Marine des Philippines

Le lundi 22 mai 2017, les Philippines ont mis en service leurs trois premiers Multi-Purpose Attack  Craft (MPAC) Mk.III dans la base navale Heracleo Alano de Cavite. Ces MPAC portent les numéros de coque BA-488, 489 et 491. Ils vont prochainement gagner Davao où ils sont attendus pour le 119^e anniversaire de la création de la Marine des Philippines, le 31 mai.


Construits par Propmech Corporation dans la baie de Subic, ces MPAC Mk.III sont plus modernes que les six Mk.I et Mk.II en service. Ils n’ont pas encore reçu leurs missiles antinavires Spike ER de la firme israélienne Rafael mais cela ne saurait tarder d’après le vice-amiral Ronald Joseph Mercado, commandant la Marine des Philippines. Leur armement comprendra aussi une conduite de tir Mini-Typhoon téléopérant une mitrailleuse de 12,7mm et la conduite de tir Typhoon pour leurs lanceurs Spike ; le tout devrait être livré en octobre 2017 en même temps que les missiles. Ces navires embarquent une équipe de prise qui peut monter à bord des cibles grâce à la forme droite de l'étrave, conçue exprès pour l'abordage à angle droit. L'équipe est logée à l'avant et accède au pont avant par un panneau ouvrant qu'on voit sur la photo.

Les trois nouveaux MPAC vont former la troisième BAC (Boat Attack Division) de la force de combat du littoral. Leur construction, qui a coûté 270 millions de Pesos philippins (soit environ 4,8 millions d’Euros au cours actuel), avait été financée par le programme de modernisation de la flotte de l’an 2000, ce qui en dit assez long sur la célérité des programmes d’armement philippins… La somme susdite ne portait que sur les MPAC telles qu’elles ont été livrées, complètes et navigables mais sans leur armement.

Les deux navires de débarquement de la Marine des Philippines que sont le WARAY (LC-288) et l’IVATAN (LC-298) ont embarqué des véhicules et des troupes à Zamboanga le 30 mai 2017 et les ont débarqués à Iligan ; de là, ces derniers vont gagner la région de Marawi, à 37km d’Iligan, pour participer à la lutte contre le groupe armé dissident Maute. Les moyens débarqués comprennent deux obusiers automoteurs K-9, leur échelon de soutien, une section de protection et des munitions. Les deux navires ont également acheminé des biens destinés aux populations sinistrées par les combats et fournis par diverses agences et associations.


Ce débarquement fait suite à celui d’une trentaine de véhicules blindés de transport de troupes et de 253t de ravitaillement acheminés depuis la baie de Subic par le TARLAC (SSV-601) le mercredi 31 mai.

Le groupe dissident ne contrôle plus qu’un dixième de la ville de Marawi mais l’état-major philippin s’attend à une résistance acharnée des guérilleros qui s’y sont concentrés autour de leur chef Isnilon Totoni Hapilon alias Abu Abdullah al-Filipini.

Le WARAY et l’IVATAN sont les anciens BETANO (LCAS 133) et BRUNEI (LCAS 127) de la marine australienne.

La Marine des Philippines vient de lancer deux appels d’offres séparés portant sur le carénage et la remise en condition des corvettes MAGAT SALAMAT (PS 20) et SULTAN KUDARAT (PS 22), toutes deux de la classe MIGUEL MALVAR. Ces deux corvettes pourront ainsi rester en service après 2020 et jusqu’à ce qu’elles soient remplacées – ce qui n’est pas encore dans les tuyaux.

Les budgets alloués à ces deux contrats sont de 82 444 000 et 75 732 000 Pesos philippins. Il est demandé que la durée des travaux soit limitée à cinq mois.

Contrairement à ce que laisse croire leur appartenance à une « classe MIGUEL MALVAR » de la marine philippine, et bien qu'ils se ressemblent, les deux navires ne sont pas identiques.


