[JCG] Garde-Côtes du Japon

Citation :

Ambiance…

Comme faisait remarquer l'oncle Fernand au notaire: "les cons ça ose tout c'est même à çà qu'on les reconnait"

Depuis six jours, le navire hydrographique chinois DAYANG HAO arpente les parages de l’îlot d’Okinotorishima. Repéré par les Garde-Côtes du Japon qui ont lui ont intimé l’ordre de cesser ses opérations, il a continué à appliquer les consignes de Pékin qui considère qu’Okinotorishima n’est qu’un récif, pas une île, qui ne justifie pas la définition d’une Zone Économique Exclusive japonaise et que le Japon n’a pas à exercer dans ces eaux le droit d’action de l’état en mer. Le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Hua Chun-hui, l’a d’ailleurs rappelé sur les médias continentaux en réponse à une injonction du secrétaire général du Cabinet japonais à cesser toute recherche scientifique dans le secteur.


Situé à 1740km au sud de Tōkyō, Okinotorishima culmine à 5m de haut à marée basse, 70cm à peine à marée haute. Dans les années 1980, le Japon a renforcé le récif à l’intérieur de sa barrière corallienne en construisant une aire d’héliportage de 50m de diamètre à l’aide de tétrapodes en béton. Inhabité, l’îlot abrite une station météorologique automatisée sur laquelle les garde-côtes japonais ne viennent qu’occasionnellement pour effectuer la maintenance. La demande du Japon de reconnaître Okinitorishima comme une île, avec les privilèges afférents en termes d’eaux territoriales et de Zone Économique Exclusive, a été remise à plus tard par les Nations Unies en 1980 à la suite de l’opposition de la République Populaire de Chine.

Le DAYANG HAO (大洋号) a été vu en train de remorquer une antenne linéaire autour d’Okinotorishima les 9 et 10 juillet. Le patrouilleur des Garde-Côtes du Japon dépêché à sa rencontre en a pris des photos. Ensuite, du 10 au 14 puis du 16 au 18 juillet, il a astiqué la Zone Économique Exclusive revendiquée par le Japon avant d’en sortir définitivement vers 17h. Pendant tout ce temps, il est resté sourd aux injonctions du patrouilleur comme expliqué dans mon précédent libelle.


Les garde-côtes surveillent particulièrement les allées et venues des navires étatiques chinois autour d’Okinotorishima. La précédente visite avait eu lieu en janvier 2019.

Le bateau hydrographique chinois est revenu à 199 milles marins d'Okinotorishima le matin du 24 juillet. Raté: il a encore été repéré. Les garde-côtes japonais ont encore pu tester leurs panneaux à LED pour communiquer avec les Chinois.

Paul-Émile a écrit:

Le bateau hydrographique chinois est revenu à 199 milles marins d'Okinotorishima le matin du 24 juillet. Raté: il a encore été repéré. Les garde-côtes japonais ont encore pu tester leurs panneaux à LED pour communiquer avec les Chinois.

P'têt qu'y cherche pas trop à se cacher ? S'il y vient pour narguer, sa mission est remplie, et réussie, non ?

DahliaBleue a écrit:

P'têt qu'y cherche pas trop à se cacher ? S'il y vient pour narguer, sa mission est remplie, et réussie, non ?

Il faudrait être idiot pour croire qu'un tel navire puisse passer inaperçu dans un endroit aussi surveillé. Les Chinois ne sont pas idiots...

Ce 26 juillet, cela fait 104 jours que des patrouilleurs chinois se relèvent dans les parages des Senkaku. Hier, les quatre présents sur zone ont fait une petite promenade dans la Zone Contiguë, puis en sont ressortis. Ce matin, deux y sont revenus.
Le ballet nautique chinois est suivi par les radars nippons jusqu'à une distance assez importante (variable en fonction des moyens déployés).
La presse japonaise bruisse d'articles insistant sur la coïncidence entre ce record de continuité de la présence chinoise et les dégâts collatéraux de l'épidémie de Coronavirus : retrait des porte-avions américains pour certains, risque de déstabilisation du régime à cause de la crise économique qui commence, pour d'autres. A l'instar de son collègue pyongyangais, le régime pékinois adore désigner des boucs émissaires à l'étranger tant pour détourner l'attention que pour avoir une raison de mobiliser les énergies tout en purgeant les traîtres en son sein ou dans la société.

