Escadrilles et sections de surveillanceEscadrille 7S2/HS1/1HSLoire 130 n°01 (prototype) lancé par une catapulte du transport d'hydravions Commandant TesteL'Escadrille 7S2 était l'unité de surveillance de la flottille du Commandant Teste, notre transport d'hydravions qui était stationné à Toulon, les hydravions étant basés à Saint-Mandrier quand le navire n'était pas en mer.
Créée en octobre 1931, cette unité vole initialement sur Gourdou-Leseurre GL.811 et va être remplacé par des Loire 130 à partir du printemps 1938. Le premier est le n°13 suivis par les Loire 130 n°14,15,16,19,20,21 et 24. Le 1er juillet le dernier Gourdou est reversé à l'escadrille 3S1 et en septembre l'escadrille atteint le format prévu avec douze appareils (neuf armés et trois en volant de fonctionnement).
Le 1er octobre 1938 l'escadrille 7S2 devient l'escadrille HS1. Le 19 novembre, l'unité rallie la base aéronavale d'Ajaccio-Aspretto tout juste inaugurée.
En janvier 1939 l'unité rentre à Toulon pour de nouvelles qualifications au catapultage. Elle est rapidement envoyée sur la base aéronavale de Karouba près de Bizerte. A la fin du mois de janvier avec son bâtiment porteur elle rallie Port-Etienne pour intervenir en cas de problème lors du transit des hydravions Bréguet Bizerte des escadrilles E1 et E5 venant ou allant à Dakar. Ils sont ensuite à Dakar puis à Conakry avant de rentrer à Toulon le 24 février 1939.
Entre la fin février et le début du mois de mars, le Commandant Teste effectue des transports d'avions au profit de l'Armée de l'Air avant de rentrer en grand carénage. Une fois le navire remis en service, les Loire 130 vont opérer essentiellement depuis l'Afrique du Nord.
A la fin du mois d'octobre 1939 le volant de fonctionnement de l'escadrille composé en principe de trois appareils est supprimé. La dotation de neuf appareils étant atteinte, les Loire 130 n°13 et n°24 sont renvoyés au parc de Berre.
En décembre 1939 décision est prise de baser l'escadrille à terre, le Commandant Teste servant davantage de transport d'avions que de bâtiment-base d'hydravions. Elle s'installe à Arzew qui devient son «port d'attache».
Le 1er février 1940 l'escadrille HS1 est administrativement à la base aéronavale de Karouba et cesse d'appartenir au Commandant Teste tout comme les escadrilles de torpillage HB1 et HB2.
Le 29 avril 1940 le Loire 130 n°32 (HS1.1) doit effectuer un amerrissage d'urgence près de Mostaganem. L'équipage est récupéré tout comme l'armement mais l'hydravion ne peut être récupéré et comme il ne sera pas retrouvé il à probablement coulé dans la nuit.
Dans le hangar d'un navire baptisé du nom d'un partisan......du porte-avionsLe 6 mai 1940 les Loire 130 de l'unité vont escorter et éclairer le cuirassé HMS Warspite qui escorté de trois destroyers ralliaient Alexandrie en Egypte.
A partir du 10 juin 1940 l'entrée en guerre de l'Italie entraine une augmentation des missions de surveillance et de patrouille. Le 24 juin le Loire 130 n°16 à la recherche d'un sous-marin s'écrase en mer à douze miles au nord-nord-ouest du cap de l'Aiguille. Cet accident est fatal aux trois personnes présentes à bord dont le commandant de l'unité, le lieutenant de vaisseau Le Roux.
Le 3 juillet 1940 vers 17h la Royal Navy attaque les bâtiments français ancrés à Mers-El-Kebir. A 18h, la HS-1 reçoit l'ordre de décoller et d'attaque la flotte britannique avec des bombes G2 de.....73kg. Autant dire que les navires britanniques ne risquent pas grand chose........ .
Les appareils décollent par sections de deux appareils à partir de 18.05. Un appareil victime d'un problème technique doit faire rapidement demi-tour, deux autres n'ayant pas pu trouver des objectifs font demi-tour en direction d'Arzew.
Seuls les HS1.2, HS1.8 et HS1.9 peuvent passer à l'attaque mais menées à 3000m en vol horizontal sans viseur adapté autant dire que les hydravions n'avaient aucun chance de toucher un navire britannique. Le HS1.9 est endommagé par des éclats mais parvient à rentrer à Arzew. Une nouvelle mission est préparée mais entre-temps la force H de l'amiral Sommerville à fait demi-tour.
Le 1er août, l'escadrille est rebaptisée 1HS mais le 15 décision est prise de la dissoudre, dissolution effective le 30. Quatre jours plus tôt les sept Loire 130 décollent d'Arzew pour Bougie avant de repartir le lendemain pour Karouba où les appareils sont versés au parc, les équipages recevant d'autres affectations.
Au final les Loire 130 n°9,13,14,15,16,19,20,21,23,24,31,32,33,35,42,45, 54 et 65 ont servit au sein de l'unité.
Escadrille 1S1/1S (1ère)Loire 130 n°54 de l'escadrille 1S1Créée en août 1936, l'Escadrille 1S1 est la formation d'active de surveillance de la 1ère région maritime (Cherbourg). A sa création elle volait sur des biplans CAMS 55 avant d'être progressivement transformée sur Loire 130.
Le premier Loire 130 est reçu en avril 1939 en l'occurrence le n°63 suivit par le n°62. Ce seront les seuls appareils neufs de l'unité, les autres Loire 130 étant des appareils de seconde main.
En juillet 1939 arrivent les n°29 et n°54 suivis trois mois plus tard par les n°38 et 39. L'unité atteint alors le format autorisé ce qui permet l'envoi à Brest du dernier CAMS le 6 octobre 1939.
Une fois la guerre déclarée, l'unité couvre la navigation en Manche et le passage en France des hommes et des véhicules du corps expéditionnaire britannique (British Expeditionnary Force (BEF)).
