SS-501 SORYU

C'est même assez surprenant ... Le niveau des concrétions sur le massif est vraiment important sans parler de la coque comme si le bâtiment était longtemps demeuré en surface gros développement sur les lignes de séparation des briques anéchoïques ...

l'hydrodynamisme a du en prendre un coup !!!

Une malfaçon du revêtement anéchoïque ? Le phénomène ne semble pas généralisé à d'autres sous-marins.

Ces photos sont très intéressantes quant au design général et la différence est nette avec la génération précédente gros travail sur les écoulement autour du massif... Toutes proportions gardées la ressemblance avec le Suffren est assez marquée (massif formes arrondies de la partie > de la coque), les modèles informatiques rendent les mêmes solutions ...

Takagi a écrit:

Une malfaçon du revêtement anéchoïque ? Le phénomène ne semble pas généralisé à d'autres sous-marins.

:

Sur d’autres aussi , soucis de collage , chocs ……

http://www.opex360.com/2019/10/09/la-discretion-des-sous-marins-americains-virginia-affectee-par-les-mauvaises-pratiques-de-leur-constructeur/

http://www.air-defense.net/forum/topic/7178-photos-sna-et-snle/page/34/

“The problem, according to naval expert Norman Polmar, is the glue that affixes the tiling to the hull. The glue is exposed to a wide variety of environmental conditions, including big temperature swings as well as the pressures of operating at 1,000 feet beneath the surface. The friction of moving underwater tugs at the coating, and running into objects contributes to it gradually sloughing off.”

https://www.popularmechanics.com/military/weapons/a25578/the-navys-submarines-are-still-shedding-their-rubber-like-skins/

Quelques schémas toujours sympathiques trouvés sur le net
https://weaponsandwarfare.com/2019/12/27/ssk-soryu-class-submarines/





et ici
https://thaimilitaryandasianregion.wordpress.com/2016/03/03/soryu-class-submarines-japan/

08/02/2021

Collision du Soryu avec un cargo à l'immersion périscopique

Complément à la photo postée par Palez : le lundi 8 février 2021 vers 10h58, le sous-marin SŌRYŪ est entré en collision avec le cargo OCEAN ARTEMIS au large du cap Ashizuri dans la préfecture de Kōchi sur la côte sud de Shikoku. Le sous-marin avait bien repéré au périscope lors de sa reprise de vue mais trop tard pour éviter la collision. Le choc a eu lieu au niveau du massif ; la baignoire ainsi que les barres de plongée avant ont été endommagées. Trois hommes du sous-marin ont été légèrement blessées sans que cela ne nécessite leur évacuation. Le périscope et le mât radio du SŌRYŪ ayant été endommagés par le choc, le sous-marin n’a pas pu donner l’alerte tout de suite. Le cargo, immatriculé à Hong Kong, n’a pas fait de signalement ; lors de l’enquête préliminaire menée par les Garde-Côtes du Japon quelques heures plus tard, son équipage a déclaré ne pas avoir ressenti de choc et ne s’être aperçu de rien.


Le SŌRYŪ a fait surface après l’accident. Une rapide inspection des dégâts n’a pas montré de risque immédiat. Il a fait route vers la côte par ses propres moyens. Ce n’est que trois heures après l’accident que l’équipage a pu entrer en contact avec les autorités et avec le 1^er groupe de sous-marins basé à Kure, à l’aide de téléphones portables quand il a été assez près de la côte. Assisté et escorté par le ASAHI (DD-119) et l’ISE (DDH-182), le SŌRYŪ est arrivé à Kōchi dans la nuit du lundi 8 au mardi 9 février. Un Kawasaki P-1 a exploré la mer pour voir si quelqu’un était tombé à l’eau ; il n’a vu que des trainées d’huile et quelques débris non identifiés à la dérive.


Le ministère de la Défense a diligenté une enquête pour déterminer les causes de l’accident. Elle a été confiée à trois conseillers à la sécurité du ministère des Transports. Les trois blessés n'ont que des égratignures.

Quelques photos supplémentaires.

