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| DESTROYERS LANCE-MISSILES CLASSE SHEFFIELD (TYPE 42) (NV) | |
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clausewitz Amiral
Nombre de messages : 13087 Age : 40 Ville : Nantes Emploi : Agent de sécurité Date d'inscription : 22/12/2005
| Sujet: DESTROYERS LANCE-MISSILES CLASSE SHEFFIELD (TYPE 42) (NV) Mar 11 Fév 2020, 15:02 | |
| DESTROYERS LANCE-MISSILES CLASSE SHEFFIELD (TYPE 42) (GRANDE-BRETAGNE)Le destroyer HMS Exeter (D89) à la mer AVANT-PROPOSRéflexions sur la Défense Aérienne à la Mer (DAM)L'artillerie pour commencerDès l'apparition du plus lourd que l'air, les différentes marines s'y sont intéressés y voyant le moyen parfait pour voir au delà de l'horizon. Cela posa immédiatement la question de savoir comment s'en protéger. Certes les avions et les hydravions n'étaient pas encore engagés dans des missions offensives mais la possibilité de crever cet œil indiscret entraîna une réflexion sur les moyens de défense contre ces appareils. C'est la naissance de la Défense Aérienne à la Mer (DAM) qui dans un premier temps utilise les mêmes recettes qu'à terre avec des canons médians tirant pour des raisons de cadence de tir des obus encartouchés (l'obus et la douille ne font qu'un) et surtout des mitrailleuses, les premiers se chargeant de la moyenne altitude, les seconds de la basse et de la très basse altitude. Après le premier conflit mondial, la situation évolue a minima même si contrairement à ce qu'on écrit parfois les différents amiraux étaient parfaitement conscients de la menace aérienne. Il est cependant probable que si en 1939 vous aviez dit à un amiral qu'une escadre ne pourrait résister à la puissance aérienne ennemie en absence d'une couverture de chasse il aurait été sceptique. Canon de 102mm pardon de 4 pouces à bord du cuirassé HMS NelsonLes canons médians sont toujours là en affûts simples ou doubles, le calibre augmentant, la France passant par exemple du 75 au 90mm (en attendant le 100mm), la Grande-Bretagne du 3 au 4 pouces soit en bonnes mesures du 76.2 au 102mm, l'Allemagne utilise quelques canons de 88mm et surtout des canons de 105mm (en attendant le 127mm), l'Italie utilise essentiellement des canons de 90mm, l'URSS des canons de 100mm, le Japon des canons de 127mm et les Etats-Unis des canons de 127mm. Deux armes importantes dans la DAM à la sauce britannique en septembre 1939 : un affût quadruple de mitrailleuses de 12.7mm (ici sur le croiseur lourd HMS London) et ci-dessous un affût de canons de 2 pouces (environ 40mm) plus connu sous le nom de "Pom Pom"En revanche les mitrailleuses sont peu à peu déclassées en raison d'une portée mais aussi d'une puissance insuffisante pour abattre des avions plus solides, plus rapides et mieux protégés. Si certaines marines conservant des mitrailleuses lourdes (12.7mm pour la Grande-Bretagne, 13.2mm pour la France et l'Italie), d'autres préfèrent se concentrer sur des canons à tir rapide déployés en nombre croissant en affûts simples, doubles, triples et même quadruples. L'Allemagne déploient ainsi des canons de 20 et de 37mm, la Grande-Bretagne des canons de 20 et de 40mm, la France quelques canons de 25mm mais surtout des mitrailleuses de 13.2mm avec des canons de 37mm, l'Italie essentiellement des canons de 20 et de 37mm, l'URSS des canons de 25,37 et 45mm alors que les Etats-Unis mettent d'abord au point un canon de 28mm qui se révèle assez inefficace avant de faire confiance à un duo rentré dans l'histoire, dans l'immortalité même : le 20mm Oerlikon et le 40mm Bofors. Durant le second conflit mondial, l'utilisation des canons est associée à des radars et des moyens de communication qui vont démultiplier leur efficacité. Les alliés vont ainsi mettre au point une série de tactiques comme l'invention du FDO (Fighter Director Officer), l'officier directeur de chasse qui coordonne l'action entre la DCA et la chasse et la pratique du tir de barrage avec l'utilisation de canons médians pour maintenir à distance l'aviation ennemie et de nombreux canons légers à tir rapide pour faire «boule de feu» et repousser l'ennemi. L'exemple le plus connu est celui du cuirassé USS South Dakota (BB-57) lors de la bataille de Santa Cruz le 26 octobre 1942 dans la campagne de Salomons qui sauve la mise du porte-avions USS Enterprise (CV-6) en abattant 32 avions japonais (26 officiellement validés). Néanmoins à la fin du conflit, la DCA traditionnelle à base de canons commence à atteindre ses limites. Les avions sont de plus en plus rapides et de plus en plus puissants, les allemands engagent les premières bombes guidées que les bombardiers peuvent lancer hors de portée de la DCA ennemie tandis que les japonais utilisent l'arme du désespoir le kamikaze ce qui nécessite non pas de simplement abattre l'avion mais de le désintégrer. Affût double de 76mm Mk33. Ce type d'affût à été le plus souvent remplacé par des Phalanx (notamment sur les navires auxiliaires avant leur transfert au MSC)Si les américains travaillent sur un canon de 76mm automatique capable de pulvériser un bombardier en piqué ou un avion torpilleur, l'avenir est clairement à une autre forme d'arme, le missile surface-air mais ces armes n’apparaîtront qu'une fois le second conflit mondial terminé. Le missile surface-air : révolution pour la DAM !L'apparition des bombes guidées allemandes (qui détruisent notamment le cuirassé italien Roma) puis l'emploi par les japonais de ce qui peut être considéré comme l’ancêtre du missile air-surface la bombe-suicide Okha impose de repenser totalement la Défense Aérienne à la Mer (DAM). Il faut désormais réagir en quelques instants. Pour contrer les bombes guidées, on utilise d'abord le brouillage mais ce n'est qu'un pis-aller. Il faut abattre le bombardier avant qu'il ait pu lancer son engin de mort. Les américains relancent à la fin du second conflit mondial leurs études sur un missile surface-air, études initiées en 1937 mais abandonnées en 1943 en l'absence de technologies suffisamment matures pour cela. Le 2 août 1944 est créé le «Guided Missile Subcomitee» (sous-comité du missile guidé) qui lance le projet «Blumblebee» (bourdon) le 4 décembre suivant. A l'époque, la menace des bombes guidées allemandes s'est estompée et c'est désormais la menace des kamikaze et notamment les avions fusées Yokosuka MXY-7 Ohka qui stimulent les recherches car une fois larguée, il est quasiment invulnérable. RIM-8 TalosDu projet Blumblebee vont naître les premiers missiles surface-air américains mais aucun ne sera mis en ligne avant la fin de la guerre. Le premier à être mis en service en 1952 est le missile à longue portée baptisé Talos et propulsé par statoréacteur. Lancement d'un missile TerrierIl est suivi en 1955 par le missile moyenne portée baptisé Terrier qui était à l'origine un simple engin cible pour les Talos et enfin le dernier de la bande, le Tartar entre en service en 1962 mais sa mise au point est loin d'être achevée. Missile RIM-24 Tartar. Quatre de nos escorteurs d'escadre de classe Surcouf (Kersaint Du Chayla Bouver Dupetit-Thouars) seront refondus avec ce missileOn envisage même un missile baptisé Typhon capable de faire face aux attaques saturantes que les soviétiques ne manqueront pas de lancer sur les marines de l'OTAN. Il aurait été également capable d'intercepter une cible volant à Mach 3 à 370km de son bâtiment porteur ! Seulement les idées sont trop en avance sur la technologie et le projet aboutit à une impasse. Il faudra attendre des progrès en matière d'électronique pour que les idées initiées par le Typhon voient le jour sous la forme d'un système connu sous le nom d'Aegis (bouclier). Si le Talos est retiré du service en 1979 sans être remplacé par un missile équivalent, le duo Terrier et Tartar (que la France à utilisé sur quatre Escorteurs d'Escadre refondus) à cédé la place à la famille SM (Standard Missile) avec le SM-1 puis le SM-2. Si le SM-1 n'est plus en service dans l'US Navy, le SM-2 l'est toujours étant complété sur certains navires par le SM-3 destiné à la lutte anti-missiles balistiques. Sea SlugEt les anglais dans tout cela ? Ils vont mettre au point leurs propres missiles surface-air d'abord sous la forme du lourd et encombrant Sea Slug en attendant le nettement plus compact Sea Dart sans oublier bien évidemment un missile courte portée le Sea Cat. Sea Dart et ci-dessous Sea CatSi ce dernier à été remplacé par le Sea Wolf (qui lui même est en cours de remplacement par le Sea Ceptor), le Sea Slug n'à pas eu de véritable successeur britannique alors que le Sea Dart à été remplacé par le système franco-italo-britannique PAAMS (Principal Anti-Aircraft Missile System) car si les destroyers type 45 ont été conçus par les britanniques eux-mêmes, le système d'arme est trinational. Sea WolfEn 2020 quel peut être l'avenir de la DAM ? Depuis plusieurs années on parle de lasers à énergie dirigée et d'armes hypersoniques mais entre en parler et les employer il y à un pas gigantesque à franchir. On peut donc sans trop se tromper que pendant encore plusieurs années, la Défense Aérienne à la Mer sera assurée par une combinaison de missiles et canons à tir rapide dont le Phalanx est le modèle le plus célèbre, thalassocratie américaine oblige. A SUIVRE _________________ "Nul officier de marine n'abdique l'honneur d'être une cible (François Athanase Charette de la Contrie alias "Le roi de la Vendée")
Dernière édition par clausewitz le Mar 25 Fév 2020, 15:48, édité 1 fois |
| | | clausewitz Amiral
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| Sujet: Re: DESTROYERS LANCE-MISSILES CLASSE SHEFFIELD (TYPE 42) (NV) Jeu 13 Fév 2020, 17:06 | |
| Un Panorama des destroyers britanniquesLes lecteurs fidèles de mes articles savent que j'aime les introductions longues et étoffées mais rassurez-vous je sais aller à l'essentiel et pour cette partie consacrée aux destroyers de la Royal Navy je vais me contenter de balayer le sujet en faisant le bilan de la flotte de destroyers britannique en septembre 1945 et de présenter les différentes classes qui sont arrivées trop tard pour participer à la seconde et espérons là dernière conflagration mondiale. Situation dans l'immédiat après guerreQuand la Grande-Bretagne entre en guerre le 3 septembre 1939, elle dispose de cinquante-sept destroyers anciens et de quatre-vingt dix-neuf destroyers modernes essentiellement des Fleet Destroyer. A cela s'ajoute dix-huit destroyers d'escadre en construction. Durant le conflit de nombreux destroyers sont perdus. En première ligne sur toutes les mers du globe, servant de navire bon à tout faire, les destroyers de Sa Majeste souffrent, perdant 148 unités durant le conflit ( NdA ce chiffre inclus visiblement les destroyers légers type Hunt dont je ne parlerais pas dans cet article car pour moi ce sont davantage des super-escorteurs que de véritables destroyers). En septembre 1945, on compte néanmoins 185 destroyers ( NdA en incluant les Hunt ?) même si les plus anciens vont être rapidement désarmés et démolis. A cela s'ajoute des navires en construction, des navires tirant les leçons du conflit mais qui vont arriver trop tard pour y jouer un rôle. Faisons maintenant un petit bilan exprès de la force de destroyers de la marine britannique au jour de la capitulation japonaise. Le HMS Amazone-Destroyers HMS Ambuscade et Amazone : véritables prototypes de la série des Fleet Destroyer des type A à I. Ils survivent tous les deux au conflit, étant démoli respectivement en 1946 et 1949. Le HMS Active-Sur les neuf destroyers type A mis en service en 1930 (Codrington Acasta Achates Active Antelope Anthony Ardent Arrow et Acheron), seulement trois sont encore là en 1945 en l'occurence l'Active (démoli en 1947), l'Antelope (démoli en 1946) et l'Anthony (démoli en 1948). Le HMS Brilliant-Sur les neuf destroyers de type B mis en service en 1931 (Keith Basilisk Beagle Blanche Boadicea Boreas Brazen Brillant et Bulldog), seulement quatre sont encore là en 1945 à savoir le Beagle démoli en 1946, le Boreas en 1952, le Brilliant en 1948 et le Bulldog en 1946. -Les destroyers C ayant été vendus à la marine canadienne avant septembre 1939, ils sortent du cadre de cette étude. Le HMS Diamond-Sur les neuf type D mis en service en 1932 et 1933 (Duncan Dainty Daring Decoy Defender Delight Diamond Diana Duchess), un seul porte encore la White Ensign en l’occurrence le Duncan (il est démoli en 1949), les autres ayant été soient coulés ou vendu à la marine canadienne durant le conflit (Decoy Diana). Le HMS Eclipse-Neuf destroyers type E sont mis en service en 1934. Ces navires sont baptisés Exmouth Echo Eclipse Electra Encounter Escapade Escort Esk et Express. Onze ans plus tard en septembre 1945, il n'en reste plus qu'un seul en service dans la Royal Navy en l’occurrence l'Escapade (démoli en 1947), les autres ayant soient été coulés ou transférés (Echo à la Grèce et Express au Canada). Le HMS Fame-Neuf destroyers type F sont mis en service en 1934 et 1935, des navires baptisés Faulknor Fame Fearless Firedrake Foresight Forester Fortune Foxhound et Fury. En septembre 1945, trois seulement sont encore en service dans la RN en l’occurrence le Faulknor et le Forester qui sont démolis en 1946 alors que le Fame est vendu à la république dominicaine (désarmé en 1968). Le HMS Grafton-Sur les neuf destroyers type G mis en service en 1936, aucun ne bat pavillon britannique à la fin du second conflit mondial puisque le Garland et le Griffin, seuls survivants de la classe battent respectivement pavillon polonais et canadien. Les autres unités (Gallant Gipsy Glowworm Grafton Grenade Grenville Greyhound) ont toutes été coulées durant le conflit. Le HMS Hotspur-Pour les type H, la situation n'est guère différente puisque sur les neuf navires mis en service en 1936 et 1937, un seul à survécu en l’occurrence le Hotspur (qui sera vendu à la République Dominicaine en 1948) alors que le Hero à été vendu en 1943 à la marine royale canadienne. Les autres (Hardy Hasty Havock Hereward Hostile Hunter Hyperion) ont donc été perdu pendant le deuxième conflit mondial. Le HMS Hesperus-Les six Havant étaient originellement destinés à la marine brésilienne mais ils ont été réquisitionnés par les britanniques au début du second conflit mondial. Mis en service en 1939/40, ces navires baptisés Harvester Havant Havelock Hesperus Highlander et Hurricane ne verront pas tous la capitulation japonaise puisque seuls trois (Havelock Hesperus Highlander) échappent à la fournaise du conflit pour être démoli respectivement en 1946, 1947 et 1946. Le HMS Intrepid-Neuf destroyers type I sont mis en service en 1937 et 1938 (Icarus Ilex Imogen Imperial Impulsive Inglefield Intrepid Isis Ivanhoe) auxquels il faut ajouter deux destroyers (sur une commande de quatre) initialement destinée à la Turquie, des navires mis en service en 1942 sous les noms de Ithuriel et d'Inconstant. Sur ces onze navires seuls quatre destroyers survivent au conflit. Si l'Inconstant est livré à la Turquie, les trois autres (Icarus Ilex Impulsive) sont démolis dans l'immédiat après guerre. -La classe Tribal qui marque une rupture temporaire dans l'architecture des destroyers britanniques de l'avant guerre voit la mise en service en 1938 et 1939 de pas moins de seize navires au sein de la marine britannique. Le HMS ZuluCette classe subit de lourdes pertes puisque pas moins de onze navires sont perdus (Afridi Bedouin Cossack Gurkha Maori Mashona Matabele Mohawk Punjabi Sikh Somali Zulu), les survivants étant les Ashanti, Eskimo Nubian et Tartar, des navires qui sont démolis en 1949 pour les trois premiers et en 1948 pour le dernier. Le HMS Jupiter-Huit destroyers type J (la construction du Jubilant à été abandonnée) ont été mis en service en 1939. Seulement deux ont survécu au conflit, les HMS Jervis et Javelin qui ont été vendus à la démolition en 1949, les autres (Jackal Jaguar Juno Janus Jersey Jupiter) ont été perdus durant le second conflit mondial. Le HMS Kelvin-Les huit destroyers de classe K ont été mis en service en 1939 et 1940 (Kimberley) et comme pour le type J seulement deux ont survécu au conflit, les HMS Kelvin et Kimberley, les autres ayant donc été coulés (Kelly Kandahar Kashmir Khartoum, Kingston et Kipling) Le HMS Laforey-Les huit destroyers type L ont été mis en service entre 1940 et 1942 et sur ce total seulement deux survivent (Lookout Loyal) qui sont démolis en 1948, les autres disparaissant au cours du second conflit mondial (Laforey Lance Gurkha Lively Legion Lightning). Le HMS Milne-Les huit destroyers type M ont été mis en service entre 1941 et 1943. Baptisés Milne, Mahratta,Musketeer Myrmidon,Matchless,Meteor,Marne et Martin, ils sont relativement épargnés par le second conflit mondial puisque seuls les Mahratta,Myrmidon et Martin, les autres étant cédés à la Turquie en 1959 sauf le Muskeeter démoli en 1955 à Sunderland. -Les type N appartiennent certes à la Royal Navy mais sont armés par des équipages australiens (quatre),néerlandais (deux) et polonais (un), je ne vais donc pas aborder leur cas dans cette introduction. Le HMS Obdurate-Les huit destroyers type O sont mis en service en 1941/42, quatre armés de canons de 120mm (Onslow Offa Onslaught Orbit) et quatre armés de canons de 102mm (Obdurate Obedient Opportune Orwell). Aucun navire n'est perdu durant le second conflit mondial, trois étant transférés au Pakistan (Onslow Offa Onslaught), à la Turquie (Orbit), les Obdurate et Obediente étant désarmés et démolis en 1964, l'Opportune en 1955 alors que l'Orwell est convertie en frégate type 16 en 1952 (démolie en 1965). Le HMS Pathfinder-Les huit destroyers type P mis en service en 1941/42 sont tous armés de canons de 102mm et baptisés Pakenham, Paladin,Panther,Partridge,Pathfinder,Penn Petard et Porcupine. Seulement trois survivent au conflit, le Paladin (transformé en frégate type 16 en 1954 démoli en 1962), le Penn démoli en 1949 et le Petard transformé en frégate type 16 et démoli een 1967. Le HMS Quadrant-Les huit destroyers type Q (Queenborough Quadrant Quail Quality Quentin Quiberon Quickmatcht Quillam) sont mis en service en 1942/43. Deux navires sont perdus durant le second conflit mondial (Quail Quentin), trois étant transférés à la marine australienne (Queenborough Quadrant Quality), deux transformées en frégate ASM type 15 (Quiberon Quickmatcht) et un destroyer transféré à la marine néerlandaise (Quilliam). Le HMS Relentless-Les huit destroyers type R (Rotherham Racehorse Raider Rapid Redoubt Relentless Rocket Roebuck) sont mis en service en 1942/43. Ces navires survivent au conflit, trois étant transférés à la marine indienne (Rotherham Raider Redoubt), le Racehorse est démoli en 1949 et les quatre derniers (Rapid, Relentless Rocket Roebuck) sont transformés en frégates type 15 avant d'être démolis respectivement en 1981, 1971,1967 et 1968. Le HMS Scourge-Les huit destroyers type S (Saumarez Savage Scorpion Scourge Serapis Shark Success Swift) mis en service en 1943 survivent tous au conflit à l'exception du Shark coulé le jour du débarquement alors qu'il avait été transféré à la marine libre norvégienne en mars 1944 et du Swift. Les autres sont soit transférés à la marine néerlandaise (Scorpion Scourge Serapis), à la Norvège dès avril 1943 (Success devenu Stord) ou démolis en 1950 (Saumarez) et 1962 (Savage). Le HMS Terpsichore-Les huit destroyers type T (Teazer Tenacious Termargant Terpsichore Troubridge Tumult Tuscan Tyrian) mis en service en 1943 survivent tous au conflit. Ils sont démolis respectivement en 1965 pour les trois premiers, en 1966 pour le Terpsichore et le Tuscan, en 1970 pour le Troubridge et le Tyrian, le HMS Troubridge ayant été transformé en frégate type 15 et ses sister-ship en frégate type 16. -En 1943 et 1944, seize destroyers type U et V sont mis en service. Ce sont les 7th et 8th Emergency Flottilla (Flottille d'urgence). Le HMS UrsaEn ce qui concerne le type U, cinq navires sont mis en service en 1943 (Grenville Ulster Ulysses Undine Urchin) et trois en 1944 (Undaunted Ursa Urania). Tous survivent au conflit et poursuivre leur carrière après guerre. Le HMS VerulamEn ce qui concerne le type V, cinq navires sont mis en service en 1943 (Venus Verulam Vigilant Virago Hardy) et trois en 1944 (Valentine