Le 10 avril 1940 le n°62 est perdu. Devant amerrir après une panne moteur, il est drossé sur les rochers par le mauvais temps.
La 1S1 doit être transformée sur Latécoère Laté 298, un hydravion torpilleur. Le premier appareil de ce type est réceptionné le 20 mai 1940 en pleine offensive allemande. Peu à peu les Loire 130 sont reversés au parc de la base aéronavale.
A la mi-juin il restait encore trois Loire 130 essentiellement utilisés pour l'entrainement au vol des pilotes réservistes.
Le 18 juin 1940 on décide d'évacuer la base aéronavale de Cherbourg. L'escadrille comprend alors cinq Latécoère Laté 298 et trois Loire 130 en l'occurrence les n°29, n°39 et 44 respectivement immatriculés 1S1.4,1S1.1 et 1S1.5. Elle doit rejoindre à Berre via Brest, Lorient, Saint Trojan (ile d'Oleron), Hourtin le 20 et donc Berre le 22.
L'escadrille est affectée à la 5ème flottille de torpillage (F5T) avec ses seuls Latécoère Laté 298, les trois Loire 130 devant rallier Karouba. Ils quittent Berre le 24 pour une escale à Aspretto près d'Ajaccio où le n°29 gravement endommagé devra être condamné sur place. Le n°44 est aussi bloqué sur place pour un problème moteur.
Le Loire 130 n°39 décolle le 25 dans la matinée (en dépit du fait que l'entrée en vigueur de l'armistice à 00.35 interdisait tout vol civil et militaire) pour Bône où il arrive sans problèmes. Le n°44 quitte Aspretto le 28 et arrive Bône sans problèmes lui non plus.
Le 5 juillet 1940 l'interdiction de vol est levée après Mers-El-Kebir. Les deux Loire 130 doivent rejoindre comme prévu Karouba, la base aéronavale liée à Bizerte. Le n°44 arrive sans problèmes mais le n°39 endommagé à l'amerrissage devra être condamné.
Au final l'unité à utilisé les Loire 130 n°11,29,38,39,44,54,62 et 63.
Escadrille 3S6Levasseur PL.15Escadrille de mobilisation créée le 30 août 1939 à partir de la Section d'Entrainement et de Servitude de Saint-Mandrier. Elle comprend alors trois Levasseur PL.15, deux GL.812 et le Loire 130 n°39. Elle rejoint alors la base aéronavale d'Aspretto où le CAMS-37 dépendant de la base rejoint l'unité.
Dès le 16 octobre 1939 le Loire 130 est renvoyé à Saint-Mandrier avec les Gourdou, l'unité devant voler sur Levasseur PL-15. Le Loire 130 va être renvoyé à l'escadrille 1S1.
Escadrille 2S4Levasseur PL.101 à l'appontage sur le porte-avions BéarnUnité de mobilisation de la 2ème Région Maritime (Brest) créée le 31 août 1939 à partir de la Section d'Entrainement de Brest (base aéronavale de Lanvéoc-Poulmic) avec des GL.812 et GL.811, des CAMS 37.11 et le Loire 130 n°38. Cette unité rallie la base aéronavale de Lorient.
Le 1er septembre 1939 le Loire 130 est envoyé à Saint-Nazaire pour renforcer la section de l'escadrille qui va y être affecté. Le 6 octobre 1939 l'escadrille 2S4 est rappelée à Poulmic pour être transformée sur des avions, des Levasseur PL.101 hérités de l'escadrille AB2 qui va être transformée sur Vought 156F. Le Loire 130 va rejoindre l'escadrille 1S1.
Escadrille 8S2/17S/3SLoire 130 colonial n°13 à Fort de France en 1940Quand le second conflit mondial éclate le 1er septembre 1939, la seule unité de l'Aéronautique Navale aux Antilles est une section de surveillance déployée à Fort de France et disposant de quatre Gourdou-Leseurre GL.812.
Le 17 octobre 1939 la section devient une escadrille et prend la désignation de 8S2. A l'époque il ne restait plus que deux GL.812 opérationnels.
Le 24 janvier 1940 le cargo Sèvres arrive à Fort de France avec à son bord six Loire 130Cl (Cl = colonial), les n°13, n°14,n°18,n°19,n°20 et n°21. Les appareils sont montés puis testés. Voilà pourquoi les appareils ne sont réellement opérationnels qu'en mars 1940.
Jusqu'à l'armistice l'unité mène des missions de surveillance aérienne et de couverture de la navigation en vue de répérer des sous-marins mais surtout un potentiel corsaire allemand écumant le secteur.
Le 1er août 1940 elle devient l'escadrille 17S. Avec la démobilisation des réservistes, l'unité est e sous-effectifs et ne peut armer que trois appareils. Comme l'arrivée de rechanges voir d'appareils neufs est impossible ou très difficile les appareils sont économisés, l'activité aérienne étant assez faible.
Le 7 février 1941 le Loire 130 n°13 (17S.5) est détourné par trois hommes soucieux de rallier l'île de Saint Lucie, une colonie britannique. Les n°20 et 21 décollent mais ils arrivent trop tard pour faire quoi que ce soit.
Un mois plus tard le 18 mars 1941 le n°18 s'écrase à Pointe à Pitre après une démonstration au dessus du croiseur-école Jeanne d'Arc.
Pour économiser les précieux Loire 130 on remet en service un GL.812 utilisé uniquement pour l'entrainement et éviter que les pilotes perdent trop de compétences.
De juillet à octobre 1941 le Loire 130 n°19 est immobilisé pour révision et ceci-fait il est remis en service et remplacé au sein des ateliers par le n°21.
En août 1942 le n°18 trop usé est interdit de vol ce qui ne laisse plus que le n°19 et le n°12 comme hydravions disponibles. En octobre un Gourdou-Leseurre GL.832 en provenance du croiseur léger Emile Bertin renforce (
sic) l'unité.