Les premières vérifications n'ayant pas révélé de panne du sonar au moment de la reprise de vue, les enquêteurs essaient à présent de voir si la remontée à l'immersion périscopique n'a pas été trop rapide et si toutes les étapes en ont été respectées. Si elles l'ont été, cela pourrait signifier que la procédure est à revoir.

Takagi a écrit:

[…] […] Ce n’est que trois heures après l’accident que l’équipage a pu entrer en contact avec les autorités et avec le 1^er groupe de sous-marins basé à Kure, à l’aide de téléphones portables quand il a été assez près de la côte. […]

Les équipements radios auraient-ils donc tous été endommagés par la collision ?
C'est étrange cette disparition des moyens de communication… pas même un téléphone satellitaire ?

Ni même une bouée de détresse ? Une VHF portative ? Une Balise de détresse de canot de sauvetage ?

Le "partenaire"

A+

DahliaBleue a écrit:

Les équipements radios auraient-ils donc tous été endommagés par la collision ?
C'est étrange cette disparition des moyens de communication… pas même un téléphone satellitaire ?

Starshiy a écrit:

Ni même une bouée de détresse ? Une VHF portative ? Une Balise de détresse de canot de sauvetage ?

Je me suis aussi posé la question, l'explication donnée dans la presse me paraissant un peu étonnante. Je n'ai cependant rien trouvé d'autre sur le Net ni dans la presse à ce jour. Ce qui suit n'est que cogitation de ma part.

• Pour ce qui est des moyens de détresse : le sous-marin n'était pas en danger et encore moins en détresse après être revenu en surface, le déclenchement des moyens de détresse ne se justifiait pas.
  
• Il me semble (à vérifier) que le Sōryū n'a qu'un seul mât radio sur lequel toutes les antennes sont intégrées. La destruction de ce mât ou de son boîtier de raccordement d'antennes pourrait expliquer ce qui s'est passé.
  
• Je ne sais pas si les sous-mariniers japonais ont des consignes à appliquer en pareil cas mais je n'en serais pas étonné. Le fait que le commandement du 1^er groupe de sous-marins ait été mentionné comme destinataire des coups de téléphone portable semble indiquer qu'il y a de telles consignes.
  
• De même, je ne sais pas quelles ont été les consignes données par le commandant après le retour en surface mais il me semble évident que l'équipage ne pouvait pas les enfreindre.
  
• VHF portative : non cryptée, audible par tout le monde à portée, pas le meilleur moyen pour entrer en contact avec sa base.
  
• Téléphone satellitaire : je ne sais pas s'il y en a à bord (et pour être franc ça m'étonnerait).

L'OCEAN ARTEMIS a le moteur à l'arrière, une longue coque devant qui doit en masquer le bruit, et apparemment c'est son étrave qui a heurté le SŌRYŪ. Ça pourrait expliquer que le sonar n'ait pas entendu venir le vraquier. Ceci dit, il me semble qu'une manœuvre du style station d'écoute / changement de route de 90 ou 180° / station d'écoute aurait évité de laisser durablement le cargo dans la même inclinaison et aurait pu contribuer à éviter l'accident.
À suivre…

Takagi a écrit:

[
[*]VHF portative : non cryptée, audible par tout le monde à portée, pas le meilleur moyen pour entrer en contact avec sa base.

[*]
Je ne partage pas ton point de vue. Le sous-marin accidenté en surface est visible pour tout le monde comme le nez au milieu de la figure. Qu'il appelle sa base pour lui annoncer simplement: "J'ai un problème, envoyez moi un remorqueur" n'aurait pas changé grand chose à la situation tactique
PS: cela me rappelle furieusement l'histoire de l'incendie de la frégate Duguay Trouin à son époque. C'est une station civile qui avait réussi à capter l'appel de la frégate sur une fréquence de détresse ... que les stations marine étaient censées veiller ...
PPS: j'avais mis cela sur un autre sujet:
"Tiens, tiré de cela (merci Armen56)
http://urisfc.free.fr/CR_%20sous-marins_B.pdf

