Deux commandos marine tués pour libérer des otages

Cédric de Pierrepont et Alain Bertoncello étaient deux officiers mariniers, engagés depuis le 30 mars dernier dans la région du Sahel. Ils appartenaient au Commando Hubert, l’élite de l’élite, considéré comme le plus prestigieux d'entre eux et l'unité de forces spéciales la plus sélective et complète de toute l'armée française qui "dispose de groupes spécialisés dans le contre-terrorisme, la libération d'otages et l'action sous-marine avec les nageurs de combat"

Ces deux commandos marine sont morts au combat pour libérer des otages qui étaient la bas pour un safari dans une zone ou le ministère des affaires étrangères déconseillait d'aller; ces personnes sont elles pas un peu responsables de leur mort.

Bonjour à tous,
Je viens d'entendre Mr LE DRIAN,Ministre des affaires étrangères et ancien ministre de la Défense.C'est avec une grande tristesse qu'il a
fait l'éloge de nos deux camarades.Et,surtout,met en cause les "tousistes" qui faisaient un safari.
Je lui donne entièrement raison.
Je m'incline respectueusement devant nos deux combattants.

Bien cordialement Pierre.

Les deux otages sont attendus samedi à Villacoublay, où ils seront accueillis par Emmanuel Macron.

J'espère que le Président ne va pas les féliciter.

Au regard de cette tragédie, ce qui paraît déplacé, c'est que les otages libérés seront accueillis (à Villacoublay) par le PR… comme des héros ?

C'est aussi ce que je pense.

Tous les otages libérés ont été ainsi accueillis par les plus hautes instances à Vélizy-Villacoublay ... toujours.
Ne jamais oublier que ce ne sont pas eux les coupables mais leurs preneurs d'otages

DahliaBleue a écrit:

Au regard de cette tragédie, ce qui paraît déplacé, c'est que les otages libérés seront accueillis (à Villacoublay) par le PR… comme des héros ?

Et, lundi prochain,  il "présidera", également, la cérémonie d'Hommage National, dans la Cour des invalides, destinée à honorer les deux maitres du Commando Hubert, tués lors de l'opération.

Le Président de la République a, de par sa fonction, plusieurs casquettes et si on commence à chipoter - selon la mode en vogue - on n'est pas sorti de l'auberge. Par exemple, en cas de catastrophe, quand il se rend sur place, il rend, d'abord, visite aux victimes, puis va remercier les sauveteurs (civils & militaires). On est dans un contexte assez similaire, en premier, il accueille les otages libérés, puis honorera les militaires tués.

Je suis effondré devant l'ignorance crasse des usages présidentiels et nationaux, dont font preuve nos média et la facilité de déclencher des polémiques (sans fondement!) sur n'importe quoi!

Pas d'accord,

Ils sont coupables d'aller dans un endroit dangereux et déconseillé par le ministère des affaires étrangères, et de mettre ainsi en péril la vie de ceux qui sont obligés d'aller les chercher; si ils n'y avaient pas été les commandos seraient peut être encore vivants.

A noter, également, qu'aucun commentateur (télé & radio confondues) n'a été foutu de les qualifier correctement... on a eu droit à "sous-officier", "officier de (commando) marine", mais, jamais, à la désignation exacte "officier-marinier"!

NIALA a écrit:

Pas d'accord,

Ils sont coupables d'aller dans un endroit dangereux et déconseillé par le ministère des affaires étrangères, et de mettre ainsi en péril la vie de ceux qui sont obligés d'aller les chercher; si ils n'y avaient pas été les commandos seraient peut être encore vivants.

Cà, c'est certain... https://www.diplomatie.gouv.fr/fr/conseils-aux-voyageurs/conseils-par-pays-destination/burkina-faso/
.. mais, après, on fait quoi ?

En plus, sur place, les autochtones et, notamment, les guides - pour d'évidentes raisons de pognon - passent leur temps à expliquer que tout "baigne"!

Vous me direz que c'est la guerre et que ce sont des soldats payés pour se battre; la différence c'est que lorsqu'il y a des otages cela change tout, les militaires ne maîtrises plus la situation et le choix de leur moyens d'action, puisque la priorité devient de préserver les otages et donc de prendre beaucoup plus de risques pour eux mêmes.

