Contre-torpilleur Jaguar - 1/200

Avant de vous parler des maquettes que j'ai déjà construites, il me semble bon de commencer cette discussion à propos du navire que je suis en train de construire en ce moment, le CT Jaguar de la classe Chacal, comme il se présentait en Octobre 1939.

C'est un modèle en papier de l'éditeur polonais WAK, dont mon cousin m'à fait cadeau à Noel. Ce meme éditeur a réalisé un sujet que je chéris, le 2400 T Kersaint, que j'ai déjà achété. Mais ce dernier est un modèle très exigeant; avant de m'y engager, je voulais m'entrainer avec un sujet un peu moins complexe, provenant du meme éditeur, car je crois que les fautes éventuelles de l'un je les retrouverai aussi dans l'autre et je saurai déjà à quoi m'attendre. Voici pourquoi j'ai choisi cette "belva" (le fauve, ainsi cette classe était connue dans la Regia Marina).

Le Jaguar est un modèle récent, et WAK est un éditeur des meilleurs: le problème, c'est moi, qui suis à peine au deuxième modèle en papier à l'1/200ème, qui n'ai toujours pas réçu des cieux le don du calme et de la précision...

Mais tout n'est pas noir car GPM, un autre éditeur qui s'occupe aussi de produire des accéssoires pour ses produits tout comme pour ceux des concurrents, vient à notre aide avec les membrures coupées au laser et des canons en laiton. Hélas, pas de photodécoupes...

Lors de la construction de mon premier modèle à l'1/200ème, je fis la bourde énorme de suivre un ordre rigueureux, de la quille vers les mats: ainsi, si au debut le travail fut très plaisant, je me retrouvai à la moitié de la tache avec une foule de détails hargneux à réproduire...

Pour éviter cela, cette fois je suivrai tant que possible un odre différent, de l'avant vers l'arrière, en construisant un seul bloc des superstructures à la fois, ne le quittant pas jusqu'à ce qu'il ne soit quasiment complet.

Voici pourquoi j'ai commencé par la passerelle, qui elle aussi a une structure en carton coupé au laser; vous voyez bien mon style, des détails dont je suis assez fier, comme dans ce cas les vitres transparents, à coté d'erreurs basiques, comme ceux que j'ai fait en façonnant les plate-formes des projecteurs...



Ah oui, l'équipage! L'échelle est assez grande pour qu'il soit méritoire de l'embarquer. Mais des figures de marins en cette échelle n'existent pas, j'ai donc recruté dans la Marine des civils de Preiser, en leur collant un rond de papier sur la tete en guise de chapeau, et en leur peignant un uniforme plus ou moins approprié

Echange de bons procédés...

Un truc pour les vitrages que j'utilise sur plastique, métal, etc... mais pas essayé sur carton, mais cela doit marcher, le carton étant assez épais.

Il s'agit du "Micro Kristal Klear" de Microscale. On trempe un cure-dent, on fait le tour de la vitre en en mettant un peu plus sur un côté. Ensuite, avec le cure-dent on "tire" la partie la plus épaisse comme un rideau pour remplir toute la surface.
C'est opaque, mais devient transparent en séchant. Prévoir 24 heures de séchage, ce n'en sera que mieux.

Ce produit est également impeccable pour coller des pièces transparentes car il ne laisse pas de trace étant transparent...

Lucio a écrit:

[…] le CT Jaguar de la classe Chacal, comme il se présentait en Octobre 1938.[…]
Ah oui, l'équipage! L'échelle est assez grande pour qu'il soit méritoire de l'embarquer. Mais des figures de marins en cette échelle n'existent pas, j'ai donc recruté dans la Marine des civils de Preiser, en leur collant un rond de papier sur la tete en guise de chapeau, et en leur peignant un uniforme plus ou moins approprié[…]

