Que lisez vous actuellement?

La Royal Navy était elle aussi conservatrice un homme comme Andrew B. Cunningham ne compris ou ne voulu accepter que très tard l'importance des porte-avions.

Mais en écrivant cela je me demande au final qui était vraiment novateur?

Les amiraux dotés de commandements à la mer qui utilisaient l'outil ou bien les décideurs qui des années auparavant avaient décidé de concevoir et de produire cet outil.
Car au final si Nimitz et Spruance n'avaient pas reçu 10 PA neufs à la fin de 1943 (Essex et CVL) ils n'auraient jamais pu envisager leur stratégie des larges bonds sans parler de l'imposer au comité des chefs d'état major et en particulier à Mac Arthur englué sur le théâtre sud ouest ...

Or qu'est ce qui a permis aux Essex et aux CVL d'arriver dès la fin 1943 ? deux choses

-la clairvoyance et le poids politique et institutionnel du General Board et de quelques marins aviateurs qui surent convaincre

--les relais politiques essentiels au Congrès qui "faisaient" la politique navale des USA et au premier rang desquels un homme dont on ne dira jamais assez que son rôle fut peut être aussi important qu'un Halsey ou un Nimitz: le représentant Carl Vinson qui avec son alter ego Park Trammel au Sénat fit adopter en 34 et 38 deux lois de rééquipement naval d'une importante qui sera capitale pour la Marine Américaine en 41/43

--l'establishment militaire qui peu à peu grâce aux moyens mis en oeuvre "découvre" la puissance de l'aéronavale

-la puissance industrielle des chantiers américains qui pouvaient construire 3 ou 4 Essex quand les anglais avaient du mal à fabriquer un Indomitable

Bref les amiraux que nous admirons ont conceptualisé l'emploi d'un outil que d'autres eurent le génie, l'intelligence ou la pugnacité d'imposer c'était peut être encore plus dur que de lutter contre l'ennemi.

On ne peut à mon avis expliquer la puissance aéronavale US en 44 par rapport à la défaite japonaise ou à la pauvreté britannique qu'au regard de cette conjonction de facteurs qui n'existait pas en GB et au Japon.

La guerre aéronavale du Pacifique s'est peut être gagnée en 1938/40.

Il y a une dernière chose à prendre en compte, le facteur culturel.
Les américains formaient des pilotes, des mécanos, des radios, des chauffeurs des diesélistes par paquets de 1 000 ou de 10 000. Mais quand on regarde bien quoi de moins étonnant dans un pays déjà très mécanisé où un grand nombre de gosses avaient auparavant mis les mains dans le cambouis sous le capot de la Ford T ou avait bidouillé un poste de radio. Au Japon rien de tel.

Mais bon pour en revenir à Spruance "l'homme des croiseurs" ancien prof du Naval War College où il enseignait les tactiques d'escadre et le canonnage le moins que l'on puisse dire c'est que durant l'été 42 il sut ne pas rester les deux pieds dans le même sabot !

Bonjour à tous, en ce moment je lis l'"Histoire maritime de la première guerre mondiale" de Paul Chack et Jean-Jacques Antier, éditions france-empire, 3 volumes.

Et moi en ce moment je lis le roman que je suis en train de pondre. N'est ce pas Bill?

adriano a écrit:

Bonjour à tous, en ce moment je lis l'"Histoire maritime de la première guerre mondiale" de Paul Chack et Jean-Jacques Antier, éditions france-empire, 3 volumes.

J'ai reçu ces livres avant-hier... Je n'ai lu que les premières pages mais cet ouvrage me semble très intéressant.

@ardu

Citation :

le roman que je suis en train de pondre

çà fait mal ?

MM 40 a écrit:

[…]un "Surcouf" dont la tourelle pivote (et où l'auteur - ou le traducteur - confond Asdic et hydrophones!!!!) […]

Est-ce vraiment si fantaisiste ? Il me semble bien que la tourelle double de 203 du Surcouf était effectivement orientable…

La confusion de l’asdic avec les hydrophones s’explique peut-être : un asdic n’est-il pas (n’était-il pas…) nécessairement constitué d’hydrophones, dans sa partie transducteur ?

non seulement elle pivotait en direction d'au moins 15 à 20° de mémoire mais l'étanchéité était obtenue par une course verticale de 20 mm permettant à la partie < de la tourelle de venir reposer sur une couronne en caoutchouc

Cependant, je me demande si un tir était envisageable sous un autre site que l'axe du navire.

oui en revanche il semblait impossible après essais par un roulis supérieur à quelques degrés or le Surcouf était un beau rouleur ...

la tourelle du Surcouf était plus vaste que celles des Duquesne dixit Claude Huan

pascal a écrit:

@ardu

Citation :

le roman que je suis en train de pondre

çà fait mal ?