Début 1943 alors qu'officiellement les Antilles sont toujours fidèles à Vichy, trois Loire 130 (n°14, n°18 et n°19) sont en état de voler.
Le 17 septembre 1943 alors que les Antilles se sont enfin ralliées aux alliées (30 juin 1943), le n°14 est victime d'une panne moteur et son amerrissage provoque de sérieux dégâts au point que son pilote préféra le saborder plutôt que de tenter une récupération.
Le 22 septembre 1943 les Loire 130 sont interdits de vols et sont condamnées en novembre 1943.
Fin 1943 la 17S est rebaptisée 3S puis finalement dissoute en juin 1944.
Escadrille 8S4/19SLoire 130 colonial n°15 de l'escadrille 8S4 à Tripoli du Liban en 1940Cette unité est créée le 25 octobre 1939 à Tripoli-du-Liban avec pour base l'ancienne hydrobase d'Air France que la compagnie nationale n'utilisait plus depuis le début du conflit. Les trois premiers Loire 130 affectés à l'unité sont les n°15Cl, n°16Cl et n°17Cl. Ils n'arriveront qu'à la fin du mois de janvier 1940 et ne seront opérationnels qu'en mars. En attendant un Lioré et Olivier H242 de réquisition permet à l'équipement de s'entrainer.
En mai 1940 le n°13 puis les n°19 et 52 arrivent au Liban. Son activité opérationnelle est assez limitée, la Méditerranée orientale n'étant pas le théâtre de combats importants avant la défaite de la France c'est même une zone plutôt calme.
En juillet 1940 l'unité reçoit un renfort de personnel avec les hommes des services d'aviation des navires internés à Alexandrie. Cela permet de compenser la démobilisation des réservistes.
Le 1er août 1940, la 8S4 devient la 19S. Le 19 août 1940 le n°15 surprend une goélette faisant du trafic d'armes entre Tripoli et Beyrouth. Le 10 janvier 1941 ce même appareil sera victime d'une panne moteur l'obligeant à amerrir. Réparé il est utilisé par deux hommes pour rallier Chypre alors sous domination anglaise. L'escadrille est ainsi interdite de vol jusqu'au mois d'avril.
A l'été 1941 l'unité participe à la guerre contre les anglo-gaullistes au cours de laquelle les hydravions sont engagés dans des missions de bombardement contre des cargos britanniques mais sans aucun succès ce qui est tout sauf surprenant l'appareil malgré un entrainement avant guerre était un hydravion d'exploration et pas un hydravion de bombardement.
Loire 130 de l'escadrille 8S4 à Tripoli du LibanLe 2 juillet 1941 les Loire n°13 et n°52 sont détruits au mouillage suite à une passe de mitraillage menée par des chasseurs australiens.
Suite à la fin des combats, les Loire 130 n°16Cl, n°17Cl et n°19M (M = Métropolitain) doivent rallier Karouba où ils arrivent le 18 juillet après dix jours de transit via la Grèce et l'Italie. L'escadrille est dissoute le 8 septembre 1941 et les appareils versés au parc de la BAN de Karouba.
Escadrille 8S3/18S/SS 4EL'escadrille coloniale 8S3 est créée le 1er février 1940 à Dakar, capitale de l'Afrique Occidentale Française (AOF). Elle doit appuyer l'escadrille E4 équipée d'hydravions quadrimoteurs Latécoère Laté 302, présents sur place depuis le mois d'août 1939.
Le 24 février arrive à Dakar le Loire 130Cl n°22 suivit par le n°23 qui arrive en deux fardeaux (ailes et fuseau moteur le 21 mars, coque le 5 avril). Le n°22 effectue son premier vol le 15 mars avec le code 8S3.2 suivit par le n°23 le 28 avril avec le code 8S3.3. L'activité aérienne d'abord faible ne cesse d'augmenter à partir du mois d'avril 1940.
Début juin le n°24 (code 8S3.1) entre en service. Les 23 et 24 juin les trois appareils couvrent l'arrivée à Dakar du cuirassé Richelieu qui avait appareillé de Brest le 18 juin pour échapper aux allemands.
L'unité cesse de voler au moment de l'Armistice mais après Mers-El-Kebir l'unité peut reprendre son activité mais cette fois pour répérer des navires britanniques par exemple le HMS Hermes dont les Fairey Swordfish avaient torpillé le Richelieu.
Le 11 juillet 1940, le Loire 130 n°23 décolle pour une mission d'entrainement au vol de nuit. Peu après le décollage il percute la mer. Deux membres d'équipage se noient et deux sont blessés.
Suite à l'attaque du Richelieu, un dispositif de surveillance des approches de Dakar est mis en place. Un appareil est détaché à Conakry pour surveiller deux fois par semaines Freetown (Sierra Léone).
Le 1er août 1940 l'escadrille 8S3 devient l'escadrille 18S mais dès le 12 elle est dissoute et ses deux Loire 130 intègrent l'Escadrille 4E au sein de laquelle ils forment une Section de Surveillance (SS 4E). Le n°22 prend le code 4E.5 et le n°24 prend le code 4E.6.
Du 23 au 25 septembre les anglo-gaullistes attaquent Dakar (opération MENACE). Le n°24 décolle le 24 pour guider le tir des canons de 380mm du Richelieu. Cette mission est brève en raison de problèmes techniques sur l'artillerie principale. Le 25 les deux hydravions décollent pour retrouver la flotte britannique.
Le 26 le n°22 décolle pour une mission de surveillance à 05h55. Dix minutes plus tard il est intercepté par trois Dewoitine D-501 de l'escadrille I/6. Deux appareils l'identifie comme un appareil ami mais le troisième le confond avec un Walrus et ouvre le feu.