"Question 1 : Pourquoi l’incident cité si près d’un bateau ?
Réponse de l’Amiral : à cause des conditions de propagation du son en plein hiver (propagation sphérique
sous zone d’ombre). En méditerranée, en plein soleil, il y a des variations très rapides de la température et
les rayons sonores plongent très rapidement, comme lors d’une réfraction lumineuse. La source (bateau qui
se déplace) ne sera détectée qu’à quelques centaines de m. Le bateau est masqué par la zone d’ombre de
propagation."
A+
PS: le phénomène est peut-être identique pour le Soryu nippon"

Starshiy a écrit:

Je ne partage pas ton point de vue. Le sous-marin accidenté en surface est visible pour tout le monde comme le nez au milieu de la figure. Qu'il appelle sa base pour lui annoncer simplement: "J'ai un problème, envoyez moi un remorqueur" n'aurait pas changé grand chose à la situation tactique

Il n'avait pas besoin de remorqueur, et apparemment le commandant a estimé qu'il n'avait besoin d'aucune assistance. A quoi bon appeler sur la VHF et mettre le monde au courant ?
Apparemment aussi, puisque personne n'a signalé le sous-marin endommagé en surface, s'il a été vu, il n'a pas été perçu comme endommagé.

Je continue à scruter la presse locale pour voir si on y dit quelque chose de neuf.

Le SŌRYŪ se trouve toujours dans le port de Kōchi. Les enquêteurs du Bureau de la Sécurité des Transports ont commencé leur enquête.


Sans présager des conclusions de cette enquête, le ministère de la Défense a communiqué quelques renseignements. Le SŌRYŪ venait de sortir d’un arrêt technique prolongé pour entretien et modernisation. Il était en entraînement pour récupérer les qualifications opérationnelles que l’arrêt technique lui avait fait perdre. D’après le ministère, le sonar n’a pas perçu le vraquier avant la reprise de vue. Ce n’est qu’à la sortie du périscope que le cargo a été vu. Il était alors trop tard pour éviter la collision. Une formation inadéquate des membres d’équipage ou un non-respect des procédures de reprise de vue pourraient avoir contribué à l’accident, toujours d’après le ministère et au conditionnel.

L’amiral Yamamura Hiroshi, chef d’état-major de la Force Maritime d’Autodéfense, reconnaît qu’il est problématique que le SŌRYŪ ait perdu tout contact avec la terre à cause de l’avarie de son mât radio. Lors d’un point presse le 9 février, il a exprimé son souhait de prendre des mesures immédiates pour éviter que cela se reproduise. C’était bien l’absence de redondance dans les moyens radio qui a empêché le sous-marin de communiquer avant d’être en portée GSM de la terre.

La conférence de presse de l’amiral Yamamura est décidément riche en détails. On y entend que le mât radio du SŌRYŪ intègre plusieurs antennes : HF, VHF, UHF, téléphone satellitaire. Tous ces moyens ont été perdus d’un coup lors de la collision, la merveille technologique qu’est le mât intégré ayant pris l’eau et tous ses circuits imprimés n’ayant pas apprécié l’intrusion de l’eau salée. Du coup, il a fallu attendre près de trois heures et demie avant que la base sous-marine de Kure soit prévenue de l’accident, le SŌRYŪ s’étant rapproché à portée de GSM du cap Ashizuri avant de longer la côte jusqu’à Kōchi.

Ce n’est pas tout ce qu’on apprend dans la conférence de presse : une fois prévenue, la Force Maritime d’Autodéfense a mis une autre demi-heure à joindre le ministre de la Défense Kishi Nobuo et le cabinet du premier ministre Suga Yoshihide.

L’amiral Yamamura n’a pas fait de comparaison oiseuse avec les cafouillages américains entre Oahu et Washington un certain 7 décembre vers 8h du matin, mais il a déclaré qu’il allait remédier à ces défaillances. DahliaBleue sera ravie d’apprendre que toutes les unités de la Force Maritime d’Autodéfense devraient bientôt être dotées de téléphones satellitaires portables.

