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 LOIRE 130 (Terminé)

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Loïc Charpentier
DahliaBleue
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MessageSujet: Re: LOIRE 130 (Terminé)   LOIRE 130 (Terminé) - Page 2 EmptyDim 04 Oct 2020, 09:58

clausewitz a écrit:
[…] Merci à tous pour ces corrections/compléments, cela m'aide beaucoup, cela fait vivre le forum et cela m'aide à rester humble. […]
Eh bien, ce n'est pas le tout d'acquiescer… maintenant, il faut rectifier l'article et/ou le compléter study thumleft
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MessageSujet: Re: LOIRE 130 (Terminé)   LOIRE 130 (Terminé) - Page 2 EmptyDim 04 Oct 2020, 11:08

DahliaBleue a écrit:
clausewitz a écrit:
[…] Merci à tous pour ces corrections/compléments, cela m'aide beaucoup, cela fait vivre le forum et cela m'aide à rester humble. […]
Eh bien, ce n'est pas le tout d'acquiescer… maintenant, il faut rectifier l'article et/ou le compléter study thumleft

Je trouve plus intéressant de laisser l'original et vos corrections/compléments. Cela fait plus vivant.

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MessageSujet: Re: LOIRE 130 (Terminé)   LOIRE 130 (Terminé) - Page 2 EmptyDim 04 Oct 2020, 13:25

Escadrilles et sections de surveillance

Escadrille 7S2/HS1/1HS
LOIRE 130 (Terminé) - Page 2 Loire_49
Loire 130 n°01 (prototype) lancé par une catapulte du transport d'hydravions Commandant Teste

L'Escadrille 7S2 était l'unité de surveillance de la flottille du Commandant Teste, notre transport d'hydravions qui était stationné à Toulon, les hydravions étant basés à Saint-Mandrier quand le navire n'était pas en mer.

Créée en octobre 1931, cette unité vole initialement sur Gourdou-Leseurre GL.811 et va être remplacé par des Loire 130 à partir du printemps 1938. Le premier est le n°13 suivis par les Loire 130 n°14,15,16,19,20,21 et 24. Le 1er juillet le dernier Gourdou est reversé à l'escadrille 3S1 et en septembre l'escadrille atteint le format prévu avec douze appareils (neuf armés et trois en volant de fonctionnement).

Le 1er octobre 1938 l'escadrille 7S2 devient l'escadrille HS1. Le 19 novembre, l'unité rallie la base aéronavale d'Ajaccio-Aspretto tout juste inaugurée.

En janvier 1939 l'unité rentre à Toulon pour de nouvelles qualifications au catapultage. Elle est rapidement envoyée sur la base aéronavale de Karouba près de Bizerte. A la fin du mois de janvier avec son bâtiment porteur elle rallie Port-Etienne pour intervenir en cas de problème lors du transit des hydravions Bréguet Bizerte des escadrilles E1 et E5 venant ou allant à Dakar. Ils sont ensuite à Dakar puis à Conakry avant de rentrer à Toulon le 24 février 1939.

Entre la fin février et le début du mois de mars, le Commandant Teste effectue des transports d'avions au profit de l'Armée de l'Air avant de rentrer en grand carénage. Une fois le navire remis en service, les Loire 130 vont opérer essentiellement depuis l'Afrique du Nord.

A la fin du mois d'octobre 1939 le volant de fonctionnement de l'escadrille composé en principe de trois appareils est supprimé. La dotation de neuf appareils étant atteinte, les Loire 130 n°13 et n°24 sont renvoyés au parc de Berre.

En décembre 1939 décision est prise de baser l'escadrille à terre, le Commandant Teste servant davantage de transport d'avions que de bâtiment-base d'hydravions. Elle s'installe à Arzew qui devient son «port d'attache».

Le 1er février 1940 l'escadrille HS1 est administrativement à la base aéronavale de Karouba et cesse d'appartenir au Commandant Teste tout comme les escadrilles de torpillage HB1 et HB2.

Le 29 avril 1940 le Loire 130 n°32 (HS1.1) doit effectuer un amerrissage d'urgence près de Mostaganem. L'équipage est récupéré tout comme l'armement mais l'hydravion ne peut être récupéré et comme il ne sera pas retrouvé il à probablement coulé dans la nuit.

LOIRE 130 (Terminé) - Page 2 Loire_50
Dans le hangar d'un navire baptisé du nom d'un partisan......du porte-avions

Le 6 mai 1940 les Loire 130 de l'unité vont escorter et éclairer le cuirassé HMS Warspite qui escorté de trois destroyers ralliaient Alexandrie en Egypte.

A partir du 10 juin 1940 l'entrée en guerre de l'Italie entraine une augmentation des missions de surveillance et de patrouille. Le 24 juin le Loire 130 n°16 à la recherche d'un sous-marin s'écrase en mer à douze miles au nord-nord-ouest du cap de l'Aiguille. Cet accident est fatal aux trois personnes présentes à bord dont le commandant de l'unité, le lieutenant de vaisseau Le Roux.

Le 3 juillet 1940 vers 17h la Royal Navy attaque les bâtiments français ancrés à Mers-El-Kebir. A 18h, la HS-1 reçoit l'ordre de décoller et d'attaque la flotte britannique avec des bombes G2 de.....73kg. Autant dire que les navires britanniques ne risquent pas grand chose........ .

Les appareils décollent par sections de deux appareils à partir de 18.05. Un appareil victime d'un problème technique doit faire rapidement demi-tour, deux autres n'ayant pas pu trouver des objectifs font demi-tour en direction d'Arzew.

Seuls les HS1.2, HS1.8 et HS1.9 peuvent passer à l'attaque mais menées à 3000m en vol horizontal sans viseur adapté autant dire que les hydravions n'avaient aucun chance de toucher un navire britannique. Le HS1.9 est endommagé par des éclats mais parvient à rentrer à Arzew. Une nouvelle mission est préparée mais entre-temps la force H de l'amiral Sommerville à fait demi-tour.

Le 1er août, l'escadrille est rebaptisée 1HS mais le 15 décision est prise de la dissoudre, dissolution effective le 30. Quatre jours plus tôt les sept Loire 130 décollent d'Arzew pour Bougie avant de repartir le lendemain pour Karouba où les appareils sont versés au parc, les équipages recevant d'autres affectations.

Au final les Loire 130 n°9,13,14,15,16,19,20,21,23,24,31,32,33,35,42,45, 54 et 65 ont servit au sein de l'unité.

Escadrille 1S1/1S (1ère)
LOIRE 130 (Terminé) - Page 2 Loire_51
Loire 130 n°54 de l'escadrille 1S1

Créée en août 1936, l'Escadrille 1S1 est la formation d'active de surveillance de la 1ère région maritime (Cherbourg). A sa création elle volait sur des biplans CAMS 55 avant d'être progressivement transformée sur Loire 130.

Le premier Loire 130 est reçu en avril 1939 en l'occurrence le n°63 suivit par le n°62. Ce seront les seuls appareils neufs de l'unité, les autres Loire 130 étant des appareils de seconde main.

En juillet 1939 arrivent les n°29 et n°54 suivis trois mois plus tard par les n°38 et 39. L'unité atteint alors le format autorisé ce qui permet l'envoi à Brest du dernier CAMS le 6 octobre 1939.

Une fois la guerre déclarée, l'unité couvre la navigation en Manche et le passage en France des hommes et des véhicules du corps expéditionnaire britannique (British Expeditionnary Force (BEF)).

Le 10 avril 1940 le n°62 est perdu. Devant amerrir après une panne moteur, il est drossé sur les rochers par le mauvais temps.

La 1S1 doit être transformée sur Latécoère Laté 298, un hydravion torpilleur. Le premier appareil de ce type est réceptionné le 20 mai 1940 en pleine offensive allemande. Peu à peu les Loire 130 sont reversés au parc de la base aéronavale.

A la mi-juin il restait encore trois Loire 130 essentiellement utilisés pour l'entrainement au vol des pilotes réservistes.

Le 18 juin 1940 on décide d'évacuer la base aéronavale de Cherbourg. L'escadrille comprend alors cinq Latécoère Laté 298 et trois Loire 130 en l'occurrence les n°29, n°39 et 44 respectivement immatriculés 1S1.4,1S1.1 et 1S1.5. Elle doit rejoindre à Berre via Brest, Lorient, Saint Trojan (ile d'Oleron), Hourtin le 20 et donc Berre le 22.

L'escadrille est affectée à la 5ème flottille de torpillage (F5T) avec ses seuls Latécoère Laté 298, les trois Loire 130 devant rallier Karouba. Ils quittent Berre le 24 pour une escale à Aspretto près d'Ajaccio où le n°29 gravement endommagé devra être condamné sur place. Le n°44 est aussi bloqué sur place pour un problème moteur.

Le Loire 130 n°39 décolle le 25 dans la matinée (en dépit du fait que l'entrée en vigueur de l'armistice à 00.35 interdisait tout vol civil et militaire) pour Bône où il arrive sans problèmes. Le n°44 quitte Aspretto le 28 et arrive Bône sans problèmes lui non plus.

Le 5 juillet 1940 l'interdiction de vol est levée après Mers-El-Kebir. Les deux Loire 130 doivent rejoindre comme prévu Karouba, la base aéronavale liée à Bizerte. Le n°44 arrive sans problèmes mais le n°39 endommagé à l'amerrissage devra être condamné.

Au final l'unité à utilisé les Loire 130 n°11,29,38,39,44,54,62 et 63.

Escadrille 3S6
LOIRE 130 (Terminé) - Page 2 Levass11
Levasseur PL.15

Escadrille de mobilisation créée le 30 août 1939 à partir de la Section d'Entrainement et de Servitude de Saint-Mandrier. Elle comprend alors trois Levasseur PL.15, deux GL.812 et le Loire 130 n°39. Elle rejoint alors la base aéronavale d'Aspretto où le CAMS-37 dépendant de la base rejoint l'unité.

Dès le 16 octobre 1939 le Loire 130 est renvoyé à Saint-Mandrier avec les Gourdou, l'unité devant voler sur Levasseur PL-15. Le Loire 130 va être renvoyé à l'escadrille 1S1.

Escadrille 2S4
LOIRE 130 (Terminé) - Page 2 Levass12
Levasseur PL.101 à l'appontage sur le porte-avions Béarn

Unité de mobilisation de la 2ème Région Maritime (Brest) créée le 31 août 1939 à partir de la Section d'Entrainement de Brest (base aéronavale de Lanvéoc-Poulmic) avec des GL.812 et GL.811, des CAMS 37.11 et le Loire 130 n°38. Cette unité rallie la base aéronavale de Lorient.

Le 1er septembre 1939 le Loire 130 est envoyé à Saint-Nazaire pour renforcer la section de l'escadrille qui va y être affecté. Le 6 octobre 1939 l'escadrille 2S4 est rappelée à Poulmic pour être transformée sur des avions, des Levasseur PL.101 hérités de l'escadrille AB2 qui va être transformée sur Vought 156F. Le Loire 130 va rejoindre l'escadrille 1S1.

Escadrille 8S2/17S/3S
LOIRE 130 (Terminé) - Page 2 Loire_52
Loire 130 colonial n°13 à Fort de France en 1940

Quand le second conflit mondial éclate le 1er septembre 1939, la seule unité de l'Aéronautique Navale aux Antilles est une section de surveillance déployée à Fort de France et disposant de quatre Gourdou-Leseurre GL.812.

Le 17 octobre 1939 la section devient une escadrille et prend la désignation de 8S2. A l'époque il ne restait plus que deux GL.812 opérationnels.

Le 24 janvier 1940 le cargo Sèvres arrive à Fort de France avec à son bord six Loire 130Cl (Cl = colonial), les n°13, n°14,n°18,n°19,n°20 et n°21. Les appareils sont montés puis testés. Voilà pourquoi les appareils ne sont réellement opérationnels qu'en mars 1940.

Jusqu'à l'armistice l'unité mène des missions de surveillance aérienne et de couverture de la navigation en vue de répérer des sous-marins mais surtout un potentiel corsaire allemand écumant le secteur.