Le système de repliage de l'aile gauche cède, l'aile se replie et l'appareil part en vrille. La manœuvre est si brutale que le pilote est éjecté mais son parachute s'ouvre et il pourra être récupéré par un Loire 130 du Georges Leygues. Les trois autres n'ont pas cette chance et disparaissent quand l'appareil s'écrase en mer.
Après ce drame la S.S réduite à un appareil va être remplumer par le transfert des deux Loire 130 du Gloire alors en grandes réparations à Casablanca. Les Loire 130 n°76 et 80 sont chargés à bord du cargo Chenonceaux qui appareille le 20 octobre du Maroc et arrive à Dakar le 26. Ces deux appareils reçoivent les codes 4E.5 et 4E.7.
Le 11 décembre 1940 le Loire 130 n°24Cl s'écrase peu après son décollage ne laissant aucune chance à son pilote et à son observateur. Il est remplacé le 23 janvier 1941 par le n°36 convoyé de Karouba à Casablanca et transporté par cargo jusqu'à Dakar.
Le 29 mars 1941 le Loire 130 n°76 effectue une mission de recherche d'un hydravion du Gloire qui suite à une panne de moteur à du amerrir dans l'embouchure du Saloum à environ 100km du sud de Dakar.
Le 1er juillet 1941, la section de surveillance de la 4E est dissoute, les équipages et les appareils sont transférés à bord du Richelieu pour permettre la reconstitution d'un service aviation.
Les appareils suivants ont été utilisées par cette unité : n°22Cl, n°23Cl,n°24Cl, n°36,n°76 et n°80.
Sections d'hydravions de la marine (SHM)Loire 130 de la SHMC'est en 1930 que l'Aéronautique Navale s'installe en Indochine avec une escadrille d'hydravions biplans à coque CAMS-37A à Cat Lai.
Le 1er septembre 1933 est signé l'accord Painlevé-Leygues. Ces hydravions sont transférés à l'armée de l'air. Désormais les seuls hydravions de la marine présents en Extrême-Orient sont ceux embarqués sur les croiseurs et les avisos coloniaux.
Le 14 septembre 1940 les hydravions embarqués sont mis à terre. Ils forment la Section d'Hydravions de la mMarine, section basée à Cat Laï à 10km à l'est de Saigon. Elle comprend le Loire 130 n°71Cl, l'appareil attribué à l'amiral commandant les Forces Navales en Extrême-Orient (FNEO) et le Loire 130 n°59 laissé par le croiseur lourd Suffren quand ce dernier à été renvoyé en Méditerranée.
A ces deux appareils vont s'ajouter deux Potez 452 laissés par le croiseur léger Lamotte-Picquet plus un autre venant des Constructions Navales (CN) à Saigon mais aussi trois Gourdou-Leseurre GL.832 (un venu de l'aviso colonial Amiral Charner, un venu de son sister-ship Dumont d'Urville et un troisième venant du volant de réserve des CN).
En ce qui concerne les Loire 130 ils reçoivent les codes SHM.1 (n°59) et le SHM.2 (n°71). Les appareils sont ensuite transférés à Ream au plus près de la Thaïlande, les français redoutaient un futur conflit avec Bangkok.
Un dispositif de reconnaissance est mis sur pied avec une mission quotidienne. Il s'agit de répérer à coup sur les navires de la marine siamoise bien supérieure aux moyens des FNEO.
Le 17 janvier 1941 le Loire n°59 tente d'attaquer la flotte siamoise embusquée à Koh Chang mais sans succès. Quelques heures plus tard le croiseur Lamotte-Picquet accompagné par les avisos coloniaux Dumont d'Urville et Amiral Charner et les vieux avisos Tahure et Marne allaient remporter la seule victoire navale de la marine française durant le second conflit mondial.
Le 28 janvier 1941 un cessez le feu met fin au conflit. La SHM retourne à Cat Lai. Le 2 octobre 1941, le Loire n°59 est endommagé à l'hydroplanage. Il ne sera jamais réparé et donc ne revolera plus jamais.
Le 7 décembre 1941 les japonais attaquent les Etats-Unis à Pearl Harbor. Le 15 décembre 1941 les japonais exigent l'évacuation par les français de la base de Cat Lai qui va être utilisée jusqu'à la fin du conflit par ses nouveaux propriétaires.
Le Loire 130 n°71 est démonté et stocké à Saigon, les autres appareils étant stockés dans l'ancien hangar de l'aéronautique civile à Bink Tanh au nord de Saigon. Le 1er janvier 1942 la SHM devenue sans objet est dissoute.
En mars 1943 les appareils sont déménagés à Bien Hoa. On trouve deux Potez 452, un Gourdou-Lesseurre GL.832, le Loire 130 n°71 alors que le n°59 est toujours immobilisé à Saigon. En avril les japonais donnent leur autorisation à la reprise des vols.
En août les appareils de la SHM (non officiellement reconstituée) sont transférés à Tien Sha près de Tourane. On trouve un Potez 452, le Loire 130 n°71 et un GL.832, des appareils en mauvais état qui volent peu.
Le 26 février 1944 des North American B-25 Mitchell bombardent la ville et le port de Tourane mais Tien Sha est épargnée. Le 15 mars 1944, la «SHM» reçoit l'ordre de rallier Bien Hoa, le n°71 étant le seul appareil capable de rejoindre sa nouvelle destination en vol.
Le 12 avril 1944 la SHM redevient une unité d'entrainement. Le 8 juin 1944, le Loire 130 n°71 réalise un dernier vol Bien Hoa-Saigon-Bien Hoa. A l'époque il reste un Potez 452 en vol. Le 9 mars 1945, un coup de force japonais balaye les forces françaises en Indochine. La SHM est dissoute, le n°71 capturé à Bien Hoa reprendra du service après guerre au sein de l'escadrille 8S.
Section de Surveillance de DakarUnité créée le 26 janvier 1943 suite à la dissolution des services aviations du cuirassé Richelieu et du croiseur léger Montcalm qui doivent partir aux Etats-Unis pour être modernisés.