Le DAYANG HAO (大洋号) a quitté la zone revendiquée par le Japon comme Zone Économique Exclusive autour d'Okinotorishima. Selon le 3^e QG des garde-côtes, il n'a effectué aucune mise à l'eau d'appareil de mesure pendant ce séjour dans la zone.

Après cent onze jours de présence continue dans les parages des Senkaku, les trois derniers patrouilleurs chinois se sont éloignés et ont quitté la zone au matin du 2 août 2020, selon le QG des Garde-Côtes du Japon. C'est très probablement l'arrivée du quatrième typhon de l'année dans le sud des Ryū-Kyū qui les a incités à partir. On ne sait jamais : ils auraient pu être appelés au secours d'un navire en difficulté.

Dans la nuit du mardi 1^er au mercredi 2 septembre, le cargo panaméen GULF LIVESTOCK 1 a été pris dans la tempête qui sévit depuis deux jours dans les parages des Ryū Kyū. Vers 1h45 du matin, en avarie partielle de propulsion, il a émis un signal de détresse. Il se trouvait alors à une centaine de milles marins à l’ouest d’Amami Ōshima.


Le patrouilleur URUMA (PLH-04) des Garde-Côtes du Japon a pris la mer pour lui porter assistance, aidé par un avion de la Force Maritime d’Autodéfense et par un avion de patrouille des garde-côtes. Ce dernier a fini par repérer un homme à la dérive dans sa brassière de sécurité à environ 65 Nq au nord-ouest d’Amami Ōshima. Le patrouilleur s’est porté à son secours et l’a repêché sain et sauf.


L’homme, un Philippin de 45 ans, a expliqué avoir entendu l’alarme. Il a alors enfilé son gilet de sauvetage et a sauté à la mer. Puis, dans l’eau, il a vu le navire se faire prendre par une lame de travers qui l’a fait chavirer. Il a été ramené à d’Amami Ōshima et placé en observation à l’hôpital mais ses jours ne sont pas en danger.


Les quarante-deux autres membres d’équipage (38 Philippins, 2 Néo-Zélandais et 2 Australiens) sont portés disparus. Ni les avions ni le patrouilleur n’en ont trouvé trace. Cinq avions poursuivent les recherches en plus du patrouilleur. Un radeau pneumatique a été retrouvé, mais vide. Le survivant, premier officier du bord d'après les garde-côtes, n'aurait aperçu aucun autre naufragé après s'être retrouvé à la patouille.


Les 5800 bovidés que le cargo transportait vers la République Populaire de Chine n’ont pas non plus été repérés. En attendant d’en savoir plus sur les circonstances du naufrage, le ministère néo-zélandais des Transport a annoncé qu’il suspendait les expéditions de bétail vivant.

Le 4 septembre, un patrouilleur des garde-côtes a récupéré un deuxième survivant du bétailler GULF LIVESTOCK 1. L'homme, un Philippin de 30 ans qui travaillait sur la passerelle de navigation, était dans un radeau de sauvetage. Il est apparemment en bonne santé.


Ce n'est pas la première fois que le GULF LIVESTOCK 1 a des problèmes de propulsion : l'an dernier, il est resté vingt-cinq heures à la dérive suite à une avarie de machine alors qu'il naviguait vers la Chine.

Les deux typhons de ces derniers jours étant passés, les patrouilleurs chinois sont de retour dans les parages des Senkaku qu'ils avaient évacués à l'approche du mauvais temps. Ils sont quatre. Les garde-côtes japonais les surveillent. Comme d'habitude, chantait un certain.

