La marine de VGE

Hello les jeunes  

Vous remontez le temps, mais avec un tout petit peu de retard vis à vis de moi.

Bref
CAP indus de 1959 et BEI indus de 1961, je reprends dans l'ordre, dessin original sur papier dessin, , gomme et crayon de diverses dureté, règle, té et équerres le reste à main levée, pour les cercles, compas de type 400, c'était l'école, ensuite pour les tirages, reproduction de l'original sur calque (il m'en reste un rouleur dans mon bureau, cette fois ci à l'encre, plume et rencre de chine (plume à palettes de diverse tailles.

Ensuite en industrie dans les bureaux d'étude, début des Rotring pour ceux qui avaient les moyens, sinon le tire ligne à réservoir et la bouteille d'encre de chine.

De nos jours, enfin des années 90 aux années 2010, le Rotring s'est imposé, tout d'abord celui à cartouche d'encre jetable, il m'en reste en; 20, 35, 50 et 70, mais remplacés plus tard par des rotring "graphic" jetables, en; 0,2, 0,3, 0,5 etc. j'en trouve toujours chez mon fournisseur, mais bien souvent à commander, les logiciels de dessins nous ayant remplacés nous les dinosaures du dessin indus.

Je suppose qu'Armen56 de Lorient, à travaillé à l'ex DCAN de Lorient, je vais donc revenir aux petits dessins fournis, il s'agit du 1/500 c'est à dire que cela tien sur un petit format tout au plus du A3 ce ne sont pas des documents exploitables pour fixer un navire, j'ai travaillé avec le Colonel Jean Guiglini, depuis 1968, c’était déjà à cette époque autre chose, même au 1/500, avec lui j'ai travaillé directement sur les plans DCAN (Lorient), des FLE 60 entre autre, mais aussi les C67 et C70 qui deviendront les F67 et F70 par la suite

Pour mémoire, je possède toujours ma table à dessin avec pantographe, une belle bête de près de 100 kg environ (avec ses contrepoids montés), un plateau de 1500 x 1000, je m'en sers encore, dessinant des plans pour modélistes, d'après originaux bien sûr,

JCC

Tu as raison en ce qui concerne l'historique, mais pour des raisons que tu ne peux connaitre la teneur de mon MP, adressé à Armen 56, où j'ai indiqué mes références personnelles à propos de l'emploi du "stylo tubulaire", au moins par les "matafs". Mes propres souvenirs tangibles datent de 1965-1966, alors que l'usage du "Rotring" se généralisait.
Bonsoir au "gonfleur d'hélice" égaré, occasionnellement, chez les Matafs!

pascal a écrit:

La D 612 n'a […] jamais reçu de 3e tourelle de 100 mm mais aurait été dans un premier temps dépourvue de tout armement à cet endroit avant d'être dotée directement du Crotale […] à vérifier

moi-même a écrit:

[…] J'en ai des photos. Je tâcherai de les insérer. […]

En voici au moins une :

Pour donner suite (modeste) aux schémas de Armen56 :

Bonjour,

ARMEN56 a écrit:

Dans les salles de dessin du BE , les outils étaient plus sophistiqués , plus onéreux aussi . C'était clair que sur planche ,  reprendre un tracé de collecteur incendie dans les fonds , c'était le grattage assuré à la lame de rasoir ....

Stagiaire au chantier "N" (constructions neuves) de la DCAN Brest au début des années 70, j'avais bénéficié de l'aide d'une des "calqueuses", groupe de jeunes femmes dont l'activité consistait à mettre au propre (et à l'encre ! ) le travail des techniciens.

Une version antique de l'imprimante grande largeur

Bonjour à tous

Loïc ce que tu nommes le; "stylo tubulaire" n'est autre que l’ancêtre ou du moins le prédécesseur du Rapidograph de Rotring, se fait "également" dans la marque Pilot et bien d'autres.

Bleu marine, les "calqueuses" étaient des copieuses chargées de reproduire sur calque, le dessin original dessiné par les dessinateur indus ou les architectes, ces spécialités ne sont pas que marine, elles sont implantées dans l'architecture, la construction métallique et bien sur chez tous les constructeurs, avions, bateaux automobile, ferroviaire etc.

De nos jours les machines existent toujours, mais l'on utilise plus les procédés alcaliques(les bleus ou rouges), ce sont en fait des scanneuses précises et de grandes dimensions, sans déformation sur les bords, je les utilisent périodiquement encore, de même que les architectes des environs, pas plus tard que cette semaine, afin de livrer deux plans à un client, en fait une F70 et la C65 au 1/100.