Pour info, en "bas de page", la liste des opérations menées par les commandos-marine, depuis 1991, et, juste après, celle des pertes en "zone de combat" (8 depuis 1963, y compris les deux tués du 10 mai 2019, les blessés n'étant pas comptabilisés)

https://fr.wikipedia.org/wiki/Commando_marine

Merci Loic, intéressant
Toutefois cela ne change pas mon point de vue, la prise d'otages aurait pu être évitée.

Loïc Charpentier a écrit:

Je suis effondré devant l'ignorance crasse des usages présidentiels et nationaux, dont font preuve nos média et la facilité de déclencher des polémiques (sans fondement!) sur n'importe quoi!

Idem pour moi. Cela en est parfois insupportable.

ecourtial a écrit:

Loïc Charpentier a écrit:

Je suis effondré devant l'ignorance crasse des usages présidentiels et nationaux, dont font preuve nos média et la facilité de déclencher des polémiques (sans fondement!) sur n'importe quoi!

Idem pour moi. Cela en est parfois insupportable.

pareil les media , pour moi , ne sont plus capable d informé correctement ! la seul chose qui les interresses ses de fair de la polémique et surtout de les créé ses polémique !!

Il n'est pas interdit de penser que l'opération qui a conduit à la mort des deux opérateurs du COS n'avait prioritairement pas pour but de délivrer les deux otages Français qui soit dit en passant ont été enlevé non pas en RCA mais au Bénin ce qui géographiquement n'est pas exactement la même chose ... mais qq d'autre

en effet la 4e otage semble bien être la "golden bullet" de cette affaire

- Le silence des Américains de haut rang, vous avez noté que le "tweeter fou" (Donald . Trump) n'a pour une fois pas sévi

- la rapidité de l'exfiltration de l'ex-otage américaine est inhabituelle ( les 3 autres ont été présentés au président burkinabé)

- cette volonté de garder l 'anonymat est aussi inhabituelle ...

Bref cette otage était vraisemblablement un agent sous couverture et à mon avis les ravisseurs ne savaient pas qui ils avaient enlevé ce qui pourrait expliquer la rapidité avec laquelle le COS est allé les rechercher tous les 4 vu qu'ils avaient été regroupés, et surtout le prix qui a été payé pour cette libération ...

Effectivement, il y a quelque chose de bizarre dans cette affaire je m'étais déjà étonné que l'américaine bien que libérée par les français ne soit pas présentée au Président macron, contrairement à la sud coréenne.

Bonsoir à toutes et à tous

Il n'est pas dans mes habitudes de répondre sur des sujets sensibles ayant en activité touché bon nombre de ces opérations, je note toutefois;
A noter, également, qu'aucun commentateur (télé & radio confondues) n'a été foutu de les qualifier correctement... on a eu droit à "sous-officier", "officier de (commando) marine", mais, jamais, à la désignation exacte "officier-marinier"!
faux: cela a été dit sur des radios d'état, France inter, France bleu et France info.
Vos dernières réponses sont plus nuancées, comme quoi il ne faut aller trop vite dans les jugements, ne soyez pas plus mauvais que les médias en général.
Je ne suis pas marin, mais aviateur, et c'est à nous que relève généralement la mission d'épauler de tels opérations, en les projetant au plus prêt si nécessaire, mais aussi de les récupérer au plus vite, la suite c'est de la politique. Sur ce point la mission a réussi, malheureusement au prix de deux pertes, il y en plus a souvent que l'on ne croit, mais on n'en parle pas, tant que les médias ne le savent pas, bien heureusement d'ailleurs.
Je n'en dirais pas plus, même en retraite le devoir de réserve s'impose.

JCC

Honneur et respect à nos 2 héros !
J'ai bien entendu pour ma part, les grades de maîtres, le terme d'officiers mariniers et de commandos Marine ...
Pour le reste, je ne suis pas à même d'argumenter, mais l'otage américaine a bien vite été exfiltrée.

Un, nous n'écoutons pas les mêmes radios ou ne regardons pas les mêmes chaines d'infos.
Deux, l'information a été, progressivement, "corrigée", au fil des communiqués du Ministère des Armées.
Sinon, c'est, désormais, un véritable torrent d'insultes - y compris homophobes! - qui se déverse sur les réseaux "sociaux", à l'encontre de "nos" deux touristes. Triste époque !

NIALA a écrit:

Les deux otages sont attendus samedi à Villacoublay, où ils seront accueillis par Emmanuel Macron.

J'espère que le Président ne va pas les féliciter.