Le 1er août 1940 elle devient l'escadrille 17S. Avec la démobilisation des réservistes, l'unité est e sous-effectifs et ne peut armer que trois appareils. Comme l'arrivée de rechanges voir d'appareils neufs est impossible ou très difficile les appareils sont économisés, l'activité aérienne étant assez faible.

Le 7 février 1941 le Loire 130 n°13 (17S.5) est détourné par trois hommes soucieux de rallier l'île de Saint Lucie, une colonie britannique. Les n°20 et 21 décollent mais ils arrivent trop tard pour faire quoi que ce soit.

Un mois plus tard le 18 mars 1941 le n°18 s'écrase à Pointe à Pitre après une démonstration au dessus du croiseur-école Jeanne d'Arc.

Pour économiser les précieux Loire 130 on remet en service un GL.812 utilisé uniquement pour l'entrainement et éviter que les pilotes perdent trop de compétences.

De juillet à octobre 1941 le Loire 130 n°19 est immobilisé pour révision et ceci-fait il est remis en service et remplacé au sein des ateliers par le n°21.

En août 1942 le n°18 trop usé est interdit de vol ce qui ne laisse plus que le n°19 et le n°12 comme hydravions disponibles. En octobre un Gourdou-Leseurre GL.832 en provenance du croiseur léger Emile Bertin renforce (sic) l'unité.

Début 1943 alors qu'officiellement les Antilles sont toujours fidèles à Vichy, trois Loire 130 (n°14, n°18 et n°19) sont en état de voler.

Le 17 septembre 1943 alors que les Antilles se sont enfin ralliées aux alliées (30 juin 1943), le n°14 est victime d'une panne moteur et son amerrissage provoque de sérieux dégâts au point que son pilote préféra le saborder plutôt que de tenter une récupération.

Le 22 septembre 1943 les Loire 130 sont interdits de vols et sont condamnées en novembre 1943.

Fin 1943 la 17S est rebaptisée 3S puis finalement dissoute en juin 1944.

Escadrille 8S4/19S
LOIRE 130 (Terminé) - Page 2 Loire_53
Loire 130 colonial n°15 de l'escadrille 8S4 à Tripoli du Liban en 1940

Cette unité est créée le 25 octobre 1939 à Tripoli-du-Liban avec pour base l'ancienne hydrobase d'Air France que la compagnie nationale n'utilisait plus depuis le début du conflit. Les trois premiers Loire 130 affectés à l'unité sont les n°15Cl, n°16Cl et n°17Cl. Ils n'arriveront qu'à la fin du mois de janvier 1940 et ne seront opérationnels qu'en mars. En attendant un Lioré et Olivier H242 de réquisition permet à l'équipement de s'entrainer.

En mai 1940 le n°13 puis les n°19 et 52 arrivent au Liban. Son activité opérationnelle est assez limitée, la Méditerranée orientale n'étant pas le théâtre de combats importants avant la défaite de la France c'est même une zone plutôt calme.

En juillet 1940 l'unité reçoit un renfort de personnel avec les hommes des services d'aviation des navires internés à Alexandrie. Cela permet de compenser la démobilisation des réservistes.

Le 1er août 1940, la 8S4 devient la 19S. Le 19 août 1940 le n°15 surprend une goélette faisant du trafic d'armes entre Tripoli et Beyrouth. Le 10 janvier 1941 ce même appareil sera victime d'une panne moteur l'obligeant à amerrir. Réparé il est utilisé par deux hommes pour rallier Chypre alors sous domination anglaise. L'escadrille est ainsi interdite de vol jusqu'au mois d'avril.

A l'été 1941 l'unité participe à la guerre contre les anglo-gaullistes au cours de laquelle les hydravions sont engagés dans des missions de bombardement contre des cargos britanniques mais sans aucun succès ce qui est tout sauf surprenant l'appareil malgré un entrainement avant guerre était un hydravion d'exploration et pas un hydravion de bombardement.

LOIRE 130 (Terminé) - Page 2 Loire_55
Loire 130 de l'escadrille 8S4 à Tripoli du Liban

Le 2 juillet 1941 les Loire n°13 et n°52 sont détruits au mouillage suite à une passe de mitraillage menée par des chasseurs australiens.

Suite à la fin des combats, les Loire 130 n°16Cl, n°17Cl et n°19M (M = Métropolitain) doivent rallier Karouba où ils arrivent le 18 juillet après dix jours de transit via la Grèce et l'Italie. L'escadrille est dissoute le 8 septembre 1941 et les appareils versés au parc de la BAN de Karouba.

Escadrille 8S3/18S/SS 4E

L'escadrille coloniale 8S3 est créée le 1er février 1940 à Dakar, capitale de l'Afrique Occidentale Française (AOF). Elle doit appuyer l'escadrille E4 équipée d'hydravions quadrimoteurs Latécoère Laté 302, présents sur place depuis le mois d'août 1939.

Le 24 février arrive à Dakar le Loire 130Cl n°22 suivit par le n°23 qui arrive en deux fardeaux (ailes et fuseau moteur le 21 mars, coque le 5 avril). Le n°22 effectue son premier vol le 15 mars avec le code 8S3.2 suivit par le n°23 le 28 avril avec le code 8S3.3. L'activité aérienne d'abord faible ne cesse d'augmenter à partir du mois d'avril 1940.

Début juin le n°24 (code 8S3.1) entre en service. Les 23 et 24 juin les trois appareils couvrent l'arrivée à Dakar du cuirassé Richelieu qui avait appareillé de Brest le 18 juin pour échapper aux allemands.

L'unité cesse de voler au moment de l'Armistice mais après Mers-El-Kebir l'unité peut reprendre son activité mais cette fois pour répérer des navires britanniques par exemple le HMS Hermes dont les Fairey Swordfish avaient torpillé le Richelieu.

Le 11 juillet 1940, le Loire 130 n°23 décolle pour une mission d'entrainement au vol de nuit. Peu après le décollage il percute la mer. Deux membres d'équipage se noient et deux sont blessés.

Suite à l'attaque du Richelieu, un dispositif de surveillance des approches de Dakar est mis en place. Un appareil est détaché à Conakry pour surveiller deux fois par semaines Freetown (Sierra Léone).

Le 1er août 1940 l'escadrille 8S3 devient l'escadrille 18S mais dès le 12 elle est dissoute et ses deux Loire 130 intègrent l'Escadrille 4E au sein de laquelle ils forment une Section de Surveillance (SS 4E). Le n°22 prend le code 4E.5 et le n°24 prend le code 4E.6.  

Du 23 au 25 septembre les anglo-gaullistes attaquent Dakar (opération MENACE). Le n°24 décolle le 24 pour guider le tir des canons de 380mm du Richelieu. Cette mission est brève en raison de problèmes techniques sur l'artillerie principale. Le 25 les deux hydravions décollent pour retrouver la flotte britannique.

Le 26 le n°22 décolle pour une mission de surveillance à 05h55. Dix minutes plus tard il est intercepté par trois Dewoitine D-501 de l'escadrille I/6. Deux appareils l'identifie comme un appareil ami mais le troisième le confond avec un Walrus et ouvre le feu.

Le système de repliage de l'aile gauche cède, l'aile se replie et l'appareil part en vrille. La manœuvre est si brutale que le pilote est éjecté mais son parachute s'ouvre et il pourra être récupéré par un Loire 130 du Georges Leygues. Les trois autres n'ont pas cette chance et disparaissent quand l'appareil s'écrase en mer.

Après ce drame la S.S réduite à un appareil va être remplumer par le transfert des deux Loire 130 du Gloire alors en grandes réparations à Casablanca. Les Loire 130 n°76 et 80 sont chargés à bord du cargo Chenonceaux qui appareille le 20 octobre du Maroc et arrive à Dakar le 26. Ces deux appareils reçoivent les codes 4E.5 et 4E.7.

Le 11 décembre 1940 le Loire 130 n°24Cl s'écrase peu après son décollage ne laissant aucune chance à son pilote et à son observateur. Il est remplacé le 23 janvier 1941 par le n°36 convoyé de Karouba à Casablanca et transporté par cargo jusqu'à Dakar.

Le 29 mars 1941 le  Loire 130 n°76 effectue une mission de recherche d'un hydravion du Gloire qui suite à une panne de moteur à du amerrir dans l'embouchure du Saloum à environ 100km du sud de Dakar.

Le 1er juillet 1941,  la section de surveillance de la 4E est dissoute, les équipages et les appareils sont transférés à bord du Richelieu pour permettre la reconstitution d'un service aviation.

Les appareils suivants ont été utilisées par cette unité : n°22Cl, n°23Cl,n°24Cl, n°36,n°76 et n°80.

Sections d'hydravions de la marine (SHM)
LOIRE 130 (Terminé) - Page 2 Loire_54
Loire 130 de la SHM

C'est en 1930 que l'Aéronautique Navale s'installe en Indochine avec une escadrille d'hydravions biplans à coque CAMS-37A à Cat Lai.

Le 1er septembre 1933 est signé l'accord Painlevé-Leygues. Ces hydravions sont transférés à l'armée de l'air. Désormais les seuls hydravions de la marine présents en Extrême-Orient sont ceux embarqués sur les croiseurs et les avisos coloniaux.

Le 14 septembre 1940 les hydravions embarqués sont mis à terre. Ils forment la Section d'Hydravions de la mMarine, section basée à Cat Laï à 10km à l'est de Saigon. Elle comprend le Loire 130 n°71Cl, l'appareil attribué à l'amiral commandant les Forces Navales en Extrême-Orient (FNEO) et le Loire 130 n°59 laissé par le croiseur lourd Suffren quand ce dernier à été renvoyé en Méditerranée.

A ces deux appareils vont s'ajouter deux Potez 452 laissés par le croiseur léger Lamotte-Picquet plus un autre venant des Constructions Navales (CN) à Saigon mais aussi trois Gourdou-Leseurre GL.832 (un venu de l'aviso colonial Amiral Charner, un venu de son sister-ship Dumont d'Urville et un troisième venant du volant de réserve des CN).

En ce qui concerne les Loire 130 ils reçoivent les codes SHM.1 (n°59) et le SHM.2 (n°71). Les appareils sont ensuite transférés à Ream au plus près de la Thaïlande, les français redoutaient un futur conflit avec Bangkok.

Un dispositif de reconnaissance est mis sur pied avec une mission quotidienne. Il s'agit de répérer à coup sur les navires de la marine siamoise bien supérieure aux moyens des FNEO.

Le 17 janvier 1941 le Loire n°59 tente d'attaquer la flotte siamoise embusquée à Koh Chang mais sans succès. Quelques heures plus tard le croiseur Lamotte-Picquet accompagné par les avisos coloniaux Dumont d'Urville et Amiral Charner et les vieux avisos Tahure et Marne allaient remporter la seule victoire navale de la marine française durant le second conflit mondial.

Le 28 janvier 1941 un cessez le feu met fin au conflit. La SHM retourne à Cat Lai. Le 2 octobre 1941, le Loire n°59 est endommagé à l'hydroplanage. Il ne sera jamais réparé et donc ne revolera plus jamais.

Le 7 décembre 1941 les japonais attaquent les Etats-Unis à Pearl Harbor. Le 15 décembre 1941 les japonais exigent l'évacuation par les français de la base de Cat Lai qui va être utilisée jusqu'à la fin du conflit par ses nouveaux propriétaires.

Le Loire 130 n°71 est démonté et stocké  à Saigon, les autres appareils étant stockés dans l'ancien hangar de l'aéronautique civile à Bink Tanh au nord de Saigon. Le 1er janvier 1942 la SHM devenue sans objet est dissoute.

En mars 1943 les appareils sont déménagés à Bien Hoa. On trouve deux Potez 452, un Gourdou-Lesseurre GL.832, le Loire 130 n°71 alors que le n°59 est toujours immobilisé à Saigon. En avril les japonais donnent leur autorisation à la reprise des vols.

En août les appareils de la SHM (non officiellement reconstituée) sont transférés à Tien Sha près de Tourane. On trouve un Potez 452, le Loire 130 n°71 et un GL.832, des appareils en mauvais état qui volent peu.

Le 26 février 1944 des North American B-25 Mitchell bombardent la ville et le port de Tourane mais Tien Sha est épargnée. Le 15 mars 1944, la «SHM» reçoit l'ordre de rallier Bien Hoa, le n°71 étant le seul appareil capable de rejoindre sa nouvelle destination en vol.