Pour compléter la dotation de l'unité (six appareils en ligne plus deux en réserve), deux appareils du parc de la base aéronavale de Bel-Air. Ils reçoivent comme marque les lettres DK suivis d'un numéro (seul le numéro est marqué sur l'appareil).
Le 1er avril la section est dissoute, les appareils et les hommes sont transférés à l'escadrille 1S créée le même jour.
Les Loire 130 ayant servit au sein de l'unité sont le n°21 (DK.4), le n°48 (DK.2), le n°66 (DK.3), le n°69 (DK.1), le n°74 (DK.5) et le n°80 (DK.6).
Escadrille 1SLe 1er avril 1943 la 7ème flottille (escadrilles 5T et 6T) est dissoute. Ses dix Latécoère Laté 298 associés à deux Loire 130 de la Section de Surveillance de Dakar forment l'escadrille 1S. Les Laté 298 sont peu à peu remplacés par des Loire 130. En septembre 1943 il n'y à plus que des Loire 130 en ligne.
Suite à un accord avec le gouvernement britannique pour équipement (Vickers Wellington et Short Sunderland) et entrainement l'unité est dissoute dès le 1er novembre 1943.
Les Loire 130 sont remis au parc pour revision ou condamnation. Deux appareils vont former une section de surveillance rattachée à la Flottille 7FE.
Section de Surveillance de la 7ème flottille d'exploration (S.S 7ème FE). Elle est créée le 1er novembre 1943 suite à la dissolution de l'escadrille 1S. Deux Loire 130 forment cette section, un appareil le n°18 étant détaché à Pointe-Noire. Il est de retour le 31 décembre 1944 grâce au croiseur léger Duguay-Trouin.
Le 21 décembre 1943, le Loire 130 n°55 connait une panne moteur imposant son retour à Dakar remorqué par une vedette. Les Loire 130 connaissent une faible activité opérationnelle en raison de leur usure et du manque de pièces détachées. La dernière mission opérationnelle des Loire 130 de l'unité à lieu le 13 septembre 1944. La date de dissolution de l'unité est inconnue.
Les Loire 130 ayant servit au sein de l'unité furent le n+01 (DK.1 puis DK.A), le n°55 (DK.2 puis DK.B), le n°68 (DK.3 puis DK.C), le n°80 (DK.4 puis DK.D), le n°77 (DK.5 puid DK.E) et n°78 (DK.F). Le n°18 n'à reçut aucune marque et aucun vol n'à été enregistré pour le n°78 et le n°80.
Escadrille 8SLoire 130 n°69 de l'escadrille 8S à Cat Laï en 1948En novembre 1945 la marine récupère la base aéronavale de Cat Laï occupée par les japonais à partir de décembre 1941. Les survivants de la SHM récupère des hydravions japonais (Aichi Jake et Nakajima Rufe) mais aussi le Loire 130 n°71 à l'abandon mais qui semble réparable. Il est remis en état et réalise un vol sans histoire le 28 novembre 1945.
Le 17 décembre 1945 l'escadrille 8S voit le jour. Le Loire 130 n°71 est indisponible de janvier à novembre 1946 faute de pièces détachées présentes en Indochine !
En janvier 1947 le Loire 130 n°69 arrive en Indochine à bord du croiseur lourd Duquesne. Cet appareil est un survivant puisqu'il aurait du être condamné à Aspretto mais fût finalement réparé et remis en service.
Le n°71 cesse de voler en mai 1946 tandis que le n°69 est transféré à la BAN de Cat Lai le 31 décembre 1949. J'ignore la date de dissolution de l'unité. En ce qui concerne le n°69 il effectue le dernier vol d'un Loire 130 le 1er juillet 1950.
Escadrille 53S (Ecole de Pilotage d'Hydravions)Le 1er juin 1946 l'escadrille 2S stationnée à Hourtin et volant sur Latécoère Laté 298 est dissoute, le personnel et le matériel va participer à la création de l'escadrille 53S en compagnie des Supermarine Walrus de l'escadrille 4S, de Dornier Do-24 trouvés inachevés à Sartrouville à la Libération et achevés ainsi que de trois Loire 130 qui reçoivent les codes alphanumériques 53S.17 53S.18 et 53S.18.
A la fin de 1947 les codes alphanumériques sont changés devenant respectivement 53S.30 53S.31 et 53S.32. En juin 1948 les Loire 130 ont disparu la condamnation définitive datant du 31 mars 1949.
Les Loire 130 ayant servit au sein de l'unité ont été au final quatre à savoir les n°55, n°77, n°78 et n°80.
Miscellanées-De 1938 à 1939 un Loire 130 était affecté à l'amiral commandant l'Escadre de la Méditerranée et un autre à son homologue commandant l'Escadre de l'Atlantique, respectivement le n°31 et le n°29.
-Même chose pour le commandant de la F1H en l'occurrence le Loire 130 n°23 puis le n°22. En juillet 1940 le loire 130 est remplacé par un Latécoère Laté 298.
-Au sein de l'Escadrille de la CEPA (Commission d'Expérimentations Pratiques de l'Aéronautique Navale) on à trouvé trois exemplaires, le n°01 (prototype), le n°6 et le n°57. Basée à Fréjus-Saint-Raphaël, l'unité effectuait différents tests techniques notamment au niveau du catapultage via une catapulte pneumatique installée sur la barge La Toulonnaise.
-L'Amiral FNEO disposait d'un appareil de liaison le Loire 130 n°71 qui allait être ensuite utilisé comme appareil standard.
-La Section d'Entrainement et de Servitude (SES) de Brest reçoit son premier Loire 130 en octobre 1938. Il s'agit du numéro 38 qui reçoit le code alphanumérique BR.41. Il est suivit en janvier 1939 par le n°54 (BR.42) qui rallie le 6 juin 1939 l'escadrille 1S1.
