Commentaires rubrique photo

Loïc Charpentier a écrit:

[…] résultat de la pêche… : D […]
et l'unique exemplaire de l'hydravion Nakajima A6M2-N, aux couleurs de la  "Breizhonec Air force" […]

À quel indice reconnaît-on donc un appareil (petit-)breton ? Tout de même pas à la marque d'empennage "ATAIU" ?

"Breizhonec" (ou brezhoneg/brezonec, sauf erreur ?), ne serait-ce pas la langue bretonne ("brittophonie") ?

DahliaBleue a écrit:

Loïc Charpentier a écrit:

[…] résultat de la pêche… : D […]
et l'unique exemplaire de l'hydravion Nakajima A6M2-N, aux couleurs de la  "Breizhonec Air force" […]

À quel indice reconnaît-on donc un appareil (petit-)breton ? Tout de même pas à la marque d'empennage "ATAIU" ?

"Breizhonec" (ou brezhoneg/brezonec, sauf erreur ?), ne serait-ce pas la langue bretonne ("brittophonie") ?

Aux uniformes du personnel autour de l'appareil - cf. le pompon! - et aux cocardes de ce dernier.  

Pour le chipotage linguistique, je rappelle, juste, que je suis un breton "à "la mode de ville", comme on disait, dans le temps, à Lorient,  et, en tant que tel, élevé, scrupuleusement, à la seule tétine de la langue française, par opposition à la "mode de campagne",  qui elle parlait, souvent, le breton. Il faudra attendre après 1968, et, même, le courant des années 70, pour que la langue bretonne retrouve (peu à peu) ses lettres de noblesse.  Fin 1953, j'avais été élève, durant quelques semaines, à l'école communale de Larmor-Plage, où il était strictement interdit de parler breton. Au passage, je rappelle que mon prénom avait été refusé, en tant premier prénom, par l'état-civil, car considéré comme un prénom étranger; il faudra attendre une célèbre décision du Conseil d’État, en 1974, pour que l'usage des prénoms bretons (en premier cité!) soit, enfin, autorisé.  

La Breihzonec-Brezhoneg-brezonec [rayer la mention inappropriée] Air Force était l'amusant surnom donné, par mes camarades matafs finistériens, à l'Aéronavale, sachant qu'à l'époque (années 64-68), il n'y avait pas la queue d'une base de l'Armée de l'Air, en Bretagne; çà ne va pas chercher plus loin.

Loïc Charpentier a écrit:

[…] Pour le chipotage linguistique, je rappelle, juste, que je suis un breton "à "la mode de ville", comme on disait, dans le temps, à Lorient,  et, en tant que tel, élevé, scrupuleusement, à la seule tétine de la langue française […]

Il n'y a pas de honte à cela.

Citation :

[…] par opposition à la "mode de campagne", qui elle parlait souvent, le breton. Il faudra attendre après 1968, et, même, le courant des années 70, pour que la langue bretonne retrouve (peu à peu) ses lettres de noblesse.[…]

… ou son droit de cité…

Citation :

[…] Fin 1953, j'avais été élève, durant quelques semaines, à l'école communale de Larmor-Plage, où il était strictement interdit de parler breton. […]

Hervé Lossec, auteur des Bretonnismes y fait effectivement allusion… C'était encore l'époque où la France avait besoin de vigoureusement fédérer ses régions.

Citation :

[…] il faudra attendre une célèbre décision du Conseil d’État, en 1974, pour que l'usage des prénoms bretons (en premier cité!) soit, enfin, autorisé. ; )

Ce qui, au passage, autorise désormais à peu près toutes les fantaisies… Plus on est de fous…

Citation :

[…] La Breihzonec-Brezhoneg-brezonec [rayer la mention inappropriée] Air Force était l'amusant surnom donné, par mes camarades matafs finistériens, à l'Aéronavale, sachant qu'à l'époque (années 64-68), il n'y avait pas la queue d'une base de l'Armée de l'Air, en Bretagne; ça ne va pas chercher plus loin. : D

Sans doute. Mais cette dernière explication me paraît plus convaincante (et pertinente) que celle du début :

Citation :

[…] Aux uniformes du personnel autour de l'appareil - cf. le pompon! - et aux cocardes de ce dernier.  : lol!: […]

