de communication afin d’améliorer la coopération interarmées en mer.

Le patrouilleur QUEZON (PS-70) cité dans l'article précédent a été déclaré indisponible le 6 octobre 2020. Fin septembre, vingt-deux de ses quarante-sept membres d'équipage ont été diagnostiqués porteurs du COVID-19. Le navire se trouvait alors à San Fernando. Les malades ont été mis en quarantaine dans un hôpital militaire de Cavite. Ils n'ont aucun symptôme. Les autres membres de l'équipage ont la chance d'être en quatorzaine à bord.


Le coup est rude pour la Marine des Philippines qui perd là sa plus puissante unité du millésime 1944. Le QUEZON est l'ancien dragueur de mines américain VIGILANCE (AM-324), construit en 1943-44 à Seattle et transféré aux Philippines en 1967. C'est le plus vieux navire de guerre en service dans le monde. Prévu être retiré du service en fin d'année ou l'année prochaine, il pourrait être prématurément désarmé. Il avait pourtant été modernisé très récemment, en 1995-96.

Takagi a écrit:

C'est le plus vieux navire de guerre en service dans le monde.

A priori, c'est le Kommuna russe qui vogue vers ses 110 ans
A+

Le 14 octobre 2020, les Philippine Coast Guards ont réceptionné leur deuxième hélicoptère H145 d'Airbus Helicopters.


Ces deux engins sont destinés à plusieurs missions des garde-côtes : recherche et sauvetage en mer, police de la navigation, évacuation sanitaire et lutte contre les incendies.

Le 28 octobre 2020 a eu lieu le premier coup de pelleteuse, prélude à la construction d’une nouvelle station radar des Garde-Côtes des Philippines au sommet du mont Luho, sur l’île de Boracay. L’île, qui fait partie des Visayas occidentales, est connue pour ses plages de sable blanc qui attirent les touristes et qui font vivre une bonne part des 12 000 habitants de l’île. Le mont Luho, son point culminant (100m), offre un superbe panorama sur l’île et surtout sur le détroit de Tablas, importante voie navigable entre Luzon et Mindanao ou, s’il l’on préfère les étendues marines aux terres habitées, entre la mer de Sulu et celle de Sibuyan.


La station radar est prévue être mise en service à l’été 2021. Elle va remplacer une plateforme d’observation construite pour les touristes mais aujourd’hui fermée. Victime d’une pollution excessive du fait des activités touristiques, l’’île a été fermée aux touristes en 2018. Sa population est passée de 33 000 à 12 000 en deux ans, les employés des gîtes, hôtels, restaurants et autres activités aquatiques ou de promenade étant partis voir ailleurs. En 2020, une partie de l’île a rouvert, sous conditions, mais le parc naturel du mont Luho est resté fermé. La plateforme d’observation pour touristes va se retrouver intégrée au sémaphore des garde-côtes.

Le chef de bureau des relations publiques de la Marine des Philippines a annoncé d’un trait que la PN, via les NFSL, a déployé un de ses DRRT au profit du PDRRMC dans la région de Pili, ci-devant capitale provinciale de Camarines Sur durement frappée par le typhon Ulysse. Un deuxième DRRT a été envoyé à Legazpi, cité bien connue des férus d’histoire militaire et située à la pointe sud-est de Luzon. Un troisième a été dépêché à Nabua. Deux autres DRRT composées de réservistes sont pour l’instant gardés en réserve avec, pour les transporter, quatre grosses unités : les deux LPD TARLAC et DAVAO DEL SUR, et les deux navires de soutien BACOLOD CITY et DAGUPAN CITY.


Traduction :

• PN = Philippine Navy
• DRRT = Disaster Relief and Response Teal
• NSFL : Naval Forces Southern Luzon
• PDRRMC = Provincial Disaster Risk Reduction and Management Council

Je me demande si je ne préfère pas le tagalog…

Le mercredi 25 novembre 2020, la Marine des Philippines a pris livraison d’un système de drone ScanEagle de fabrication américaine. La cérémonie de remise a eu lieu sur la base navale de Sangley Point à Cavite. Le système a été affecté à la 71^e Escadrille de Reconnaissance Aérienne Maritime Sans Pilote (71 MUARS, 71st Maritime Unmanned Aerial Reconnaissance Squadron), principale unité de reconnaissance de la Marine Philippine basée à San Antonio dans la province de Zambales. Il comprend un segment sol et huit drones.


C’est le deuxième système de drones réceptionné par les Philippines. Le premier est déployé à Palawan. Les deux systèmes ont pour mission de patrouiller le domaine maritime des Philippines. Équipés de caméras jour ou infra-rouge, ils ne sont pas armés. Leur vitesse est de 120 km/h et leur autonomie frise les 24 h mais leur rayon d'action est bridé par la centaine de kilomètres de portée de leur système de radio-contrôle. Ils ne requièrent pas de piste : lancés par une catapulte terrestre, ils sont récupérés en crochetant un câble élastique pendu à un mât.