La marine de VGE

A l'heure des hommages et à la veille de ses obsèques, un petit retour sur l'état de notre marine au début des années 80 avec un budget de la défense à 3% du PIB :

5 SNLE (et l'Inflexible et ses missiles M4 en construction)
4 Sous marins Agosta (et la série des SNA est lancée, le Rubis, en construction, entrera en service en 83)
14 autres sous-marins
2 PA (le conseil de défense du 23 septembre 1980 arrête la construction de 2 PA nucléaires - l'ordre de construction du premier PAN ne sera signé qu'en 1986 !)
1 PH
1 croiseur
2 Frégates lance missiles
3 frégates F67
2 Frégates F 70 (et la série des F70 est lancée)
1 Frégate C 65
12 Escorteurs d'Escadre
11 Avisos A 69

Superbes revues navales de 1976 et de 1982 !

Mon regret c'est que le Plan Bleu n'ait pas pu voir le jour, quelle marine aurions nous aujourd'hui ! (Tiens si j'avais le temps ce serait un bon sujet d'uchronie)

Citation :

A l'heure des hommages et à la veille de ses obsèques, un petit retour sur l'état de notre marine au début des années 80 avec un budget de la défense à 3% du PIB :
[…]
Superbes revues navales de 1976 et de 1982 !

Une grande partie de cet ODB était due aux programmes antérieurs à Valéry … (les programmes navals 1950-1960 et les lois-Programmes 1960-1970).

TF 58 a écrit:

Superbes revues navales de 1976 et de 1982 !

Celle de 1978 avait coûté ses étoiles au commandant du PA... Tenues blanches dépareillées, personnel sur le pont pas au garde à vous lors de l'arrivée du PR (ils ne pouvaient rester jambes jointes du fait du vent et des mouvements de plate-forme!)
Et le CSG de l'époque confiait que cela n'avait pas été une partie de plaisir, le PM de l'époque traitant de c.. le PR en passerelle et en public !
Saine ambiance

Starshiy a écrit:

TF 58 a écrit:

Superbes revues navales de 1976 et de 1982 !

Celle de 1978 avait coûté ses étoiles au commandant du PA... Tenues blanches dépareillées, personnel sur le pont pas au garde à vous lors de l'arrivée du PR (ils ne pouvaient rester jambes jointes du fait du vent et des mouvements de plate-forme!)
Et le CSG de l'époque confiait que cela n'avait pas été une partie de plaisir, le PM de l'époque traitant de c.. le PR en passerelle et en public !
Saine ambiance

Le PM de "service", en 78, était un certain Raymond B.
D'après ce qu'on m'avait raconté, VGE était très à cheval sur "l'étiquette" dans ce genre de cérémonie, au point de se comporter comme un sale c.. !

Loïc Charpentier a écrit:

Le PM de "service", en 78, était un certain Raymond B.
D'après ce qu'on m'avait raconté, VGE était très à cheval sur "l'étiquette" dans ce genre de cérémonie, au point de se comporter comme un sale c.. !

Pardon, mon clavier a fourché, c'était jacquou qui le traitait de c..

Starshiy a écrit:

Pardon, mon clavier a fourché, c'était jacquou qui le traitait de c..

Autrement dit, lors de la revue navale de 1976. Chaude ambiance!

Tu m'étonnes! En 1976, la revue navale s'était déroulée le 11 juillet, alors que Chichi rendra son tablier de PM, le 25 août suivant!

Loïc Charpentier a écrit:

Tu m'étonnes! En 1976, la revue navale s'était déroulée le 11 juillet, alors que Chichi rendra son tablier de PM, le 25 août suivant!

Exaguete !
La description m'en avait été faite en 1978

Starshiy a écrit:

[…] Celle de [1978] 1976 avait coûté ses étoiles au commandant du PA… […]

Ou, à tout le moins les avait (peut-être ? un peu) retardées : 2 étoiles en août 1982 - sous Mitterrand (au lieu de ?) - soit un délai (7ans+1mois de grade de CV) assez similaire à celui de D… de sa promotion (6ans+3mois), de M… du V… de la '51 (6ans+2mois), de M… du V… de la '53 (7ans tout rond), de Lanxade de la '52 (7ans tout rond aussi) et même de Coatanéa (6ans+1mois).

=> 3ème étoile en février 1987.

Citation :

[…] Tenues blanches dépareillées, personnel sur le pont pas au garde à vous lors de l'arrivée du PR […]

Je me demande si ça n'a pas résulté d'une (certaine) improvisation : remplacement au pied levé du Foch (indispo machine) par le Clemenceau (en début de permissions)

Armées d'aujourd'hui:

Sur le Pont !!:

C'est vrai que la satisfaction n'est ni très vive, ni même vive, tout court…

Satisfaction sobre:

Dans le "commentaire" joint au parcours de la revue navale...

Citation :

Tandis que dans le ciel, les Bréguet-Atlantic annonçaient, venant Hyères,...

Il n'y avait pas la queue d'un Atlantic basé à Hyères. Ils venaient, tous, de la 21 F, installée à Nimes-Garons et, vu leur autonomie de 15 heures de vol, ils n'avaient pas, non plus, vu la distance (aller-retour!) à parcourir, besoin de faire une escale de ravitaillement "jaja" à Hyères!

Loïc Charpentier a écrit:

Dans le "commentaire" joint au parcours de la revue navale...

Citation :

Tandis que dans le ciel, les Bréguet-Atlantic annonçaient, venant Hyères,...

