Destroyers compacts 30DD puis frégates 30FFM

Le MOGAMI (FFM 1)

Lancement de la 4ème frégate de la classe. 4 JS Mikuma

Japan launches fourth Mogami-class frigate JS Mikuma
https://navyrecognition.com/index.php/naval-news/naval-news-archive/2021/december/11099-japan-launches-fourth-mogami-class-frigate-js-mikuma.html

La 4e frégate 30FFM a été mise à l’eau le 10 décembre par Mitsubishi Nagasaki. Baptisée « Mikuma », avec le n°4 sur la coque, elle doit être livrée en mars 2023 dernier délai.





En fait, le Mikuma était à l'eau depuis quelque temps, la cérémonie était plutôt celle de son baptême.

Info issue de Marines et Forces Navales n°196

-Début des essais à la mer de la frégate lance-missiles Mogami (1), première unité Type 30FFH. Quatre unités sont prévues.

clausewitz a écrit:

Info issue de Marines et Forces Navales n°196

-Début des essais à la mer de la frégate lance-missiles Mogami (1), première unité Type 30FFH. Quatre unités sont prévues.

FFH ? Elles ont changé de sigle plusieurs fois, mais aux dernières nouvelles ces frégates sont des 30FFM.

De plus, "Quatre unités sont prévues" me semble un tantinet pessimiste : quatre unités sont à divers degrés de finition mais sont déjà lancées, deux autres sont déjà sur cale, et d'autres sont "prévues".

Le MOGAMI (à droite, n°1) pratiquement achevé et le NOSHIRO (à gauche, n°3) en travaux dans le chantier Mitsubishi de Nagasaki. Le premier devrait entrer en service en mars et le second en décembre 2022.

Le KUMANO (FFM-2) à quai dans le chantier de Tamano après une sortie d'essais constructeur en mer :


La frégate doit entrer en service avant la fin du mois de mars.

Info issue de M&FN n°197

-Lancement de la frégate lance-missiles Mikuma (FFH-4) 4ème et dernière unité de classe Mogami (type 30FFH)

clausewitz a écrit:

Info issue de M&FN n°197

-Lancement de la frégate lance-missiles Mikuma (FFH-4) 4ème et dernière unité de classe Mogami (type 30FFH)

J'ai un gros doute

Selon mes sources 8 ont été commandés et 22 sont prévues en tout et les numéros 5 & 6 ont mis sur cale en 2021.

LE BRETON a écrit:

clausewitz a écrit:

Info issue de M&FN n°197

-Lancement de la frégate lance-missiles Mikuma (FFH-4) 4ème et dernière unité de classe Mogami (type 30FFH)

J'ai un gros doute      

Selon mes sources 8 ont été commandés et 22 sont prévues en tout et les numéros 5 & 6 ont mis sur cale en 2021.

Je confirme. La série doit comprendre 22 unités dont 8 ont été budgetées.

Bouclette de marines et forces navales. A la réflexion c'est vrai qu'une série de 4 peut paraître étrange

Petit point sur la classe MOGAMI :

• MOGAMI, FFM-1, sur cale 29/10/2019, lancée 03/03/2021, prévue entrer en service en 03/2022
  
• KUMANO, FFM-2, sur cale 30/10/2019, lancée 19/11/2020, prévue entrer en service en 03/2022
  
• NOSHIRO, FFM-3, sur cale 15/07/2020, lancée 22/06/2021, prévue entrer en service en 03/2023
  
• MIKUMA, FFM-4, sur cale 15/07/2020, lancée 10/12/2021, prévue entrer en service en 03/2023
  
• FFM-5, sur cale 24/06/2021, prévue être lancée en 06/2022 et entrer en service en 12/2023
  
• FFM-6, sur cale 24/06/2021, prévue être lancée en 12/2022 et entrer en service en 03/2024
  
• FFM-7, prévue sur cale en 2022 et entrer en service en 03/2025
  
• FFM-8, prévue sur cale en 2022 et entrer en service en 03/2025
  
• FFM-9 à 22 non encore programmées
  

Les FFM-1 à 4 sont au standard 1, les 5 et 6 au standard 2, les 7 et 8 au standard 3.
Le fait que les quatre premières soient les seules à être livrées au standard 1 explique peut-être pourquoi Marines & Forces Navales écrit que le MIKUMA est la dernière de sa sous-classe.

Es-ce que tu sais si il y à des évolutions déjà prévues en terme d'armes et de capteurs ?

clausewitz a écrit:

Est-ce que tu sais s'il y à des évolutions déjà prévues en terme d'armes et de capteurs ?

Oui pour les VLS qui vont s'adapter aux futurs missiles de croisière. Il y aura sûrement d'autres changements.

Bonjour. Voilà ce que j’ai trouvé sur l’Internet japonais sur les FFM-30 et sur leurs trois « standards » que les médias japonais appellent « baselines 1, 2 et 3 » bien que cette appellation ne soit pas officielle.
Les puristes voudront bien excuser mon vocabulaire pas toujours adapté au jargon technique.

