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| LOIRE 130 (Terminé) | |
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+3Loïc Charpentier DahliaBleue clausewitz 7 participants | |
Auteur | Message |
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clausewitz Amiral
Nombre de messages : 13087 Age : 40 Ville : Nantes Emploi : Agent de sécurité Date d'inscription : 22/12/2005
| Sujet: LOIRE 130 (Terminé) Dim 20 Sep 2020, 11:19 | |
| LOIRE 130 (FRANCE) AVANT-PROPOSUne histoire de l'Aéronavale française : pour y voir plus clairCe qu'il faut savoir En 2010 l'Aéronautique Navale à fêter le centenaire de sa création soit sil on compte bien une création remontant à 1910. Sept années seulement après le premier vol des frères Wright du côté de Kitty Hawk la Royale estimait que le «plus lourd que l'air» était digne d'intérêt pour voir au delà de l'horizon et permettre notamment le guidage des tirs d'une artillerie dont la portée était sans cesse croissante. Naturellement avant 1914 il n'y à guère le temps de faire autre chose qu'expérimenter et tester des équipements. Le premier conflit mondial va donner un coup de fouet salvateur en permettant l'acquisition d'avions et d'hydravions pour couvrir les convois et traquer les sous-marins. Il y eu également les premiers essais d'avions embarqués décollant depuis les.......tourelles des cuirassés via des plateformes en bois. FBA-17 HMTAu moment de l'armistice, l'Aviation Navale comprend 1300 avions et hydravions répartis dans 60 centres. La démobilisation réduit drastiquement les moyens mais l'Etat-Major veille à pérenniser une culture, un vécu, une expérience. Des programmes sont lancés pour de nouveaux avions et surtout de nouveaux hydravions. En effet le scepticisme autour du porte-avions est important et nombre de marins ne jurent que par l'hydravion capable en théorie de décoller et de se poser sur l'eau. Alors qu'à l'époque l'Armée de l'Air n'existe pas (elle ne verra le jour que le 2 juillet 1934), l'Aviation Navale va d'abord se développer sur deux piliers : la surveillance des côtes et le soutien aérien aux croiseurs et cuirassés ce qui nécessite des hydravions différents, les premiers pouvant être de très (trop ?) grande taille alors que les seconds devaient pouvoir être mis en œuvre depuis des navires où la place était forcément comptée. Le porte-avions BéarnL'Aviation Navale s'intéresse mine de rien à l'aviation embarquée en transformé un cuirassé de classe Normandie le Béarn en porte-avions (officiellement «bâtiment d'aviation d'escadre») ce qui nécessite l'acquisition d'avions embarqués. Tout comme l'Armée de l'Air, l'Aviation Navale souffre de ne pas toujours posséder les avions et les hydravions adaptés à ses missions. Ces appareils outre une esthétique parfois discutable devaient parfois réaliser plusieurs missions ce qui donnait souvent des appareils bons à rien et mauvais en tout. En septembre 1939 quand le second conflit mondial éclate, l'Aviation Navale est clairement entre deux eaux avec un processus de modernisation prometteur mais une situation difficile avec des unités équipées d'appareils dépassés ou d'un bric à brac d'antiquités volantes que le courage et le talent des équipages ne suffit pas à compenser. Si l'aviation d'exploration et l'hydraviation disposent de bons appareils (même si tout est relatif), en revanche la situation de l'aviation embarquée est telle qu'on préfère mettre le groupe aérien du Béarn à terre plutôt que par exemple l'envoyer mener des raids contre la Libye italienne ou pour couvrir des convois. Le porte-avions JoffreLe renouvellement avait été lancé mais la défaite de juin 1940 sera le coup de grâce d'un programme prometteur avec enfin deux porte-avions neufs baptisés Joffre et Painlevé à l'architecture unique au monde (l'axe du pont d'envol ne coïncidait pas avec celui du navire pour compenser le poids de l'ilot) et surtout des appareils qui n'auraient rien à eu à envier à ceux des anglais comme le Dewoitine D-790 (version navalisée du D-520), le Latécoère Laté 299 (version embarquée de l'hydravion Laté 298) ou encore de bimoteurs Bréguet Br810 (chasse lourde), Dewoitine D-750 et SNCAO CAO-600 (exploration, bombardement et torpillage). Deux projets d'avions embarqués foudroyés par la déroute de juin 1940 : le Dewoitine D-790 _version embarquée du D-520_ et le bimoteur SNCAO CAO-600 de reconnaissance, bombardement et torpillageDe nouveaux hydravions devaient également aussi voir le jour pour remplacer des appareils déjà en voie de déclassement à l'époque de la mise en service. Durant le second conflit mondial, les français tentèrent de reconstituer une aéronavale mais l'assistance alliée fût volontairement (?) trop limitée pour reconstituée un outil aéronaval digne de ce nom. Après guerre l'avion embarqué et l'avion basé à terre prends définitivement le pas sur l'hydravion qui certes va rester en service encore quelques années mais dans des rôles très secondaires et non comme vecteur principal de la stratégie navale. Le CrouzeAvec l'aide britannique et surtout américaine, la France peut enfin constituer une aviation embarquée avec des appareils modernes (Aquilon puis Crusader, Etendard puis Super Etendard, Alizé.....) utilisés depuis des porte-avions de conception françaises (l'Arromanches ex-Colossus faisant exception). Le Dassault Super Etendard à tiré sa révérence en 2016 après une très longue carrière (trop probablement)A cette aviation embarquée va s'ajouter une aviation basée à terre, la Patmar qui va utiliser quelques hydravions comme le Marlin mais surtout des avions terrestres à savoir d'abord des vétérans du second conflit mondial (Privateer, Lancaster reconvertis) puis un appareil développé le Lockheed Neptune américain puis l'Atlantic 1 développé dans le cadre de l'OTAN et que la France allait utiliser avec les Pays-Bas, l'Italie et l'Allemagne. Cet Atlantic 1 allait également être remplacé en France par l'Atlantique 2 actuellement toujours en service dans l'Aéronautique Navale et pour encore de nombreuses années car un programme de modernisation est en cours. Le Consolidated PrivateerL'Aéronautique Navale va aussi intégrer un nouveau venu sous la forme de l'hélicoptère d'abord utilisé pour le transport mais très vite pour le combat que ce soit en Algérie ou au dessus des flots méditerranéens et atlantiques contre les sous-marins soviétiques en nombre sans cesse croissant. Le Bréguet Atlantic 1Actuellement (2020) l'Aéronautique Navale dispose d'un outil affuté qui est également en phase de renouvellement. Westland Lynx et NHI NH-90 CaïmanLes Atlantique 2 sont en cours de modernisation alors que se pose la question de leur remplacement, les Lynx vont faire leurs adieux au profit du NH-90 Caïman. Les Alouette III ont été enfin remplacées par des Dauphin de location en attendant l'arrivée de l'Airbus H-160M Guépard. Le Airbus H-160. De cet appareil civil découlera le H-160MOn parle du remplacement de notre unique porte-avions, le Charles De Gaulle par un porte-avions classique nettement plus gros pour mettre en œuvre une variante embarquée du SCAF (Système de Combat Aérien du Futur) qui doit lui remplacer le Rafale. Des drones doivent aussi intégrer l'Aéronautique Navale pour la reconnaissance et la surveillance mais pas vraiment pour le combat et la lutte anti-sous-marine du moins pour le moment. A SUIVRE _________________ "Nul officier de marine n'abdique l'honneur d'être une cible (François Athanase Charette de la Contrie alias "Le roi de la Vendée")
Dernière édition par clausewitz le Mar 06 Oct 2020, 16:26, édité 1 fois |
| | | DahliaBleue Amiral
Nombre de messages : 12881 Age : 43 Ville : Au septième Ciel… sous la dunette Emploi : Passagère du Vent Date d'inscription : 21/06/2010
| Sujet: Re: LOIRE 130 (Terminé) Dim 20 Sep 2020, 12:36 | |
| Plaisante iconographie ! - Citation :
- LOIRE 130 (FRANCE)
[…] Après guerre l'avion embarqué et l'avion basé à terre prennent définitivement le pas sur l'hydravion qui certes va rester en service encore quelques années mais dans des rôles très secondaires et non comme vecteur principal de la stratégie navale.[…] Pas totalement secondaire quand même : le P5M Marlin avait un vrai rôle de Patmar… ; comme indiqué juste après d'ailleurs : - Citation :
- […] la Patmar qui va utiliser quelques hydravions comme le Marlin mais surtout des […]
- Citation :
- […] On parle du remplacement de notre unique porte-avions, le Charles De Gaulle par un porte-avions classique nettement plus gros […]
Classique ? Non ; l'hypothèse du nucléaire n'est pas (encore) écartée. À moins que le terme " classique" doive être compris au sens de conventionnel "CATOBAR" ? (il y a souvent confusion entre ces deux expressions). |
| | | clausewitz Amiral
Nombre de messages : 13087 Age : 40 Ville : Nantes Emploi : Agent de sécurité Date d'inscription : 22/12/2005
| Sujet: Re: LOIRE 130 (Terminé) Dim 20 Sep 2020, 19:00 | |
| Pour l'hydravion je disais secondaire au sens où clairement l'avion terrestre avait pris le dessus sur lui.
Pour classique il faut entendre effectivement par catapultes et brins d'arrêts. Aux dernières nouvelles l'Ersatz CdG sera un porte-avions à propulsion nucléaire _________________ "Nul officier de marine n'abdique l'honneur d'être une cible (François Athanase Charette de la Contrie alias "Le roi de la Vendée")
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| | | DahliaBleue Amiral
Nombre de messages : 12881 Age : 43 Ville : Au septième Ciel… sous la dunette Emploi : Passagère du Vent Date d'inscription : 21/06/2010
| Sujet: Re: LOIRE 130 (Terminé) Dim 20 Sep 2020, 20:23 | |
| - clausewitz a écrit:
- […] Pour classique il faut entendre effectivement par catapultes et brins d'arrêts. Aux dernières nouvelles l'Ersatz CdG sera un porte-avions à propulsion nucléaire
Compris. Donc, s'il est nucléaire, ce ne sera pas un "classique" ; et si c'est un " CATOBAR", ce sera un conventionnel. Nous aurons donc un PA(N) conventionnel… |
| | | Loïc Charpentier Capitaine de vaisseau
Nombre de messages : 4905 Age : 78 Ville : Oberbronn Emploi : retraité "actif" Date d'inscription : 24/01/2013
| Sujet: Re: LOIRE 130 (Terminé) Lun 21 Sep 2020, 08:32 | |
| - clausewitz a écrit:
- Pour l'hydravion je disais secondaire au sens où clairement l'avion terrestre avait pris le dessus sur lui.
Bonjour, Certes, les temps ont changé, mais les hydravions avaient eu des rôles importants, même dans l'après-guerre (après 1945). La Marine a, ainsi, aligné des hydravions durant +/- 50 ans (1912-1964). La base aéronavale la plus représentative, en matière d'hydravions, est, probablement, la BAN Dakar-Belle-Air, où étaient stationnées la 2F (23F) & la 27 F, qui avait été fermée en 1964. Appareils utilisés (en vrac), Sunderland, Marlin, Catalina (dont certains finiront leur carrière comme "bombardier d'eau" dans la Protection Civile). |
| | | clausewitz Amiral
Nombre de messages : 13087 Age : 40 Ville : Nantes Emploi : Agent de sécurité Date d'inscription : 22/12/2005
| Sujet: Re: LOIRE 130 (Terminé) Mar 22 Sep 2020, 10:28 | |
| Les hydravions d'exploration antérieursDans cette partie je vais parler des hydravions qui ont précédé le Loire 130 (ou qui parfois ont opérer à ses côtés pendant un temps). Je ne parlerai donc que des hydravions de surveillance pouvant être embarqués sur les croiseurs et les cuirassés. FBA-17Le FBA 17 était un hydravion biplace biplan à coque et hélice propulsive produit à 18 exemplaires dans sa version catapultable et plus de 200 exemplaires dans une version non catapultable pour l'entrainement. L'appareil était encore en service en septembre 1939 non pas dans les unités de première ligne mais dans les unités de servitude. Outre la France, l'hydravion à été utilisé par le Brésil, la Chine et les Gardes Côtes des Etats-Unis (un exemplaire pour évaluation avant de produire six appareils sous licence). Caractéristiques Techniques
Type : hydravion biplace monomoteur biplan
Masse à vide 1150kg en charge 1365kg charge utile 260kg
Dimensions : longueur 8.94m envergure 12.87m hauteur 3.20m
Motorisation : un moteur en ligne Hispano-Suiza 41-8-AC de 180ch
Performances : vitesse maximale 162km/h vitesse d'amerrissage 80km/h distance franchissable 360km autonomie 2h25 plafond opérationnel 5000m
Armement : aucun Besson MB-35Le Besson 35 était un petit hydravion biplace monoplan conçu pour pouvoir embarquer sur le croiseur sous-marin Surcouf, événement qui ne se produira jamais. Les deux appareils commandés serviront sur les trois croiseurs de 8000 tonnes de classe Duguay Trouin ainsi que sur le croiseur cuirassé Jules Michelet. Le premier sera détruit au cours d'essais et le second sera au final modifié pour devenir le MB.411. Caractéristiques Techniques
Type : hydravion monoplan biplace
Masse à vide 540kg en charge 765kg charge utile 225kg
Dimensions : longueur 7.30m envergure 9.85m hauteur 2.65m
Motorisation : un moteur radial Salmson 9a de 9 cylindres en étoile de 120ch entrainant une hélice bipale à pas fixe
Performances : vitesse maximale 160km/h distance franchissable 346km (644km en convoyage avec un réservoir supplémentaire) plafond opérationnel 4800m
Armement : aucun Besson MB.411Le Besson MB.411 est une évolution du précédent. En 1932 la firme Besson met au point le MB.410 qui peut être présenté comme un MB.35 muni d'un flotteur unique et de ballonnets latéraux alors que le MB.35 possédait deux flotteurs indépendants. Le prototype est d'ailleurs un des deux MB.35 modifié. L'appareil est détruit durant les essais mais la marine française décide de passer commande de deux appareils sous la désignation de MB.411. Pourquoi une commande aussi réduite ? Pour la simple et bonne raison que cet appareil était destiné à embarquer sur le croiseur sous-marin Surcouf. A l'automne 1934 le MB.411 fût envoyé à Brest pour des tests d'embarquement à Brest et un an plus tard en septembre 1935 il se rend avec son bâtiment porteur aux Antilles. En janvier 1936 l'appareil est rendu à son constructeur pour des modifications et en février 1937 le deuxième MB.411 est achevé, effectuant son premier vol en décembre avant d'être livré en juillet 1938 remplaçant le MB.411 n°1 à bord du Surcouf. Suite à la défaite de juin 1940 le Surcouf réfugié en Grande-Bretagne après avoir quitté Brest précipitamment alors qu'il était en carénage choisit de se rallier aux Forces Navales Françaises Libre (FNFL). Si le croiseur sous-marin reprit la mer, le MB.411 resta en Grande-Bretagne, effectuant quelques vols avant être endommagé par un bombardement de la Luftwaffe sur Plymouth en avril 1941 et d'être envoyé à la ferraille. Son compère basé à Saint-Mandrier à été détruit par les nazis durant le second conflit mondial. Caractéristiques Techniques