Le 12 avril 1944 la SHM redevient une unité d'entrainement. Le 8 juin 1944, le Loire 130 n°71 réalise un dernier vol Bien Hoa-Saigon-Bien Hoa. A l'époque il reste un Potez 452 en vol. Le 9 mars 1945, un coup de force japonais balaye les forces françaises en Indochine. La SHM est dissoute, le n°71 capturé à Bien Hoa reprendra du service après guerre au sein de l'escadrille 8S.

Section de Surveillance de Dakar

Unité créée le 26 janvier 1943 suite à la dissolution des services aviations du cuirassé Richelieu et du croiseur léger Montcalm qui doivent partir aux Etats-Unis pour être modernisés.

Pour compléter la dotation de l'unité (six appareils en ligne plus deux en réserve), deux appareils du parc de la base aéronavale de Bel-Air. Ils reçoivent comme marque les lettres DK suivis d'un numéro (seul le numéro est marqué sur l'appareil).

Le 1er avril la section est dissoute, les appareils et les hommes sont transférés à l'escadrille 1S créée le même jour.

Les Loire 130 ayant servit au sein de l'unité sont le n°21 (DK.4), le n°48 (DK.2), le n°66 (DK.3), le n°69 (DK.1), le n°74 (DK.5) et le n°80 (DK.6).

Escadrille 1S

Le 1er avril 1943 la 7ème flottille (escadrilles 5T et 6T) est dissoute. Ses dix Latécoère Laté 298 associés à deux Loire 130 de la Section de Surveillance de Dakar forment l'escadrille 1S. Les Laté 298 sont peu à peu remplacés par des Loire 130. En septembre 1943 il n'y à plus que des Loire 130 en ligne.

Suite à un accord avec le gouvernement britannique pour équipement (Vickers Wellington et Short Sunderland) et entrainement l'unité est dissoute dès le 1er novembre 1943.

Les Loire 130 sont remis au parc pour revision ou condamnation. Deux appareils vont former une section de surveillance rattachée à la Flottille 7FE.

Section de Surveillance de la 7ème flottille d'exploration (S.S 7ème FE).

Elle est créée le 1er novembre 1943 suite à la dissolution de l'escadrille 1S. Deux Loire 130 forment cette section, un appareil le n°18 étant détaché à Pointe-Noire. Il est de retour le 31 décembre 1944 grâce au croiseur léger Duguay-Trouin.

Le 21 décembre 1943, le Loire 130 n°55 connait une panne moteur imposant son retour à Dakar remorqué par une vedette. Les Loire 130 connaissent une faible activité opérationnelle en raison de leur usure et du manque de pièces détachées. La dernière mission opérationnelle des Loire 130 de l'unité à lieu le 13 septembre 1944. La date de dissolution de l'unité est inconnue.

Les Loire 130 ayant servit au sein de l'unité furent le n+01 (DK.1 puis DK.A), le n°55 (DK.2 puis DK.B), le n°68 (DK.3 puis DK.C), le n°80 (DK.4 puis DK.D), le n°77 (DK.5 puid DK.E) et n°78 (DK.F). Le n°18 n'à reçut aucune marque et aucun vol n'à été enregistré pour le n°78 et le n°80.

Escadrille 8S
LOIRE 130 (Terminé) - Page 2 Loire_57
Loire 130 n°69 de l'escadrille 8S à Cat Laï en 1948

En novembre 1945 la marine récupère la base aéronavale de Cat Laï occupée par les japonais à partir de décembre 1941. Les survivants de la SHM récupère des hydravions japonais (Aichi Jake et Nakajima Rufe) mais aussi le Loire 130 n°71 à l'abandon mais qui semble réparable. Il est remis en état et réalise un vol sans histoire le 28 novembre 1945.

Le 17 décembre 1945 l'escadrille 8S voit le jour. Le Loire 130 n°71 est indisponible de janvier à novembre 1946 faute de pièces détachées présentes en Indochine !

En janvier 1947 le Loire 130 n°69 arrive en Indochine à bord du croiseur lourd Duquesne. Cet appareil est un survivant puisqu'il aurait du être condamné à Aspretto mais fût finalement réparé et remis en service.

Le n°71 cesse de voler en mai 1946 tandis que le n°69 est transféré à la BAN de Cat Lai le 31 décembre 1949. J'ignore la date de dissolution de l'unité. En ce qui concerne le n°69 il effectue le dernier vol d'un Loire 130 le 1er juillet 1950.

Escadrille 53S (Ecole de Pilotage d'Hydravions)

Le 1er juin 1946 l'escadrille 2S stationnée à Hourtin et volant sur Latécoère Laté 298 est dissoute, le personnel et le matériel va participer à la création de l'escadrille 53S en compagnie des Supermarine Walrus de l'escadrille 4S, de Dornier Do-24 trouvés inachevés à Sartrouville à la Libération et achevés ainsi que de trois Loire 130 qui reçoivent les codes alphanumériques 53S.17 53S.18 et 53S.18.

A la fin de 1947 les codes alphanumériques sont changés devenant respectivement 53S.30 53S.31 et 53S.32. En juin 1948 les Loire 130 ont disparu la condamnation définitive datant du 31 mars 1949.

Les Loire 130 ayant servit au sein de l'unité ont été au final quatre à savoir les n°55, n°77, n°78 et n°80.

Miscellanées

-De 1938 à 1939 un Loire 130 était affecté à l'amiral commandant l'Escadre de la Méditerranée et un autre à son homologue commandant l'Escadre de l'Atlantique, respectivement le n°31 et le n°29.

-Même chose pour le commandant de la F1H en l'occurrence le Loire 130 n°23 puis le n°22. En juillet 1940 le loire 130 est remplacé par un Latécoère Laté 298.

-Au sein de l'Escadrille de la CEPA (Commission d'Expérimentations Pratiques de l'Aéronautique Navale) on à trouvé trois exemplaires, le n°01 (prototype), le n°6 et le n°57. Basée à Fréjus-Saint-Raphaël, l'unité effectuait différents tests techniques notamment au niveau du catapultage via une catapulte pneumatique installée sur la barge La Toulonnaise.

-L'Amiral FNEO disposait d'un appareil de liaison le Loire 130 n°71 qui allait être ensuite utilisé comme appareil standard.

-La Section d'Entrainement et de Servitude (SES) de Brest reçoit son premier Loire 130 en octobre 1938. Il s'agit du numéro 38 qui reçoit le code alphanumérique BR.41. Il est suivit en janvier 1939 par le n°54 (BR.42) qui rallie le 6 juin 1939 l'escadrille 1S1.

Le 31 août 1939 la SES devient l'escadrille 2S4. Le Loire 130 n°38 (2S4.9) qui avait rejoint l'unité à Saint-Nazaire rallie le Poulmic dès le 4 octobre pour être ensuite transférée à l'escadrille 1S1.

-La Section d'Entrainement et de Servitude (SES) de Saint-Mandrier reçoit en octobre 1938 son premier Loire 130 en l'occurence le n°39 (SM.10) suivit à la fin du mois de janvier par le n°52 qui est codé SM.11. En mai et juin 1940 ces deux hydravions sont détachés à Aspretto.

A la fin du mois de juin le n°52 est versé au parc de Saint-Mandrier pour révision et transfert à l'hydraviation embarquées.

Le 30 août 1939 la SES Saint-Mandrier forme l'escadrille 3S6. Elle rallie Aspretto avec le Loire 130 n°39 qui est désormais codé 3S6.1. Cela ne durera pas car l'appareil va être transféré à l'escadrille 1S1.

-Durant les transit les Loire 130 pouvaient dépendre des BAN (Base Aéronavale) comme Arzew, Aspretto ou encore Cat Laï.

Armée de l'Air (5ème Escadrille d'Indochine 1/CBS)
LOIRE 130 (Terminé) - Page 2 Loire_56
Loire 130 de l'Armée de l'Air en vol dans le ciel d'Indochine

En 1930 l'Aéronautique Navale avait aménagé une base aéronavale à Cat Laï à 10km à l'est de Saigon pour accueillir une escadrille d'hydravions disposant de biplans CAMS-37 et CAMS-55. En 1933 comme nous l'avons vu la base et les moyens qui y étaient stationnés furent transférés à l'Armée de l'Air (accords Leygues-Painlevé).

Ces appareils sont vite dépassés et surtout le climat tropical de l'Extrême-Orient use prématurément les machines. Le ministère de l'Air qui à choisit le Loire 130 pour rééquiper l'unité tente d'accélérer la livraison des appareils mais le ministère de la Marine refuse de céder des appareils qui lui était destiné car elle aussi pestait contre un retard dans les livraisons.

Le premier Loire 130 est livré en août 1938 avec un an de retard. Le 13 mai le Ministère de l'Air avait écrit  au gouverneur général de l'Indochine que les cinq premiers hydravions partiraient bientôt et qu'ils seraient suivis à la mi-1939 de sept autres.

Cela permettra alors à l'escadrille d'atteindre le format opérationnel prévu avec neuf appareils en ligne et trois en réserve. A noter que les CAMS resteront en service mais pour l'entrainement et les liaisons, vraisemblablement pour économiser le potentiel des Loire.

Le premier Loire 130 colonial destiné à l'Armée de l'Air effectue son vol inaugural le 28 avril 1938, appareil qui conserve la pleine capacité d'embarquer sur les croiseurs et cuirassés de la Royale en cas de besoin. Les deux premiers appareils quittent la France le 27 septembre 1938 les trois suivants le 15 octobre 1938.

Suite au début de la guerre sino-japonaise, le gouverneur général de l'Indochine décide de créer une base d'hydravions au Tonkin. Le site choisit est celui de Vatchay dans l'île des Buissons au nord de la splendide baie d'Along et ses pains de sucre connus dans le monde entier. Une fois la base aménagée, une section de la 5ème escadrille de Cat Laï doit y être déployée par rotation.

Du 6 au 13 avril 1939 des hydravions de l'unité se rendent au Laos. A la même époque à Saint-Nazaire, les Loire 130 coloniaux n°7 à 12 sont réceptionnés entre le 6 avril et le 5 mai 1939. Ils arrivent Cat Laï vraisemblablement à l'automne.

Le 15 juin 1939 les Loire 130 de la 5ème escadrille sont aux premières loges lors de la disparition du sous-marin de 1500 tonnes Phenix qui victime visiblement de l'explosion de ses batteries à coulé immédiatement ne laissant aucune chance de survie à ses 61 membres d'équipage. Les hydravions d'abord engagé dans des manœuvres avec les navires des FNEO ont ensuite participé aux recherches de l'épave.

En mémoire du submersible, le premier des sous-marins type Y4 (variante «coloniale» des sous-marins type Y3 ou classe Aurore) sera baptisé Phenix mais la défaite de 1940 fera qu'aucun sous-marin de ce type ne sortira des chantiers français.

Le 27 juin le Loire n°4 est endommagé au cours d'un hydroplanage sur un rach près de Binh Nhon mais bien que les dégâts soient importants ils seront réparés sur place mais dans des conditions difficiles.

La seconde guerre mondiale éclate en septembre 1939 mais l'impact sur l'Indochine est très limité puisque le Japon reste provisoirement en dehors du conflit.

Au début du mois de juin 1940 un commandement des bases du Sud est créé et la 5ème Escadrille y est rattachée. Le 21 juin 1940 alors que la Métropole agonise une section de trois Loire 130 quitte Cat Laï pour le Tonkin se posant à Hanoï sur le Grand Lac.

La défaite de la France va placer l'Indochine dans une situation intenable. Isolée, la seule colonie française en Extrême-Orient (les comptoirs aux Indes sont quantité négligeable) devant faire face aux revendications japonaises en terme de fournitures de matières premières (caoutchouc et riz par exemple) et en terme d'accès aux infrastructures.

C'est d'aérodromes indochinois que partiront les bimoteurs Mitsubishi G3M et G4M qui allaient envoyer par le fond le cuirassé Prince of Wales et le croiseur de bataille Repulse.

A cela s'ajoute pour les Loire 130 des difficultés à obtenir les pièces détachées nécessaires alors que le climat tropical use bien plus vite les structures.