100 pages deja. Aussi difficile que plaisant en fait

Citation :

non seulement elle pivotait en direction d'au moins 15 à 20° de mémoire

Dans ce cas, je veux bien retirer ma remarque... Je pensais qu'il n'y avait pas plus de quelques degrés de débatement en faisant pivoter légèrement les canons, la tourelle restant fixe...

Néanmoins, le paquebot avec six canons de 150 mm qui démolit un cuirassé de poche, c'est carrément grotesque! Et le corsaire allemand avec des canons de 355 mm... On croit rêver!

bonsoir
merci MM40…
…pour l'info. si je vois le nom de Reeman sur un livre, je me garderais bien de l'acheter !

Concernant la perte du Dasher les travaux menés pour la réalisation des n° sur les PA américains ont un peu éclairé ma lanterne.

Les Britanniques réarmaient et ravitaillaient leurs appareils dans les hangars PA (quand il y en avait un ...)ce en quoi il furent imités par les Japonais.
Les Américains eux dès 1925 inaugurent le deck parking et les opérations de ravitaillement sur le pont d'envol.
Le Dasher et ses sister ships comme les futurs Bogue et Casablanca était donc de conception US. Ils n'étaient pas prévus pour le ravitaillement des appareils en "indoor" notamment au niveau de la ventilation, problème crucial que l'on retrouvera sur les bâtiments japonais mais aussi lors des tragédies du Bunker Hill et du Franklin. Ce problème était d'autant plus important que les hangar des CVE étaient clos.

Il faut se rendre compte que dans l'US Navy jusqu'en 1943 même sur les CVL ou les Essex il était interdit de chauffer les moteurs dans les hangars pour des questions d'émanations d'oxyde de carbone.

Le drame du Dasher (explosion interne durant le ravitaillement de deux Swordfish) semble au vu des informations disponibles, combiner le ravitaillement en essence, la mauvaise ventilation, l'accumulation de vapeurs de carburant et pourquoi pas un point fixe avec des étincelles à l'allumage...

Ce naufrage ainsi que la perte de l'Avenger par torpillage en 42 entraînèrent de très vives tensions entre les Britanniques et les Américains, mais aussi une importante série de modifs sur les Bogue livrés aux britanniques.

@Warburton

Halsey disait que le Typhon de la fin 1944 lui avait coûté autant de potentiel que la bataille de Leyte les navires avariés furent nombreux avec la perte sèche de 144 avions

si vous le trouvez je vous recommande le n°40 de Marines Marchandes de juillet 2009 on y trouve un excellent article sur les Victory Ships

pour ce qui est des pilotes de CAM Ships il n'y a pas eu bcp de pertes notamment en raison du faible nombre d'interceptions mais quand même il fallait être Anglais et doté par la nature d'une sacré paire de burnes pour travailler dans ces conditions ...

bonsoir
il semble (je peux me tromper), que le concept de "guerre-zéro-mort" n'avait pas cours, alors.

pascal a écrit:

non seulement elle pivotait en direction d'au moins 15 à 20° de mémoire mais l'étanchéité était obtenue par une course verticale de 20 mm permettant à la partie < de la tourelle de venir reposer sur une couronne en caoutchouc

Selon les plans du SHD (ex-SHM) le champ de battage de la tourelle double de 203 du Surcouf était de 270 degrés : 135 de part et d’autre de la ligne de foi ; soit du gisement bâbord 225 au gisement tribord 135…

Ce qui ne signifiait pas qu’elle était couramment opérationnelle dans tout ce champ. Outre la trop faible hauteur du télémètre, le roulis en surface (comme sur tous les sous-marins…) ne devait pas être un facteur favorable dans la mise en œuvre de cette artillerie lourde…
Voir image dans le spoiler :

Spoiler:

