[JCG] Garde-Côtes du Japon

Le 14 mars 2018, l’Agence de Sécurité Maritime du Japon a publié ses statistiques annuelles : sur l’année 2017, il y a eu 1071 décès ou disparitions en mer et sur le littoral. C’est 21 de moins qu’en 2016 et c’est le plus faible nombre depuis 1987. Ce n’est cependant pas une recrue de prudence qui est cause de ce reflux, mais plus probablement la piètre météo sur Kantō, le Tōhoku et d’autres régions côtières l’été dernier qui a dissuadé nombre de Japonais d’aller faire trempette ou de s’aventurer en bateau donc d’être potentiellement victimes d’accidents. L’Agence note toutefois que le nombre de suicides a légèrement diminué.

Le matin du samedi 24 mars 2018, le premier ministre Abe Shinzō a assisté à la cérémonie de remise des diplômes de l’Académie des Garde-Côtes qui forme tous les officiers des Garde-Côtes du Japon. L’Académie est implantée à Kure dans la préfecture de Hiroshima. La promotion de cette année compte 42 diplômés dont 5 femmes.

Le discours du premier ministre a été suivi par les journalistes présents. Abe Shinzō a notamment rappelé les nombreuses intrusions illégales de pêcheurs nord-coréens dans la Zone Économique Exclusive du Japon et de celles de « navires gouvernementaux étrangers » dans le secteur des Senkaku, pour souligner que « l’environnement dans lequel se trouve la zone maritime du Japon est sans précédent dans l’histoire des Garde-Côtes du Japon. » Il a confirmé son intention de ne pas établir de « contrôle effectif » (litote de l’occupation physique) des îlets des Senkaku, préférant continuer à demander aux garde-côtes d’en surveiller les approches maritimes « pour protéger leur souveraineté ». Il a appelé les nouveaux diplômés à « cultiver leur sens de l’international », à « élargir leurs perspectives » et à « rester souple vis-à-vis des modes de pensée conventionnels ».

Cette année marque le 70^e anniversaire de la fondation des Garde-Côtes du Japon.
Après l’Académie des garde-côtes, le premier ministre s’est rendu en visite dans les bâtiments administratifs de l’Académie navale d’Etajima qui complète la formation universitaire des jeunes Japonais désireux d’entrer comme officier dans la Force Maritime d’Autodéfense.

La cérémonie de remise des diplômes a marqué la sortie d’école d’une nouvelle promotion d’agents des Garde-Côtes du Japon. Cette promotion compte 262 nouveaux agents dont 37 femmes. Leur formation en internat a duré un à deux ans selon les filières. La cérémonie a eu lieu le dimanche 25 mars 2018 dans l’école des garde-côtes à Maizuru. Dès lundi, les nouveaux diplômés gagneront leur première affectation.

Le plus grand patrouilleur des Garde-Côtes du Japon, le SHIKISHIMA, a gagné Kagoshima le 25 mars pour un nouveau déploiement. Il est amarré au port n°2 de Taniyama. Son déploiement au sud de Kyūshū vise officiellement à renforcer les capacités d’intervention dans le secteur des Senkaku. Il ne s’agit manifestement pas d’une capacité d’intervention en urgence vu qu’il y a plus de 500Nq entre Kagoshima et ces îles. Plus généralement, le SHIKISHIMA renforce la capacité d’intervention des garde-côtes sur toutes les îles isolées du sud de l’archipel nippon, îles dont les eaux ont été illégalement envahies par des flottilles étrangères ces dernières années, notamment à l’occasion des campagnes de pêche qui vont bientôt reprendre.


Le SHIKISHIMA (PLH-31) déplace 6500 tonnes et fait 150m de long. Capable de filer 25nd, il peut mettre en œuvre deux hélicoptères Super-Puma. Mis en service en avril 1992, il devrait rester en service une bonne dizaine d'années encore. Ses capacités hauturières et son importante autonomie (20 000 Nq à 16nd) le rendent très utile pour les missions lointaines telles que patrouille dans le détroit de Malacca, en Océan Indien ou transport de déchets radioactifs entre le Japon et La Hague. Ces capacités sont tellement appréciées que le Japon a décidé de construire deux nouveaux patrouilleurs de la même taille.

Trois vues de l'AKITSUSHIMA (PLH-32) à quai dans la base des garde-côtes de Yokohama.