Ces deux corvettes servent de patrouilleurs.

Takagi a écrit:

[…] Contrairement à ce que laisse croire leur appartenance à une « classe MIGUEL MALVAR » de la marine philippine, et bien qu'ils se ressemblent, les deux navires ne sont pas identiques. Le SULTAN KUDARAT (au premier plan) est l’ancien PCE-895 américain […]. Le MAGAT SALAMAT est l’ancien dragueur de mines américain GAYETY (AM-239) […]. Ces deux corvettes servent de patrouilleurs. : marinsimspon:

Pas identiques ; mais pas très dissemblables non plus… leur base de construction (coque, propulsion et même œuvres mortes) est plutôt commune.

Le SULUAN, cinquième Multi-Role Response Vessel de la classe PAROLA construit au Japon pour le compte des Philippines, portera le numéro de coque 4406.


Ses sister-ships sont les TUBBATAHA (4401), MALABRIGO (4402), MALAPASCUA (4403), et CAPONES (4404). D’après le site MaxDefense Philippines, la raison qui a poussé les autorités philippines à « sauter » le numéro 4405 dans la série serait la superstition : additionnés, les chiffres 4+4+0+5 font 13…

Les dix navires de cette série portent (ou porteront) des noms de grands phares bien connus des navigateurs philippins, symbole des missions qui leur sont confiées : recherche et sauvetage en mer, secours en cas de catastrophe naturelle, lutte contre la pollution et les différents trafics, action de l’état en mer. Les derniers sont prévus être livrés avant la fin 2018.

Le samedi 15 juillet 2017, le président des chantiers navals indonésiens PT PAL a annoncé que les Philippines lui ont passé commande de deux nouveaux Strategic Sealift Vessels (SSV), d’un navire-hôpital et de deux corvettes lance-missiles KCR-60.

Les plans à long terme de la Marine Philippine prévoient également l’acquisition d’un porte-hélicoptères d’assaut (LHA) et de deux Logistic Support Vessels (LSV) mais les appels d’offres correspondants n’ont pas encore été lancés.

Le lundi 7 août 2017, les Garde-Côtes des Philippines ont reçu leur cinquième patrouilleur de 44m construit au Japon. Ce MRRV a été officiellement remis aux Philippines dans la base navale des garde-côtes de Manille.

Il porte le nom de SULUAN, qui est un phare sur le cap qui marque la pointe sud-est de l’île de Samar, séparant le golfe de Leyte de la mer de Samar. Son numéro de coque est le 4406.


Les livraisons se poursuivent au rythme prévu (un patrouilleur par trimestre) et la série devrait être complète avant la fin 2018. Les cinq autres porteront aussi des noms de phares importants.

Le mardi 8 août 2017, la frégate GREGORIO DEL PILAR a intercepté et arraisonné un bateau de pêche vietnamien, le HOA HUONG, à une vingtaine de nautiques au sud-ouest de la plateforme de forage de Malampaya et à trente-deux nautiques au nord-ouest de l’île de Tapiutan dans l’archipel El Nido, dans la Zone Économique Exclusive des Philippines au large de Palawan. L’équipe de prise a répertorié soixante-dix carcasses de requins dans la cale.


Le lendemain, le HOA HUONG a été interné à El Nido où l’agence philippine des pêches a placé le capitaine et ses neuf marins, tous originaires de la province de Phu Yen, en détention. Plainte a été déposée contre eux auprès du tribunal régional de Puerto Princesa pour infraction à la législation sur les pêches. Les dix hommes pourraient aussi être poursuivis pour violation de la loi sur les espèces protégées si des requins de leur cale s’avèrent être des espèces protégées ou menacées.

Ce sont des pêcheurs philippins qui avaient signalé la présence du HOA HUONG le 8 août.

