Croiseurs russes/soviètiques

Paul-Émile a écrit:

Le Pierre-le-Grand sortant de la brume

On dirait qu'il est au mouillage… sur coffre ?

L’Amiral Lazarev de la classe Kirov en cours de démolition dans le dock flottant Plavuchiy Dok 41. Le dock a été construit par Ishikawajima-Harima au Japon en 1978.

Citation :

L’Amiral Lazarev de la classe Kirov en cours de démolition dans le dock flottant Plavuchiy Dok 41. […].

Démoli sur un dock ? Comment évacuer les restes ?

DahliaBleue a écrit:

Démoli sur un dock ? Comment évacuer les restes ?

Vu qu'il n'y a pas de grues sur le dock flottant, je pense qu'il s'agit d'une première phase de la déconstruction, peut-être des travaux d'étanchéité avant remorquage.

Le Kirov en mer de Barents en mai 1981

L'Admiral Nakhimov au temps de sa splendeur post-soviétique


Il a été mis en service le 30 décembre 1988, la photo date du 7 janvier 1994, et il est en cours de modernisation depuis plusieurs années.

DahliaBleue a écrit:

Citation :

L’Amiral Lazarev de la classe Kirov en cours de démolition dans le dock flottant Plavuchiy Dok 41. […].

Démoli sur un dock ? Comment évacuer les restes ?

une autre photo !

On peut voir que pas mal de matériel (antennes, tourelles, etc.) avaient été retirées avant le début du découpage. Peut-être ce matériel est-il conservé comme pièces de rechange pour le PYOTR VELIKIY ou le NAKHIMOV.


Le dock flottant est le PD-41 (Plavuchiy Dok, dock flottant). Capable de lever 80 000 tonnes, il a été construit à Ishikawajima au Japon et a été admis en service en 1978.

DahliaBleue a écrit:

Démoli sur un dock ? Comment évacuer les restes ?

Les grues (qu'on voyait mal sur les photos de Paul-Émile) doivent pouvoir enlever les morceaux pour les mettre sur une barge, puisqu'elles ont pu enlever ces morceaux de la coque et les déposer au fond du dock.

Citation :

[…] Les grues […] doivent pouvoir enlever les morceaux pour les mettre sur une barge, puisqu'elles ont pu enlever ces morceaux de la coque et les déposer au fond du dock. : marin:

Cette procédure (démantèlement sur dock flottant) a peut-être été choisie en raison de la spécificité nucléaire des chaufferies ? Prévention des éventuelles contaminations, irradiations accidentelles, en cas de fausse manœuvre ?

DahliaBleue a écrit:

Citation :

[…] Les grues […] doivent pouvoir enlever les morceaux pour les mettre sur une barge, puisqu'elles ont pu enlever ces morceaux de la coque et les déposer au fond du dock. : marin:

Cette procédure (démantèlement sur dock flottant) a peut-être été choisie en raison de la spécificité nucléaire des chaufferies ? Prévention des éventuelles contaminations, irradiations accidentelles, en cas de fausse manœuvre ?

Il a été construit aux chantiers de Leningrad ... peut-être que la forme n'existe plus, ou qu'il a été construit sur cale et qu'aucune forme n'est adaptée (sauf à Nikolaëv mais bon ...) ou bien effectivement pour prévenir les risques

DahliaBleue a écrit:

Paul-Émile a écrit:

Le Pierre-le-Grand sortant de la brume

On dirait qu'il est au mouillage… sur coffre ?

Tout du Vaisseau Fantôme

pascal a écrit:

DahliaBleue a écrit:

Citation :

[…] Les grues […] doivent pouvoir enlever les morceaux pour les mettre sur une barge, puisqu'elles ont pu enlever ces morceaux de la coque et les déposer au fond du dock. : marin:

Cette procédure (démantèlement sur dock flottant) a peut-être été choisie en raison de la spécificité nucléaire des chaufferies ? Prévention des éventuelles contaminations, irradiations accidentelles, en cas de fausse manœuvre ?