Mis en service le 28 novembre 2013, l'AKITSUSHIMA est pour l'heure l'unique sister-ship du SHIKISHIMA (PLH-31) mis en service vingt-et-un ans plus tôt. Basé à Yokohama depuis son admission au service, il a effectué plusieurs déploiements dans le détroit de Malacca, dans le Pacifique et autour des Senkaku. En 2015, il a accueilli le couple impérial pendant sa visite officielle à Palau.

Les deux bâtiments de la classe SHIKISHIMA sont dotés de protection anti-piraterie : leur coque est construite selon les normes militaires, les vitres et les cloisons de la passerelle sont blindées, et d'autres détails sont tenus secrets. Pour éviter que leurs membres d'équipage subissent des pressions, leurs noms ne sont pas publiés.

Deux sister-ships devraient être commandés dans les prochaines années. Une cinquième unité serait également envisagée mais n'est pas inscrite au plan quinquennal ; elle pourrait figurer sur un budget supplémentaire... ou attendre le prochain plan quinquennal.

Les Garde-Côtes du Japon ont l’intention de se doter de drones Sea Guardian de General Atomics Aeronautical Systems. Ces drones non armés de surveillance sont dérivés du MQ-9B. Ils peuvent tenir l’air pendant près de 40h, ce qui leur permettrait par exemple de faire l’aller-retour entre Okinawa et l’Australie sans se poser. Ils serviront à surveiller la Zone Économique Exclusive japonaise, en complément des systèmes existants (satellites, patrouilleurs, avions, sémaphores à terre). Ils seront équipés d’un système anticollision aérienne ACAS-2, d’un système maritime d’identification automatique AIS, d’un radar à ouverture synthétique, d’un système optronique multispectral et d'un système de transfert de données par satellite.


A priori, trois appareils devraient être commandés dans un premier temps : un pour surveiller les parages des Ryū-kyū exposés aux intrusions chinoises, un en Mer du Japon face à la Corée du Nord, et un en entretien ou utilisé pour la formation des télépilotes, par roulement.

Le lundi 9 avril 2018, Tominaga Maki (冨永真生) a pris le commandement du patrouilleur ISONAMI des Garde-Côtes du Japon. Elle est ainsi devenue la première femme à commander un patrouilleur du 10^e district des garde-côtes, et la troisième au niveau national.

L’ISONAMI (PC-122) est un patrouilleur côtier de la classe KAGAYUKI. Long de 32 m (bien que la classe soit appelée « patrouilleurs de 30 m »…) et déplaçant 100t, ces petits navires en aluminium sont propulsés par deux moteurs MTU 16V400 M70 développant un total de 5200cv. Ils peuvent filer plus de 36nd. L'armement de l'ISONAMI est d’un affût multitubes de 12,7mm entièrement télécommandé par une conduite de tir optronique et son équipage est de 10 personnes. Construit en 2013 par les chantiers de la Sumida gawa et mis en service le 30 janvier 2014, l’ISONAMI est basé à Koniya dans l’île Amami Oshima, entre Kyūshū et les Ryū-Kyū.


Originaire de Kumamoto dans l'ouest de l'île de Kyūshū et aujourd’hui âgée de 30 ans, Tominaga Maki est sortie en 2011 de l’école des officiers des garde-côtes. Elle a commencé sa carrière comme officier de navigation du patrouilleur TSUGARU à Hakodate (Hokkaidō) puis a été affectée au bureau de la sécurité et du sauvetage du département des Affaires Générales au siège des Garde-Côtes du Japon à Tōkyō. Elle en a profité pour parfaire sa formation à la  World Maritime University de Malmö en Suède où elle a étudié la Convention Internationale du Droit de la Mer. En prenant le commandement de l’ISONAMI, elle retrouve son sud natal. Elle connaît bien le secteur d’Amami Oshima où elle a souvent passé ses vacances étant enfant.


Interviewée par le Asahi Shinbun, elle s’est dite « préoccupée par le poids de ses responsabilités » et a déclaré « vouloir coopérer avec l’équipage et travailler dur pour réussir dans ses missions. »

Amami Oshima est une destination de vacances très prisée des amateurs de beaux paysages marins. Le tourisme y est en pleine expansion. Selon Hiroshi Yasuo, directeur des garde-côtes de l’île (Koniya n’en est pas la seule base), cette expansion se traduit par un accroissement des risques d’accident, donc par de plus grandes responsabilités et de plus fréquentes sorties en mer des garde-côtes. La prévention des accidents reste la mission première de ses unités. Le contrôle des bateaux étrangers vient en deuxième, en termes de taux d’emploi des patrouilleurs.