Le mercredi 22 août 2017, la Marine Philippine a réceptionné le ballon radar Tethered Aerostat Radar System (TARS) classe 28M que le gouvernement Obama avait décidé de lui transférer au titre de la Maritime Security Initiative (MSI). La MSI est un programme américain d’assistance à plusieurs pays d’Asie du Sud-Est pour les aider à faire face à « un certain nombre de défis » maritimes qu’ils rencontrent.


Le TARS est un ballon captif équipé d’un radar qui, une fois l’engin monté à 5000 pieds d’altitude (1500m), assure une veille sur 200Nq autour du ballon.

Le Naval Education and Training Command (NETC), implanté à Zambales sur la côte occidentale de Luzon face au banc de Scarborough en mer de Chine méridionale, a été choisi comme base du TARS. C’est la base de la Marine Philippine qui a la plus grande emprise libre (et plate) au sol.

L’entreprise américaine Basler Turbo Conversion, établie dans le Wisconsin, propose deux avions BT-67 MPA de patrouille maritime et deux avions d'armes BT-67 FLIR Gunship en réponse au projet LRPA (Long Range Patrol Aircraft) de la Force Aérienne des Philippines. Pour ce projet, le ministère de la Défense a provisionné un budget de 5976 millions de Pesos philippins (soit environ 98 millions d’Euros). En juillet 2017, l’acquisition de deux avions de patrouille neufs a capoté, laissant la Force Aérienne des Philippines sans appareil pour pourvoir à son besoin. Les quatre appareils proposés par Basler Turbo Conversion pourraient convenir si le deal se fait.


Les BT-67 sont d’anciens C-47 de transport remotorisés avec des turbopropulseurs et dotés d’une avionique moderne. Les BT-67 FLIR Gunship peuvent être armés. Les BT-67 MPA ne peuvent pas l’être mais disposent de plusieurs capteurs dont un radar et un FLIR. Les deux modèles ont une autonomie de l’ordre de huit heures.

Si elle ne propose pas d’avions neufs, la solution proposée par Basler Turbo Conversion pourrait permettre à la Force Aérienne des Philippines de se doter rapidement de quatre LRPA pour un coût apparemment inférieur à la somme provisionnée.

Le Département de la Défense Nationale vient d’approuver la commande de trois nouveaux Multi-Purpose Attack Crafts (MPAC) pour la Marine des Philippines. Un budget de 270 millions de Pesos (4,4M€) pour ces MPAC n°10, 11 et 12 a été provisionné. La commission des marchés s’est réunie le 15 septembre. Les chantiers intéressés ont jusqu’au 29 septembre pour soumettre leurs propositions.


Les trois derniers MPAC (488, 489 et 491 de la série MPAC Mark III) ont été admis au service en mai 2017. Ils avaient été construits par le chantier philippin Propmech de Subic, en coopération avec le taiwanais Lung Teh Shipbuilding Corporation. En décembre, ils devraient recevoir leur système d’armes fourni par l’israélien Rafael Advanced Defense Systems.

   

La saison des pluies s'estompant, le ministère philippin de la Défense a entrepris des travaux sur l’île de Pag-asa dans les Spratley en mer de Chine méridionale. Les contrats afférents auraient été signés il y a deux mois pour un montant total de 1,6 milliards de Pesos philippins (26 millions d’Euros). Dans un premier temps, une rampe va être construite pour permettre le déchargement des charges lourdes des navires amphibies. Puis le matériel sera acheminé pour la remise en état de la piste d’atterrissage qui se verra bétonnée ce qui permettra de l’utiliser par tout temps sans risque d’endommager le train d’atterrissage des avions, comme cela a plusieurs fois été le cas avec la piste actuelle en terre battue.


En mai dernier, l’ambassadeur de Chine aux Philippines, Zhao Jianhua, avait claironné que les velléités philippines de travaux sur Pag-asa, en pleine zone revendiquée par Pékin, étaient illégales. Il avait été poliment remis à sa place par Robespierre Bolivar, chargé de communication au ministère philippin des Affaires étrangères.