Le 31 août 1939 la SES devient l'escadrille 2S4. Le Loire 130 n°38 (2S4.9) qui avait rejoint l'unité à Saint-Nazaire rallie le Poulmic dès le 4 octobre pour être ensuite transférée à l'escadrille 1S1.
-La Section d'Entrainement et de Servitude (SES) de Saint-Mandrier reçoit en octobre 1938 son premier Loire 130 en l'occurence le n°39 (SM.10) suivit à la fin du mois de janvier par le n°52 qui est codé SM.11. En mai et juin 1940 ces deux hydravions sont détachés à Aspretto.
A la fin du mois de juin le n°52 est versé au parc de Saint-Mandrier pour révision et transfert à l'hydraviation embarquées.
Le 30 août 1939 la SES Saint-Mandrier forme l'escadrille 3S6. Elle rallie Aspretto avec le Loire 130 n°39 qui est désormais codé 3S6.1. Cela ne durera pas car l'appareil va être transféré à l'escadrille 1S1.
-Durant les transit les Loire 130 pouvaient dépendre des BAN (Base Aéronavale) comme Arzew, Aspretto ou encore Cat Laï.
Armée de l'Air (5ème Escadrille d'Indochine 1/CBS)Loire 130 de l'Armée de l'Air en vol dans le ciel d'IndochineEn 1930 l'Aéronautique Navale avait aménagé une base aéronavale à Cat Laï à 10km à l'est de Saigon pour accueillir une escadrille d'hydravions disposant de biplans CAMS-37 et CAMS-55. En 1933 comme nous l'avons vu la base et les moyens qui y étaient stationnés furent transférés à l'Armée de l'Air (accords Leygues-Painlevé).
Ces appareils sont vite dépassés et surtout le climat tropical de l'Extrême-Orient use prématurément les machines. Le ministère de l'Air qui à choisit le Loire 130 pour rééquiper l'unité tente d'accélérer la livraison des appareils mais le ministère de la Marine refuse de céder des appareils qui lui était destiné car elle aussi pestait contre un retard dans les livraisons.
Le premier Loire 130 est livré en août 1938 avec un an de retard. Le 13 mai le Ministère de l'Air avait écrit au gouverneur général de l'Indochine que les cinq premiers hydravions partiraient bientôt et qu'ils seraient suivis à la mi-1939 de sept autres.
Cela permettra alors à l'escadrille d'atteindre le format opérationnel prévu avec neuf appareils en ligne et trois en réserve. A noter que les CAMS resteront en service mais pour l'entrainement et les liaisons, vraisemblablement pour économiser le potentiel des Loire.
Le premier Loire 130 colonial destiné à l'Armée de l'Air effectue son vol inaugural le 28 avril 1938, appareil qui conserve la pleine capacité d'embarquer sur les croiseurs et cuirassés de la Royale en cas de besoin. Les deux premiers appareils quittent la France le 27 septembre 1938 les trois suivants le 15 octobre 1938.
Suite au début de la guerre sino-japonaise, le gouverneur général de l'Indochine décide de créer une base d'hydravions au Tonkin. Le site choisit est celui de Vatchay dans l'île des Buissons au nord de la splendide baie d'Along et ses pains de sucre connus dans le monde entier. Une fois la base aménagée, une section de la 5ème escadrille de Cat Laï doit y être déployée par rotation.
Du 6 au 13 avril 1939 des hydravions de l'unité se rendent au Laos. A la même époque à Saint-Nazaire, les Loire 130 coloniaux n°7 à 12 sont réceptionnés entre le 6 avril et le 5 mai 1939. Ils arrivent Cat Laï vraisemblablement à l'automne.
Le 15 juin 1939 les Loire 130 de la 5ème escadrille sont aux premières loges lors de la disparition du sous-marin de 1500 tonnes Phenix qui victime visiblement de l'explosion de ses batteries à coulé immédiatement ne laissant aucune chance de survie à ses 61 membres d'équipage. Les hydravions d'abord engagé dans des manœuvres avec les navires des FNEO ont ensuite participé aux recherches de l'épave.
En mémoire du submersible, le premier des sous-marins type Y4 (variante «coloniale» des sous-marins type Y3 ou classe Aurore) sera baptisé Phenix mais la défaite de 1940 fera qu'aucun sous-marin de ce type ne sortira des chantiers français.
Le 27 juin le Loire n°4 est endommagé au cours d'un hydroplanage sur un rach près de Binh Nhon mais bien que les dégâts soient importants ils seront réparés sur place mais dans des conditions difficiles.
La seconde guerre mondiale éclate en septembre 1939 mais l'impact sur l'Indochine est très limité puisque le Japon reste provisoirement en dehors du conflit.
Au début du mois de juin 1940 un commandement des bases du Sud est créé et la 5ème Escadrille y est rattachée. Le 21 juin 1940 alors que la Métropole agonise une section de trois Loire 130 quitte Cat Laï pour le Tonkin se posant à Hanoï sur le Grand Lac.
La défaite de la France va placer l'Indochine dans une situation intenable. Isolée, la seule colonie française en Extrême-Orient (les comptoirs aux Indes sont quantité négligeable) devant faire face aux revendications japonaises en terme de fournitures de matières premières (caoutchouc et riz par exemple) et en terme d'accès aux infrastructures.
C'est d'aérodromes indochinois que partiront les bimoteurs Mitsubishi G3M et G4M qui allaient envoyer par le fond le cuirassé Prince of Wales et le croiseur de bataille Repulse.
A cela s'ajoute pour les Loire 130 des difficultés à obtenir les pièces détachées nécessaires alors que le climat tropical use bien plus vite les structures.
Un accord est signé le 22 septembre mais cela n'empêche pas des combats sporadiques d'avoir lieu entre troupes françaises et troupes japonaises. Les troupes japonaises retournent en Chine mais les aérodromes de Gia Lam, de Phu Tho et de Phu Luang Tong situés autour d'Hanoï sont mis à la disposition des japonais.
