MARINE INDONESIENNE

À l’occasion d’un talk-show sur la préservation de la vie marine à l’université de Padjajaran à Bandung, la pétaradante ministre des Affaires Maritimes et des Pêches, Susi Pudjiastuti, a annoncé son intention de construire sur la plage de Pangandaran (Java-Ouest) un musée des épaves dynamitées par son administration.


Au-delà de l’intention, la ministre a dressé un bilan des dynamitages effectués depuis 2014, année de sa prise de fonction : quelque 488 bateaux de pêche ont été sabordés, un nombre qui n’a pas évolué depuis le mois d’août 2018. Depuis que la ministre assure la promotion tous azimuts de son usage dissuasif de trinitrotoluène, elle affirme que les pêches illégales dans les 17 500 îles de l’archipel ont très sensiblement diminué et que les réserves halieutiques nationales ont plus que doublé. La dynamite est-elle l’avenir de l’écologie et de la pêche durable ?

Les esprits mal tournés objecteront qu'il est assez inédit de faire participer la gent poissonnière à un sondage à moins de deux mois des élections présidentielles. La méthode des quotas a-t-elle été respectée ?

Le 26 mars 2019, le GUSTI NGURAH RAI (n° de coque 332), dernier-né des navires de combat de la marine indonésienne, a fait une escale remarquée à Hatta près de Makassar dans la province de Sulawesi-Sud (partie méridionale de Célèbes) sur le détroit de Makassar.


Mise en service en janvier 2018, cette frégate furtive lance-missile est la deuxième du type SIGMA 10514. Elle participe actuellement aux exercices Perkasa B 2019 de coordination de la lutte aéro-maritime qui se déroule depuis plusieurs jours dans le centre de l’archipel indonésien (mer de Java, détroit de Makassar). Le but de l’exercice est d’entraîner les pilotes à intervenir dans une zone de trafic maritime particulièrement dense dans laquelle opère une frégate dont la signature radar ne dépasse pas celle d’un gros chalutier. Parallèlement, l’équipage de la frégate contribue à améliorer ses capacités antinavire sous forte menace aérienne et sa maîtrise du système de combat TACTICOS, bien plus intégré et automatisé que sur les classes antérieures de navires indonésiens.
Des Sukhoi-27, des F-16 et des avions de patrouille maritime ont participé à l’exercice. Ils se sont retrouvés plusieurs fois, notamment la nuit, dans le volume d’engagement de la frégate, pourtant modestement armée en antiaérien (canon de 76mm, système Mica à lancement vertical). L’allonge des MM-40 fait que le GUSTI NGURAH RAI peut engager des cibles avant que les avions aient pu le détecter, l’identifier et l’attaquer. Pour l’exercice, il embarque un hélicoptère Panther (version navalisée du Dauphin) qui lui sert à identifier les cibles et à les désigner en trans-horizon.


Le GUSTI NGURAH RAI a fait escale pour ravitailler en vivres frais et n’est resté que quelques heures à quai. Son autonomie n’est que de vingt jours.

Le mercredi 3 avril 2019, les chantiers PT-PAL ont remis son troisième sous-marin à la marine indonésienne.

Contrairement à ses deux prédécesseurs, il a été essentiellement construit et assemblé en Indonésie, dans le chantier PT-PAL de Tanjung Parak près de Surabaya. Le nom de ce sous-marin sera rendu public lors de la cérémonie officielle de lancement à laquelle le président Joko Widodo devrait participer. La date exacte de la cérémonie n’a pas été communiquée mais devrait avoir lieu ce mois-ci. Le sous-marin devra ensuite effectuer des essais avant d’être admis au service.

Le troisième sous-marin de la classe NAGAPASA, remis à la marine indonésienne en début de mois, a été baptisé ALUGORO et porte le numéro de coque 405.

Le 12 avril 2019, la République d'Indonésie a signé avec la Corée du Sud la commande d'une deuxième tranche de trois sous-marins de la classe NAGAPASA, dérivée du Type 209 allemand et qui compte aujourd'hui trois unités (NAGAPASA, ARDADEDALI et ALUGORO). L'ambition de l'Indonésie est de disposer de douze sous-marins opérationnels : dix de la classe NAGAPASA et les deux de la classe CACKRA, variante export du Type 209 construite en Allemagne (CACKRA et NANGGALA).