Vixen Volage), les deux premiers nommés ralliant immédiatement la marine canadienne. Une unité est perdu, le destroyer Hardy le 30 janvier 1944 mais les autres poursuivent leur carrière après guerre. Cela laissait donc treize destroyers pour la Royal Navy qui prit la décision au début des années cinquante de les transformer en frégates anti-sous-marines type 15. Le HMS Grenville transformé en 1953/54 fût désarmée en 1974 et démolie en 1983, l'Ulster transformée entre 1953 et 1956 devient un ponton-école en 1977 avant d'être démolie en 1981, l'Ulyses est transformée en 1952/53 et désarmée en 1973, l'Undaunted transformé en 1953/54 est coulée comme cible par un missile Exocet et des torpilles Tigerfish en 1978. L'HMS Undine transformée en 1954 est démolie en 1965, l'Urania transformée en 1953/54 est démolie ne 1971, l'Urchin transformée entre 1952 et 1954 est désarmée en 1966 puis cannibalisée afin de réparer l'Ulster alors que l'Ursa tranformé en 1953/54 est démolie en 1967. Le HMS VerulamEn ce qui concerne les sept type V survivants, le Venus transformé entre 1952 et 1954 est démoli en 1972 tout comme son sister-ship Verulam qui lui avait été transformé en 1952. Le Vigilant transformé en 1951/52 est démoli en 1965 alors que son sister-ship Virago transformé à la même période est démoli seulement en 1972 tout comme le Volage qui lui à été transformé en 1952/53. -Toujours en 1943/44, seize destroyers type W et Z sont mis en service, formant respectivement les 9th et 10th Emergency Flottilla. Ces navires sont semblables aux précédents. Le HMS WagerLes huit destroyers de classe W sont mis en service en 1943 et tous survivent au second conflit mondial. Les Kempenfelt et Wager sont transférés à la Yougoslavie titiste où ils servent de 1956 à 1971, les Wragler Whelp et Wessex sont transférées à l'Afrique du Sud et utilisées respectivement de 1957 à 1976, de 1953 à 1976 et de 1950 à 1978. Les Wakeful Whirlwind et Wizzard sont transformés en frégate type 15 respectivement en 1952/53, 1953/54 et 1954 étant démolies ou coulées comme cible respectivement en 1971,1974 et 1967. Le HMS ZealousLes huit destroyers type Z sont mis en service en 1943 (Myngs Zephyr Zambesi Zest) et en 1944 (Zealous Zebra Zenith Zodiac). Ils survivent tous au second conflit mondial. Deux d'entre-eux sont transférées à l'Egypte (Myngs Zenith), deux à Israël (Zealous Zodiac), le Zest transformé en frégate type 15 est désarmé en 1969 et démoli en 1970, les autres étant démolis en 1958 (Zephyr), en 1959 (Zambesi et Zebra). -Les derniers destroyers construits dans le cadre des War Emergency Plan sont les destroyers type C qui sont subdivisés en quatre sous-classes qui correspondent à chacune à une flottille d'urgence (Emergency Flottilla). C'est ainsi que la sous-classe Ca forme la 11th EF, la sous-classe Ch forme la 12th EF, la sous-classe Co forme la 13th EF et la sous-classe Cr forme la 14th EF. Tous ces navires ne seront pas mis en service avant la capitulation japonaise le 2 septembre 1945. Le HMS CavalierLes huit unités de la sous-classe Ca (Caprice Cassandra Caesar Cavendish Cambrian Carron Cavalier Carysfort) sont mis en service en 1944 (1945 pour le dernier nommé). Tous ces navires survivent au second conflit mondial. Si le Cavalier à été préservé à Chatham comme musée, les autres ont été démolis en 1967 (Cassandra Caesar Cavendish Carron), en 1970 (Carysfort), en 1971 (Cambrian) et en 1979 (Caprice). Le HMS ChapletLes huit unités de la sous-classe Ch (12th EF) (Chaplet Charity Chequers Chieftain Chevron Cheviot Childers Chivalrous) sont mis en service pour deux d'entre-elles durant le second conflit mondial (Chaplet Chevron) alors que les autres le sont fin 1945 (Charity Chequers Cheviot Childers) ou en 1946 (Chieftain Chivalrous). Les Charity et Chivalrous sont transférés au Pakistan (respectivement en 1958 et 1954), les autres sont modernisés dans les années cinquante avant d'être désarmés et démolis en 1961 (Chieftain), en 1962 (Cheviot), en 1963 (Childers), en 1965 (Chaplet), en 1966 (Chequers) et en 1969 (Chevron). Le HMS Cockade-Sur les huit unités de la sous-classe Co (13th EF), une seule à été mise en service avant la fin du second conflit mondial en l’occurrence le HMS Comet le 6 juin 1945. Les autres l'ont été au dernier trimestre 1945 (Cossack le 4 septembre, Cockade le 29 septembre, Contest le 9 novembre et Constance le 31 décembre) ou en 1946 (Consort le 19 mars Comus le 8 juillet, Concord le 20 décembre). Ces huit navires ont fait toute leur carrière dans la Royal Navy, étant démolis en 1956 (Constance), en 1958 (Comus), en 1960 (Contest), en 1961 (Consort Cossack), en 1962 (Concord Comet) et en 1964 (Cockade). Le HMS Crystal-La sous-classe Cr (14th EF) est composée elle aussi de huit navires baptisés Crescent Crusader Croziers Crystal Crispin Creole Cromwell Crown. Seul le premier à été mis en service avant la capitulation japonaise, les autres le suivant entre novembre 1945 et avril 1947. A part les Crispin et Creole qui ne sont cédés au Pakistan qu'en 1958, les autres sont cédés quasiment dès leur mise en service au Canada (Crescent Crusader) et à la Norvège (Croziers Crystal Cromwell Crown). Mis à part les deux unités pakistanaises démolies seulement en 1982, les autres l'ont été entre le début des années soixante et le début des années soixante-dix. Le Croziers à été vendu à la démolition en 1961, le Crusader l'à été en 1964, les Crystal et Cromwell en 1967, le Crown en 1968 et le Crescent en 1971. -Il était prévu une nouvelle sous-classe, la classe Ce mais sa création à été abandonnée au profit de la classe Weapon. La Classe Weapon ou des destroyers pour l'après guerre. Le HMS Battleaxe (D-118)La classe Weapon constitue la première classe de destroyers de l'après guerre pour la marine britannique, le pendant des destroyers de classe Battle. Construit dans le cadre du deuxième programme d'urgence de guerre (Second World War Emergency Programm), ces destroyers devaient initialement être vingt mais seulement treize furent mis sur cale, sept lancés et seulement quatre navires mis en service dont deux navires qui devaient initialement être des destroyers type C (sous-classe Ce). Le design des Weapons se révélera peu satisfaisant, les navires se révélant trop chargés dans les hauts avec un armement et un système de détection important. Il s'agissait clairement d'un design de transition entre une période où le destroyer devait surtout affronter ses congénères et une période où le destroyer était davantage un destructeur de sous-marins et d'avions. Le HMS Battleaxe est mis en service le 23 octobre 1947 (démoli en 1964), le HMS Broadsword est mis en service le 4 octobre 1948 (démoli en 1968), le HMS Crossbow est mis en service le 4 mars 1948 (démoli en 1972) et le HMS Scorpion est mis en service le 17 septembre 1947 (démoli en 1971) Les navires dont la construction fût abandonnée furent baptisés Cutlass,Dagger, Culverin, Howitzer, Longbow, Sword, Musket, Lance, Carronade, Claymore,Dirk,Grenade, Halberd,Poniard Spear et Rifle. Classe Battle Le HMS GravelinesLes unités de classe Weapon devaient opérer avec des unités de classe Battle. Ces gros destroyers considérés comme les remplaçant des Tribal tirent les leçons du conflit et notamment la faiblesse de la DCA des destroyers britanniques. La Royal Navy n'oublie cependant pas l'armement en torpilles (deux plate-formes quadruples) et l'armement anti-sous-marin. Dix navires sont commandés le 27 avril 1942, six le 12 août 1942, six le 10 mars 1943, quinze le 24 mars 1943 et cinq le 5 juin 1943 soit un total de quarante-deux destroyers. Aucun navire ne participera au second conflit mondial et un certain nombre d'unités voit leur construction stoppée, les éléments sur cale ferraillés voir des coques lancées envoyées directement à la casse. Deux d'entre-eux vont être achevés mais selon les plans des destroyers de classe Daring. En septembre 1945, l'Amirauté ordonne l'arrêt des travaux sur seize unités. Pour sept d'entre-elles, la construction est stoppée alors que le futur destroyer est encore sur cale (Mons, Omdurman, Somme, River Plate, St. Lucia, San Domingo et Waterloo) Cinq coques sont envoyées à la casse peu après le lancement ( Belle Isle, Navarino, Poictiers, Talavera et Trincomalee) et quatre (Albuera Jutland Namur Oudenarde) sont mis sous cocon pour un hypothétique achèvement qui aboutira à leur vente à la démolition. Vingt-quatre navires vont être mis en service dans la marine britannique auxquels il faudra ajouter deux navires pour la marine australienne. Le HMS Barfleur est en service de 1944 à 1958 (démoli en 1966), le HMS Trafalgar est en service de 1945 à 1947 et de 1958 à 1963 (démoli en 1970), le HMS St. Kitts est en service de 1945 à 1957 (démoli en 1962), le HMS Armada est en service de 1945 à 1947 et de 1949 à 1960 (démoli en 1967), le HMS Solebay est en service de 1945 à 1953 et de 1957 à 1967 (démoli en 1967). Le HMS Saintes est en service de 1945 à 1953 et de 1958 à 1962 (démoli en 1970), le HMS Camperdown est lui en service de 1945 à 1947 et de 1957 à 1962 (démoli en 1970), le HMS Finisterre est en service comme navire-école de canonnage de 1945 à 1953 et de 1960 à 1962 (démoli en 1967). Le HMS Hogue est en service de 1945 à 1947 et de 1957 à 1960 (démoli en 1962), le HMS Lagos est en service de 1945 à 1947 et de 1957 à 1960 (démoli en 1967), le HMS Gabbard est en service de 1945 à 1953 (vendu au Pakistan en 1957) alors que le HMS Gravelines est mis en réserve à son lancement mais finalement mis en service en 1949. Il est mis en réserve en 1953, réarmé pour refonte en 1958 mais désarmé peu après suite à l'abandon des travaux (démoli en 1961). Le HMS Sluys est en service de 1945 à 1953 (vendu à l'Iran en 1966), le HMS Cadiz est en service de 1945 à 1953 (vendu au Pakistan en 1957), le HMS St. James est en service de 1945 à 1953 (réarmé en 1958 pour refonte, travaux abandonnés, navire désarmé et démoli en 1961), le HMS Vigo est en service de 1949 à 1959 (démoli en 1964) alors que le HMS Agincourt est en service de 1948 à 1966 (démoli en 1974). Le HMS Alamein est mis en réserve à son lancement en 1947 puis mis en service en 1948 avant de retourner en réserve en 1950. Il est à nouveau en service de 1957 à 1960 avant d'être envoyé à la casse en 1964. Le HMS Aisne est en service de 1948 à 1957, refondu en 1959 et à nouveau en service de 1962 à 1968 (démoli en 1970), le HMS Barrosa est en lancé et mis en réserve en 1947, en service de 1948 à 1950 et de 1953 à 1968 (démoli en 1978), le HMS Corunna est en service de 1948 à 1967 (démoli en 1975), le HMS Dunkirk est en service de 1948 à 1950 et de 1958 à 1963 (démoli en 1965) Le HMS Jutland (ex-Malpaquet) est en service de 1948 à 1953 et de 1958 à 1961 (démoli en 1965) alors que le HMS Matapan lancé et mis immédiatement en réserve en 1947 est converti comme navire d'essais sonar en 1971, remis en service en 1973, désarmé dès 1977 et démoli en 1978. Classe DaringDestroyers de classe Daring à la merA la classe Battle succède la classe Daring, une classe de onze destroyers construite pour la Royal Navy et la Royal Australian Navy. Initialement il était prévu respectivement seize et quatre navires mais au final seulement huit destroyers ont été construits pour la RN et trois pour la RAN. Deux destroyers britanniques ont ultérieurement servi dans la marine péruvienne. Ces gros navires devaient dans l'esprit des planificateurs britanniques remplacer les croiseurs jugés tout à la fois trop coûteux et quasi-obsolète. Un navire à été préservé comme musée, le HMAS Vampire. Ces navires furent les derniers destroyers classiques de la marine britannique avec six canons de 114mm en trois tourelles doubles, une bonne DCA légère mais aussi des tubes lance-torpilles et des armes anti-sous-marines. Le HMS Delight (ex-Disdain ex-Ypres [classe Battle]) est mis en service le 9 octobre 1953 (désarmé à la fin des années soixante et vendu à la démolition en 1971), le HMS Daring est mis en service le 8 mars 1952 (désarmé le 9 octobre 1968 et démoli en 1971), le HMS Dainty est mis en servicele 26 février 1953 (désarmé en 1969 démoli en 1971) et le HMS Diamond est mis en service le 21 février 1952 (désarmé en 1970, ponton-école puis démoli en 1981). Le HMS Defender (ex-Dogstar) est mis en service le 5 décembre 1952 (désarmé en 1969 cible de tir puis démoli en 1971) , le HMS Decoy (ex-Dragon) est mis en service le 28 avril 1953 (vendu en 1969 à la marine péruvienne devenu le BAP Ferré, refondu entre 1970 et 1973, désarmé en 2007 et démoli), le HMS Diana (ex-Druid) est mis en service le 29 mars 1954 (vendu à la marine péruvienne en 1969 devenu le BAP Palacios, refond puis en service de 1973 à 1993) et le HMS Duchess mis en service le 23 octobre 1952 est loué à la marine australienne en 1964 après la perte du Voyager lors d'une collision avec le porte-avions Melbourne, acheté en 1972 puis désarmé en 1977 et démoli quatre ans plus tard. Les huit Daring abandonnés par la marine britannique furent les Danae, Demon,Dervish,Decoy,Delight,Desperate,Desir,Diana. Avec les Daring c'est donc la fin d'une époque puisque leurs successeurs seront des destroyers lance-missiles. A SUIVRE _________________ "Nul officier de marine n'abdique l'honneur d'être une cible (François Athanase Charette de la Contrie alias "Le roi de la Vendée")
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| Sujet: Re: DESTROYERS LANCE-MISSILES CLASSE SHEFFIELD (TYPE 42) (NV) Sam 15 Fév 2020, 11:11 | |
| County,Bristol et Sheffield, des destroyers lance-missiles pour la marine britanniqueClasse CountyLe HMS Antrim (D-18)Comme nous l'avons vu plus haut, les années cinquante sont marquées par l'apparition des premiers missiles surface-air. Ces armes et surtout les systèmes électroniques de guidage sont très encombrants ce qui explique que les premiers navires convertis étaient surtout des croiseurs de la seconde guerre mondiale dont les importants volumes pouvaient facilement absorber cette masse. Les technologies évoluant rapidement, des navires du type destroyers peuvent être désormais armés de missiles. Sea SlugC'est le cas pour la marine britannique qui va s'équiper de destroyers lance-missiles classe County, destroyers construits autour du missile Sea Slug, un missile de défense aérienne de zone comparable au Terrier américain ou au Masurca français. Ces navires ont en effet été conçus pour protéger les porte-avions de la Royal Navy contre les attaques de l'aviation soviétique (la flotte de surface de l'URSS était à l'époque assez faible en raison de la priorité donnée au missile et au sous-marin. Il faudra attendre la crise des missiles de Cuba pour que Moscou adopte un format plus équilibré pour sa marine). Dix navires furent initialement envisagés mais seulement huit seront finalement construits. C'était des navires imposants déplaçant près de 7000 tonnes avec un armement conséquent. Schéma du HMS Devonshire (D-02)Outre le système Sea Slug, on trouvait deux tourelles doubles de 114mm (les County Batch 2 perdirent leur tourelle supérieure au profit de missiles surface-surface MM-38 Exocet), deux systèmes lance-missiles courte portée Sea Cat, deux canons de 20mm et deux plate-formes triples lance-torpilles ASM. Ils embarquaient également un Westland Wessex qui pouvaient être abrité par un hangar. Le HMS Devonshire est en service de 1962 à 1978 (échec d'une vente à l'Egypte, coulé comme cible le 17 juillet 1984), le HMS Hampshire est lui en service de 1963 à 1976 (vendu à la démolition en 1979), le HMS Kent est lui en service de 1963 à 1980, utilisé comme navire d'entrainement de 1980 à 1987, de ponton-école de 1987 à 1993 avant d'être rayé des registres en 1996 et vendu à la démolition en 1998. Le HMS London est en service de 1963 à 1981 au sein de la Royal Navy. Ce n'est cependant pas la fin de sa carrière opérationnelle puisqu'il est vendu le 24 mars 1982 à la marine pakistanaise où il est rebaptisé Babur. Désarmé en 1993, il est vendu à la démolition en 1995. Le HMS Fife est lui en service de 1966 à 1987. Vendu à la marine chilienne le 12 août 1987, il est rebaptisé Blanco Encalada. Il sert sous cette nouvelle identité de 1988 à 2003 avant d'être vendu à la démolition en novembre 2005. Le HMS Glamorgan est en service de 1966 à 1986. Vendu au Chili en septembre 1986, il est rebaptisé Almirante Lattore, servant sous sa nouvelle identité jusqu'en 1998. Vendu à la démolition, il sombre le 11 avril 2005 lors de son transit dans le Pacifique sud. Le HMS Antrim est lui en service de 1970 à 1984. Il est vendu au Chili le 22 juin 1984 où il est rebaptisé Almirante Cochrane qui ne va être désarmé que le 7 décembre 2006. Il est vendu à la démolition en Chine le 11 décembre 2010. Le HMS Norfolk est en service sous les couleurs britanniques de 1970 à 1981. Il est d'abord proposé à la Nouvelle-Zélande mais c'est finalement le Chili qui le rachète, l'utilisant de 1982 à 2006 sous le nom de Capitan Prat. Il est vendu à la démolition à un chantier mexicain en septembre 2008 Classe Bristol Le HMS Bristol (D-23)Pays concepteur du porte-avions, la Grande-Bretagne se lance dans un ambitieux programme de porte-avions lourds destiné à mener des frappes nucléaires contre l'URSS. C'est le programme CVA-01 qui prévoit jusqu'à cinq porte-avions dont les deux premiers auraient été selon toute vraisemblance baptisés Queen Elizabeth et Duke of Edimburgh. Ces porte-avions de 54500 tonnes soit d'une classe équivalente à un Midway à sa mise en service doivent être escortés et pour cela la Royal Navy souhaite construire huit nouveaux destroyers lance-missiles qui au passage remplaceraient les County. Schéma du CVA-01Hélas en février 1966, le programme CVA-01 est abandonné tout comme le porte-avions conventionnel, le dernier d'entre-eux le HMS Ark Royal étant désarmé en 1978. Il y à certes les trois porte-aéronefs de classe Invincible mais les capacités de ces croiseurs à pont d'envol continu sont bien inférieures à celles d'un porte-avions avec catapultes et brins d'arrêts. Cet abandon entraîne également l'abandon du programme type 82 qui va se limiter à une seule unité le HMS Bristol, une unité officiellement classée comme destroyer mais que l'on peut facilement classer comme un croiseur. Il était certes un navire opérationnel mais il à également servit durant toute sa carrière de banc d'essais pour l'électronique et l'armement de nouveaux navires, l'unique destroyer type 82 servant par exemple à mettre au point le système Sea Dart et le missile anti-sous-marin Ikara. -Le HMS Bristol (D-23) est mis sur cale aux chantiers navals Swan Hunter & Tyne Shipbuilders Ltd le 15 novembre 1967 lancé le 30 juin 1969 et commissioned le 31 mars 1973. Il participe notamment à la guerre des Malouines en 1982 et connait une carrière nettement plus intense que prévue après le conflit en raison des pertes subies par la marine britannique dans l'Atlantique Sud. Navire d'entrainement à Darmouth à partir de 1987, il est désarmé le 14 juin 1991 puis transformé comme ponton-école, rôle qu'il assume toujours aujourd'hui. Sur le plan technique, le Bristol était un gros navires de 7100 tonnes à pleine charge, mesurant 154.53m de long sur 16.76m de large avec un tirant d'eau de 7.5m, un système de propulsion mixte type COSAG (Combined Steam and Gas soit des turbines à engrenages et des turbines à gaz) ce qui lui permettait d'atteindre une vitesse maximale de 28 nœuds. Son équipage de 397 hommes mettait en œuvre un armement complet composé d'un canon de 114mm, d'un lanceur double pour missiles Sea Dart avec trente-huit missiles, un lanceur de missiles anti-sous-marin Ikara, un mortier ASM Mk 10 Limbo, deux canons de 20mm puis deux canons de 20mm et deux canons de 30mm. A cela s'ajoute une plate-forme hélicoptères sans hangar Genèse de la classe SheffieldLes seize destroyers type 42 (quatorze pour la Royal Navy et deux pour la marine argentine) ont été conçus dans les années soixante suite à l'abandon du programme CVA-01 et donc des huit type 82 qui devaient remplacer à terme les County. A l'époque la marine britannique traverse une période de net déclassement. L'économie du pays ne permet plus d'investir massivement dans la défense nationale et la marine de sa majesté doit se serrer