: lol!: […] Il n'y avait pas la queue d'un Atlantic basé à Hyères. Ils venaient, tous, de la 21 F, installée à Nimes-Garons et, vu leur autonomie de 15 heures de vol, ils n'avaient pas, non plus, vu la distance (aller-retour!) à parcourir, besoin de faire une escale de ravitaillement "jaja" à Hyères ! : D

Le texte du cartouche semble dire que, ceux qui viennent de Hyères, sont les Alizé, Crusader et Étendard…
Les Atlantic, eux, pouvaient éventuellement venir de Lann-Bihoué…

DahliaBleue a écrit:

Les Atlantic, eux, pouvaient éventuellement venir de Lann-Bihoué…

Voire de la Terre Adélie, sait-on jamais!

Citation :

Citation :

Les Atlantic, eux, pouvaient éventuellement venir de Lann-Bihoué…

Voire de la Terre Adélie, sait-on jamais! : lol!:

Pourquoi pas, en effet ?

J'avais évoqué le côté improvisé de la prestation du Clemenceau, le 11 juillet 1976.
J'ai vérifié ma source : l'ouvrage idoine de René Bail & Jean Moulin (Les PA Clem. et Foch - Charles-Lavauzelle 1985) : page 53 et page 83.

S'il en était besoin, un indice pourrait le confirmer : le Clemenceau, ce jour-là, n'a pas été un porte-avions : les seuls aéronefs alors mis en œuvre ont été des hélicoptères.

Si le Clemenceau avait été en position de PA1, nul doute que la marine aurait tout fait pour montrer au PR ce qu'était un porte-avions.

Or il a été sorti en urgence de "période d'entretien-permissions" pour remplacer le Foch.
Du coup un grand nombre de jeunes embarqués avaient été habillés de tenues blanches, en coton, non encore passées au lavage ; d'où l'impression de ce blanc pisseux.
Cette bizarrerie qui n'a pas échappée au PR a entraîné, par la suite, la confection de tenues "tergal" (sergé) pour l'équipage, à l'instar de celles des officiers et officiers mariniers. Tenues qui sont bien blanches, dès la fabrication par le service de l'habillement, au contraire des anciennes tenues coton, qui devaient être lavées une première fois pour que le blanc devienne éclatant.

Pourquoi donc ?:

clausewitz a écrit:

Mon regret c'est que le Plan Bleu n'ait pas pu voir le jour, quelle marine aurions nous aujourd'hui ! (Tiens si j'avais le temps ce serait un bon sujet d'uchronie)

La Marine du Plan bleu serait à la ferraille depuis longtemps

Citation :

Mon regret c'est que le Plan Bleu n'ait pas pu voir le jour, quelle marine aurions nous aujourd'hui ! […]

Citation :

[…] La Marine du Plan bleu serait à la ferraille depuis longtemps : DD

Lequel Plan Bleu ne devait d'ailleurs rien à Giscard.

Je me demande même si ce ne serait pas lui qui l'aurait ferraillé dès son origine…

pascal a écrit:

clausewitz a écrit:

Mon regret c'est que le Plan Bleu n'ait pas pu voir le jour, quelle marine aurions nous aujourd'hui ! (Tiens si j'avais le temps ce serait un bon sujet d'uchronie)

La Marine du Plan bleu serait à la ferraille depuis longtemps

De toute manière, les "Plans" de dotation navales pompeusement concoctés en France n'ont que très rarement été menés à bien & à l'heure. Du temps de nos bons Rois, soit parce que les caisses étaient vides, soit parce que l'héritier n'en avait rien à secouer, soit que, pour des raisons diverses, il était contraint de le geler, voire de l'expédier, définitivement, aux oubliettes!

La situation ne s'était pas arrangée sous la Révolution, où, selon la méthode, toujours, appliquée de nos jours (!), chaque gouvernance et son ministre de la Marine (du temps où il existait) y mettait son "grain de sel", le plus souvent en se faisant un devoir de prendre à contre les décisions de son prédécesseur, notamment quand elles prévoyaient un accroissement de la flotte militaire.

Cà va aller très vite pour résumer les "belles périodes" de notre situation nationale navale, règne de Louis XIV (quand il pétait de santé!), règne de Louis XVI (avant 1789!), celui de Napoléon Ier - y compris en tant que "Consul à vie" avant de devenir Empereur - , puis celui de son neveu, Napoléon III, alias Badinguet.

La IIIème République, entre 1871 et 1914, avait été, dans ce domaine, une véritable catastrophe, par le biais des valses incessantes de ministres et des courants politiques, sachant que, un, on avait, déjà, définitivement, baissé culotte devant la toute-puissance de la marine britannique, deux, la priorité financière avait été donnée à l'Armée de Terre, pour qu'elle puisse, à l'avenir, s'opposer ou tenter de le faire, à son adversaire allemand! Je passe sous silence les théories "fumeuses" de La Jeune Ecole, qui avaient très largement dépassé les intentions premières de son initiateur, l'amiral Aube, lui-même nommé ministre de la Marine, et nous avaient amené à devoir rétrograder, dès 1906 - en fait depuis avant 1898! -, à la cinquième place des flottes de guerre, alors que, même, après la calamiteuse défaite de 1870, elle était, encore, la seconde puissance militaire navale - je vous laisse deviner derrière qui! .

Citation :

[…] à la cinquième place des flottes de guerre, alors que, même après la calamiteuse défaite de 1870, elle était, encore, la seconde puissance militaire navale - je vous laisse deviner derrière qui ! : boulet:.

Le Bhoutan ? Le Népal ?

En y regardant d'un peu plus près, ce Plan bleu n'était pas ambitieux que ça, à part deux porte-avions en parc, et deux porte-hélicoptères itou (classe PH-75 ?).

Ah ! Si ! Peut-être aussi dans la catégorie des sous-marins d'attaque… un bon parc, aussi.

 

Spoiler:

En plus, avec des gants pour la compagnie d'honneur, une vraie rareté, à laquelle je n'ai jamais eu droit!