Il a été construit aux chantiers de Leningrad ... peut-être que la forme n'existe plus, ou qu'il a été construit sur cale et qu'aucune forme n'est adaptée (sauf à Nikolaëv mais bon ...) ou bien effectivement pour prévenir les risques

A priori pas de cale de démantèlement de cette taille en zone Pacifique russe ...
Pour le vaisseau fantôme, bien sûr sur coffre. Cela ressemble fort à Severomorsk

Bingo ! https://www.google.com/url?sa=i&url=https%3A%2F%2Fes-academic.com%2Fdic.nsf%2Feswiki%2F1082438&psig=AOvVaw3MqK828uUm5bVxIzc9tyI-&ust=1651565142118000&source=images&cd=vfe&ved=0CAkQjRxqFwoTCJj9_N6twPcCFQAAAAAdAAAAABAL

je me demande se que font les deux bâtiments US dans se port russe ( CG-48 USS Yorkyown )

valdechalvagne a écrit:

je me demande ce que font les deux bâtiments US dans ce port russe (CG-48 USS Yorktown )

Sont en escale (visite de courtoisie) tout simplement.

Mais certainement pas en février 1988 !

Sa conserve est un DD de la classe SPRUANCE.
Je n'arrive pas à lire son numéro de coque.

987 ? (O'Bannon) Possible ?

30 sec de recherche sur Internet
https://nara.getarchive.net/media/the-guided-missile-cruiser-uss-yorktown-cg-48-and-the-destroyer-uss-obannon-1fd4ca

A la fin des années 1930, l’URSS de Staline se lance dans plusieurs programmes ambitieux de construction navale dont les croiseurs de bataille de la classe KRONSTADT et les croiseurs légers des classes KIROV et CHAPAYEV. Entre les deux, une classe de croiseurs lourds est prévue : en mai 1941, elle devient le Тяжёлые крейсера проекта 82 (projet 82 de croiseur lourd).

Les plans ne sont pas encore arrêtés. Les spécifications demandent :

• un déplacement inférieur ou égal à 20 000 t
• une artillerie de huit 203 mm, douze 100 mm et un certain nombre de 37 mm
• une plateforme triple de tubes lance-torpilles de 533 mm
• des blindages contre des tirs de 203 mm
• une vitesse de 36 nd et une autonomie de 10 000 Nq à 20 nd
• quatre hydravions et deux catapultes

Des premières esquisses sur lesquelles les ingénieurs ont déjà travaillé sortent rapidement des planches à dessin. Celle qui a le vent en poupe propose de porter le déplacement à 25 000 tonnes et le calibre de l’artillerie principale à 220 mm, en contrepartie d’une réduction de la vitesse (33 nd) et de l’autonomie. Le principal rôle envisagé pour ces croiseurs est de dissuader les croiseurs britanniques d’effectuer des raids de canonnage contre les ports soviétiques de la Mer Blanche.