la ceinture. De plus Londres abandonne ses positions à l'est d'Aden, se recentrant sur l'Atlantique Nord ce qui naturellement à un impact sur l'équipement de sa marine. Voilà pourquoi les type 42 ont été conçus comme la plus petite coque pouvant recevoir le système d'armes Sea Dart. C'était aussi à l'époque une coutume dans l'architecture navale : la coque s'adaptait au système d'armes et non l'inverse. Le USS Spruance (DD-963)Seuls les américains avec leurs destroyers de classe Spruance dessinèrent un navire plus gros conservant une marge de manœuvre pour de futurs équipements potentiellement plus gros. Détail qui n'en est pas un : les Spruance furent considérés comme sous-armés par rapport à leur taille mais au final cette anticipation se révéla payante puisque les trente et un navires de cette classe purent absorber sans problème de nouveaux équipements et si ils ont été précocement désarmés c'est simplement qu'ils étaient moins polyvalents que les Arleigh Burke et que l'USN devait rationaliser sa flotte. Le USS Spruance (DDG-111) (classe Arleigh Burke)Après ce petit écart, revenons sur les type 42. Ils sont donc conçus comme des destroyers de défense aérienne de zone avec le système Sea Dart. Ils disposent également d'un canon de 114mm à l'avant et d'une plate-forme avec un hangar ce qui augmente la survivabilité de son hélicoptère embarqué. Schéma des type 42 batch 1 et 2Construits à l'économie, les Batch 1 (Sheffield Birmingham Newcastle Coventry Glasgow Cardiff) et 2 (Exeter Southampton Liverpool Nottingham) se révéleront médiocres en haute-mer et notamment lorsque la mer était forte et dieu sait que le mauvais état est monnaie courante dans l'Atlantique Nord et même dans l'Atlantique Sud. Cette médiocre tenue à la mer s'explique par une courte courte, une coque raccourcie pour économiser un peu sur un budget qui comme nous le savons n'était pas au firmament. Un type 42 Batch 3Signe que cette taille posait problème, les type 42 Batch 3 (Manchester York Gloucester Edinburgh seront rallongés de 16m (141.1m contre 125m) ce qui améliorait sa tenue à la mer. Ils reçurent également des renforts longitudinaux. Les Batch 1 et 2 eurent leur coque renforcée mais on ne pouvait pas faire grand chose de plus. En ce qui concerne la propulsion, les type 42 utilisèrent un système dit COGOG (Combined Gas or Gas) avec des turbines à gaz pour la marche de croisière et des turbines à gaz pour la vitesse de combat. Conçus en vue de protéger la Royal Navy des bombardiers stratégiques soviétiques armés de missiles, les type 42 allaient se retrouver à devoir combattre un pays qui possédait deux destroyers identiques, une première depuis la seconde guerre mondiale. Sea WolfLa perte de deux navires (Sheffield Coventry) tandis qu'un troisième était sérieusement endommagé (Glasgow) entraînant une série de modifications notamment pour mettre à jour l'électronique embarquée (qui était dépassée avant même la guerre des Malouines) et pour renforcer la défense rapprochée avec notamment l'embarquement de Phalanx. Il fût question pour les Batch 3 de recevoir des Sea Wolf (en remplacement des Sea Dart ?) mais ce projet ne se concrétisa pas. Désarmés entre 1999 et 2013, les type 42 de la Royal Navy ont été remplacés par six destroyers type 45 ou classe Daring, des destroyers qui disposent de missiles Aster, la Grande-Bretagne après avoir abandonné le programme franco-italo-britannique Horizon avait conservé le système d'armes. Maquette du projet NFR-90A noter qu'à l'origine les type 42 devaient être remplacés par les navires du programme NFR-90 (Nato Frigate Replacement 90's) mais ce projet capota en raison de nombreuses divergences et rivalités entre pays partenaires. En ce qui concerne leur construction plusieurs chantiers vont être concernés c'est ce que nous allons voir maintenant. Les chantiers constructeursVickers Shipbuiding and Engineering Ltd (VSEL), Barrow-in-furnessVickers Shipbuiding and Engineering Ltd (VSEL) était une compagnie de construction navale britannique qui après de multiples rachats à disparu en 2007. Créée en 1871 sous le nom de Iron Shipbuiding Company, elle ne tarde pas à prendre le nom de Barrox Shipbuiding Company en référence à la ville où est installé le chantier en l'occurence Barrow-in-furness en Cumbria dans le nord-ouest de l'Angleterre. Rachetée par Vickers en 1897, elle en devient la division de construction navale, changeant à plusieurs reprises de nom (Vickers Ltd en 1911 Vickers Armstrong Ltd en 1927 après sa fusion avec Armstrong Whitworth, Vickers Armstrongs Shipbuilders en 1955 et enfin Vickers Limited Shipbuiding Group en 1968). Nationalisé en 1977, le chantier naval intègre le groupe British Shipbuiders mais pour à peine dix ans puisqu'en mars 1986 il est premier chantier britannique à redevenir privé sous le nom VSEL Consortium qui intégrait également le chantier naval Cammell Laird de Birkenhead. En décembre 1986, le groupe entre en bourse. En 1994, VSEL devint le centre d'intérêt, l'un de GEC-Marconi et l'autre de British Aérospace. La commission des marchés recommenda l'acceptation de l'offre de Bae mais c'est finalement GEC-Marconi qui l'emporte, VSEL devenant Marconi Marine (VSEL), une division de GEC-Marconi. Suite à la fusion de British Aerospace et de la division défense de GEC-Marconi (Marconi Electronic Systems-VSEL) en 1999, VSEL intégra une division de BAE Systems (BAE Systems Marine). En 2003, VSEL devint indépendant sous le nom de BAE Systems Submarines après que BAE Systems ait divisé ses activités navales entre navires de surface et sous-marins. En janvier 2007, VSEL disparu en devenant BAE Systems Submarine Solution. En ce qui concerne les navires construits, on trouvait notamment quatre destroyers type 42 en l'occurence le Sheffield, le Cardiff (achevé chez Swan Hunter à Hellburn), le Manchester mais aussi l'Hercules de la marine argentine. Cammell Laird & Company, BirkenheadCammell Laird est une compagnie de construction navale créée suite à la fusion entre la compagnie Laird Brothers et la compagnie Johnson Cammell de Sheffield à l'orée du 20ème siècle, plus précisément en 1903. Jusqu'en 1929, la compagnie travailla dans la construction navale que dans la construction de matériel ferroviaire (trains et métros) avant que les deux activités soient séparées. Implanté à Birkenhead sur les rives de la Mersey (le fleuve qui arrose Liverpool), le chantier naval à construit de nombreux navires célèbres comme le deuxième Mauretania, le porte-avions Ark Royal de 1937 (et celui de 1950 qui allait être désarmé en 1978 et marqué la fin d'une époque) ou encore le cuirassé Prince of Wales. La compagnie est nationalisée en 1977 intégrant British Shipbuiders. En 1986, le chantier redevient privé au sein de VSEL Consortium. L'abandon du programme Upholder entraina la fermeture du chantier naval. Le site est désormais loué comme site de réparations naval ce qui maintien le site en vie, plusieurs compagnies se succédant sur le site. En 2012, de nouveaux navires vont être construits et le chantier naval ainsi ressuscité va participer au programme de porte-avions en construisant des sous-ensembles pour le Queen Elizabeth et le Prince of Wales. Outre les autres navires déjà cités, le chantier naval de la Mersey à construit quatre destroyers type 42, les HMS Birmingham, Coventry,Liverpool et Edinburgh. Swan Hunter, Wallsend upon TyneLa compagnie Swan Hunter voit le jour en 1880. En 1903 sa fusion avec Wigham Richardson donne naissance à la compagnie Swan Hunter and Wigham Richardson Ltd. En 1966 fusionne avec Smiths Dock Company pour former la compagnie Associated Shipbuiders qui devint plus tard Swan Hunter Group. Plusieurs chantiers navals sont acquis mais cela n'empêche pas la compagnie d'être nationalisée en 1977 et d'intégrer British Shipbuiders. La compagnie est privatisée en 1987 mais en 2006, le chantier naval ferme suite à ses échecs dans le cadre du programme Bay. Tous les équipements (grues, docks flottants, machines) ont été vendus au chantiers navals indiens Bharati en 2007. Désormais la compagnie Swan Hunter se concentre sur la conception de navires, les effectifs tombant à tout juste 40 personnes. Durant sa longue histoire, la compagnie à possédé trois principaux sites de construction navale : -Neptune Yard à Walker-on-Tyne (1860-1988) -Wallsend West Yard à Wallsend (1842-2006) -Naval Yard, High Waler (1912-années 80) Ces trois chantiers se trouvaient sur la rive nord de la rivière Tyne. Les chantiers navals Swan Hunter ont construit quatre destroyers type 42 en l'occurence les HMS Newcastle Glasgow Exeter York, les quatre navires construits à Wallsend on Tyne. Le Cardiff à été achevé à Hebburn. Outre ces navires on trouve également cinq porte-avions (Albion, Ark Royal, Illustrious, Vengeance,Vindex), le cuirassé HMS Anson mais aussi les croiseurs légers Edinburgh Gambia Mauritius, de nombreux destroyers dont le HMS Bristol, des frégates (deux type 14, trois type 22 mais aussi quatre type 23) sans oublier des navires de soutien et des navires marchands. Vosper-Thornycroft, WoolstonEn 1966, les deux chantiers historiques Vosper de Portsmouth et Thornycroft de Woolston près de Southampton fusionnent sous le nom de Vosper-Thornycroft. Vosper se chargeait de produire les petits bateaux alors que Thornycroft était davantage chargé de produire des destroyers. La compagnie est nationalisée par le gouvernement travailliste en 1977 au sein de British Shipbuiders. La compagnie retourne dans le domaine privé en 1985 et devient VT Group en 2002. En 2003, il quitte son site historique de Woolston au profit de l'Arsenal Royal de Portsmouth dont la gestion était assurée par VT Group qui est ainsi rebaptisé VT Shipbuilding. En ce qui concerne le programme type 42, trois destroyers ont été construits à Woolston en l’occurrence les HMS Southampton, Nottingham et Gloucester. Astilleros, Rio Santiago (Argentine)Le Chantier Naval Rio Santiago est un chantier naval situé dans la ville d'Ensenada (province de Buenos Aires) sur la rive de la rivière Santiago. Créé le 15 juin 1953, il travailla aussi bien pour la construction navale que pour la construction ferroviaire. A son apogée, le chantier naval eut jusqu'à 8000 ouvriers mais en 2008 on ne trouvait plus que 2700 employés. A sa création il est connu sous le nom de Asterillos y Fabricas Navales del Estado (AFNE) soit l'équivalent de nos arsenaux avant de devenir une société anonyme en 1969. Privatisé dans les années 1990, il connait de sérieuses difficultés tout comme le reste de l'économie argentine. En 2015 après trente-deux ans sans commande, le chantier naval de Rio Santiago va construire un navire-école pour la marine argentine. En août 2018 devant les nombreux problèmes qui l'assaille, le chantier naval est menacé de fermeture. Si je cite ce chantier argentin c'est tout simplement parce qu'il à construit le destroyer type 42 sister-ship de l'Hercules baptisé Santisima Trinidad. A SUIVRE _________________ "Nul officier de marine n'abdique l'honneur d'être une cible (François Athanase Charette de la Contrie alias "Le roi de la Vendée")
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| Sujet: Re: DESTROYERS LANCE-MISSILES CLASSE SHEFFIELD (TYPE 42) (NV) Lun 17 Fév 2020, 14:52 | |
| CARRIERE OPERATIONNELLELe HMS Sheffield (D80)Le HMS Sheffield (D80) à la merPrésentation 10 juin 1971 : le futur Sheffield prend contact avec son élément-Commandé le 14 novembre 1968, le HMS Sheffield (D80) est mis sur cale aux chantiers navals Vickers Shipbuilding and Engineering Ltd sis à Barrow-in-furness le 15 janvier 1970. Au cours de la construction, une explosion tue deux ouvriers et endommagé un bloc du navire qui doit être remplacé par un bloc initialement destiné à l'Hercules, l'un des deux type 42 construit pour la marine argentine (le second baptisé Santissima Trinidad doit être construit en Argentine). Il est lancé le 10 juin 1971 en présence de sa majesté la reine Elizabeth II qui est la marraine du navire et commissioned le 16 février 1972. La devise du navire en latin est Deo Adjuvante Labor Proficit ce qui signifie «qu'avec l'aide de dieu notre travail soit efficace». Montage photo de la ville de SheffieldLe premier destroyer type 42 est le deuxième navire à porté le nom de cette ville qui appartient au comté du Sud-Yorkshire créé en 1974. Baptisée en référence à la rivière qui la traverse (La Sheaf), la ville de Sheffield est actuellement peuplée de 582006 habitants (soit grosso modo l'équivalent de ma bonne ville de Nantes). Habité dès la Préhistoire, ce site reçoit une première charge en 1297 mais la charte municipale n'est accordée qu'en 1843. Cinquante ans plus tard, en 1893, elle prend officiellement le titre de City of Sheffield. Ville pionnière dans le domaine de la Révolution Industrielle (notamment dans le domaine de la sidérurgie), Sheffield est marquée en 1864 par une catastrophe terrible comparable à celle ayant frappé Frejus en 1959 à savoir la rupture d'un barrage qui fit 270 morts. La ville est reconstruire tant bien que mal ce qui fera dire à l'écrivain britannique George Orwell que Sheffield était la ville la plus moche d'Angleterre. Dans les années soixante-dix et quatre-vingt, la désindustrialisation dévaste la ville qui est marquée par une autre catastrophe le 15 avril 1989 à savoir la mort de 96 supporters du Liverpool FC dans une bousculade au stade d'Hillsborough. Depuis la ville à redressé la tête en se reconvertissant dans le domaine tertiaire. Le croiseur léger SheffieldLe premier HMS Sheffield est le C24, un croiseur léger de classe Town. Il est mis sur cale aux chantiers navals Vickers Armstrong de Newcastle-upon-Tyne le 31 janvier 1935 lancé le 23 juillet 1936 et admis au service actif le 25 août 1937. Il combat au delà du cercle arctique, en Méditerranée et dans l'Atlantique où lancé à la poursuite du Bismarck il manque d'être torpillé par des Fairey Swordfish du Victorious. Il est déployé en Méditerranée de 1946 à 1958 moins quelques opérations dans les eaux métropolitaines notamment la revue navale de Spithead en 1952 organisée en l'honneur de la reine Elisabeth II tout juste couronnée. Mis en réserve en 1959 où il remplace le cuirassé Vanguard comme navire-amiral, il est rayé en 1964 et vendu à la démolition en 1967 et démantelé à Rosyth. Le destroyer reprend à son compte les faits d'armes de son devancier en l’occurrence Norvège (1940),Spartivento (bataille du cap) (1940), Atlantique (bataille de l') (1941-43), Bismarck (traque du cuirassé allemand) (1941), Méditerranée (1941), convois vers Malte (1941), Arctique (1941-43), Afrique du Nord (1942), mer des Barents (1942), Biscay (Golfe de Gascogne) (1943), Salerno (Salerne, débarquement amphibie opération AVALANCHE) (1943), Cap Nord (bataille du) (1943) auxquels il ajouta Falklands Island (1982), guerre qui comme chacun le sait lui fût fatale. Après le type 42, un troisième navire à porté ce nom une frégate de classe Broadsword ou type 22, la F96. Initialement baptisée Bruiser, la F96 est rebaptisée pour rendre hommage au type 42. Elle est mis sur cale le 29 mars 1984 lancée le 26 mars 1986 et mise en service le 26 juillet 1988. Elle à été désarmée le 4 novembre 2002 et vendue à la marine chilienne où elle est toujours en service sous le nom d'Almirante Williams. Représentation numérique d'une frégate type 26Un quatrième navire de la Royal Navy va porter ce nom en l’occurrence une frégate de type 26. Cette classe de huit navires qui doit remplacer avec les type 31 les frégates type 23 à déjà connu le succès à l'export puisque l'Australie va construire neuf navires de classe Hunter (trois déjà commandées) et que le Canada prévoit d'en construire quinze pour remplacer notamment ses Halifax. Ces frégates ont été baptisées Glasgow Cardiff Belfast (batch 1) Birmingham Sheffield Newcastle Edimburgh et London (batch 2). Actuellement seules les deux premières sont en construction et la troisième en commande. Carrière opérationnelleLe HMS Sheffield à quaiLe Sheffield est un véritable prototype ce qui explique une très longue mise au point. En effet il est considéré comme opérationnel en 1980 soit deux ans avant sa destruction. Les principaux problèmes concernent sa propulsion et ses systèmes électroniques notamment ceux liés aux missiles Sea Dart. Le HMS Sheffield (D80) aux Pays-Bas le 14 novembre 1975En juin 1981, il participe à l'exercice Roebuck au cours duquel il tire cinq missiles Sea Dart dit bons de guerre. Il enchaine par l'exercice Ocean Safari avant de quitter les eaux métropolitaines en novembre 1981 pour patrouiller dans l'Océan Indien et le Golfe Persique. Le destroyer lance-missiles HMS Sheffield (D80) à Diego Garcia en février 1982Le 26 janvier 1982 au cours d'une période de maintenance, un changement de commandement à lieu dans le port de Monbassa. Le nouveau commandant, le capitaine James Salt est peut être quelqu'un de très compétent mais il est issu des sous-marins et tout comme son second issu de la lutte anti-sous-marine aéroportée n'à que très peu d'expérience dans la conduite d'un navire de surface et dans les tactiques de la Défense Aérienne à la Mer (DAM). Cela va avoir son importance pour la suite. En mars 1982, son déploiement outre-mer terminé il franchit le canal de Suez pour participer à l'exercice Spring Train organisé dans l'Atlantique. Suite à l'invasion argentine des Malouines le 2 avril 1982, le destroyer reçoit l'ordre de rallier la Task Force chargée de reprendre ses îles par la force. Des mesures sont prises pour limiter l'impact d'un incendie notamment le retrait des tapis mais pour une raison inconnue, ce retrait ne concerne que les ponts sous le pont n°1. Des peintures spécifique sont mises en place pour éviter tout tir fratricide en cas de confusion avec l'un des deux type 42 de la Armada de la Republica Argentina. Le HMS Sheffield arrive sur l'île d'Ascension le 10 avril et en repart le 14 en compagnie de ses sister-ship Coventry et Glasgow ainsi que des frégates Arrow et Brilliant en attendant l'arrivée du pétrolier RFA Appleleaf. Le 1er mai 1982, ce sont les débuts des opérations au sein de la Total Exclusion Zone de 200 miles nautiques décrétée par les britanniques autour des Malouines et qui allait aboutir à la destruction du croiseur léger General Belgrano le lendemain. Cette destruction consterne la marine argentine qui prend la décision de garder son porte-avions Veinticinco de Mayo dans ses eaux territoriales. Il est néanmoins impensable de ne pas riposter et pour cela elle va utiliser ses Super Etendard équipés de missiles AM-39, la version air-surface du missile français qui dispute au Penguin norvégien le titre de premier missile antinavire du camp occidental. A l'époque la tactique prévue par la marine britannique en cas de menace missile (en cas de guerre avec l'URSS on pensait que les soviétiques allaient lancé des attaques massives à base de missiles pour saturer les défenses occidentales) était de prendre cap opposé à la menace, d'accélérer au maximum et de lancer des leurres pour tenter de perdre le missile. Seulement voilà le capitaine Salt peut être en raison de sa formation de sous-marinier était davantage préoccupé par la menace posée par les sous-marins argentins type 209 (deux unités en service les Salta et San Luis) et donna comme consigne de changer de cap tous les 90 secondes pour empêcher un sous-marin argentin de le prendre pour cible. A 07.50 le 4 mai 1982, le destroyer britannique en position de piquet radar (18 à 30 miles à l'ouest du gros de la flotte) pour protéger la Task Force 317 est repérée par un Lockheed SP-2H Neptune. L'avion de patrouille maritime suit le destroyer à la trace en vérifiant sa position à 08.14 et 08.43. A 09.45, deux Super Etendard décollent de la base aéronavale de Rio Grande avec pour chacun un missile AM-39 Exocet. Le premier codé 3-A-202 est piloté par le capitaine de frégate Augusto Bedacarratz et le second codé 3-A-202 par le lieutenant Armando Mayora. Ils se ravitaillent auprès d'un KC-130 de l'armée de l'air à 10.00. A 10.35, le Neptune monte à 1170m et repère deux cibles importantes ( 52°33′55″S 57°40′55″W.). Il transmet aussitôt l'information aux deux Super Etendard (10.50) qui grimpent à 160m pour vérifier l'information mais échouent à confirmer ce qui les poussent à reprendre leur vol à basse altitude. 