Type : hydravion de reconnaissance et d'observation biplace
Masse à vide 760kg en charge 1140kg Dimensions : longueur 8.25m envergure 12m hauteur 2.85m
Motorisation : un moteur radial Salmson 9Nd de 175ch
Performances : vitesse maximale 190km/h distance franchissable 400km plafond opérationnel 5000m
Armement : aucun Gourdou-Leseurre GL-810HYGourdou-Leseurre GL-811HY en volLe Gourdou-Leseurre GL-812HY était un hydravion monoplan triplace embarqué mis au point dans les années vingt au profit de la Royale qui allait l'utiliser aussi bien depuis la terre que depuis des croiseurs et des navires de ligne. Après un premier prototype baptisé Gourdou-Leseurre L-2 la forme mis au point un nouveau prototype modifié. Un ou plutôt six prototypes baptisés Gourdou-Leseurre L-3 à la structure modifiée furent évalués par la marine française qui satisfaite passa commande de quatorze Gourdou-Leseurre GL-810HY dont le premier vola pour la première fois le 23 septembre 1930 sur La Seine au niveau des Mureaux. L'année suivante en 1931 c'est une nouvelle commande de vingt GL-811HY qui fût passée pour opérer depuis le transport d'hydravions Commandant Teste (ils possédaient donc des ailes repliables, premier vol le 10 mars 1932). Enfin en 1933/34 l'Aéronautique Navale passa une commande «massive» avec 29 GL-812HY et 13 GL-813HY. Ce sont donc quatre-vingt six exemplaires qui ont été produits et livrés à la marine française. Ces hydravions vont équiper l'escadrille 7S2 à bord du Commandant Teste, la 7S3 qui dispersait ses moyens entre différents croiseurs ainsi que des escadrilles de surveillance côtière (1S1, 2S1, 2S4, 3S1, 3S2, 3S3, 3S6, 8S2 et 8S5.) Le Bréguet Br790 NautilusQuand éclate le second conflit mondial la majorité de ces appareils n'est plus en service (notamment ceux embarqués qui ont été remplacés par le Loire 130) mais certains vont reprendre du service au sein d'escadrilles de mobilisation en attendant des appareils plus modernes notamment le Bréguet Br790 alors en cours de développement (ai-je besoin de préciser que cet appareil allait être comme tant d'autres fauché en plein vol par la débâcle de mai/juin 1940 ?). C'est ainsi que les escadrilles 1S2 et 3S3 basées respectivement à Cherbourg et Berre-l'Étang vont voler sur cet appareil pour repérer d'éventuels U-Boot en embuscade à la sortie des ports français. La défaite de la France en juin 1940 à entrainé la fin de la carrière du GL.810 et de ses dérivés. Caractéristiques Techniques du Gourdou-Leseurre GL.812HY
Type : hydravion triplace embarqué de reconnaissance et d'observation
Masse : à vide 1690kg en charge 2460kg
Dimensions : longueur 10.49m envergure 16m hauteur 3.86m
Motorisation : un moteur radial Gnome et Rhône 9ADy Jupiter de 420ch
Performances : vitesse maximale 200km/h distance franchissable 560km plafond opérationnel 6000m
Armement : une mitrailleuse de 7.7mm Vickers fixe tirant vers l'avant et deux mitrailleuses de 7.7mm Vickers montées sur affût flexible dans le poste arrière 150kg de bombes. Gourdou-Leseurre GL-832HYEn 1930, la marine nationale lança un appel d'offre pour un nouvel hydravion d'observation embarqué. La firme Gourdou-Lesseure proposa le GL.830Hy qui effectua son premier vol le 23 décembre 1931. Sélectionné par la marine nationale, il donna naissance au Gourdou-Lesseure GL.832 HY qui effectua son premier vol le 17 décembre 1934. Il est produit à 22 exemplaires, le dernier exemplaire décollant pour la première fois le 12 février 1936. En septembre 1939, il équipe encore le croiseur léger mouilleur de mines Emile Bertin, les croiseurs légers Duguay Trouin et Primauguet à raison de deux exemplaires chacun ainsi que les aviso-coloniaux Bougainville Dumont d'Urville Savorgnan de Brazza Rigault de Genouilly et d'Iberville à raison d'un exemplaire chacun soit un total de onze appareils en ligne. En théorie le Loire 130 devait le remplacer sur les croiseurs légers, le Potez 452 sur les aviso-coloniaux mais il semble que cela n'à pas été appliqué de manière en raison de problème de disponibilité. Les appareils survivants ont été retirés du service en 1941. Caractéristiques Techniques du Gourdou Leseurre GL-832 HY
Type : hydravion biplace d'observation embarqué
Masse : à vide 1108kg total 1696kg
Dimensions : Envergure : 13.00 m Longueur : 8.74 m Hauteur : 3.48 m
Motorisation : un moteur en ligne Hispano-Suiza 9Qb de 230 ch
Performances : Vitesse maximale : 196 km/h Plafond : 5000 m Distance franchissable : 590 km
Armement : 1 mitrailleuse Vickers de 7.7 mm mobile arrière Potez 452Le Potez 452 était un hydravion monoplan à coque biplace développé par la célèbre firme de Méaulte (Somme) suite à une demande de la marine française pour un hydravion capable d'être embarqué sur un cuirassé ou sur un cuirassé. L'hydravion devait pouvoir être catapulté et décollé depuis l'eau à proximité de son bâtiment porteur, disposer d'ailes repliables pour être facilement stocké à bord de navires. Le premier vol à lieu le 20 décembre 1935 et le premier des seize exemplaires est mis en service en 1936. Aucun appareil n'à survécu au second conflit mondial, les derniers disparaissant en 1944 en Indochine. L'Espagne acheta la licence pour fabriquer l'appareil mais aucun appareil ne sortit d'usine en raison du déclenchement de la guerre d'Espagne. Le Japon à acquis un appareil à des fins d'évaluation mais aucune commande n'à suivit soit parce que ce n'était pas le but recherché par les japonais tout simplement parce que l'appareil n'apportait rien de neuf aux hydravions embarqués sur les cuirassés et les croiseurs japonais. Outre le prototype Potez 450 et les appareils de série baptisés Potez 452 on trouve également un prototype d'hydravion de chasse baptisé Potez 453 mais après son premier vol le 24 septembre 1935, l'appareil ne fût pas choisit, la marine française préférant le Loire 210. Caractéristiques Techniques
Type : hydravion monomoteur à coque embarqué biplace
Masse à vide 1102kg en charge 1701kg maximale au décollage 1750kg
Dimensions : longueur 10.23m envergure 12.99m hauteur 3.4m
Motorisation : un moteur Hispano-Suiza 9Qd de 350ch entrainant une hélice propulsive
Performances : vitesse maximale 217km/h endurance 5h10 minutes plafond opérationnel 5500m
Armement : une mitrailleuse de 7.5mm sur affût flexible montée dans le poste arrière. A SUIVRE _________________ "Nul officier de marine n'abdique l'honneur d'être une cible (François Athanase Charette de la Contrie alias "Le roi de la Vendée")
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| | | clausewitz Amiral
Nombre de messages : 13087 Age : 40 Ville : Nantes Emploi : Agent de sécurité Date d'inscription : 22/12/2005
| Sujet: Re: LOIRE 130 (Terminé) Jeu 24 Sep 2020, 11:45 | |
| Genèse du Loire 130Loire AviationLe Loire 11La société Loire Aviation voit le jour en 1923 suite à une décision des Ateliers et Chantiers de la Loire (ACL) de se diversifier. Un accord est trouvé avec les Etablissements Gourdou-Leseurre pour implanter une usine à Saint-Nazaire, usine toujours active aujourd'hui mais qui désormais ne produit plus que des éléments d'Airbus. L'accord avec Gourdou-Leseurre est rompu en 1928 et l'usine un temps connue sous le nom de Loire-Gourdou-Leseurre devint Loire Aviation. Désormais l'entreprise qui dispose de son propre bureau d'études va développer ses propres appareils, des avions comme des hydravions. Le premier est un monomoteur colonial baptisé Loire 11. Outre les appareils de sa propre conception, l'usine produisait également des appareils d'autres constructeurs comme Potez, Bloch ou encore Dewoitine. En août 1933, les ACL s'associèrent avec la société Nieuport-Astra. Je dis bien association et pas fusion car les deux entreprises conservèrent leurs propres bureaux d'étude. On à donc aboutit à une situation ubuesque où deux appareils de l'entreprise étaient en concurrence pour le programme C1 de chasseur monoplace (remporté par le Morane-Saulnier MS-405) à savoir le Loire 250 et le Loire-Nieuport LN-161. Les deux entreprises décidèrent de fusionner le 1er juillet 1935 avec la formation de la société anonyme Loire-Nieuport. La nouvelle entreprise dispose de deux usines (Saint-Nazaire et Issy-les-Moulineaux), deux terrains d'essais (La Baule-Escoublac et Villacoublay), son siège social se trouvant à Paris. Cette entreprise n'eut qu'une brève existence car le 11 août 1936 une loi décida de fusionner les manufacturiers aéronautiques en sociétés nationales, Loire-Nieuport intégrant le 16 janvier 1937 la Société Nationale des Constructions Aéronautiques de l'Ouest (SNCAO). L'hydravion de chasse Loire 210Parmi les principales créations de la firme nous pouvons citer le chasseur Loire 46, l'hydravion Loire 70, le Loire 130 et l'hydravion de chasse Loire 210. Le programme de 1933A l'origine du Loire 130 figure une demande de l'état-major de la marine nationale pour les futurs avions et hydravions. Cette demande publiée le 29 juin 1933 est approuvée le 28 août 1933 par le Ministère de l'Air en charge de l'équipement de l'Aviation Navale et de l'Aéronautique Militaire (future Armée de l'Air). Parmi les demandes figure un hydravion catapultable d'une masse maximale de 3000kg et dont les dimensions maximales ne doivent pas dépasser 16m d'envergure, 11.30m de longueur et 3.85m de hauteur. L'équipage doit se composer de trois hommes. Le reste des caractéristiques techniques est laissé à l'appréciation du constructeur : flotteur unique et ballonnets latéraux ou deux flotteurs latéraux voir hydravion à coque, moteur refroidissement par air ou par liquide..... . En matière de performances la vitesse maximale doit dépasser 200km/h, aucune vitesse de croisière n'est imposée, la consommation de carburant la plus faible possible ce qui laisse sous-entendre qu'on réclame un appareil ayant un grand rayon d'action. Pas moins de six constructeurs vont présenter leur candidat, deux hydravions à coque (Loire 130 et CAMS-120) et quatre appareils à flotteur (Bréguet 610, Gourdou-Leseurre GL.820, Lioré et Olivier H.43 et Levasseur PL.200). Avant de parler du développement du Loire 130 nous allons présenter brièvement les candidats malheureux de ce programme d'équipement. -Le Breguet 610 était un hydravion à flotteurs latéraux et aile haute dont l'esthétisme était pour le moins discutable avec une nacelle ventrale d'observation. Le vol initial du prototype à lieu en 1935 et l'appareil une fois l'échec consommé finira ses jours chez (Max et) les ferrailleurs. Masse totale 3100kg Envergure 16m Longueur 11.30m Hauteur 3.82m Motorisation : un Gnôme et Rhône 9 Kfr en étoile de 740ch Vitesse maximale 250km/h distance franchissable 800km Armement : une mitrailleuse fixe tirant vers l'avant, un jumelage mobile tirant vers l'arrière et deux bombes dans une soute à l'arrière de la gondole d'observation. -Le CAMS 120 était un hydravion à coque avec un moteur tractif et une aile en W. Son vol inaugural à lieu en mars 1935. Il est ensuite envoyé à Fréjus-Saint Raphaël par son créateur, Maurice Hurel. L'appareil va devoir être modifié à plusieurs reprises pour s'adapter aux demandes de la marine nationale. Non sélectionné, cet appareil sera rendu à son constructeur (NdA j'ignore son sort final mais nul doute qu'il à été envoyé à la casse) Masse totale 3300kg Envergure 15.46m Longueur 11.30m Hauteur 4.106m Motorisation : un Hispano-Suiza 9 Vbrs de 720ch Vitesse maximale 220km/h Armement : une mitrailleuse mobile à l'avant et une autre identique au centre de la coque, deux lance-bombes GPU pouvaient être montées sous la voilure-Le Gourdou-Leseurre GL.820 était un hydravion triplace monoplan ressemblant comme deux goutes d'eau à la série GL.810/811/812/813 mais il s'agit d'un appareil de conception entièrement nouvelle. L'appareil vole en 1935, évalué mais ne sera pas retenu. Le prototype sera acheté par la marine et utilisé par l'escadrille de la CEPA (Commission d'Etudes Prospectives de l'Air) jusqu'à sa réforme en 1939. Masse à vide 1950kg en charge 3200kg Envergure 16m Longueur 11m Hauteur 5.20m Motorisation : un Hispano-Suiza en étoile de 730ch Vitesse maximale 215km/h Distance franchissable 1000km plafond opérationnel 7000m Armement : une mitrailleuse Darne de 7.5mm dans l'aile et un affût double au poste arrière, deux lance-bombes sous l'aile. Equipage : trois ou quatre hommes selon les missions. -Le Levasseur PL.200 était un hydravion à l'aspect unique avec un fuselage bipoutre avec les flotteurs qui se prolongent pour former une double dérive reliée au dessus par une «barre», l'équipage se trouvait dans une nacelle centrale qui se terminait à l'avant par un moteur entrainant une hélice tractive. L'appareil présenté au Salon de 1934 fait sensation mais suite à un accident après son premier vol il n'est pas présenté à la CEPA. -Le Lioré et Olivier H43 était un hydravion à flotteurs à l'esthétique tout aussi discutable que celle du Breguet 610 avec une gondole d'observation. Il effectue son premier vol en décembre 1934 à Argenteuil avant d'être convoyé à Fréjus-Saint Raphaël. Si il n'est pas sélectionné pour le programme d'hydraviation embarquée, il est commandé en série pour équiper des unités de surveillance côtière, vingt exemplaires étant commandés en mai 1936 mais suite à des problèmes techniques les livraisons n'auront lieu qu'en 1940, équipant les escadrilles 3S1 et 3S3 basées à Saint-Mandrier. Après l'armistice de juin 1940 les deux unités sont dissoutes et les appareils sont stockés. En 1942 on étudie la remise en service de quelques appareils au sein de la CEP de Fréjus-Saint Raphaël mais le projet n'est pas suivit d'effet. Les seize appareils restant sont condamnés le 10 septembre 1942 et envoyés à la ferraille, les moteurs étant remis à Air France. Masse à vide 1760kg maximale 3375kg Envergure 16m Longueur 11m Hauteur 3.85m Motorisation : un Hispano-Suiza 9 Vd en étoile de 650ch (Gnome et Rhône 9 Kf sur les exemplaires de série) Vitesse maximale 222km/h Plafond 6200m Distance franchissable 850km Armement : une mitrailleuse Darne de 7.5mm fixe dans l'aile droite, une arme identique mobile dans le poste arrière, deux bombes de 75kg dans une soute à l'arrière de la gondole d'observation. Le développement du Loire 130Le Loire 130 n°01 en 1937La construction du prototype du Loire 130 (Loire 130 n°1) commence en mars 1934 à l'usine Loire Aviation de Saint-Nazaire. Ils sont supervisés par Yves Jan-Kerguistel, chef du bureau d'études de la firme pour les hydravions. Dès l'origine la configuration à coque est choisie pour une question de polyvalence et d'aérodynamisme. Le pilote est installé à l'avant derrière un simple pare-brise alors que le chef de bord et l'observateur prennent place dans une cabine fermée où ils bénéficient d'un champ de vision exceptionnel. La voilure haute est choisie avec un moteur à hélice propulsive en raison des contraintes d'embarquement sur le navire. Bien que la marine préfère un moteur radial, l'équipe de Yves Jan-Kerguistel choisit un moteur en ligne. Le Loire 130 n°1 sort d'usine à la mi-novembre 1934. Le vol inaugural à lieu le 19 novembre 1934 avec Yves Jan-Kerguistel en personne aux commandes. Le vol de dix minutes se passe sans problème particulier. Le lendemain c'est un vol de 45 minutes avec quatre amerrissages et pour l'anecdote le 22 novembre Yves Jan-Kerguistel effectue un vol de 15 minutes avec sa femme et leurs trois enfants ! Si ça c'est pas de la confiance envers sa création........ . Pendant un mois Loire Aviation réalise les essais constructeurs ce qui entraine quelques modifications. Les essais constructeurs terminés le prototype doit être transféré à la CEPA (Commission d'Etudes Pratiques de l'Aéronautique) située à Fréjus-Saint-Raphaël pour les épreuves du concours. Le 24 décembre 1934 l'appareil décolle de Saint-Nazaire mais le temps se dégradant il doit se poser à Hourtin où le Loire 130 n°1 est bloqué jusqu'au 26 décembre quand il décolle direction Marignane mais au dessus de Bordeaux des fuites d'eau du radiateur oblige l'hydravion à rallier Hourtin pour réparer. Il aurait pu repartir dans la foulée si son statut civil ne lui avait interdit d'être ravitaillé par les stocks de carburant de la marine. Il faut donc faire venir du carburant de Bordeaux pour remplir les réservoirs de l'hydravion pour lui permettre de redécoller le 27 décembre, le prototype arrivant à Marignane en début d'après midi. De nouveaux problèmes techniques entraine le report du départ initialement prévu pour le 2 janvier 1935. Il ne part pour Fréjus-Saint-Raphaël que le 3 mais le dossier technique n'étant pas encore là aucun essais ne peut être entrepris ! Le dossier arrive le 7 janvier 1935 et le concours est déclaré ouvert. Les essais se passent bien, les officiers du programme étant favorablement impressionnés par les performances de l'appareil. Es-ce à dire que tout se passe bien ? Oui et non car les relations sont souvent tendues entre le constructeur et les officiers du programme. Catapultage du Loire 130 n°01 depuis le Transport d'hydravions Commandant TesteA l'été 1935 les essais militaires sont réalisés et le 6 novembre 1935 à lieu le premier catapultage depuis le transport d'hydravions Commandant Test. Le lendemain les essais sont déclarés acquis par la CEPA. Le 25 février 1936 l'hydravion est ramené sur l'Etang de Berre puis sur Hourtin. Le 26 février 1936, l'appareil toujours sous le contrôle du CEPA regagne Saint-Nazaire pour des tests depuis la catapulte Penhoët installé sur le port de Saint-Nazaire ( NdA cela devait être un spectacle sympathique à voir). Le 10 avril 1936 l'appareil est convoyé à Brest pour des tests d'embarquement sur différents bâtiments. De retour dans sa ville de naissance le 30, de nouveaux tests de catapultage ont lieu les 11 et 12 mai puis le prototype est remis à son constructeur pour différentes modifications. Les vols d'essais ne reprennent que le 22 juillet. Le 30 septembre 1936, il teste à Saint-Nazaire la catapulte télescopique prévue pour les croiseurs légers de 7600 tonnes (classe La Galissonnière) et du 19 au 29 octobre 1936 sont réalisés des essais de consommation. L'appareil termine sa première période de vol le 21 mai 1937. Il est stocké dans les ateliers de la SNCAO (Société Nationale des Constructions Aéronautiques de l'Ouest) en attendant d'être mis aux normes de la série. Il ne revolera que le 15 décembre 1939 ! Alors que les essais du Loire 130 n°1 sont en cours, le bureau d'études travaille entre 1936 et 1939 sur plusieurs variantes qui ne déboucheront pas sur une production en série. La première variante était une variante avec un meilleur aérodynamisme alors que la seconde était une version dont la construction simplifiée aurait été mieux adaptée en cas de guerre longue car personne ne pouvait imaginer en 1939 que la France allait connaître un sinistre et funeste printemps 1940. Ces deux tentatives sont donc sans lendemain, seul le premier appareil volant sous les couleurs françaises jusqu'en 1945, le second ne volant qu'après l'Armistice sous contrôle allemand. Vingt appareils en achèvement le 25 juin 1940 seront terminés mais sans exploiter les idées étudiées par le bureau d'études. On renoncera à l'idée de transformer ces appareils soit en hydravion de transport ou en hydravion photo. Les Loire 130 de série seront donc quasiment identiques au prototype. Néanmoins la marine nationale ayant des responsabilités en zone tropicale il faut en tenir compte. Voilà pourquoi une variante coloniale va voir le jour pour équiper l'Aéronautique Navale et l'Armée de l'Air. Le Loire 130 n°13 colonial avec son radiateur agranditC'est d'ailleurs cette dernière qui est à l'origine de cet hydravion. Les modifications comprennent un radiateur Chausson de 55 litres qui augmente la taille de l'hydravion de 20cm ce qui lui interdit tout embarquement à bord des croiseurs de bataille de classe Dunkerque et des croiseurs légers de classe La Galissonnière. Il reste néanmoins catapultable. Autre modification le réservoir d'huile est de 45 litres au lieu de 36 litres pour la version standard. La mitrailleuse arrière dispose d'une tourelle différente. Le Loire 130 colonial n°1 effectue son vol inaugural le 28 avril 1938. Après quelques vols d'essais il est réceptionné le 25 août 1938. Vingt-cinq exemplaires vont être construits. Fin décembre 1937 les premiers appareils de série sont livrées, la priorité allant au remplacement des Gourdou-Leseurre GL.812 et 813 embarqués sur les bâtiments de la Royale. A SUIVRE _________________ "Nul officier de marine n'abdique l'honneur d'être une cible (François Athanase Charette de la Contrie alias "Le roi de la Vendée")
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| | | clausewitz Amiral
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| Sujet: Re: LOIRE 130 (Terminé) Sam 26 Sep 2020, 15:44 | |
| CARRIERE OPERATIONNELLEUne histoire générale du Loire 130Loire 130 n°01 en 1937Livraisons et mise en serviceGourdou-Lesseure GL-812Comme nous venons juste de le voir les premiers Loire 130 vont embarquer sur les croiseurs et les cuirassés de notre marine pour remplacer les Gourdou-Leseurre GL.812/813 totalement dépassés. Une fois les appareils livrés à la marine, des équipages de la SRC les convoient vers Hourtin et Brest. En théorie tout est planifié pour que les livraisons se passent bien mais réalité seulement une partie des affectations est respectée. En ce qui concerne la prise en main par les équipages, elle se passe mieux que celle de l'hydravion torpilleur Latécoère Laté 298 dont la mise en service à été marquée par plusieurs accidents mortels. C'est visiblement plus délicat pour les mécaniciens et les arrimeurs qui doivent passer du bois au métal. Loire 130 stockés dans le hangar du transport d'hydravions Commandant TesteLa première unité équipée est l'escadrille 7S2 du transport d'hydravions Commandant Teste. Elle est suivie par les unités mettant en œuvre les Loire 130 à bord des croiseurs de 7600 tonnes des 3ème et 4ème DC. Croiseur lourd Algérie en 1940 avec un Loire 130 sur sa catapulteEn décembre 1938 le splendide croiseur lourd Algérie reçoit ses appareils, le navire-amiral de l'Escadre de la Méditerranée étant le premier «10000 tonnes» à être équipée ce qui est tout sauf un hasard, le dernier croiseur lourd de la marine française servant également d'ambassadeur flottant. En novembre 1938 le Loire 130 n°53 (cinquante-deuxième appareil de série) est exposé au Grand Palais pour le Salon de l'Aviation. Il ne retrouvera Saint-Nazaire qu'en janvier 1939. Au 31 décembre 1938 l'Aéronautique Navale à pris en compte cinquante appareils. Durant le premier trimestre 1939 les appareils livrés sont destinés aux croiseurs lourds mais aussi aux volants de fonctionnement des escadres de l'Atlantique et de la Méditerranée. Cela n'empêche pas de sérieux problèmes de disponibilité liés à la fois à l'usure des premiers appareils qui doivent suivre une visite détaillée et de problèmes administratifs qui allongent sérieusement les délais. Loire 130 n°9 à bord du croiseur léger La GalissonnièreUne solution serait de commander des Loire 130 mais ce ne sera pas le cas le ministre de la Marine estimant l'appareil «fragile et surclassé» ! Il faut donc faire avec ce qu'on à sous la main. Une nouvelle répartition est donc décidée en juin 1939 : -1ère DC : six loire 130 (le croiseur lourd Foch qui vient d'entrer en grand carénage ne recevra aucun appareil) -2ème DC : deux Loire 130 (un pour le Duquesne et un autre pour le Tourville) -3ème DC : six Loire 130 soit deux par bâtiment au lieu des trois initialement prévus Quand les Loire 130 ne sont pas embarqués ils sont stationnés à Lanvéoc-Poulmic pour les appareils déployés dans l'Atlantique, à Saint-Mandrier pour les appareils déployés en Méditerranée. S'ajoute ultérieurement Karouba, la base aéronavale située sur le lac de Bizerte. De haut en bas : Saint Mandrier, un hydravion sous la grue à Lanveoc-Poulmic et la base aéronavale de KaroubaCette nouvelle s'expliquant par le déploiement à Bizerte de la 3ème Division de Croiseurs (3ème DC) composée de trois croiseurs de 7600 tonnes en l'occurrence le La Galissonnière, le Jean de Vienne et le La Marseillaise. Le 1er septembre 1939 le ministère de l'Air propose à son homologue de la Marine la cession de douze Loire 130 coloniaux. Ces appareils devaient armer une escadrille à Dakar mais comme la création de l'unité prévue le 1er octobre 1939 avait été annulée les appareils étaient disponibles. Après accord du ministère des Colonies (qui avait financé ces appareils), le ministère de la Marine accepte ce cadeau qui va permettre d'armer trois unités, trois escadrilles, l'escadrille 8S2 stationnée à Fort de France, l'escadrille 8S3 stationnée à Dakar et l'escadrille 8S4 stationnée à Tripoli-du-Liban. Le 3 septembre 1939 la France et la Grande-Bretagne déclarent la guerre à l'Allemagne. C'est le début de la deuxième guerre mondiale et pour les Loire 130 le début des épreuves. Le Loire 130 en guerreQuand le second conflit mondial éclate, soixante-six Loire 130 ont été livrés mais seulement soixante-cinq sont disponibles, le Loire 130 n°57 ayant été perdu en mer. -A Cherbourg on trouve l'escadrille 1S1 qui comprend quatre appareils sur les six prévus, les Loire 130 n°29,n°54,n°62 et n°63. Loire 130 n°5 à bord du croiseur de bataille Dunkerque à Brest en 1938-A Brest on trouve quatorze appareils embarqués et quatre en réserve. Les Loire 130 n°2 et 5 sont embarqués à bord du croiseur de bataille Dunkerque, les Loire 130 n°41 et 50 le sont à bord de son sister-ship Strasbourg, les Loire 130 n°31 et 55 sont eux embarqués à bord du cuirassé Lorraine (refondu en 1936 pour embarquer des hydravions), les Loire 130 n°17 et 26 sont embarqués à bord du croiseur léger Georges Leygues, les Loire 130 n°40 et 56 le sont à bord de son sister-ship La Gloire, les Loire 130 n°25 et 27 opèrent depuis le Montcalm et enfin les Loire 130 n°30 et 34 à bord du croiseur-école Jeanne d'Arc. Les quatre en réserve sont au Poulmic (Loire 130 n°10, n°28,n°51 et n°61). Loire 130 n°26 à bord du croiseur léger Georges Leygues à Brest en 1939-A Saint-Nazaire on trouve le Loire 130 n°38 qui à intégré l'escadrille 2S4. Quatre appareils sont à l'usine SNCAO pour réparations (Loire 130 n°8, 18,43,60) Loire 130 sur catapulte-A Toulon on trouve six appareils embarqués à bord du croiseur lourd Algérie (n°42), du croiseur lourd Colbert (n°3), du croiseur lourd Foch (n°65), du croiseur lourd Dupleix (n°45), le croiseur lourd Duquesne (n°11) et son sister-ship Tourville (n°20) Loire 130 à bord du croiseur lourd Foch en 1939-A Saint-Mandrier (située dans la rade de Toulon) on trouve le Loire n°35 qui dépend de la Section d'Entrainement de Saint-Mandrier alors que le Parc stationné sur la presqu'ile du même nom comprend pas moins de dix appareils (Loire n°4, 7,9,23,33,36,44,58,64 et 66). -Le Loire 130 n°6 est à Saint-Raphaël travaillant au profit de la CEPA -Le Loire 130 n°39 dépend de l'escadrille 3S6 stationné à Aspretto -A Karouba en Tunisie on trouve tout d'abord six appareils, les Loire 130 n°47,49,48,53,37 et 46. Les deux premiers sont déployés à bord du Jean de Vienne, les deux suivants à bord du La Galissonnière et les deux derniers à bord de La Marseillaise. A cela s'ajoute le Loire 130 n°22 dépendant de la F1H. -A Oran on trouve l'escadrille HS1 (qui était également embarquée à bord du Commandant Teste) qui disposait de neuf appareils les Loire 130 n°13,14,15,16,19,21,24,32 et 35. -En Indochine on trouve trois appareils, deux embarqués à bord du Suffren (Loire 130 n°12 et 59) et un affecté comme appareil de liaison au chef des Forces Navales en Extrême-Orient (FNEO) (Loire 130 n°71). Au 31 décembre 1939 la marine à pris en compte soixante-dix sept Loire 130 mais quatre ont été perdus par accident. Durant les premiers mois de 1940 la situation évolue peu pour l'hydraviation embarquée mais c'est différent pour les unités basées à terre. C'est ainsi que la 1S1 achève sa transformation sur Loire 130 avec sept appareils. En février 1940, l'escadrille 8S2 et 8S4 sont opérationnelles suivies en mars par l'escadrille 8S3. L'attaque allemande le 10 mai 1940 impacte peu la flotte de Loire 130 en raison de la concentration des moyens navals français en Méditerranée. Il y à bien l'escadrille 1S1 mais celle-ci va être transformée à partir de la mi-mai sur Latécoère Laté 298. En Méditerranée suite à l'entrée en guerre de l'Italie les Loire 130 vont devoir s'employer notamment pour la lutte anti-sous-marine. Le 22 juin 1940 la convention d'armistice est signée à Rethondes et le surlendemain avec l'Italie, les combats cessant officiellement le 25 juin 1940 à 00.35. Tout vol civil et militaire est interdit. Le 24 juin le Loire 130 n°16 de la HS-1 disparaît en mer suite à un accident qui restera à jamais inexpliqué. A Saint-Nazaire la construction des appareils à été interrompue. En