… car de ces uniformes, pompons et cocardes, je n'y voyais que du français (franchouillard ?) à part le sigle ATAIU…

A partir du moment où on voit des matafs français "roder" autour d'un aéronef, doté de flotteurs, on peut considérer qu'il s'agit d'un appareil de l'Aéronavale ou récupéré en tant que tel.

moi-même a écrit:

Citation :

[…] l'unique exemplaire de l'hydravion Nakajima A6M2-N, aux couleurs de la  "Breizhonec Air force" […]

À quel indice reconnaît-on donc un appareil (petit-)breton ? Tout de même pas à la marque d'empennage "ATAIU" ? […]

Loïc Charpentier a écrit:

A partir du moment où on voit des matafs français "roder" autour d'un aéronef, doté de flotteurs, on peut considérer qu'il s'agit d'un appareil de l'Aéronavale ou récupéré en tant que tel. : lol!:

Je me suis mal exprimée : je ne doutais pas un seul instant que cet hydravion fût un appareil de notre aéronautique navale ; mais seulement que sa classification de "breton" fût pertinente… sauf à apercevoir (sur sa carlingue ou ailleurs) un petit signe distinctif (genre insigne "fantaisie") tel une Hermine, ou encore un slogan brittophone.

bonjour
au sujet de la "Foudre":
pour une fois, la "Jeune école" avait suivit (tardivement), un exemple britannique.
un mauvais exemple - cela va de soi - seuls, ceux-ci pouvant l'inspirer - celui du HMS Vulcan.
Comparaison de ces deux navires:
Vulcan:
1889, 6800 tonnes, 20 nœuds, VIII-120, 6 torpilleurs.
Foudre:
1895, 6100 tonnes, 19 nœuds, VIII-100, 8 torpilleurs.

à propos du Condé

Citation :

Les croiseur-cuirassés de la classe AMIRAL AUBE […]

Condé en 1910 […]

Ce Condé n'aurait-il pas inspiré à Hiraga Yuzuru sa fameuse ondulation ?

NIALA a écrit:

-Sully est mis sur cale le 24 mai 1899 aux Forges et chantiers de la Méditerranée à La Seyne; il est lancé le 4 juin 1901; il entre en service en juin 1904; il est affecté en Extrême Orient pour peu de temps, le 30 septembre 1905 il s'échoue en Baie d'Along et se brise en deux.

Sur une telle affaire, je comprends que le navire est considéré comme perdu. Il y a probablement alors débarquement de tout le matériel possible et équipement réutilisable... Mais le personnel ? Il est resté combien de temps et a été rapatrié lors d'un seul voyage ? ou suivant les places disponibles sur les navires de passages ? a t-il été réutilisé sur place pour armer d'autres unités ? Une telle affectation était prévue sur combien d'années ?

DahliaBleue a écrit:

à propos du Condé

Citation :

Les croiseur-cuirassés de la classe AMIRAL AUBE […]

Condé en 1910 […]

Ce Condé n'aurait-il pas inspiré à Hiraga Yuzuru sa fameuse ondulation ?

Je ne crois pas le Condé comme tous les croiseurs de cette classe avait un pont relativement plat, je pense que c'est une illusion d'optique causée par l'angle de la photo et le creux de la vague qui donne cette impression d'ondulation.

A propos de la perte du croiseur Sully, voici ci dessous un article de presse de l'époque édifiant; selon cet article la responsabilité en revient au ministre Camille Pelletan, ce qui va remplir d'aise warburton qui le porte dans son coeur

NIALA a écrit:

A propos de la perte du croiseur Sully, voici ci dessous un article de presse de l'époque édifiant; selon cet article la responsabilité en revient au ministre Camille Pelletan, ce qui va remplir d'aise warburton qui le porte dans son coeur

Soit le journaliste était très amer contre le ministre, soit il avait été très bien informé de l'incident... En tout cas, c'est tiré au boulet rouge :) En tout cas, il semble bien meilleur que de nombreux experts de nos médias actuels...