Soumis au devoir de réserve, l’amiral n’a pas non plus critiqué les autorités civiles. Gageons cependant que le gouvernement va devoir remettre en perspective la séparation d’avec les forces armées, héritée de soixante années de défiance envers tout ce qui touche au militaire. Créé en janvier 2007, le Bōei-shō (防衛省, ministère de la Défense) et le cabinet du Premier ministre vont peut-être devoir se doter d’un état-major particulier ou au moins d’une cellule de liaison pour faciliter la remontée d’informations depuis les forces, en plus d’être des organes de politique. Après tout, les Garde-Côtes du Japon ont dû le faire, confrontés à la pression des intrusions. Cela éviterait à quelque nation hostile de bénéficier des lenteurs japonaises de communication, retour de bō-jutsu du dimanche matin déjà cité. Vous comprenez que ce paragraphe est de mon cru. Le porte-parole du gouvernement, Katō Katsunobu, a toutefois enjoint le ministère de la Défense à remédier à ses lenteurs de communication.


Pour en revenir à la conférence de presse du 9 février, l’amiral a également dit qu’il avait demandé à la Force Maritime d’Autodéfense de passer en revue la procédure de reprise de vue des sous-marins. Il a peut-être en main quelques éléments que l’enquête officielle n’a pas encore publiés.

Takagi a écrit:

[…] L’amiral Yamamura n’a pas fait de comparaison oiseuse avec les cafouillages américains entre Oahu et Washington un certain 7 décembre vers 8h du matin, mais il a déclaré qu’il allait remédier à ces défaillances. DahliaBleue sera ravie d’apprendre que toutes les unités de la Force Maritime d’Autodéfense devraient bientôt être dotées de téléphones satellitaires portables. […] Le SŌRYŪ à Kōchi le matin du 9 février 2021 […] : marinsimspon:

Ravie, sans aucun doute !

Depuis le début des années 2000, cela fait partie des équipements de "sauvetage" de la marine française.

Le SŌRYŪ a quitté Kōchi le matin du 13 février 2021. Vers 13h30, il est arrivé dans le petit port de Yura (préfecture de Wakayama) pour ne pas avoir à naviguer de nuit dans les eaux très encombrées de la Mer Intérieure (un de ses feux de navigation a été détruit dans l’accident). Reparti au matin du dimanche 14, il est arrivé quelques heures plus tard à la base de Kōbe de la Force Maritime d’Autodéfense. Les deux commissions d’enquête (celle du 5^e district des garde-côtes au nom du ministère des Transports et celle de la Force Maritime d’Autodéfense au nom de celui de la Défense) vont poursuivre leurs investigations.

Le TŌRYŪ (SS-512), douzième sous-marin de la classe SŌRYŪ, sera remis à la Force Maritime d’Autodéfense le mercredi 24 mars 2021. La cérémonie de transfert, d’envoi du premier pavillon et de prise de premier commandement sera organisée au chantier Kawasaki de Kobe de 11h30 à 12h10 avec les précautions habituelles contre la pandémie. Le capitaine de frégate Fujimoto Takashi sera son premier commandant.

Takagi a écrit:

Le TŌRYŪ (SS-512), douzième sous-marin de la classe SŌRYŪ, sera remis à la Force Maritime d’Autodéfense le mercredi 24 mars 2021. La cérémonie de transfert, d’envoi du premier pavillon et de prise de premier commandement sera organisée au chantier Kawasaki de Kobe de 11h30 à 12h10 avec les précautions habituelles contre la pandémie. Le capitaine de frégate Fujimoto Takashi sera son premier commandant.

Article en anglais de la cérémonie, avec une petite photo. Deuxième sous-marin japonais à batterie Li-Ion.

Japan Commissions Its 2nd Li-Ion Battery Submarine JS Tōryū「とうりゅう」
https://www.navalnews.com/naval-news/2021/03/japan-commissions-its-2nd-li-ion-battery-submarine-js-toryu%e3%80%8c%e3%81%a8%e3%81%86%e3%82%8a%e3%82%85%e3%81%86%e3%80%8d/