Un accord est signé le 22 septembre mais cela n'empêche pas des combats sporadiques d'avoir lieu entre troupes françaises et troupes japonaises. Les troupes japonaises retournent en Chine mais les aérodromes de Gia Lam, de Phu Tho et de Phu Luang Tong situés autour d'Hanoï sont mis à la disposition des japonais.

La paix était à peine revenue au nord que les tensions entre la France et la Thaïlande s'accroissent dans le sud. Le 8 octobre 1940 la section de la 5ème escadrille détachée au Tonkin est ramenée en Cochinchine.

Pour rassurer les populations locales, l'amiral Decoux, gouverneur général de l'Indochine demande à ce que des vols soient organisés au dessus des territoires contestés. Le 16 octobre une section de Loire 130 est déployée au Cambodge sur le plan d'eau du Baray près de Siem Reap, les hydravions étant de retour à Cat Laï dès le 17 octobre 1940.

A la fin d'octobre, les tensions franco-thaïlandaises se faisant encore plus vives c'est toute la 5ème escadrille qui s'installe au Baray. Fin décembre la 5ème escadrille devient la 1ère escadrille du Commandement des Bases du Sud ou plus simplement 1/CBS.

La guerre franco-thaïlandaise éclate le 12 décembre 1940 à l'initiative de l'ancien royaume de Siam qui bombarde des villes laotiennes sans préavis.

Dans la nuit du 12 au 13 trois Loire 130 bombardent les casernements de l'aérodrome d'Oubon prenant par surprise la DCA.

On peut cependant se poser des questions sur l'efficacité de telles attaques par des appareils lents disposant pour armement de deux bombes de 50kg et de quatre bombes incendiaires de......1kg lancées à la main !

Un nouveau raid à lieu dans la nuit du 15 au 16 décembre mais cette fois la DCA thaïlandaise est sur le pied de guerre. Deux des trois hydravions sont touchés mais sans gravité et les appareils peuvent rentrer à leur base.

Nouveau raid dans la nuit du 16 au 17 décembre 1940 par cette fois cinq appareils. A l'aube le Loire n°9 est intercepté par un Vought Corsair thaïlandais. Après un combat tournoyant, le Loire 130 se retrouve derrière le chasseur siamois. Le mitrailleur avant, l'A/C Maurice Sornet ouvre le feu, l'appareil glisse sur une aile et disparaît sans que l'on sache si l'appareil à été touché où si il à simplement rompu le combat. L'appareil se pose à Paksé sur le Mekong pour ravitailler et ne rentrera à Siem Reap que le lendemain.

Le 24 décembre 1940 une section de l'escadrille rentre à Cat Laï pendant que la deuxième reste en alerte au Baray.

Pendant un mois les missions sont uniquement des missions de reconnaissance et d'observation, les missions de bombardement ne reprenant que dans la nuit du 24 au 25 janvier 1941. Une ultime mission à lieu dans la nuit du 25 au 26 puisque le 28 janvier 1941 un cessez le feu est imposé par le Japon, cessez le feu très favorable aux thaïlandais. Les appareils de retour à Cat Laï début février ont effectué 23 missions et 80h de vol en opération.

En mai 1941 une section de trois Loire 130 est détachée pendant quelques semaines à Bag Ngoi près de Nah Trang.

Le 7 décembre 1941 les japonais attaquent les américains à Pearl Harbor. Deux jours plus tard un accord est signé avec l'amiral Decoux répartissant les zones de défense, la France principalement la défense du Tonkin, le Laos et la partie nord d'Annam.

La base aéronavale de Cat Laï est cédée aux japonais entrainant comme nous l'avons vu la dissolution de la SHM et le transfert de la 1/CBS au Tonkin.

Le 22 décembre 1941 six Loire 130 et un CAMS-37Lia quittent Cat Laï direction le Tonkin, volant au dessus des terres les japonais ayant refusé un transit au dessus des côtes. Tous les appareils arrivent à bon port le 29 décembre 1941 sur le Grand Lac près de Hanoï.

Quelques jours plus tard une section de trois appareils rallient Vatchay qui devient la base opérationnelle de la 1/CBS, Grand Lac n'étant qu'une base auxiliaire faute d'installations techniques et opérationnelles suffisantes.

Le 1er mai 1942 l'escadrille 1/CBS est intégrée au groupe mixte d'observation n°4 qui comprend également l'escadrille de chasse 1/596 basée à Dong Hoï en Annam.

Le 5 novembre 1942 deux Loire 130 quittent Hanoï pour rejoindre Vientiane au Laos.

Le 15 février 1943, un état général de matériel aérien dont dispose l'Armée de l'Air en Indochine donne pour le Loire 130 la situation suivante :

-En service au Vachay, à Hanoï et à Vientiane sept appareils les n°6, n°7,n°8,n°9,n°10,n°11 et n°12.

-En volant de fonctionnement à Hanoï un appareil le n°2

-Stockés en parc à Bien Hoa : quatre appareils les n°1, n°3,n°4 et n°5. Ils ne sont pas en état de vol et servent de réserve de pièces détachées.

Au mois de mars les deux Loire 130 détachés au Laos reviennent à Hanoï. Le 10 juillet le Loire 130 n°9 effectue une patrouille de recherche pour éclairer la route de deux cargos en route en direction de Haïphong. Sa présence oblige deux sous-marins en surface à plonger.

Le 13 juillet 1943 l'hydrobase du Vatchay est attaqué par des bombardiers américains. Les Loire 130 sont plus ou moins endommagés. Les n°6 et 10 légèrement endommagés par des tirs de mitrailleuse peuvent être réparé par le personnel sur place mais les dégâts des n°7 et 12 sont plus importants imposant l'arrivée de spécialistes du parc 211 de Bach Mai. Il n'y à aucune victime et désormais les appareils vont être dispersés et camouflés.

Au mois de novembre 1943, deux Loire 130 de Hanoï sont détachés à Tien Sha près de Tourane pour couvrir les convois côtiers transitant entre Qui Nhon et Tourane. Les Loire 130 de l'armée de l'air y retrouvent ceux de la SHM. Les deux Loire rentrent à Hanoï le 30 décembre 1943.

Selon une lettre du général Tavera au gouverneur général de l'Indochine en date du 3 février 1944, la 1/CBS dispose en théorie de sept Loire 130 mais trois d'entre-eux sont dans un tel état d'usure qu'ils sont plus proches de la condamnation qu'autre chose. On décide de réduire l'unité à quatre appareils armés à Vachay.

Le 6 mars 1944 un Loire 130 qui n'avait pu être hissé à terre à cause de la marée est mitraillé et coulé par des North American B-25 Mitchell venus de Chine.

L'activité est singulièrement réduite pour des raisons techniques, les appareils sont usés, les pièces détachées manquent. Deux appareils seulement sont maintenus opérationnels à Vatchay avec un troisième en révision générale.

Le 9 mars 1945, les japonais lancent un coup de force sur les garnisons en Indochine. Si au sud la résistance française est faible faute de moyens, au Tonkin les troupes françaises inférieures en nombre opposent une farouche résistance.

A Vatchay, les installations sont sabotées et les deux appareils sur le slip (n°7 et n°11 vraisemblablement) sont incendiés.

Le lendemain les marins et les tirailleurs tonkinois se retranchent sur une colline appelée Mamelon des Deux Arbres. Ils vont résister trois jours, les japonais ne faisant aucun prisonnier, les survivants étant massacrés au sabre et à la baïonnette. Quelques blessés survivront en simulant la mort ce qui à permis de connaître la fin héroïque des hommes de la 1/CBS.

Détachement des Forces Aériennes Françaises Libre (FAFL)/Escadrille Arras
LOIRE 130 (Terminé) - Page 2 Loire_59
Loire 130 colonial n°13

Le 12 avril 1941 le cargo SS North Island arrive à Pointe-Noire en provenance de Trinidad. A bors se trouve le Loire 130 colonial n°13 qui s'est évadé le 7 février de Fort de France et qui s'était rendu à Sainte Lucie une colonie britannique. A leur bord se trouve le Second Maitre pilote Emile Poplimont, le quartier-maitre radio volant André Milon et le quartier-maitre mécanicien volant François Cornec.

A l'époque il n'y à aucune unité des FNFL (Forces Navales Françaises Libre) et les trois hommes signent un engagement au sein des FAFL (Forces Aériennes Françaises Libre). Le 21 ils quittent Pointe-Noire pour Brazzaville, abandonnant leur hydravion sur le port.

Au mois de juin le commandant des FAFL au Congo décide de le remettre en état de vol pour mener des missions de surveillance et de couverture des convois. Le 5 août 1941 les travaux débutent mais vont être menés à un train de sénateur puisque les essais ne sont menés qu'à partir du 8 juillet 1942.

Le 31 août 1942 le détachement FAFL devient le groupe aérien de défense côtière Artois et l'unité basée à Pointe-Noire, l'escadrille Arras. Le remontage du Loire est enfin terminé le 7 septembre 1942 et le premier vol le 9 septembre plus d'un an après la décision de le remettre en état !

Deux vols sont menés mais à chaque fois interrompus par des ennuis moteurs. Des vols ont lieu en janvier 1943, vols qui se passent mieux que les précédents. Un dernier vol à lieu le 2 mars 1943. La suite appartient à l'administration. Si l'appareil est réformé en novembre 1943, le procès-verbal n'est transmis au service central de l'Aéronautique Navale situé à Alger que le 16 février 1944.

Aux mains de l'ennemi
LOIRE 130 (Terminé) - Page 2 Loire_58
Un Loire 130 aux couleurs allemandes

Un certain nombre de Loire 130 ont été capturés par l'ennemi mais leur utilisation à très limitée vraisemblablement parce que ces appareils étaient déjà dépassés et n'étaient pas supérieurs aux hydravions en service en Allemagne et en Italie.

Les appareils capturés en 1940 par les allemands à Lanvéoc-Poulmic, à Lorient à Saint-Nazaire et à Hourtin sont le plus souvent en révision générale ou endommagés et ne sont plus en état de voler.

Seule exception le n°51 qui à été évacué de Lanvéoc-Poulmic le 18 juin mais son «évasion» s'est arrêté à Hourtin, la panne mineure n'étant pas réparable avant l'évacuation de la BAN.

Au mois d'août une mission d'experts de l'Erprobunggsstelle (section d'essais) de Travemünde dirigée par l'Ing. Dokt. Petermann visite les sites aéronautiques du sud-ouest de la France. Ils visitent notamment l'usine de la SNCAO de Saint-Nazaire et peuvent apercevoir les Loire 130 inachevés plus le n°75 près à voler.

Au mois de novembre 1940, une délégation de la société Heinkel est envoyée à Saint-Nazaire par le chef du bureau technique de la Luftwaffe afin d'étudier la possibilité d'achever les Loire 130 sur la chaine de montage.

Pour cela les autorités d'occupation demandent que le n°75 subissent une batterie complète d'essais en vol. Le 20 février 1941 le n°75 passe sous contrôle allemand, ralliant le centre de Travemünde pour y terminer les essais. Il arrive en Allemagne le 12 ou le 14 avril 1941. Les essais ne vont pas se révéler concluant et au mois d'août on perd la trace de l'appareil signe que le Loire 130 à cessé d'intéresser les allemands.

De nouveaux Loire 130 sont capturés suite au sabordage de la flotte à Toulon le 27 novembre 1942. A l'époque la marine de Vichy disposait encore de 46 Loire 130 en métropole. Si une demi-douzaine d'appareils disparaît dans le sabordage de leur bâtiment porteur, la majorité est donc capturée par les allemands qui vont rétrocéder le matériel capturé à leur allié italien.

Ces derniers n'en feront rien jugeant le Loire 130 comme le Latécoère Laté 298 comme n'apportant aucune plu value. Les quarante Loire 130 repérés sont tous détruits puisqu'à la Libération à l'automne 1944 on ne trouve aucune trace des Loire 130.


A SUIVRE

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MessageSujet: Re: LOIRE 130 (Terminé)   LOIRE 130 (Terminé) - Page 2 EmptyMar 06 Oct 2020, 16:13

Sort final  des appareils

NdA Dans cette partie je vais préciser le sort final des différents appareils. Il y aura peut être des répétitions mais à choisir je préfère me répéter qu'omettre une information importante.

