[interarmées] La force amphibie japonaise

Commencés en octobre 2017, les travaux de la nouvelle caserne des forces d’autodéfense sur l’île de Miyakojima dans les Ryū-Kyū avancent. Cette caserne occupe un ancien terrain de golf au centre de l’île, terrain que le ministère de la Défense a racheté en 2016. Quand elle sera achevée, elle abritera 700 à 800 soldats chargés de mettre en œuvre les batteries mobiles de missiles antiaériens et antinavires.


Parallèlement, une pyrotechnie est en cours de construction près de la côte, à côté du village de Higashi Hennazaki (東平安名崎).


Ces deux installations sont prévues être inaugurées en mars 2019.

Avant la création de ces deux bases, la Force Aérienne d’Autodéfense disposait d’un petit poste de contrôle aérien qui était alors la seule installation militaire de l’île. Ce poste a vu ses installations être entièrement rénovées ces derniers temps, et sa mission dépasser largement celle d’un centre de contrôle pour embrasser celles d’un centre de recueil de renseignement.


Toutes ces installations s'inscrivent dans le plan de mise en défense du sud des Ryū-Kyū, plan dont la création d'une force amphibie mobile est un autre pilier.

Un AAV-7 dans le radier d'un LST type ŌSUMI :

La Force Terrestre d’Autodéfense poursuit dans le sud de l’archipel japonais le déploiement décidé par le gouvernement il y a quelques années et mis en œuvre depuis 2014 (Cf. Dim 08 Avr 2018, 09:40). Ce déploiement, baptisé « basculement vers le sud-ouest » (南西シフト), comble le vide militaire laissé dans les Ryū-Kyū à l’époque où les principales menaces perçues étaient la Corée du Nord et l’URSS. Avant ce « basculement », la Force Terrestre d’Autodéfense n’était présente qu’à Okinawa (où sont également plusieurs bases américaines) et à Kyūshū.


Tout au bout de la longue chaîne des Ryū-Kyū, à Yonaguni, l’installation de la station radar s’est accompagnée de celle d’une garnison de 160 personnes. Ce radar couvre le secteur sensible du passage entre les Ryū-Kyū et Taiwan et celui des Senkaku au nord. Sur l’île d’Amami, une garnison et un hub logistique totalisent environ 560 personnes sur deux sites. Sur l’île d’Ishigaki, les travaux de construction sont terminés. Les nouveaux bâtiments sont inaugurés ce 26 mars 2019 et quelque 500 à 600 personnes vont y prendre garnison. Sur celle de Miyako, les 380 militaires actuellement déployées vont être portées à 700 ou 800 l’année prochaine (il s’agit de l’année fiscale, qui commence le 1^er avril 2019) ; c’est sur Miyako que sont déployés les missiles sol-mer et sol-air censés contrôler le sud du large passage entre Miyako et Okinawa. Les nouvelles infrastructures ont déjà été présentées (Lun 19 Nov 2018, 02:18). L’ensemble du dispositif de Miyako, Ishigaki et Yonaguni devrait à terme être capable d’assurer la protection immédiate des aérodromes et des ports en attendant l’arrivée de renforts projetables.

Et sur Kyūshū, le groupe amphibie, principale constituante japonaise de ces renforts projetables, continue sa montée en puissance et en compétences.

Les infrastructures de la garnison d'Ishikawajima ont été inaugurées le 26 mars 2019 comme annoncé. Selon le service presse du ministère, les unités déployées en permanence dans les îles du sud servent essentiellement à surveiller l'espace aéromaritime. Les îles les plus exposées sont celles qui sont à la fois isolées et inhabitées, ce qui n'est pas le cas de celles choisies pour accueillir des garnisons permanentes. Ces unités sont équipées de matériel de surveillance et de communication ultra-moderne. Certaines d'entre elles assurent également l'entretien d'infrastructures surdimensionnées pour elles et qui ont vocation à accueillir soit d'éventuels renforts en transit vers les îles isolées, soit leurs moyens de soutien.