De nos jours, si les logiciels ont remplacés nos tables à dessin, le duplication reste le domaine des imprimeurs et de leurs machines, je côtoie régulièrement les architectes voisins et ils ont toujours besoin de tirage au format A0 et plus grands encore, ce que les imprimantes de bureau ne peuvent faire.

Un détail qui vaut ce qu'il est, les plans de nos navires modernes (à partir des FLF), ne sont pas comparables et ne sont plus comme ceux des navires précédents, j'ai eu bien entendu dans les mains les plans des, FLF, Sawari II de l'Arabie Saoudite et plus près de nous une vue sur ceux des "Godwind" (l'Adroit), les "Horizons" et les "FREMM", ces plans étant depuis distribués par l'AAMM, dessinés par mon ami André Laisney, ancien ingénieur de la DCNS de Cherbourg et qui plus est ancien membre de mon club de modélisme.

N'oublions pas non plus que si nos navires sont dessinées en principe au 1/100, pour les détails, l'on a recours très vite aux échelles du 1/50, 1/25, 1/20 et parfois au 1/10. Pour ma part et depuis 1970 lorsque j'ai besoin de plans de nos navires, je les commandes et surtout je les paient auprès des services officiels, aujourd'hui le SHD de Châtellerault, cela me permet d'être couvert en cas de suspicion de détournement ou de vol de documentés officiels, par contre je ne les divulgue jamais.

Loïc, en ce qui concerne le gonfleur d'hélice que je suis, tout comme le Colonel Jean Guiglini (encore un ami) qui lui était officier de cavalerie , mais qui est très connu pour ses propres ouvrages et sa participation avec; Dumas, Moulin, etc., mais aussi auteur dans des revues étrangères comme "Warship" entre autre.

JCC (le gonfleur d'hélice qui en sait beaucoup sur la marine nationale)

Merci d'avoir rafraîchi notre mémoire du "rapidograph" Jean Claude, pour ma part les Rotring étaient plus récents dans mon esprit, j'en ai utilisé et gardé un bon souvenir, la "Rolls" des traceurs !
Tes dessins sont vraiment superbes, tu m'en as fait profiter très généreusement !
Le numérique est un peu différent et c'est plus puissant, mais il manque de vie par rapport à la table à dessin ...

Merci à tous  

En simplifiant, les bureaux d’études N&R ( Neuve et Réparations )  étaient organisés en plusieurs salles ( verrières ) par métiers ; coque , machines , électricité , armes équipements.

Chaque salle avait bien entendu ses tables à dessins en rang d’oignons  et ses bureaux d'encadrement . Les schémas fonctionnels, plans de coordination , d’aménagement et différentes vues explicites étaient au format A0 , certains détails aux formats du dessous A3 ou A4 .

Les salles étaient sous responsabilité des IPETA et l’ensemble du bureau d’études d’un ICETA en terme de moyens dont  RH . En verticalité organique sous les IPETA , on avait les chefs d’études IETA,  les cadres techniques et les dessinateurs (  calqueur , dessinateur et  projeteur )  

Le pilotage des études était sous responsabilité de l’ingénieur chargé  , un génie maritime  IPA ou ICA , point focal du projet ayant manettes , en relation directe avec d’une part ; le département ,  le directeur de programme ,  le STCAN  , le directeur de site et d’autre part l’état major local.

En terme de méthode, dans les années 90  les  branches métiers furent noyées dans des structures fonctionnelles. C’est aussi à cette époque qu’à l’image de l’industrie,  furent crées les plateaux projets , noyaux de multi-compétences en marge de la structure mère du bureau d’études .

En terme d’outils , et toujours en simplifiant,  les FLF furent l’articulation entre techniques anciennes et modernes

- Programmes avant FLF ; schéma fonctionnels , plan d’habillage et détail divers furent dessinés à la planche

- Programme FLF ; Schéma sous logiciel  , Plans d’habillage à la planche

- Programmes après FLF ; schématique sous logiciel ad hoc  et plans d’habillage sous logiciel 3D /CAD ou similaire.

Une technique intermédiaire, devenue "moderne" autour de 1975, avant d'être effacée par la CAO : la maquette au 25e des compartiments machines ou autres locaux à grosse densité de tuyautages.

Elle permettait de relever directement les croquis de réalisation pour l'atelier, tout en permettant de disposer au mieux le matériel. Et les arsenaux allaient jusqu'à la maquette grandeur, notamment pour les passerelles ou les CO (mais Armen pourra nous en dire plus).

