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D'après la presse, le SINDHURAKSHAK était encore sous garantie du chantier naval russe qui a procédé aux réparations et à la modernisation après l'explosion de batterie qu'il a subie en 2010. Le sous-marin avait été remis à l'Inde en janvier 2013 et la garantie courait pendant un an. L'amiral Joshi, commandant en chef de la Marine indienne, s'est empressé de déclarer (sur quelles bases ?) que l'explosion du 14 août n'avait rien à voir avec les réparations.

Par ailleurs, le SINDHURATNA, un autre Kilo indien, était amarré à six mètres du SINDHURAKSHAK au moment de l'explosion. Il aurait été endommagé, sans autre précision pour l'instant. Les pompiers de Bombay ont été obligés de créer un mur d'eau entre les deux sous-marins pour permettre à l'équipage du SINDHURATNA de larguer les amarres et d'emmener leur bâtiment en lieu sûr.

Oui !

Plus sérieusement sur le plan journalistique, le Times of India explique qu'au bout d'une journée d'efforts les plongeurs n'ont pas retrouvé les 18 disparus dans la coque du sous-marin, mais qu'il n'ont pas pu voir grand-chose tant l'intérieur est sombre et l'eau troublée.
Ils ont en revanche dit que la coque interne (qui est la coque épaisse sur les Kilo) s'était déformée sous l'effet de l'explosion (ou de la chaleur ?) et que cela avait faussé et coincé les portes et panneaux étanches.

P.S. Sur les sous-marins français, il arrive souvent d'embarquer les missiles la nuit, parce qu'il est plus facile de prendre les mesures de protection (notamment électromagnétiques) et parce qu'il n'y a plus de mouvements de personnel à bord.

Si j'ai bien compris, l'autre Kilo n'était pas à couple mais accosté au même quai à quelques mètres (devant ou derrière, je ne sais pas).
Le risque lors des embarquements missiles, c'est ce qui se passe à quai ou à bord du sous-marin, pas ce qui se passe sur les bateaux d'à côté (sauf évidemment s'ils allument leurs radars, mais normalement quand il y a des mouvements de munitions les émissions sont interdites).

Le Times of India explique que, deux jours après l'accident, les plongeurs n'ont toujours pas pu inspecter tout l'intérieur du sous-marin, par manque de moyens :
http://timesofindia.indiatimes.com/india/Two-days-after-blasts-Navy-rescuers-yet-to-enter-submarine/articleshow/21852108.cms

Dans le même Time of India, un autre article donne l'avis de sous-mariniers indiens sur la catastrophe. Ils ne croient pas à l'explosion spontanée d'une torpille ou d'un missile, et ils expliquent que le SINDHURAKSHAK était en train d'embarquer des armes en vue d'une patrouille opérationnelle. Selon eux, une "action humaine" a manifestement interféré avec les protections et systèmes de sécurité. Le contenu de l'article est plus intéressant que ce que laisse présager son titre (Senior submariners suspect sabotage in sinking of INS Sindhurakshak) :
http://timesofindia.indiatimes.com/india/Senior-submariners-suspect-sabotage-in-sinking-of-INS-Sindhurakshak/articleshow/21852621.cms