Le gouvernement japonais vient de décider de remettre à plus tard le déploiement des premiers V-22 sur l’aérodrome de Saga. Il n’est pas parvenu à s’entendre avec les associations de riverains qui s’inquiètent des nuisances sonores et de la sécurité des vols. Pour le bruit, le gouvernement a déjà déboursé 10 milliards de Yens (soit un peu moins de 80 millions d’€) pour dédommager les pêcheurs du manque à gagner causé par le bruit des rotors, accusé de faire fuir les poissons des petits fonds de la baie. La question de la sécurité est plus ardue : le taux d’accident de classe A (mortels et coûtant plus de 2 millions de $ aux assurances) du V-22 est de 3,27 par 100 000 heures de vol, à comparer à la moyenne de 2,72 pour l’ensemble de l’aviation. Quelle que soit la somme proposée par le gouvernement, les riverains n’ont pas envie de prendre un V-22 sur la tête. En attendant que ces derniers se laissent convaincre par de meilleures statistiques (les V-22 accumulent des heures de vol et ne se plantent plus) ou qu’une solution soit trouvée, les équipages japonais de V-22 s s’entraînent aux USA. Le premier V-22 japonais vole déjà depuis plusieurs mois ; les livraisons des 16 autres sont prévues s’échelonner jusqu'en 2022.

Le deuxième V-22 japonais en entraînement aux USA :

Au cours des exercices Talisman Sabre organisés par l’Australie et auxquels d’autres nations ont également participé, le Groupe de Manœuvre Amphibie (水陸機動団, Suiriku kidō-dan, désormais traduit en anglais par Amphibious Rapid Deployment Brigade, ARDB en abrégé) a effectué deux débarquements.

Le premier a eu lieu dans la baie de Stanage le 16 juillet 2019 et le second le 22 juillet sur la plage de Bowen. Les 330 fantassins du 水陸機動団 ont utilisé leurs AAV-7 et deux hélicoptères CH-47JA Chinook à partir du transport de débarquement KUNISAKI. Les LCAC du Kunisaki ont mis à terre les mortiers de 120mm et des véhicules. Au sein de l’exercice global, la Force Terrestre d’Autodéfense avait mission de s’emparer et de sécuriser des zones d’atterrissage pour les hélicoptères à l’intérieur des terres afin que d’autres Chinook acheminent le gros des troupes aéroportées américaines. Le débarquement du 16 juillet simulait une attaque en force contre un ennemi retranché et en posture de défense. Lors de l’assaut sur Bowen, qui simulait la prise d’un point mal défendu mais vital pour acheminer des renforts vers une bataille engagée plus au sud, les Japonais ont été les premiers à débarquer des éléments de reconnaissance la veille de l’assaut principal, qui a eu lieu au matin du 22 juillet. Puis, à l’aube du 23, deux Chinook ont mis à terre les soldats japonais chargés de sécuriser l’aéroport de Bowen.


Cette année, Talisman Sabre a réuni pas moins de 34 000 personnes d’Australie, des États-Unis d’Amérique, du Japon, de Nouvelle-Zélande, du Canada et du Royaume-Uni. Pour l’exercice, la Force Maritime d’Autodéfense avait envoyé l’ISE avec les deux CH-47JA et deux SH-60J, ainsi que le KUNISAKI et ses deux LCAC. En dehors des phases amphibies, les deux grands bâtiments ont été intégrés aux dispositifs antisurface, antiaérien et anti-sous-marin des autres phases de Talisman Sabre.

Le gouvernement japonais a confirmé son souhait de continuer à participer à ces manœuvres à l’avenir. Au Japon, il n’est pas possible de conduire des exercices aussi réalistes à cause de la concentration humaine sur la bande littorale et des diverses règlementations locales et nationales.