La première tranche du programme FFM compte huit navires parce qu’il était prévu qu’ils remplacent quatre escorteurs anciens qui devaient être désarmés et qui avaient des équipages de l’ordre de 200 personnes. Les FFM ont un équipage de 90 personnes.
Depuis, l’objectif de garder les effectifs globaux constants a été partiellement revu. Il y aura quatre équipages pour trois FFM, l’idée étant de maximaliser la présence des unités à la mer et de profiter de leur fort taux de disponibilité au matériel. L’idée de faire tourner les équipes à bord des FFM est une des raisons pour lesquelles les « Standards » ont été introduits, afin que les équipages ne soient pas dévariés quand ils embarquent. Puisqu’il s’agit de standardisation, je continuerai à parler de « Standards » au lieu d’employer « Baseline » (au passage, ça fera plaisir aux francophones).

Le programme a été lancé en tablant sur le fait que les premiers de série seraient armés avec un maximum de systèmes déjà en service dans le but de gagner du temps et de ne pas exploser les budgets. Ça a donné le « Standard 1 » dont l’équipement est minimal. Parallèlement, plusieurs projets de R&D ont été lancés pour compléter l’armement au fur et à mesure des modernisations des frégates : nouveaux missiles, drones aériens, drones sous-marins, capteurs, etc. Le calendrier de développement de ces nouveaux équipements est assez long. Quand ils seront tous installés, les FFM seront au « Standard 3 » qui est théoriquement la version finale envisagée aujourd’hui sur la série des huit premières. Avant que ce « Standard 3 » soit utilisé dès le début sur les frégates 7 et 8, une version intermédiaire dite « Standard 2 » verra le jour sur les frégates 5 et 6, qui seront-elles aussi mises au « Standard 3 » ultérieurement. Là encore, c’est le planning de développement des équipements neufs qui veut ça. Les restrictions budgétaires imposées par le parlement ont également joué.

Normalement, les trois « Standards » auront la même coque, les mêmes installations propulsives et les mêmes usines électriques. Le système d’exploitation des données de combat, en architecture ouverte autour d’un noyau dérivé du système d’exploitation des Izumo, est lui aussi être commun à tous les « Standards » ; ses modules seront activés au fur et à mesure de l’installation des équipements jusqu’au « Standard 3 ». La guerre électronique est déjà installée en version finale sur le « Standard 1 ». L’artillerie de 127mm ne devrait pas non plus changer.

Ceci dit, les armes et équipements des « Standard 2 » et « Standard 3 » varient selon les sources. C’est probablement dû aux incertitudes sur les plannings de développement des systèmes.

Le radar multifonction OPY-2, principal moyen de détection au-dessus de la surface et de conduite de tir, sera complété par un système électro-optique OAX-3 de veille panoramique et de désignation. Il n’est pas sûr qu’il soit prêt pour le « Standard 2 » (ça dépend des sources).

Le « Standard 1 » dispose de huit lance-missiles surface-surface Type 17 (SSM-2) en deux groupes de quatre. Plus tard, ces SSM-2 seront remplacés par des SSM-3 Type 3, probablement dès le début sur le « Standard 2 ».
Idem, les mitrailleuses de 12,7mm seront remplacées par des RWS (Remote Weapon System) téléopérés de 12,7mm qui sont déjà installés sur le Shiranui de la classe Asahi. Ça sera probablement fait dès le début sur le « Standard 2 » puisque ce RWS est déjà en production.
Le VLS du « Standard 3 » aura 16 cellules et sera capable de mettre en œuvre le futur missile de croisière à longue portée et à vocation mer-sol aussi bien que mer-mer. Ce VLS, développé par Mitsubishi sur la base du VLS Mk41 américain, ne sera pas prêt pour les frégates 5 et 6 du « Standard 2 ».
En attendant, les VLS des « Standard 1 » et « Standard 2 » (qui peuvent tirer des ESSM) n’embarqueront que des missiles porte-torpille ASM Type 7 (remplaçant de l’ASROC américain).

Dès le « Standard 1 », le sonar est un OQQ-25, système qui comprend un sonar de coque et une antenne remorquée VDS/DTASS. Le système de combat permet l’exploitation multistatique entre navires ou entre navire et hélicoptère.

Le système de guerre des mines, constitué de drones de détection et de neutralisation S-10, ainsi que d’un sonar de guerre des mines OQQ-11, est entièrement développé depuis 2013. Le S-10 est relié au navire par un câble qui l’alimente en électricité et qui renvoie les images à bord de la frégate. Il dispose d’un sonar multi-fréquence à ouverture synthétique et d’antennes latérales. Il peut détecter les mines furtives grâce à sa fonction haute fréquence et les mines enfouies en basse fréquence.