Magnifique reproduction ! Quelle précision dans les détails ! les caillebotis sont splendides ! Et les personnages (marins) à cette échelle, ne doivent pas être plus haut qu’un centimètre !
À leur sujet, d’ailleurs : en octobre 1938, la tenue portée est celle d’hiver, avec la coiffe bleue.
Ça paraît conforme pour les officiers/officiers mariniers.
Pour les matelots/quartiers-maîtres, ici représentés avec coiffe blanche, il sera peut-être bon de la leur peindre en bleu…

DahliaBleue a écrit:

Magnifique reproduction ! Quelle précision dans les détails ! les caillebotis sont splendides ! Et les personnages (marins) à cette échelle, ne doivent pas être plus haut qu’un centimètre !

Effectivement, ils sont assez petits; j'ai du avoir récours à un pinceau 5/0 pour peindre les détails de leur uniforme



(Par contre, je ne peux pas réclamer des mérites pour la réproduction des caillebotis, qui ne sont qu'un feuillet de carton imprimé et découpé: la mérite est au dessinateur de ce modèle )

Citation :

À leur sujet, d’ailleurs : en octobre 1938, la tenue portée est celle d’hiver, avec la coiffe bleue.
Ça paraît conforme pour les officiers/officiers mariniers.
Pour les matelots/quartiers-maîtres, ici représentés avec coiffe blanche, il sera peut-être bon de la leur peindre en bleu…

Je m'en doutais Malheureusement j'ai déjà fermé la passerelle et je ne pourrai plus réjoindre les deux figures à la coiffe hors saison



Mais je l'appliquerai à tous ceux que j'embarquerai d'or en avant Merci de me l'avoir fait rémarquer!

Patrick le SCOUARNEC a écrit:

Echange de bons procédés...

Un truc pour les vitrages que j'utilise sur plastique, métal, etc... mais pas essayé sur carton, mais cela doit marcher, le carton étant assez épais.

Il s'agit du "Micro Kristal Klear" de Microscale. On trempe un cure-dent, on fait le tour de la vitre en en mettant un peu plus sur un côté. Ensuite, avec le cure-dent on "tire" la partie la plus épaisse comme un rideau pour remplir toute la surface.
C'est opaque, mais devient transparent en séchant. Prévoir 24 heures de séchage, ce n'en sera que mieux.

Ce produit est également impeccable pour coller des pièces transparentes car il ne laisse pas de trace étant transparent...

Merci du tuyau! Dans ce cas le vitrage devait avoir une certaine solidité, devant soutenir le "charge" du niveau supérieur, c'est pourquoi j'ai pris du plastique assez épais. Le kristal klear je l'ai quand-meme utilisé pour coller les montants, qui sont des débris de photodécoupe.

Il y a deux semaines, meme si j'avais décidé de ne pas travailler sur les gros blocs tant que possible, que j'ai assemblé la coque. Les membrures coupées au laser ont rendu la tache beaucoup plus agréable et rapide que d'habitude; cependant, je ne suis pas arrivé à atteindre la perfection dans les jonctions des sections du bordé à laquelle je visais



Au final j'ai peut-etre bien fait d'assembler la coque tout de suite, car j'ai découvert aussitot que le bloc avant n'avait pas le fond assez creux pour se conformer au barrotage du pont... Ceci m'a permis d'intervenir de suite, sans risque de faire des dégats sur des détails délicats (meme si les gars du quart à la passerelle se sont faits sécouer comme un prunier )

Une petite question: quel était le modèle des canons de 130 mm que cette classe embarquait? Etaient-ils, comme il me semble, des modèle 1924 comme ceux des L'Adroit de l'image ci-dessous? Les versions en papier ne sont pas autant détaillés que je le souhaite et je voudrais y ajouter quelque détail

Lucio a écrit:

Une petite question: quel était le modèle des canons de 130 mm que cette classe embarquait? Etaient-ils, comme il me semble, des modèle 1924 comme ceux des L'Adroit de l'image ci-dessous?[…]