Le vendredi 11 septembre 2020, le 2^e district des garde-côtes a procédé au baptême d’un de ses Beech 350. Basé à Sendai, l’appareil en question est équipé d’un laser qui lui permet de cartographier le relief sous-marin depuis les airs et à travers l’eau – jusqu’à une profondeur assez limitée.

Un concours avait été ouvert au public du 8 juin au 8 juillet pour trouver ce nom. Quelque 1394 citoyens, âgés de 5 à 90 ans et habitant d’Okinawa à Hokkaidō, ont envoyé une proposition. Un jury a ensuite fait son choix : il a porté sur le nom AOBAZUKU (あおばずく), qui avait été proposé par 14 personnes. Il évoque le château d’Aoba, sis dans la préfecture de Miyagi dont Sendaï est la préfecture. Il est aussi le nom d’une espèce de hibou endémique du Japon, connu pour son acuité visuelle et auditive et qui émet des sons qui lui permettent de localiser ses proies en pleine nuit, comme avec un radar (il serait plus juste de parler d’un sonar, mais passons…)


La légende de la photo, en haut à gauche, se lit 測量機 : あおばずく ce qui se prononce Sokuryō-ki: Aobazuku. 測量機 signifie « avion sondeur ».

La base des garde-côtes à Ishigaki avant l'ouverture des bureaux. Les quais accueillent jusqu'à huit patrouilleurs de la classe des 1000 tonnes.

Le 11 septembre 2020, General Atomics Aeronautical Systems a commencé une série de vols d’essais de son drone Sea Guardian sur la côte californienne. Le but de ces essais est de vérifier la capacité du drone à effectuer des missions de relevés maritimes et cartographiques, d’établissement de situation surface, d’identification de navires, de surveillance côtière et de recherche de naufragés en mer. Le Sea Guardian étant destiné au Japon, des représentants des Garde-Côtes du Japon et de la société Asia Navigation assistent aux essais.


Le Sea Guardian vole entièrement en automatique, sans pilotage à distance, à environ 40 000 pieds d’altitude et à une vitesse maximale de 210 nd.

Les essais devraient durer environ deux mois puis se poursuivre au Japon sur la base de Hachinohe de la Force Maritime d’Autodéfense.

Tous les patrouilleurs des garde-côtes déplaçant plus de 1000 tonnes vont être équipés d’une cabine d’isolement. Elle ne sera destinée ni à quelque sauvageon ni à un pêcheur récalcitrant à se laisser verbaliser, mais aux membres d’équipage.


Les missions de ces patrouilleurs les amènent souvent à rester deux à quatre semaines en mer sans escale. Les cabines y sont partagées sauf pour le commandement. Les occasions de promiscuité, lors des repas ou des relèves de quart, sont nombreuses. Les patrouilleurs n’ont en général qu’une seule centrale de ventilation. En ces périodes de pandémie, les mesures habituelles ont été prises : lavage fréquent des mains, masques respiratoires, dédoublement des repas pour respecter l’espacement à table ; il n’empêche que si un cas de COVID se déclare en mer, il n’y a guère d’autre solution que d’interrompre la mission pour débarquer le malade en espérant qu’il ne contaminera personne en attendant. Récemment, un cas de contamination collective (neuf personnes sur un même patrouilleur) a été observé à Tokushima. C’est donc à ces porteurs de symptômes que cette cabine sera destinée. Elle sera équipée d’un système de filtration de l’air, de toilettes et d’une salle de bain dédiées.

Les Garde-Côtes du Japon alignent soixante-six patrouilleurs de plus de 1000 tonnes. Un budget de 1340 millions de Yens (soit un peu moins de 11 millions d’Euros) a été demandé pour l’année fiscale 2021 pour commencer la modification de la flotte.

