- warburton a écrit:
effectivement: bof,bof…
je ne connaissais pas le bonhomme.
je me suis fait piéger par des critiques le présentant comme un expert de la Luftwaffe…
on ne m'y reprendra pas: et, désormais, je me méfierai des publications Lela.
comme je ne commanderai plus de livres dont je ne connais pas l'auteur.
Bonjour,
C'est compliqué, à souhait, car l'éditeur n'est pas nécessairement "le coupable". Il est amené à devoir faire confiance aux compétences réelles ou supposées de ses auteurs dans le domaine traité, sinon çà l'obligerait à faire effectuer, au préalable, par un "spécialiste", la relecture du contenu historique et technique du "manuscrit" proposé... cà coûte du pognon et du temps! Il y aurait bien la solution de demander au susdit "spécialiste" de, lui-même, rédiger le futur bouquin, mais ses compétences techniques n'impliquent pas nécessairement qu'il ait "la plume facile".
Dans un domaine assez proche, il y a, aussi, le "problème" de la traduction d'un texte "technique", par exemple, de français en anglais, car les meilleurs traducteurs étant, eux-mêmes, très rarement, des spécialistes du sujet traité, rament fréquemment avec les vocabulaires techniques, afin d'employer les termes "techniques" corrects.
Dans ce genre de situation, "l'auteur" est prié d'avoir, lui-même, une bonne connaissance des termes "techniques" dans la langue de traduction, quitte à devoir, pour ce faire, rédiger un "glossaire", à l'attention du traducteur, puis jouer le rôle de relecteur, une fois la traduction achevée. Situation déjà vécue par ton serviteur... sachant que çà se complique très vite, quand la narration traite, par exemple, d'un domaine allemand, qu'il convient de "préciser", d'abord, en français, dans la ponte originale, puis de retranscrire le plus fidèlement possible en anglais!

J'ai deux exemples en tête... l'un, en allemand, avec le terme "
Abteilung", qui, dans sa langue d'origine, peut définir une unité, un groupement, un service, un département!

... l'autre, en anglais, le "
sloop", qui, au XVIIIème-XIXème siècle, servait de catégorie "fourre-tout", dans la RN, pour classer tout bâtiment dont l'armement et le déplacement était inférieur à sa "énième" classe de frégate, sachant que, selon l'époque, ses propres critères de classement variaient au bon vouloir de l'Amirauté! re...

De manière générale, la narration "historico-technique" constitue un exercice périlleux, où, généralement, "l'auteur" s'embarque qu'avec la seule aide de "sa b... et son couteau". Sans oublier qu'il existe, aussi, en parallèle, de sérieuses contraintes de publication (nombre de caractères avec espace, etc.); le prix de revient d'un ouvrage et donc de son prix de vente public final, dépend du nombre de pages publiées, de la qualité du papier, celle de sa couverture, de la mise en page choisie, de l'iconographie intégrée, etc.... tout en étant "coincé" par les prix de vente du marché!
Sur le marché francophone (France, Belgique, Suisse), il existe, en gros, pour les "
beaux livres" (selon le terme consacré), que deux créneaux de prix de vente "rentables", la tranche "34,90-39,90 € TTC" et celle de "44,90-49,90 € TTC". Au-dessus de "50 roros", la commercialisation de l'ouvrage devient très confidentielle et n'est, généralement, réservée qu'à des ouvrages très "pointus" destinés à une aussi étroite niche de lecteurs.
C'est le cas, ainsi, dans le domaine naval, des superbes ouvrages publiés par les éditions Ancre, fondées par le regretté Jean Boudriot, avec des PVP, qui n'ont quasiment pas bougé depuis les années 1990, les 800 francs de l'époque ont été convertis, désormais, en 125 € et bon nombre des ouvrages proposés coûtent 150 €; mais il s'agit, là, certes, d'ouvrages de qualité, mais à tirage très limité - 100 ou 200 exemplaires, au mieux -, dont l'éventuelle réimpression est directement liée à la "demande", tandis que leur PVP avait été, aussi, calculé "très large" au prorata du volume de ventes espérées et de la moyenne des ventes enregistrées. La pérennité de cette entreprise repose, également, sur le succès rencontré par certains de ses ouvrages, comme les "4 tomes" traitant du "74" - personnellement, je n'ai jamais réussi à mettre la main sur le "4ème tome"!

-, publiés au début des années 90, puis réédités en anglais!
Personnellement, je ne souhaiterais être en charge, tous les ans, de devoir y inventorier et chiffrer le stock d'ouvrages existants, même, si le temps passant, l'éditeur est autorisé fiscalement à le "dévaloriser" sur le plan comptable... ladite dévalorisation fiscale améliorant, par voie de conséquence, la marge réalisée sur la vente des "vieux stocks".
Bref, comme déjà dit en entrée, l'édition est un exercice économique très compliqué!... qui ne risque pas de s'améliorer, entre la lourde inflation qui a frappé, dès le début de l'année 2022, le papier, le carton, la rareté de leurs disponibilités et le coût de leur "exploitation" industrielle! Un détail, à propos, du "carton", le marché de sa matière brute, est, désormais "cannibalisé" par son emploi dans la confection d'emballages destinés au "commerce par correspondance" (Amazon et autres!)!

Au sein des entreprises d'édition spécialisée, la rentabilité économique "immédiate" est souvent directement liée à la ventes des magazines périodiques, généralement, bimensuels. Or, depuis, à la louche, 2012, le marché n'a cessé de se casser la gueule, pour plafonner, désormais, à +/- 50% de ce qu'il avait pu représenter à l'époque!