Frégate la Wattignies.

Bonjour.

Malgré des contacts avec les Archives des Armées de Brest, Lorient et Rochefort, je n'arrive pas à établir quel fut le parcours récent de la Wattignies avant son départ de Rochefort-Aix pour St Domingue en avril 1796 (Germinal an IV). Venait-elle de Brest, Lorient, Nantes ?

Quelqu'un sait-il quels furent les navires qui l'accompagnèrent pour St Domingue ?

Je vous remercie.

Bonjour, le Wattigny (74), escadre de Brest (Villaret-Joyeuse), a participé à la Bataille de Groix, en juin 1795; après la bataille, l'escadre mouillera à Lorient, avant d'en ressortir en trois divisions (Vence), 9 décembre 1795, (Kerguelen), 10 janvier 1796, (Villaret), 6 mars 1796; le Wattigny et le Fougueux seront, eux, envoyés sur Rochefort. Il est fort probable qu'ils y mouillaient, toujours, en avril 1796.
En ce qui concerne les "matelots" du Wattigny, durant sa mission à Saint-Domingue, ils avaient déjà été évoqués, dans la discussion la Sémillante...
Wattigny (74), Fougueux (74), Vengeance (frégate)

Merci bien !

L'ami Loïc était lui même dans l'escadre de Van Stabel, d'ou cette connaissance parfaite des navires et de leurs mouvements, il peut même te donner le surnom du bosco

capitan mirambell a écrit:

L'ami Loïc était lui même dans l'escadre de Van Stabel, d'ou cette connaissance parfaite des navires et de leurs mouvements, il peut même te donner le surnom du bosco

On l'avait surnommé Trois Doigts, vu qu'il en avait laissé deux, à la main gauche, faute à un biscaïen, aux Saintes, avec le ci-devant comte de Grasse!

Bonsoir.

C'est curieux. Sur le registre d'embarquement du Wattignies, en mars-avril 1796, à Rochefort; je n'ai pas le nom du commissaire de la République Georges-Pierre Leblanc. Ses collègues y sont; avec leurs épouses (ils allaient en mission à St Domingue; en pleine révolution). Et les personnages d'importance également.
Figurent aussi parmi les gens de moindre qualité le secrétaire de Leblanc: le domestique de Leblanc. Et l'une de ses connaissances; Christophe Laurent (qui deviendra son secrétaire); ancien gardien de Louis XVII au Temple (1794-1795).

Un oubli ? Comment étaient concrètement gérés ces registres ?

Pour tout vous dire, un académicien français; Aubry; mentionne ou rapporte dans un ouvrage que Leblanc fut chargé d'emmener Louis XVII à St Domingue par Fouché et Barras. "Le roi perdu", d'Aubry, est des plus sérieux. J'y ai fait des découvertes.

Bonjour,
Cà ne va pas être évident de répondre dans la foulée.
Il va falloir partir à la pêche aux infos.
Louis XVII, le Dauphin, est décédé le 8 juin 1795, soit 8 mois avant que le Wattigny ou Wattignies - les deux écritures ont existé - soit missionné pour acheminer les représentants, de ce qui est, désormais, le Directoire - la nuance est d'importance, car, au cours de ces quelques mois, il y avait eu de l’élagage dans le personnel "politique" -  dans l'Ile de Saint-Domingue.

Le "Citoyen" Leblanc ne semble pas avoir embarqué, au départ de l'Ile d'Aix, en avril 1796. D'après ce que j'en avais lu, celui qui avait été missionné à Saint-Domingue, était, précédemment (ou jusqu'alors), représentant diplomatique de la France, aux États-Unis d'Amérique. Il faudrait vérifier son cursus "diplomatique" (Archives du Ministère des Affaires Étrangères), mais si c'est le cas, il s'était contenté de rallier Saint-Domingue depuis les côtes américaines, par ses propres moyens ou un "vol séparé", comme on dirait de nos jours. Il avait du voyager sur une petite unité chargée du courrier, goélette, brick, cotre, voire, même, profiter d'un bâtiment américain, civil ou militaire, qui avait prévu de mouiller dans le coin. A l'époque, on s'entendait, encore bien, avec Yankees... çà coincera en 1798.

Ne vous tracassez pas pour ça. Merci bien.

Leblanc était bien à St Domingue en mai 1796. D'ailleurs, son secrétaire et son domestique étaient à bord du Wattignies.

pila a écrit:

Ne vous tracassez pas pour ça. Merci bien.

Leblanc était bien à St Domingue en mai 1796. D'ailleurs, son secrétaire et son domestique étaient à bord du Wattignies.

On laisse, rarement, sa domesticité embarquer sur un bâtiment, sans y monter soi-même.

C'est bien ce que je pense. Comme aurait-dit ma collègue de travail : "Il y a un os dans le pâté !".