Le dimanche 27 septembre 2020, le patrouilleur KURIMA qui assurait la permanence dans les îles Senkaku s’est porté au-devant d’un chalutier taïwanais qui se trouvait sans autorisation dans les eaux territoriales japonaises. Le patrouilleur s’est mis en route parallèle pour lui rappeler la loi, d’après le QG du 11^e district des Garde-Côtes. Au cours de la manœuvre, l’étrave du chalutier a heurté la poupe du patrouilleur. Le choc n’a pas causé de dégâts significatifs. Seule la protection de caoutchouc du patrouilleur en a gardé une marque. Le chalutier s’est retiré de la zone et le patrouilleur a repris son poste. Des deux côtés, personne n’a été blessé, toujours d’après les garde-côtes.


Le premier ministre taïwanais a demandé des explications au gouvernement japonais, arguant que l’accord de pêche de 2013 autorise les Taïwanais à opérer dans le secteur. Mais selon Tōkyō, cet accord ne concerne qu’une partie de la Zone Économique Exclusive japonaise mais en aucun cas les eaux territoriales, dans lesquelles le gouvernement japonais n’autorise ni les Chinois du contient ni ceux de Taïwan d’entrer.

De son côté, le secrétaire d'état Katō est entré en contact avec les autorités taïwanaises puis avec les pêcheurs pour leur proposer un dédommagement. Les pêcheurs ont fait état de blessures que l'équipage du KURIMA n'avait pas mentionnées.

Le gouvernement japonais a décidé d’ouvrir une enquête.
 

Takagi a écrit:

Dans la nuit du mardi 1^er au mercredi 2 septembre, le cargo panaméen GULF LIVESTOCK 1 a été pris dans la tempête qui  (...)

Takagi a écrit:

Le 4 septembre, un patrouilleur des garde-côtes a récupéré un deuxième survivant du bétailler GULF LIVESTOCK 1. L'homme, un Philippin de 30 ans qui travaillait sur la passerelle de navigation, était dans un radeau de sauvetage. Il est apparemment en bonne santé. (...)

Les Garde-Côtes du Japon et la Force Maritime d'Autodéfense ont annoncé avoir allégé le dispositif de recherches sur les lieux du naufrage du GULF LIVESTOCK 1. Les recherches n'ont permis de retrouver que les deux survivants précités et un cadavre. Les quarante autres membres d'équipage sont portés disparus.

L'enquête continue pour essayer de déterminer les causes du naufrage.

Le matin du 11 octobre 2020 vers 10h47, deux patrouilleurs étatiques chinois ont effectué une intrusion dans les eaux territoriales japonaises autour des îles Senkaku. Ils y sont apparemment rentrés pour intercepter un bateau de pêche japonais. Accompagnés de leur collègue japonais qui a manœuvré pour protéger le pêcheur tout en faisant les rappels d'usage, ils y sont restés pas moins de 39 heures et 23 minutes, record de présence chinoise dans le secteur depuis le rachat des îles par le gouvernement japonais en 2012. Le 13 octobre à 02h11 du matin, ils ont regagné la Zone Contiguë.

Le 31 octobre, les Garde-Côtes du Japon ont communiqué que cela faisait cinquante-cinq jours que les Chinois patrouillent sans discontinuité dans les parages des Senkaku. Ce jour-là, quatre patrouilleurs étatiques chinois étaient dans la Zone Contiguë, marqués par leur homologue japonais qui leur faisait les rappels d'usage.

Le nombre de bateaux chinois vus en train de pêcher illégalement sur le banc de Yamato en Mer du Japon va croissant.

 
Le 30 octobre, le KONGO MARU n°58 de la coopérative de pêche d’Ōi a repéré au radar « des centaines de bateaux » dans un rayon de 48 Nq en arrivant sur le banc. Ceux qu’il a approchés étaient apparemment chinois. Aucun n’avait demandé la moindre autorisation.