Du 14 au 21 novembre 2019, la brigade amphibie japonaise s’entraîne à la reprise d’une île isolée. Le débarquement proprement dit a lieu sur l’île de Tanegashima dans l’archipel des Ōsumi au sud de Kyūshū ; auparavant, des entraînements au tir ont eu lieu sur l’île inhabitée d’Okidaitō-jima dans les Ryū-Kyū, pour les navires, et à Misawa dans la préfecture d’Aomori pour les forces aériennes. Quelque mille cinq cent membres des forces d’autodéfense y participent directement, ce qui fait de cet exercice le plus important entraînement amphibie japonais depuis 1945.


Le scénario suppose que les armées d’un pays voisin ont débarqué et occupé une île lointaine non défendue. Les trois forces armées japonaises doivent la reprendre et la mettre en défense en une vaste opération interarmées. Le 11 novembre, les bâtiments de la Force Maritime d’Autodéfense ont effectué des tirs contre la terre sur Okidaitō tandis que les avions de la Force Aérienne d’Autodéfense bombardaient les cibles sur le champ de manœuvre de Misawa, les deux sites étant censés simuler l'occupant ennemi. Le même jour, un détachement armé a été discrètement mis à terre sur Tanegashima pour reconnaître le terrain et fournir des renseignements. Le 13, les bâtiments de guerre des mines ont mouillé des champs de mines (fictifs…) dans les chenaux d’accès à Tanegashima pour empêcher l’ennemi d’acheminer des renforts par mer, tandis que l’aviation établissait un blocus aérien de l’île. Et le 14, dix AAV-7 partis du KUNISAKI ont effectué le premier débarquement et la mise en défense de l’île a commencé par la pose d’obstacles et de barbelés sur la plage principale tandis que l'infanterie motorisée repoussait et contenait l'ennemi débarqué. D’autres manœuvres amphibies sont prévues d’ici au 21 novembre pour acheminer d’autres moyens. Pendant ce temps, un vaste exercice de guerre électronique et de cybersécurité est mené sur l’ensemble du territoire nippon, impliquant pas moins de 32 000 militaires et agents de l’état.

Du 17 janvier au 21 février 2020, environ 330 soldats du 2^e bataillon du 2^e régiment de la Brigade Amphibie à Déploiement Rapide se sont entraînés au débarquement aux côtés de1200 Marines US à Camp Pendleton en Californie et sur l'île de San Clemente dans le cadre de l'exercice Iron Fist 2020.


Fondé en 2019, ledit 2^e régiment est l'un des deux de la Brigade Amphibie à Déploiement Rapide, qui devrait à terme en comprendre trois. La Brigade est actuellement constituée de deux régiments, d'un bataillon de véhicules amphibies AAV-7, d'un bataillon d'artillerie, d'une compagnie de reconnaissance et d'une compagnie de transmissions. Sa mission principale est de défendre ou de reprendre les îles isolées de la chaîne des Ryū-Kyū.

Iron Fist 2020 a permis aux Japonais de s'améliorer dans le domaine de la défense insulaire. L'exercice a compris plusieurs volets : débarquement, tirs, manœuvres à terre, assaut aéroporté par V-22, gestion du traumatisme, soutien logistique, etc.

Pour la première fois, les Japonais (emmenés sur place par le LSD américain PEARL HARBOR) ont effectué un débarquement avec leurs AAV-7. Ils ont ensuite sécurisé une zone à l'intérieur de l'île.

Le ministère japonais de la Défense a confirmé que les cinquante-deux blindés amphibies AAV-7 commandés par le Japon seront tous livrés avant la fin de l'année fiscale en cours, c'est-à-dire avant la fin du mois de mars 2020.

Takagi a écrit:

Le ministère japonais de la Défense a confirmé que les cinquante-deux blindés amphibies AAV-7 commandés par le Japon seront tous livrés avant la fin […] du mois de mars 2020.  

pour cette info !
Je n'avais pas encore remarqué la ressemblance (la similitude ?) de l'AAV-7 avec ce smiley Ce n'est sans doute pas une coïncidence…

Belle longévité de l'engin, en tout cas.

