Destroyers type DD25 (classe ASAHI)

Le jeu des sept erreurs : l'ASAHI (DD-119) et le SHIRANUI (DD-120) vus de face.

y en a un où que c'est marqué 119

pascal a écrit:

y en a un où que c'est marqué 119

Les numéros de coque, le côté à quai et ce qui s’en suit (coupées, etc) ne comptent pas comme différences.
 +

le 120 semble disposer d'antennes planes supplémentaires et dispositifs au niveau des blocs cheminée

Bonjour,
Cà se situe sur le "toit" et de part et d'autre du "dernier" étage du château, mais je serais bien incapable de préciser leur utilité.

Antennes planes de veille (électronique ?) qui sont plus bas et de part et d'autre du bloc sur l'ASAHI.

En lieu et place des deux mitrailleuses de 12,7mm de l’ASAHI, le SHIRANUI va recevoir deux tourelles RWS développées par Japan Steel Works. Initialement développé pour des véhicules terrestres, le RWS (abréviation de Remote Weapon System) peut être équipé d’armes à tir rapide de plusieurs modèles et calibres (5,56mm, 7,62mm, 12,7mm, 25mm). Il a été développé pour être entièrement automatique afin de protéger efficacement des véhicules sans que leurs occupants aient à mettre le nez dehors. Son affût est stabilisé sur deux axes et sa conduite de tir optronique peut être utilisée de jour comme de nuit.


Ce système équipera aussi les frégates 30FFM dont les deux premiers exemplaires sont en construction. Outre ses performances en tant qu’arme, il présente l’intérêt de pouvoir être commandé par un seul servant pour deux systèmes, alors que les 12,7mm traditionnelles demandent deux servants par affût.

(version modifiée avec les photos)

Le SHIRANUI


Le SHIRANUI est équipé des RWS précédemment mentionnés.

Je fais un petit point des différences et des ressemblances entre les ASAHI et les AKIZUKI. Il m’a fallu fureter un peu pour avoir des détails dont les grands médias sont avares. Il me manque certains chiffres (l’autonomie par exemple). Notez que ces différences évoluent dans le temps, au gré des modernisations.

Comme il a été dit, les deux ASAHI sont dérivés des quatre AKIZUKI dont ils reprennent plusieurs éléments tels que la coque et une bonne partie des superstructures. Les dimensions principales des deux classes sont identiques. Extérieurement, la principale différence tient dans l’emplacement des antennes planes du radar OPY-1, rassemblées en haut du bloc passerelle sur les ASAHI. C’est le plus sûr moyen de différencier les deux classes à vue.


La propulsion COGLAG est propre aux ASAHI ; les AKIZUKI ne l’ont pas et sont en COGAG. Dans le COGLAG (Combined Gas Electric and Gas), les moteurs principaux sont électriques et l’électricité est produite par deux turbines à gaz. Sur le COGAG (Combined Gas and Gas), il y a deux jeux de deux turbines à gaz chacun : un pour les basses vitesses, un additionnel pour les hautes. Les puissances propulsives ne sont pas sensiblement différentes : 62500 cv pour les ASAHI, 64000 sur les AKIZUKI, pour une même vitesse maximale de 30 nd. La division par deux du nombre de turbines à gaz introduit une autre différence visible extérieurement entre les deux classes : sur les ASAHI, les cheminées sont plus étroites que sur les AKIZUKI. Indépendamment de cela, le COGLAG est plus sobre en consommation : toutes les sources disent que l’autonomie des ASAHI est supérieure, mais sans donner de chiffres. A noter toutefois que les ASAHI ont des turbines LM2500 de General Electric alors que les AKIZUKI ont quatre Rolls-Royce SM 1 C : il n’est pas question de dire que l’un consomme deux fois moins que l’autre.


L’armement des deux classes est à peu près identique : un VLS (à 32 cellules sur les AKIZUKI, à 16 cellules sur les ASAHI) capable de lancer des ESSM ou des missiles VLA (Vertical Launch ASROC) Type 07, quatre lance-missiles antinavires Type 90 (quatre en temps de paix, maximum huit en temps de guerre), une artillerie de 127mm, deux Phalanx, deux mitrailleuses de 12,7mm, deux plateformes triples de tubes lance-torpilles ASM de 324mm. Sur le SHIRANUI (second ASAHI), les mitrailleuses de 12,7mm manœuvrées à bras ont été remplacées par des 12,7mm téléopérées et dotées d’une conduite de tir optronique, qui remplacent progressivement les 12,7 manuelles lors des arrêts techniques des autres unités. Les deux classes embarquent un hélicoptère SH-60K de lutte ASM et peuvent également embarquer un drone, en plus de l’hélicoptère. Les deux classes sont équipées de lance-leurres SRBOC (Super Rapid Bloom Offboard Countermeasures) Mk 36 et d’un détecteur-brouilleur NOLQ-3. Leur radar multifonction à balayage électronique est le même sur les deux classes : il s’agit du FCS-3A, version améliorée du FCS-3 des HYŪGA.