Une vidéo postée sur Toituyau montre le sixième MRRV de la classe PAROLA en cours d’essais au Japon. Immatriculé 4407, il porte le nom de SINDANGAN.


Le septième de la série, 4408, sera le CAPE SAN AGUSTIN.

Le soir du mardi 19 septembre 2017, le patrouilleur MIGUEL MALVAR (PS-19) s’est porté au-devant du fileyeur vietnamien XIN BA KIEU CON à 48 Nq au large d’Iba dans la province de Zambales sur la côte occidentale de Luzon. Le vietnamien était en train de pêcher au lamparo sans aucune autorisation en pleine Zone Économique Exclusive philippine. À l’approche du patrouilleur, il a éteint ses feux, coupé son système d’identification et mouillé un filet en barrage avant de chercher à s’enfuir vers le sud en espérant que le patrouilleur allait se prendre les hélices dans le filet. Peine perdue : à 01h45 le mercredi, le MIGUEL MALVAR a rattrapé le XIN BA KIEU CON qui a été obligé de mettre en panne. Le fileyeur a été saisi, ses cinq membres d’équipage arrêtés et sa cargaison (70kg de calmars juvéniles, un requin et un thon) saisie.


Le MIGUEL MALVAR est l’ancien patrouilleur côtier PCE-852 de la marine américaine dans laquelle il a été mis en service en mai 1944. Sa vitesse maximale est de 16nd.

Le samedi 23 septembre 2017 vers 2h du matin, un bâtiment de la marine philippine a intercepté un bateau de pêche vietnamien en train de braconner à 32 Nq au large du cap Bolinao sur la côte occidentale de Luzon. Se voyant découvert, le vietnamien a tenté de s’enfuir mais, s’apercevant qu’il n’y arriverait pas, a manœuvré au dernier moment pour éperonner le navire militaire. Des coups de feu auraient été tirés, déclenchant le tir de riposte du navire philippin. Deux marins vietnamiens ont été tués, les cinq autres ont été arrêtés et remis à la police de Bolinao. Une enquête a été ouverte pour établir la chronologie précise de l’accrochage et pour déterminer les charges qu'encourent les survivants. Le nom du bateau philippin impliqué dans l’incident n’a pas été divulgué dans la presse. Tout ce qu'on sait ce dimanche est qu'il s'agit d'un navire de la Marine des Philippines, pas d'un patrouilleur des garde-côtes.

Quelques détails de l'accrochage du 23 septembre ont été publiés dans la presse philippine. Le navire de la Marine Philippine impliqué dans l'accrochage est le MIGUEL MALVAR (PS-19). Vers 1h du matin le samedi 23, il s'est approché d'un groupe de six bateaux de pêche vietnamiens apparemment à l'ancre dans la ZEE philippine. Il a allumé un projecteur et a tenté de contacter les intrus par radio et par haut-parleur. En le voyant arriver, les Vietnamiens auraient tenté de s'enfuir. Certains d'entre eux auraient manœuvré pour éperonner le MIGUEL MALVAR qui aurait été heurté sur bâbord avant et au centre bâbord. Voyant cela, des membres de l'équipage du MIGUEL MALVAR auraient tiré des « coups de semonce ». Quand l'équipe de prise s'est rendue à bord d'un des bateaux vietnamiens qui avait mis en panne, elle y a trouvé deux morts et cinq survivants, indemnes.


Le bateau vietnamien a été ramené à Bolinao (photo ci-dessus)  et une enquête a été ouverte. Six impacts ont été retrouvés dans sa coque. Dix fusils d'assaut M-16 et deux mitrailleuses de 12,7mm du MIGUEL MALVAR ont été saisies pour effectuer des expertises balistiques. En attendant les conclusions de l'enquête, le commandant du MIGUEL MALVAR a été suspendu de ses fonctions.