Un mois plus tôt, le 30 septembre, l’Agence des Pêches avait recommandé aux pêcheurs japonais de s’abstenir d’aller sur le banc de Yamato à cause des risques posés par un nombre important de bateaux étrangers. Cet avis a été levé le 29 octobre mais apparemment le nombre d’intrus n’a pas diminué.

En 2019, les patrouilleurs de l’Agence des Pêches avaient fait des rappels à la loi à quelque 4000 bateaux nord-coréens et à un millier de chinois. Depuis le début 2020, ils ont déjà fait des rappels à 3828 bateaux chinois, auxquels il ajouter les 102 rappelés à l’ordre par les Garde-Côtes du Japon.

L’empêchement fait aux pêcheurs japonais de se rendre sur leurs zones poissonneuses ramène leurs prises à la portion congrue. Les quantités pêchées sont tombées au niveau de celles des pires années. Les garde-côtes et l’agence ont pour mission de surveiller la ZEE mais sont dépassés par le nombre d’intrus et l’étendue de la ZEE. En outre, les simples rappels à l’ordre sont aussi efficaces que les outrages faits à un shamisen. Du coup, les coopératives de pêche ont demandé au gouvernement japonais de prendre des mesures plus fermes. Une demande faite par Tōkyō à Pékin par la voie diplomatique est restée lettre morte. Le 2 novembre, un parlementaire du Parti Libéral Démocrate a interpellé le gouvernement pour lui demander ce qu’il compte faire.

Les pêcheurs chinois éteignent leurs émetteurs AIS pour opérer discrètement. La section du Parti Communiste Chinois qui gère les pêcheries de Zhoushan dans la province du Zhejiang ne fait pas mystère de l’appétence des Chinois pour les calmars pris sur le banc de Yamato – dans la ZEE japonaise. En juin, le gouvernement chinois a promulgué un moratoire sur la pêche au calmar dans plusieurs zones de l’Atlantique et du Pacifique parce qu’ils y épuisaient l’espèce. Il se pourrait que ce soit la raison qui a poussé les pêcheurs chinois à se rabattre – illégalement – sur d’autres zones. D’après des pêcheurs japonais, il se pourrait aussi que les Chinois se soient arrêtés sur le banc de Yamato sur le chemin du retour depuis le Pacifique Nord qu’ils avaient été priés d’évacuer.

L’explication est un peu courte puisque les intrusions massives de Chinois ne datent pas de 2020. L’ONG Global Fishing Watch estime que les prises chinoises de surume-ika (le calmar volant qu’on trouve sur le banc de Yamato) avaient égalé en 2017 et 2018 celles cumulées des pêcheurs japonais et sud-coréens (qui ont un droit de pêche). Bizarrement, l’année 2020 a vu la disparition des intrus nord-coréens sur le banc de Yamato. D’aucuns expliquent que c’est à cause du coronavirus, Kim Jong-eun ayant interdit tout contact avec des étrangers, mais là encore l’explication paraît naïve : selon un expert séoulite de la politique de Pyongyang, la Corée du Nord aurait tout bonnement vendu à la République Populaire de Chine son droit à pêcher illégalement dans la ZEE japonaise. Quoi qu’il en soit, le remplacement des Nord-Coréens par des Chinois ne change pas grand-chose vu que les pêcheurs nord-coréens vendaient leurs prises aux Chinois, à la mer, parce qu’ils en tiraient un prix très supérieur à celui qu’ils auraient obtenu en Corée du Nord. La seule chose qui a changé, c’est que l’argent tombe maintenant dans les poches de la nomenclatura pyongyangaise au lieu de rester dans celles des pecheurs.

La presse nippone souligne que la fermeté de la Chine à défendre ses zones de pêche n’a d’égal que son laxisme à empêcher ses propres pêcheurs d’aller piller les ZEE des autres pays. Les pêcheurs, quant à eux, s’inquiètent d’une possible désertification de leurs zones de prise à cause de la surpêche chinoise qui a déjà épuisé une bonne partie de la Mer de Chine et de plusieurs ZEE étrangères.