Voila comment il faut les accueillir :



https://i.servimg.com/u/f15/18/36/07/05/le_gou12.jpg

Bénin: le parc où ont été enlevés les otages n’était pas en zone rouge

http://www.lefigaro.fr/international/benin-le-parc-ou-ont-ete-enleves-les-otages-n-etait-pas-en-zone-rouge-20190511

pascal a écrit:

Bénin: le parc où ont été enlevés les otages n’était pas en zone rouge

http://www.lefigaro.fr/international/benin-le-parc-ou-ont-ete-enleves-les-otages-n-etait-pas-en-zone-rouge-20190511

Pascal, nous avons les mêmes lectures.
Les services du Ministère des Affaires Étrangères n'auraient publié sa dernière mise à jour que le... 10 mai dernier!

Juste quelques conseils de visite récents...

https://www.evaneos.fr/benin/voyage/etape/6067-parc-national-de-la-pendjari/

Le parc est partiellement - on est, quand, même, en Afrique profonde et le parc s'étend sur 480 000 hectares ! - clôturé, l'entrée y est payante et il y a un hôtel, le Pendjari Logde Hotel, classé "4 étoiles"...

https://www.tripadvisor.fr/Hotel_Review-g1729412-d4178649-Reviews-Pendjari_Lodge-Pendjari_National_Park_Atakora_Department.html

Par contre, il est vrai que le parc de la Pendjari est, à vol d'oiseau, à 150 km du Parc W, situé au N-E, classé, lui, de par son étendue sur plusieurs territoires nationaux (1 million d'hectare), depuis quelques temps, par nos "services", comme zone (rouge) à risques.

Jusqu'à début mai dernier, il ne s'était déroulé aucun acte du genre attentat ou prise d'otage(s) dans le PNB, au "pire", il s'agissait de braconnage. Quoique racontent les réseaux sociaux, les deux touristes français n'ont, en aucun cas, le profil de "trompe-la-mort', ni de "casse-cous", avides de sensations fortes, ils ont, juste, eu le malheur "d'inaugurer" un acte d'attentat jusqu'alors inconnu, dans ce secteur.

L'attentat de Louxor, au temple d'Ashepsout, en février 1997, était une grande première, totalement, imprévisible - j'en sais quelque chose, ma compagne qui "bossait", alors, sur le Nil, était sensée y être présente, ce jour-là! - . Il en est de même des attentats perpétrés à l'entrée du Stade de France, puis, hélas, réussis, autour et dans le Bataclan, en novembre 2015.

Je persiste et signe, il est facile, comme certains le font, aujourd'hui, de lancer la pierre devant leur PC, mais, quand, sur place, tout le monde, même sans aucune intention pécuniaire en tête, assure que la visite est sans risque - ce qui était l'exacte vérité jusque là -, tout en restant très raisonnable et prudent, la visite du Parc National de Pendjari ne présentait en rien un risque sérieux, en matière de prise d'otage(s) ou de possible attentat - le risque le plus sérieux, dans le coin, est de se retrouver "embringué" dans une confrontation inattendue avec des braconniers, qui ont, très souvent, la gâchette facile -.

Tout à fait d'accord, mais la faute en est tout de même à tous ces réseaux sociaux qui divulguent des informations erronées, ce qui dans un sens provoque l'intervention d'un ministre qui crut bien faire, durant la seconde guerre du Golfe (90-91, la première fut officiellement celle entre l'IRAK ET L'IRAN), je fut chargé lors d'une mission d'accompagner la presse, de vérifier et les guider, afin qu'ils ne se dispersent pas dans le reportage (ce ne fut pas facile), mais le moindre écart crée systématiquement des "fake news", heureusement les réseaux sociaux n'existaient pas encore. Tout le monde oublie que la mission fut coordonnée conjointement avec les USA , drones, renseignements par satellites, etc. et surtout un objectif commun, le rôle du commando Hubert est l'extraction d'otages quels qu'ils soient, d'où sans aucun doute la coïncidence des faits, nos compatriotes étant au centre de la mission, sans que personne ne le sache ou du moins ne le soupçonne ce qui fut bénéfique pour eux mais avec des risques de gravité extrêmes pour les intervenants.
J'ai connu ce genre de situation à la frontière du Koweït, mais si l'issue en fut heureuse pour nous, il n'en fut pas de même pour les GI proches de nous.

JCC