L’équipement en systèmes électroniques, en revanche, diffère d’une classe à l’autre, conférant aux deux ASAHI une meilleure capacité ASM ; les AKIZUKI sont considérés comme des escorteurs essentiellement antiaériens. Alors que les AKIZUKI n’avaient à l’origine qu’un sonar de coque OQQ-22, les ASAHI ont un tandem sonar de coque OQQ-24 / antenne linéaire remorquée OQR-4 capable d’opérer en multistatique, c’est-à-dire d’exploiter les échos des émissions d’autres escorteurs en plus de celles du navire porteur. Cette capacité multistatique a depuis été ajoutée aux quatre AKIZUKI grâce à une antenne linéaire remorquée OQR-3.
La prépondérance ASM des ASAHI semble également tenir à l’emport de leur VLS, qui contiendrait en temps normal plus de VLA Type 07 que d’ESSM antiaériens.


Autre spécificité du SHIRANUI, il a été le premier navire nippon à être équipé d’un nouveau radar OPS-48 optimisé pour la détection de périscopes. Ce sont ses antennes planes que l’on voit sur le toit de l’abri de navigation. Ce système a vocation à équiper pratiquement tous les escorteurs modernes de la Force Maritime d’Autodéfense.


Les ASAHI ont également été les premiers escorteurs japonais à être dotés de la nouvelle torpille légère Type 12, utilisable par petits fonds contrairement à sa prédécesseuse Type 97. La Type 12 (produite depuis 2012) a un autodirecteur actif / passif, un détecteur d’anomalie magnétique et des antennes sonar latérales, ainsi qu’une électronique de guidage plus robuste contre les contre-mesures.

Les ASAHI ont également depuis le début un FAJ (Floating Acoustic Jammer, brouilleur acoustique flottant) à quatre tubes capable de lancer des leurres anti-torpilles à un millier de mètres ; chacun de ces leurres flotte en surface et émet un brouillage acoustique intelligent pendant 7 minutes. Le FAJ est installé entre les rampes de missiles antinavires. Le FAJ a également été installé sur les AKIZUKI à l’occasion d’une modernisation. Les deux classes sont équipées de deux leurres anti-torpilles remorqués Nixie.


Je vous fais grâce des autres senseurs et antennes (radar de navigation, IFF, liaisons 11 et 16, système de transmission de données, systèmes de transmission par satellite, TACAN, etc.).

L'ASAHI vu de goéland. Plusieurs endroits du pont ont besoin de peinture.

Le Shiranui DD-120 tirant un ESSM pendant les manœuvres Pacific Vanguard le 11 juillet 2023

Etonnant, cette présence de personnel à gauche. On peut aussi noter une antenne de télémétrie

Paul-Émile a écrit:

Le Shiranui DD-120 tirant un ESSM pendant les manœuvres Pacific Vanguard le 11 juillet 2023

Starshiy a écrit:

Étonnant, cette présence de personnel à gauche. […]

Pas vu le personnel de gauche
Bien caché ?

Oups, en fait c'est une bouée. Trompé par la photo! Il est temps de refaire les lunettes

Starshiy a écrit:

Oups, en fait c'est une bouée. Trompé par la photo! Il est temps de refaire les lunettes : lol!:

Je préfère ça !
J'avais crains, un instant, que - de mon côté - j'eus dû consulter un ophtalmo (pour en acquérir).

DahliaBleue a écrit:

J'avais crains, un instant, que - de mon côté - j'eus dû consulter un ophtalmo (pour en acquérir).

Que vous eussiez dû, à votre âge !!!!

Starshiy a écrit:

Etonnant, cette présence de personnel à gauche. On peut aussi noter une antenne de télémétrie

Du personnel à gauche ? Je n'en vois pas.

J'ai répondu trois messages au dessus: c'est une bouée orange ...