Le 27 avril 2019, deux navires vietnamiens d’assistance aux pêches sont entrés en collision avec la corvette indonésienne TJIPADI (TPD-381, classe PARCHIM). Il s’agit des KN-213 et KN-264 des Vietnam Fisheries Resource Surveillance. Selon les autorités indonésiennes, les deux navires vietnamiens étaient dans la Zone Économique Exclusive indonésienne au nord des îles Natuna. Par l’intermédiaire de son ministère des affaires étrangères, Jakarta a protesté le lundi 29 avril auprès de l’ambassade du Vietnam contre « les actions des navires des services de la pêche vietnamien » qui « ont gravement compromis la sécurité du personnel du KRI TPD-381 » et qui « n'étaient pas conformes au droit international ».


La partie de la ZEE revendiquée par Jakarta et où l’accrochage a eu lieu est aussi revendiquée par la Malaisie et par la Thaïlande, ce qui signifie qu’elle n’est pas reconnue internationalement. Il n’empêche que les relations entre le Vietnam et la République Indonésienne sont régies par un partenariat stratégique conclu en 2013 et qui aurait dû empêcher cet incident de se produire.

La nouvelle a soulevé un tollé dans les réseaux sociaux indonésiens sur lesquels les internautes se demandent pourquoi le TJIPADI n’a pas ouvert le feu.

De son côté, le Vietnam fait remarquer que l’accaparement d’une bonne partie de la Mer de Chine méridionale par Beijing compromet la sécurité alimentaire de plusieurs pays de la région et appelle Jakarta à la retenue.

Il semble (avis personnel) que la zone de l'accrochage ne soit qu'exceptionnellement patrouillée par la Marine Indonésienne. Les circonstances de l'accident ne sont pas très claires en termes de règles de priorité.

Le 25 juillet 2019 à Surabaya, la marine indonésienne a procédé à la réception et à l’admission au service du quatrième patrouilleur lance-missiles de la classe KCR-60M.


Mis sur cale en février 2017, lancé un an plus tard, ce patrouilleur porte le nom de KERAMBIT et porte le numéro de coque 627.  

Le mardi 9 juillet 2019, le chantier étatique PT PAL de Surabaya a procédé à la découpe de la première tôle du deuxième navire-hôpital de la marine indonésienne.


Sensiblement différent du Dr. SOEHARSO (990, voir Lun 13 Aoû 2018, 06:14), ce futur navire fera 124m de long, 22m de large et 5m de tirant d’eau pour un déplacement de 7200 tonnes. Il pourra accueillir 120 membres d’équipage dont 16 pour la mise en œuvre des hélicoptères. En outre, il pourra embarquer 89 membres du personnel médical, 163 malades alités et 280 autres en place assise. Outre un bloc opératoire, le navire disposera d’un local de triage (sic) des blessés en fonction de l’urgence des soins qu’il doivent recevoir, ainsi que de cabinets de radiologie, de chirurgie dentaire et de maternité. Ses superstructures seront pré-équipées d’attaches et d’interfaces permettant d’embarquer des conteneurs spécialisés tels que générateurs électriques et unités de désalinisation, utiles en cas d’intervention humanitaire.

Baptisé Kapal Bantu Rumah Sakit (navire d’assistance hospitalière, BRS en abrégé), ce navire aura une vitesse de croisière de 14nd et une vitesse maximale de 18nd. Sa mise en service est prévue pour octobre 2021.

L’exercice CARAT 2019 se déroule du 1^er au 7 août 2019 au large de la province indonésienne de Java-Est. CARAT est l’abréviation de Cooperation Afloat Readiness and Training (Préparation et entraînement à la coopération maritime). 2019 est la septième édition de cet exercice international. La marine indonésienne participe avec la corvette SULTAN ISKANDAR MUDA (classe SIGMA), la frégate NALA (classe FATAHILLAH) et le patrouilleur rapide d’attaque SAMPARI (type KCR-60). L’autre marine présente en nombre est l’US Navy avec le MONTGOMERY (LCS-8 ) et le FALL RIVER (T-EPF 4) auxquels se sont joints le cotre des garde-côtes STRATTON, le navire de soutien de sous-marins CAROLYN CHOUEST (affrété par l’US Navy), diverses unités projetables de santé, construction et guerre des mines ainsi qu’un P-8 de patrouille maritime.
Les autres nations présentes sont le Bangladesh, le Cambodge, le sultanat de Brunei, la Malaisie, la Thaïlande, les Philippines, Singapour et Timor-Est.