L’interrogatoire des cinq pêcheurs vietnamiens arrêtés après l’accrochage avec le MIGUEL MALVAR le 23 septembre permet de reconstituer une chronologie de l’incident. Selon leurs dires, ils étaient en train de pêcher (illégalement) après avoir jeté l’ancre à 39 Nq au large de Bolinao quand ils ont vu arriver un bateau non identifié. C’était le 22 septembre vers 23h. Ils ont d’abord cru qu’il s’agissait de pirates ; ils ont coupé leur ligne de mouillage et ont immédiatement mis en route en direction du Vietnam.

Leur bateau étant cependant plus lent que celui des arrivants, la distance a décru. À un moment, les Vietnamiens ont entendu dix coups de feu dont les projectiles sont tombés à l’eau de part et d’autre de leur bateau. Mais ils ne se sont pas pour autant arrêtés. Au terme d’une poursuite d’environ une demi-heure, la distance n’était plus que de trois à cinq mètres. C’est là que les Vietnamiens ont identifié le MIGUEL MALVAR à son numéro d’étrave 19. Toujours selon les pêcheurs, les marins philippins auraient alors tiré sur leur bateau, tuant deux des marins qui s’étaient réfugiés dans la cale à poissons à l'avant du bateau.

L’enquête continue.  

Au terme de l’enquête sur l’incident du 22 septembre, la commission mixte d’enquête a conclu que le tir au but du MIGUEL MALVAR contre le bateau de pêche vietnamien PY96173TS était « une inadvertance excessive de la part du personnel de la marine », l’inadvertance consistant à atteindre par erreur l’étrave du bateau de pêche au lieu d’effectuer un tir de semonce.
La commission a recommandé de traduire en justice deux officiers et huit hommes d’équipage du MIGUEL MALVAR.

Les Garde-Côtes des Philippines ont reçu ce mercredi 11 août 2017 leur sixième MRRV construit au Japon, le BRP SINDAGAN (4407). Une cérémonie était organisée au quai n°13 du port de Manille pour l’occasion. Le SINDAGAN a intégré là la force de réaction rapide des garde-côtes qui compte déjà les MALABRIGO (MRRV 4402), SULUAN (MRRV 4406), PAMPANGA (SARV 003) et BATANGAS (SARV 004).


MRRV = Multi-Role Response Vessel
SARV = Search and Rescue Vessel

Les cinq avions TC-90 d’entraînement que le Japon avait proposé de louer à prix d’ami aux Philippines leur seront finalement donnés sans contrepartie. Le ministre japonais de la Défense l’a annoncé au secrétaire philippin à la Défense, Delfin Lorenzana, en marge du 4^e meeting des ministres de la défense de l’ASEAN à Clark (Philippines) le 23 octobre.

Les deux premiers de ces TC-90 sont arrivés aux Philippines le 27 mars dernier ; les trois autres doivent être transférés en mars 2018. C’est le gouvernement philippin qui a demandé que leur location soit transformée en cession.


C’est la première fois que le Japon cède ainsi gratuitement à un pays tiers du matériel en surplus ; jusqu’à l’année dernière, cela ne lui était pas possible, la loi japonaise interdisant de vendre du matériel militaire à un autre pays. Cette loi a été modifiée par le gouvernement Abe.

Les Philippines utilisent les deux premiers TC-90 pour la surveillance maritime et, en mission secondaire, pour le transport d’urgence en cas de catastrophe naturelle.

Le 20 octobre, deux autres pilotes philippins ont achevé leur formation sur TC-90. En tout, six pilotes doivent être formés en trois séries de deux : 90h de formation au sol, 170h de formation en vol. Les deux premiers ont été formés de novembre 2016 à mars 2017, les deux suivants de mars à octobre 2017. Les deux derniers le seront entre novembre 2017 et mars 2018, juste à temps pour la livraison des trois derniers appareils.