revanche les appareils en état de vol ont été convoyés vers l'Etang de Berre. Base aéronavale de l'Etang de BerreCet armistice à également stoppé le renouvellement de l'équipement des escadrilles de surveillance, les Loire 130 en fabrication à Saint-Nazaire devant d'abord rééquiper l'escadrille 4S2 de Karouba puis l'escadrille 3S4 de Berre. Entre le 3 septembre 1939 et le 25 juin 1940 l'Aéronautique Navale à perdu six Loire 130 tous par accident (n°2,5,16,32,37 et 62). A cela il faut ajouter dix appareils abandonnés lors de l'évacuation des bases de la façade atlantique. C'est ainsi que les Loire 130 n°30,38,56,61,63 ont été abandonnés au Poulmic, les n°17 et 27 à Lorient, les Loire 130 n°4 et 11 en réparations à Saint-Nazaire et le Loire 130 n°51 évacué de Brest à Hourtin le 18 est abandonné en Charente le 24. Armistice, attente et retour au combatAu 15 juillet 1940 un recensement donne 73 Loire 130 disponibles sur les 91 pris en compte par la marine. Cela donne la situation suivante : -Quatre appareils au parc de Berre : Loire 130 n°3,6,34 et 80 -A Toulon on trouve pas moins de dix-huit Loire 130, le croiseur de bataille Strasbourg embarquant les n°50 et 60, le croiseur léger Georges Leygues embarque le n°26, son sister-ship La Gloire embarque les n°40 et 41, le Montcalm embarque les n°10 et 28, l'Algérie embarque le n°49, le Foch embarque les n°18 et 47, son sister-ship Dupleix embarques les n°43 et 46, le Jean de Vienne embarque le n°7, ses sister-ship La Galissonnière et La Marseillaise embarquant deux hydravions chacun, les Loire 130 n°24 et 53 pour le premier, les n°31 et 66 pour le second. -Le parc de Saint-Mandrier dispose de cinq appareils les Loire 130 n°8,58,74,76 et 77 -Le Loire 130 n°29 de l'escadrille 1S1 d'Aspretto est en attente de condamnation Loire 130 n°70 en vol. Il était stationné à Karouba et était théoriquement embarqué sur le Dunkerque-A Karouba on trouve treize appareils, les Loire 130 n°69 et 70 normalement embarqués sur le Dunkerque (alors endommagé à Mers-El-Kébir), les n°72 et 73 normalement embarqués sur le Richelieu (alors endommagé à Dakar), les n°25 et 36 de l'escadrille HS-7, les Loire 130 n°39 et 44 de l'escadrille 1S1 (le premier nommé étant en attente de condamnation). A ces appareils en ligne s'ajoute cinq Loire 130 en parc (Loire 130 n°22, 35,48,78 et 79). -A Arzew près d'Oran, on trouve les dix appareils de l'escadrille HS-1 (Loire 130 n°9,14,15,21,23,33,42,45,54 et 65) Loire 130 colonial n°15 de l'escadrille 8S4 en vol-A Tripoli-du-Liban on trouve l'escadrille 8S4 qui comprend six appareils, les Loire 130 n°13,19,52 «métropolitains» ainsi que les Loire 130 n°15,16 et 17 «coloniaux» -A Dakar on trouve les Loire 130 n°22 et 24 de l'escadrille 8S3 sont toujours là à la différence de du Loire 130 n°23 accidenté et détruit lors d'un vol d'entrainement de nuit le 11 juillet 1940. -A Fort de France l'escadrille 8S2 possède six Loire 130 «coloniaux», les n°13,14,18,19,20 et 21 -A Saigon on trouve deux hydravions, les Loire 130 n°59 et 71 -On trouve également des appareils à Alexandrie, des appareils internés en l'occurrence les Loire 130 n°01,55 et 68 (cuirassé Lorraine), n°67 (croiseur lourd Duquesne), n°20 (croiseur lourd Tourville) et le n°12 (croiseur lourd Suffren). Le 1er août 1940 les formations de l'Aéronautique navale sont renumérotées. Les groupements d'hydraviation embarqués HS2, HS3,HS4,HS5 et HS7 deviennent respectivement les 2HS, 3HS,4HS,5HS et 7HS alors que les escadrilles coloniales 8S2,8S3 et 8S4 deviennent les 17S, 18S et 19S. L'escadrille HS1 devient la 1HS mais elle est très vite dissoute (30 août 1940). A partir de cette date les seuls Loire 130 encore en service sont ceux de l'hydraviation embarquée et ceux des escadrilles outre-mer. A l'automne 1940 les Loire 130 maintenus en service sont ceux des Forces de Haute Mer (FHM) et ceux destinés aux croiseurs de la 4ème Division de Croiseurs (4ème DC) basée à Dakar. A cela s'ajoute six appareils du groupement 7HS à Karouba, le maintien à Karouba des appareils normalement destinés au Dunkerque, au Richelieu et au Jeanne d'Arc respectivement immobilisés à Mers-El-Kébir, Dakar et Pointe à Pitre. On trouve également un dépôt de l'hydraviation embarquée à Karouba. Le croiseur léger La Marseillaise à la mer avec un Loire 130 sur sa catapulteDe nombreux mouvements ont lieu et suivre le parcours des différents appareils est difficile en raison de différences entre les archives. Le 12 septembre 1940, l'escadrille 18S est dissoute, les deux Loire 130 étant intégrés dans l'escadrille 4E et le 8 octobre les Loire 130 n°23,25,33,35,45 et 54 du parc de Karouba sont transférés en métropole plus précisément à Berre. Le 3 novembre 1940 la Commission Italienne d'Armistice (CIA) donne son accord pour porter à trois hydravions la dotation des croiseurs de 7600 tonnes ce qui nécessite des prélèvement à Karouba et sur l'étang de Berre. En juillet 1941 trois Loire 130 de la section de surveillance de la 4E sont remplacés par des Loire et Olivier H470 de la 9E. Ils permettent la reconstitution du service aviation du cuirassé Richelieu. Le 18 juillet 1941 les trois Loire 130 de l'escadrille 19S sont transférées de Tripoli-du-Liban à Karouba, l'escadrille étant dissoute le 15 septembre 1941. Le 7 novembre 1941, des volants d'appareils sont créés à Berre (sept appareils) et à Dakar (cinq appareils). Entre mars et septembre 1942, les Loire 130 dont la fabrication avait été stoppée suite à l'armistice mais qui avait repris ultérieurement sont convoyés à Berre. Le 8 novembre 1942 les alliés débarquent en Afrique du Nord (opération TORCH) et le 11 novembre les allemands déclenchent l'opération ATTILA en occupant la zone libre sauf Toulon qui reste sous contrôle français jusqu'au funeste sabordage survenu le 27 novembre 1942 à l'aube. A l'époque il restait quarante-six Loire 130 en Métropole, vingt-sept en parc à Berre (Loire 130 n°15,19,24,26,31,47,60,75 et 81 à 99), quatre au Centre Naval du Mourillon (Loire 130 n°6,53,54 et 64) et quinze embarqués sur les navires des FHM à savoir trois sur le Strasbourg (n°28,43 et 58), deux sur l'Algérie (35 _provisoirement à Berre_ et 45), deux sur le Colbert (n°9 et 23), deux autres sur son sister-ship Dupleix (n°7 et 46), trois à bord du Jean de Vienne (n°25, n°49 et 65) et enfin trois à bord de La Marseillaise (n°8,33 et 50). La plupart de Loire 130 ont été saisis intacts. Non seulement la base aéronavale de l'Etang de Berre est saisie sans combats mais en plus peu d'appareils étaient à bord des navires avant leur sabordage. En 1943 la plupart de ces hydravions se retrouveront aux mains des italiens. Le 8 décembre 1942 la BAN de Karouba et l'aérodrome de Sidi-Ahmed en Tunisie sont occupés par les allemands. Le Loire 130 n°14 et les Loire 130 coloniaux n°15 et 17 sont saisis, les deux premiers disparaissant dans les bombardements aériens de janvier 1943 alors que le troisième qui avait survécu aux combats est victime d'un accident alors qu'il se rendait à Port-Lyautey, l'appareil irrécupérable étant abandonné près du fort de M'Soun. Outre-mer au 31 décembre 1942 on trouvait vingt-neuf appareils dont six internés à Alexandrie. Les appareils internés à Alexandrie sont les Loire 130 n°01,55,68,67,20 et 12 alors qu'à Dakar on trouve seize appareils (Loire 130 n°36,41,42,18,77,80,48,66,69,44,78,79,21,22,70,74 et 76). On trouve quatre appareils à Fort de France au sein de l'escadrille 17S (Loire 130 n°14,18,19 et 21 «coloniaux»), deux appareils à Saigon stockés (Loire 130 n°59 et 71) et le Loire 130 n°13 «colonial» déployé à Pointe-Noire au sein des Forces Aériennes Françaises Libre (FAFL). Sur les six appareils internés à Alexandrie seuls les appareils du cuirassé Lorraine (n°1, n°55 et 68) sont encore en état et vont opérer depuis Dakar, les autres étant rapidement condamnés car victime des éléments pendant trois ans. CrépusculeLoire 130 embarqué sur le croiseur lourd Tourville à Casablanca en 1943Fin 1943 il ne reste que six Loire 130 (n°1, 55,68,77,78 et 80) en service à Dakar. A cela s'ajoute le n°18 affecté à Pointe-Noire, le n°69 qui vient d'arriver à Aspretto, le n°71 à Bien Hoa en Indochine mais les deux derniers appareils de l'escadrille 3S (ex-17S) ont été condamnés le 13 novembre 1943. L'utilisation de Loire 130 est assez limitée en raison de leur déclassement et du manque de pièces détachées en dépit du rapatriement à Dakar de toutes les pièces récupérables. Le 5 août 1944 le Service de l'Aéronautique navale ordonne le transfert à Arzew de tous les Loire 130 encore en état de vol. les derniers appareils quittent Dakar à bord du croiseur Duquesne en septembre. Le n°18 basé à Pointe-Noire est ramené à Dakar par le croiseur léger Duguay-Trouin début 1945 et condamné peu après. La libération des différentes BAN du sud de la Métropole ne permettent pas de retrouver un appareil intact voir réparable a minima, tous ont disparu. On ne trouve même aucune épave qu'on aurait pu cannibaliser ce qui va retarder la réparations des appareils ramenés en Algérie. Au 30 janvier 1945 on ne trouve plus que neuf appareils «disponibles». Passons rapidement sur le Loire 130 n°71 censé être présent à Bien Hoa car les liaisons avec l'Indochine sont inexistantes et les informations fiables peu nombreuses. A Aspretto en Corse on trouve les Loire 130 n°69 et 80, à Arzew on trouve les Loire 130 n°01,78,55,68 et 71 (les trois derniers étant en réserve) et le Loire 130 n°18 en réserve à Dakar. Huit appareils sont disponibles alors que la guerre entre sa dernière année. Pour faire encore durer un peu les appareils on récupère un petit stock de pièces retrouvé dans l'usine de Saint-Nazaire tandis que la BAN de Fort de France désarmée reçoit l'ordre de renvoyer en Métropole toutes les pièces et tout le matériel utilisable pour les Loire 130. Le 22 mai 1945 le contre-amiral Nomy, commandant l'Aéronautique Navale envoie une note aux commandants de la marine en Corse (Aspretto) et à Oran (Arzew) qui annonce qu'aucune révision générale de Loire 130 ne sera menée. En clair les appareils arrivés à bout de potentiel seront condamnés et cannibalisés. Le n°68 en attente de révision à Arzew depuis son arrivée de Dakar est le premier à être condamné bientôt suivis des n°1 et n°69 quand ceux-ci auront épuisé leur potentiel. Loire 130 n°69Les révisions des Loire 130 n°55 et 77 seront menées à bien. Le 1er juin 1946 l'escadrille 2S est dissoute et son personnel et ses appareils versés à l'Escadrille 53.S/Ecole de pilotage d'hydravions. Tous les Loire 130 présents en Métropole doivent y être transférés. Clairement les Loire 130 ne sont plus destinés qu'à servir à l'entrainement. En Indochine le Loire 130 n°71 est toujours présent. Un projet de récupération de deux épaves de Loire 130 de l'Armée de l'Air à Bien Hoa n'à visiblement pas été menée à bien. Fin 1946 changement de programme pour les Loire 130 qui doivent être envoyés en Indochine. En décembre le Loire 130 n°69 revisé à Saint-Mandrier est embarqué à bord du croiseur lourd Duquesne arrive à Saigon le 17 janvier 1947. Les Loire 130 n°55,77 et 80 auraient du suivre à bord du croiseur léger Duguay-Trouin mais ce transfert est annulé le 19 juin 1947. En 1948 le projet d'embarquer un Loire 130 à bord du Francis Garnier pour une campagne d'études dans l'Océan Antarctique n'est pas mené à bien. Le 23 février 1949 décision est prise de retirer du service les Loire 130 de l'escadrille 53S. Les appareils sont condamnés mais les rechanges encore disponibles doivent être regroupés pour être envoyés en Indochine. Les Loire 130 n°01,55,77,78 et 80 sont condamnés le 31 mars mais remis aux Domaines dès le 29. En Indochine le Loire 130 n°71 ne vole plus depuis juillet 1947 mais le n°69 est toujours actif au sein de l'escadrille 8S. Le 1er janvier 1950 il quitte la 8S mais demeurre affecté à la BAN de Cat Laï et prend le code IC.1. Le 1er juillet 1950 à l'occasion d'une opération de nettoyage dans le Mekong il réalise un vol de 2h40 avant d'amerrir à Cat Laï. Son équipage l'ignore à l'époque mais il s'agissait du dernier vol d'un Loire 130. A SUIVRE _________________ "Nul officier de marine n'abdique l'honneur d'être une cible (François Athanase Charette de la Contrie alias "Le roi de la Vendée")
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| | | JJMM Elève officier
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| Sujet: Re: LOIRE 130 (Terminé) Dim 27 Sep 2020, 15:21 | |
| Super évocation, comme d'habitude, merci Clausewitz ! Après échange de MP ensemble, un aparté, complétant déjà ce qui est écrit, concernant le Richelieu en particulier ci-après, reçu de l'auteur Lucien Morareau, LE spécialiste des hydravions : - L. Morareau a écrit:
- Bâtiment de Ligne Richelieu
Le Richelieu était un bâtiment de ligne de 35 000 tonnes, premier d’une série qui devait compter quatre unités. Mis en service en 1940, il était équipé de deux catapultes sur la plage arrière et d’un hangar pouvant abriter deux hydravions aux ailes repliées .
À la déclaration de guerre, le Richelieu est en achèvement aux chantiers de Brest. En février 1940, la première des deux catapultes installée sur un socle en maçonnerie sur une digue de l'avant-port de Saint-Nazaire, est essayée « à sec ». C'est le Loire 130 n° 56 (HS4.4) de la Gloire, piloté par le LV Hervé, qui sert de cobaye (voir page 113). Le 1er juin, le LV Jean Sirouy, chef du service « aviation » du bord, réceptionne à Brest le Loire 130 n° 73, premier des deux appareils destinés au cuirassé. Le second, le n° 72, est reçu le 6. Pendant les jours qui suivent, les deux hydravions participent à des missions de surveillance des approches de Brest. Mais les événements se précipitent et, devant l’avance des troupes ennemies, Sirouy reçoit l'ordre de gagner Saint-Mandrier avec ses deux Loire. Les deux appareils quittent le Poulmic pour Hourtin le 16 et sont à Berre le 19. À ce point, pour une raison que nous ignorons, les deux appareils se séparent. Le LV Sirouy à bord du Loire n° 73 repart le lendemain pour Saint-Mandrier où il embarque le jour même sur le Commandant Teste. Le bâtiment appareille dans la soirée vers Oran où il arrive le 22. Le 23, le Loire est mis à l’eau et rejoint Arzew. L’autre appareil, le n° 72, quitte Berre le 20 pour Aspretto, il en repart le 25 pour Bône où il est surpris par l’arrêt des combats. Le 5 juillet enfin, l’hydravion est convoyé à Karouba. De son côté, le Richelieu, qui a quitté Brest à destination de Dakar quelques heures avant l’arrivée des Allemands, y arrive le 23.
