Croiseurs français

La plage avant de l'ALGERIE le 7 août 1934. Le croiseur est alors en essais à Brest.


Ce superbe navire a déjà été présenté par Alain il y a plusieurs années (Mar 10 Déc 2013, 10:11).

Le croiseur cuirassé LATOUCHE-TRÉVILLE en cale sèche à Toulon.


Construit par les Forges et Chantiers de la Méditerranée à Graville-Sainte-Honorine près du Havre de 1890 à 1892, lancé le 8 octobre 1892 et armé à l’arsenal de Brest, le LATOUCHE- TRÉVILLE est la deuxième unité de la classe AMIRAL CHARNER. Mis en service le 6 mai 1895, il passe pratiquement toute sa carrière en Méditerranée. Pendant la guerre de 1914-18, il participe à l’expédition des Dardanelles et à celle de Salonique. Désarmé en 1920, il est ferraillé en 1926.

Principales caractéristiques : 110m x 14m x 6,20m, 4700 tonnes, deux machines à vapeur Creusot, seize chaudières Belleville, 8000cv sur deux lignes d’arbres, 19nd. Armement : 2x194mm, 6x138mm, 4x65mm, 4x47mm, 6x37mm, 4xTLT de 450mm

Le croiseur léger GLOIRE (1937-1958) de la classe LA GALISSONNIERE, photographié le 22 juillet 1943 après juste avant sa modernisation à Philadelphie

Il s'agit d'une photo de la Gloire arrivant aux Etats Unis juste avant sa refonte, elle a été refondue entre le 22 juillet 1943 et le 7 novembre 1943, elle a toujours sur cette photo le mat arrière situé au dessus du hangar d'aviation tout cela disparaîtra lors de la refonte, celle photo est particulièrement intéressante parce qu'elle montre la Gloire avec un camouflage qu'elle a porté peu de temps, entre son départ de Dakar et son arrivée aux Etats Unis, elle ressortira de cette refonte avec le camouflage bien connu en "accident de chemin de fer" qu'il ne faut pas confondre avec celui ci.

PS/ après vérification la Gloire a porté ce camouflage peint à Dakar entre avril 1943 et juillet 1943.

La photo de la Gloire est magnifique, surtout de par sa rareté (jamais vu ce bateau avec un tel camouflage).

Question concernant l'Algérie : sur l'autre belle photo, on distingue sur la plage avant ce qui ressemble à de petits rails (difficile de dire si ils sont peints ou si ils sont vraiment là).
Une idée de la nature de cette caractéristique?

Une supposition de ma part, rails pour faire circuler un petit chariot pour transporter et mettre à l'eau des paravanes, vu qu'ils se dirigent vers l'étrave.

NIALA a écrit:

Une supposition de ma part, rails pour faire circuler un petit chariot pour transporter et mettre à l'eau des paravanes, vu qu'ils se dirigent vers l'étrave.

Cà ne servirait pas à grand-chose, car, de toute façon, les paravanes étant remorquées, elle ont vocation à se "positionner" dans la largeur du sillage du bâtiment et, si on les largue à l'étrave, elles vont vouloir "revenir" vers la coque - pas bon! -.

De mon côté, je me demandais si ce n'était pas un "chemin de vie" matérialisé et repéré qui allait de paire avec les lignes de vie mises en place par gros temps ???

ecourtial a écrit:

Question concernant l'Algérie : sur l'autre belle photo, on distingue sur la plage avant ce qui ressemble à de petits rails (difficile de dire si ils sont peints ou si ils sont vraiment là).
Une idée de la nature de cette caractéristique?

C'était des cases destinées à accueillir un ciment antidérapant pour sécuriser les déplacements sur la plage avant par mauvais temps.

Takagi a écrit:

ecourtial a écrit:

Question concernant l'Algérie : sur l'autre belle photo, on distingue sur la plage avant ce qui ressemble à de petits rails (difficile de dire si ils sont peints ou si ils sont vraiment là).
Une idée de la nature de cette caractéristique?

C'était des cases destinées à accueillir un ciment antidérapant pour sécuriser les déplacements sur la plage avant par mauvais temps.

Loïc Charpentier a écrit:

NIALA a écrit:

Une supposition de ma part, rails pour faire circuler un petit chariot pour transporter et mettre à l'eau des paravanes, vu qu'ils se dirigent vers l'étrave.

Cà ne servirait pas à grand-chose, car, de toute façon, les paravanes étant remorquées, elle ont vocation à se "positionner" dans la largeur du sillage du bâtiment et, si on les largue à l'étrave, elles vont vouloir "revenir" vers la coque - pas bon! -.

De mon côté, je me demandais si ce n'était pas un "chemin de vie" matérialisé et repéré qui allait de paire avec les lignes de vie mises en place par gros temps ???