L’actualité des années 1941 à 1943 rend ce concept d’emploi totalement caduc et relègue la marine russe à l’arrière-plan de la Grande Guerre Patriotique. Les principaux chantiers de construction de la Mer Noire tombent aux mains des Allemands et les études sont arrêtées. En 1943, après les batailles de Stalingrad et de Koursk, l’avenir de l’URSS s’éclaircit et Staline relance ses projets navals. Le rôle des Type 82 évolue : il s’agit désormais d’accompagner les futurs porte-avions soviétiques et d’assurer leur protection antinavire et antiaérienne, surtout quand les intempéries interdisent la mise en œuvre des chasseurs des porte-avions. Le 15 septembre, de nouvelles spécifications sont émises, très proches de celles de 1941 sauf pour les tubes lance-torpilles qui sont abandonnés. Plus d’une douzaine de projets sont présentés entre octobre 1943 et mai 1944 mais aucun n’est jugé satisfaisant. En novembre, les spécifications évoluent encore : 25 000 à 26 000 t, 33 nd, 8 000 Nq d’autonomie, neuf canons de 220 mm, seize de 130 mm, trente-deux de 45 mm et vingt de 23 mm bientôt remplacés par des 25 mm en 1945. Le Commissariat à la Construction Navale ne suit pas l’amiral Kuznetsov, arguant que les chantiers ne sont pas encore prêts. De sorte que les plans ne sont toujours pas prêts quand la guerre prend fin. Sans se désarçonner, la marine envisage de construire une dizaine de ces croiseurs lourds dans les plans quinquennaux 1946-1955. Cependant, lors de l’examen du projet par le Politburo du 29 septembre 1945, Staline sort de sa chapka une idée d’augmenter le calibre de l’artillerie principale à 305 mm mais n’insiste pas quand Kuznetsov se montre réticent. Le Commissariat à la Construction Navale juge irréalisable la mise sur cale de nouvelles grandes unités avant 1950, préférant améliorer celles déjà en construction. Le débat dure plusieurs mois. Les planifications de 1945 tablent sur sept unités : quatre à construire à Molotovsk et Nikolaïev en 1951-53 et trois en 1953-55 (dates d’occupation des cales). Les plans ne sont toujours pas finalisés et hésitent entre les deux calibres d’artillerie principale : 220 ou 305 mm. En 1947, le projet est encore une fois revu avec trois unités seulement, de 39 000 t et équipées de 305 mm. Une autre classe, légèrement plus petite (37 000 t) doit suivre avec des 220 mm.

Les plans des deux classes sont passés en revue en mars 1948 et approuvés le 31 août 1948. Pour autant, ce n’est pas la fin des débats : déplacement, vitesse, autonomie, artillerie antiaérienne, machineries et capacité d’emport de munitions donnent lieu à divers compromis jusqu’au conseil des ministres du 25 mars 1950. Les plans sont une dernière fois revus en février-mars 1951 pour prendre en compte le retour d’expérience du CHAPAYEV qui a enfin commencé ses essais à la mer. Fort de ces essais, l’étrave du Type 82 est rallongée et évasée pour améliorer la tenue à la mer.


Finalement, ce n’est que le 31 décembre 1951 que les travaux commencent à Molotovsk sur le premier croiseur Type 82 qui entretemps a reçu le nom de STALINGRAD. Les deux suivants, MOSKVA et KRONSTADT, doivent suivre en 1952 et la quatrième unité n’est pas encore programmée. Ils doivent faire 36 500 t, 260 m de long et 32 m de large ; disposer d’une puissance de 280 000 cv et filer 35,5 nd mais leur autonomie n’est plus que de 5000 Nq à 18 nd. Les blindages protègent contre des tirs de croiseur et des bombes non perforantes de 500 kg. Les canons de 305mm / L61 tirent des obus de 467 kg à une vitesse initiale très élevée (950 m/s) ; leur porté atteint les 53 070 m.


Le projet ne survit pas à la mort du Petit Père des Peuples en 1953. Les MOSKVA et KRONSTADT sont abandonnés alors que le prototype du canon de 305 / L61 n’a pas encore été testé. Le STALINGRAD est lancé incomplet, ses deux sister-ships à peine commencés sont démolis sur cale. En fin de compte, la coque du STALINGRAD sert de banc de test à divers projectiles puis son épave est démantelée et ferraillée.

Le Kirov en Méditerranée le 22/12/1989


Le Kirov est devenu Amiral Ouchakov après la fin de l'URSS. Il est désarmé en attente de démolition depuis 2021.

On l'oublie : l'Admiral Nakhimov est en modernisation. Ici dans le chantier Sevmach le 01/11/2024. Ses essais en mer sont annoncés pour l'été 2025, son retour dans la marine russe pour 2026.