La paix était à peine revenue au nord que les tensions entre la France et la Thaïlande s'accroissent dans le sud. Le 8 octobre 1940 la section de la 5ème escadrille détachée au Tonkin est ramenée en Cochinchine.
Pour rassurer les populations locales, l'amiral Decoux, gouverneur général de l'Indochine demande à ce que des vols soient organisés au dessus des territoires contestés. Le 16 octobre une section de Loire 130 est déployée au Cambodge sur le plan d'eau du Baray près de Siem Reap, les hydravions étant de retour à Cat Laï dès le 17 octobre 1940.
A la fin d'octobre, les tensions franco-thaïlandaises se faisant encore plus vives c'est toute la 5ème escadrille qui s'installe au Baray. Fin décembre la 5ème escadrille devient la 1ère escadrille du Commandement des Bases du Sud ou plus simplement 1/CBS.
La guerre franco-thaïlandaise éclate le 12 décembre 1940 à l'initiative de l'ancien royaume de Siam qui bombarde des villes laotiennes sans préavis.
Dans la nuit du 12 au 13 trois Loire 130 bombardent les casernements de l'aérodrome d'Oubon prenant par surprise la DCA.
On peut cependant se poser des questions sur l'efficacité de telles attaques par des appareils lents disposant pour armement de deux bombes de 50kg et de quatre bombes incendiaires de......1kg lancées à la main !
Un nouveau raid à lieu dans la nuit du 15 au 16 décembre mais cette fois la DCA thaïlandaise est sur le pied de guerre. Deux des trois hydravions sont touchés mais sans gravité et les appareils peuvent rentrer à leur base.
Nouveau raid dans la nuit du 16 au 17 décembre 1940 par cette fois cinq appareils. A l'aube le Loire n°9 est intercepté par un Vought Corsair thaïlandais. Après un combat tournoyant, le Loire 130 se retrouve derrière le chasseur siamois. Le mitrailleur avant, l'A/C Maurice Sornet ouvre le feu, l'appareil glisse sur une aile et disparaît sans que l'on sache si l'appareil à été touché où si il à simplement rompu le combat. L'appareil se pose à Paksé sur le Mekong pour ravitailler et ne rentrera à Siem Reap que le lendemain.
Le 24 décembre 1940 une section de l'escadrille rentre à Cat Laï pendant que la deuxième reste en alerte au Baray.
Pendant un mois les missions sont uniquement des missions de reconnaissance et d'observation, les missions de bombardement ne reprenant que dans la nuit du 24 au 25 janvier 1941. Une ultime mission à lieu dans la nuit du 25 au 26 puisque le 28 janvier 1941 un cessez le feu est imposé par le Japon, cessez le feu très favorable aux thaïlandais. Les appareils de retour à Cat Laï début février ont effectué 23 missions et 80h de vol en opération.
En mai 1941 une section de trois Loire 130 est détachée pendant quelques semaines à Bag Ngoi près de Nah Trang.
Le 7 décembre 1941 les japonais attaquent les américains à Pearl Harbor. Deux jours plus tard un accord est signé avec l'amiral Decoux répartissant les zones de défense, la France principalement la défense du Tonkin, le Laos et la partie nord d'Annam.
La base aéronavale de Cat Laï est cédée aux japonais entrainant comme nous l'avons vu la dissolution de la SHM et le transfert de la 1/CBS au Tonkin.
Le 22 décembre 1941 six Loire 130 et un CAMS-37Lia quittent Cat Laï direction le Tonkin, volant au dessus des terres les japonais ayant refusé un transit au dessus des côtes. Tous les appareils arrivent à bon port le 29 décembre 1941 sur le Grand Lac près de Hanoï.
Quelques jours plus tard une section de trois appareils rallient Vatchay qui devient la base opérationnelle de la 1/CBS, Grand Lac n'étant qu'une base auxiliaire faute d'installations techniques et opérationnelles suffisantes.
Le 1er mai 1942 l'escadrille 1/CBS est intégrée au groupe mixte d'observation n°4 qui comprend également l'escadrille de chasse 1/596 basée à Dong Hoï en Annam.
Le 5 novembre 1942 deux Loire 130 quittent Hanoï pour rejoindre Vientiane au Laos.
Le 15 février 1943, un état général de matériel aérien dont dispose l'Armée de l'Air en Indochine donne pour le Loire 130 la situation suivante :
-En service au Vachay, à Hanoï et à Vientiane sept appareils les n°6, n°7,n°8,n°9,n°10,n°11 et n°12.
-En volant de fonctionnement à Hanoï un appareil le n°2
-Stockés en parc à Bien Hoa : quatre appareils les n°1, n°3,n°4 et n°5. Ils ne sont pas en état de vol et servent de réserve de pièces détachées.
Au mois de mars les deux Loire 130 détachés au Laos reviennent à Hanoï. Le 10 juillet le Loire 130 n°9 effectue une patrouille de recherche pour éclairer la route de deux cargos en route en direction de Haïphong. Sa présence oblige deux sous-marins en surface à plonger.
Le 13 juillet 1943 l'hydrobase du Vatchay est attaqué par des bombardiers américains. Les Loire 130 sont plus ou moins endommagés. Les n°6 et 10 légèrement endommagés par des tirs de mitrailleuse peuvent être réparé par le personnel sur place mais les dégâts des n°7 et 12 sont plus importants imposant l'arrivée de spécialistes du parc 211 de Bach Mai. Il n'y à aucune victime et désormais les appareils vont être dispersés et camouflés.
Au mois de novembre 1943, deux Loire 130 de Hanoï sont détachés à Tien Sha près de Tourane pour couvrir les convois côtiers transitant entre Qui Nhon et Tourane. Les Loire 130 de l'armée de l'air y retrouvent ceux de la SHM. Les deux Loire rentrent à Hanoï le 30 décembre 1943.
