Que lisez vous actuellement?

Je suis TRES intéressé

déjà rien qu'avec le titre ou l'auteur on peut le retrouver

https://docs.google.com/viewer?a=v&q=cache:wFcM-gPB7-wJ:https://kb.osu.edu/dspace/bitstream/handle/1811/46765/Nathan_Ott_Thesis.pdf?sequ.+Battlecruisers+at+Jutland+-+The+Ohio+State+University&hl=fr&gl=fr&pid=bl&srcid=ADGEESiu3wEIITX2AY6-uuHaSVhQitHfdPQm2avzuYQFY_dgv1CRx6ow2jun8F1pVBZgnINoTAT5aor10MBC7eSy8_Iz2TAzxIJNXoBKPjP2thEk05EL8u19y5i9QCOGBjXdFyhz__CN&sig=AHIEtbSNsY4eiBev3TQZ7XxmhoV2KfBRzQ

j'ai essayé çà gaze

Jockey

Je lis çà ce we entre deux courses à Mâcon sous les arbres

Le travail de Nathaniel Ott est très intéressant. Il part du postulat que les pertes britanniques au Jutland sont avant tout liées à une combinaison de facteurs.
Des blindages trop faibles que percent les obus allemands, des procédures de stockage et d'utilisation des charges de poudre inadaptées qui entraîneront les explosions que l'on sait. Ce point est souligné comme étant le principal facteur car Ott fait remarquer justement que le Seydlitz (dès le Dogger Bank) le Derfflinger et le Von der Tann également (je le rajoute) virent leurs barbettes percées et l'ignition de charges de poudres. Mais et là c'est le second éclairage apporté par cette thèse, les poudres allemandes beaucoup plus stables s'enflammèrent mais ne détonnèrent pas. Ce n'était pas qu'une question de stockage pais aussi de nature de poudre.
Autre élément intéressant qui est exposé et que j'avais déjà lu, les Britanniques accordaient plus d'importance à la cadence de tir qu'à la précision du tir à longue distance. Comme si Trafalgar était encore dans les esprits §

En fait en 1912/14 dans la RN comme en Allemagne la distance normale de combat est de 10/12 000 m au-delà on n'imagine pas encore livrer combat, il faut savoir que dans les Kriegspiels allemands les coups portés au delà de 12 000 m n'étaient pas pris en compte avant guerre.
Bref les canonniers anglais sont insuffisamment préparés ils ne peuvent d'ailleurs le faire que sur un polygone aux Orcades et comme par hasard au Jutland c'est la 3 ème esc. de CdB qui obtient les meilleurs résultats alors qu'elle vient de s'entraîner à Scapa ...

Ceci souligne la réflexion de Beatty telle qu'elle fut faite par Sir David et non pas telle qu'elle est communément transcrite:

L’ Amiral Beatty pénètre dans la chambre des cartes du HMS Lion, navire amiral des 1ères et 2 èmes Escadres de Croiseurs de Bataille. Les traits tirés il s'assoit dans un coin du local et ferme les yeux. Incapable de cacher son désappointement, il répète d'une voix lasse: «Chattfield il y a quelque chose qui ne va pas avec nos foutus bateaux aujourd'hui». Ouvrant les yeux, il regarde son chef d'état major et le Lieutenant Chalmers et ajoute «et quelque chose ne va pas non plus avec notre système».

Le système c'est le mode de raisonnement de la Navy, un ensemble d'options qui se trouvent infirmées au Jutland

Dernière chose avec laquelle je suis en désaccord avec Ott

Selon lui si les CdB allemands sont plus blindés que les anglais c'est parce que les premiers pensent dès la conception les intégrer à la ligne de bataille alors que les seconds sur l'impulsion de Fisher veulent leur conserver leur rôle de chasseurs de raiders et d'éclaireurs car ils disposent déjà de nombreux cuirassés.

C'est en partie inexact car Fisher comme le Gross Admiral Tirpitz est influencé par Tsushima qui vit les japonais utiliser des croiseurs dans la ligne pour compenser le manque de cuirs.
Ce qui les sépare c'est une philosophie différente: Fisher met l'accent sur la vitesse "speed is armour" le cdb est un coureur d'océan rapide et puissant. Tirpitz lui n'aime pas les CdB il considère que ce sont des bâtiments hybride sans réelle doctrine d'emploi. Dès lors se doivent pour lui d'être le plus cuirassés possible quitte à être moins rapide.

pour Fisher le CdB est un cuirassé par défaut alors que pour Tirpitz c'est un cuirassé par destination ... on connait le résultat.

J'aime beaucoup la vraie tournure de la fameuse phrase de Beatty où l'on y découvre un Amiral beaucoup moins léger au regard des évènements terribles dont il est le témoin mais plutôt un officier général accablé par les erreurs de l'institution dont il est un des plus brillants officiers

En ce moment je lis : 1941-1942. Et si la France avait continué la guerre...
J'avais déjà lu le précédent (1940. Et si la France avait continué la guerre...), paru il y a deux ans.

Très bonne lecture

Il y à un interview des trois auteurs dans le dernier Guerre et Histoire. Il hésite à faire un Tome 3 en raison des nombreuses possibilités d'évolution du conflit. Il se pourrait que ce tome ressemble plus à un "catalogue" avec différentes hypothèses et leurs conséquences. Ils prévoieraient également de parler de l'après guerre notamment la décolonisation.

C'est comme les aventures de Martine ...

après on aura "Et si la France avait continué la guerre à la plage"; "Et si la France avait continué la guerre en vacances"; "Et si la France avait continué la guerre a peur des fantômes" ....