Citation :

A propos de la perte du croiseur Sully, voici ci dessous un article de presse de l'époque édifiant ; selon cet article la responsabilité en revient au ministre Camille Pelletan, ce qui va remplir d'aise warburton qui le porte dans son cœur : lol!: […]

On est prié de ne pas tirer sur l'ambulance (ou sur un homme à terre…)

Citation :

[…]

Citation :

[…] Soit le journaliste était très amer contre le ministre, soit il avait été très bien informé de l'incident… En tout cas, c'est tiré au boulet rouge : ) […]

Ce journaliste semble pointer l'incurie du capitaine de vaisseau Condorcet Calvin Ulric Guiberteau (un protestant ?) et la légèreté (et l'insouciance) de Pelletan qui a désigné ce dernier au commandement du Sully ; lequel Sully souffrait de fragilités, par la faute de notre Pelletan préféré.
Pelletan a-t-il précipité le Sully au plain ? Un autre que Guiberteau aurait-il pu éviter la catastrophe ?

DahliaBleue a écrit:

Pelletan a-t-il précipité le Sully au plain ? Un autre que Guiberteau aurait-il pu éviter la catastrophe ?  

Un K-19 avant l'heure ?

Moi je me pose une question, au delà de la responsabilité éventuelle de Camille Pelletan; pourquoi le croiseur Sully était en mauvais état moins de 15 mois seulement après son entrée en service; c'était un navire neuf puisque entré en service en juin 1904.

Citation :

[…] au-delà de la responsabilité éventuelle de Camille Pelletan ; pourquoi le croiseur Sully était en mauvais état moins de 15 mois seulement après son entrée en service ; c'était un navire neuf puisque entré en service en juin 1904.

Si l'on en croit l'article, ce n'était pas un mauvais état général (une usure, une fatigue, dues à la vieillesse ou à un mauvais entretien) mais un défaut de fabrication (ou de conception ?) ; ce qui se rencontre parfois sur des bâtiments neufs (ou sur toute réalisation récente) ; et en particulier, dans le cas présent, sur une hélice et le safran.

Défauts que le ministère, semble-t-il, a négligé de prendre en considération (lourdeurs administratives ?) - pas sûre que Pelletan en personne ait réellement - et formellement - donné consigne de les ignorer…

Après, le ministre est responsable de tout, et donc coupable ! Et c'est de bonne guerre, de la part de l'Opposition, que de s'emparer d'une telle carence !

On rencontre, de nos jours, ce genre de situation : quand un prévenu, libéré par la Justice (pour quelques raisons que ce soient) commet dans la foulée un crime, c'est forcément le ministre de la Justice qui est accablé d'incurie par l'Opposition.

bonsoir
ayant dû - à mon corps défendant - suivre la même voie que l'Hamiral, j'ai un peu négligé le forum ces derniers temps.
au point de louper une allusion à pelletant… incroyable !
mon punching ball favori.… suis pas dans mon état normal !
parlons un peu de lui:
trouver des arguments pour haïr le fossoyeur de la marine n'est pas bien difficile.
j'ignorais sa responsabilité dans l'affaire du Sully, mais elle ne me surprend guère.
même qu'il aurait voulu servir la marine, il aurait pas pu..
un nuisible reste un nuisible. on ne se refait pas.
@ Palez
pas de problème; les journalistes de l"époque  (charmes excepté), n'étaient pas aussi cons que ceux d'aujourd'hui.
ok; y'a des exceptions; mais pas dans les principaux médias.
@ Dahlia
ll n'est pas "à" terre" il est "en" terre; et grand bien lui fasse !
quand aux défauts du croiseur…
… le complexe politico-industriel ?
selon certains auteurs anglo-saxons, la France aurait dépensé plus pour devenir une marine de second ordre que l'Allemagne pour se hisser au niveau de la Royal Navy. ça laisse rêveur.

Camille Pelletant était tellement performant dans son ministère, qu'il avait fini par faire l'unanimité sur son dos, même au sein de son camp politique.
La première grève générale de l’histoire sociale française se déroulera dans les arsenaux militaires, alors même que le ministère Pelletan venait d’y fixer la durée journalière de travail à huit heures!

Pour bien appréhender le contexte, un épisode croustillant, à propos des canons de l'Edgar Quinet, alors que C. Pelletant n'était plus aux affaires...

