Cuirassés français

DraniBrut a écrit:

Citation : « ses installations de mise à l'eau des embarcations étant remarquablement adaptées à une Rascasse Royale
du plus bel effet »

L'expression "Rascasse royale" me rappelle vaguement quelque chose. Un mise à l'eau simultanée de l'ensemble de la drome du bâtiment, alors qu'il est encore en route ?

Dans le cas du Brennus, il s'agissait de comparer la "forêt" que pouvait constituer ses mâts de mise à l'eau et leurs dispositions, avec la carapace épineuse de la rascasse "royale", en réalité, la rascasse volante (pour la distinguer de la "vulgaire"). J'aime bien la formule.

Citation :

« ses installations de mise à l'eau des embarcations étant remarquablement adaptées à une Rascasse Royale du plus bel effet »

DraniBrut a écrit:

L'expression "Rascasse royale" me rappelle vaguement quelque chose. Un mise à l'eau simultanée de l'ensemble de la drome du bâtiment, alors qu'il est encore en route ?

Le déploiement simultané de tous les bossoirs et tangons, comme une rascasse qui hérisse tous ses piquants.
Je ne sais pas si ça se pratique en route ou à l'arrêt, je laisse des spécialistes répondre éventuellement mais je ne vois pas bien l'intérêt de la manœuvre si le bateau n'est pas à l'arrêt ou pratiquement à l'arrêt.
La manœuvre prépare évidemment la mise à l'eau de tout ou partie de la drome. Une rascasse royale réussie est (ou était) le signe d'un équipage bien entraîné aux manœuvres sur rade : toutes les aires de manœuvre armées, une belle synchronisation (au sifflet puis plus tard par téléphone auto-générateur puis encore plus tard par casque audio) et un bel entraînement pour maîtriser le temps de manœuvre des apparaux. Et quand on synchronise ça avec le mouillage de l'ancre, c'est du grand art.

Comme le présume, à juste raison, Takagi, la mise à l'eau de l'ensemble de la drome s'effectuait à poste (à l'arrêt).
On pouvait envoyer, à petite vitesse, le canot-major du Pacha, si sa présence était requise, "sans délai", sur le bâtiment-amiral, mais personne, à bord, n'avait envie de voir son Pacha se retrouver à la bail, à la vue de l'escadre! C'est le genre d'incident qui condamnait un bâtiment et son équipage à une (très) longue période de moqueries.

Déjà évoqué par Alain (Sam 14 Mar 2015, 14:50), le cuirassé VERGNIAUD en achèvement sur la Gironde vers 1910-1911. L’artillerie sera installée à Toulon après juin 1911, l’armement définitif n’étant prononcé que le 18 décembre 1911.


Ce pré-dreadnought de la classe DANTON passera toute sa carrière en Méditerranée, en Adriatique et en Mer Noire. Placé en réserve spéciale en mai 1919 à son retour de campagne contre les Bolcheviques en Mer Noire, désarmé en raison de son mauvais état, il sera condamné le 27 octobre 1921 et utilisé pour des essais de bombes et de protection contre les gaz toxiques.

Le RICHELIEU (à Dakar dit la légende)

Effectivement il s'agit du Richelieu avant sa refonte aux USA; on distingue en bout de vergue les antennes du radar français qu'il est un des premiers avec le Colbert et le Strasbourg a en avoir été doté.

Superbes photos. Merci    !

NIALA a écrit:

Effectivement il s'agit du Richelieu avant sa refonte aux USA; on distingue en bout de vergue les antennes du radar français qu'il est un des premiers avec le Colbert et le Strasbourg a en avoir été doté.

Et on pourrait rajouter les deux plates-formes (et le local entre elles) supportant les télécommandes des projecteurs, ensemble qui fut retiré aux Etats-Unis.
Idem pour les vergues à l'avant de la tour.

Takagi a écrit:

Placé en réserve spéciale en mai 1919 à son retour de campagne contre les Bolcheviques en Mer Noire, désarmé en raison de son mauvais état, il sera condamné le 27 octobre 1921

A peine dix ans de service
Je savais que nos grosses unités (notamment les Courbet) avaient souffertes du peu d'entretien en 14-18, mais à ce point-là!

ecourtial a écrit:

A peine dix ans de service
Je savais que nos grosses unités (notamment les Courbet) avaient souffertes du peu d'entretien en 14-18, mais à ce point-là!

C'était, essentiellement, la conséquence de leur "obsolescence", comparée aux "post-Dreadnought". Ces bâtiments étaient bien conçus, mais les "errements" du Ministère de la Marine, les avaient, quasiment, condamnés alors qu'ils étaient, encore, sur leurs chantiers.