La France a signé l'armistice en 1940 et ne doit le salut de son âme qu'à une poignée d'enfants perdus dont la tête était souvent mise à prix ralliés à un général deux étoiles nommé à titre provisoire et à une armée des ombres pas toujours unie composée bien souvent de parias dans leurs propres pays respectifs ...

Le reste c'est de l'uchronie mais pas de l'histoire ...

Pas beaucoup de bateaux dans cet ouvrage, j'en conviens (sauf page 64), mais des tempêtes (sonores) en quantité !

Onze mois et elle lit déjà. Eh bien précoce la ptite Victoire ca promet !

bonjour
"La marine de guerre moderne (1915-2015) d'alain guillerm (docteur es lettres et chercheur au cnrs; pas moins !) collection que-sais-je? N°3102.
si vous le trouvez dans un vide-poubelle vide-grenier, à moins de cinquante centimes, cela peut en valoir la peine.
sinon, volez-le… je peux vous y inciter, ce délit portant en lui sa punition.
au début, on hésite entre le fou-rire et la consternation; ensuite, question de tempérament, entre la fureur et la dépression.
ahurissant ! hallucinant ! en 124 pages, l'auteur démontre sa totale méconnaissance du sujet, son incompétence absolue.
mais il se pose en expert. normal; chercheur au cnrs, ce n'est pas rien !
le pire livre que j'ai jamais lu. je suis sur qu'un(e) présentateur/trice de jt aurait fait mieux.
à offrir à votre pire ennemi. et encore; c'est vraiment cruel.
il fallait que je le dise. ne pas parler de cette chose relèverait de la non assistance à lecteur en danger.

warburton a écrit:

[…]"La marine de guerre moderne (1915-2015) d'alain guillerm (docteur es lettres et chercheur au cnrs[…].
ahurissant ! hallucinant ! en 124 pages, l'auteur démontre sa totale méconnaissance du sujet, son incompétence absolue.[…]

… et, en deux mots, comment se manifestent donc ces flagrantes méconnaissances et incompétences ? (des exemples ?)

bonjour
aïe, je n'ai pas très envie de me replonger dans cette… chose (pour rester poli).
je vous cite quelques extraits.
page 26:
"en effet, un an auparavant quand les troupes "rouges" dévalent vers la Corée du sud, les anglo-saxons ne possèdent dans ce secteur que le Valley Forge de 27000 t, faute d'avoir un Essex de 42000 t sur place,"
page 33;
"c'est ce que pensa Nimitz qui de Pearl Harbor entendait les appels au secours se Spruance qui commandait cette flottille, envoya un message à Hasley (sic) qui se trouvait à 1000 km de là".
page 35:
"par contre, si les cuirassés étaient restés en permanence avec les "marines" ils n'auraient pas couru le risque d'être anéantis, chose qui leur arriva uniquement par la bêtise et la lâcheté de Kiruta (resic)"
remarquez la maîtrise du langage du docteur ès lettres…
page 50:
"si Rozhhestvensky avait fait le bon choix, il aurait rallié les trois croiseurs de bataille stationnés à Vladivostok".
page 60:
"à part cela le Foch et le Clémenceau modernisés, sont encore en service, mais en 1999 ce dernier sera remplacé par le De Gaulle, leurs avions, des Vampires (Aquilons) qui allaient à 1000 km/h seront remplacés pour chaque porte-avions par quinze Rafale pour la chasse".
stop, ou encore ?
d'ordinaire, mes critiques se veulent positives; mais là !
passons sur les noms propres (erreurs peut-être dues à un typographe dyslexique), mais ce bonhomme était historien !
j'ignore ce que valaient ses compétences en "luxembourgisme", mais en ce qui concerne la marine…

C'est effectivement EXTRAORDINAIRE

bonsoir
…et il ne s'agit que de quelques extraits.
plus loin, on apprend que les alliés ont gagné la guerre grâce à deux avions: le Catalina et le Swordfish.
sans vouloir diminuer le rôle joué par ceux-ci, et en m'en tenant à la guerre aéro-navale, cela me semble un rien excessif.
toujours selon ce guignol, le Sheffield a repéré le Bismarck (dans le détroit de Danemark).
je vais continuer à embêter les mouches; mais il faut dire que ce sont de grosses mouches.
autre lecture: "German Destroyers" (à cause du quizz pignouf). amusant:
page 11, la perte des Z.1 et Z.3 est attribuée à une attaque alliée. page 33, à la Luftwaffe !!!
certains ne savent pas à quel sein, saint se vouer; moi, j'hésite entre deux pages.

warburton a écrit:

[…] quelques extraits.
page 26:[…]
page 33;[…]
stop, ou encore ?
d'ordinaire, mes critiques se veulent positives; mais là !
passons sur les noms propres (erreurs peut-être dues à un typographe dyslexique), mais ce bonhomme était historien ![…]

Stop, évidemment ! Merci pour ces éclairants extraits ! Surtout si les citations ont gardé l'intégralité de l'orthographe (et de la syntaxe) du texte publié !

Accordons-lui (à cet historien, au bénéfice du doute) que ça a dû être écrit à la va-vite ! Sur une commande (urgente ?) de l'éditeur ? Ce dernier aurait quand-même pu en lire le brouillon avant de l'éditer !

ce fut le cas en Norvège en 1940, je prends ...

ce n'est rien à côté des problèmes auxquels dut faire face la sous marinade US et ce jusqu'en 43

Un beau panorama ... J'ai demandé à un ami de m'envoyer le magazine sur son retour de vacances:

http://www.meretmarine.com/mag-2010/

Eh bien un sacré programme. En ce moment je lis Frank Daninos : CIA une histoire politique de 1947 à nos jours