25 miles plus loin, nouvelle tentative et cette fois le radar Agave confirme l'information du Neptune. Les coordonnées sont rentrées dans l'ordinateur de tir, les Super Etendard reprennent un vol à basse altitude et à 11.04 lancent leurs missiles à une distance comprise entre 20 et 30 miles de leurs cibles. Les deux appareils mettent cap sur Rio Grande où ils atterrissent à 12.04. Le Sheffield qui venait de remplacer le Coventry (qui connaissait des difficultés avec son radar type 965) n'était pas en meilleure position, les opérateurs radars peinant à distinguer Mirage et Super Etendard. Dr plus il n'y avait pas de système IFF efficace. Le destroyer connaissait la présence de l'Exocet et le danger présenté par le duo Super Etendard/Exocet mais en raison de plusieurs fausses alertes, la vigilance des opérateurs s'était semble-t-il un poil émoussée. C'est même le Glasgow qui repéra le premier les avions argentins via leurs émissions radars (le type 965 n'était pas très efficace pour repérer les avions à basse altitude) et qui lança le code «Handbrake» pour signaler la présence d'une menace Exocet. Le porte-aéronefs Invincible fit également décoller des Sea Harrier pour retrouver les avions mais les appareils britanniques firent choux blanc. Le porte-aéronefs déclara qu'il s'agissait d'une fausse alerte mais le Glasgow sur de son choix resta sur ses gardes. Le Sheffield lui fût incapable de repérer les avions et les missiles en raison d'une interférence électromagnétique. Le Glasgow tira des leurres pour perturber la course du missile mais il était trop tard, le Sheffield repérant visuellement le missile. Sur la passerelle, les officiers furent paralysés par la vision de l'Exocet qui fonçait vers l'avenir ce qui empêcha toute réaction efficace même si peu de choses pouvaient réellement être faites. Deux photos du Sheffield touché par l'ExocetLe premier Exocet toucha le navire au milieu à environ 2.4m au dessus de la ligne de flottaison sur le pont 2. Le missile ne rencontrant aucune résistance, il s'enfonça profondément tuant huit cuisiniers au travail. La tête militaire n'explosa pas même il y à encore discussion ( NdA j'ai longtemps cru que la non explosion de la charge militaire avait été une rumeur lancée par les concurrents d'Aérospatiale) et l'incendie fût provoquée essentiellement par le reste du carburant embarqué et par de nombreux matériaux combustibles présents à bord.Fort heureusement le deuxième missile tombe à l'eau à proximité du navire La lutte contre le sinistre fût handicapée par des coupures électriques ainsi qu'un manque de pression dans le système de lutte contre les incendies. De plus à bord régnait une grande confusion, la lutte contre l'incendie manquant de coordination. Les frégates Arrow et Yarmouth furent dépêchées pour aider l'infortuné destroyer. Quatre heures après l'attaque, le capitaine Salt prit la décision d'abandonner le navire en raison de la peur de l'explosion des missiles Sea Dart pour éviter d'exposer inutilement les frégates Arrow et Yarmouth à des attaques aériennes. Flegme typiquement britannique, l'équipage chanta «Always Look on the Brigh Side of Life» des Monthy Python (life of brian) au moment de l'évacuation, la majorité ralliant l'Arrow et quelques marins le Yarmouth et l'Hermes. Le 10 mai 1982, la décision est prise de remorquer le destroyer en Géorgie du Sud. Le Sheffield est pris en remorque par la frégate Yarmouth mais la mer déchaînée entraîna de nouvelles voies d'eau sur le destroyer qui coula à la limite de la TEZ, la coque reposant à 1800m de profondeur aux coordonnées suivantes : 53°04′S 56°56′W. C'est le premier navire britannique perdu depuis la seconde guerre mondiale. Sur les 281 membres d'équipages, 20 furent tués (mais un seul corps récupéré) et 26 blessés (essentiellement des brûlures et l'inhalation de fumées toxiques). L'épave est tombe de guerre et la plongée y interdite. Les survivants sont transportés sur l'île d'Ascension par le pétrolier British Esk. Une enquête est ouverte le 7 juin 1982 et le rapport est rendu public le 28 juin 1982. Le rapport critique l'attitude du navire, le manque de moyens de communication et de détection, le non respect des consignes de sécurité et une tactique anti-incendie inappropriée. Il n'y eut cependant aucune sanction probablement parce que des méthodes mieux adaptées n'auraient probablement pas changé grand chose au navire à moins que cela s'explique par l'euphorie de la victoire qui poussa les autorités navales britanniques à la clémence. Ce n'est qu'en 2017 que le rapport non censuré sera rendu public, ce délai s'explique par la volonté du gouvernement britannique de ne pas obérer les chances à l'exportation du type 42. _________________ "Nul officier de marine n'abdique l'honneur d'être une cible (François Athanase Charette de la Contrie alias "Le roi de la Vendée")
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| Sujet: Re: DESTROYERS LANCE-MISSILES CLASSE SHEFFIELD (TYPE 42) (NV) Lun 17 Fév 2020, 15:00 | |
| Le HMS Birmingham (D86)Le HMS Birmingham (D86)Présentation-Commandé le 21 mai 1971, le HMS Birmingham (D86) est mis sur cale aux chantiers navals Cammell Laird de Birkenhead le 28 mars 1972 lancé le 30 juillet 1973 et commissioned le 3 décembre 1976. Montage photo sur la ville de BirminghamLe deuxième destroyer type 42 est le troisième navire à porté le nom de cette ville de l'ouest de l'Angleterre, ville berceau de la Révolution Industrielle. Situé dans les Middlands de l'Ouest (West Middlands) elle est peuplée de 2.3 millions d'habitants (3.3millions en comptant la périphérie) ce qui en fait la deuxième ville de Grande-Bretagne mais loin derrière Londres. Birmingham à été municipalisée en 1838, est devenu une cité le 14 janvier 1889 puis une métropole le 1er avril 1974. Le HMS Birmingham (1913)Le D86 succède à deux croiseurs légers. Le premier est un croiseur léger de classe Town en service de février 1914 à juin 1931 et le second un croiseur léger de classe Town en service du 18 novembre 1937 au 3 décembre 1959, les deux navires étant démolis. Dans quelques années un quatrième navire doit porter ce nom en l'occurence une frégate type 26 plus précisément la quatrième et la première du Batch 2. Actuellement elle n'à pas été commandé et a fortiori mise en chantier. Le destroyer type 42 perpetue le souvenir des faits d'armes de ces devanciers, les Battle Honours en l'occurence Heligoland (1914), Dogger Bank (1915),Jutland (1916), Norvège (1940) et Corée (1952/53). Carrière opérationnelleLe HMS Birmingham (D86)Conçu pour combattre dans l'Atlantique Nord la marine soviétique, le destroyer va réaliser opérer essentiellement outre-mer, la guerre froide n'ayant pas dégénéré en troisième guerre mondiale avec holocauste nucléaire à la clé. En compagnie de la frégate HMS Ardent (F-184), le destroyer participe à la protection des pétroliers visés par les iraniens comme par les irakiens pour couper la «pompe à fric» qui alimente un conflit qui commencé en 1980 se termina en 1988 laissant deux belligérants épuisés. Ces patrouilles furent regroupées sous le nom d' Armilla Patrol. Le Birmingham fût le premier navire de cette classe à recevoir des missiles Sea Dart lors d'un ravitaillement à la mer. Il est engagé dans la guerre des Malouines avant de reprendre ses missions de présence outre-mer. En 1984, il patrouille dans les eaux des Falklands en compagnie des frégates Broadsword et Ajax. En 1985, il intègre la force navale permanente de l'OTAN en Méditeranée, la STANAVFORMED ( Standing Naval Force Mediterranean), alternant exercices, patrouilles et escales à Gibraltar, Palma de Majorque, Naples et Messine. En 1987/88 il subit une refonte à l'Arsenal de Rosyth avant de réaliser essais à la mer et remise en condition à Portsmouth. Il retourne ensuite dans le Golfe Persique pour un déploiement de plusieurs mois qui s'achève en mars 1989 quand il rentre au pays. Virage pour le BirminghamAprès vingt-trois années de service, le HMS Birmingham est désarmé le 10 décembre 1999. En janvier 2000 avec ses propres moyens il rallie Devonport où pendant deux mois il est privé de toute équipement récupérable et réutilisable notamment pour ses sister-ship encore en service, le D86 étant le premier de sa classe à être «normalement» désarmé. En mai 2000, il est remorqué à Portsmouth où il attend qu'on décide de son sort final. Pour lui point de musée ou de dernier exercice de tir mais les chalumeaux des démolisseurs d'un chantier espagnol où il arrive en octobre 2000 après avoir dit adieu au pays qu'il à servit fièrement pendant 23 ans et sept jours. _________________ "Nul officier de marine n'abdique l'honneur d'être une cible (François Athanase Charette de la Contrie alias "Le roi de la Vendée")
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| Sujet: Re: DESTROYERS LANCE-MISSILES CLASSE SHEFFIELD (TYPE 42) (NV) Lun 17 Fév 2020, 15:13 | |
| Le HMS Coventry (D118)Le HMS Coventry (D118) en compagnie de la frégate américaine USS Bagley (FF-1069) en 1981Présentation-Commandé le 21 mai 1971, le HMS Coventry (D118) est mis sur cale aux chantiers navals Cammell Laird & Co de Birkenhead le 29 janvier 1973 lancé le 21 juin 1974 et commissioned le 10 novembre 1978. Le destroyer type 42 est le cinquième navire à porter le nom de cette ville des West Middland à proximité de Birmingham. Actuellement peuplée de 329810 habitants, elle est devenue célèbre pour avoir été sévèrement bombardée par la Luftwafe le 14 novembre 1940 au point de donner naissance à l'expression coventriser. Située sur la rivière Sherbourne, elle se trouve à 31 km est-sud est de Birmingham et 151km au nord-ouest de Londres. Fondée en 1043, elle est la deuxième plus grande ville des West-Middland après Birmingham, la neuvième plus grande ville d'Angleterre et la onzième plus grande ville de Grande-Bretagne. Il succède à un navire espagnol de 28 canons capturé en 1658 mais capturé par la France en 1666, à un navire de 48 canons de 1695, un navire de 28 canons de 1757, un croiseur léger de classe C mis en service le 21 février 1918, transformé en croiseur léger antiaérien et perdu le 14 septembre 1942 qui aurait du être suivit par une frégate type 61 mais sa construction à été abandonnée, les éléments accumulés servant à la construction de la frégate type Leander HMS Penelope (F-127). La frégate HMS Coventry (F-98) (classe Broadsword type 22)Un sixième navire à porté ce nom, une frégate de classe Broadsword (type 22) en service dans la marine britannique du 24 octobre 1988 au 12 juin 1999. Vendue à la Roumanie le 14 janvier 2003 en compagnie de son sister-ship HMS London (F95), elle à été rebaptisé Regele Ferdinand et est toujours en service en 2020. Carrière opérationnelle Vue aérienne du HMS Coventry (D118)Après avoir ses essais et sa mise en condition opérationnelle, le destroyer participe aux essais à la mer du Westland Lynx, le nouvel hélicoptère ASM de la marine britannique, le remplaçant du Wessex (qui était lui même une évolution à turbine du Sikorsky S-58). Le premier déploiement opérationnel à lieu en 1980, le destroyer prennant la direction de l'Extrême-Orient en compagnie des frégates Antrim et Alacrity, ces trois navires étant les premiers navires britanniques à faire escale en république populaire de Chine depuis près de trente ans. Alors qu'il rentrait vers la Grande-Bretagne, le destroyer lance-missiles est détourné vers le Golfe Persique pour protéger les navires marchands britanniques alors que la région s'est embrasée suite au début de la guerre Iran-Irak. Il y passa six semaines avant d'être relevée par l'Ardent et l'Apollo qui sont considérés comme les premiers vrais navires de l' Armilla Patrol. Le destroyer HMS Coventry à la mer en 1982En 1981/82, il participe à différents exercices comme Springtrain 82 en mars 1982 au large de Gibraltar. Il devait rentrer en Grande-Bretagne pour préparer un déploiement en mer des Barents pour une mission de recueil du renseignement mais l'invasion argentine des Malouines le 2 avril 1982 provoque un changement de programme. Comme les autres type 42, le Coventry reçoit des marques spécifiques pour éviter toute confusion avec les deux destroyers argentins à savoir un drapeau britannique sur le pont et une ligne noire peinte autour de la cheminée. Le 27 avril 1982, le HMS Conventry pénètre dans la Zone Totale d'Exclusion de 200 miles nautiques entourant les Malouines. Il n'est pas seul puisqu'il est accompagné de ses sister-ship Sheffield et Glasgow mais aussi des frégates Glamorgan et Arrow. Les trois destroyers lance-missiles type 42 sont chargés d'assurer la défense aérienne à la mer de la Task Force et notamment des porte-aéronefs Hermes et Invincible. Avant d'être détruit par l'aviation argentine, le Coventry à été d'une contribution précieuse à l'effort de guerre britannique. Son Westland Lynx HAS Mk 2 à été le premier à tirer des missiles Sea Skua, deux missiles de ce type visant le 3 mai 1982 l'ARA Alferez Sobral, un ancien remorqueur océanique américain transformé en aviso par la marine argentine. Un missile manque le navire de peu et un autre touche le navire, l'endommageant légèrement (son sister-ship Glasgow lance deux missiles qui vont endommager sérieusement le navire qui échoué sera cependant récupéré et remis en service, n'étant désarmé qu'en 2018). Le 9 mai 1982, le HMS Coventry lance trois missiles Sea Dart en direction de deux Learjet de l'Escuadron Fenix mais les appareils sont manqués, la frégate Broadsword manquant également ces avions avec ses Sea Wolf. Le commandant du Coventry revendiqua la destruction de deux A-4C mais si les appareils immatriculés C-303 et C-313 sont bien perdus, ils l'ont été par le mauvais temps (les deux pilotes n'ont pas survécu). La première victoire du Coventry fût un Aérospatiale Puma du 601ème bataillon d'hélicoptères d'assaut détruit par un Sea Dart et dont les trois membres d'équipage sont tués alors que la voilure tournante survolait le détroit de Choiseul. La destruction du Sheffield et la mise hors de combat du Glasgow le 12 mai 1982 (qui du rentrer en Grande-Bretagne pour être réparé) laissa le Coventry seul en attendant l'arrivée de navires venus de Grande-Bretagne. Suite à la perte du Sheffield et la (re)découverte des faiblesses et limites du Sea Dart, les britanniques décident de changer de tactique en matière de tactique DAM. Ils décidèrent d'associer le type 42 et ses Sea Dart avec la frégate type 22 disposant de missiles Sea Wolf. Cette association reçoit ainsi l'appelation de type 64 (type 22+type 42), la marine britannique disposant encore de deux type 42 (Glasgow Coventry) et de deux type 22 (Brilliant et Broadsword). Engagé au nord-ouest du Falkland Sound, le duo devait servir de leurre pour détourner l'attention de l'aviation argentine de la baie de San Carlos où les troupes britanniques étaient mises à terre depuis le 21 mai dans le cadre de l'opération SUTTON. Ce système à d'abord parfaitement fonctionné, le système Sea Dart détruisant deux Skyhawk et attirant vers les missiles Rapier déployés à terre un autre A-4 étant lui aussi abattu. Si les deux premiers pilotes argentins ont été tués, le troisième à été capturé. Les argentins vont s'attaquer à ses deux navires avec une première vague transportant des bombes de 454kg plus une deuxième vague transportant trois bombes de 250kg. Les quatre A-4 volent tellement bas que le radar du Sea Dart n'à pu faire la distinction entre la terre et les avions. La frégate à tenté de cibler les deux premiers assaillants mais le système Sea Wolf est tombé en panne, ne pouvant être réinitialisé. Une bombe rebondit sur la mer et heurte le pont d'envol, détruisant (sans exploser) l'hélicoptère Lynx. Un avion est endommagé par le Coventry via des tirs d'armes légères. La deuxième paire d'A-4 attaque le Coventry incapable de verrouiller la cible ce qui n'empêche pas le lancement d'un Sea Dart pour distraire les assaillants avant de manœuvrer pour réduire le profil. Sur la HMS Broadsword, le système Sea Wolf est remis en état mais au moment où la frégate était prête à tirer, le HMS Coventry est venu dans l'axe du tir du système ! Le Coventry à tiré avec ses canons connaissant également des avaries ce qui explique que trois bombes ont frappé le navire à bâbord. This is the end...... .Une bombe explosa sous la salle informatique la détruisant et endommageant sérieusement le central opérations, tuant ou blessant la majorité des officiers qui furent dans l'incapacité de réagir avec la célérité nécessaire dans ce genre de situations. Une autre entra dans la salle des machines avant, explosant sous la cafétéria destinée aux officiers mariniers où avait été installée une infirmerie. Le navire s'inclina rapidement à bâbord. Ce projectile provoqua des dommages critiques avec une brèche dans la cloison (bulkhead) entre la salle des machines avant et la salle des machines arrières ce qui aggrava l'inondation du navire et le déstabilisa, les type 42 Batch 1 n'étant pas connus pour être des navires très stables. La troisième bombe n'explosa pas mais cela ne changea rien pour le navire qui chavira et coula en moins de vingt minutes. Dix-neufs marins du Conventry sont tués et trente blessés, l'un d'eux qui souffrait d'une fracture du crane décéda le 29 mars 1983. 170 survivants sont récupérés par la frégate Broadsword. Le destroyer repose à 100m de profondeur et est classée tombe de guerre. En octobre 1982, des plongeurs de la marine britannique plongèrent sur l'épave dans le cadre de l'opération Blackleg pour récupérer des documents secrets et du matériel sensible. Les armes restantes vont également être neutralisés et quelques effets personnels sont récupérés. _________________ "Nul officier de marine n'abdique l'honneur d'être une cible (François Athanase Charette de la Contrie alias "Le roi de la Vendée")
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| Sujet: Re: DESTROYERS LANCE-MISSILES CLASSE SHEFFIELD (TYPE 42) (NV) Lun 17 Fév 2020, 15:26 | |