Complément sur le champ de battage de la tourelle double de 203 du SM Surcouf…
Les plans du SHD répondent à la question.
Outre le champ en gisement (de bâbord 225 à tribord 135, en passant par l’avant) :

Spoiler:

… il y apparaît que le champ en élévation (ou en site) est de -2° à +30°…

Spoiler:

… ce qui est parfaitement illustré par une maquette montrée sur le site de starfan (http://starfan.free.fr/topic/index.html), page : http://starfan.free.fr/lesurcouf/page3.html.

sur les doc que j'ai potasser pour réalisé ce modèle il était stipulé que les problèmes d' étanchéité de la tourelle étais quasi insurmontable et pars la même donnais du boulots incroyable a l’équipage (je crois même que cela a retardé considérablement le lancement du bâtiment ).
si je dit des ânerie corrigé mois ^^.

starfan a écrit:

sur les doc que j'ai potasser pour réalisé ce modèle il était stipulé que les problèmes d'étanchéité de la tourelle étais quasi insurmontable et pars la même donnais du boulots incroyable a l’équipage (je crois même que cela a retardé considérablement le lancement du bâtiment )[…].

Le lancement ? Ou la mise en service ?
Car les difficultés de mise au point n'ont sans doute été constatées qu'après le lancement, et plus probablement lors des essais, voire au cours des opérations en service actif.
Mis sur cale en décembre 1927, lancé en octobre 1929, ce délai n'est pas beaucoup plus long que celui des sous-marins contemporains (série des REQUIN et série des CASABIANCA, et même plus rapide que la plupart de ces derniers).

Mais, en effet, admis au service en 1934 (après cinq ans d'essais, au lieu de un ou deux ans, comme les séries déjà citées).

Malgré ces longs essais, il semble que les problèmes d'étanchéité n'aient jamais été totalement résolus.
Cette tourelle a-t-elle souvent, ou vraiment, tiré en conditions opérationnelles (écoles à feu, exercices, engagements) ?

merci Dahlia de rectifié le marin d'eau douce que je suis je ne recommencerais plus la même erreur d’interprétation promis ^^

néanmoins ils étais considéré comme une première et ce pars toute les marines du monde civilisé (hummmmm ). malgré tous il fut a classer dans le même placard que le concorde il resteras le seul de sa classe .......

Citation :

malgré tous il fut a classer dans le même placard que le concorde il resteras le seul de sa classe

certainement pas, le Concorde avait pour lui d'être une réussite technique doté d'une fiabilité assez intéressante au regard des technologies mises en oeuvre, qui a connu une carrière commerciale relativement longue.
Le concept du vol commercial supersonique n'est pas aux oubliettes loin de là !

En effet, la différence principale est que le Concorde représente l'avion du futur, le Surcouf représentait ce qu'il y avait de plus rétrograde dans la guerre sous marine. Le fait d'aller sous l'eau n'est pas conçu comme le moyen de combattre (comme cela l'est aujourd'hui) mais uniquement comme le moyen de se mettre à l'abri des coups. Bref c'est une conception défensive du sous marin et non offensive.
Mais bon, c'est un croiseur sous marin, un type d'engin qui a vu le jour avant 14 en angleterre, et nous savons ce que pensaient les amiraux anglais de cette époque des submersibles...

D'autant que la comparaison est mauvaise: le seul de sa classe. Si nous prenons le mot classe au sens naval, cela désigne des navires similaires, des sisterships ; des navires ayant les même plans. Dans ce cas là, oui le Surcouf est un exemplaire unique, non le Concorde ne l'est pas, dans la mesure ou plusieurs Concorde ont été construit. Si maintenant on le prend au sens "catégorie" dans ce cas là ce n'est pas valable non plus car le Surcouf n'a pas été le seul croiseur sous marin, loin de là. En revanche le Concorde a bien été (et est encore) le seul avion de ligne supersonique.

*partie prendre une corde pour ce pendre ...................*

ouaip bha a l’avenir je causerais que des sujet parfaitement maitrisé pour évite le ridicule.

bonsoir
moi, ce qui m'étonne, c'est le concept du Surcouf. l'existence d'un sous-marin corsaire aurait pu se justifier dans un conflit avec une puissance maritime telle que l'Angleterre; mais face à l'Allemagne ou l'Italie…
à moins - bien sur - que l'on soupçonne un aïeul de Bill d'en avoir été l'auteur.