La Marine des Philippines a envoyé le SSV TARLAC et la frégate GREGORIO DEL PILAR participer à l'exercice AMNEX 2017 de l'ASEAN, organisé par la Thaïlande. Les deux bâtiments ont quitté Manille le mercredi 8 novembre 2017 et sont arrivés à destination le lundi 13 après plusieurs entraînements individuels et de groupe.


C'est la première fois que les Philippines ont les moyens de participer à des exercices d'une telle ampleur. L'envoi de ces deux grands navires montre le chemin accompli par forces armées philippines depuis 2011. Il ne reste à leurs équipages qu'à tirer le meilleur profit des exercices d'AMNEX.

Les Garde-Côtes des Philippines ont profité des cérémonies du 116^e anniversaire de leur fondation le lundi 20 novembre 2017 pour admettre officiellement au service trois MRRV de la classe PAROLA. Il s’agit des CAPONES (n° de coque 4404), SULUAN (4406) et SINDANGAN (4407) qui sont respectivement les 4^e, 5^e et 6^e unités de la série, construite au Japon par Japan Marine United. Ces patrouilleurs avaient été livrés entre mars et août 2017.


Haneda Koji, ambassadeur du Japon à Manille, a profité de sa présence à la cérémonie pour remettre aux garde-côtes les trois RHIB (Rigid Hull Inflatable Boat, embarcation gonflable à coque rigide) de 7m que le gouvernement japonais s’était engagé à leur fournir au titre de la coopération internationale.

Le premier Beechcraft TC-90 donné par le Japon a été mis en service le 21 novembre 2017. Il est basé sur la BAN Heracleo Alano, située sur le cap Sangley à Cavite. Il porte le numéro 390 (sous la petite bâche que l’on voir sur la dérive). Depuis son transfert en mars 2017, il a reçu des instruments de navigation et de surveillance aéromaritime qu’il n’avait pas quand il servait d’avion école au Japon, et il a été repeint.

Le jeudi 21 décembre 2017, le ferry MERCRAFT 3 a chaviré entre le cap Dinahican (province de Quezon) et l’île de Polillo avec 251 passagers à bord. Ce serait un train de grosses vagues qui l’aurait frappé vers 10h30 au large d’Infanta. Le choc aurait créé une grosse voie d’eau à l’étrave, selon des rescapés, faisant chavirer le navire. Le ferry a coulé vers 11h.


Alertés, les garde-côtes philippins sont intervenus en demandant le concours des forces armées et de tous les bateaux présents sur zone. La plupart des passagers ont été sauvés. Un premier bilan, établi d’après le manifeste des passagers, fait état de 4 morts, 166 rescapés et le reste (soit 81 personnes si le manifeste est exact) porté disparu. Au moment de ce premier décompte, les recherches se poursuivaient en mer.


D’après les garde-côtes, le fastcraft aurait appareillé d’Infanta malgré un avis de coup de vent, mais il n’est pas le seul à l’avoir fait.

Le président philippin Rodrigo Duterte a présidé la cérémonie d’admission au service des deux Multi-Mission Offshore Vessels (MMOV) LAPU-LAPU (MMOV 5001) et FRANCISCO DAGOHOY (MMOV 5002), le jeudi 21 décembre 2017 à Sasa près de Davao City. Rattachés au ministère de l’Agriculture / Bureau des Pêches et des Ressources Aquatiques, ces deux patrouilleurs vont servir à la lutte contre le braconnage en mer et, en mission secondaire, aux interventions en cas de catastrophe naturelle.


Les plans de ces deux navires ont été dessinés par le bureau américain d’architecture navale Incat Crowther. La construction a été assurée par le chantier philippin Josefa Slipways sis à Navotas City qui est une banlieue portuaire de Manille ; elle a débuté en janvier 2016 et le lancement a eu lieu en août 2017.