Les Garde-Côtes du Japon vont déployer deux nouveaux avions de patrouille Falcon 2000MRA dans le secteur des Senkaku dans l’année fiscale 2018, c’est-à-dire d’ici à la fin mars 2019. Un troisième devrait suivre l’année suivante et un quatrième ultérieurement. Dès l’arrivée du troisième, lesdits gard-côtes seront en mesure de patrouiller vingt-quatre heures sur vingt-quatre dans les parages de l’archipel et d’y repérer au radar toute formation maritime en approche.


Le gouvernement Abe redoute une « invasion molle » des Senkaku par une flottille de pêche armée par des membres de la Milice Maritime et escortée par des garde-côtes chinois, invasion qui appellerait une réaction japonaise que Pékin ne manquerait pas de présenter comme une escalade injustifiée face à des soit-disant pêcheurs. Les années passées, les intrusions massives dans les Ogasawara et dans les Senkaku avaient donné la mesure de l’incapacité d’alors des Garde-Côtes du Japon d’empêcher ces intrusions. Si le gouvernement Abe se refuse encore à occuper préventivement les Senkaku, il y multiplie les moyens de surveillance.

Le Falcon 2000MRA est un dérivé de l’avion d’affaires Falcon 2000XSL dédié à la reconnaissance maritime (MRA = Maritime Reconnaissance Aircraft). Les Garde-Côtes du Japon ont été son premier client en en commandant quatre exemplaires en 2018. Il est équipé d'un radar de recherche, d'un FLIR et de quatre pods d'emport de kits de sauvetage ou d'armes selon les souhaits des clients.

Les trois patrouilleurs chinois qui ont erré autour des Senkaku début avril se sont repliés sans effectuer d'intrusion dans les eaux territoriales japonaises. Le 13 avril, leur relève est arrivée. Elle ne compte que deux patrouilleurs. Le 16, ils sont entrés dans la Zone Contiguë, accompagnés par le patrouilleur japonais de permanence qui leur a fait les rappels d'usage.
À Tōkyō, on interprète ce relatif allègement de la pression chinoise comme une tentative de Xi Jinping de se concilier le Japon pour faire front aux USA dans la guéguerre commerciale et douanière en cours.

Les patrouilleurs chinois ne sont pas longtemps restés à deux autour des Senkaku : deux autres les ont rejoint dans la Zone Contiguë le 18 avril, dont l'habituelle ex-frégate reconvertie en patrouilleur armé.
Le patrouilleur japonais de permanence sur place les suit et rend compte de leurs mouvements.

Sur les quelque 14 000 agents que comptent les Garde-Côtes du Japon, 982 sont des femmes soit environ 7% de l’effectif. Jusqu’à présent, celles de ces dames qui étaient enceintes étaient obligées de venir travailler en tenue civile dès qu’elles ne rentraient plus dans leurs uniformes. Plusieurs de ces dames s’en sont plaintes, trouvant gênant d’être dans une tenue différente de celles des autres. L’administration centrale des garde-côtes vient de régler cet épineux problème en introduisant des « uniformes de maternité » qui sont à l’uniforme ce que la robe de grossesse est à la tenue de ville. D’une seule pièce, le large haut ne doit pas être rentré dans le pantalon et il se ferme avec une fermeture éclair très pratique et très solide. Un ruban noué dans le dos façon kimono permet d’ajuster la taille et confère à l’ensemble une nipponité de bon aloi. Cette tenue sera désormais délivrée à toutes celles qui en feront la demande.


L'article de TV Asahi dont est extraite cette photo s'est cru avisé de préciser que cette tenue ne serait délivrée qu'au personnel féminin.

Citation :

[…] L’administration centrale des garde-côtes vient de régler cet épineux problème en introduisant des « uniformes de maternité » qui sont à l’uniforme ce que la robe de grossesse est à la tenue de ville. D’une seule pièce, le large haut ne doit pas être rentré dans le pantalon et il se ferme avec une fermeture éclair très pratique et très solide. Un ruban noué dans le dos façon kimono permet d’ajuster la taille et confère à l’ensemble une nipponité de bon aloi. Cette tenue sera désormais délivrée à toutes celles qui en feront la demande. L'article de TV Asahi dont est extraite cette photo s'est cru avisé de préciser que cette tenue ne serait délivrée qu'au personnel féminin. : lol!:

À moins que d'aucuns n'en profitent pour protester au nom d'une discrimination de genre ?