CARAT 2019 comprend plusieurs exercices pour former marins et terriens aux visites d’inspection à la mer, à l’arraisonnement des navires suspects, à la plongée subaquatique de sauvetage, aux exercices d’artillerie, à l’élimination d’explosifs, à l’intervention dans la jungle, l’assistance médicale et évidemment les protocoles de coopération entre les diverses unités des nations participantes. Outre les aspects tactiques, l’accent est mis sur la formation au droit international nécessaire à de telles opérations.

Les six frégates SLAMET RIYADI, YOS SUDARSO, AHMAD YANI, OSWALD SIAHAAN, KAREL SATSUIT TUBUN et ABDUL HALIM PERDANAKUSUMA (toutes de l’ancienne classe néerlandaise VAN SPEIJK de 1967) seront retirées du service d’ici 2024. Se pose désormais la question de leur remplacement. La marine indonésienne souhaite acquérir six nouvelles frégates et n’entend pas se contenter de navire sous-équipés ou trop légers.

Le lundi 12 août 219, le voilier-école indonésien BIMA SUCI est entré dans la rade de Manille (Philippines) pour une escale de quatre jours.


L'imposant voilier a été mis à quai par deux puissants remorqueurs du port de commerce. Quelque 83 cadets de la marine indonésienne sont à bord pour leur corvette d'été, encadrés par 18 instructeurs. L'équipage du BIMA SUCI est de 15 officiers et 74 marins.

Successful first sea trials for Philippine Coast Guard OCEA OPV 270
https://www.navalnews.com/naval-news/2019/10/successful-first-sea-trials-for-philippine-coast-guard-ocea-opv-270/

Escalade en Mer de Chine Méridionale : le 30 décembre 2019, un patrouilleur des Garde-Côtes de Chine s’est avisé d’escorter un groupe de navires de pêche chinois jusqu’à l’intérieur de la Zone Économique Exclusive indonésienne au nord des îles Natuna dans la province de Riau. Mal lui en prit : la corvette TJIPADI (classe PARCHIM, n° de coque 381) effectuait une patrouille de souveraineté dans le secteur. Le navire de guerre a repéré les intrus au radar par 05¨14’14"N et 109°22’44"E, s’est approché et a interrompu les activités de pêche illégale avant d’éconduire manu militari le patrouilleur HǍI JǏNG 4301 et les pêcheurs qu’il escortait.


Jakarta a envoyé une lettre de protestation à Pékin ; ce 3 janvier, elle en attend toujours la réponse. Le ministère indonésien a également convoqué l’ambassadeur chinois pour lui exprimer son vif mécontentement.

Suites de l'incident du 30 décembre :

• Il y aurait eu une trentaine de bateaux de pêche chinois impliqués dans l'incident selon la presse indonésienne.
  
• Le nord de la zone des Natuna ne faisait pas l'objet d'une surveillance permanente avant l'incident.
  
• Les pêcheurs chinois avaient quitté la zone vers midi le 30 décembre ; cependant la surveillance n'a pas été maintenue l'après-midi (la presse dénonce l'effet d'annonce des autorités)
  
• Le gouvernement indonésien a décidé d'accroître temporairement ses moyens de surveillance et d'intervention sur zone : trois navires de guerre, un avion de surveillance des garde-côtes, un Boeing de patrouille. Les avions de chasse basés à Natuna ont été mis en alerte.
• À plus long terme, des patrouilleurs des garde-côtes (à coque blanche) prendront le relais des navires de guerre pour les patrouilles de souveraineté.

Le gouvernement a rappelé à qui voulait l'entendre que la République Indonésienne avait rejeté les prétentions chinoises de la "ligne des neuf tirets" unilatéralement tracée par Pékin en Mer de Chine.

Suite de l'épisode précédent...