Les deux premiers Osprey de la Force Terrestre d’Autodéfense ont bientôt fini leur période de confinement aux Etats-Unis. Fin juin, ils arriveront à la base aérienne de Kisarazu, située dans la préfecture de Chiba au nord-est de Tōkyō. C’est sur cette base que seront effectuées les grandes visites des V-22, une fois tous les six ans. Il est toujours prévu que les V22 soient basés à Saga (Kyūshū) mais les négociations avec les pêcheurs ne sont pas conclues ; ces derniers craignent que le bruit des appareils volant bas sur l’eau nuise à l’écosystème marin. A Kisarazu, l’opposition au déploiement des V-22 a échoué en 2017 quand des essais ont démontré que le niveau de bruit des appareils est comparable à celui du CH-46.


Les V-22 ne devraient cependant pas rester éternellement à Kisarazu : l’accord conclu en 2017 ne vaut que pour cinq ans, soit jusqu’à l’été 2022, ce qui fixe une limite aux négociations avec les pêcheurs de Saga.

L’embryon d’escadrille qui, à terme, mettra en œuvre les dix-sept V-22 commandés par le Japon commencera son installation à Kisarazu le jeudi 26 mars 2020.

Le dispositif japonais dans les îles du sud poursuit son déploiement. Une nouvelle unité de missiles sol-mer Type 12 a été récemment créée dans la garnison de Miyakojima. Parallèlement, une unité antiaérienne dotée de missiles sol-air moyenne portée Type 03, précédemment basée dans la préfecture de Nagasaki, y a également été relocalisée.


Les Type 12 déployés à Miyakojima ont une portée de l’ordre de 200 km. Une version avec le double de portée est à l’étude.

Les bombardiers Xian H-6 (Tu-16 Badger sinisés), les Shaanxi Y-8 de guerre électronique (dérivés de l’Antonov 12) et les navires de guerre chinois passent par le détroit de Miyako, entre Miyakojima et Okinawa, pour aller s’entraîner au-delà des îles japonaises.

Le détroit de Miyako fait environ 250 km de large. D’après le gouvernement japonais, le gouvernement chinois se serait engagé il y a longtemps à prévenir du passage de ses unités, un engagement dont Pékin nie l’existence. Bien qu’entièrement inclus dans la Zone Économique Exclusive du Japon, le détroit est autorisé au transit innocent des navires de commerce comme de guerre.

Le jeudi 26 mars 2020, les quelque quatre cent trente membres des 107^e et 108^e flottilles de la 1^e brigade d’hélicoptères ont achevé leur installation à Kisarazu. Ce sont les deux flottilles qui doivent être dotées de V-22 Osprey. D’après le ministre de la Défense, leur stationnement à Kisarazu est temporaire et ne devrait pas excéder cinq ans, le temps de régler le différend avec les pêcheurs de la région de Saga (Kyūshū) au sujet du bruit des appareils à basse altitude. Les deux premiers appareils sont attendus fin juin, le temps que les deux flottilles obtiennent les qualifications et certifications nécessaires.


La 1^e brigade d’hélicoptères relève de la Force Aérienne d'Autodéfense.

Takagi a écrit:

Le jeudi 26 mars 2020, les quelque quatre cent trente membres des 107^e et 108^e flottilles de la 1^e brigade d’hélicoptères ont achevé leur installation à Kisarazu. (...)

Trois vues de la cérémonie du 26 mars :

valdechalvagne a écrit:

HEU !!! les distances de sécurité ?? qu'elle sont où

Les mesures de protection au Japon ne sont pas celles en France. La presse nippone a publié plusieurs articles ces derniers jours pour expliquer pourquoi les mesures prophylactiques mises en place au Japon dès le début de la crise semblaient plus efficaces que celles instaurées dans d'autres pays, mais je ne les ai pas traduits sur le forum où ils auraient été hors sujet. Ceux que cela intéresse peuvent consulter le site en anglais du ministère japonais de la santé.

merci Tagaki , mais mon post était plutôt sarcastique !!!

valdechalvagne a écrit:

merci Tagaki, mais mon post était plutôt sarcastique !!!