| Le HMS Cardiff (D108)Le HMS Cardiff (D108)Présentation-Commandé le 10 juin 1971, le HMS Cardiff (D108) est mis sur cale aux chantiers navals Vickers Shipbuilding and Engineering Ltd de Barrow-in-Furness le 6 novembre 1972 et lancé le 22 février 1974. Il est ensuite remorqué à Hebburn pour être achevé chez Swan Hunter's Hawthorn Leslie. Il est commissioned le 24 septembre 1979. Le type 42 Batch 1 est le troisième navire à porter le nom de la capitale du Pays de Galles, un statut qui est tout sauf historique puisque ce n'est qu'en 1955 que ce statut à été officialisé soit cinquante ans après le statut de cité. Située dans le sud du pays, construite sur une plaine entourée de collines charbonneuses, elle est actuellement peuplée de 346090 habitants (479000 pour l'ensemble de la métropole). La ville est longtemps restée d'une taille modeste mais la Révolution Industrielle l'à transformée en ville majeure, le port de Cardiff servant à l'exportation du charbon. Aujourd'hui c'est surtout le tourisme qui fait la richesse de la ville (21.3 millions de visiteurs en 2017). La ville appartenait au comté de Glamorgan et depuis 1974 au comté de Glamorgan du Sud. Le HMS Cardiff Le D108 succède à un navire de 34 canons datant de 1652, un navire néerlandais baptisé Fortune capturé la même année par le HMS Tiger et vendu à la démolition en 1658 et à un croiseur léger de classe C en service du 25 juin 1917 au 3 septembre 1945 avant d'être démoli en 1946. Le 14 août 2019 à été mise sur cale chez BAE Systems Glasgow la deuxième frégate type 26 qui est baptisée je vous le donne en mille Cardiff. Carrière opérationnelle Premières annéesLe HMS Cardiff à la merDe septembre 1979 à septembre 1980, le destroyer parcourt plus de 13000 miles nautiques dans différentes opérations et exercices. Il retourne ensuite à son chantier constructeur pour quelques travaux avant une escale à Cardiff pour confirmer l'équivalent britannique de la charte de parrainage. Plus de 7000 personnes visitent le navire et son équipage récupéra 1000 livres pour différentes œuvres de charité. En novembre 1979, le HMS Cardiff coordonna les recherches des marins du MV Pool Fisher qui avait sombré au large de l'île de Wight. En 1980, il participe à l'annuel Navy Days à Portsmouth et à Portland, 17300 personnes visitant le destroyer. En octobre 1980, il fait escale à Gand avant de s'entrainer au lancement de ses missiles Sea Dart ainsi que la célébration du soixante-quinzième anniversaire du statut de cité pour Cardiff. Le Cardiff aux MalouinesLe 2 avril 1982, l'Argentine envahit les Malouines. La Grande-Bretagne décide de reconquérir l'archipel en montant une escadre qui doit d'abord se rendre à 13000km de la Métropole avant d'engager la lutte dans un milieu où même au printemps la nature est clairement hostile. En mars 1982, le Cardiff avait entamé un déploiement de six mois dans le Golfe Persique au sein de l'Armilla Patrol en relève du Sheffield. En raison des pertes au sein de la marine britannique, le destroyer reçoit le 23 avril l'ordre de rallier les Malouines, ralliant Gibraltar le 14 mai, retrouvant le groupe organisé autour du destroyer HMS Bristol. Durant le transit, le destroyer effectue de nombreux exercices en matière de Défense Aérienne à la Mer (DAM) avec des simulations d'attaque menées par des Harrier des Jaguar, des exercices de défense NRBC et d'exercice de défense contre une attaque d'Exocet. Des modifications sont menées pour éviter toute confusion avec les type 42 argentins. Le 22 mai 1982, un Boeing 707 argentin est repéré par le groupe du Bristol. Le Cardiff reçoit l'ordre d'éliminer le géneur, lançant en limite de portée vers 11.40 deux missiles Sea Dart. Aucun missile ne touche sa cible en raison des manœuvres évasises effectuées par l'avion argentin qui passe sous la couverture radar des destroyers britanniques pour retourner à El Palomar. Le 25 mai, le HMS Cardiff récupère quatre membres du Special Air Service (SAS), les forces spéciales de l'armée de l'air britannique qui avaient été parachutées par un C-130 Hercules (en France on parle de «tarponnage»). Le lendemain, le groupe organisé autour du Bristol retrouve le reste de la Task Force. L'arrivée du HMS Cardiff permet au Glasgow endommagé le 12 mai 1982 par une bombe lancée par un Douglas A-4C Skyhawk de rentrer en Grande-Bretagne pour réparations. Le Cardiff doit servir de navire piquet-radar pour protéger la Task Force mais doit aussi tenter d'interrompre le pont aérien ravitaillant Port Stanley. Il pouvait également être amené à tirer contre terre avec son canon de 114mm. En un engagement il tira 277 obus contre terre. Peu après son arrivée, il fût impliqué dans le raid Exocet mené contre le porte-aéronefs HMS Invincible, un raid qui fait encore aujourd'hui polémique puisque si les argentins prétendent avoir touché le porte-aéronefs, les britanniques nient toujours plus de trente ans après les faits. Le 6 juin, le Cardiff commet ce qu'on appelle un «tir ami» en abattant un hélicoptère Gazelle de l'Army Air Corps qui avait été prit pour un C-130 Hercules volant à basse altitude. Cette dramatique erreur (les quatre personnes à bord de l'hélicoptère n'ont pas survécu) à pour origine la mauvaise coordination entre l'armée de terre et la marine mais aussi la mise hors service du système IFF de l'hélicoptère en raison d'interférences avec d'autres équipements. Une heure plus tard, le Cardiff fût à deux doigts de tirer sur quatre chalands de débarquement transportant des hommes du 2nd Battalion Scots Guards. Le 13 juin 1982, deux IAI Dagger argentins attaquent le Westland Lynx du destroyer en opération de recherche dans le Falkland Sound. Ces deux appareils (un troisième avait du faire demi-tour en raison de problèmes techniques) devaient bombarder le Mont Longdon mais le mauvais temps annula cette mission. L'hélicoptère effectua des manœuvres évasives et échappa aux attaques ce qui valut une citation pour le pilote, le Lieutenant Christopher Clayton. Dans l'après midi, le destroyer descendit un English Electric Canberrra du Grupo de Bombardeo 2 qui était en route pour bombarder Port Harriet House. Le pilote s'éjecta et survécut mais pas le navigateur (le corps ne fût retrouvé qu'en 1986 et identifié en septembre 2008). Le lendemain 14 juin 1982, les argentins capitulent et le destroyer accepte la rédition de 700 soldats argentins basés à Port Howard sur l'île de Falkland-Ouest. Le destroyer va rester aux Malouines jusqu'au 7 juillet 1982 quand il met cap sur la Grande-Bretagne en compagnie de l'Exeter et du Yarmouth. Durant le conflit, le destroyer à tiré neuf Sea Dart et une torpille Mark 46. Le destroyer passe le reste de l'année en maintenance, modernisation de sa dédense contre-avions et remise en condition. Un nouveau conflit pour le CardiffVue aérienne du Cardiff en 1995Le 2 août 1990, l'Irak de Saddam Hussein envahit l'émirat de Koweït. La disproportion des forces est telle qu'il ne faut que quelques heures à l'armée irakienne (que l'on présenta comme la 4ème armée du monde à l'époque) pour occuper l'émirat et en faire la dix-septième province du pays. Pour des raisons plus ou moins avouables, les Etats-Unis aidés de leurs alliés européens, moyen-orientaux et même africains vont intervenir. C'est la première guerre du Golfe qui est le premier conflit post-guerre froide même si l'URSS est encore de ce monde. Le HMS Cardiff était rentré du Golfe Persique en mai 1990 après un déploiement de plusieurs mois mais le déclenchement du conflit entraîne son retour dans la région en renfort de l' Armilla Group X-Ray composé du destroyer type 42 Gloucester et des frégates type 22 Brazen et London, ce groupe occasionnel ayant relevé l'Armilla Group Whiskey qui était lui composé du destroyer type 42 York et des frégates Battleaxe et Jupiter, la première appartenant à la classe Broadsword ou type 22 alors que la seconde était une frégate type 12M plus connue sous le nom de classe Leander. Relation particulière oblige les destroyers Cardiff et Gloucester vont participer avec les croiseurs lance-missiles américains Bunker Hill Princeton (classe Ticonderoga) et Worden (classe Leahy) à la protection antiaérienne des porte-avions USS Midway (CV-41), Ranger (CV-61) et Theodore Roosevelt (CVN-71). A cette mission s'ajoute pour le Cardiff le contrôle océanique et les missions type VSSB ( Visit Search Seizure and Boarding), le contrôle des navires marchands pour éviter tout viol de l'embargo. C'est ainsi que par exemple le Westland Lynx du Cardiff opéra avec les Seahawk américains, chacun compensant les faiblesses de l'autre, les américains manquant d'une capacité antinavire aéroportée efficace alors que leurs senseurs avaient une meilleure portée que celle des britanniques. En clair les américains détectaient les cibles et les britanniques les attaquaient avec leurs Sea Skua ( «Give us the tool and we will finish the job !»). Paradoxalement (ou pas), le Lynx du destroyer _déployé dans le golfe Persique_ était plus actif que son navires porteur qui tout en protégeant les porte-avions devaient éviter les mines et surveiller la petite marine irakienne. A la mi-février 1991, le destroyer Cardiff et la frégate Brazen furent relevés par le Group Yankee composée des destroyers Exeter et Manchester ainsi que des frégates Brave et Brilliant. Méditerranée et autres déploiements pour le CardiffLe HMS Cardiff (D108) en 2003La première guerre du Golfe terminée, le HMS Cardiff participa à d'autres déploiements comme un détachement auprès de la STANAVFORMED, la force navale permanente de l'OTAN pour la Méditerranée mais aussi des patrouilles aux Antilles pour une mission de lutte anti-drogue qui se doubla d'opérations de secours à Eleuthera victime de l'ouragan Andrew (qui fût actif du 16 au 28 août 1992, provoquant d'immenses dégâts mais peu de pertes humaines puisqu'il n'y eut que 65 morts). Déployé au Moyen-Orient, le Cardiff participe à l'opération Vigilant Warrior d'octobre à décembre 1994 en compagnie de la frégate type 23 Cornwall alors que des troupes irakiennes se sont déployées à proximité de la frontière koweïtienne. Il enchaîne par l'exercice OTAN Strong Resolve puis par un stage à la mer depuis Portland dans le Devon, un stage appelé Operational Sea Training (OST). Après avoir participé aux célébrations du cinquantième anniversaire de la capitulation allemande (1945-1995) à Copenhague et Oslo, il assure son soutien à un stage de formation à la navigation au profit de futurs officiers navigation opérant sur des frégates et des destroyers. Pour célébrer le cinquantième anniversaire de la capitulation japonaise, le destroyer est à Cardiff avant de terminer l'année par différents entraînements puis par l'exercice multinational Bright Star en Egypte. Il est le premier navire britannique à faire escale à Beyrouth depuis 27 ans (novembre 1995). Il rentre en Grande-Bretagne après des escales en Tunisie et à Gibraltar. Un destroyer dans le nouveau siècleLe HMS Cardiff (D108) en 2005En 2000, le destroyer Cardiff fût déployé pendant six mois dans les Caraïbes en compagnie du pétrolier RFA Black Rover, le tout dans le cadre de la Royal Navy's Atlantic Patrol Task North, les deux navires intervenant sur l'île de Caye Caulker près de Belize après le passage de l'ouragan Keith (28 septembre au 6 octobre 2000, 68 morts au total). En octobre 2000, le destroyer participe à l'exercice OTAN Unified Spirit au large de la côte est des Etats-Unis. En 2003, il effectue un ultime déploiement au Moyen-Orient dans le cadre de l'Armilla Patrol. Il fût relevé par la frégate Richmond avant le début de l'opération TELIC, le volet britannique de la deuxième guerre du Golfe. Il est de retour à Portsmouth le 4 avril 2003. En octobre 2005, il participe à la revue navale destinée à célébrer le bicentenaire de la bataille de Trafalgar (21 octobre 2005) au cours de laquelle la France s'est déshonorée en y envoyant son navire-amiral pour célébrer la pire défaite navale de son histoire. Initialement, le Cardiff devait être désarmé en 2009 lors de la mise en service du premier destroyer type 45, le HMS Daring mais en juillet 2004, la décision est prise d'anticiper le désarmement d'un navire ancien dans un contexte budgétaire contraint. Le HMS Cardiff est officiellement désarmé le 14 juillet 2005 après une dernière visite dans le port de la capitale galloise. Il est ensuite mouillé à Fareham Creek à couple avec le Newcastle, les deux navires étant privés de toutes les pièces récupérables pour permettre aux type 42 encore en service de tenir le coup encore quelques années. Le 21 novembre 2008, les deux destroyers quittent à la remorque le sud de l'Angleterre destination la Turquie et le port d'Alliaga où devait avoir lieu leur démantèlement. Il y eu un appel pour conserver le navire comme musée naval mais cela ne dépassa pas visiblement le simple souhait. Depuis un nouveau destroyer est parrainé par la ville de Cardiff, le HMS Dragon ce qui est raccord avec le drapeau du Pays de Galles. A SUIVRE _________________ "Nul officier de marine n'abdique l'honneur d'être une cible (François Athanase Charette de la Contrie alias "Le roi de la Vendée")
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| Sujet: Re: DESTROYERS LANCE-MISSILES CLASSE SHEFFIELD (TYPE 42) (NV) Mer 19 Fév 2020, 15:40 | |
| Le HMS Newcastle (D87)Le HMS Newcastle (D87) à la merPrésentation-Commandé le 11 janvier 1971, le HMS Newcastle (D87) est mis sur cale aux chantiers navals Swan Hunter sis à Wallsen on Tyne le 21 février 1973 lancé le 24 avril 1975 et commissioned le 23 mars 1978. Le troisième destroyer type 42 est le huitième navire à porté le nom de cette ville du nord-est de l'Angleterre située à 166km au sud d'Edimbourg et à 446km au nord de Londres. Peuplée de près de 300000 habitants, elle se situe sur la rive nord de la Tyne à 8.5km de la mer du Nord. Partie du comté de Northumberland jusqu'en 1400, il devient alors un comté autonome avant d'intégrer le 1er avril 1974 le comté de Tyne et Wear, la ville stricto sensu obtenant le statut de cité en 1882. Région connue pour son phrasé particulier appelé Geordie, la ville de Newcastle est connue pour son club de foot, le Newcastle FC, un club qui fût une destination à la mode pour les joueurs moyens de L1. L'équipe évolue à St James Park et son ambiance est considérée comme l'une des plus chaudes d'Angleterre (en même temps la concurrence n'est pas extravagante tant le public des stades anglais c'est gentrifié pour de nombreuses raisons qu'elles soient bonnes ou mauvaises). Avant chaque match est joué Local Hero de Dire Straits ce qui n'est pas un abus puisque Mark Knopfler est issu de la scène musicale de la région en compagnie de chanteurs et de groupes aussi célèbres que Sting (leader de The Police), Brian Ferry ou encore The Animals. Le destroyer type 42 succède ainsi à un navire de ligne de 4ème classe de 50 canons (1653-1703), un navire de ligne de 4ème classe de 54 canons (1704-46), un navire de ligne de 4ème classe de 50 canons (1750-61), un navire de ligne de 4ème classe armé de 60 canons (1813-1850), une frégate à hélice (1860-1889), un croiseur léger de classe Town en service de 1910 à 1921 et un autre croiseur léger de classe Town en service de mars 1937 à septembre 1958 (démoli en 1959). Le croiseur HMS NewcastleUn neuvième navire va porter ce nom en l'occurence une frégate de type 26, la sixième de la série et la troisième type Batch 2. Le D87 perpétue la mémoire des anciens avec plusieurs Battle Honours en l'occurence Porto Farina (1655), Santa Cruz (1657), Lowestoft (1665), Orfordness (1666), Texel (1673), Marbella (1705), Sadras (1758), Negapatam (1758), Porto Novo (1759), Spartivento (1940), Birmanie (1944/45) et Corée (1952/53) Carrière opérationnelleLe HMS Newcastle (D87) en plein virageLe 12 mai 1992, le HMS Newcastle quitte l'Angleterre au sein d'un groupe occasionnel composé également du porte-aéronefs HMS Invincible, des frégates HMS Boxer et Norfolk ainsi que du pétrolier RFA Olwen, ces cinq navires formant le groupe «Orient 92». Elle prend la destination de l'Extrême-Orient pour une mission de présence diplomatique ainsi que des exercices notamment dans le détroit de Malacca. En ce qui concerne les escales, le destroyer fait relâche aux Seychelles, à Singapour, à Hong Kong, au Japon et ax Philippines, rentrant au pays le 27 novembre 1992. Changement de programme en 1993 puisque le destroyer est cette fois engagé dans l'exercice Battle Griffin 93 dans les fjords norvégiens ainsi que des missions appelées dans le jardon de la marine britannique Fleet Ready Escort duties. Le 8 septembre 1993, le destroyer est envoyé aux Falklands comme navire de présence, les britanniques renforçant les défenses de l'archipel (déploiement régulier de navires militaires, construction d'une base aérienne, déploiement d'avions de chasse) pour dissuader l'Argentine de retenter sa chance. L'état actuel des forces armées argentines rand cette hypothèse au rayon science fiction. Il va ainsi passer les fêtes de fin d'année dans l'Atlantique Sud soit des eaux nettement moins hospitalières que celles du Pacifique Sud. Relevé par la frégate HMS Scylla (classe Leander), le destroyer rentre en Grande-Bretagne par l'ouest, franchissant le canal patagonien, faisant escale à Valparaiso, Callao et Port of Spain (Trinité et Tobago), se ravitaillant à Ponta Delgada (Açores) avant de rentrer à Portsmouth le 8 avril 1994. Après un tel déploiement le destroyer passe le reste de l'année en maintenance et entrainement, un programme allégé donc. En juillet 1995 il rallie Rosyth pour refonte et sur le chemin fait escale dans la ville éponyme, dernière escale de courtoisie avant son désarmement. En novembre 1997, il rallie les Caraïbes pour une mission de présence ( West Indies guard ship) qui pour principal centre d’intérêt de lutter contre le trafic de drogue en liaison avec les pays de la région notamment les Etats-Unis, les Pays-Bas et la France. Des saisies importantes sont régulièrement réalisées mais quand on sait que ses saisies représentent selon une estimation à peine 10% du volume écoulé cela donne une idée de l'ampleur du phénomène. Il rallie également Montserrat victime de l’éruption du volcan La Souffrière le 25 juin 1997 qui à entrainé la destruction de la capitale Plymouth et à rendu le sud de l'île totalement inhabitable. Le destroyer est de retour à sa base navale de Portsmouth le 10 juillet 1998. En 1999, il participe à la guerre du Kosovo en protégeant le porte-aéronefs HMS Invincible qui lança ses Harrier contre les cibles serbes. En 2002, il effectue un déploiement de six mois dans l'Atlantique qui est suivit par un déploiement en Méditerranée de janvier à août 2004. Le HMS Newcastle (D87) en 2003En juillet 2004, il est annoncé que le Newcastle sera désarmé en janvier 2005. Le désarmement est finalement prononcé le 1er février 2005, le type 42 étant placé en réserve inactive. Il rallie Fareham Creek où il est cannibalisé au profit de ses sister-ship encore en service. Le 21 novembre 2008, il quitte Portsmouth à la remorque direction un chantier de démolition turc situé à Aliaga. Le HMS Newcastle désarmé en compagnie du HMS Cardiff (D108) en 2007 _________________ "Nul officier de marine n'abdique l'honneur d'être une cible (François Athanase Charette de la Contrie alias "Le roi de la Vendée")
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| Sujet: Re: DESTROYERS LANCE-MISSILES CLASSE SHEFFIELD (TYPE 42) (NV) Mer 19 Fév 2020, 16:09 | |