Selon une lettre du général Tavera au gouverneur général de l'Indochine en date du 3 février 1944, la 1/CBS dispose en théorie de sept Loire 130 mais trois d'entre-eux sont dans un tel état d'usure qu'ils sont plus proches de la condamnation qu'autre chose. On décide de réduire l'unité à quatre appareils armés à Vachay.
Le 6 mars 1944 un Loire 130 qui n'avait pu être hissé à terre à cause de la marée est mitraillé et coulé par des North American B-25 Mitchell venus de Chine.
L'activité est singulièrement réduite pour des raisons techniques, les appareils sont usés, les pièces détachées manquent. Deux appareils seulement sont maintenus opérationnels à Vatchay avec un troisième en révision générale.
Le 9 mars 1945, les japonais lancent un coup de force sur les garnisons en Indochine. Si au sud la résistance française est faible faute de moyens, au Tonkin les troupes françaises inférieures en nombre opposent une farouche résistance.
A Vatchay, les installations sont sabotées et les deux appareils sur le slip (n°7 et n°11 vraisemblablement) sont incendiés.
Le lendemain les marins et les tirailleurs tonkinois se retranchent sur une colline appelée Mamelon des Deux Arbres. Ils vont résister trois jours, les japonais ne faisant aucun prisonnier, les survivants étant massacrés au sabre et à la baïonnette. Quelques blessés survivront en simulant la mort ce qui à permis de connaître la fin héroïque des hommes de la 1/CBS.
Détachement des Forces Aériennes Françaises Libre (FAFL)/Escadrille ArrasLoire 130 colonial n°13Le 12 avril 1941 le cargo SS North Island arrive à Pointe-Noire en provenance de Trinidad. A bors se trouve le Loire 130 colonial n°13 qui s'est évadé le 7 février de Fort de France et qui s'était rendu à Sainte Lucie une colonie britannique. A leur bord se trouve le Second Maitre pilote Emile Poplimont, le quartier-maitre radio volant André Milon et le quartier-maitre mécanicien volant François Cornec.
A l'époque il n'y à aucune unité des FNFL (Forces Navales Françaises Libre) et les trois hommes signent un engagement au sein des FAFL (Forces Aériennes Françaises Libre). Le 21 ils quittent Pointe-Noire pour Brazzaville, abandonnant leur hydravion sur le port.
Au mois de juin le commandant des FAFL au Congo décide de le remettre en état de vol pour mener des missions de surveillance et de couverture des convois. Le 5 août 1941 les travaux débutent mais vont être menés à un train de sénateur puisque les essais ne sont menés qu'à partir du 8 juillet 1942.
Le 31 août 1942 le détachement FAFL devient le groupe aérien de défense côtière Artois et l'unité basée à Pointe-Noire, l'escadrille Arras. Le remontage du Loire est enfin terminé le 7 septembre 1942 et le premier vol le 9 septembre plus d'un an après la décision de le remettre en état !
Deux vols sont menés mais à chaque fois interrompus par des ennuis moteurs. Des vols ont lieu en janvier 1943, vols qui se passent mieux que les précédents. Un dernier vol à lieu le 2 mars 1943. La suite appartient à l'administration. Si l'appareil est réformé en novembre 1943, le procès-verbal n'est transmis au service central de l'Aéronautique Navale situé à Alger que le 16 février 1944.
Aux mains de l'ennemiUn Loire 130 aux couleurs allemandesUn certain nombre de Loire 130 ont été capturés par l'ennemi mais leur utilisation à très limitée vraisemblablement parce que ces appareils étaient déjà dépassés et n'étaient pas supérieurs aux hydravions en service en Allemagne et en Italie.
Les appareils capturés en 1940 par les allemands à Lanvéoc-Poulmic, à Lorient à Saint-Nazaire et à Hourtin sont le plus souvent en révision générale ou endommagés et ne sont plus en état de voler.
Seule exception le n°51 qui à été évacué de Lanvéoc-Poulmic le 18 juin mais son «évasion» s'est arrêté à Hourtin, la panne mineure n'étant pas réparable avant l'évacuation de la BAN.
Au mois d'août une mission d'experts de l'
Erprobunggsstelle (section d'essais) de Travemünde dirigée par l'Ing. Dokt. Petermann visite les sites aéronautiques du sud-ouest de la France. Ils visitent notamment l'usine de la SNCAO de Saint-Nazaire et peuvent apercevoir les Loire 130 inachevés plus le n°75 près à voler.
Au mois de novembre 1940, une délégation de la société Heinkel est envoyée à Saint-Nazaire par le chef du bureau technique de la Luftwaffe afin d'étudier la possibilité d'achever les Loire 130 sur la chaine de montage.
Pour cela les autorités d'occupation demandent que le n°75 subissent une batterie complète d'essais en vol. Le 20 février 1941 le n°75 passe sous contrôle allemand, ralliant le centre de Travemünde pour y terminer les essais. Il arrive en Allemagne le 12 ou le 14 avril 1941. Les essais ne vont pas se révéler concluant et au mois d'août on perd la trace de l'appareil signe que le Loire 130 à cessé d'intéresser les allemands.
De nouveaux Loire 130 sont capturés suite au sabordage de la flotte à Toulon le 27 novembre 1942. A l'époque la marine de Vichy disposait encore de 46 Loire 130 en métropole. Si une demi-douzaine d'appareils disparaît dans le sabordage de leur bâtiment porteur, la majorité est donc capturée par les allemands qui vont rétrocéder le matériel capturé à leur allié italien.
Ces derniers n'en feront rien jugeant le Loire 130 comme le Latécoère Laté 298 comme n'apportant aucune plu value. Les quarante Loire 130 repérés sont tous détruits puisqu'à la Libération à l'automne 1944 on ne trouve aucune trace des Loire 130.