Loire 130 type métropolitain
LOIRE 130 (Terminé) - Page 2 Loire_60

-Le Loire 130 n°01 est condamné au paec d'Arzew (Akgérie) le 17 février 1946

-Le Loire 130 n°2 disparu en mer au large de Brest (cinq tués) à été officiellement condamné le 8 février 1940

-Le Loire 130 n°3 détruit lors d'un accident de catapulte depuis le croiseur lourd Colbert le 11 mai 1942 est officiellement condamné le 14 août 1942

-Le Loire 130 n°4 est abandonné à la SNCAO de Saint-Nazaire le 18 juin 1940 (date de condamnation officielle inconnue)

-Le Loire 130 n°5  détruit à Crozon suite à une panne d'essence le 8 septembre 1939 est condamné le lendemain

-Le Loire 130 n°6 est capturé au Mourillon le 27 novembre 1942. Il disparaît entre la fin 1942 et l'automne 1943 puisque comme nous avons plus haut aucun Loire 130 n'est retrouvé sur la BAN du sud-est de la France.

-Le Loire 130 n°7 est capturé à Toulon le 27 novembre 1942 et était le 15 janvier 1943 stocké en attente de démolition suite à la décision italienne de ne réutiliser aucun des appareils capturés

-Le Loire 130 n°8 est lui aussi capturé à Toulon le 27 novembre 1942. Il est stocké à Saint-Mandrier à partir du 15 janvier 1943 et donc démoli entre cette date et la'armistice de septembre 1943.

-Le Loire 130 n°9 est lui aussi capturé à Toulon le 27 novembre 1942. Il est stocké à Saint-Mandrier à partir du 20 mars  1943 et donc démoli entre cette date et septembre 1943.

-Le Loire 130 n°10 victime d'un accident de manutention à bord du Colbert le 10 juillet 1942 est condamné le 4 août 1942.

-Le Loire 130 n°11 est abandonné à la SNCAO de Saint-Nazaire le 18 juin 1940 (date de condamnation officielle inconnue)

-Le Loire 130 n°12 présent à bord du Suffren durant l'internement du croiseur lourd Suffren à Alexandrie est versé au parc de Dakar le 1er novembre 1943 et proposé à la condamnation le 15 décembre 1943.

-Le Loire 130 n°13 est détruit au mouillage par la RAF à Tripoli-du-Liban le 2 juillet 1941. Il est officiellement condamné le 28 février 1942.

-Le Loire 130 n°14 capturé au parc de Karouba par les allemands le 8 décembre 1942 est détruit par un bombardement aérien allié le 23 janvier 1943 (date officielle de condamnation inconnue).

-Le Loire 130 n°15 est capturé le 27 novembre 1942 alors qu'il était au parc de Berre (détruit entre novembre 1942 et l'armistice de Casabile du 8 septembre 1943 entre les italiens et les alliés)

-Le Loire 130 n°16 est accidenté au large d'Arzew le 24 juin 1940 (trois tués)

-Le Loire 130 n°17 à été abandonné à Lorient le 18 juin 1940 au moment de la débâcle

-Le Loire 130 n°18 à connu une très longue carrière puisqu'il n'est condamné à Dakar que le 4 août 1945. Sa coque est détruite sur place mais tout le matériel et toutes les pièces récupérables sont envoyées à Arzew.

-Le Loire 130 n°19 est capturé le 27 novembre 1942 alors qu'il était au parc de Berre (détruit entre novembre 1942 et septembre 1943)

-Le Loire 130 n°20 qui à passé trois ans à Alexandrie est condamné à Dakar le 15 décembre 1943

-Le Loire 130 n°21 mis au parc de Dakar le 2 novembre 1943 et proposé immédiatement pour condamnation est officiellement condamné le 16 décembre 1943.

-Le Loire 130 n°22 stocké au parc de Dakar à partir du 31 décembre 1942 est proposé à la condamnation le 4 mai 1943 et officiellement condamné le 5 août 1943.

-Le Loire 130 n°23 était présent à bord du croiseur lourd Colbert le 27 novembre 1942. Il est donc perdu au moment du sabordage de la flotte.

-Le Loire 130 n°24 est capturé le 27 novembre 1942 alors qu'il était au parc de Berre (détruit entre novembre 1942 et septembre 1943)

-Le Loire 130 n°25 est capturé à Toulon le 27 novembre 1942. Au 20 mars 1943 il était stocké à Saint-Mandrier en attente de destruction.

-Le Loire 130 n°26 est capturé le 27 novembre 1942 alors qu'il était au parc de Berre (détruit entre novembre 1942 et septembre 1943)

-Le Loire 130 n°28 est capturé le 27 novembre 1942 alors qu'il était à bord du navire-amiral des Forces de Haute Mer (FHM), le splendide croiseur de bataille Strasbourg. J'ignore si l'hydravion à été débarqué à terre et détruit ou si il à été détruit en même temps que le sister-ship du Dunkerque.

-Le Loire 130 n°29 accidenté à Ajaccio le 24 juin 1940 à été condamné sur place et démoli (dates de ces deux événements inconnues)

-Le Loire 130 n°30 à été abandonné au parc de Lanvéoc-Poulmic le 18 juin 1940 au moment de l'évacuation de Brest

-Le Loire 130 n°31 est capturé le 27 novembre 1942 alors qu'il était au parc de Berre (détruit entre novembre 1942 et septembre 1943)

-Le Loire 130 n°32  effectué un amerrissage forcé au large du cap Ivi. Si l'appareil est perdu et sera condamné le 11 juillet 1940, l'appareil est heureusement sauf.

-Le Loire 130 n°33 était à bord du croiseur léger La Marseillaise lors du sabordage de la flotte le 27 novembre 1942. Il est considéré comme capturé mais vu les dégâts provoqués par le sabordage il est probable que l'appareil à été en réalité détruit

-Le Loire 130 n°34 est signalé au parc de Berre le 1er juillet 1940. Il y est condamné le 18 mai 1942.

-Le Loire 130 n°35 était présent à Berre depuis le 1er mai 1942 pour un changement de moteur. Il s'y trouvait toujours le 27 novembre 1942 quand il est capturé (détruit entre novembre 1942 et septembre 1943).

-Le Loire 130 n°36 est versé au parc de Dakar le 5 août 1943 et condamné le 23 août de la même année.

-Le Loire 130 n°37 est accidenté au catapultage à Bizerte le 5 septembre 1939. Il est condamné  le 14 décembre 1939

-Le Loire 130 n°38 est abandonné au Poulmic le 18 juin 1940

-Le Loire 130 n°39 est accidenté à Karouba le 5 juillet 1940. Il est en attente de condamnation le 15 juillet 1940

-Le Loire 130 n°40 est détruit dans un accident mortel (trois morts) le 23 août 1940

-Le Loire 130 n°41 est versé au parc de Dakar le 5 août 1943 et condamné le 23 août 1943.

-Le Loire 130 n°42 est stocké au parc de Dakar le 1er novembre 1943. Il est proposé pour condamnation le 15 décembre 1943

-Le Loire 130 n°43 est capturé au Mourillon le 27 novembre 1942, stocké en attente de destruction le 20 mars 1943 et détruit par les italiens entre cette date et septembre 1943

-Le Loire 130 n°44 est versé au parc de Dakar le 5 août 1943, stocké le 1er novembre et proposé pour condamnation le 15 décembre 1943

-Le Loire 130 n°45 est capturé le 27 novembre 1942 lors du sabordage de la flotte de Toulon. Il est stocké en attente de destruction le 20 mars 1943 et détruit par les italiens entre cette date et septembre 1943.

-Le Loire 130 n°46 est capturé le 27 novembre 1942 lors du sabordage de la flotte de Toulon. Il est stocké en attente de destruction le 20 mars 1943 et détruit par les italiens entre cette date et septembre 1943.

-Le Loire 130 n°47 est capturé le 27 novembre 1942 au parc de Berre. Il est stocké en attente de destruction le 15 janvier 1943 et détruit par les italiens entre cette date et septembre 1943.

-Le Loire 130 n°48 est versé au parc de Dakar le 5 août 1943 et condamné le 30 août 1943.

-Le Loire 130 n°49 est capturé le 27 novembre 1942 lors du sabordage de la flotte de Toulon. Il est stocké à Saint-Mandrier en attente de destruction le 20 mars 1943 et détruit par les italiens entre cette date et l'armistice de Casabile de septembre 1943.

-Le Loire 130 n°50 est capturé le 27 novembre 1942 lors du sabordage de la flotte de Toulon. Il est stocké en attente de destruction le 20 mars 1943 et détruit par les italiens entre cette date et l'armistice de Casabile de septembre 1943 .

-Le Loire 130 n°51 est abandonné à Hourtin le 24 juin 1940

-Le Loire 130 n°52 est détruit au mouillage par la RAF à Tripoli-du-Liban le 2 juillet 1941 et condamné le 28 février 1942.

-Le Loire 130 n°53 est capturé le 27 novembre 1942 lors du sabordage de la flotte de Toulon. Il est stocké à Saint-Mandrier en attente de destruction le 20 mars 1943 et détruit par les italiens entre cette date et septembre 1943.

-Le Loire 130 n°54 est capturé le 27 novembre 1942 lors du sabordage de la flotte de Toulon. Il est stocké à Saint-Mandrier en attente de destruction le 20 mars 1943 et détruit par les italiens entre cette date et septembre 1942.

-Le Loire 130 n°55 est condamné le 31 mars 1949

-Le Loire 130 n°56 est abandonné à Lanvéoc-Poulmic le 18 juin 1940

-Le Loire 130 n°57 affecté à la CEPA coulé au large de la Corse le 19 avril 1939 après un amerrissage forcé. Il est condamné le 13 novembre 1939

-Le Loire 130 n°58 est capturé le 27 novembre 1942 lors du sabordage de la flotte de Toulon. Il est stocké à Saint-Mandrier en attente de destruction le 20 mars 1943 et détruit par les italiens entre cette date et septembre 1943.

-Le Loire 130 n°59 est stocké à Saigon aux Constructions Navales à partir du 31 décembre 1941

-Le Loire 130 n°60 est capturé au parc de Berre le 27 novembre 1942 et détruit entre cette date et septembre 1943.

-Le Loire 130 n°61 est abandonné à Lanvéoc-Poulmic le 18 juin 1940

-Le Loire 130 n°62 endommagé à l'amerrissage le 10 avril 1940 à Mauvieux est condamné le 10 mai 1940

-Le Loire 130 n°63 est abandonné à Lanvéoc-Poulmic le 18 juin 1940

-Le Loire 130 n°64 est capturé le 27 novembre 1942 lors du sabordage de la flotte de Toulon. Il est stocké à Saint-Mandrier en attente de destruction le 20 mars 1943 et détruit par les italiens entre cette date et septembre 1943.

-Le Loire 130 n°65 est capturé le 27 novembre 1942 lors du sabordage de la flotte de Toulon. Il est stocké à Saint-Mandrier en attente de destruction le 20 mars 1943 et détruit par les italiens entre cette date et septembre 1943.

-Le Loire 130 n°66 est stocké au parc de Dakar le 5 août 1943 et condamné le 23 août 1943.

-Le Loire 130 n°67 immobilisé pendant plus de trois ans à Alexandrie à bord du Duquesne arrive à Dakar avec son bâtiment porteur le 5 août 1943. Une inspection révèle sans surprise un état tellement dégradé que la condamnation ne fait aucun doute. Proposée le 2 novembre, elle est effective le 15 décembre 1943.

-Le Loire 130 n°68 est stocké sur la BAN d'Arzw le 14 décembre 1944 puis condamné le 22 août 1945.

-Le Loire 130 n°69 qui effectue le dernier vol d'un Loire 130 le 1er juillet 1950 est condamné sur la base aéronavale de Cat Laï en Indochine le 23 février 1951.

-Le Loire 130 n°70 est stocké au parc de Dakar le 1er novembre 1943 et est proposé pour condamnation le 15 décembre 1943

-Le Loire 130 n°72 s'évade de Karouba le 15 octobre 1940 en direction de Malte. Si l'équipage rejoint la RAF en revanche l'hydravion ne sera pas réutilisé

-Le Loire 130 n°73 tente d'imiter le n°72 mais échoue. L'appareil est détruit le 30 novembre 1940 sur ordre de la CIA, la Commission Italienne d'Armistice.