Certes ! Et ça n'a certainement pas échappé à 高木.
Mais il a suscité de sa part une réponse fort pertinente !

valdechalvagne a écrit:

merci Tagaki , mais mon post était plutôt sarcastique !!!

Le Vached'Alvagne est-il au valdechavagne ce que le Tagaki est au Takagi ?

Takagi a écrit:

valdechalvagne a écrit:

merci Tagaki , mais mon post était plutôt sarcastique !!!

Le Vached'Alvagne est-il au valdechavagne ce que le Tagaki est au Takagi ?

toute mes excuse pour votre pseudo ! erreur de frappe et comme à une époque je m en était expliquer un peu beaucoup de dyslexie !!

Le matin du dimanche 5 avril 2020, la nouvelle unité de missiles anti-navires de la Force Terrestre d’Autodéfense a pris ses quartiers sur l’île de Miyakojima.


Pour l’instant, seuls les camions lance-missiles et leur personnel sont déployés sur l’île. La construction de la pyrotechnie où les missiles pourront être entretenus a pris du retard, obligeant l’armée à faire entretenir lesdits missiles à Okinawa, à Kumamoto ou à Kagawa (Kyūshū).


Une autre unité de lance-missiles a été déployée sur l’île d’Amami-Ōshima au nord d’Okinawa. Une troisième est prévue sur l’île d’Ishigaki.

Les deux premiers V-22 japonais sont partis des U.S.A. Acheminés par bateau, ils sont attendus au Japon début mai.

私は a écrit:

Les deux premiers V-22 japonais sont partis des U.S.A. Acheminés par bateau, ils sont attendus au Japon début mai.

Coronavirus et confinement des étrangers obligent, le remontage et l'inspection des deux premiers V-22 par du personnel américain pourraient être retardés. Ce serait en particulier le cas si lesdits Américains doivent venir des USA. Ce ne serait pas le cas si le remontage et l'inspection des V-22 peut être fait par du personnel américain déjà au Japon ; les Marines de la base de Futenma à Okinawa sont formés à le faire. Reste à savoir ce que Boeing et le gouvernement japonais sont prêts à accepter vis-à-vis du contrat dont ils sont les seuls à connaître les détails.

Le vendredi 8 mai 2020, les deux premiers V-22 japonais ont été débarqués à Iwakuni dans la préfecture de Yamaguchi (à l’extrémité sud-ouest de Honshū) puis acheminés par la route jusqu’à la base aérienne américaine toute proche. Leur remise en condition de vol reste liée à la possibilité de faire venir au Japon les techniciens ad ’hoc, possibilité liée à la levée de l’interdiction d’entrée des étrangers en période de coronavirus. Quoi qu’il en soit, le ministère japonais de la défense n’a pas modifié la date prévue de déploiement de ces appareils à Kisarazu, déploiement qui reste prévu fin juin.


Le Ro-Ro qui a acheminé les V-22 à Iwakuni avait brièvement fait escale dans le port militaire américain de Naha (Okinawa) le 6 mai. Bien que les raisons de cette escale ne soient pas connues (le port militaire américain échappe aux obligations japonaises de déclaration des cargaisons), la presse nippone suppute l’embarquement de techniciens aéro des U.S.Marines certifiés en maintenance des V-22 pour effectuer la remise en vol. Mais les journalistes ne savent pas ce qui s’est passé à Naha.  

A Kisarazu, les premiers échelons du Corps Aérien de Transport chargés de mettre en œuvre les V-22 attendent les appareils qui devraient leur arriver par voie des airs.