Les 29 et 30 octobre 2020, l’Agence de Sécurité Maritime (autorité de tutelle des Garde-Côtes du Japon) a procédé à deux vols d’essais du drone Sea Guardian MQ-9B depuis la base aéronavale de Hachinohe dans le nord de Honshū. Un des vols s’est effectué au-dessus du banc de Yamato en Mer du Japon, l’autre au-dessus de l’Océan Pacifique. Dans les deux cas, l’appareil a quadrillé un secteur d’essais pendant des heures pour établir la situation surface au radar et identifier les navires à la caméra et à l’infrarouge. Les vols étaient à cheval sur le jour et la nuit de façon à tester les senseurs dans les deux contextes.


Les statistiques des essais n’ont pas été communiquées.

Les essais du Sea Guardian à Hachinohe devraient durer jusqu’au 15 novembre. S’ils sont concluants, les Garde-Côtes du Japon procèderont ensuite au déploiement opérationnel de l’engin. L’Agence de Sécurité Maritime ni fixé de calendrier de déploiement après les essais, ni indiqué quels seraient les sites qui pourraient être retenus.


Il semble très probable que la base aéronavale de Hachinohe dans la préfecture d’Aomori sera choisie comme site de déploiement dans le nord du Japon. Elle appartient à la Force Maritime d’Autodéfense mais l’Agence de Sécurité Maritime en loue la partie nord ; les garde-côtes y ont installé des locaux en préfabriqués modulaires à proximité d’un hangar et ils ont sécurisé la zone.


Le Sea Guardian décolle et atterrit en mode entièrement automatique, sans télépilotage depuis le sol. Son autonomie supérieure à 9000 km le rend apte à surveiller les étendues maritimes de part de d’autre de Hokkaidō et du nord de Honshū. Les quelques 3300 km qui séparent Hachinohe de Yonaguni et des Senkaku plaide cependant pour la création d’une deuxième base dans le sud de l’archipel. Il pourrait ne s’agir que d’une mini-base comme celle de Hachinohe ; les garde-côtes précisent qu’une équipe de trois personnes suffit à la mise en œuvre et à la maintenance en ligne du Sea Guardian. Seules les interventions de maintenance plus lourdes demandent plus de personnel. Pour les essais par exemple, le détachement à Hachinohe n’est que de trois personnes.


L’Agence de Sécurité Maritime a déclaré que les futures bases seront choisies en fonction de trois critères : la sécurité, la densité du trafic aérien dans la zone, les facilités d’accès par voie terrestre et aérienne, tous inhérents à la mise en œuvre d’appareils automatiques sans pilote. Hachinohe répond à ces critères : la base n’est qu’à 500m de la mer, elle est située sur un plateau boisé à 30m d’altitude et il n’y a pas d’habitations sous les couloirs d’approche et de dégagement. Le trafic y est très modeste, limité à quelques avions par jour et en constant déclin depuis plus de vingt ans à cause du dépeuplement du nord du pays et de la concurrence du Shinkansen. L’accès en est aisé par l’autoroute du Tōhoku qui part de Tōkyō et par le Shinkansen du Tōhoku, qui relie la capitale à Hokkaidō. Le terrain y est bon marché ; derrière la clôture de la petite base des garde-côtes s’étend une ancien terminal minier abandonné, et ce n’est pas le seul terrain disponible autour de la base.


La question risque d’être plus ardue dans le sud du pays : le trafic aérien vers les îles touristiques et leurs stations balnéaires, combiné à la taille relativement modeste de la plupart des aérodromes insulaires, rendent la question plus épineuse. Une solution pourrait être d’installer la base principale des Sea Guardian à Hachinohe avec ses moyens de maintenance lourds, et de n’utiliser les bases militaires et les aérodromes du sud de l’archipel que pour des escales occasionnelles de ravitaillement. Il reste que le sud des Ryū-Kyū reste bien loin de Hachinohe et qu’une base-relais permanente dans le sud serait préférable, même si la maintenance lourde reste dans le nord.