En termes d’emploi opérationnel, les FFM ne seront pas intégrées aux groupes d’escorte (deux divisions de quatre escorteurs chacune) initialement destinés à l’escorte de convois. Elles seront déployées isolément, éventuellement à plusieurs dans une même zone, pour des missions de surveillance, de recueil de renseignement, d’intervention limitée, d’interdiction ASM et de guerre anti-mines hors menace aérienne. C’est pourquoi, pour l’instant, leur VLS n’embarque pas d’ESSM.

La série des 22 frégates n’est prévue être complète que dans la décennie 2028-2037 et la durée de vie de ces frégates est prévue être de 40 ans. Il est donc illusoire de croire que le « Standard 3 » sera le dernier !

Merci pour cette précision. Je serais pas étonné que les japonais rationalisent leur flotte de combat de surface avec un grand destroyer polyvalent tourné vers la DAM et la défense antimissiles et une frégate (type 30FFM) pour les autres missions de combat, deux modèles plutôt qu'une série de classes réduites c'est autant d'économies en terme de formation et de maintenance.

La notice de la version japonaise de Wikipedia établit clairement une filiation des FFM avec les escorteurs d'escorte DE en fin de vie qui avaient un concept d'emploi analogue, dédié aux missions « secondaires » non liées à l’escorte qui, elle, est confiée aux flottilles d’escorte constituées de DD / DDG / DDH. Les FFM remettent au goût du jour les tâches « hors escorte des grandes voies maritimes » en mission principale, et les vingt-deux FFM prévues uniformisent de fait ces héritiers des DE.

Je ne suis pas sûr cependant que la même uniformisation se produise sur les DD. Les DDG AEGIS, seuls capables de lutte antibalistique, coûtent trop cher pour remplacer les « DD polyvalents » surtout utilisés en ASM, les DDH ont le vent en poupe parce qu’ils sont seuls capables de mettre en œuvre les hélicoptères anti-mines et le F-35B, mais aussi parce qu’ils sont d’excellentes plateformes de mise en œuvre d’hélicoptères ASM. Ils permettent à une division de quatre DD ou à une flottille de huit DD de bénéficier d’une forte coopération escorteurs / hélicoptères en lutte ASM dont même les Américains vantent les mérites – eux qui n’ont que des DDG AEGIS en guise d’escorteurs polyvalents. Enfin, leitmotiv récurrent, les DD japonais ont des équipages autour des 200 personnes, les DDG sont plutôt autour de 300.

Inversement, l’émergence de la flotte chinoise remet en avant le besoin de capacités antisurface qui n’ont été jusqu’à ces dernières années considérées que comme secondaires, le risque de mauvaise rencontre au large avec une flotte adversaire étant minime et censé être géré par la marine américaine. On voit bien que la tendance est au remplacement des systèmes d’armes actuels par des VLS capables de lancer indistinctement des missiles antiaériens, antibalistique, antisurface à capacité contre la terre, et anti-sous-marins, la spécialisation des navires se faisant surtout sur le panachage des missiles.  

Plutôt qu’une uniformisation des DD / DDG / DDH vers des DDG AEGIS, je verrais plutôt le maintien des DDG pour l’antibalistique et des DDH (ou quel que soit leur sigle après conversion en porte-aéronefs polyvalents) pour la mise en œuvre des gros moyens aériens embarqués, et une possible uniformisation des DD vers un successeur polyvalent des AKIZUKI / ASAHI.
Je n'ai pas de visibilité sur les capacités des futurs drones à voilure tournante à remplacer les hélicoptères embarqués dans les missions ASM, mais mes voisins d'Airbus Helicopters clament que la dernière génération de pilotes d'hélicoptères est déjà née. Il y a là un autre axe d'évolution qui pourrait jouer un rôle en dégageant dans plusieurs années les DDH de leur rôle ASM.

Considérations purement personnelles et affaire à suivre.  

Le concours est ouvert pour la création du logo du Noshiro. Toute personne résidant au Japon peut soumette ses idées sur le site de la Force Maritime d'Autodéfense jusqu'au 25 mars minuit. Le logo doit être simple à comprendre et avoir un rapport avec le Noshiro. Le gagnant se verra remettre une lettre de remerciement et un souvenir du Noshiro.

Le KUMANO (FFM 2) a été admis au service actif le mardi 22 mars 2022.


La cérémonie de prise de pavillon a été organisée dans le chantier Mitsubishi de Tamano dans la préfecture d'Okayama.

Pour ceux qui veulent se faire la cochlée :

... et pour ceux qui accorderaient une primauté à la vue sur l'ouïe :

Le KUMANO est désormais basé à Yokosuka.

Le mardi 28 mars 2022 a été célébré le déploiement du KUMANO (FFM 2) à Yokosuka. Environ quatre-vingts personnes ont assisté à la cérémonie avant de visiter le nouveau venu.

Trois vues du KUMANO (FFM 2) amarré à Yokosuka :

Vue sur Facebook :



J'adorerai que la marine nationale face ce type de camouflage