-Le Loire 130 n°74 est stocké au parc de Dakar le 1er novembre 1943 et proposé pour condamnation le 15 décembre suivant.

-Le Loire 130 n°75 ou plutôt les Loire n°75 onr connu deux destins différents. Le premier un appareil modifié termina en Allemagne où après des essais il disparu dans la fournaise du second conflit mondial. Le second était l'ancien n°105 qui stocké au parc de Berre depuis le 29 septembre 1942 est capturé le 27 novembre 1942 et détruit par les italiens avant l'armistice de Casabile de septembre 1943.

-Le Loire 130 n°76 est stocké au parc de Dakar le 1er juillet 1942 et condamné le 19 mars 1943.

-Le Loire 130 n°77 terminé sa carrière au sein de l'escadrille 53S. Il est condamné le 31 mars 1949.

-Le Loire 130 n°78 est condamné à Hourtin le 31 mars 1949

-Le Loire 130 n°79  est stocké au parc de Dakar le 1er novembre 1943 et proposé pour condamnation le 15 décembre suivant.

-Le Loire 130 n°80 est condamné à Hourtin le 31 mars 1949

-Le Loire 130 n°81 stocké au parc de Berre le 26 septembre 1942, capturé le 27 novembre 1942 et détruit par les italiens entre cette date et septembre 1943 puisque comme nous l'avons vu à propos de l'historique aucun Loire 130 n'est retrouvé à la Libération du territoire (été/automne 1944).

-Le Loire 130 n°82 stocké au parc de Berre le 26 septembre 1942, capturé le 27 novembre 1942 et détruit par les italiens entre cette date et la libération puisque comme nous l'avons vu à propos de l'historique aucun Loire 130 n'est retrouvé à la Libération du territoire (été/automne 1944).

-Le Loire 130 n°83 au parc de Berre depuis le 1er septembre  1942 est capturé le 27 novembre 1942 et démoli par les italiens.

-Le Loire 130 n°84 est capturé au parc de Berre le 27 novembre 1942 et détruit par les italiens (date inconnue)

-Le Loire 130 n°85 stocké au parc de Berre depuis le 1er juillet 1942 est capturé le 27 novembre 1942 puis démoli par les italiens entre novembre 1942 et septembre 1943, date à laquelle ils se retirent du conflit.

-Le Loire 130 n°86 stocké au parc de Berre depuis le 10 juillet 1942 est capturé le 27 novembre 1942 puis démoli par les italiens entre novembre 1942 et septembre 1943, date à laquelle ils se retirent du conflit.

-Le Loire 130 n°87 stocké au parc de Berre depuis le 17 juillet 1942 est capturé le 27 novembre 1942 puis démoli par les italiens entre novembre 1942 et septembre 1943, date à laquelle ils se retirent du conflit.

-Le Loire 130 n°88 stocké au parc de Berre depuis le 23 juillet 1942 est capturé le 27 novembre 1942 puis démoli par les italiens entre novembre 1942 et septembre 1943, date à laquelle ils se retirent du conflit.

-Le Loire 130 n°89 stocké au parc de Berre depuis le 3 juillet 1942 est capturé le 27 novembre 1942 puis démoli par les italiens entre novembre 1942 et septembre 1943, date à laquelle ils se retirent du conflit.

-Le Loire 130 n°90 stocké au parc de Berre depuis le 19 août 1942 est capturé le 27 novembre 1942 puis démoli par les italiens entre novembre 1942 et septembre 1943, date à laquelle ils se retirent du conflit.

-Le Loire 130 n°91 stocké au parc de Berre depuis le 13 août 1942 est capturé le 27 novembre 1942 puis démoli par les italiens entre novembre 1942 et septembre 1943, date à laquelle ils se retirent du conflit.

-Le Loire 130 n°92 stocké au parc de Berre depuis le 7 août 1942 est capturé le 27 novembre 1942 puis démoli par les italiens entre novembre 1942 et septembre 1943, date à laquelle ils se retirent du conflit.

-Le Loire 130 n°93  stocké au parc de Berre depuis le 13 août 1942 est capturé le 27 novembre 1942 puis démoli par les italiens entre novembre 1942 et septembre 1943, date à laquelle ils se retirent du conflit.

-Le Loire 130 n°94 stocké au parc de Berre depuis le 7 août 1942 est capturé le 27 novembre 1942 puis démoli par les italiens entre novembre 1942 et septembre 1943, date à laquelle ils se retirent du conflit.

-Le Loire 130 n°95 stocké au parc de Berre depuis le 23 juillet 1942 est capturé le 27 novembre 1942 puis démoli par les italiens entre novembre 1942 et septembre 1943, date à laquelle ils se retirent du conflit.

-Le Loire 130 n°96 stocké au parc de Berre depuis le 7 août 1942 est capturé le 27 novembre 1942 puis démoli par les italiens entre novembre 1942 et septembre 1943, date à laquelle ils se retirent du conflit.

-Le Loire 130 n°97 stocké au parc de Berre depuis le 26 août 1942 est capturé le 27 novembre 1942 puis démoli par les italiens entre novembre 1942 et septembre 1943, date à laquelle ils se retirent du conflit.

-Le Loire 130 n°98 stocké au parc de Berre depuis le 27 août 1942 est capturé le 27 novembre 1942 puis démoli par les italiens entre novembre 1942 et septembre 1943, date à laquelle ils se retirent du conflit.

-Le Loire 130 n°99 stocké au parc de Berre depuis le 18 septembre 1942 est capturé le 27 novembre 1942 puis démoli par les italiens entre novembre 1942 et septembre 1943, date à laquelle ils se retirent du conflit.

Loire 130 type colonial
LOIRE 130 (Terminé) - Page 2 Loire_62

-Le Loire 130Cl n°1 est déployé en Indochine est stocké au parc 212 de Bien Hoa le 15 février 1943 puis démoli

-Le Loire 130Cl n°2 était toujours en service le 13 septembre 1943 dans des conditions difficiles. Son sort final m'est inconnu.

-Le Loire 130Cl n°3  est déployé en Indochine est stocké au parc 212 de Bien Hoa le 15 février 1943 puis démoli

-Le Loire 130Cl n°4  est déployé en Indochine est stocké au parc 212 de Bien Hoa le 15 février 1943 puis démoli.

-Le Loire 130Cl n°5 est déployé en Indochine est stocké au parc 212 de Bien Hoa le 15 février 1943 puis démoli.

-Le Loire 130Cl n°6 est déployé en Indochine. Il était toujours en service le 15 septembre 1943 à Hanoï

-Le Loire 130Cl n°7 est incendié à Vatchay le 10 mars 1945 lors de l'évacuation de la base suite au coup de force japonais du 9 mars 1945.

-Le Loire 130Cl n°8 était encore en service le 15 février 1943. Sort final inconnu

-Le Loire 130Cl n°9 est détruit au mouillage par des North American B-25 Mitchell venus de Chine le 6 mars 1944

-Le Loire 130Cl n°10 était encore en service le 15 février 1943. Sort final inconnu.

-Le Loire 130Cl n°11 est incendié à Vatchay le 10 mars 1945 lors de l'évacuation de la base suite au coup de force japonais du 9 mars 1945.

-Le Loire 130Cl n°12 était encore en service à Hanoï le 30 juin 1943.

-Le Loire 130Cl n°13  effectue son dernier vol à Pointe-Noire le 2 mars 1943. Il est condamné à la fin de l'année 1943

-Le Loire 130Cl n°14 victime d'un accident au large de la Martinique le 17 septembre 1943 est sabordé.

-Le Loire 130Cl n°15 qui s'était évadé de Tripoli-du-Liban le 18 février 1941 et qui s'était réfugié à Famagouste, rallie ensuite à Haïfa. Il est condamné à Kasfareet le 5 septembre 1941.

-Le Loire 130Cl n°16 est détruit le 23 janvier 1943 par des bombardiers alliés à Karouba.

-Le Loire 130Cl n°17 est détruit lors d'un amerrissage forcé à M'Soun (Taza) le 10 juin 1943.

-Le Loire 130Cl n°18 est condamné à Fort de France le 13 novembre 1943

-Le Loire 130Cl n°19 est condamné à Fort de France le 13 novembre 1943

-Le Loire 130Cl n°20 est détruit dans un accident mortel (deux morts) à Pointe à Pitre le 20 mars 1941

-Le Loire 130Cl n°21 est condamné à Fort de France le 13 novembre 1943

-Le Loire 130Cl n°22 est abattu par méprise par un chasseur de l'armée de l'air à Dakar le 26 septembre  1940 (deux tués)

-Le Loire 130Cl n°23 est détruit à Dakar le 11 juillet 1940 lors d'un accident lors d'un décollage de nuit (deux tués)

-Le Loire 130Cl n°24  est accidenté et détruit à Dakar le 11 décembre 1940 (deux tués).

-Le Loire 130Cl n°71 est condamné à Cat Laï le 3 novembre 1950.

_________________
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MessageSujet: Re: LOIRE 130 (Terminé)   LOIRE 130 (Terminé) - Page 2 EmptyMar 06 Oct 2020, 16:26

CARACTERISTIQUES TECHNIQUES

Fiche technique
LOIRE 130 (Terminé) - Page 2 Loire_61
La version métropolitaine et ci-dessous la version coloniale
LOIRE 130 (Terminé) - Page 2 Loire_63

Type : hydravion monoplan monomoteur embarqué de reconnaissance et d'observation

Masse : à vide 2050kg en charge 3500kg

Dimensions : envergure 16m (ailes repliées 4.69m) longueur totale 11.30m hauteur total 3.85m pour la version «métropolitaine» et 4.03m pour la version «coloniale»

LOIRE 130 (Terminé) - Page 2 Loire_64
Fuseau moteur du Loire 130

Motorisation : un moteur en ligne Hispano-Suiza 12Xirs 12 cylindres en V développant 720ch en puissance nominale au sol, 738ch au décollage et 678ch à 4000m entrainant une hélice propulsive tripale métallique Ratier type 1321 M tournatn à droite et à pas réglable au sol d'un diamètre de 3.310m.

Performances : vitesse maximale 220km/h à 2100m vitesse de croisière 164km/h Endurance 7.5h à 150 km/h et 500m d'altitude plafond opérationnel 6000m

Armement : deux mitrailleuses de 7.5mm Darne ou MAC-34, deux bombes G-2 de 73kg

Equipage : trois hommes (un pilote, un chef de bord/observateur et un opérateur radio)

Construction et structure

Le Loire 130 est construit en alliage léger sauf pour les parties soumises à de fortes contraintes qui sont usinées en acier. La seule exception est le n°75/98 qui avait une voilure et des flotteurs en bois.

Voilure type monoplan haubanée et repliable sauf celle du Loire 130 n°75/98 en bois. Chaque demi-aile est haubanée rigidement par un système de mâts servant en même temps de support aux ballonnets. Le n°75/98 à une mature simplifiée.

La coque est à deux redans et à fond amorti, le tout construit en alliage léger. Structure mixte longitudinale et transversale.

Le poste de pilotage surélevé se trouve à l'air libre devant le plan central côté bâbord. Le poste de pilotage secondaire est placé dans l'habitacle vitré à bâbord avant.

Le Bâti-moteur comprend un berceau en dural pour la fixation du moteur Hispano-Suiza 12Xirs 1 disposé en propulsif c'est-à-dire que l'hélice est orientée vers l'arrière.

A l'avant du berceau sont fixés le radiateur d'eau et au dessous le radiateur d'huile. Le carénage du mât bâbord avant du bâti sert au passage de la tuyauterie d'essence, de la commande des gaz, des jauges de température du moteur, de pression et d'huile. Le réservoir d'huile est placé dans la partie supérieure du fuseau moteur.

La dérive est construite en deux parties, la partie inférieure en acier et la partie supérieure en alliage léger. Les ballonnets sont métalliques sauf pour le Loire n°75/98 qui sont en bois.

Motorisation

Le moteur Hispano-Suiza 12Xirs 1 (type Marine) est un moteur en ligne douze cylindres en V orientés à 60° refroidit par liquide. La puissance moyenne est de 720ch en surrégime au niveau du sol, 738ch au décollage et 690ch à 4000m.