Bleu Marine a écrit:

Une technique intermédiaire, devenue "moderne" autour de 1975, avant d'être effacée par la CAO : la maquette au 25e des compartiments machines ou autres locaux à grosse densité de tuyautages.

Elle permettait de relever directement les croquis de réalisation pour l'atelier, tout en permettant de disposer au mieux le matériel. Et les arsenaux allaient jusqu'à la maquette grandeur, notamment pour les passerelles ou les CO (mais Armen pourra nous en dire plus).

oui

ancienne technique des Soums de Cherbourg  d’avant réalité virtuelle
« Près de la nef d'assemblage, les équipes ont accès à une salle numérique avec effet d’immersion. A partir des données de la maquette numérique, elle reconstitue à l'échelle 1 et en 3D le sous-marin dans ses moindres recoins. Le rendu est bluffant. Equipé de lunettes ad hoc, l'opérateur peut se balader dans le sous-marin comme s'il existait déjà, accéder à la pièce sur laquelle il doit travailler, repérer les difficultés de montage ou de soudage qui l'attendent. La salle remplace toutes les maquettes en bois à l'échelle 1 que l'on pouvait faire précédemment
https://www.usinenouvelle.com/article/en-images-a-cherbourg-l-incroyable-fabrication-des-sous-marins-nucleaires-francais.N778824

Egalement pour les CO des frégates et  ci dessous celui du CdG



Déverminage  ergonomie et coordination ….etc

https://www.armement-innovations.fr/grands-programmes/pan-charles-de-gaulle

ARMEN56 a écrit:

Bleu Marine a écrit:

Une technique intermédiaire, devenue "moderne" autour de 1975, avant d'être effacée par la CAO : la maquette au 25e des compartiments machines ou autres locaux à grosse densité de tuyautages.

Elle permettait de relever directement les croquis de réalisation pour l'atelier, tout en permettant de disposer au mieux le matériel. Et les arsenaux allaient jusqu'à la maquette grandeur, notamment pour les passerelles ou les CO (mais Armen pourra nous en dire plus).

oui

ancienne technique des Soums de Cherbourg  d’avant réalité virtuelle
« Près de la nef d'assemblage, les équipes ont accès à une salle numérique avec effet d’immersion. A partir des données de la maquette numérique, elle reconstitue à l'échelle 1 et en 3D le sous-marin dans ses moindres recoins. Le rendu est bluffant. Equipé de lunettes ad hoc, l'opérateur peut se balader dans le sous-marin comme s'il existait déjà, accéder à la pièce sur laquelle il doit travailler, repérer les difficultés de montage ou de soudage qui l'attendent. La salle remplace toutes les maquettes en bois à l'échelle 1 que l'on pouvait faire précédemment
https://www.usinenouvelle.com/article/en-images-a-cherbourg-l-incroyable-fabrication-des-sous-marins-nucleaires-francais.N778824

Egalement pour les CO des frégates et  ci dessous celui du CdG



Déverminage  ergonomie et coordination ….etc

https://www.armement-innovations.fr/grands-programmes/pan-charles-de-gaulle

Je sais que la maquette des compartiments des SNA avait été réalisée en bois à l'échelle 1.... et je reste persuadé que celui qui avait inspecté et validé les emplacements était un gaucher de 1m25 de haut avec deux coudes au bras gauche...

Bah en terme d’IMC c’est sûr qu’un gabarit Astérix passe mieux que celui d’un Obélix  

Critère IMC < 29 pour être affecté soum,  à confirmer

http://www.forum-militaire.fr/topic/693-besoin-dinformations-int%C3%A9grer-les-forces-sous-marines/

SNA Rubis compacte ; diamètre  fixé par la taille du réacteur , des exigences de l’EMM et de la physique  , longueur dans le ratio L/D = 9 à  10 pour des questions hydro ; finesse arrière et Albacore toussa. Une fois l’enveloppe fixée, faut « sardiner »  dans la boite ;  système de combat , capacités diverses , locaux technique , zone vie et installation fonctionnelle plateforme dont le gros de la prop . Ensuite équations poids et volumes ( d’habitabilté/maintenance) au mieux avec l’ergonomie, le tout en gestion de compromis sans remettre en cause déplacement vitesse et couts objectifs , pas simple …
En outre les Rubis ont une coque épaisse en taille de guêpe sur l’arrière qui complique encore  l’habillage et l’ergonomie


Pour info maquette compartiment prop du Thresher ; plus grand,  plus gros, plus puissant

Discours 1976 :

Inutile de spoiler ça.