Le 24 juin, le LV Alain Le Roux, commandant l’escadrille HS1, se tue dans un accident au large d’Arzew (voir page 149). En attendant qu’un remplaçant soit nommé, le LV Sirouy prend temporairement la tête de l’escadrille. Le 25 juillet, le LV Pierre Bertin ayant été nommé à ce poste, Sirouy rejoint Karouba où il arrive le 27 à bord de son Loire.
Le mois d’août voit la dissolution d’un grand nombre d’unités de l’Aéronautique navale mais un arrangement a été conclu avec la commission italienne d’armistice en ce qui concerne l’hydraviation embarquée de certains bâtiments immobilisés outre-mer pour diverses raisons. Ces navires, dont le Richelieu fait partie , vont conserver un service « aviation » basé à Karouba en attendant un hypothétique embarquement. En septembre, aux deux Loire 130 déjà en ligne, sont ajoutés les n° 78 et 79 portant ainsi l’effectif armé à quatre appareils.
En octobre, les autorités italiennes donnent leur accord pour que les Loire 130 affectés « virtuellement » au Richelieu soient envoyés à Dakar pour embarquement. Le transfert doit s’effectuer en vol jusqu’à Casablanca puis par cargo jusqu’au Sénégal. Le départ des deux premiers appareils est fixé au 15 octobre mais les choses ne se passent pas comme prévues. Dans la nuit du 14 au 15, un groupe de jeunes officiers mariniers et quartiers-maîtres s’empare des deux Loire qui, en préparation de leur départ, avaient été mis à la bouée, les pleins faits. Vers trois heures du matin, les six hommes à bord d’un youyou rejoignent les hydravions sans être repérés. Les moteurs sont mis en route sans difficulté et les deux hydravions décollent à destination de l’île de Malte distante de 450 kilomètres environ. Si tout se passe bien pour le n° 72 qui amerrit à La Valette après un vol sans histoire, il n’en n’est pas de même pour le n° 73 qui est contraint à un atterrissage forcé quelques minutes seulement après son décollage (voir le chapitre VI « Les évasions »).
Ces évasions provoquent l’embarras de l’état-major de la Marine en Tunisie et la colère des représentants de la commission italienne de contrôle. Ces derniers, ne pouvant intervenir sur les hommes, se rabattent sur le matériel et exigent la destruction de l’appareil « coupable ». Trop heureuses de s’en tirer à si bon compte, les autorités maritimes françaises acceptent et le Loire 130 n° 73 est officiellement « immolé » le 30 novembre 1940…
Bien que deux hydravions (les n° 78 et 79) demeurent encore affectés au Richelieu, cet épisode remet en cause leur transfert vers Dakar. Et, en attendant des jours plus sereins, ils restent à Karouba mais plus pour bien longtemps. À la mi-novembre, le LV Sirouy reçoit l’ordre de se préparer à convoyer ses deux Loire à Casablanca où ils doivent être embarqués sur le croiseur Gloire qui va sortir de grand carénage. Le 27, les deux hydravions, auxquels se sont joints les Loire n° 22, 42 et 44, quittent Karouba, et après escales à Bougie et à Arzew le 28, arrivent à Casablanca le 1er décembre. Dans les jours suivant, les Loire n° 44, 78 et 79 sont remis à la Gloire et les n° 22 et 42 sont embarqués sur le cargo San Pedro qui doit les transporter à Dakar en complément de la dotation des autres croiseurs de la 4ème DC. Leur mission terminée, le LV Sirouy et son personnel regagnent Karouba pour y recevoir d’autres affectations. Ces mouvements de personnel et de matériel mettent fin, temporairement tout au moins, à l’existence du service « aviation » du Richelieu.
L’embarquement d’hydravions à bord du Richelieu est de nouveau évoqué en juin 1941. Les autorités occupantes ayant accepté certaines modifications et renforcements des moyens aériens de la Marine à Dakar, il est décidé de transférer au bâtiment de ligne les trois Loire 130 en service à la section de surveillance de l’escadrille 4E (SS 4E, voir page 167). Ces trois appareils devant être eux-mêmes remplacés quantitativement par trois quadrimoteurs Lioré et Olivier H471 provenant de l’escadrille 9E de Berre. Dès l’arrivée des LeO à Dakar, les Loire 130 n° 36, 76 et 80 et leurs équipages sont transférés au Richelieu, le LV Henri Aragnol, ex-chef de la SS 4E, devenant par le fait chef du service ainsi recréé. En raison de l’immobilisation du cuirassé , ses hydravions vont rarement être embarqués. Ils sont pour la plupart du temps stationnés à l’hydrobase d’Air France . Au début du mois d'août, le Loire n° 36 entre en révision générale. Le 27 du même mois, un autre Loire est embarqué pour la première fois à bord du Richelieu. Cet exercice a pour but de vérifier le fonctionnement des installations d’aviation du bord mais aussi de familiariser le personnel à leur mise en oeuvre. Le 7 octobre, la catapulte tribord est utilisée pour la première fois, le LV Aragnol jouant le cobaye. Autre première à la fin du mois, un des hydravions règle le tir des pièces du bord. Au mois de décembre, les trois Loire reçoivent une codification. Le cuirassé étant hors rang, ses appareils n’appartiennent pas à un groupement tactique et ce sont des lettres caractéristiques qui leur sont affectées. Le n° 80 devient le RC.1, le n° 36 (toujours en RG), le RC.2 et le n° 76 enfin, le RC.3.
Le 18 décembre, c’est au tour de la catapulte bâbord d’être essayée et c’est, de nouveau, le LV Aragnol qui, à bord du n° 76 (RC.3), est l’expérimentateur. Outre ces essais ponctuels, les Loire sont intégrés aux activités de surveillance communes à tous les hydravions basés à Dakar. Peu de choses sont à signaler au cours du premier trimestre 1942 sinon des vols de routine. Le 22 avril 1942, le Loire n° 36, qui sort d'une longue révision générale, est essayé en vol par le LV Aragnol. Les deux autres Loire qui volent depuis près de deux ans sont très fatigués ; malgré l'entretien et la surveillance dont ils sont l'objet, les incidents mécaniques se multiplient. Le 1er mai, le n° 76 est victime d'une panne de moteur dans la région de Rufisque. Ramené à la BAN par une vedette, il doit subir un changement de moteur et ne reprend du service que le 6 juin. Entre-temps, le 2 juin, c'est le n° 80 qui a été contraint à un amerrissage d'urgence. Remorqué lui aussi à Bel Air, il est reconnu en trop mauvais état pour être réparé rapidement et doit être remplacé. Or, le seul Loire en volant de réserve, le n° 69, est démonté et guère en meilleur état. Il va falloir deux mois aux services techniques de la BAN pour le reconditionner et ce n'est que le 6 août qu'un vol de contrôle peut être effectué !
Le 14 août, le LV Aragnol, à bord du RC.3, participe aux recherches en mer du Lt Thomas du GC I/4 qui, la veille, a dû sauter en parachute de son Curtiss H-75 désemparé après un engagement contre un Wellington de la RAF. Aucune trace du malheureux pilote ne sera retrouvée.
Au mois de septembre, le Loire n° 76 (RC.3) est débarqué et remplacé par le n° 66. Le 5 octobre, le n° 36 est transféré au Georges Leygues et le n° 48 embarque à sa place. Ce sera le dernier mouvement d'appareil car, le 20 janvier 1943, le service « aviation » du Richelieu est dissous. Equipage et appareils sont débarqués et sont affectés à la section de surveillance de Dakar qui vient d’être créée (voir page 171).
Les Loire 130 suivants ont servi à bord du Richelieu ou lui ont été administrativement affectés :
- N° 72, - N° 73, - N° 78, - N° 79, - N° 36 (RC.2), - N° 80 (RC.1), - N° 76 (RC.3), - N° 69 (RC.1), - N° 66 (RC.3), - N° 48 (RC.2). (c) Lucien MORAREAU |
| | | clausewitz Amiral
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| Sujet: Re: LOIRE 130 (Terminé) Lun 28 Sep 2020, 17:51 | |
| Unités équipéesL'hydraviation embarquéeAvant-proposUn Loire 130 sur sa catapultele Loire 130 à été mis au point pour rééquiper les unités d'hydraviation embarquées sur les croiseurs et les cuirassés. Ces appareils sont à l'absence de radar le seul vecteur de détection et de réglage de tir à longue portée. Généralement ces navires embarquent une voir deux catapultes avec deux à quatre hydravions dont certains sont démontés. La mise en œuvre de l'hydravion pose de sérieuses contraintes aux navires. Si la catapulte à résolu la question du «décollage» en revanche la question de la récupération ne sera jamais réglée, le tapis d'amerrissage se révélant être une fausse bonne idée. Le Loire 130 sur son tapis d'amerrissageDès avant guerre certains commandants émettent de sérieux doutes sur l'utilité de cette aviation comme le commandant de le capitaine de vaisseau Battet, commandant l'Emile Bertin à partir du 15 octobre 1938 («Aviation : il y à peu de services à attendre en temps de guerre. L'ensemble catapulte, mâts de charge, hangar serait avantageusement remplacé par une DCA très solide et beaucoup plus utile») et leurs prédictions se révéleront juste au point que ces encombrantes installations seront les premières sacrifiées quand il s'agira d'économiser du poids dans les hauts et alléger le navire pour renforcer la DCA et embarquer des radars. Les navires porte-hydravions disposent d'un service aéronautique (appelé également service aviation) dirigé par un chef de service aéronautique qui sur les plus grosses unités est un lieutenant de vaisseau pilote. Ce service se compose également d'une enseigne de vaisseau (pilote ou observateur) qui sert d'adjoint, un ou deux officiers mariniers pilotes, de navigants et de «rampants». Les hydravions et leurs personnel dépendent donc pleinement du navire mais pour des raisons techniques et tactiques des groupements sont créés. Ils gèrent les hydravions mis à terre que ce soint à Saint-Mandrier dans la rade de Toulon, au Poulmic dans la rade de Brest et ultérieurement en Afrique du Nord (Karouba près de Bizerte, Arzew près d'Oran). Quand le navire est en grand carénage en temps de paix, le service aéronautique est dissous, son personnel affecté ailleurs tout comme les hydravions . En temps de guerre le service n'est pas dissous mais basé à terre où il peut naturellement mener d'autres missions. Autre donnée les croiseurs affectés à des missions d'instruction n'embarquaient pas d'hydravions durant cette période. De 1931 à 1936 on trouve un unique groupement d'hydraviation le Groupement 7S3 (le groupement 7S1 concernant le groupe aérien du Béarn, le groupement 7S2 concernant celui du Commandant Teste). Cela s'explique par le fait que les navires porte-hydravions sont tous en Méditerranée mais à partir de cette date des navires disposant de catapultes sont aussi présents dans l'Atlantique. Désormais le Groupement 7S3 regroupe les hydravions de l'Escadre de la Méditerranée, un Groupement 7S4 regroupant les hydravions de l'Escadre de l'Atlantique et un Groupement 8S2 regroupant les hydravions embarqués sur les croiseurs non-endivisionnés comme la Jeanne d'Arc ou encore ls Primauguet et Lamotte-Picquet. Ce système est modifié et complexifié en France le 1er octobre 1938. Désormais des groupements de spécialité sont créés, groupements symbolisés par des codes alphanumériques. -Code HS2 : hydravions de surveillance embarqués sur les bâtiments de ligne de l'Escadre de l'Atlantique -Code HC-2 : hydravions de chasse embarqués sur les bâtiments de ligne de l'Escadre de l'Atlantique -Code HS-3 : hydravions embarqués sur les croiseurs de 7600 tonnes de la 3ème DC de l'Escadre de la Méditerranée -Code HS-4 : hydravions embarqués sur les croiseurs de 7600 tonnes de la 4ème DC de l'Escadre de l'Atlantique -Code HS-5 : hydravions embarqués sur les croiseurs de 10000 tonnes de l'Escadre de la Méditerranée -Code HS-6 : hydravions embarqués sur les croiseurs et les avisos des Forces Navales en Extrême-Orient -Code HS-7 : hydravions embarqués syr kes croiseurs, les avisons non-endivisionnés et le croiseur-sous-marin Surcouf. Le 1er août 1940 ultime changement. On inverse lettres et chiffres, le HS2 devenant 2HS par exemple. Cela ne changera plus jusqu'à la disparition de l'hydraviation embarquée en 1943 après les événements survenus en Afrique du Nord et surtout à Toulon. Croiseur de bataille DunkerqueLe Loire 130 n°5 sur le croiseur de bataille Dunkerque à Brest en 1938Le premier navire de ligne achevé en France depuis la Lorraine en 1916 embarque une catapulte de 3.5 tonnes installée axialement sur la plage arrière mais aussi un hangar permettant le stockage de deux hydravions moyennant naturellement le repliage des ailes. Le Dunkerque reçoit deux Loire 130 les n°2 et 5, le premier étant livré le 21 décembre 1937 et le second le 20 janvier 1938. Une fois le navire mis en service les deux hydravions reçoivent respectivement la marque 7S4.1 et 7S4.2. Ces marques deviennent ultérieurement HS2.1 et HS2.2. Le 7 septembre 1939 dans le cadre d'une mission de recherche du paquebot Flandre les deux hydravions décollent de la rade de Brest mais seul le n°5 revient, le n°2 étant porté disparu. Le lendemain le n°5 décolle pour retrouver son compère. Non seulement la recherche est infructueuse mais l'appareil est détruit à l'amerrissage. En quelques heures le croiseur de bataille à perdu toute son hydraviation embarquée. Le Dunkerque reçoit ultérieurement (octobre 1939) deux nouveaux appareils les Loire 130 n°69 et 70 qui reçoivent les marques HS2-1 et HS2-3 sans que l'on sache pourquoi le 2 à été sauté. Si le croiseur de bataille est relativement actif en revanche son service aéronautique l'est moins en particulier parce que la récupération des appareils serait trop difficile en pleine guerre en l'absence de tapis d'amerrissage (même si ce système n'était pas parfait). En revanche à partir du printemps pour surveiller les approches de la Force de Raid les deux hydravions sont fréquemment en l'air. Suite au redéploiement du Dunkerque à Mers-El-Kébir avec l'ensemble de la Force de Raid, les hydravions sont désormais basés à Arzew quand le navire est à quai pour une longue durée. Le 3 juillet 1940 les britanniques déclenchent l'opération CATAPULT pour neutraliser la marine française. Si cela se passe relativement bien en Grande-Bretagne et à Alexandrie, en revanche cela tourne au drame à Mers-El-Kébir. Quand la force H de l'amiral Sommerville ouvre le feu, les deux hydravions sont à la bouée. Ils décollent immédiatement. Le Loire 130 n°69 s'en sort quasiment indemne mais en revanche le n°70 est endommagé ce qui ne l'empêche pas de redécoller pour reprendre sa mission. Le 6 juillet 1940 le Dunkerque est à nouveau attaqué cette fois par des Fairey Swordfish et gravement endommagé par l'explosion des grenades ASM du patrouilleur Terre-Neuve. Le 9 juillet 1940 décision est prise d'affecter hydravions et personnels à d'autres tâches. Le 11 ils quittent Arzew pour Karouba où ils sont versés au groupement HS7 mais pour mieux revenir au moins théoriquement sur le Dunkerque et ce jusqu'en décembre 1940. Les deux appareils retournent alors à Karouba et le service aéronautique du Dunkerque (qui ne reprendra jamais le service actif) cesse d'exister. Croiseur léger La MarseillaiseLe croiseur léger La Marseillaise après l'Armistice avec un Loire 