Le 日本経済新聞 (Nihon Keizai Shinbun, journal économique du Japon plus connu sous son acronyme 日経 Nikkei) publie une synthèse fort bien faite sur l’escalade en cours autour des Senkaku, synthèse qui porte sur les demandes budgétaires des Garde-Côtes du Japon pour 2021. A la date du 21 décembre 2020, 1135 patrouilleurs étatiques chinois avaient erré dans la Zone Contiguë depuis le début de l’année, ce qui constitue un record. Le « projet de loi sur ma Sécurité Maritime » présenté en novembre 2020 au comité du Parti Communiste Chinois explique que « des navires étrangers ont commis des actions illégales dans les eaux sous juridiction chinoise. S'ils n'obéissent pas à l'ordre d'arrêt, la Chine peut utiliser les armes. » Ce projet revendique le droit de la Chine à prendre des mesures telles que l’arraisonnement et le remorquage desdits « navires étrangers ».

Même si les intentions chinoises ne ciblent pas spécifiquement les Senkaku mais embrasse aussi toute la Mer de Chine méridionale y compris Taiwan, les Garde-Côtes du Japon s’inquiètent de nouvelles violations dans le secteur des Senkaku du droit maritime international par leurs homologues chinois qui ont été placés, rappelons-le, sous commandement militaire. Les pêcheurs japonais pourraient être les premiers visés. La définition chinoise des « eaux sous juridiction chinoise » est propre à Pékin et n’est partagée par aucun pays voisin.


Fort de ce constat, les Garde-Côtes du Japon ont demandé une rallonge budgétaire de 21,2 milliards de Yens (167 millions d’Euros) pour augmenter le nombre de patrouilleurs et d’hélicoptères. Au-delà de l’année fiscale 2021, l’effort devra être maintenu : il est en effet question de passer de 15 à 22 grands patrouilleurs de plus de 1000 tonnes déployés près des Senkaku d’ici 2023. A l’échelle nationale, ce nombre de grands patrouilleurs passerait de 66 à 77 d’ici 2024.

Les navires de pèche chinois sont construit en Acier, standard "made in china" a jeter après usage...
Sur le toit de la passerelle de beaucoup d'entre eux sont installés des caméras regardant l'avant, et pas la zone de travail a l'arrière.
En Passerelle est installé un boitier avec un bouton rouge genre "arrêt d'urgence" . Si vous le pousser, un appel automatique est transmis au gardes cotes chinois et a tous les navires de pèche chinois présent sur zone.

Ceux ci arrêtent alors toutes les opérations de pèches et rappliquent a toute vitesse porter assistance au navire émetteur
Dans ces conditions, les dépenses gasoil, pertes de pèches, salaire et autres sont prisent en charge par.... Obione Kenobi    chinois.
Les caméras sont la pour filmer les abordages, comme ca les réparations sont aussi prise en charge par ... La Force ?
Les pécheurs chinois aiment bien ce genre de mission patriotique , ca paye bien et c'est plus amusant d'aller tamponner des navires de pèches philippins ou vietnamien en bois... ou des japonais
Ma source : un pêcheur chinois  de Hainan très fier qui me promenait en vacances dans sa barcasses, et après quelques bières  

Beaucoup de pécheurs chinois sont d'ex-taulards, qui n'ont aucune chance de retrouver une vie normale après un séjour en prison. Et des types qui sortent d'années de geôle chinoise... son un peu rude et bourru...

Ca explique pourquoi les gardes cotes japonais demande a leurs pécheurs de ne pas s'approcher des chinois, car La ou ils passent, le poisson ne revient pas ...

Bref.... si un navire chinois au large de la Somalie est stupidement attqué par des pirates somaliens... ce sont les somaliens qui appellent a l'aide, ou alors ils disparaissent tout simplement


Quand j'entends les pêcheurs Normands se plaindre des pécheurs anglais