Les Fonderies de Ruelle, en Charentes, ateliers d’état spécialisés dans la construction des canons de marine, ont été chargées de fournir une nouvelle version du canon de 194 mm Modèle 1902 pour l’artillerie de Edgar Quinet et le Waldeck-Rousseau. La Compagnie des Forges & Aciéries de la Marine & d’Homécourt (CFAMH) s’est vue confier la réalisation et l’installation des huit tourelles, tandis que l’arsenal de Brest traite directement les quatre canons en réduits. Le marché passé avec la CFAMH stipule que les pièces doivent pouvoir être chargées sous n’importe quel angle de tir. La firme de Saint-Chamond établit un avant-projet, constitué d’une planchette de chargement à orientation fixe, d’un bras oscillant et d’un refouloir à ressort automatiquement armé par le recul puis en transmet copie à l’arsenal qui fait réaliser les appareillages pour les pièces en réduits. A la livraison des canons de casemate, Brest constate que les obus refusent de s’engager correctement dans la chambre de culasse et redescendent la pente du canon à la moindre élévation du fût. Réunions, commission d’enquête, conclusion unanime… le défaut provient du refouloir, dont la puissance est insuffisante pour engager l’obus à poste ! La commission d’enquête se rend à Saint-Chamond où il s’avère que le dispositif de chargement fonctionne parfaitement, sauf que la CFAMH a modifié son avant-projet en cours de fabrication sans en informer l’arsenal brestois. Pourtant, là aussi, les projectiles refusent obstinément de rester en place, empêchant le placement de la gargousse et la fermeture de la culasse ! On essaye de coincer les obus dans l’âme à grands coups de masse, rien n’y fait ! Cette fois, les soupçons se portent sur le dessin du canon mais Ruelle proteste et impute le défaut à la ceinture de cuivre des projectiles ! 300 000 francs sont dépensés dans l’essai de nouveaux revêtements et la modification des ceintures mais, alors que les tourelles sont maintenant à poste, les obus sont toujours aussi cabochards ! La commission permanente de tir exige que « Saint-Chamond », coupable d’avoir modifié le dispositif de chargement, prenne tous les frais à sa charge. La firme s’y oppose fermement et, ses tourelles ayant été refusées en recette, se pourvoit devant le Conseil d’Etat, à la fin de l’été 1910. Le fin mot de l’histoire finira par être découvert quand les plans du canon de 194 mm, établis à Ruelle, révèleront que le cône de logement de l’obus dans la chambre avait été dessiné sous une inclinaison de 10% alors que celle de la coiffe de l’obus, également tracée à Ruelle, n’était que de 5%. Dans ses conditions, le coincement des deux surfaces tronconiques était impossible!

Étonnant cette histoire de canons, on se demande si on a bien affaire à des professionnels

NIALA a écrit:

Étonnant cette histoire de canons, on se demande si on a bien affaire à des professionnels :boulet:  

"Boulet", c'est bien le cas de l'écrire !

NIALA a écrit:

Étonnant cette histoire de canons, on se demande si on a bien affaire à des professionnels  

C'est un phénomène assez connu, chaque service a tendance à "se cloisonner" et à vivre en autarcie ; on retrouve des situations assez similaires dans de grandes entreprises industrielles, où les modernes qualifications ISO 9xxx ont pour rôle, entre autres, de vérifier la qualité de la communication interne et externe (avec la sous-traitance). A mon avis, la construction militaire navale française ne devait pas être la seule, à l'époque, à souffrir de ce mal.

bonjour ! il me semble que l on a déjà parlé de se problème

valdechalvagne a écrit:

bonjour ! il me semble que l'on a déjà parlé de ce problème

Sans doute.
Mais une petite piqûre de rappel n'est jamais inutile…

valdechalvagne a écrit:

bonjour ! il me semble que l on a déjà parlé de se problème

Vu mon âge, le radotage est, parfaitement, du domaine du possible.
Je ne savais plus si j'avais, déjà, évoqué, ici, ce "cafouillage".

Comme le dit sagement DahliaBleue une petite piqûre de rappel n'est pas inutile, entre ceux qui ne se rappellent plus de ce qu'ils ont dit, et ceux qui ne se rappellent plus de ce qu'ils ont lu