| Le HMS Glasgow (D88)Le HMS Glasgow (D88)PrésentationSixième et dernier type 42 Batch 1, commandé le 11 novembre 1971, le HMS Glasgow (D88) est mis sur cale aux chantiers navals Swan Hunter de Wallsend upon Tyne le 16 avril 1974 lancé le 14 avril 1976 et commissioned le 24 mai 1979. Sa devise est Memor es Tuorum (soit conscient/digne des actions/actes de tes ancêtres). Le 23 septembre 1976 alors qu'il était en achèvement à flot, un incendie se déclare à bord tuant huit hommes et en blessant six. La Clyde à GlasgowLe destroyer type 42 est le huitième navire de la Royal Navy à porter le nom de la principale agglomération d'Ecosse, un grand centre industriel sur les rives de la Clyde, la fameuse «Clyde Rouge», ville actuellement peuplée à 2.3 millions d'habitants (41% des écossais) ce qui en fait la plus grande ville d'Ecosse et la troisième plus grande ville du Royaume-Uni après Londres et Birmingham. Comme pour beaucoup de ville en Grande-Bretagne, Glasgow fût longtemps une modeste bourgade dont la croissance explosa suite à la Révolution Industrielle, l'estuaire de la Clyde devenant un centre industrialo-portuaire de premier plan. Naturellement la désindustrialisation à été très dure pour les glaswegian et comme pour beaucoup de villes occidentales, les usines ont cédées la place aux services et au tourisme. Sur le plan sportif, la ville est connu pour le Old Firm, le derby etre le Celtic Glasgow et les Glasgow Rangers. C'est aussi là qu'eut lieu en 1872 le premier match international de football entre l'Angleterre et l'Ecosse et qui se termina par un 0-0. Il succède à un navire de 6ème classe armé de 20 canons (1707-19), un navire de 6ème classe armé de 24 canons (1745-56), un navire de 6ème classe armé de 20 canons (1757-79), une frégate de 40 canons de classe Endymion (1814-29), une frégate à hélices (1861-84), un croiseur léger de classe Town en service de 1910 à 1922 et un autre croiseur léger de classe Town (appelée parfois classe Southampton pour éviter les confusions) en service de novembre 1937 à novembre 1956, étant démoli en 1958. Le croiseur léger HMS GlasgowLe destroyer perpétue la mémoire des battle honours de ces devanciers tout en y ajoutant celui d Falklands Island (1982). On trouve ainsi Lagos (1759), La Havane (1762), Alger (1816), Navarin (1827), Coronel (1914), Falkland Islands (1914), Norvège (1940), Arctique (1943), Biscay (Golfe de Gascogne) (1943) et Normandie (1944). Dans quelques années, un neuvième navire portera son nom en l'occurence la première frégate type 26 qui à été mis sur cale chez BAE Systems à Glasgow le 20 juillet 2017. Elle est toujours en construction, le lancement n'étant pas prévu avant 2021. Carrière opérationnelleLe HMS Glasgow (D88) entrant au portLe HMS Glasgow à appartenu durant sa carrière opérationnelle au 3rd Destroyer Squadron qu'il formait en compagnie de ses sister-ship York (Al), Edinburgh et Liverpool. Cette division était basée à Rosyth avant de rallier Portsmouth quand Rosyth cessa d'être une base opérationnelle pour devenir un site d'entretien géré par une entreprise privée. Le HMS Glasgow suivant à la trace le "croiseur porte-aéronefs tactique" KievLe 27 mai 1981, le destroyer est endommagé lors d'un abordage volontaire avec le croiseur soviétique Admiral Isakov alors que le Glasgow effectuait une mission de renseignement et notamment la collecte d'informations sur les nouveaux équipements soviétiques. Tout comme cinq autres type 42, le HMS Glasgow va participer à la guerre des Malouines, intégrant la Task Force chargée de reconquérir l'archipel envahit par l'Argentine le 2 avril 1982 dans le cadre de l'opération Rosario. Avec son système Sea Dart, le Glasgow fût chargé d'assurer la défense antiaérienne de zone en empêchant les avions argentins de cibler les deux porte-aéronefs engagés, les amiraux britanniques estimant que la mise hors de combat de l'Invincible ou de l'Hermes aurait rendu la reconquête difficile voir impossible. Le Glasgow n'eut même pas la chance de partir de Grande-Bretagne où les britanniques qu'ils aient ou non de la famille concerné saluèrent avec chaleur le départ des gurkhas, marines, parachutistes et autres marins vers l'Atlantique Sud. En effet il participait avec dix-huit autres navires de la Royal Navy à l'exercice Spring Train au large de Gibraltar. Dès l'annonce de l'invasion argentine, huit navires de combat, frégates et destroyers (Antrim, Arrow, Brilliant,Coventry,Glamorgan,Glasgow,Plymouth et Sheffield) reçoivent l'ordre du commandant en chef de se tenir prêt à se rendre dans l'Atlantique Sud. La base navale de Gibraltar devint une véritable ruche, les navires mis en alerte vidant les stocks de la base mais aussi des navires non concernés immédiatement par l'opération CORPORATE. Le ravitaillement se faisait aussi bien par navire ou par voie aérienne. Des échanges d'équipage eurent également lieu notamment pour remplacer le personnel en formation trop jeune et/ou trop peu expérimenté pour être engagé au combat. Le destroyer HMS Glasgow en compagnie de la frégate HMS Brilliant aux Malouines le 12 mai 1982. Un Skyhawk passe à l'attaqueLe 3 mai 1982, le Glasgow connait son baptême du feu via son hélicoptère Lynx qui endommage sévèrement le navire argentin Alverez Sobral qui avait été endommagé peu avant par le Lynx du Coventry. Le 4 mai, il détecte un Exocet lancé contre la Task Force, alerte la flotte mais le Sheffield ne reçoit pas le massage et fût touché, coulant six jours plus tard alors qu'on le remorquait pour le remettre en état. Suite à la perte du Sheffield, le haut-commandement britannique imagine une nouvelle tactique de défense aérienne en associant un destroyer type 42 avec ses missiles Sea Dart et une frégate type 22 avec ses missiles Sea Wolf, donnant naissance à une paire officieusement baptisée Type 64. C'est ainsi que le Glasgow fût associé avec la frégate Brilliant alors que le Coventry était associé à la frégate Broadsword. Cette tactique se révéla assez efficace notamment en attirant loin des porte-aéronefs les avions argentins. Quand l'armée de l'air ou l'aéronavale argentine étaient absentes, les destroyers utilisaient leurs canons de 114mm pour frapper les positions argentines. Le 12 mai 1982, le destroyer HMS Glasgow et la frégate HMS Brilliant étaient en position à 15 miles au sud-ouest de Port-Stanley (rebaptisé par les argentins Puerto Argentin). A 11.00, le Glasgow bombarda des positions argentins. Plus tard dans l'après midi, quatre Douglas A-4B Skyhawk du Grupo 5 attaquent. Le système Sea Dart et le canon de 114mm échouent à repousser les argentins mais le système Sea Wolf fait preuve d'une redoutable efficacité en abattant deux avions pendant qu'un troisième s'écrasa en mer en essayant d'éviter les débris des avions abattus. Les argentins n'ont cependant pas renoncé et le Grupo 5 repasse à l'attaque. Cette fois le système Sea Wolf échouent les petits avions d'attaque lancent trois bombes. Une bombe endommage le Glasgow pénétrant sans exploser dans la salle des machines arrière, tombant au fond de l'océan. Les dégâts sont cependant importants avec notamment la mise hors service du système d'alimentation en carburant et la mise hors service des deux turbines de croisière Tyne. Une troisième fût détectée mais les navires britanniques ne furent pas attaqués. L'auteur de l'attaque sur le destroyer n'eut pas le temps de se réjouir puisqu'il fût abattu par des tirs argentins venant de Goose Green et tué. Le HMS Glasgow (D88) endommagéLe navire étant hors service, il doit rallier la Métropole mais ne le fera que le 26 mai quand le Cardiff ralliera la Task Force. Le Glasgow retournera dans l'Atlantique Sud mais en août 1982 bien après la fin du conflit. Après la guerre des Malouines, le destroyer participa à de nombreuses opérations comme une mission de présence aux Antilles (West Indies Guard Ship) en 1987. Le HMS Glasgow (D88)Il est immobilisé pour refonte à Rosyth en 1988/89, les travaux concernant la modification de l'appareil propulsif, la mise à niveau de l'électronique et le remplacement des canons de 20mm Oerlikon par des Phalanx. Les travaux durèrent plus longtemps que prévu en raison de problèmes de machines et de systèmes électroniques détectés lors des essais. En 1990, il traverse l'Atlantique, faisant escale à New-York et Toronto. Il ne participe pas à la première guerre du Golfe mais intègre l'Armilla Patrol juste après la fin du premier conflit post-guerre froide. En 1992, il intègre la STANAVFORMED, la force navale permanente de l'OTAN en Méditerranée. Du 19 au 29 septembre 1999, il est déployé au large du Timor Oriental pour soutenir l'action de la force australienne chargée de maintenir la paix dans cette ancienne colonie portugaise occupée depuis 1975 par l'Indonésie. Le HMS Glasgow (D88) à Portsmouth en avril 2000Début 2004, il effectue un dernier déploiement opérationnel dans l'Atlantique Sud. En juillet 2004, on annonce le désarmement du destroyer pour janvier 2005. Finalement le destroyer est decommissioned le 1er février 2005. Le 7 janvier 2009, il quitte Portsmouth à la remorque direction la Turquie où il est démantelé. L'ex-Glasgow en route pour son chantier de démolition _________________ "Nul officier de marine n'abdique l'honneur d'être une cible (François Athanase Charette de la Contrie alias "Le roi de la Vendée")
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| Sujet: Re: DESTROYERS LANCE-MISSILES CLASSE SHEFFIELD (TYPE 42) (NV) Mer 19 Fév 2020, 16:22 | |
| Le HMS Exeter (D89)Le HMS Exeter (D89) le nez dans la plumePrésentationCommandé le 22 janvier 1976, le premier destroyer type 42 batch 1 est baptisé HMS Exeter et mis sur cale aux chantiers navals Swan Hunter Ltd situé à Wallsen on Tyne le 22 juillet 1976 lancé le 25 avril 1978 et commissioned le 19 septembre 1980. Sa devise est «Semper Fidelis» (toujours fidèle). Le destroyer type 42 est le cinquième navire à porter le nom de cette ville du sud-ouest de l'Angleterre, du Devon plus précisément. Peuplée en 2018 de 130428 habitants, la ville est située sur la rivière Exe. Elle se situe à 58km au nord-est de Plymouth et à 105km au sud-ouest de Bristol. A l'origine c'est un camp romain qui comme souvent est devenu une ville qui au Moyen-Age devient un site religieux majeur, un site d'abord catholique puis anglican au XVIème siècle. Au niveau de l'économie, la ville d'Exeter vécu longtemps du commerce de la laine mais ce commerce à beaucoup décliné à la fin de la première guerre mondiale. Actuellement, la ville vit surtout du tourisme. Le premier est un navire de ligne de troisième classe armé de 70 canons de 1680, endommagé par une explosion en 1691 et transformé en ponton. Il est démoli en 1717. Le second est un navire de ligne de quatrième classe armé de 60 canons lancé en 1697. Il est reconstruit pour transporter seulement 58 canons en 1744. Il est démoli en 1763. Le troisième est un navire de ligne de troisième classe armé de 64 canons lancé en 1763. Victime du mauvais temps, il doit être brûlé en 1784 car inutilisable. Le croiseur lourd HMS ExeterLe quatrième HMS Exeter est un croiseur lourd de classe York mis en service le 27 juillet 1931. Il participe à la deuxième guerre mondiale jusqu'à sa destruction lors de la deuxième bataille de la mer de Java le 1er mars 1942, victime de deux torpilles. L'épave retrouvée dans les eaux indonésiennes en 2007 reposant à 61m de fond mais en 2016 l'épave à disparu victime de ferrailleurs peu scrupuleux (doux euphémisme) puisque ces navires sont des tombes (les ossements ont été jetés dans une fosse commune). Il aurait du être suivit par une frégate type 61 mais sa construction à été annulée en 1957. Le destroyer type 42 à apporté aux HMS Exeter deux battle honours en l'occurence Falklands (1982) et Koweit (1991) et perpétuait le souvenir d'autres souvenirs de bataille : Sadras (1782), Providien (1782), Negapatam (1782), Trincomalee (1782), River Plate (Rio de la Plata) (1939), Malaya (Malaisie) (1942) et Détroit de la Sonde (1942). Carrière opérationnelle Le HMS Exeter (D89) à la merEn 1981, le destroyer HMS Exeter calibre ses radars via le tir du dernier missile Sea Slug Mk I par le HMS London, un destroyer de classe County. Le destroyer participe à la guerre des Malouines. Initialement cela ne devrait pas être le cas puisqu'il était en opération dans les Caraïbes mais la destruction du Sheffield bouleverse son programme. Les missiles Sea Dart de l'Exeter abattent trois avions argentins en l'occurence deux A-4C Skyhawk le 30 mai et un Learjet 35A le 7 juin. Il aurait également détruit un missile Exocet le 30 mai (à l'époque on avait attribué sa destruction au canon de 114mm d'une frégate type 21). Le destroyer HMS Exeter en compagnie de la frégate HMS Jupiter (classe Leander) et du porte-avions américain USS Kitty Hawk (CV-63)Il participe en 1991 à l'Opération Granby, le volet britannique de la première guerre du Golfe. Il assura la protection des cuirassés américains et bombarda des cibles irakiennes. A l'automne 1998 il ressort d'une refonte importante à Rosyth. Après des essais intensifs, le destroyer effectue un entrainement intense durant toute l'année 1999. En septembre de la même année, il est déployé au sein de l'Armilla Patrol. Le HMS Exeter (D89) à la merIl était à Dubai pour le passage à l'an 2000 avant d'être relevé par un groupe occasionnel (Task Force) organisé autour du porte-aéronefs Illustrious en février. L'Exeter est de retour à Portsmouth quelques mois plus tard. En 2007, il célèbre le vingt-cinquième anniversaire de la guerre des Malouines à Newquay (Cornouailles), l'Exeter étant à l'époque le dernier navire en service à y avoir participé. En mai 2008, le HMS Exeter visite Londres et participe à la promotion d'un nouveau roman de James Bond. Le HMS Exeter (D89) à la merLe 30 juillet 2008, le destroyer HMS Exeter est placé en position de complément à la base navale de Portsmouth. Il est finalement désarmé le 27 mai 2009. En 2010, l'ex-Exeter est utilisé comme plastron pour entrainer les nouveaux remorqueurs à manoeuvrer un navire. Le HMS Exeter (D89) en compagnie du HMS Illustrious (R06) lors de l'exercice Neptune Warrior en 2005Il est vendu aux enchères le 28 mars 2011 et finalement remorqué en Turquie pour être démantelé chez Leyal Ship Recycling le 23 septembre 2011. L'Exeter désarmé _________________ "Nul officier de marine n'abdique l'honneur d'être une cible (François Athanase Charette de la Contrie alias "Le roi de la Vendée")
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| | | clausewitz Amiral
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| Sujet: Re: DESTROYERS LANCE-MISSILES CLASSE SHEFFIELD (TYPE 42) (NV) Mer 19 Fév 2020, 16:32 | |
| HMS Southampton (D90)Le HMS Southampton (D90) le 25 février 2008Présentation-Commandé le 17 mars 1976, le destroyer HMS Southampton (D90) est mis sur cale aux chantiers navals Vosper-Thornycroft de Woolston le 21 octobre 1976 lancé le 29 janvier 1979 et commissioned le 31 octobre 1981. Il porte comme devise «Pro Jusititus pro Rege» (Pour la justice et pour la Reine). Le deuxième destroyer type 42 Batch 2 est le sixième navire à porter le nom de cette ville du Hampshire entre Portsmouth et Bornemouth. Peuplée de 253651 habitants, c'est un port actif notamment dans le transport de passager. C'est un site de confluence avec la liaison des rivières Test et Itchen, un autre court d'eau la rivière Hamble arrose également la ville. Elle est située à 110km au sud-ouest de Londres et à 24km au nord-ouest de Portsmouth. C'est le port de départ du Titanic pour son unique voyage et c'est également un port de départ de la flotte engagée dans le Débarquement de Normandie. Il succède ainsi à un navire de ligne de 4ème classe armé de 48 canons (1693-1711), un navire de ligne de 5ème classe de 32 canons (1757-1812), un navire de ligne de 4ème classe de 60 canons (1820-1867), un croiseur léger de classe Town lancé en 1912 vendu à la démolition en 1927 et un croiseur léger de classe Southampton mis service en mars 1937 et coulé en Méditerranée au large de Malte par douze Junkers Ju-87 du X. Fliegerkorps, deux bombes l'incendiant et tuant 81 marins. Le HMS Southampton en compagnie d'un croiseur lourd type CountyLes battle honours cumulées sont Emeraude (1757), Belle Isle (1761), The Glorious First of June (1794),Saint Vincent (1797), Heligoland (1914), Dogger Bank (1915), Jutland (1916), Norvège (1940),Spartivento (1940) et Convois maltais (1941). Carrière opérationnelleRetour au port pour un destroyerEn 1984, il heurte une bouée marquant un haut fond à proximité de Portland alors qu'il préparait un déploiement aux Malouines. La collision provoque le naufrage de la bouée et le destroyer doit passer au bassin pour réparations signe que les dégâts sont importants. Le HMS Southampton (D90)Le 3 septembre 1988 alors qu'il était déployé au sein de l'Armilla Patrol, il entre en collision avec un porte-conteneurs MV Tor Bay, un navire appartenant à un convoi qu'il protégeait à travers le détroit d'Ormuz. Les travaux de remise en état vont durer jusqu'en juin 1991. Le HMS Southampton (D90) à la mer. Un Harrier au décollage au premier planLe 3 février 2006, le destroyer participe à la saisie de 3.5 tonnes de cocaïne lors d'un déploiement dans les Caraïbes. Le 31 juillet 2008 il est placé en position de complément. Il est désarmé le 12 février 2009 et vendu à Leyal Ship Recycling le 14 octobre 2011 qui procède à son démantèlement à Aliaga en Turquie. Le HMS Southampton (D90) en 2008 A SUIVRE _________________ "Nul officier de marine n'abdique l'honneur d'être une cible (François Athanase Charette de la Contrie alias "Le roi de la Vendée")
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| | | clausewitz Amiral
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| Sujet: Re: DESTROYERS LANCE-MISSILES CLASSE SHEFFIELD (TYPE 42) (NV) Ven 21 Fév 2020, 10:45 | |
| Le HMS Liverpool (D92)Le HMS Liverpool (D92) le 14 août 2010Présentation-Commandé le 27 mai 1977, le HMS Liverpool (D92) est mis sur cale aux chantiers navals Cammell Laird & Co de Birkenhead le 5 juillet 1978 lancé le 25 septembre 1980 et commissioned le 1er juillet 1982. Liverpool Albert DockLe pénultième destroyer type 42 batch 2 est le huitième navire de la Royal Navy à avoir porter le nom de cette ville de Merseyside, sur l'estuaire de la rivière Mersey. Actuellement peuplée de 494814 habitants (2.4 millions en comptant l'agglomération), c'est la neuvième plus grande ville de Grande Bretagne notamment connue pour deux grands clubs de football _Liverpool FC et Everton FC_. Grand port situé sur la rive orientale de la Mersey, Liverpool devient un bourg en 1207, une cité en 1880 et en 1889 une cité comtale indépendante du Lancashire. A son apogée il récupérait 40% du trafic commercial mondial au XIXème, formant avec Manchester une conurbation industrialo-portuaire (ce qui n'empêche pas les supporters des Reds et ceux des Reds Devils de se haïr. Comme le dira sir Alex Ferguson «Mon but était de faire descendre Liverpool de son putain de piédestal». Pas étonnant que le Liverpool FC vs Manchester United soit appelé «The Derby of England» le derby d'Angleterre). Comme je sais que certains vont râler en disant que je parle trop de foot, Liverpool est également la ville de quatre garçons dans le vent formant le ou du moins l'un des plus grands groupes de rock du monde, The Beatles. Il succède ainsi à une frégate de 44 canons (1741-1756 et 1759-63), une frégate de 28 canons (1758-1778), une frégae de 50 canons (1814-22), une frégate de 58 canons (annulée avant mise sur cale), une frégate à hélice (1860-75), un croiseur léger de classe Town (1909-21) et un croiseur de classe Town ou classe Southampton mis en service le 2 novembre 1938, participant à la deuxième guerre mondiale, désarmé en 1952 et mis en réserve. Rayé des registres en 1957, il est vendu à la démolition en 1958, le démantèlement étant achevé en 1959. Le croiseur HMS LiverpoolLe D92 perpetue la mémoire de cinq battle honours en l’occurrence Heligoland (1914), Méditerranée (1940), Calabria (bataille de Calabre) (1940), Arctique (1942) et Convois maltais (1942). Carrière opérationnelle Le destroyer HMS Liverpool (D92) au large du cap Wrath en EcosseGuerre des Malouines oblige, les essais furent précipités mais le destroyer lance-missiles n'arrive dans l'Atlantique Sud qu'au début du mois de juin 1982, trop tard pour jouer un rôle actif dans ce conflit. Déployé dans la région jusqu'en décembre, il assura si je peux utiliser cette expression le service après vente. Le destroyer HMS Liverpool (D92) se ravitaillant auprès du cuirassé USS Iowa (BB-61) lors de Northern Wedding en 1986En 1987, le HMS Liverpool assura une mission de surveillance et de recueil du renseignement au large des côtes russes au moment de manœuvres et de tirs de missiles menés par la marine soviétique. Sur le chemin du retour, il visita les Pays-Bas. Immobilisé pour entretien en 1988, il reçut un système Phalanx pour renforcer sa défense antiaérienne et antimissiles rapprochée. De nouveau opérationnel, il effectue en 1989 un déploiement au sein de l'Armilla Patrol tout comme en 1990 et 1993. En 1994 en revanche, il est détaché au sein de la STANAVFORMED, la force navale permanente de l'OTAN pour la Méditerranée, le pendant méridional de la STANAVFORTATL. Le destroyer HMS Liverpool en compagnie de deux navires américains : le pétrolier Merrimack et la frégate PharrisLe 25 juin 1995, le volcan de la Soufrière entre en éruption pour la première fois depuis que les européens sont présents dans la région. Le destroyer Liverpool alors déployé dans la région va participer aux opérations de secours. C'était le signe avant coureur d'une catastrophe majeure qui en 1997 à provoqué la destruction du sud de l'île et de sa capitale Plymouth devenue ville fantôme. De septembre 2001 à septembre 2002, il est immobilisé pour refonte au Rosyth Dockyard. Il effectue ensuite essais et remise en condition. Le 8 septembre 2002, à 250 miles au sud-ouest des îles Scilly, le destroyer tire ce qui est probablement la première salve de missiles Sea Dart depuis la première guerre du Golfe (voir la guerre des Malouines). La cible qui simule un missile antinavire volant au ras des flots (sea-skimming) est détruite ce qui montre que le missile Sea Dart à encore de beaux restes. Le USS Liverpool (D92) à Portsmouth en avril 2004Si il manqua la guerre des Malouines et la première guerre du Golfe, le destroyer participa à la deuxième guerre du Golfe. Baptisée par les américains OIF (OPERATION IRAQI FREEDOM) et Telic par les britanniques, cette guerre déclenchée le 4 mars 2003 pour des motifs au minimum douteux n'à cessé de déstabiliser la région (mais c'est grande présemption d'aller avec des idées simples dans un Orient qu'un grand homme qualifiait pudiquement de «compliqué»). En 2005, le destroyer retourne dans les Caraïbes pour mener notamment des missions anti-drogue, les Caraïbes étant une plaque tournante du trafic de cocaïne à destination des Etats-Unis et de l'Europe (En 2008, dix-huit marins furent contrôlés positifs à la cocaïne). Le HMS