130 sur sa catapulteMis en service en octobre 1937 c'est le cinquième croiseur dit de 7600 tonnes (classe La Galissonnière). Ces six navires disposent d'une catapulte installée non pas sur la plage arrière ou au milieu mais sur la tourelle III de 152mm (tourelle arrière), une catapulte télescopique de 3 tonnes, le hangar permettant d'embarquer deux appareils les ailes repliées. La récupération doit se faire normalement par un tapis d'amerrissage mais cela se révélera par une fausse bonne idée. Navire-amiral de la 3ème DC, il va donc être le premier navire «toulonnais» à mettre en œuvre le Loire 130. Le 29 décembre 1937 il reçoit le Loire 130 n°3 qui est catapulté pour la première fois les 4 et 5 janvier et le 31 janvier à lieu la première prise de rampe. Le 15 février 1938 le Loire 130 n°4 embarque pour compléter l'action de son compère. Ces deux appareils reprennent les codes portés par les Gourdou-Lesseure GL.812 à savoir 7S3.15 et 7S3.16. Ces codes deviennent le 1er octobre 1938 respectivement HS3.1 et HS3.2. . Le 15 octobre 1938 le Loire 130 n°4 est débarqué pour révision générale et remplacé par le n°37 qui reprend son code alphanumérique. D'octobre 1938 à janvier 1939 le croiseur est immobilisé pour grand carénage et les deux Loire sont redéployés à Saint-Mandrier comme de coutume. En décembre 1938, le Loire 130 n°3 entre à son tour en révision générale et il est remplacé par le n°46 qui reprend le code HS3.1. En juillet 1939 décision est prise de redéployé la 3ème DC à Bizerte au sein d'une 4ème Escadre et en conséquence les Loire 130 vont désormais être basés non plus à Saint-Mandrier mais à Karouba. Le 5 septembre 1939 le Loire 130 n°37 est gravement endommagé au catapultage. Débarqué pour condamnation il est remplacé par le n°66 issu du volant de réserve de la 3ème DC et qui est convoyé de Saint-Mandrier à Karouba. Le 27 décembre 1939 au retour d'une mission de transport d'or au Canada le Loire 130 n°46 est débarqué pour revision générale et remplacé par le n°31. Du 16 mars au 30 avril 1940 le croiseur est immobilisé pour carénage pendant cette immobilisation les deux hydravions sont d'abord à Karouba puis à Arzew. Après l'armistice et les tragiques événements de Mers-El-Kébir, il y à du changement pour les deux Loire 130 de La Marseillaise. Le n°66 est transféré sur son sister-ship Montcalm en partance pour Dakar et remplacé par le n°31 déjà présent à bord qui change alors de code alphanumérique devenant le 3HS.2, le code 3HS.1 étant attribué au Loire 130 n°8 issus du parc de Berre. Un troisième hydravion embarque par la suite, le Loire 130 n°33 adoptant le code 3HS.3. Le 24 juin 1941 le Loire 130 n°8 est victime d'un accident qui provoque la mort d'un des membres de l'équipage. L'appareil est jugé récupérable et il sera réparé au Mourillon (il est à nouveau disponible en octobre). L'activité est très réduite puisque les pilotes ne sont autorisés qu'à 5h de vol par mois ! A cela s'ajoute la pénurie de carburant. Le 6 mars 1942 le n°31 est débarqué pour révision générale au Mourillon remplacé par le n°50. Le 27 novembre 1942 le croiseur La Marseillaise se saborde. Si le n°33 coule avec lui, les n°8 et 50 sont capturés intacts à Saint-Mandrier par les allemands. Cuirassé LorraineLe cuirassé Lorraine à la mer en 1939Le cuirassé Lorraine est la troisième unité de la classe Bretagne (ou Provence c'est selon), la seule classe de superdreadnought de la Royale, des navires de 23500 tonnes armés de dix canons de 340mm en cinq tourelles. Dernier cuirassé construit en France avant le Dunkerque, il va être le seul à subir une refonte digne de ce nom du 18 septembre 1934 au 20 novembre 1935 à l'Arsenal de Brest. L'aspect le plus visible est le débarquement de la tourelle centrale (Q dans la terminologie anglo-saxonne) de 340mm et son remplacement par une catapulte axiale et un hangar. Le premier Loire 130 embarque sur le cuirassé en mars 1938. Il s'agit du n°7 qui logiquement prend le code 7S4.1. Il est rejoint peut après par le n°10 qui logiquement devient le 7S4.2. Le 1er octobre 1938 ces codes deviennent respectivement HS2.4 et HS2.5. Loire 130 n°7En mars 1939 ces codes sont repris par les Loire 130 du nouveau fleuron du corps de bataille de la Royale, le croiseur de bataille Strasbourg. Les deux hydravions sont donc renumérotés devenant les HS2.7 et HS2.8. En juin le Loire 130 n°10 est débarqué à Brest pour révision générale et remplacé par le n°55. Le 1er juillet 1939 la 2ème DL est affecté en Méditerranée. En août le Loire 130 n°7 est débarqué à Saint-Mandrier et remplacé par le n°31. Ce dernier participe à un transport d'or au Canada du 14 novembre au 1er décembre mais son compère le n°55 est resté à Saint-Mandrier pour une visite détaillée. Il est alors remplacé par le Loire 130 n°68. De la fin janvier 1940 au mois d'avril 1940 le cuirassé est immobilisé pour grand carénage et ses hydravions sont stationnés à Saint-Mandrier. A la remise en service du cuirassé, le n°31 qui doit subir une révision générale est remplacé par le n°01, tout simplement le prototype du Loire 130 mis aux standard de série. Le cuirassé possède trois appareils (n°01,55 et 68) mais seuls les premiers et derniers sont armés, l'appareil restant servant de volant de fonctionnement. A noter que dans les carnets de vol on utilise plus les codes alphanumérique mais n°1 (n°01) et n°2 (n°68). Le 3 mai 1940 le cuirassé Lorraine est intégré à la force X qui est placée sous commandement britannique. Elle va opérer en Méditerranée orientale. Le 21 juin le Loire 130 n°01 est catapulté pour régler les tirs du cuirassé contre la ville de Bardia (Libye italienne). Il amerrit à Marsa Matrouh pour ravitaillement avant de rentrer à Alexandrie. Suite à l'armistice, la force X va être immobilisé dans le port d'Alexandrie. Les navires sont partiellement désarmés et les services aéronautiques sont dissous. Les équipages sont ainsi envoyés au Liban mais les hydravions sont démontés et préparés pour un stockage de longue durée. Le 17 mai 1943 l'amiral Godfroy se rallie enfin aux alliés. Des marins, des officiers mariniers et des officiers sont envoyés pour compléter les équipages. Comme il ne dispose pas d'une DCA correcte, le cuirassé va rallier l'Afrique du Nord par le canal de Suez et le cap de Bonne Espérance. Il quitte Alexandrie le 22 juin 1943 et arrive à Dakar le 12 octobre après une traversée marquée par de nombreux problèmes techniques. Le 14 octobre les trois Loire 130 sont débarqués et versés au parc de la BAN (Base Aéronavale) de Bel-Air. Ils sont en excellent état et peuvent être réutilisés non pas à bord du cuirassé mais depuis la terre. Croiseur léger La GalissonnièreLe croiseur léger La Galissonnière en achèvement à flot à BrestLe croiseur léger La Galissonnière mis en service en octobre 1938 est le navire tête de série d'une nouvelle classe de croiseurs, les «7600 tonnes» appelés familièrement «culs carrés» par la forme de leur poupe rendue nécessaire par la mise en œuvre des tapis d'amerrissage. Ces installations d'hydraviation sont identiques à celle de son sister-ship La Marseillaise. C'est en avril 1938 que le premier Loire 130 lui est affecté. Il s'agit du n°8 qui adopte le code alphanumérique 7S3.19 alors que le Loire 130 n°9 arrivé peu après est immatriculé 7S3.20. Loire 130 n°9 à bord du croiseur léger La Galissonnière en 1938Le 13 mai 1938 le n°8 est victime d'un accident de catapultage. Comme les dégâts sont trop importants pour être réparés à bord l'appareil est démonté et stocké dans le hangar en attendant le retour à Toulon. Rentré au port, le cuirassé débarqué son éclopé qui est renvoyé à l'usine SNCAO de Saint-Nazaire. Il est remplacé par le n°22. Du 13 au 15 août le croiseur est à Ajaccio pour les fêtes napoléoniennes et les hydravions du bord effectuent des démonstrations. Lors du rembarquement le n°9 est sérieusement endommagé et doit être débarqué et remis au parc de Saint-Mandrier pour réparations. Le Loire 130 n°36 embarque pour remplacer le n°9 et le 1er octobre les codes alphanumériques deviennent HS3.5 pour le n°22 et HS3.6 pour le n°36. De novembre 1938 à janvier 1939 le La Galissonnière est immobilisé pour un grand carénage. Les hydravions sont stationnés à Saint-Mandrier. A la remise en service du croiseur léger, le n°22 à été remplacé par le n°48 alors que le n°36 est toujours à bord. Du 28 janvier au 16 mars 1939 les croiseurs légers La Galissonnière et La Marseillaise effectuent une croisière en Afrique Occidentale Française (AOF) au cours de laquelle les hydravions volent beaucoup et sans problèmes majeurs. En revanche un coup de mer endommage la rampe et le local est inondé et dévasté. Au retour de croisière le Loire 130 n°36 rentre à son tour en révision générale et il est remplacé par le n°53 qui reprend le code HS3.6. La 3ème DC ayant été redéployé à Bizerte au sein d'une 4ème Escadre les hydravions vont changer de base terrestre de stationnement, Karouba remplaçant Saint-Mandrier. Du 12 novembre 1939 au 29 février 1940 le croiseur léger est immobilisé pour un grand carénage à Brest et les deux hydravions sont provisoirement basés au Poulmic. L'activité des hydravions est plutôt limitée. Le 6 juin 1940 le Loire 130 n°53 quitte Mers-El-Kebir pour rallier Arzew et ainsi intégrer le groupement HS7. Cela va durer exactement une semaine, l'hydravion retrouvant à bord non pas le n°48 débarqué pour révision générale mais le n°24. Le 13 juin 1940 dans le détroit de Gibraltar, le n°53 repère un périscope mais non armé ne peut rien faire. Le n°24 lui en revanche peut larguer deux bombes G de 73kg, largage qui accompagne le grenadage du La Galissonnière ainsi que des torpilleurs Brestois Boulonnais et Typhon. Le sous-marin ennemi parvient à s'échapper à indemne mais le n°24 est cité à l'ordre du corps d'armée. Le La Galissonnière rentré à Toulon après Mers-El-Kebir reste armé. Son service aviation est donc préservé et même renforcé avec l'embarquement d'un troisième appareil le n°54 même si comme sur son sister-ship La Marseillaise deux appareils seulement étaient armés. A la fin du mois d'avril 1941 le croiseur léger est placé en gardiennage d'armistice et le service aéronautique est transféré sur le Jean de Vienne qui vient d'être réarmé. Croiseur léger Jean de VienneLe croiseur léger Jean de Vienne en 1941 au large de ToulonAvec le La Galissonnière et le La Marseillaise (Al), le Jean de Vienne mis en service en avril 197 forme la 3ème Division de Croiseurs (3ème DC), division déployé depuis Toulon au sein de l'Escadre de la Méditerranée. En avril 1938 les Loire 130 n°11 et 12 embarquent munis des codes 7S3.17 et 7S3.18. Ces codes deviennent le 1er octobre 1938 HS3.3 et HS3.44 respectivement. Le croiseur léger est immobilisé pour grand carénage d'octobre 1938 à janvier 1939, les appareils étant basés à Saint-Mandrier. Quand le croiseur léger est à nouveau opérationnel, les deux appareils doivent subit une révision générale et en conséquence sont remplacés en février par les n°47 et 49. A l'été 1939 comme nous le savons maintenant, les croiseurs légers de la 3ème DC sont redéployés à Bizerte pour tempérer l'ardeur des revendications italiennes sur la Tunisie. Du 6 août au 7 septembre 1939 le navire est en petit carénage et en profite pour débarquer les deux hydravions pour leur faire passer une visite détaillée. Comme l'Italie reste neutre le Jean de Vienne va regagner Toulon et va même se rendre dans l'Atlantique pour participer aux transports d'or. Le 14 novembre il appareille pour ce transport de métal précieux mais avec le seul n°49, le n°47 qui largement dépasser ses 120h d'utilisation doit entrer en visite détaillée. A la mi-janvier c'est au tour n°49 de débarquer pour révision, il est alors remplacé par le n°36. En même temps le Loire n°7 est affecté à bord et prend le code HS3.3. De retour à Bizerte en janvier 1940 l'activité du croiseur et donc de ses hydravions va être assez limitée. Le 6 juin le Loire 130 n°36 est débarqué pour être affecté au groupement HS7 à Arzew. Le 13 juin 1940 plusieurs Loire 130 attaquent un sous-marin ennemi et parmi eux le n°7 mais sans succès. La flotte française rentre au port le 24 juin 1940 quelques heures seulement avant l'armistice. Le 3 juillet 1940 suite à l'attaque britannique sur Mers-El-Kebir, les croiseurs des 3ème et 4ème DC quittent Alger pour escorter le croiseur de bataille Strasbourg qui est parvenu à s'échapper de Mers-El-Kebir. Le contact ne peut avoir lieu mais tous les navires rentrent sans dommage à Toulon. Le 15 juillet 1940 le Loire 130 n°36 qui ne devait être affecté au Groupement HS7 qu'à titre provisoire y est affecté définitivement. Le 21 le Loire 130 n°7 est débarqué pour révision, les n°7 et 36 sont ainsi remplacés par les n°77 et 8 qui prennent comme codes alphanumériques respectivement 3HS.3 et 3HS.4. Cependant dès le 21 août suite à l'entrée en grand carénage du croiseur léger décision est prise de stocker le n°8 pendant que le n°77 est transféré sur le Montcalm en partance pour Dakar. En réalité le croiseur léger Jean de Vienne va désarmé et placé en gardiennage d'armistice. Remis en service en avril 1941 en remplacement de son sister-ship La Galissonnière, le Jean de Vienne récupère les hydravions de son sister-ship à savoir les Loire 130 n°24 (3HS.5) et n°53 (3HS.6) mais le n°54 n'est pas transféré puisqu'il est en révision générale au Mourillon depuis janvier. Il est donc remplacé par le Loire 130 n°58 (3HS.4) lui même remplacé dès le mois d'août par le n°6. Le 8 octobre 1941 le Loire 130 n°53 est endommagé suite à un atterrissage d'urgence provoqué par une panne de moteur. L'appareil est sérieusement endommagé mais cela restera repérable y compris dans un contexte de pénuries généralisées. Démonté et transféré par la route à Berre, il est remplacé à bord par le n°49. En janvier 1942 le Loire 130 n°24 (3HS.5) est débarqué pour révision générale et remplacé par le n°65.En août le n°6 est débarqué et remplacé par le n°25. Le 27 novembre 1942 le croiseur léger se saborde alors qu'il était dans le bassin Missiessy n°1. Ses trois Loire 130 qui n'étaient naturellement pas présents à bord (n°25, 49 et 65) sont capturés par les allemands. A SUIVRE _________________ "Nul officier de marine n'abdique l'honneur d'être une cible (François Athanase Charette de la Contrie alias "Le roi de la Vendée")
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| | | Loïc Charpentier Capitaine de vaisseau
Nombre de messages : 4905 Age : 78 Ville : Oberbronn Emploi : retraité "actif" Date d'inscription : 24/01/2013
| Sujet: Re: LOIRE 130 (Terminé) Lun 28 Sep 2020, 19:05 | |
| - clausewitz a écrit:
- [justify]Unités équipées
L'hydraviation embarquée
Avant-propos
le Loire 130 à été mis au point pour rééquiper les unités d'hydraviation embarquées sur les croiseurs et les cuirassés. Ces appareils sont à l'absence de radar le seul vecteur de détection et de réglage de tir à longue portée.