Il entraine une hélice tripale Ratier type 1321M à pas réglable au sol. Il est alimenté par deux réservoirs de 475 litres situés dans les ailes. Ces réservoirs sont pas protégés, pas largables ni munis d'un système de vidange rapide.

Le réservoir d'huile est de 36l pour la version métropolitaine et de 45l pour la version coloniale.

Ultérieurement un réservoir supplémentaire de 15l est installée sur la version métropolitaine suite aux essais menés par la CEPA.

Armement
LOIRE 130 (Terminé) - Page 2 Loire_66
Tourelle TO-21

Les Loire 130 disposent de deux postes de tir pour assurer sa défense, un à l'avant et à l'arrière.

Chaque poste est muni d'une mitrailleuse Darne (MAC-34 pour ceux de l'Armée de l'Air) avec 100 cartouches pour le poste avant et 300 à 600 pour le poste arrière, ce poste arrière étant équipé d'une tourelle To-21 Blanchet-Pilain type 10 avec 300 cartouches ou une tourelle To-22 Alkan pour la variante coloniale avec 600 cartouches.

LOIRE 130 (Terminé) - Page 2 Loire_67
Tourelle TO-22 Alkan

Le Loire 130 pouvait embarquer deux bombes G.2 de 73kg. Les deux lance-bombes GPU sont fixés de chaque côté à une petite mâture auxiliaire indépendante de la mâture de voilure et qui ne se replient pas avec celle-ci. Le largage se fait par une commande électrique ou mécanique.

Le Loire 130 pouvait mener des missions de bombardement en semi-piqué. Un lance-bombes Alkan GPU modifié avec une fourche d'évitement pouvait être installé si besoin est sur des Loire 130 de la marine. En revanche sur ceux de l'Armée de l'Air stationnés en Indochine cela faisait partie de l'équipement standard.

Des réservoirs fumigènes à commande électrique pouvaient remplacer les lance-bombes.

Peintures et Marques diverses
LOIRE 130 (Terminé) - Page 2 Loire_65

Peinture

A la livraison les Loire 130 portent une livrée unie couleur aluminium et non le bleu gris réglementaire. Certains appareils au cours de leur révision vont recevoir la couleur prévue par les règlements mais cela ne semble pas systématique. Même chose pour les Loire 130 coloniaux censés être peints en blanc.

Après l'armistice le manque de matériel provoque la dégradation de l'aspect extérieur des hydravions, les unités voulant surtout des appareils qui volent et pas des appareils impeccables même si nul doute que l'aspect extérieur devait chagriner nombre de marins aviateurs.

Cette situation va perdurer jusqu'au début 1945 quand l'amélioration de la situation permet de corriger cet impair. Les appareils sortant de révision générale à Arzew vont ainsi recevoir la livrée de l'Aéronautique Navale d'avant guerre. Les Loire 130 seront avec les Latécoère Laté 298 et les Supermarine Walrus les derniers appareils à porter le bleu gris instauré en 1924.

Les vingt Loire 130 livrés en 1942 ont porté une peinture jaune lavable sur les parties inférieures et devaient porter pour le convoyage des marques allemandes probablement pour éviter les méprises.

Les appareils survivants de la 1/CBS ont été peints à partir de 1944 d'une couleur sombre probablement du vert foncé utilisé sur les appareils terrestres en service à la colonie.

Marques (1) : nationalité

Avant guerre

Avant leur livraison les Loire 130 reçoivent en usine les marques de nationalité en vigueur dans l'Aéronautique navale :

-Des cocardes tricolores frappées d'une ancre de marine noire aux extrémités supérieures et inférieures de la voilure. Celles de l'intrados font 1.2m de diamètre, celle de l'extrados, plus grandes, mesurent 1.55m de diamètre.

-Les parties mobiles de l'empennage (gouvernes de direction et de profondeur) sont peintes aux trois couleurs nationales, le blanc du drapeau de la gouverne de direction est frappé de part et d'autre d'une ancre de marine noire.

-En revanche il n'y à aucune cocarde de fuselage

-Au dessus de l'ancre de marine de la gouverne de direction est peinte en noir, l'inscription LOIRE 130 et au dessous le numéro de série de l'appareil. Parfois ce numéro de série est répété au pouvoir de part et d'autre du capotage du radiateur du moteur.

-Sur les Loire 130 coloniaux l'appellation portée sur la gouverne de direction est identique à celle des Loire de type métropolitain. Cependant les numéros de série peints sur les capots moteurs se terminent par les lettres Cl en caractères plus petits. Ces appellations propres au constructeur ne survivent souvent pas aux réparations ou aux passages en révision.

-A partir de 1940 la Marine va s'aligner sur l'Armée de l'Air  en ce qui concerne les marques de nationalité. Le 19 février 1940 la marine publie une circulaire demandant à ce que soient peintes des cocardes sur les flancs du fuselage mais la position n'est pas précisée ce qui fait qu'il y aura de nombreuses positions différentes. Leur forme va varier avec ou sans ancre par exemple.

Une autre circulaire en date du 3 avril 1940 ordonne de marquer le numéro d'immatriculation à proximité de l'une des ouvertures d'accès mais il semble qu'elle à été peu appliquée. En effet la majorité des appareils portaient toujours leur numéro de série sur la gouverne de direction jusqu'à l'arrêt des combats.

Période de Vichy

-Suite à la reprise des vols après Mers-El-Kebir, les appareils doivent recevoir une bande circulaire de 5cm autour de chaque côté de ces cocardes et une bande blanche de 10cm de large suivant la ligne médiane longitudinale du fuselage. C'est la première version des marques dites de Vichy.

-Le 11 juin 1941 les appareils de l'Armée de l'Air arrivés au Levant reçoivent des marques jaunes vif du capot moteur et des parties fixes de l'empennage. Il semble que certains appareils de l'Aéronautique Navale ont reçu ses marques.

-A partir du 24 juin 1941 certains Loire 130 ont reçu les célèbres marques jaunes et rouges selon différents modèles.

-Le 6 février 1942 nouvelle modification avec la peinture de bandes tricolores obliques sur les intrados et extrados de voilures ainsi que la suppression des cocardes de fuselage pour éviter les confusions avec les appareils britanniques. Là encore il y à des interprétations locales.

Dernières modifications selon une directive du 14 novembre 1942. Suite à une demande du commandement de la Luftwaffe en zone sud, les appareils doivent recevoir une bande blanche de 50cm de large autour de la partie arrière des fuselages et des ailes.

Reprise des combats

-Sur les Loire 130 présents à Dakar on se contente d'effacer les marques d'Armistice. Une directive à bien été diffusée en mars 1943 mais elle ne semble pas avoir été beaucoup appliquée. Cette directive prévoyait la peinture d'une bordure jaune à l'extérieur des cocardes.

Marques (2) : unités

-Les marques d'unité sont censées suivre les Instructions Permanentes de l'Aéronautique mais pour une fois en France les instructions concernant les marques d'unité manquent de précision ce qui fait que chaque unité fait un peu comme bon lui semble.

-Ces marques d'unité comportent toujours le code propre à l'unité ou lettres caractéristiques dans le cas de sections d'entrainement ou de servitude, suivi du numéro de rang dans la formation. Traditionnellement le numéro de rang est plus grand que le code d'unité. Ces codes sont normalement peints en noir mais oh scoop il y à parfois des exceptions.

-Le 3 avril 1940 une circulaire ordonne la suppression  des codes d'escadrille sur tous les aéronefs, seuls les numéros de rang sont conservés comme marque embarquée, le numéro de groupement est aussi conservé. C'est ainsi que le HS2.2 du croiseur de bataille Dunkerque devient simplement «22».

-Dans les semaines qui suivent l'armistice, les réorganisations et dissolutions d'unités sont nombreuses ce qui provoque une joyeuse pagaille. Il faut attendre le 16 octobre 1940 pour qu'une circulaire de l'amiral Darlan n'ordonne le rétablissement de la situation du temps de paix. Ce texte à été partout appliqué sauf à Dakar.

-Il y à également le cas des Loire 130 théoriquement rattachés aux services aviation du Dunkerque, du Richelieu et de la Jeanne d'Arc. Chaque navire disposant de deux hydravions ces derniers sont numérotés 1 et 2, chiffres portés dans un rectangle de couleur rouge (Dunkerque), blanc (Richelieu) et bleu (Jeanne d'Arc) mais cette belle organisation n'à pas duré avec les nombreux mouvements d'appareils.

-En 1943 l'hydraviation embarquée à disparu ou peu s'en faut. Les seuls appareils encore en service sont ceux basés à Dakar. Ils portent simplement un numéro de rang noir sur les flancs remplacé ensuite par une lettre de couleur bleue.

-Dans l'immédiat après guerre il y eu le retour des codes alphanumériques d'avant guerre avec cependant un point de séparation. Si avant guerre on aurait écrit 53S-30 désormais on écrit 53.S-30.

-Les Loire 130 livrés à l'Armée de l'Air sont identifiés par un grand numéro de rang peint en noir de part et d'autre du fuselage sous le poste de pilotage. Chose rare, les numéros de rang correspondent aux numéros de série des appareils.

-Le 31 janvier 1942 pour éviter la méprise avec les Curtiss P-40 de l'American Volunteer Group (AVG) suite à un incident avec des Morane-Saulnier MS-406 le 27, décision est prise d'imposer de nouvelles marques de nationalité.

Outre les marques de nationalité et les bandes tricolores, on ajoute une bande blanche de 10cm de largeur suivant la ligne longitudinale médiane du fuselage ou de la coque et s'étendant de 1.50m de part et d'autre de la cocarde du fuselage.  

On applique également des bandes longitudinales jaunes et rouges alternées de 20 à 25cm de largeur sur les parties avant des fuseaux moteurs, anneaux avants, capotages moteurs et éventuellement parties des fuseaux moteurs comprises entre l'arrière du moteur et l'aplomb du bord d'attaque des ailes, suivant le type de l'aéronef.

Les casseroles d'hélice et les empennages excepté les gouvernails de direction c'est-à-dire plan de dérive, plan fixe, gouvernail de profondeur et partie extrême arrière du fuselage devront être peints en rouge vif.

-Les insignes d'unité doivent être validés par le Service Centrale Aéronautique, insignes qui disparaissent durant le conflit. En ce qui concerne les hydravions embarqués ils portent généralement l'insigne du bâtiment porteur, insigne qui lui aussi disparaît pour des raisons de sécurité.

La présence d'insignes homologués est de nouveau autorisée par une circulaire du 16 octobre 1940. A partir de 1943, les insignes de formation disparaissent complètement des quelques Loire 130 encore en service.

Equipage

L'équipage standard d'un Loire 130 se composait de trois hommes, un observateur/chef de bord, un pilote et un radio-mitrailleur.

L'observateur/chef de bord est installé à l'avant dans la conduite intérieure. A bâbord on trouve le siège de pilotage de secours et à tribord de son poste de travail avec un strapontin et deux tablettes rabattables.

Le pilote est installé à l'air libre à l'avant sur côté bâbord derrière un pare-brise. Le radio lui est installé dans un poste aménagé dans l'habitacle à tribord du pilote. Le poste de mitrailleur arrière n'est occupé que si le besoin se fait sentir. C'est le radio ou le chef de bord qui s'en charge et nul doute que c'est plus souvent le premier que le second.