Plutôt des 130 «modèle 1919»… avec une cadence de tir inférieure (4 à 5 coups par minute).
Mais, extérieurement, ils ne devaient pas être très différents des «modèle 1924»

Je te remercie de ta réponse!
Au fait, le peu de détails qu'il y a sur les affuts que la maquette fournit coincident avec ce qu'on peut voir sur la photo, et le modèle 1919 que j'ai répérée dans l'article sur les Bourrasque n'apparait pas si différent non plus. De toute façon, l'échelle est si pétite que tout ajout de détail risque d'etre superflu

De toute façon, en tenant compte du masque enveloppant et du rideau à l'arrière, on ne voit pas beaucoup les détails...

La seule chose à ne pas "louper", c'est la partie ouvrant sur le toit du masque.

Patrick le SCOUARNEC a écrit:

De toute façon, en tenant compte du masque enveloppant et du rideau à l'arrière, on ne voit pas beaucoup les détails...

La seule chose à ne pas "louper", c'est la partie ouvrant sur le toit du masque.

Je crois que cette partie a été dument représentée, c'est la pièce 135 e



Le rideau, par contre, m'est inconnu; s'agissait-il d'un rideau pour abriter les canonniers? Est-ce qu'il était enroulé, lorsqu'on ne s'en servait pas, à l'arrière des masques, comme je le suppose? Ceci ferait un autre détail intéressant à ajouter

Le matraquage de l'agrég m'a efficacement déprivé de l'energie mentale qu'il faut pour s'asseoir à son table et plier de minuscules morceaux de carton; cependant, je n'ai pas complètement oublié ce pauvre chaton... le bloc passerelle est en voie d'achèvement, et j'ai appliqué le bordé en rélief à la coque.

Une de mes plus fines perversions, c'est de représenter les projecteurs vides à l'intérieur, avec leur vitres. Mais ce n'est pas si difficile finalement



Si vous me disiez que le rélief du bordé est excéssif, je serais d'accord avec vous; par contre, il contribue pas mal à faire disparaitre un bon nombre de pétites imperfections du revetissement originaire

DahliaBleue a écrit:

Lucio a écrit:

Une petite question: quel était le modèle des canons de 130 mm que cette classe embarquait? Etaient-ils, comme il me semble, des modèle 1924 comme ceux des L'Adroit de l'image ci-dessous?[…]

Plutôt des 130 «modèle 1919»… avec une cadence de tir inférieure (4 à 5 coups par minute).
Mais, extérieurement, ils ne devaient pas être très différents des «modèle 1924»

Les Jaguar avaient effectivement le canon de 130mm modèle 1919 comme les Bourrasque. Le modèle 1924 ne se differençiait que par des détails et de mémoire une meilleure cadence de tir.

Bonjour,

Du très beau travail...

Je reviens sur les canons. Le rideau à l'AR était fermé à quai ou en mer et ouvert (roulé vers le haut) en cas de tir.
(source photos de "Les C.T. de 2400t du type JAGUAR" de Jean LASSAQUE)

Merci

Ce matin, grève des cheminots: il faut que les étudiants soyent solidaires aux travailleurs, donc je fais grève moi aussi (d'autant plus que, sans train, je n'ai pas moyen de me rendre à la fac ). J'ai donc un peu de temps pour mettre à jour l'affaire.

En ces jours, j'ai commencé à travailler sur la mer; je voulais obtenir une surface calme, et cette couleur indéfinissable qu'a la Manche. Ma scène est un nocturne: j'ai donc opté pour un ton verdatre, voilé de bleu et de noir. Sur une base verte j'ai appliqué un mélange de transparent et de bleu; avant qu'il ne seche, j'y ai melangé du bleu pur et du noir pour avoir des zones plus sombres.