Le dimanche 5 janvier 2020, une patrouille aérienne indonésienne a repéré des pêcheurs chinois de retour dans la ZEE indonésienne des Natuna, au nord de l'archipel. Ils sont accompagnés d'un navire d'assistance aux pêches et de deux patrouilleurs des garde-côtes. Les autorités indonésiennes leur ont intimé l'ordre d'interrompre leurs activités de pêche mais les moyens d'intervention n'arriveront sur place que le lundi 6.

Les Chinois ont décidé de faire front aux contrôles que la République Indonésienne met en place pour assurer sa souveraineté sur la Zone Économique Exclusive au nord des Natuna : ils ont porté à quatre le nombre des patrouilleurs des garde-côtes qui escortent la trentaine de bateaux de pêche et le navire d’assistance présents sur zone.


Ce renforcement risque de se heurter à fort parti : lundi, la frégate KAREL SATSUIT TUBUN (n° de coque 356, ex-ISAAC SWEERS néerlandais de la classe VAN SPEIJK) est arrivée ce matin à la base navale de Natuna. Demain, elle assurera une première patrouille de souveraineté dans la ZEE en coopération avec d’autres moyens aériens et navals. La photo montre l’équipe d’intervention des fusiliers marins en cours de briefing sur la plateforme hélico. Demain également, le président Joko Widodo sera présent à Natuna avec tout un aréopage de conseillers politiques et militaires, histoire de donner un peu plus de poids à la réaction indonésienne.

... à suivre ?  

Citation :

[…] Ce renforcement risque de se heurter à fort parti : lundi, la frégate KAREL SATSUIT TUBUN […] elle assurera une première patrouille de souveraineté dans la ZEE en coopération avec d’autres moyens aériens et navals. […]. Demain également, le président Joko Widodo sera présent à Natuna […] histoire de donner un peu plus de poids à la réaction indonésienne. … à suivre ?  : shock:

C'est plutôt courageux (ou audacieux) d'oser enfin se dresser face aux ambitions de l'ogre qui se croit (désormais) chez lui dans toutes les mers qui l'environnent ?… L'Indonésie aura-t-elle les moyens de résister aux pressions (économiques, politiques…) tinoises ?

Lors d’une conférence de presse qu’il a tenue le mercredi 8 janvier 2020 dans la base navale de Raden Sadjad Natuna, l’amiral Hadi Tjahjanto, commandant en chef de la marine indonésienne, a ordonné à ses unités de repousser tout navire en train de pêcher illégalement dans la Zone Économique Exclusive indonésienne. Il a rappelé à l’intention des journalistes et des 470 familles des Natuna qui vivent de la pêche qu’aucun navire étranger n’avait violé les eaux territoriales – les questions de souveraineté sont très sensibles dans l’opinion publique. Le président Joko Widodo avait précédemment rappelé que tout le monde avait le droit d’entrer et de traverser la ZEE à condition d’y respecter les règles du droit de la mer, règles qui excluent de pêcher sans licence et que le président a qualifiées de non négociables.


L’armée indonésienne a déployé des F-16 aux Natuna. La marine, quant à elle, a fait appareiller pas moins de six navires pour procéder aux expulsions.


La presse indonésienne n'a pas rapporté d'incident.  

Les navires de guerre envoyés par l’Indonésie pour expulser les bateaux chinois signalés dans la Zone Économique Exclusive au nord des Natuna ont trouvé la mer pratiquement vide : les pêcheurs et leur navire d’assistance avaient quitté la zone. Seuls deux des patrouilleurs des Garde-Côtes de la Chine étaient encore là, en train de s’esquiver vers la ZEE de la Malaisie. Lors de la prise de contact radar, ils étaient à 163 Nq et 171 Nq de la côte indonésienne ; deux navires indonésiens les ont suivis à distance.


Le dispositif indonésien a encore été renforcé : deux autres navires sont arrivés à Natuna, portant à huit le nombre de navires qui y sont déployés (à comparer aux trois de la semaine dernière). L’amiral Yudo Margono a expliqué que le secteur était très difficile à contrôler du fait de l’importance du trafic marchand : par les eaux des Natuna passe en effet tout le trafic des détroits de la Sonde et de Malacca. L’amiral a également expliqué que le déploiement de force de la marine indonésienne n’avait vocation ni à créer des tensions, ni à ouvrir le feu. Selon lui, les patrouilleurs étatiques chinois savent parfaitement que ce que les pêcheurs et eux-mêmes font est contraire à la Convention des Nations Unies sur le Droit de la Mer, et quelques rappels à la loi par radio suffisent.
 