FIN



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MessageSujet: Re: LOIRE 130 (Terminé)   LOIRE 130 (Terminé) - Page 2 EmptyMer 07 Oct 2020, 15:39

Bonjour,
Tout d'abord merci pour cette excellente monographie du Loire 130. J'ai une question sur les profiles des mission de patrouille maritime:
Est ce qu'il existe un document sur la doctrine des patrouilles maritimes dans la Marine Nationale à l'aube de la 2eme guerre mondiale? Quelle altitude, reaction en fonction de la couverture nuageuse.
Je suis en train de travailler sur une simulation de wargame naval 39/42 (avant la généralisation du radar) et je trouve très peu de documents sur la doctrine de reconnaissance aérienne maritime que ce soit sur le théatre Pacifique ou Atlantique.
Merci en tout cas pour cette excellente histoire d'un magnifique avion!
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MessageSujet: Re: LOIRE 130 (Terminé)   LOIRE 130 (Terminé) - Page 2 EmptyMer 07 Oct 2020, 16:05

ric_roc_29 a écrit:
Bonjour,
Tout d'abord merci pour cette excellente monographie du Loire 130. J'ai une question sur les profiles des mission de patrouille maritime:
Est ce qu'il existe un document sur la doctrine des patrouilles maritimes dans la Marine Nationale à l'aube de la 2eme guerre mondiale? Quelle altitude, reaction en fonction de la couverture nuageuse.
Je suis en train de travailler sur une simulation de wargame naval 39/42 (avant la généralisation du radar) et je trouve très peu de documents sur la doctrine de reconnaissance aérienne maritime que ce soit sur le théatre Pacifique ou Atlantique.
Merci en tout cas pour cette excellente histoire d'un magnifique avion!
Eric Rochard

En ce qui concerne la Marine Nationale, il existe quatre fascicules, intitulés "L'organisation de l'Aéronautique maritime", rédigés durant la décennie 1920, qui peuvent, déjà, donner un certain éclairage.

Ils sont récupérables, en PDF, sur le site de la BNF/Gallica...

https://gallica.bnf.fr/services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&collapsing=disabled&rk=21459;2&query=dc.relation%20all%20%22cb45152879b%22
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MessageSujet: Re: LOIRE 130 (Terminé)   LOIRE 130 (Terminé) - Page 2 EmptyMer 07 Oct 2020, 16:17

clausewitz a écrit:
CARACTERISTIQUES TECHNIQUES […]
Equipage

L'équipage standard d'un Loire 130 se composait de trois hommes, un observateur/chef de bord, un pilote et un radio-mitrailleur.

L'observateur/chef de bord est installé à l'avant dans la conduite intérieure. A bâbord on trouve le siège de pilotage de secours et à tribord de son poste de travail avec un strapontin et deux tablettes rabattables.

Le pilote est installé à l'air libre à l'avant sur côté bâbord derrière un pare-brise. Le radio lui est installé dans un poste aménagé dans l'habitacle à tribord du pilote. Le poste de mitrailleur arrière n'est occupé que si le besoin se fait sentir. C'est le radio ou le chef de bord qui s'en charge et nul doute que c'est plus souvent le premier que le second.

FIN
Il est intéressant de constater qu'à l'époque la fonction de commandement de l'aéronef ("chef de bord") était tenue, non pas par le pilote - souvent officier marinier - mais par l'observateur (généralement officier).
Du coup, moins exposé aux intempéries, et plus confortablement situé, ce dernier pouvait se consacrer aux tâches d'observation et de réflexion.
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MessageSujet: Re: LOIRE 130 (Terminé)   LOIRE 130 (Terminé) - Page 2 EmptyMer 07 Oct 2020, 16:40

ric_roc_29 a écrit:
Bonjour,
Tout d'abord merci pour cette excellente monographie du Loire 130. J'ai une question sur les profiles des mission de patrouille maritime:
Est ce qu'il existe un document sur la doctrine des patrouilles maritimes dans la Marine Nationale à l'aube de la 2eme guerre mondiale? Quelle altitude, reaction en fonction de la couverture nuageuse.
Je suis en train de travailler sur une simulation de wargame naval 39/42 (avant la généralisation du radar) et je trouve très peu de documents sur la doctrine de reconnaissance aérienne maritime que ce soit sur le théatre Pacifique ou Atlantique.
Merci en tout cas pour cette excellente histoire d'un magnifique avion!
Eric Rochard

Merci beaucoup. J'ai mis beaucoup de temps à l'écrire, plus d'un mois tant j'hésitai à sabrer l'historique, à parler de telle ou telle chose

Loïc Charpentier a écrit:
ric_roc_29 a écrit:
Bonjour,
Tout d'abord merci pour cette excellente monographie du Loire 130. J'ai une question sur les profiles des mission de patrouille maritime:
Est ce qu'il existe un document sur la doctrine des patrouilles maritimes dans la Marine Nationale à l'aube de la 2eme guerre mondiale? Quelle altitude, reaction en fonction de la couverture nuageuse.
Je suis en train de travailler sur une simulation de wargame naval 39/42 (avant la généralisation du radar) et je trouve très peu de documents sur la doctrine de reconnaissance aérienne maritime que ce soit sur le théatre Pacifique ou Atlantique.
Merci en tout cas pour cette excellente histoire d'un magnifique avion!
Eric Rochard

En ce qui concerne la Marine Nationale, il existe quatre fascicules, intitulés "L'organisation de l'Aéronautique maritime", rédigés durant la décennie 1920, qui peuvent, déjà, donner un certain éclairage.

Ils sont récupérables, en PDF, sur le site de la BNF/Gallica...

https://gallica.bnf.fr/services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&collapsing=disabled&rk=21459;2&query=dc.relation%20all%20%22cb45152879b%22

Merci pour le tuyau.

DahliaBleue a écrit:
clausewitz a écrit:
CARACTERISTIQUES TECHNIQUES […]
Equipage

L'équipage standard d'un Loire 130 se composait de trois hommes, un observateur/chef de bord, un pilote et un radio-mitrailleur.

L'observateur/chef de bord est installé à l'avant dans la conduite intérieure. A bâbord on trouve le siège de pilotage de secours et à tribord de son poste de travail avec un strapontin et deux tablettes rabattables.

Le pilote est installé à l'air libre à l'avant sur côté bâbord derrière un pare-brise. Le radio lui est installé dans un poste aménagé dans l'habitacle à tribord du pilote. Le poste de mitrailleur arrière n'est occupé que si le besoin se fait sentir. C'est le radio ou le chef de bord qui s'en charge et nul doute que c'est plus souvent le premier que le second.

FIN
Il est intéressant de constater qu'à l'époque la fonction de commandement de l'aéronef ("chef de bord") était tenue, non pas par le pilote - souvent officier marinier - mais par l'observateur (généralement officier).
Du coup, moins exposé aux intempéries, et plus confortablement situé, ce dernier pouvait se consacrer aux tâches d'observation et de réflexion.

Moi cela me parait logique, tu confie le pilotage à un spécialiste et l'observation à un autre homme qui doit gérer la mission ("C'était pas ma guerre !" Mr. Green Mr.Red )

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MessageSujet: Re: LOIRE 130 (Terminé)   LOIRE 130 (Terminé) - Page 2 EmptyMer 07 Oct 2020, 18:07

Mon premier six-pales avait commencé sa carrière comme radio-mitrailleur sur Loire 130 en Indo .... LOIRE 130 (Terminé) - Page 2 Marin-si
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MessageSujet: Re: LOIRE 130 (Terminé)   LOIRE 130 (Terminé) - Page 2 EmptyJeu 08 Oct 2020, 15:39

À Loic Charpentier:
Merci pour le lien! J'ai archivé dans ma doc 1ere guerre mondiale, ce sera utile pour une simulation Jutland / DoggerBank...
Pour les Japonais aussi l'équipage minimum pour un avion d'observation maritime est de trois personnes, ils abandonneront les projets bi-places en 37/38 pour remplacer le vieux tri-place Kawanishi E7K2 par l'Aichi A13A1.

À tout le monde:
Merci pour ces infos, étant en transition professionnelle ;-) je peux maintenant me consacrer à ma passion qui est le development de wargame navals et je collecte toutes les infos pour une simulation de Pearl Harbor. Je traduirai mes notes pour les poster dans les rubriques appropriées.

Bonne journée!
Eric Rochard
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MessageSujet: Re: LOIRE 130 (Terminé)   LOIRE 130 (Terminé) - Page 2 EmptyJeu 08 Oct 2020, 18:27

De rien. Very Happy
En ce qui concerne, plus particulièrement, l'Aéronavale durant la Guerre de 14-18, il y a, aussi, ces deux études...Wink

Organisation des forces aériennes et évolution de cette organisation de 1914 à 1918 : mouillage de mines par sous marins et dragage / travail de M. le Lt de vaisseau Leteux (1924-1925)...

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9760352x.r=A%C3%A9ronautique%20maritime?rk=386268;0#


... et...

Étude sur l'organisation de l'aéronautique maritime sur les côtes françaises de la Manche et de l'Atlantique pendant la guerre de 1914-1918 / travail de M. le Lt de vaisseau Marloy (1921)

https://gallica.bnf.fr/services/image/highlighter/ark:/12148/bpt6k9759505g/f5.item.r=A%C3%A9ronautique%20maritime.highres
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MessageSujet: Re: LOIRE 130 (Terminé)   LOIRE 130 (Terminé) - Page 2 EmptyJeu 08 Oct 2020, 20:03

ric_roc_29 a écrit:
À Loic Charpentier:
Merci pour le lien! J'ai archivé dans ma doc 1ere guerre mondiale, ce sera utile pour une simulation Jutland / DoggerBank...
Eric Rochard

Ayant eu l'occasion de traiter, par le passé, les deux sujets pour un magazine...

A Dogger Bank, en  1915, à ma connaissance, il  n'y avait pas eu la queue d'un aéronef à l'horizon, durant la chasse.
A l'exception, du bombardement effectué par un hydravion allemand lors des opérations de sauvetage de l'équipage du Blücher, en train de sombrer,  qui avait créé une polémique, les britanniques accusant la marine allemande d’avoir contrecarré la récupération des survivants, en les contraignant à suspendre le sauvetage en cours. L’équipage de l’aéronef, probablement un Friedrichshafen FF.33, basé sur l’ile de Borkum, en approche peu avant le chavirage du Blücher, se serait mépris sur la nationalité du croiseur, seul bâtiment allemand équipé d’un mât tripode mais disposition courante sur les navires de ligne britanniques. Les quelques bombes de 8 kilos, lâchées à la main par l’observateur, en altitude, n'avaient, apparemment causé ni dégâts, ni pertes humaines.

Quant au Jutland, il y avait bien, côté britannique, les seaplane carriers HMS Engadine, qui avait fait de la figuration, et HMS Campania, qui, lui, stationné à Scapa Flow, n'avait pris la mer que le 30 mai à 23H45... avant d'être rappelé, le 31, à 04H47!  lol!

En ce qui concerne le Jutland, à mon avis, il y a plus intérêt à aller fouiller du côté des dirigeables Zeppelin de la KM, mais, de mémoire, ils avaient, surtout, effectué de la reconnaissance aérienne "à longue distance  des canons!" sur les routes suivies par la flotte britannique, le 1er juin, après le retour de la Hochseeflotte à ses mouillages de la Jade.
Zeppelin L9 (Typ O), L11, L13, L14, L16, L17, L21 (Typ P), L22, L23, L24 (Typ Q) - Führer der Luftschiffe, Freqatenkapitän Strasser

Côté Royal Navy, çà avait été très dure à digérer, mais, lors de ces deux engagements, à +/- 18 mois d'intervalle, elle s'était faite "impérialement" enfumée, alors que, fin 1914, aux Falklands - après le revers "mineur" de Coronel - elle avait taillé en pièces, grâce à ses battlecruisers, envoyés en mission punitive pour infliger une rouste, une escadre allemande, qui n'avait pas la machinerie, ni la cuirasse, ni la puissance de feu, pour tenter de s'y opposer "correctement"!

C'est l'aspect "intéressant" de Dogger Bank, les Brits étaient partis pour rééditer leur "exploit" des Falklands, sauf que leur seule victime, côté allemand, avait été le croiseur cuirassé SMS Blücher, à machinerie alternative, de la même classe que les Scharnhorst & Gneisenau... tandis que l'escadre des "vrais" Großkreuser modernes allemands, équipés de turbines, elle avait pu se barrer, sans trop de problème et sans dommage sérieux. Very Happy  

Au Jutland, on connait le résultat de l'affrontement entre Battlecruisers et grands croiseurs allemands... 1 (SMS Lützow, sabordé  par ses pairs, hors de la vue de la flotte britannique) - 3 (HMS Indefatigable, Queen Mary, Invincible)... sans oublier les 3 armoured cruisers coulés (HMS Black Prince, Warrior, Defence)... le tout pour, dans la catégorie des cuirassés, un vieux prédreadnought, SMS Pommern, coulé, à la torpille, durant la nuit du 1er juin, à 02H00 du matin.
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