Je m'adresse donc à ceux parmi vous qui connaissent la Manche mieux que moi: est-ce que cette couleur vous parait réussie? Moi je la trouve assez inquiétante, donc ça me convient Mais je la modifierai si vous me disiez qu'elle n'est pas la bonne, qu'elle est trop propre, que la Manche ne peut etre que grise ou marron

Par ailleurs, j'ai aussi une question plus technique à vous poser: bientot je commencerai à travailler sur les tubes lance-torpilles et, ne voulant pas les laisser vides, il me faudrait savoir quelle était la couleur des tetes de vos torpilles.
Je sais, je suis vétilleux

Ma foi, cela rend fort bien...

Peut-être un léger "dry brush" blanc au sommet des vagues pour figurer les "moutons" d'écume qui ressortent très bien au clair de lune...

Pour les torpilles, il faut que je vérifie...

Patrick le SCOUARNEC a écrit:

Ma foi, cela rend fort bien...

Peut-être un léger "dry brush" blanc au sommet des vagues pour figurer les "moutons" d'écume qui ressortent très bien au clair de lune...

Pour les torpilles, il faut que je vérifie...

Merci

Le dry brush, c'est au programme

Toujours du plus bel effet ces maquettes en carton

En plus c est du 1/200

Bravo à toi

Concernant les torpilles, j'ai eu du mal à trouver une photo.

Eh bien tout bêtement, elles ont l'air grises comme le bâtiment...

Le croirez vous? Dépuis la dernière fois, les progrès se bornent à ce qui se trouve dans cette image

Les canons de 130 de l'AV, le guindeau de mouillage, la chéminée de la chaufferie 1 et une ébauche de lanceur de torpilles

Les mains courantes autour de la chéminée, ce sont des rambardes à l'1/400ème; ce n'est pas du niveau des photodécoupes qu'ont été faites exprès pour un modèle (celui-ci il n'en a pas), mais c'est acceptable tout de meme

Super travail , mais c'est vrais que les personnages aux 200 sont vraiment petits , çà doit pas étre évident pour peindre

Merci

Pour peindre les personnages, je prends un pinceau 3/0 pour l'ensemble, et un 5/0 pour les détails; le seul truc pour bien réussir, c'est d'appuyer sa main sur le bord de la table, pour qu'elle ne tremble pas lors de la peinture: de toute façon les mouvements réquis sont si imperceptibles que le fait d'immobiliser sa main n'y fait rien; une troisième main et une loupe peuvent aussi etre utiles, mais personellement j'arrive encore à m'en passer.

A présent je suis en train de me concéder une digression dans le ferroviaire, il est donc probable que les travaux au chantier subissent du rétard

Exact Lucio, poser la ou les 2 mains sur la table réduit considérablement les tremblements.


Jef

Excusez-moi pour ma longue absence

Après trois mois passés sur un projet ferroviaire, j'en suis à nouveau à mon fidèle chaton; j'essaye de poursuivre suivant le plan établi, de l'AV vers l'AR sans rien oublier au passage



J'ai galéré un tout petit peu pour l'installation des canons, car l'hauteur sur le pont du n° 1 était excessive, ce qui faisait buter son masque contre le "pare-flamme" qui est au dessus; j'ai donc du limer leurs bases jusqu'à ce qu'elles prennent une hauteur convenable.

Apparément ce modèle est condamné à ne jamais etre achevé, car j'ai du le mettre à nouveau de coté dans une boite: je viens de récevoir une commission pour construire une copie de mon MAS 527 à l'1/20ème, un modèle du MS 33 (détails à définir, mais j'ai réçu le plan et il est énorme) et une démande de collaboration pour restaurer un modèle à l'1/50ème du sous-marin Nazario Sauro qui ira au musée naval de Genes.
Je suis donc si débordé que je ne peux plus consacrer à ce pauvre Jaguar l'attention qu'il démande. Le chantier ferme, la manoeuvre est transferée à d'autres constructions dont je vous rendrai compte, sitot que j'aurai assez de matériel iconographique

Ceci est bien dommage, je suivais avec attention l'avancement de tes travaux.

Bon courage pour tes nouveaux chantiers.

Cordialement,
Pierre