Généralement ces navires embarquent une voir deux catapultes avec deux à quatre hydravions dont certains sont démontés. La mise en œuvre de l'hydravion pose de sérieuses contraintes aux navires. Si la catapulte à résolu la question du «décollage» en revanche la question de la récupération ne sera jamais réglée, le tapis d'amerrissage se révélant être une fausse bonne idée.
Dès avant guerre certains commandants émettent de sérieux doutes sur l'utilité de cette aviation comme le commandant de le capitaine de vaisseau Battet, commandant l'Emile Bertin à partir du 15 octobre 1938 («Aviation : il y à peu de services à attendre en temps de guerre. L'ensemble catapulte, mâts de charge, hangar serait avantageusement remplacé par une DCA très solide et beaucoup plus utile») et leurs prédictions se révéleront juste au point que ces encombrantes installations seront les premières sacrifiées quand il s'agira d'économiser du poids dans les hauts et alléger le navire pour renforcer la DCA et embarquer des radars.
Bonjour, Clausewitz, Relation de qualité, comme d'habitude, sauf qu'il convient, aussi, de prendre en compte les réalités (et contraintes) techniques de l'époque. En gros, le décollage - par beau temps et mer calme ! - à partir d'un pont d'envol de porte-avions, constituait un sérieux problème, de même que la récupération des appareils, en retour de mission. Les procédures de décollage et d'appontage, s'étaient très vite "simplifiées", dès 1939, dans la RN... aux pilotes de se démerdaver pour s'en sortir indemnes - leurs expériences faisant office d'instruction! -. Le rôle de l'hydravion embarqué était différent, car sa mission essentielle était, avant tout, de renseigner l'escadre sur la position de l'adversaire. A l'extrême limite, s'il se crashait, après avoir transmis les informations, au retour de mission, c'était secondaire! Evidemment, si on pouvait récupérer l'équipage, c'était "plus mieux"! Il ne faut pas rêver, les équipages de ses aimables " "trapanelles" savaient, parfaitement, que leur "récupération", en temps de guerre et selon les conditions météo, était des plus problématiques! Le fameux tapis de "récupération" ne pouvait fonctionner que par mer calme et il n'est pas, sérieusement, possible d'accrocher, sur un appareil, le brin de levage d'une grue de pont, quelque soit sa puissance, par une mer agitée! Du coup, les hydravions embarqués, en conditions de catapultages "extrêmes", avaient neuf chances sur dix - et je suis optimlste ! - de ne pas être récupéré par leur bateau-mère! Quand ils n'étaient pas trop éloignés des côtes nationales - Guerre de 14-18 - ils étaient sensés rallier le plan d'eau ou la base d'hydravions la plus proche. C'est ce qui avait, défintivement, tué, à l'entrée de la WW2, le rôle des hydravions embarqués catapultés, c'est que, même si leur catapultage pouvait s'effectuer sans problème, leur récupération, elle, en posait de très sérieux, selon l'état de mer et du vent! Les Brits, par nécessité opérationnelle, avaient mis, en place, (sérieusement) dès 1939, les premières procédures, hautement risquées, de décollage et d'appontage, sur porte-avion, en conditions de combat. Après, les capacités d'emport du PA, entre autres, avaient fait le reste. |
| | | clausewitz Amiral
Nombre de messages : 13087 Age : 40 Ville : Nantes Emploi : Agent de sécurité Date d'inscription : 22/12/2005
| Sujet: Re: LOIRE 130 (Terminé) Lun 28 Sep 2020, 21:17 | |
| Merci pour ce complément _________________ "Nul officier de marine n'abdique l'honneur d'être une cible (François Athanase Charette de la Contrie alias "Le roi de la Vendée")
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| | | DahliaBleue Amiral
Nombre de messages : 12881 Age : 43 Ville : Au septième Ciel… sous la dunette Emploi : Passagère du Vent Date d'inscription : 21/06/2010
| Sujet: Re: LOIRE 130 (Terminé) Mar 29 Sep 2020, 10:49 | |
| - clausewitz a écrit:
- Unités équipées
L'hydraviation embarquée […] Dès avant guerre certains commandants émettent de sérieux doutes sur l'utilité de cette aviation comme le commandant de le capitaine de vaisseau Battet, commandant l'Emile Bertin […] « … de le […] » : de le quoi, au juste ? - Citation :
- […] Croiseur léger La Galissonnière Le croiseur léger La Galissonnière en achèvement à flot à Brest […] Le croiseur léger La Galissonnière mis en service en octobre 1938 est le […]
Pas du tout sûre de cette date Plus probablement ~trois ans auparavant… D'ailleurs, selon l'affirmation qui suit, on croit comprendre qu'il serait entré en grand carénage juste après son entrée en service : - Citation :
- […] De novembre 1938 à janvier 1939 le La Galissonnière est immobilisé pour un grand carénage. […]
- Citation :
- […] Croiseur léger Jean de Vienne […] Avec le La Galissonnière et le La Marseillaise (Al), le […]
L'article "La", ici attribué à la Marseillaise n'était pas inclus dans son nom. Donc il suffit d'écrire : « Avec le La Galissonnière et la Marseillaise… » |
| | | NIALA Amiral
Nombre de messages : 21228 Age : 81 Ville : MENTON Emploi : RETRAITE Date d'inscription : 12/07/2012
| Sujet: Re: LOIRE 130 (Terminé) Mar 29 Sep 2020, 16:21 | |
| La Galissonnière est admis au service actif le 29 octobre 1936.
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| | | clausewitz Amiral
Nombre de messages : 13087 Age : 40 Ville : Nantes Emploi : Agent de sécurité Date d'inscription : 22/12/2005
| Sujet: Re: LOIRE 130 (Terminé) Mar 29 Sep 2020, 17:07 | |
| Merci pour la correction. C'est d'autant plus impardonnable que j'ai écrit un article sur les "7600 tonnes" _________________ "Nul officier de marine n'abdique l'honneur d'être une cible (François Athanase Charette de la Contrie alias "Le roi de la Vendée")
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| | | Loïc Charpentier Capitaine de vaisseau
Nombre de messages : 4905 Age : 78 Ville : Oberbronn Emploi : retraité "actif" Date d'inscription : 24/01/2013
| Sujet: Re: LOIRE 130 (Terminé) Mar 29 Sep 2020, 18:02 | |
| - DahliaBleue a écrit:
L'article "La", ici attribué à la Marseillaise n'était pas inclus dans son nom. Donc il suffit d'écrire : « Avec le La Galissonnière et la Marseillaise… » ... La Galissonnière faisait référence à un ancien cadre "étoilé" de la marine française du XVIIIème siècle, car il s'agissait d'un nom noble, celui de Roland-Michel Barrin, marquis de La Galissonnière! Par contre, l'attribution du nom "Marseillaise", elle, date, au plus récent (!) , de 1900, alors que la MN n'indiquait pas de genre précis pour ces unités. Ce n'est que, bien plus tard, que le croiseur-cuirassé Marseillaise avait donné son nom au croiseur lui succédant... sauf que, entretemps, les coupeurs de cheveux en long - que pérennise DB! - avait décidé d'attribuer un genre aux navires de guerre (et à leur nom de baptême), avec des incongruités, mises en exergue par notre camarade de forum... - DB a écrit:
- L'article "La", ici, attribué à la Marseillaise n'était pas inclus dans son nom. Donc il suffit d'écrire : « Avec le La Galissonnière et la Marseillaise… »
Il y a, juste, un tout petit problème, pour la premier croiseur qui avait été l'initiateur (le plus récent!) de la désignation officielle, en 1903, " Marseillaise", qui impliquait, nécessairement, sa classe... celle des croiseurs lourds (français), en dessous des navires de ligne, que la République avait, tous, "masculinisés" - contrairement aux Brits, qui, eux, avaient donné, à tous leurs bâtiments, quelque soit leurs classes, le genre féminin - certes, l'emploi du genre féminin constituait, en lui-même, une rareté en langue anglaise! Après, était survenu, en France, une règle officielle, qui avait (bêtement) imposé la présence de l'article, en fonction du "classement", devant le nom de baptême du bâtiment, sauf que les "abrutis", chargés de définir la règle, n'avaient pas pris en compte les intitulés des désignations (officielles) nobiliaires de l'Ancien Régime - on était, alors, en plein règne de la IIIème République! -. Le "De Grasse", pour un croiseur, çà pouvait le faire, mais le "La Galissonnière", çà ne le faisait plus du tout! En réalité, çà ne marche que si on fait précéder le nom de baptême du bâtiment, par sa catégorie... croiseur cuirassé Marseillaise ou croiseur de 7500 tonnes La Marseillaise, de 7500 tonnes - because "Traité de Washington! - classe La Galissonnière. |
| | | clausewitz Amiral
Nombre de messages : 13087 Age : 40 Ville : Nantes Emploi : Agent de sécurité Date d'inscription : 22/12/2005
| Sujet: Re: LOIRE 130 (Terminé) Mer 30 Sep 2020, 21:29 | |
| Croiseur léger Georges LeyguesLe Loire 130 n°26 à bord du croiseur léger Georges Leygues à Brest en 1939Le Georges Leygues est le sixième et dernier croiseur de 7600 tonnes mis en service dans notre marine. C'est en décembre 1937 que celui qui aurait été s'appelé Chateaurenault devient officiellement une unité de la Royale. Ses installations d'hydraviation sont identiques aux autres unités de la classe. En mai 1938 il est le navire-amiral de la 4ème Divsion de Croiseurs (4ème DC), division de croiseurs légers de l'Escadre de l'Atlantique qu'il forme avec ses sister-ship La Gloire et Montcalm. C'est à cette époque qu'il embarque son premier Loire 130 le n°17 (code 7S4.10) bientôt rejoint par le n°26 (code 7S4.11), les premiers catapultages ayant lieu le 17 mai 1938 mais il faudra attendre septembre pour les premières prises de rampe. Le 1er octobre les appareils sont redésignés HS4.1 et HS4.2. Du 14 février au 11 avril 1939, le Georges Leygues est en réparations à Saint-Nazaire et les deux hydravions privés de bâtiment porteur sont provisoirement basés au Poulmic. Le 19 avril le n°26 est endommagé lors d'une prise de rampe et doit être embarqué puis confié au parc de Brest pour réparations. Il réintègre le bord un mois plus tard. Le 23 janvier 1940 le Loire 130 n°17 est débarqué à Brest pour révision générale et remplacé quelques jours plus tard par le n°25 désormais codé HS4.1. Cet appareil connait une panne de moteur le 29 février 1940 alors qu'il se rendait à Saint-Nazaire pour tester les catapultes destinées au cuirassé Richelieu. Il est remorqué et réparé à Saint-Nazaire par la SNCAO. A noter que de début février à début avril le Georges Leygues était immobilisé pour un carénage. Le 3 juillet 1940 le Loire 130 n°25 est débarqué à Alger pour être affecté au groupement de circonstance HS.7. Le lendemain l'aviso Rigault de Genouilly est torpillé par un sous-marin britannique. Sur alerte le n°25 décolle et attaque le sous-marin mais sans succès. Le même jour la 4ème DC est à Toulon, l'activité aérienne est particulièrement réduite. Le 15 juillet le n°25 est versé au parc de Karouba. Le 1er août 1940 les codes des appareils embarqués sur le croiseur léger deviennent 4HS.1 (pas d'appareil affecté) et 4HS.2 (Loire 130 n°26). Le 20 août le Loire 130 n°6 reprend le code 4HS.1. Cela ne dure pas car dès le 4 septembre, l'appareil est transféré sur le croiseur lourd Algérie. Il est alors remplacé par le n°74. Le même jour le n°26 est transféré sur le Foch qui lui remet son n°18. Ces changements s'explique par le fait que la 4ème DC doit être redéployée à Dakar et les croiseurs concernés reçoivent des appareils ayant le maximum de potentiel. Le Georges Leygues arrive à Dakar le 14 septembre 1940. Durant l'opération MENACE (23 au 25 septembre 1940) les Loire 130 sont débarqués, basés à la base aéronavale de Bel-Air et mis à la disposition de l'escadrille 4E, effectuant de nombreuses missions de surveillance. En novembre 1940, le Loire 130 n°42 arrive à Dakar suite à l'autorisation de la Commission Italienne d'Armistice (CIA) de porter le nombre d'hydravions embarqués à trois. En août 1941 le Georges Leygues se rend à Casablanca pour un grand carénage. Seuls les n°42 et n°74 ont été embarqués, le n°18 restant à Bel-Air pour révision générale, les deux hydravions embarqués ralliant Port-Lyautey pour une période d'entretien. Le 15 novembre 1941 ils rembarquent à bord du croiseur pour rentrer à Dakar le 30. Le 5 octobre 1942 le Loire 130 n°74 est débarqué et versé au parc. Il est remplacé par le n°41 le 1 qui prend le code 4HS.1. Le même jour le n°18 est transféré au Montcalm et remplacé par le n°36 en provenance du Richelieu. Après le ralliement de l'AOF, les Loire 130 opèrent essentiellement depuis la base aéronavale de Bel-Air pour des missions de surveillance et de couverture de convois. Ils doivent aussi retrouver les forceurs de blocus allemands. Pour améliorer les capacités de détection des croiseurs, les Loire 130 n°36 (4HS.2) et n°42 (4HS.3) sont rembarqués. Les appareils sont catapultés et récupérés en marche ce qui n'est pas toujours évident. En juin 1943 le Georges Leygues perd sa catapulte et ses installations d'hydraviation ce qui marque la fin du service aéronautique. Croiseur léger La GloireLoire 130 n°56 à bord du croiseur léger La GloireQuatrième croiseur léger de 7600 tonnes, La Gloire dispose des mêmes installations d'hydraviation que ces sister-ship avec un hangar pour deux hydravions et une catapulte installée sur la tourelle III de 152mm. Fin mai 1938 il reçoit le Loire 130 n°18 (7S4.8) mais accidenté le 18 juillet il est débarqué pour réparations et remplacé par le n°28 qui reprend le code de l'appareil infortuné. Le 1er octobre le code devient HS4.4. Il est rejoint quelques jours plus tard par le Loire 130 n°40 (HS4.5). En mai 1939 le Loire 130 n°28 qui connait des soucis de moteur est remplacé par le n°56. Ce débarquement censé être provisoire devient définitif et le n°56 confirmé à bord. Le 21 février 1940 le Loire 130 n°56 effectue des essais à sec de la première catapulte destinée au cuirassé Richelieu. Le 19 avril 1940 Il est débarqué pour une révision générale et remplacé par le n°41. Déployé en Méditerranée, le croiseur léger va opérer avec ses hydravions même si ces derniers opéraient le plus souvent à Arzew ou à Mers-El-Kebir. Le Loire 130 n°41 reste à Alger même après le retour à Toulon de la 4ème Division de Croiseurs avant de rallier le 15 à Karouba pour intégrer le groupement HS.7. Il est remplacé à bord du