Frégates lance-missiles (FLM, ex-FLE) classe F60

La F.L.E. Suffren, en essais à Lorient.
(Cols Bleus n°930, du 12 février 1966)

Loïc Charpentier a écrit:

En fait, au quotidien, tout le monde se fout, royalement, du FLE ou FLM mais identifie, immédiatement, le Suffren.

Oui, m'enfin, une frégate à boule.... En l’occurrence l'autre ici...

Pas facile ( pour moi ) de différencier les deux frégates après installation sur le Duquesne du " poisson " ( VDS DUBV-43B ) sauf à observer le revêtement du radôme ( DRBI-23 )

Vous avez d'autres indices ?

En se cantonnant au domaine des croiseurs et en s'intéressant, plus particulièrement, à nos croiseurs-cuirassés, on trouve de jolies "perles" dans les désignations rédigées sur les plans officiels (date du traçage précisée), conservés à Châtellerault...

Chronologiquement :

Classe Amiral Charner :
Latouche-Tréville (1892) :  CC de 2ème classe (!)  
Chanzy (1894) : CC de 1ère classe

Classe Dupleix :
Dupleix (1900) : CC de station
Desaix (1901) : CC pour stations lointaines
Kleber (1902) : CC de 7 700 tonneaux

Classe Léon Gambetta :
Léon Gambetta (1901) : CC
Jules Ferry (1903) : CC de 12 550 tonneaux
Victor Hugo (1904) : CC de 1ère classe

...

Palez a écrit:

Oui, m'enfin, une frégate à boule.... Mr. Green En l’occurrence l'autre ici...

Cà, je dois dire, à l'époque, on ne pouvait pas les confondre (sauf entre elles) avec les navettes pour touristes.

Après des années de service dignement accomplies, repos pour l'ex-Duquesne :

Le plus rapide de la MN de l'époque.

Donné pour 34 nœuds je l'ai vu à la passerelle filer à 36 nœuds au loch lors des essais.

deux très beau navire !

Loïc Charpentier a écrit:

En se cantonnant au domaine des croiseurs et en s'intéressant, plus particulièrement, à nos croiseurs-cuirassés, on trouve de jolies "perles" dans les désignations rédigées sur les plans officiels (date du traçage précisée), conservés à Châtellerault...

Chronologiquement :

Classe Amiral Charner :
Latouche-Tréville (1892) :  CC de 2ème classe (!)  
Chanzy (1894) : CC de 1ère classe

Classe Dupleix :
Dupleix (1900) : CC de station
Desaix (1901) : CC pour stations lointaines
Kleber (1902) : CC de 7 700 tonneaux

Classe Léon Gambetta :
Léon Gambetta (1901) : CC
Jules Ferry (1903) : CC de 12 550 tonneaux
Victor Hugo (1904) : CC de 1ère classe

...

Palez a écrit:

Oui, m'enfin, une frégate à boule.... Mr. Green En l’occurrence l'autre ici...

Cà, je dois dire, à l'époque, on ne pouvait pas les confondre (sauf entre elles) avec les navettes pour touristes.

Pour les croiseurs-cuirassés apparemment le rédacteur ne sait pas faire la différences entre les tonnes de déplacement et les tonneaux de jauge qui est une unité de volume utilisée dans la marine marchande.

Pour les trois croiseur-cuirassés de la classe Dupleix la mention de station ou de station lointaine n'est pas fausse; en effet ces navires ont été conçus avec un doublage de bois et une bonne autonomie pour être utilisés principalement outre-mer.

Dans les dénominations étranges de l'époque il y a encore mieux; les croiseurs protégés Guichen et Chateaurenault étaient classés croiseurs-corsaires, parce que dotés d'une bonne vitesse pour l'époque de 23 noeuds et d'une bonne autonomie ils étaient sensé en temps de guerre de faire la chasse au navires de commerce, il va sans dire qu'ils n'ont jamais été utilisés dans ce rôle.

NIALA a écrit:

Pour les croiseurs-cuirassés apparemment le rédacteur ne sait pas faire la différences entre les tonnes de déplacement et les tonneaux de jauge qui est une unité de volume utilisée dans la marine marchande.

Pour les trois croiseur-cuirassés de la classe Dupleix la mention de station ou de station lointaine n'est pas fausse; en effet ces navires ont été conçus avec un doublage de bois et une bonne autonomie pour être utilisés principalement outre-mer.

Dans les dénominations étranges de l'époque il y a encore mieux; les croiseurs protégés Guichen et Chateaurenault étaient classés croiseurs-corsaires, parce que dotés d'une bonne vitesse pour l'époque de 23 noeuds et d'une bonne autonomie ils étaient sensé en temps de guerre de faire la chasse au navires de commerce, il va sans dire qu'ils n'ont jamais été utilisés dans ce rôle.

Oui, j'avais regardé à deux fois l'intitulé des plans, parce que cette histoire de "tonneaux" m'avait surpris.
Le D'entrecasteaux avait un doublage en bois + cuivre, sans ceinture cuirassée, la classe Desaix, une ceinture cuirassée et un doublage bois + cuivre.
Je m'étais, volontairement, cantonné aux croiseurs-cuirassés, parce qu'avec les autres croiseurs, çà part, un peu, dans tous les sens.

Le D'Entrecasteaux était un croiseur protégé, d'ou l'absence de ceinture cuirassée; il avait un doublage bois parce que lui aussi était conçu pour les stations lointaines; c'était l'époque ou on avait des colonies, il fallait bien y montrer le pavillon

NIALA a écrit:

Le D'Entrecasteaux était un croiseur protégé, d'ou l'absence de ceinture cuirassée; il avait un doublage bois parce que lui aussi était conçu pour les stations lointaines; c'était l'époque ou on avait des colonies, il fallait bien y montrer le pavillon

Je suis bien d'accord, d'après sa conception, la coque était du type "croiseur protégé" mais l'armement, du 240 mm en tourelles blindées (y compris les parois des puits qui faisaient jonction avec le pont blindé, au-dessus des compartiments "techniques", et  les pièces en réduit cuirassés, en faisait un "croiseur-cuirassé", ce qui correspond, d'ailleurs à l'intitulé officiel de ses plans (1896) . Je ne l'avais pas cité car, dans son genre, c'était un "cas unique".

NIALA a écrit:

c'était l'époque ou on avait des colonies, il fallait bien y montrer le pavillon

Plus qu'une nécessité, c'était une obligation pour une nation dotée d'un Empire Colonial.

Dans ce "fil" la chronologie est un peu bousculée.
Avant de voir le Duquesne à Saint-Mandrier (2015) ou dans la Penfeld (1971), le Suffren en mer d'Iroise (1970) ou en essais à Lorient (1966) il nous aurait fallu montrer le projet, tel qu'il se présentait en 1962.

On remarque sur cette maquette, que les FLE devaient avoir des plateformes classiques, orientables, de tubes lance-torpilles, qui seront finalement remplacées par des catapultes transversales fixes.

Mise à l'eau de la FLM Suffren ;