Liverpool (D92) à Portsmouth le 31 septembre 2009En 2009, il est immobilisé pour une ultime refonte, son désarmement étant une question de temps, le destroyer étant plus proche de la fin que du début. En 2010, il passe quatre mois à escorter le porte-aéronefs HMS Ark Royal (R-07) lors d'un déploiement dans les eaux est-étasuniennes et canadiennes (exercice Auriga). Le destroyer HMS Liverpool (D92) en compagnie du porte-aéronefs HMS Ark Royal (R-07) en 2010Fin mars 2011, il met cap sur la Méditerranée pour relever la frégate type 22 HMS Cumberland et participer à l'opération UNIFIED PROTECTOR, l'intervention internationale en Libye, une intervention controversée qui durablement déstabilisé la région, montrant les limites d'une diplomatie faite d'idéologie et de bons sentiments. Le 18 avril 2011, il intercepte le navire marchand MV Setubal Express en route pour Tripoli, effectuant une inspection qui révéla la présence de camions pouvant être utilisés par le régime de Khadafi. Le navire est détourné vers le port italien de Salerne. Le 12 mai 2011 alors qu'il menait une surveillance de la côte dans la région Misrata, le Liverpool est visé par une batterie côtière ennemie, une première depuis les Malouines. En compagnie d'autres navires de l'OTAN, le destroyer ouvrit le feu avec son canon de 114mm pour réduire la batterie côtière au silence, batterie dont l'action fût relayée par des navires légers d'attaque et une salve de roquettes sol-sol. Le 28 juin 2011, le destroyer doit de nouveau employé son canon de 114mm pour neutraliser des navires pro-khadafi soupçonnés de mener des opérations de mouillage de mines. Le 3 août, une nouvelle batterie côtière ouvre le feu sur le destroyer dans la région de Zliten après que le type 42 eut illuminé une cible pour faciliter une attaque aérienne. Le 16 août 2011 le Liverpool participe au bombardement côtier le plus intense du conflit toujours dans la région de Zliten. Il neutralisa une batterie côtière avec trois obus puis sur une information recueillie par un avion de reconnaissance tira cinquante quatre obu qui détruisirent une grande partie du convoi, l'aviation achevant le travail. Après plus de sept mois d'opérations, le Liverpool rentre à Portsmouth le 7 novembre 2011. Il à tiré plus de 200 obus de 114mm. Un relent de guerre froide : le destroyer HMS Liverpool (D92) pistant le porte-aéronefs Admiral KuznetsovLe 7 février 2012, il escorte un groupe de combat russe organisé autour du porte-aéronefs Admiral Kuznetsov qui venu du nord de la Russie se rendait en Méditerranée. Le destroyer l'à ainsi suivit à la trace lors de son transit à travers la Manche. Du 29 février au 4 mars 2012, il effectue sa dernière visite à Liverpool. Le HMS Liverpool (D92) à Bergen le 23 mars 2012En mars 2012, il participe dans le nord de la Norvège à l'exercice Cold Response en compagnie du porte-aéronefs HMS Illustrious et du navire amphibie HMS Bulwark. Le Liverpool désarméLe 30 mars 2012, le HMS Liverpool (D92) est officiellement désarmé. Il à été vendu à la démolition en octobre 2014 et démantelé. _________________ "Nul officier de marine n'abdique l'honneur d'être une cible (François Athanase Charette de la Contrie alias "Le roi de la Vendée")
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| Sujet: Re: DESTROYERS LANCE-MISSILES CLASSE SHEFFIELD (TYPE 42) (NV) Ven 21 Fév 2020, 10:57 | |
| Le HMS Nottingham (D91)Le HMS Nottingham (D91)Présentation-Commandé le 1er mars 1977, le HMS Nottingham (D91) est mis sur cale aux chantiers navals Vosper-Thornycroft de Woolston le 6 février 1978 lancé le 18 février 1980 et commissioned le 14 avril 1983. Sa devise est Foy pour Devoir en français dans le texte. Le quatrième et dernier type 42 batch 2 est le quatrième navire à porté le nom de cette ville de l'East Midland sise à 206km au nord de Londres et à 72km au nord-est de Birmingham. Rendue célèbre la légende de Robin des Bois et de son ennemi implacable le sheriff de Nottingham (RIP Alan Rickman), elle à tiré sa fortune de l'industrie du tabac. Actuellement peuplée de 329200 habitants, elle reste l'une des plus petites villes à avoir remporté la C1 en l'occurence en 1979 et 1980 quand le club de Nottingham Forest dirigé par le génial Brian Clough l'emporta au nez et à la barbe des grands d'Europe. Le destroyer type 42 succède à un navire de ligne de quatrième classe de 60 canons lancé en 1703, reconstruit en 1719 et 1745 avant d'être coulé en 1773 comme brise-lâmes, une barge transformée en navire porte-canon (1796-1800) et un croiseur léger de classe Town achevé en avril 1914 et coulé par le sous-marin U-52 le 19 août 1916. Le croiseur léger HMS NottinghamDe nombreux battle honours sont portés par le D91 en l'occurence Gibraltar (1704), Velez Malaga (1704), Marbella (1705), Finisterre (1747), Ushant (1747), Magnanime (1748), Louisburg (1758), Martinique (1762), Havana (1762), Heligoland (1914), Dogger Bank (1915) et Jutland (1916) Carrière opérationnelleLe HMS Nottingham (D91) à la merMis en service au printemps 1983, il arrive trop tard pour participer à la guerre des Malouines. A noter que son premier commandant, Nigel Essenhigh à terminé First Sea Lord. En novembre 2000, il termine une refonte destinée à prolonger sa carrière opérationnelle jusqu'en 2012. Carte de l'échouage du destroyer. Le 7 juillet 2002, le destroyer s'échoue sur un récif appelé Wolf Rock près de l'île de Lord Howe à 600km des côtes australiennes. Les dégâts sont importants puisque les réparations vont coûter 26 millions de livres. Une brèche de 49m à été faire par la collision, entraînant l'envahissement de cinq compartiments et menaçant de provoquer le naufrage du navire. L'incident s'est produit alors que le destroyer manœuvrait pour tenter d'évacuer un marin blessé sur l'île de Lord Howe. C'est une erreur de navigation commise par l'officier en charge (le commandant venait juste de remonter à bord) qui en est à l'origine. La situation se stabilisa rapidement et le navire pu être prise en remorque le 6 août non pas depuis la proue mais depuis la poupe. Arrivé dans le port australien, les missiles Sea Dart furent débarqués et des réparations d'urgence exécuté. Si le navire n'avait pas été refondu en 2000 nul doute qu'il aurait être prématurément désarmé. Arrivé à Sydney le 15 octobre, le destroyer est embarqué à bord d'un navire de transport de colis lourds, le MV Swan pour le ramener en Grande-Bretagne. Il quitte Sydney le 28 octobre et arrive à Portsmouth le 9 décembre. En attendant qu'il soit de nouveau opérationnel, le Glasgow est temporairement remis en service. Impressionnante photo du Nottingham le nez dans la plume Le 7 juillet 2003, le destroyer est mis à flot, les travaux se terminant à quai. Il est de nouveau opérationnel en juillet 2004 après des travaux qui ont coûté 39 millions de £. Le 23 août 2004, il participe à une cérémonie commémorant la tragédie du transport de troupes SS Mendi en 1917. Le HMS Nottingham (D91) le 30 septembre 2005Le 21 février 1917, il entre en collision avec le Darro un autre navire qui naviguait en Manche à pleine vitesse et sans signaux d'identification. Le Mendi coule en 20 minutes provoquant la mort de 617 hommes, essentiellement des travailleurs noirs qui se rendaient en France pour participer à l'effort de guerre. Le Nottingham accompagne la frégate SAS Mendi pour immerger une gerbe en mémoire des victimes de la catastrophe. En avril 2008, le destroyer est placé en position de complément. Ne reprenant pas la mer, il est finalement désarmé le 11 février 2010 et vendu à la démolition aux enchères à l'entreprise Leyal Ship Recycling qui le 19 octobre 2011 le prend en remorque pour l'amener en Turquie et le démanteler. _________________ "Nul officier de marine n'abdique l'honneur d'être une cible (François Athanase Charette de la Contrie alias "Le roi de la Vendée")
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| Sujet: Re: DESTROYERS LANCE-MISSILES CLASSE SHEFFIELD (TYPE 42) (NV) Ven 21 Fév 2020, 11:07 | |
| Le HMS Manchester (D95)Le HMS Manchester (D95) en plein viragePrésentation-Commandé le 10 novembre 1977, le premier destroyer type 42 Batch 3 est baptisé HMS Manchester. Il est mis sur cale aux chantiers navals Vickers Shipbuilding and Engineering Ltd implantés à Barrow-in-Furness le 19 mai 1978 lancé le 24 novembre 1980 et commissioned le 16 décembre 1982. Sa devise est Sapere Aude (oser être sage) Le neuvième destroyer type 42 de la marine britannique est le troisième navire de la Royal Navy à porter le nom de cette ville du nord-ouest de l'Angleterre, actuellement peuplée de 547267 habitants (l'aire urbaine comprend 2.9 millions d'habitants). C'est une ville moteur de la révolution industrielle en liaison avec Liverpool dont la notoriété est due aussi bien à un courant économique (l'Ecole de Manchester) qu'à deux clubs de foot les Red Devils de Manchester United et les Citizens de Manchester City. En 2002, la ville à accueillit les jeux du Commonwealth (le club de Manchester City s'est d'ailleurs installé dans le stade d'athlétisme de ces jeux en remplacement du vieux Maine Road). Le croiseur léger ManchesterIl succède à un navire de stockage de 1814 et un croiseur léger de classe Southampton mis en service le 4 août 1938 et perdu le 12 août 1942 lors de l'opération PEDESTAL, le croiseur léger étant sabordé après avoir été gravement endommagé par deux torpilles lancées par des vedettes rapides italiennes. Si le D95 à ajouté le battle honour Persian Gulf (Golfe Persique) (1991), il à également préservé la mémoire de quatre batailles dans laquelle son prédécesseur fût engagé en l'occurence Norvège (1940), Spartivento (bataille du Cap) (1940), Malte (1942) et Arctique (1942). Carrière opérationnelle Le destroyer lance-missiles HMS Manchester (D95) à la merA sa mise en service, l'équipage du Manchester fût composé pour moitié de survivants venus du Sheffield et du Coventry, des navires coulés par l'aviation argentine lors de la guerre des Malouines et comme si cela ne suffisait pas, le premier déploiement opérationnel du premier type 42 batch 3 eut pour cadre les Malouines en 1983/84. Pas besoin d'être un génie pour imaginer l'émotion de ces marins lors de leur retour dans ces eaux tumultueuses. Le HMS Manchester (D95) à la merEn 1986, le destroyer intégra le groupe de combat organisé autour du porte-aéronefs HMS Illustrious pour participer à un véritable tour du monde (Royal Navy's Global 86). Deux ans plus tard, en 1988, il intègre le 5th Destroyer Squadron et va dans la foulée participer à l'Armilla Patrol au Moyen-Orient en compagnie des frégates Jupiter et Beaver (même si la première du rapidement rentrer en Grande-Bretagne suite à des problèmes mécaniques). La Dame de Fer visita le navire durant ce déploiement alors qu'elle était en visite officielle en Inde. Le 4 juillet 1988, le croiseur lance-missiles USS Vincennes abat par erreur un avion commercial iranien, l'Airbus A-300 (Iran Air Flight 655). A cette époque, le destroyer britannique était présent sur zone. Le HMS Manchester (D95) au bassin en carénageIl enchaîne par la première guerre du Golfe, étant déployé dans le Golfe Persique pour bloquer la marine irakienne dans ses ports. En février 2000, le HMS Manchester est déployé au sein de l' Atlantic Patrol Tasking (North) dans les Caraïbes pour contrer le trafic du drogue. Le destroyer type 42 n'est pas seul puisqu'il est accompagné par le pétrolier RFA Grey Rrover et par le destroyer américain USS Deyo. Des escales sont réalisées à Key West, à La Barbade, à St Vincent, à Trinidad, à Curacao, à Carthagène, en Martinique et à New-York lors du transit retour. Il est légèrement endommagé par le Queen Elizabeth 2 lui aussi en escale dans le port. Il est de retour dans les Caraïbes pour un déploiement de quatre mois en 2003. En septembre 2004, il participe à l'exercice Destiny Glory 04, un exercice OTAN en Méditerranée, appartenant à un groupe de combat composé du porte-aéronefs Invincible, du destroyer Southampton et le ravitailleur RFA Fort George. Entre deux exercices, il effectue des escales en dans différents ports de Méditerranée. A l'automne 2005, il est à nouveau déployé en Méditerranée mais au sein de la STANAVFORMED pour un déploiement anti-terroriste de quatre mois. Du 27 au 30 juillet 2009, le destroyer HMS Manchester est aux Bermudes pour célébrer le 400ème anniversaire des territoires britanniques d'outre-mer (British Overseas Territory) (1609-2009). Le destroyer fait également escale aux Malouines, au Brésil, en Colombie mais aussi au Cap Vert, le destroyer appuyant les garde-côtes cape-verdiens dans des missions anti-drogue. Au retour à Portsmouth, un officier marinier fût soupçonné d'avoir voulu ramener au pays 12kg de cocaïne. L'ex-Manchester désarméEn 2010, il est déployé pendant sept mois dans les Caraïbes pour sécuriser les territoires britanniques d'outre-mer et lutte contre le trafic de drogue. Le 15 novembre, il est le premier navire à visiter Cuba depuis 1957. Il rentre en Grande-Bretagne en décembre 2010. Le destroyer est à Liverpool pour permettre aux habitants de Manchester de venir visite leur navire. Un cocktail est organisé à bord puis l'équipage parade en ville. Le 21 février 2011, le HMS Manchester rentre pour la dernière fois à Portsmouth. Il y est désarmé le 24 février 2011 puis vendu à la démolition en novembre 2014 _________________ "Nul officier de marine n'abdique l'honneur d'être une cible (François Athanase Charette de la Contrie alias "Le roi de la Vendée")
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| Sujet: Re: DESTROYERS LANCE-MISSILES CLASSE SHEFFIELD (TYPE 42) (NV) Ven 21 Fév 2020, 11:18 | |
| Le HMS Gloucester (D96)Le HMS Gloucester (D96) naviguant en compagnie du porte-avions USS George H. W. Bush (CVN-77)Présentation-Commandé le 27 mars 1979, le HMS Gloucester (D96) est mis sur cale aux chantiers navals Vosper-Thornycroft de Woolston le 29 octobre 1979 lancé le 2 novembre 1982 et commissioned le 11 septembre 1985. Sa devise est Prorsum (en avant). Panorama de la ville de GloucesterLe destroyer type 42 est le onzième navire à porter le nom de de cette ville du Gloucestershire dans le sud-ouest de l'Angleterre à 51km au nord-est de Bristol et 72km au sud-sud ouest de Birmingham, à proximité de la frontière entre l'Angleterre et le Pays de Galles. Actuellement peuplée de 123250 habitants, elle à toujours été dominée par l'industrie, étant notamment une ville pionnière dans l'industrie aéronautique. Pour les amateurs de cinéma, c'est la ville natale de Simon Pegg, l'un des acteurs déjantés de «Shaun of the Dead» et de «Hot Fuzz». Le croiseur léger succède ainsi à un navire de 54 canons (1654-82), un navire de 60 canons (1695-1706 démoli en 1731), un autre navire de 60 canons (1709 capturé la même année par les français), un navire de 50 canons (1711-24), un navire de 50 canons (1737-42), un navire de 50 canons (1745-64), un brick de 10 canons (1807-1813), un navire de ligne de 74 canons (1812-84), un croiseur léger de classe Town (1909-1921) et un croiseur léger de classe Southampton mis en service le 19 janvier 1939 et coulé au large de la Crète par les Junkers Ju-87 de la Luftwaffe le 22 mai 1941 lors de l'opération MERKUR. Le croiseur léger Gloucester arrivant dans le port de La ValetteA noter que le onzième Gloucester aurait du être une frégate type 61 commandée à l'Arsenal de Portsmouth mais sa construction est annulée en 1956. Les Battle Honours du Gloucester sont Lowesoft (1665), Four Day's Battle (1666), Orfordness (1666), Sole Bay (1672), Schooneveld (1673), Texel (1673), Marbella (1705), Ushant (1747), Jutland (1916), Calabre (1940),Matapan (1941), Crète (1941), Convois maltais (1941),Méditerranée (1941) et Koweit (1991). Carrière opérationnelleLe HMS Gloucester (D96) en mer lors de l'Armilla Patrol en 1987Le premier conflit majeur auquel participa l'antépénultième destroyer type 42 (NdA j'ai pris pour référence la date de commande du navire) est la première guerre du Golfe en 1990/91. Si les américains la connaissait sous le nom de Desert Shield/Storm et que les français l'avait baptisée Opération Daguet, les britanniques utilisaient le terme d'Opération Grimsby. Déployé dans le Golfe Persique pour protéger cuirassés et porte-avions américains, le HMS Gloucester s'illustra en tirant deux missiles Sea Dart contre un missile Silkworm (évolution chinoise du Styx soviétique) qui visait le cuirassé USS Missouri (BB-63). C'est la première fois qu'un missile détruit un autre missile en engagement réel. Le HMS Gloucester (D96) à quaiA cette occasion, l'expérience de la guerre des Malouines fût précieuse pour les britanniques. En effet là où les américains lancèrent des leurres en masse pour pousser le missile à la faute, les britanniques avertis par la perte de l'Atlantic Conveyor (l'Exocet leurré avec réussir à acquérir une nouvelle cible) estimaient qu'un missile comme le Silkworm devait être détruit et non simplement leurré. Voilà pourquoi le destroyer utilisa ses Sea Dart et non ses leurres. Le HMS Gloucester (D96)Le destroyer britannique échappa également à deux mines navales et effectua plusieurs missions de contrôle de la navigation sans oublier l'engagement de son Westland Lynx contre les navires iraqiens, le Sea Skua confirmant son efficacité contre des cibles navales de taille réduite. Le 18 juillet 2006, le HMS Gloucester est à Beyrouth pour évacuer les ressortissants britanniques coincés au pays du Cèdre par un nouveau conflit opposant Israël au Hezbollah. Il va effectuer trois rotations en direction de Chypre. L'année suivante en 2007, il est immobilisé pour une refonte à l'Arsenal de Rosyth. Le HMS Gloucester (D96) à quaiLe 26 août 2010 alors qu'il ralliait les Malouines, le destroyer intercepte le yacht Tortuga transportant à son bord 4 millions de livres de cocaïne. Il rallie l'Atlantique Sud en septembre et le 20 de ce mois, le gouvernement urugayen refuse au Gloucester l'accès à ses eaux territoriales, Montevideo soutenant l'Argentine dans ses revendications sur ces îles, revendications qui ont peu de chance d'aboutir, les kelpers étant farouchement britanniques et l'état des forces armées argentines rend toute action militaire hautement improbable. Le HMS Gloucester (D96) arrivant au portRentré en Grande-Bretagne début 2011, le Gloucester participe à l'exercice Saxxon Warrior. Lors d'un exercice de guerre antisurface, le destroyer type 42 et la frégate HMS Westminster simulent deux navires hostiles tentant d'intercepter une petite escadre composée du pétrolier américain USNS Leroy Grumman, des destroyers de l'US Navy Truxtun et Mitscher ainsi que de la frégate espagnole Almirante Juan de Borbon. Le HMS Gloucester (D96) en 2008Après cet ultime exercice le 21 mai, le destroyer rentre à Portsmouth pour la dernière fois le 24 mai 2011. Désarmé le 30 juin 2011, il quitte Portsmouth le 22 septembre 2015 direction un chantier de démolition turc. A SUIVRE _________________ "Nul officier de marine n'abdique l'honneur d'être une cible (François Athanase Charette de la Contrie alias "Le roi de la Vendée")
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| | | NIALA Amiral
Nombre de messages : 21227 Age : 81 Ville : MENTON Emploi : RETRAITE Date d'inscription : 12/07/2012
| Sujet: Re: DESTROYERS LANCE-MISSILES CLASSE SHEFFIELD (TYPE 42) (NV) Ven 21 Fév 2020, 14:30 | |
| Je viens juste de m'apercevoir que les Sheffield n'ont pas d'ancre à bâbord avant, ce que je n'avais jamais remarqué, d'habitude on a au moins deux ancres symétriques par rapport à l'étrave (et parfois même trois sans compter l'ancre de détroit à l'arrière) cela semble bien peu pour un grand navire. |
| | | DahliaBleue Amiral
Nombre de messages : 12881 Age : 43 Ville : Au septième Ciel… sous la dunette Emploi : Passagère du Vent Date d'inscription : 21/06/2010
| Sujet: Re: DESTROYERS LANCE-MISSILES CLASSE SHEFFIELD (TYPE 42) (NV) Ven 21 Fév 2020, 20:01 | |
| - NIALA a écrit:
- Je viens juste de m'apercevoir que les Sheffield n'ont pas d'ancre à bâbord avant, ce que je n'avais jamais remarqué, d'habitude on a au moins deux ancres symétriques par rapport à l'étrave (et parfois même trois sans compter l'ancre de détroit à l'arrière) cela semble bien peu pour un grand navire.