Désolé mais les paravanes se fixent sur l'étrave et non à l'arrière elles sont conçues pour diverger de chaque coté pour écarter les mines.
CF schema ci dessous.

 En fait, vu les lieux de stockage et de mise à l'eau des paravanes, je "voyais" leur câble de remorquage disposés plus près du château. Là, le schéma est très clair.

Mais il existe, également,  une technique de dragage "en poupe".

Il ne faut pas confondre les dragueurs de mines qui utilisent les paravanes et aussi d'autres systèmes selon les types de mines et les paravanes sur les grands navires comme les croiseurs qui ont seulement pour objet d'écarter les mines à orin éventuellement rencontrées pour assurer sa sécurité.

Pour illustrer cette digression sur les paravanes voici une photo montrant une des paravanes du croiseur lourd Colbert.


La paravane est visible sur cette photo sous la tourelle supérieure arrière; d'après les photos que j'ai il y avait au moins quatre paravanes sur les croiseurs, deux à l'avant et deux à l'arrière accrochées sur les pans coupés des roofs.

Citation :

[…] photo montrant une des paravanes du croiseur lourd Colbert. La paravane est visible sur cette photo sous la tourelle supérieure arrière ; […] il y avait au moins quatre paravanes sur les croiseurs, deux à l'avant et deux à l'arrière […]

Si les paravanes (pré-)positionnées à l'avant corroborent l'idée de l'autoprotection du bâtiment, celles de l'arrière pourraient justifier l'idée du dragage "en poupe" (Rastreo con paravanes, avec ses Câbles de lemolque)…

NB : Ça me fait penser à la devinette/plaisanterie : "Qu'est-ce qu'un Lapide ?" Réponse: "C'est un tlain qui va tlès, tlès vite…".

Il faudrait demander à des marins ce qu'ils en pensent, mais il s'agit de toute façon de la protection du navire, je vois mal utiliser un croiseur comme dragueur de mines.

NIALA a écrit:

...il s'agit de toute façon de la protection du navire, je vois mal utiliser un croiseur comme dragueur de mines.

Très bonne remarque qui m'amène à la question suivante: dans quel contexte est-ce réellement utilisable par un "gros bateau"?

Exemple, lors de sa fuite de MEK le Strasbourg a-t-il utilisé les siennes, car la passe avait été minée par les anglois?

Je sais que le CV a fait longer la côte à son navire pour les éviter, et qu'il pensait que le système de démagnétisation (monté à l'envers...) était fonctionnel. Et si il n'a pas utilisé les paravanes, est-ce qu'il aurait pu? Est-on limité par la vitesse?    

Extrait de l'hebdomadaire Le Miroir du 15 juin 1919

Et un extrait du magazine L'air du 27 avril 1940...

J'ai déjà appris quelque chose, que le mot paravane était masculin

NIALA a écrit:

J'ai déjà appris quelque chose, que le mot paravane était masculin

Voui, moi-aussi! Dans le second extrait de canard (L'air- avril 1940), il y a, d'ailleurs, un moment d'hésitation, avec "les paravanes sont fixées au moyen d'un câble.." . Je ne trouve pas le "masculin" très agréable à l'oreille.

Merci pour ce partage. C'est très intéressant.

Le croiseur cuirassé JULES MICHELET en cale sèche à Balboa (Panama) le 15 juillet 1921

Trois photos du SURCOUF, croiseur-éclaireur de 3^e classe de la classe FORBIN qui a déjà été présentée plus haut (Dim 18 Déc 2016, 15:39).



Mis sur cale en 1886 Cherbourg, lancé 09/10/1888, en service 1890, il finit rayé le 04/04/1921 et ferraillé.

Armé de 4x140mm en barbettes latérales et ne déplaçant que 2012 tonnes à pleine charge, il filait 20nd.
On le distinguait des deux autres unités de sa classe (FORBIN, COËTLOGON) à ce qu’il n’avait que trois mâts au lieu de quatre.

Cette dernière photo du Surcouf et du Cosmao est intéressante parce qu'elle montre la différence entre ces croiseurs qui appartenaient à des classes très proches;la classe Forbin, Surcouf et Coetlogon; et la classe Troude, Lalande et Cosmao ces deux classes aux caractéristiques quasi identiques se distinguaient par la forme et la disposition des cheminées; le nombre de mats n'a pas d'importance puisqu'il résulte de modifications postérieures à leur entrée en service; conçus avec quatre mats, ils n'en ont eu plus que trois, puis deux en fin de carrière.

L'épave du croiseur-école EDGAR QUINET coupée en deux sur le récif des Moules près du Cap Blanc (Algérie).
Le naufrage du 4 janvier 1930 est relaté ici.