Sinon, cette initiative paraît du meilleur aloi… pourrait-elle être suivie dans d'autres forces armées, nippones ou autres ?

DahliaBleue a écrit:

À moins que d'aucuns n'en profitent pour protester au nom d'une discrimination de genre ?

Qui sait ? J'avoue avoir plutôt pensé (pansé ?) à quelque ventripotent exigeant de pouvoir porter un tel uniforme pour éviter de faire peser sur ses interlocuteurs la menace permanente de recevoir un bouton d'uniforme éjecté par l'énormité de sa bedaine, mais d'autres scénarios de réclamation sont possibles.

Citation :

Sinon, cette initiative paraît du meilleur aloi… pourrait-elle être suivie dans d'autres forces armées, nippones ou autres ?  

L'idée est plaisante. Une start-up à créer ? Une idée d'enseigne ?

Fin de la soit-disant trêve : le 23 avril 2018, les HǍI JǏNG 2306, 2337, 2102 et 31240 ont effectué une intrusion dans les eaux territoriales japonaises autour des îles Senkaku. Comme d’habitude, ils y sont entrés à la queue leu-leu vers 10h et en sont ressortis avant midi. Et comme d’habitude, le patrouilleur japonais de permanence les a accompagnés.

Les Garde-Côtes du Japon ont pris livraison des quatre Bell 505 qu’ils avaient commandés en 2017 pour en faire des appareils d’entraînement. Ces hélicoptères légers de dernière génération sont dotés d’une avionique Garmin G1000 dernier cri permettant à l’instructeur et à l’élève-pilote soit d’afficher les mêmes informations, soit d’afficher des informations différentes et complémentaires grâce à ses écrans reconfigurables.


Les quatre hélicoptères ont été livrés par Seco International (セコ・インターナショナル), filiale japonaise de Bell implantée à Nagoya. Cette entreprise emploie de nombreux Japonais et assure la fourniture de pièces détachées et une partie de la maintenance lourde des hélicoptères Bell des forces armées japonaises.

Le vendredi 27 avril 2018, les quatre patrouilleurs chinois HǍI JǏNG 2306, 2337, 2102 et 31240 ont effectué un tour dans la Zone Contiguë (en bleu) autour des Senkaku. Ils ne sont pas rentrés dans les eaux territoriales (en rose).

Fin avril 2018, les Garde-Côtes du Japon ont commandé un Super-Puma H225 supplémentaire à Airbus Helicopters. Livrable en mars 2021, il portera la flotte des Super-Puma des garde-côtes à treize unités (trois AS332 et dix H225). Huit autres de ces appareils sont employés par diverses agences japonaises, qui en apprécient la motorisation et la capacité de transport. En 2011, lors du tsunami et de l’accident de Fukushima, les Japonais avaient aussi apprécié qu’Airbus Helicopters (qui s’appelait encore Eurocopter) ne rapatrie pas son personnel mais que celui-ci reste sur place pour assurer la disponibilité des hélicoptères de la marque, qui ont ainsi rendu d’appréciés services dans l’acheminement des secours et l’évacuation des victimes.


Les Garde-Côtes du Japon sont la seule agence nippone à embarquer les Super-Puma sur leurs grands patrouilleurs. Non armés, ils servent à la reconnaissance, à la recherche et sauvetage en mer, et au transport en tout genre (dont celui des équipes de secours en cas de catastrophe naturelle).

Il y a quelques jours, les Garde-Côtes du Japon ont découvert une nouvelle barque nord-coréenne échouée sur la côte rocheuse près de la ville de Chiga dans la péninsule d’Ishikawa. Il n’y avait personne à bord. Ce n’est pas la première de l’année (fin avril, plus de trente épaves ont déjà été récupérées), mais celle-ci s’est avérée particulière : le moteur et l’arbre d’hélice en avaient été retirés et le passage de coque de l’arbre d’hélice avait été obstrué avec une étoupe de fortune faite d’une corde de chiffon.