Cela dit, les Allemands qui avaient été les plus rapides à réagir à la stratégie britannique du "All-big-guns", inaugurée en février 1906, avec le lancement du HMS Dreadnought, avaient mis deux ans, avant de lancer leur propre classe Nassau, en mars 1908. A noter que l'US Navy, dès le mois de décembre 1906, avait mis à flot son premier "all-big-guns", l'USS Michigan, mais sa propulsion était, encore, confiée à une machinerie alternative.

De fait, c'était la marine japonaise, qui avait passé commande, dès 1904, des premier "all-big-guns", deux bâtiments armés de 12 pièces de 305 mm, mais les britanniques qui étaient sensés leur fournir les pièces d'artillerie avaient invoqué l'embargo après la déclaration de guerre russo-japonaise, pour suspendre leurs livraisons. Le cuirassé Satsuma, lancé en mai 1905, sera retrouvera, ainsi, doté d’un armement principal panaché de 4 canons de 305 mm, en 2 tourelles doubles, et 12 pièces de 254 mm (10’’), réparties en trois tourelles sur chaque bord.

Le DANTON à Toulon pendant la guerre de 1914-18

Le JAUREGUIBERRY en représentation à Cowes sur l'île de Wight (Royaume-Uni) en 1905


Le cuirassé est alors affecté à la Flotte du Nord.

Le cuirassé à tourelles de 1^e classe CARNOT (1897-1922), déjà présenté plus haut :

Le JEAN BART en école d'artillerie à Toulon, vu depuis un bateau de promenade touristique.

On a de gauche à droite EE Bouvet; croiseur lourd Suffren et Jean Bart.

Un peu de fer sur la mer : l'escadre cuirassée française plus ou moins en ligne de file pour une revue navale dans les années 1930 :

On voit le cuirassé Bretagne, suivi des croiseurs lourds avec à leur tete le Foch reconnaissable a son tripode particulier; on est vers 1935/1936.

NIALA a écrit:

On voit le cuirassé Bretagne, suivi des croiseurs lourds avec à leur tete le Foch reconnaissable a son tripode particulier; on est vers 1935/1936.

Et au tout premier plan, un autre cuirassé de la même classe que le BRETAGNE.

Je pense qu'il s'agit de la Provence puisque La Lorraine était alors en refonte.

On ne présente plus le cuirassé HOCHE, pas plus qu'on ne se lasse de ses lignes dignes de Gervèse.
Le cuirassé est ici dans son état d'avant la refonte de 1899.

Ce n'est pas pour rien qu'il était surnommé "Le Grand Hotel"
La photo le montre avant 1895, car il a encore son mat militaire arrière; il a subi plusieurs refontes à chaque fois pour essayer de l'alléger dans les hauts, d'abord le mat militaire arrière; puis une bonne partie des passavants et superstructures et dédoublement de la cheminée en 1899, il restera toujours néanmoins un navire médiocre.

Le cuirassé DANTON de la classe éponyme entrant à La Valette pendant avant la première guerre mondiale :


Pour une classe censée être boudée par les amateurs de Dreadnoughts, la classe DANTON a déjà eu moulte fois l’honneur de cette rubrique photographique :

• Sam 14 Mar 2015, 14:50
  
• Mer 13 Juil 2016, 17:03
  
• Jeu 14 Juil 2016, 06:18
  
• Dim 31 Juil 2016, 13:47
  
• Lun 25 Mar 2019, 01:33
  
• Mer 03 Avr 2019, 22:38
  

Le Danton a un anneau blanc à la 3ém cheminée on est donc en 1912 ou 1913 selon les marques particulière des navires de guerre français de Jean Guiglini.

Le cuirassé BRETAGNE le jour de son lancement à Brest le 21 avril 1913 :


Le paysage a bien changé à Laninon depuis 1913...

Citation :

Le cuirassé BRETAGNE le jour de son lancement à Brest le 21 avril 1913 Le paysage a bien changé à Laninon depuis 1913… : marinsimspon:

… à Laninon ? Les bassins 8 et 9 étaient-ils bien terminés (et en service) en 1913 ?
Ne serions-nous pas là, plutôt au Salou ?

DahliaBleue a écrit:

… à Laninon ? Les bassins 8 et 9 étaient-ils bien terminés (et en service) en 1913 ?
Ne serions-nous pas là, plutôt au Salou ?

Ce paysage a déjà fait l'objet d'un échange il y a quelques mois et a été identifié comme Laninon. Ceci dit, le débat peut être rouvert.

DahliaBleue a écrit:

Ne serions-nous pas là, plutôt au Salou ?

Bonjour,

Oui, bien sûr.

C'est évident sur cette photo prise immédiatement après le lancement :



Sur la photo précédente, les discontinuités dans les falaises en arrière-plan correspondent aux coudes de la Penfeld (secteur de l'Arrière-garde etc.). Les falaises de Laninon sont beaucoup plus rectilignes.

ex "ti zef"

ex nettoyeur des ch...ttes des grands bassins de Laninon