Pas forcément. Nos T47 ASM (Malafon) n'avaient pas de ligne de mouillage à tribord. Seulement une à bâbord, et une d' "étrave". De même, nos frégates F67 (une ligne à tribord, et une dans l'axe). Idem pour la corvette C65 et pour les frégates F60. |
| | | NIALA Amiral
Nombre de messages : 21227 Age : 81 Ville : MENTON Emploi : RETRAITE Date d'inscription : 12/07/2012
| Sujet: Re: DESTROYERS LANCE-MISSILES CLASSE SHEFFIELD (TYPE 42) (NV) Ven 21 Fév 2020, 21:06 | |
| Ce que je trouve bizarre c'est une seule ligne de mouillage à l'avant sur les Sheffield , nos T47 refondus avaient deux lignes de mouillage, avec celle d'étrave; ils n'ont pas intérêt à ce que l'ancre dérape près d'un obstacle ou une cote dangereuse. |
| | | clausewitz Amiral
Nombre de messages : 13087 Age : 40 Ville : Nantes Emploi : Agent de sécurité Date d'inscription : 22/12/2005
| Sujet: Re: DESTROYERS LANCE-MISSILES CLASSE SHEFFIELD (TYPE 42) (NV) Dim 23 Fév 2020, 15:05 | |
| Le HMS Edinburgh (D97)Le HMS Edinburgh (D97)PrésentationCommandé le 25 avril 1979, le HMS Edinburgh (D97) est mis sur cale aux chantiers navals Cammell Laird & Co sis à Birkenhead le 8 septembre 1980 lancé le 13 avril 1983 et commissioned le 17 décembre 1985. La cathédrale d'EdimbourgL'avant-dernier destroyer type 42 est le sixième navire de la Royal Navy à avoir porté le nom de la capitale de l'Ecosse jusqu'en 1707 et depuis la dévolution de 1999, siège du parlement écossais. Peuplée de 488050 habitants en 2018 , cette ville était située sur la rive méridionale du Firth of Forth. Elle possède le statut de cité depuis 1329. Le HMS Edimburgh (1882)Il succède à un navire de 32 canons ayant appartenu à la marine écossaise transformé en brise lames en 1709, un navire de 70 canons lancé en 1666 et rebaptisé en 1721 et démoli en 1771, un navire de 74 canons lancé en 1811, muni d'hélices en 1846 avant d'être vendu à la démolition en 1865, un cuirassé de classe Colossus en service de 1887 à 1910 mais aussi un croiseur léger de classe Southampton (appelée aussi classe Town) mis en service le 31 juillet 1939 et perdu le 1er mai 1942 en mer des Barents (touché par deux torpilles _une par le U-456 le 30 avril et une par le destroyer Z-24 le 1er mai_ puis sabordé, bilan de 78 morts et 43 blessés). Un septième navire va à terme porter ce nom en l’occurrence une frégate type 26 Batch 2, l'avant-dernière frégate de ce type. Sa construction à été annoncée mais aucune commande n'à encore été annoncée. Les Battle Honours dont la mémoire était perpétuée par le D97 étaient Ushant (1747) Cape François (1757) Syrie (1840) Baltique (1854/55) Norvège (1940/41) Bismarck (1941) Atlantique (1941) Convois maltais (1941) et Arctique (1941/42). Carrière opérationnelle Le destroyer HMS Edimburgh (D97) à quaiEn 1990, le HMS Edinburgh achève une refonte au cours de laquelle il reçoit un système de défense rapprochée (Close-in Weapon System CIWS) Phalanx. En 1994, il participe à une revue navale commémorant le cinquantième anniversaire du débarquement de Normandie (D-Day). En 1998, l'Edinburgh est déployé dans l'Atlantique Sud, patrouillant dans les eaux entourant les Malouines, faisant escale dans différents ports sud-américains. Quand la nature sublime une photo militaire.....Le 27 septembre 2002, l'Edimburgh escorte les yachts participant à la course Clipper Round the World Yacht Race dans la rivière Mersey. En janvier 2003, il est déployé dans le Golfe Persique, participant à l'opération Telic, le volet britannique de la deuxième guerre du Golfe. Il assure la protection du porte-hélicoptères HMS Ocean (L-12) dans le Golfe Persique ainsi que l'appui-feu des Royal Marines engagés dans le sud du pays dans les régions de Um Qasr et de Bassorah. Il rentre au pays en mai 2003. En avril 2004, il est déployé au sein de la force navale permanente de l'OTAN pour la Méditerranée (STANAVFORMED) où il participe à l'opération Active Endeavour, une mission de protection du trafic commercial en Méditerranée et notamment dans le détroit de Gibraltar. Le destroyer HMS Edinburgh (D97)A son retour en Grande-Bretagne, l'Edinburgh rallie Rosyth pour entretien et refonte, les travaux s'achevant en septembre 2005 avec le début des essais à la mer, essais qui sont suivis par la remise en condition opérationnelle, le destroyer étant considéré comme opérationnel début 2006. Il participe ensuite à l'exercice Neptune Warrior au large de l'Ecosse avant d’enchaîner par l'exercice multinational Baltops, un exercice OTAN avec parfois la participation de la marine russe en mer Baltique, une mer qui jadis était la chasse gardée de la marine soviétique et de celles du Pacte de Varsovie. Le HMS Edinburgh à quaiL'Edinburgh fait escale dans des ports suédois, allemands et estoniens. Lors de la visite en Estonie, le destroyer participe à une revue navale à l'occasion de la fête nationale estonienne (24 février en référence à la première indépendance proclamée le 24 février 1918). Le destroyer HMS Edinburgh (D97) actionne son système de lavage en pluie destiné à débarrasser le navire de polluants NRBCLe HMS Edinburgh participe en 2008 à un déploiement au Moyen-Orient et en Extrême-Orient dans le cadre d'un déploiement baptisé Orion 2008, le destroyer opérant dans le Golfe persique et visitant Singapour tout en menant des opérations de lutte anti-drogue. Autre sublime photo du HMS EdinburghLe 25 janvier 2010, le HMS Edinburgh est le dernier destroyer type 42 à entrer en refonte chez BAE Systems Surface Ships à Portsmouth (l'ancien arsenal royal à été privatisé et sa gestion confiée au privé). L'objectif est de prolonger sa carrière jusqu'en 2013. Les travaux concernent une remise en état complète, le changement des turbines et la modernisation de l'armement et des senseurs. Les travaux s'achèvent en septembre 2010 quand il entame ses essais à la mer. Après sa remise en condition opérationnelle, il est considéré comme à nouveau opérationnel en octobre. Le HMS Edinburgh à quaiAprès une campagne d'essais pour son système Sea Dart (avril 2011), le destroyer lance-missiles effectue un déploiement opérationnel dans l'Atlantique de mai 2011 à janvier 2012, un déploiement qui le conduit au Cap Vert pour une mission anti-drogue et dans les eaux entourant les îles Malouines. Le HMS Edinburgh (D97) tirant un missile Sea DartLe 13 avril 2012, le HMS Edinburgh tire son dernier missile Sea Dart dit «bon de guerre», les deux derniers type 42 en service (Edinburgh et York) étant désarmés avec leur système Sea Dart non opérationnel. Le 7 mai 2013, il arrive à Londres pour la première escale d'un tour de Grande-Bretagne, une véritable tournée d'adieu. Il est à Edimbourg du 15 au 21 mai puis passe par son chantier constructeur avant de terminer par une ultime escale à Lyme Regis le 29 mai 2013.Arrivé à Portsmouth le 31 mai, il est ouvert au public les 1er et 2 juin avant d'être officiellement désarmé le 6 juin 2013. On se mobilise alors pour préserver à Leith le destroyer où il aurait été en bonne compagnie avec le yacht royal Britannia, le chalutier à vapeur SS Explorer et le musée maritime de Trinity House. Ce projet n'aboutit hélas pas et le 12 août 2015 il appareille à la remorque direction la Turquie pour y être démantelé. _________________ "Nul officier de marine n'abdique l'honneur d'être une cible (François Athanase Charette de la Contrie alias "Le roi de la Vendée")
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| | | clausewitz Amiral
Nombre de messages : 13087 Age : 40 Ville : Nantes Emploi : Agent de sécurité Date d'inscription : 22/12/2005
| Sujet: Re: DESTROYERS LANCE-MISSILES CLASSE SHEFFIELD (TYPE 42) (NV) Dim 23 Fév 2020, 15:21 | |
| Le HMS York (D98)Le HMS York (D98) à quaiPrésentation Commandé le 27 avril 1979, le HMS York (D98) est mis sur cale aux chantiers navals Swan Hunter Ltd implantés à Wallsen on Tyne le 18 janvier 1980 lancé le 21 juin 1982 et commissioned le 9 août 1985. Sa devise est Bon Espoir (en français dans le texte). Le quatorzième et dernier destroyer type 42 de la marine britannique est le dixième navire à porter le nom de cette ville du Yorkshire, ville du nord de l'Angleterre implantée sur un site de confluence (rivière Ouse et Foss). Fondée par les romains sous le nom d'Eboracum en 71, elle est la capitale de la province de Bretagne inférieure. York devient ensuite la capitale de différents royaumes médiévaux tandis qu'elle donne également naissance à une dynastie qui s'affronte avec la maison de Lancastre dans la célèbre guerre des deux roses, une terrible guerre civile de trente ans (1455-1485) qui inspira à George RR Martin sa série de romans Le Trône de Fer . Actuellement peuplée de 153717 habitants, la ville de York à été un temps une ville industrielle et une plaque tournante du trafic ferroviaire britannique avant de se reconvertir dans le tourisme et les services. Le destroyer type 42 succède ainsi à une frégate de 52 canons de 1654 (échouée en 1703), un navire de ligne de 4ème classe de 60 canons de 1706 (coulé comme brise-lames en 1751), un navire de ligne de 4ème classe et 60 canons (1753-1772), un sloop-of-war de 12 canons (1777-1783), un indiaman (1779-1781), un navire de ligne de 3ème classe de 64 canons (1796-1804), un navire de ligne de 3ème classe et 74 canons (1807-1819), un navire marchand de 1907 transformé en croiseur auxiliaire durant le premier conflit mondial et enfin un croiseur lourd de classe York mis en service le 1er mars 1930 et perdu en baie de la Sude en Crète le 26 mars 1941 après avoir été touché par deux canots explosif italiennes. Le croiseur lourd York (D98)Le D98 perpétue la mémoire de onze Battle Honours en l'occurence Lowestoft (1665) Orfordness (1666) Sole Bay (1672) Schooneveld (1673) Texel (1673) Louisbourg (1758) Martinique (1809) Atlantique (1939) Norvège (1940) Mediterranée (1940-41) et convois maltais (1941). Carrière opérationnelle Virage pour le HMS York (D98)Quand éclate la première guerre du Golfe le 2 août 1990, le York était déployé dans la région au sein de l'Armilla Patrol. Il s'apprêtait à rallier l'Extrême-Orient puis l'Australie pour une série d'escales de courtoisie. L'invasion de l'émirat du Koweit par l'Irak bouleverse le programme et le destroyer doit rester pendant plus de trois mois dans le Golfe Persique. Je sais pas vous mais tous ces virages ça me donne le mal de mer je vais finir par rendre mon jambon (d'York)En 2001, il testa le missile RAM mais ce test ne déboucha pas sur une acquisition pour équiper la Royal Navy. Mais arrêtez de tourner bon sang je vais être malade..... En 2003, il participe à l'opération Telic, la contribution britannique à la deuxième guerre du Golfe, un conflit au cours de laquelle il assura la protection rapprochée du porte-aéronefs HMS Ark Royal (R-07). L'année suivante, il reçoit une tourelle de 114mm Mk8mod1, le York et l'Edinburgh étant les seuls type 42 dans ce cas. En juillet 2006, les destroyers HMS York et Gloucester se rendent à Beyrouth pour évacuer les ressortissants britanniques bloqués au Liban alors qu'un conflit faisait rage entre le Hezbollah et l'Etat d'Israël. Les deux navires vont effectuer des rotations entre le pays du cèdre et le Chypre. Ouf ça va mieux ! (enfin presque) En février 2010, il est déployé en compagnie du pétrolier RFA Wave Ruler aux Malouines alors que les relations britannico-argentines à propos des Malouines se sont à nouveau dégradées en raison de prospections pétrolières britanniques menées dans la région. La querelle ne dégénère cependant pas en conflit armé, l'armée argentine n'ayant plus les capacités pour s'emparer de ces îles comme en 1982. Le HMS York (D98) à quai. Signe des temps et de la menace terroriste, des hommes en armes assurent la sécurité rapprochée du destroyerUn an plus tard en février 2011, le HMS York est à Malte pour participer à l'évacuation des ressortissants britanniques bloqués en Libye par la guerre civile. Le 21 avril, il est aux Malouines pour un nouveau déploiement opérationnel dans l'Atlantique Sud. Back in the Cold War ! Le York pistant le porte-aéronefs Admiral KuznetsovLe 12 décembre 2011, il suit à la trace le groupe de combat organisé autour du porte-aéronefs russe Admiral Kuznetsov. Ce groupe de combat contourne les îles britanniques au nord des Orcades, passe au large de la côte occidentale de l'Irlande avant de réaliser des entraînements dans l'espace aérien international avec ses Sukhoï Su-33 Flanker et ses hélicoptères Kamov Ka-27 Helix. Le 20 septembre 2012, le HMS York rentre à Portsmouth pour la dernière fois. Il y est désarmé une semaine plus tard. Il est vendu à la démolition et démoli à partir de août 2015. _________________ "Nul officier de marine n'abdique l'honneur d'être une cible (François Athanase Charette de la Contrie alias "Le roi de la Vendée")
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| | | clausewitz Amiral
Nombre de messages : 13087 Age : 40 Ville : Nantes Emploi : Agent de sécurité Date d'inscription : 22/12/2005
| Sujet: Re: DESTROYERS LANCE-MISSILES CLASSE SHEFFIELD (TYPE 42) (NV) Dim 23 Fév 2020, 15:27 | |
| Tango pour les type 42 !Aux douze destroyers britanniques que nous venons de voir vont s'ajouter deux unités destinées à la marine de la république argentine, l' Armada de la Republica Argentina (ce qui explique les lettres ARA devant chaque nom de navire). Ces deux navires sont commandés le 18 mai 1970, le premier baptisé Hercules doit être construit chez Vickers Shipbuilding & Engineering Ltd de Barrow-in-furness alors que le second baptisé Santissima Trinidad doit l'être en Argentine chez AFNE à Rio Santiago. -Le ARA Hercules (D-1) est mis sur cale aux chantiers navals Vickers Shipbuilding & Engineering Ltd de Barrow-in-furness le 16 juin 1971 lancé le 24 octobre 1972 et commissioned le 12 juillet 1976. A noter que durant sa construction, une partie de sa coque fût utilisée pour remplacer celle du HMS Sheffield endommagée par une explosion. Initialement ce navire qui reprenait le nom d'une frégate de 1814 d'un héros argentin l'amiral Brown était identique aux type 42 britanniques mais très vite ses capacités militaires furent accrues par l'installation de quatre missiles surface-surface MM-38 Exocet (ce qui nécessitait le déplacement des embarcations). Il participe à la guerre des Malouines aux côtés de son sister-ship en assurant l'escorte du porte-avions léger Veinticinco de Mayo, l'un des fleurons de la marine argentine aux côtés du croiseur léger General Belgrano. Après la destruction de ce dernier, la marine argentine resta d'une grande discrétion et préféra conserver ses unités au port, confiant le combat contre la Task Force britannique à son aviation. En 2000, le destroyer est transformé aux chantiers navals chiliens ASMAR de Talcahuano. Il cesse d'être un destroyer pour devenir un navire d'action amphibie, reprennant le concept toutes proportions gardées des APD américains du second conflit mondial. C'est ainsi que la plate-forme hélicoptère et le hangar ont été agrandies (ce qui à nécessité le débarquement du radar type 909 arrière) pour permettre l'emport de deux Sikorsky Sea King (cinq appareils disponibles dont au moins un pouvant mettre en œuvre l'AM-39 Exocet), les lanceurs Exocet ont été débarqués (mais les sellettes sont restées en place) tout comme les tubes lance-torpilles Mk 32. En 2010, le navire à perdu son système Sea Dart ce qui réduit son armement à un canon de 114mm Mk 8, à deux canons de 20mmMk 7, à deux mitrailleuses de 12.7mm et à un grenadeur (sic). Le navire est à ma connaissance toujours en service mais j'ignore si il est réellement toujours opérationnel, la marine argentine en dépit d'efforts récents (commande de quatre OPV à la France) peinant à renouveler son équipement. -Le ARA Santisima Trinidad (52) est mis sur cale aux chantiers navals AFNE de Rio Santiago le 11 octobre 1971 lancé le 9 novembre 1974 et mis en service le 1er juillet 1981. La construction à été bien plus longue que prévue en raison de l'attaque menée par l'organisation des Montoneros le 22 août 1975, des plongeurs plaçant une mine improvisée de 170kg contre la coque du destroyer. Cette date à été choisie car il fait référence au massacre de Trelew trois ans plus tôt. Les dégâts vont suspendre les travaux pendant un an. Tout comme son sister-ship, le Santisima Trinidad reçut des aménagements pour embarquer des missiles MM-38 Exocet mais visiblement les missiles n'y ont jamais été embarqués. En novembre 1981, il se rend en Grande-Bretagne pour s’entraîner au tir des missiles Sea Dart. Il participe le 2 avril 1982 à l'opération Rosario, l'invasion des Malouines par les argentins. Navire-amiral, il embarquait l'état-major combiné armée-marine chargée de l'opération. Il embarquait également 84 commandos de marine et 8 plongeurs. Ces hommes furent mis à terre à minuit le 2 avril 1982 à Mullet Creek pour préparer la mise à terre du corps expéditionnaire argentin. C'est depuis ce destroyer que fût envoyé le message demandant la rédition du gouverneur Rex Hunt et du détachement des Royal Marines présent sur l'île. Chargé ensuite de l'escorte du porte-avions Veinticinco de Mayo en compagnie de son sister-ship, le Santisima Trinidad était présent lors d'une tentative menée le 1er mai d'un raid aéronaval contre la Task Force britannique. Le mauvais temps et la crainte d'une attaque aérienne britannique dissuada les argentins à lancer leurs Douglas A-4 Skyhawk contre l'Invincible et le Hermes. Après la destruction du General Belgrano, le porte-avions ne va plus quitter sa base de Puerto Belgrano. Le 4 mai 1982, le destroyer perd son hélicoptère Lynx suite à un appontage un peu trop rude ce qui endommage le navire qui doit rallier sa base pour réparations, cette immobilisation étant l'occasion de régler les problèmes de propulsion qui limitèrent sa vitesse le 1er mai. Il patrouille au large des côtes de Patagonie dans le but d'éviter une action britannique contre l'Argentine même et notamment les bases d'où partaient les avions attaquant la Task Force. Le 8 juin, l'aviation argentine attaque les navires britanniques à Bluff Cove et notamment le Sir Galahad. Le destroyer Santisima Trinidad assura le brouillage des fréquences utilisées par les Sea Harrier pour empêcher toute intervention. Le conflit terminé, le destroyer escorta le S.S Canberra à Puerto Madryn pour rapatrier en Argentine les 3000 argentins faits prisonniers. Le conflit terminé, l'embargo britannique sur les armes et les pièces détachées rendit le maintien en service du destroyer difficile au point qu'on envisagea de vendre les destroyers. Du 2 au 15 mars 1987, il participe à l'opération Grifo, la réponse argentine à l'opération Firefocus, le plus important exercice militaire mené dans la région par la marine britannique depuis 1982. Le 27 novembre 1987 à lieu le dernier tir du missile Sea Dart contre un drone cible de conception et de construction argentine. Finalement, le Santisima Trinidad est mis en réserve pour servir de stock de pièces détachées au profit de son sister-ship en 1989. Depuis 2004, le ARA Santisima Trinidad était placé en réserve en attente de refonte mais les budgets insuffisants repoussèrent sans arrêt les travaux. Alors qu'il devait être transformé en navire-musée, le destroyer coule au mouillage à Puerto Belgrano le 21 janvier 2013. Une valve brisée entraîna l'inondation de plusieurs compartiments, inondation au delà de la capacité des pompes du destroyer. Le navire prend rapidement 50° de gite ce qui impose l'évacuation de l'équipage. Le destroyer coule à son mouillage. En septembre 2014, des spécialistes de la marine argentine lancent la récupération du destroyer. En décembre 2015, le Santisima Trinidad est remis à flot toujours dans le but de le transformer en musée à flot mais devant l'état du navire, la décision est prise de l'envoyer à la casse en 2016. A SUIVRE _________________ "Nul officier de marine n'abdique l'honneur d'être une cible (François Athanase Charette de la Contrie alias "Le roi de la Vendée")
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| | | DahliaBleue Amiral
Nombre de messages : 12881 Age : 43 Ville : Au septième Ciel… sous la dunette Emploi : Passagère du Vent Date d'inscription : 21/06/2010
| Sujet: Re: DESTROYERS LANCE-MISSILES CLASSE SHEFFIELD (TYPE 42) (NV) Dim 23 Fév 2020, 18:54 | |
| - NIALA a écrit:
- Ce que je trouve bizarre c'est une seule ligne de mouillage à l'avant sur les Sheffield […] ils n'ont pas intérêt à ce que l'ancre dérape près d'un obstacle ou une cote dangereuse.
Effectivement, une seule ligne de mouillage, c'est insolite. Cependant, il existe peut-être (?) un dispositif complémentaire (invisible de l'extérieur) : celui qui avait été envisagé dans les années 1960 dans notre marine (T56, SNLE, F67…) mais abandonné. À savoir une ancre de quille. Placée dans les œuvres vives, un peu en arrière des bulbes sonar. À vérifier, toutefois. |
| | | ARMEN56 Maître
Nombre de messages : 607 Age : 71 Ville : LORIENT Emploi : retraité Date d'inscription : 04/05/2014
| Sujet: Re: DESTROYERS LANCE-MISSILES CLASSE SHEFFIELD (TYPE 42) (NV) Dim 23 Fév 2020, 21:29 | |
| - DahliaBleue a écrit:
- NIALA a écrit:
- Ce que je trouve bizarre c'est une seule ligne de mouillage à l'avant sur les Sheffield […] ils n'ont pas intérêt à ce que l'ancre dérape près d'un obstacle ou une cote dangereuse.
Effectivement, une seule ligne de mouillage, c'est insolite. Cependant, il existe peut-être (?) un dispositif complémentaire (invisible de l'extérieur) : celui qui avait été envisagé dans les années 1960 dans notre marine (T56, SNLE, F67…) mais abandonné. À savoir une ancre de quille. Placée dans les œuvres vives, un peu en arrière des bulbes sonar. À vérifier, toutefois. Bonsoir les Types 42 n’ont qu’une seule ligne de mouillage , l'absence d'une ligne de secours est compensée par une deuxième ancre en rechange accorée en pied de passerelle dans l’axe . On la voit plus haut sur le cliché du York à quai derrière la rampe missiles ( inscription de la masse 2440 kg je pense ? ) Voir complément d’info page 53 du BR67 ; “Type 42 Destroyers. Type 42 Destroyers are fitted with only one bower anchor, on the starboard side (Fig 2-18). A spare anchor is supplied and is secured to the foc’sle screen” et vue en perspective de l’installation page 54 https://www.amphion.ca/wp-content/uploads/2019/02/br-67-admiralty-manual-of-seamanship-1995-05-01.pdf Cordialement |
| | | DahliaBleue Amiral
Nombre de messages : 12881 Age : 43 Ville : Au septième Ciel… sous la dunette Emploi : Passagère du Vent Date d'inscription : 21/06/2010
| Sujet: Re: DESTROYERS LANCE-MISSILES CLASSE SHEFFIELD (TYPE 42) (NV) Lun 24 Fév 2020, 21:55 | |
| - ARMEN56 a écrit:
- […] les Types 42 n’ont qu’une seule ligne de mouillage, l'absence d'une ligne de secours est compensée par une deuxième ancre en rechange accorée en pied de passerelle dans l’axe. On la voit plus haut sur le cliché du York à quai derrière la rampe missiles (inscription de la masse 2440 kg je pense ?) […]
Bien vu, en effet. Même si la mise en action (ou en œuvre) de cette ancre de rechange doit demander un certain délai (ou un délai certain). En cas de chasse, il n'y a plus qu'à appareiller, sans tergiverser. - Citation :
- […] Voir complément d’info page 53 du BR67 […]
Instructive et précieuse référence, dans le domaine des manœuvriers |
| | | ARMEN56 Maître
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| Sujet: Re: DESTROYERS LANCE-MISSILES CLASSE SHEFFIELD (TYPE 42) (NV) Mar 25 Fév 2020, 09:20 | |
| […] Même si la mise en action (ou en œuvre) de cette ancre de rechange doit demander un certain délai (ou un délai certain). [quote][…]
Même réflexion , y a des projets comme çà qui se particularisent ; gain de coût , de masse sur l’avant ; plage avant longue et occupée , coque en finesse bref toussa . A ce propos , certains type 42 ont été bulgés et donc les brit pas mieux que nous ( F67,F70, FAA) , tutoyer l’Atlantique çà fatigue !
Bonne journée |
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| Sujet: Re: DESTROYERS LANCE-MISSILES CLASSE SHEFFIELD (TYPE 42) (NV) | |
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| | | | DESTROYERS LANCE-MISSILES CLASSE SHEFFIELD (TYPE 42) (NV) | |
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