Le dispositif déployé par la marine indonésienne pour renforcer le contrôle de la Zone Économique Exclusive au nord des Natuna comprend quatre navires de guerre : la corvette JOHN LIE (n° de coque 358, classe BUNG TOMO), la corvette USMAN HARUN (n°359, également de la classe BUNG TOMO), la frégate KAREL SATSUIT TUBUN (n° de coque 356, ex-ISAAC SWEERS néerlandaise de la classe VAN SPEIJK) et le navire de débarquement SEMARANG (n° de coque 594, classe MAKASSAR). Ils sont basés à Ranai, base navale de la grande Natuna.

Le 20 janvier 2020, le sous-marin ALUGORO (SS-405) a réussi une plongée d’essai à 250m de profondeur en mer de Bali, à l’est de Java.


Ce sous-marin de la classe NAGAPASA est le premier construit en Indonésie par le chantier PT PAL grâce à un transfert de technologie du sud-coréen Daewoo Shipbuilding & Marine Engineering (DSME). Il devrait être remis à la marine indonésienne en décembre 2020.

Takagi, excuse moi l´usurpation de la primice , mais, ça peut être importante:

https://www.defensa.com/africa-asia-pacifico/aviones-rafale-submarinos-scorpene-corbetas-gowind-para

Alferez a écrit:

Takagi, excuse moi l´usurpation de la primice , (...)

Je ne suis pas propriétaire de la rubrique, et même si je l'étais je serais ravi de voir d'autres personnes s'intéresser aux marines de la zone indo-pacifique. L'article est intéressant. Merci.

Alferez a écrit:

Takagi, excuse moi l´usurpation de la primice , mais, ça peut être importante:

https://www.defensa.com/africa-asia-pacifico/aviones-rafale-submarinos-scorpene-corbetas-gowind-para

N'étant pas très doué en langues européennes, j'ai utilisé un traducteur automatique pour rendre l'article compréhensible aux non-hispanophones :

Citation :

L'Indonésie prévoit de lancer un plan ambitieux pour moderniser ses capacités militaires. Ce plan passe par la signature d'un large accord de collaboration du gouvernement avec la France portant sur l'achat éventuel de 48 avions de chasse Dassault Rafale, 4 sous-marins Scorpène équipés de missiles Exocet et de 2 corvettes Gowind, ces deux derniers étant produits par Naval Group.

L'Indonésie et la France ont déjà conclu un premier accord de collaboration stratégique en 2011, accord aux termes duquel l'Indonésie avait envisagé lesdites acquisitions pour faire face à l’augmentation des tensions avec la Chine.

Les médias français et indonésiens se sont fait l'écho ces jours-ci de la visite du ministre indonésien de la Défense Pravowo Subianto en France, où il a il a rencontré le 13 janvier son homologue Florence Parly accompagnée de représentants des principales entreprises de défense du pays.

L'accord prévoit l'achat d’un maximum de 48 avions de chasse Dassault Rafale, de 4 sous-marins Scorpène armés de missiles SM-39 Exocet, ainsi que 2 corvettes Gowind. Des négociations industrielles seraient en cours pour étudier un éventuel transfert de technologique pour la fabrication sur place des sous-marins.

Au cours des dix dernières années, l'Indonésie a acquis du matériel militaire auprès de la France pour 1 360 millions d'euros : canons automoteurs Caesar de Nexter, systèmes de défense aérienne Mistral 3 courte portée fr MBDA.

Ceci dit, et si l'on s'écarte de la presse française, l'idée fait son chemin que l'Indonésie pourrait également acheter aux chantiers danois Damen Schelde Naval Shipbuilding (DSNS) des frégates dérivées de la classe IVER HUITFELD. Cette frégate de 6000 tonnes, elle-même dérivée des DE ZEVEN PROVINCIEN et baptisée Omega par DSNS au salon Indo Defence 2018, a depuis évolué en FFI (Future Frigate Indonesia).




Il ne faut pas confondre la LPM avec la LPN. La première est la Loi de Programmation Militaire, la seconde est la Lettre au Père Noël.
Ça aussi, ça change de Mountbatten.