Comme il est évident que l’enlèvement du moteur et l’obstruction du passage de coque n’ont pas pu être faits en mer, il est évident que l’opération a été faite à terre avant la remise à l’eau de la barque. Ladite barque faisant une douzaine de mètres de long, ce n’est pas le genre d’engin à bord duquel on part à la rame dans la Mer du Japon en hiver pour y pêcher, ou bien si on le fait c’est en restant très près de la côte. Comment un tel engin est-il venu s’échouer sur la côte japonaise ?


Deux semaines plus tôt, le 17 avril, une autre barque s’était échouée près de Noto, toujours dans la péninsule d’Ishikawa. Elle était beaucoup plus petite : cinq mètres de long à peine, 50cm de franc-bord, sans pont ni endroit pour s’abriter, sans aucune motorisation ni moyen de navigation hauturière. Du reste, l’épave était retournée, preuve que l’engin avait été incapable d’affronter la haute mer. Là encore, ce n’est pas le genre d’engin à bord duquel un pêcheur s’aventure en haute mer en plein hiver. Dans ce cas-là, la barque était peut-être l’annexe d’un navire plus gros qui s’en serait détachée, mais dans le cas précédent cette hypothèse semble exclue : on ne remorque pas une annexe de dix mètres dont le moteur a été volontairement retiré.

Les conclusions des enquêtes des garde-côtes et de la police ont interpelé les autorités préfectorales et inquiété la presse locale qui s’est emparée de l’affaire. À quoi jouent-donc les Nord-Coréens ? S’agit-il de barges inertes remorquées pour servir à transporter quelque matériel de contrebande transbordé au large, mais perdues en mer ? Enverraient-ils des coques vides à la dérive pour voir où elles vont et combien de temps ça leur prend pour atteindre le Japon ? D’une opération de diversion pour attirer les moyens des garde-côtes loin des zones où se passent les trafics ? D'une opération de diversion pour masquer une infiltration d'agents au Japon ? Les hypothèses vont bon train.

Grande parade des Garde-Côtes du Japon pour célébrer le 70^e anniversaire de leur fondation, les 19 et 20 mai 2018 : 37 patrouilleurs, 15 avions et hélicoptères, parade navale dans la baie de Tōkyō, démonstration de lutte anti-terroriste, discours du premier ministre, trois milles visiteurs admis à bord du patrouilleur ouvert au public : le grand show...

Et l'affiche publiée pour l'occasion :

On sent bien que les questions de souveraineté maritime sont d'actualité dans la région ...

Le 9^e QG des Garde-Côtes du Japon a réactivé un groupe de patrouilleurs spécialement chargé de surveiller le banc de Yamato en mer du Japon, fréquemment « visité » par des pêcheurs nord-coréens. Il s’agit des grands patrouilleurs REBUN (basé à Muroran) et IWAMI (Hamada) et des patrouilleurs moyens ISHIKARI (Kushiro), HARUBETSU (Otaru) et ECHIZEN (Tsuruga), tous basés dans le 9^e district dont le QG est à Niigata.


Un groupe semblable avait été mis sur pied l’année dernière pour contrer les intrusions de masse des pêcheurs nord-coréens et pour protéger les Japonais qui souhaitent pouvoir se livrer à la pêche au calmar sans avoir à affronter ou subir les pressions des Nord-Coréens.

La prochaine campagne de pêche au calmar sur le banc de Yamato commence en juin. Cette année, aucun navire nord-coréen n’a encore été signalé.

La campagne de pêche commence sur le banc de Yamato : les Garde-Côtes du Japon viennent de publier que, le dimanche 20 mai 2018, un de leurs patrouilleurs a repéré deux barques en bois immatriculées en Corée du Nord en train de pêcher sur le banc de Yamato en Mer du Japon, à environ 160 Nq au nord de la péninsule de Noto. Le patrouilleur leur a intimé l’ordre de quitter la Zone Économique Exclusive du Japon, ce qu’ielles ont fait.


Les garde-côtes se préparent à des intrusions massives de pêcheurs nord-coréens sur le banc de Yamato en juin, comme cela avait été le cas en 2017.

Citation :

Carte déjà publiée mais réutilisée pour les vacanciers Mr. Green permettant de situer le banc de Yamato

Casque, bouclier translucide, gants, gilet matelassé : le nécessaire du garde-côtes japonais pour aborder certains pêcheurs réfractaires à l'action de l'état nippon en mer...