croiseur par le Loire 130 n°80 (dernier appareil produit avant l'armistice) et prend le code HS4.4. Le 23 août 1940 les deux hydravions décollent pour un vol de routine vers Hyères, vol qui se termine de manière tragique pour le n°40 qui s'écrase dans la rade (trois tués et un blessé grave). Avant le départ pour Dakar des transferts d'hydravions ont lieu. Le Loire 130 n°76 qui provient du croiseur de bataille Strasbourg remplace le n°40 et prend le code HS4.4. Durant le transit les n°76 et 80 restent à bord. Au début du mois d'octobre 1940 le croiseur léger est immobilisé pour réparations. Durant l'immobilisation les deux hydravions intègrent la Section de Surveillance de l'escadrille 4E. A la fin du mois de novembre le service aéronautique du croiseur léger est reconstitué. Trois Loire 130 (n°44, n°78 et 79) affectés virtuellement au cuirassé Richelieu quittent Karouba le 27. Après les escales à Bougie le 28 et à Arzew avant d'arriver à Port-Lyautey le 1er décembre 1940. Ils reprennent les codes libérés par les hydravions basés à Dakar (4HS.4 pour le n°78, 4HS.5 pour le n°79 et 4HS.6 pour le n°44). Ces mouvements sont encore virtuels car La Gloire est encore en travaux. Ces hydravions sont basés à Port-Lyautey en attendant la disponibilité du croiseur léger. Le 29 mars 1941 les trois hydravions arrivent à Dakar avec les trois hydravions. Durant le transit les n°78 et 79 sont catapultés pour assurer la protection anti-sous-marine du croiseur. Le 29 avril 1941 le Loire 130 n°44 doit effectuer un amerrissage forcé. Le quartier-maitre Le Moult tombe à la mer et décède des suites d'une hydrocution. Son corps ne sera jamais retrouvé. Au retour à Dakar l'hydravion endommagé pendant les opérations de hissage est confié au parc de la BAN de Bel-Air pour réparations. Le 31 mars 1942 le croiseur rallie La Gloire rallie Casablanca pour grand carénage et les hydravions sont redéployés à Port-Lyautey. Ils subissent une révision générale avant de rester stationner dans la base marocaine en attendant la disponibilité du navire. Le croiseur léger récupère ses hydravions le 6 juillet, appareillant deux jours plus tard pour Dakar où il arrive le 12. Le 12 août le Loire 130 n°78 repère un canot pneumatique avec à son bord l'équipage d'un Vickers Wellington abattu par un Curtiss du GC I/4. Les pilotes britanniques seront récupérés par un navire venu de Dakar. Le 20 mai 1943 le service aviation du croiseur léger La Gloire est dissous, personnels et appareils sont débarqués et rallient la BAN de Bel-Air. Croiseur léger MontcalmLe croiseur léger Montcalm en Norvège en 1940Le Montcalm est le cinquième croiseur léger de classe La Galissonnière et dispose donc des mêmes installations d'hydraviation que ses sister-ship. Mis en service en décembre 1937 il reçoit son premier Loire 130 en juin 1938 en l'occurrence le Loire 130 n°25, le premier catapultage ayant lieu le 4 juillet 1938. Loire 130 n°27 du croiseur léger MontcalmLe 16 il est rejoint par le Loire 130 n°27 qui disposent des codes 7S4.20 et 7S4.21 mais pour peu de temps car dès le 1er octobre ils deviennent respectivement les HS4.7 et HS4.8. Du 1er décembre 1938 au 3 février 1939 le croiseur léger est à Cherbourg pour un grand carénage avec la mise en place de la rampe d'échouage qui ne sera jamais utilisée ! Durant cette période les hydravions sont débarqués au Poulmic mais ne votent quasiment pas. Le 7 septembre 1939 le Loire 130 n°5 embarqué sur le croiseur de bataille Dunkerque disparaît en mer d'Iroise au cours d'une patrouille. Le lendemain le Loire 130 n°25 participe aux recherches de l'appareil mais cela donne malheureusement aucun résultat. Le 3 octobre 1939 le Loire 130 n°25 est débarqué pour révision générale et remplacé par le n°51. Du 25 décembre 1939 au 22 janvier 1940, le croiseur léger Montcalm est en réparations à Cherbourg. On décide de ne pas réparer la rampe qui nous l'avons vu plus haut n'à jamais été utilisée. Durant l'immobilisation les deux hydravions effectuent plusieurs navettes entre Cherbourg et le Poulmic. Le 22 février 1940 le Loire 130 n°51 qui connait des soucis constants de moteur est débarqué et remplacé par le Loire 130 n°28. Le 29 mars 1940, le Loire 130 n°27 est débarqué pour révision générale et remplacé alors par le n°10 qui reprend le code HS4.8. Le 14 avril, le Loire 130 n°10 est victime d'une panne de moteur ce qui impose un amerrissage forcé. Le croiseur parvient sur zone et récupère à la grue. A partir du 22 avril le Montcalm est déployé en Norvège en remplacement de l'Emile Bertin. Les deux hydravions sont laissés à Greenock lors de l'évacuation de Namsos une semaine plus tard pour faire de la place. Le 7 mai les deux hydravions sont embarqués sur le pétrolier Lot pour rentrer à Brest. Le 16 mai 1940 le croiseur Montcalm rembarque ses deux Loire 130 (n°10 et 28), appareils nécessitant des réparations avant de pouvoir de nouveau voler, les deux appareils ayant souffert de la traversée sur le pont du pétrolier. Le 7 juin 1940, le Loire 130 n°10 (HS4.8) est débarqué à Arzew pour constituer le groupement HS.7. Cependant dès le 17 juin il rembarque à bord à Oran. Après un dernier vol le 22, il n'y à aucune activité pour le service aéronautique pour le Montcalm. Le 4 juillet 1940 le Montcalm est de retour à Toulon. L'activité aéronautique est faible en juillet et août. Comme le croiseur doit rallier Dakar, les appareils embarqués sont remplacés par des appareils disposant de plus de potentiel. C'est ainsi que le n°28 est remplacé par le n°77 (en provenance du Jean de Vienne) qui récupère le code 4HS.7 alors que le n°10 est remplacé par le n°66 qui venu de La Marseillaise récupère le code 4HS.8. Le croiseur arrive à Dakar avec ses sister-ship La Gloire et Georges Leygues le 14 septembre 1940. Durant l'opération MENACE, les hydravions des croiseurs légers sont débarqués et vont opérer sous le commandement de l'escadrille 4E. Le Loire 130 n°77 est endommagé par les tirs d'un Fairey Swordfish du HMS Ark Royal ce qui impose un retour en urgence à Bel-Air. L'appareil est hissé hors de l'eau pour éviter qu'il ne coule (NdA il à visiblement été percé comme un écumoire) mais finalement les dégâts se révèlent plus limités et il peut être rapidement réparé. Le 18 décembre 1940 le Loire 130 n°22 arrive à Dakar et prend immédiatement la marque 4HS.9. Le 22 avril 1941 le croiseur léger Montcalm quitte Dakar pour Casablanca pour un carénage. Seuls les n°77 et n°66 sont embarqués pour la traversée, le n°22 lui est laissé en dépôt à la base aéronavale de Bel-Air. Arrivés au Maroc les deux hydravions rallient Port-Lyautey où ils vont rester jusqu'au 22 juillet date à laquelle ils réintègrent le bord. Le croiseur rentre à Dakar le 1er août et le 25, le Loire 130 n°22 remis en état rembarque à son tour. En mai 1942 le n°66 est débarqué pour révision générale et remplacé par le n°70. Dans la nuit du 3 au 4 septembre, le Loire 130 n°70 est endommagé par une tornade alors qu'il était mouillé dans le port. L'appareil va nécessité deux mois de travaux et en attendant il est remplacé par le n°18. A la fin du mois de novembre, le Loire 130 n°22 (4HS.9) est débarqué pour une révision générale et il est remplacé le 1er décembre par le n°80. Ce sera le dernier mouvement aviation car le 24 janvier 1943 les trois hydravions et le personnel du service aéronautique sont définitivement débarqués et affecté à la Section de Surveillance (S.S) de l'escadrille 4E. Croiseur-école Jeanne d'ArcLoire 130 n°34 du croiseur-école Jeanne d'Arc survolant la ville de Santos en décembre 1938Navire spécialement conçu comme école d'application pour les Enseigne de Vaisseau sortant de l'Ecole Navale, le croiseur-école Jeanne d'Arc est mis en service en octobre 1931. Il devait recevoir deux catapultes mais seules les sellettes seront embarquées qui serviront de berceaux pour les hydravions qui sont mis à l'eau et récupérés à la grue. Autant dire tout de suite en temps de guerre difficile d'utiliser des hydravions depuis la «Jeanne d'Arc». L'embarquement des hydravions à bord du croiseur-école s'explique essentiellement pour des raisons pédagogiques. A chaque escale les hydravions sont mis à l'eau, des vols de démonstration sont réalisés au profit des élèves se destinant à la spécialité aéronautique. De 1931 à 1936 la Jeanne d'Arc embarque des CAMS-37A qui sont remplacés pour les campagnes 1937 et 1938 par des CAMS-37.11 et en 1938 par les Loire 130. Le 23 juillet 1938 le Loire 130 n°30 est réceptionné au Poulmic suivit au mois d'août par le n°34. Le 1er octobre 1938 les codes HS7.1 et HS7.2 sont remplacés sur les hydravions par les simples chiffres 1 et 2. Les Loire 130 vont donc participer à la dernière campagne d'application avant le second conflit mondial. Le croiseur part de Brest le 5 octobre 1938 et rentre en Bretagne le 16 avril 1939. Tout comme le croiseur les hydravions sont envoyés en réparations au Poulmic. Ils retrouvent les codes HS7.1 et HS7.2. Le 14 septembre 1939 le croiseur-école Jeanne d'Arc arrive à Fort de France. Les hydravions restent d'abord à bord puis finissent par être débarqués et redéployés sur la base aérienne de Fort de France. Ils vont épauler la section locale de surveillance encore équipée de Gourdou-Leseurre GL.812 (elle deviendra début 1940 l'escadrille 8S2 et sera elle aussi équipée de Loire 130). Ils rembarquent un temps à partir du 4 novembre mais à partir de la mi-décembre ils restent à Fort de France. Jusqu'à la fin de l'année 1939 et pendant le premier trimestre 1940 les Loire 130 sont essentiellement basés à Fort de France n'embarquant sur leur bâtiment porteur qu'à de rares occasions. Le 12 avril 1940 le croiseur-école Jeanne d'Arc appareille de Fort de France pour rentrer à Brest où il arrive le 26. Les deux hydravions sont versés au parc de Lanvéoc-Poulmic pour réparations. La plupart des membres du service «aéronautique» du bord reçoit d'autres affectations. Après l'armistice, des «services aéronautiques» sont créés à bord des navires de ligne Dunkerque et Richelieu ainsi que du croiseur-école Jeanne d'Arc. Les Loire 130 ne sont pas embarqués sur les navires immobilisés respectivement à Mers-El-Kebir, Dakar et Pointe à Pitre mais vont être regroupés à Karouba près de Bizerte. A sa création en septembre 1940 le service aéronautique du croiseur-école comprend les Loire 130 n°42 et 65. A la mi-novembre, le n°42 est affecté à Dakar et remplacé à Karouba par le n°69. En septembre 1941, les Loire 130 n°65 et 69 sont affectés au volant de réserve de la BAN de Karouba. Ils sont «remplacés» par les n°16 et 17, survivants de l'escadrille 19S stationnée à Tripoli-du-Liban. Ces deux hydravions sont capturés par les allemands le 8 décembre 1942 quand ces derniers occupent Bizerte. Croiseur de bataille StrasbourgLoire 130 à bord du croiseur de bataille StrasbourgLe croiseur de bataille Strasbourg sister-ship du Dunkerque est mis en service en avril 1939 et dispose donc des mêmes installations d'hydraviation que celles de son sister-ship. Le premier appareil est affecté dès septembre 1938 alors que le navire est en achèvement à flot. Il s'agit du Loire 130 n°41 qui le 1er novembre prend le code HS2.7. Le 1er décembre le Loire 130 n°50 est réceptionné à Brest et reçoit logiquement le code HS2.8. Le 7 mars les codes sont changés, HS2.7 et HS2.8 sont remplacés par HS2.4 et HS2.5, des codes précédemment portés par les hydravions embarqués sur le cuirassé Lorraine. L'embarquement réel à lieu le 12 avril 1939 soit douze jours avant la mise en service de ce splendide et rutilant navire. L'activité aéronautique augmente considérablement au printemps 1939 et durant les premiers jours de la guerre les Loire 130 effectuent des patrouilles anti-sous-marines pour protéger par exemple l'arrivée en France des navires transportant la British Expeditionnary Force (BEF). Le 13 septembre le n°41 est débarqué pour subir une révision générale et est donc remplacé par le n°61. Le 7 octobre 1939 le croiseur de bataille appareille pour Dakar pour se lancer dans la chasse aux raiders au sein de la Force X en compagnie du porte-avions HMS Hermes et des croiseurs lourds Algérie et Dupleix. L'activité aéronautique est assez limitée durant le déploiement dakarois, le Strasbourg rentrant à Brest le 29 novembre. Le 10 février 1940 le n°61 est victime à Brest d'un accident de manutention. Il est débarqué le 12 et remplacé par le n°60 qui reprend le code HS2.4. Au printemps 1940 les Loire 130 rallient la Méditerranée en compagnie des autres navires et des autres hydravions de la Force de Raid. Le 24 juin 1940 le Loire 130 n°60 en vol depuis Arzew attaque un sous-marin mais sans résultats apparents. C'est la dernière opération avant l'entrée en vigueur de l'Armistice le 25 juin 1940 à 00.35. Le 3 juillet 1940 la force H de l'amiral Sommerville attaque la flotte française à Mers-El-Kebir. Au milieu des salves, les deux appareils parviennent à décoller, le n°60 étant prit à partie par la DCA ennemie mais aussi par celle de son propre bâtiment qui comme nous le savons parvient à appareiller et surtout à échapper aux britanniques. Une fois le croiseur de bataille hors de portée de l'ennemi les deux hydravions qui ont assuré la protection rapprochée reviennent se poser à Mostaganem. Ils rejoignent Arzew le lendemain puis reçoivent l'ordre de revenir à Alger. Le 15 juillet 1940 ils rallient Karouba, le Loire 130 n°50 (HS2.5) et n°60 (HS2.4). Le premier est transféré au groupement HS7 alors que le second quitte Karouba dès le 18 pour Ajaccio d'où il repart le lendemain pour Toulon et rembarque sur le Strasbourg. Au début du mois d'août le n°76 remplace le n°50 et prend le code 2HS.5 et à partir de septembre de nombreux changements ont lieu notamment liés au déploiement des croiseurs à Dakar. Le 4 septembre le n°76 est transféré sur La Gloire alors que le 22 le n°60 est transféré sur l'Algérie qui lui rétrocède le n°6. Le 25 septembre 1940 sont créées les Forces de Haute Mer (FHM) avec le croiseur de bataille Strasbourg comme navire-amiral. La numérotation change le 1er octobre, prenant les codes 2HS.1,2HS.2 et 2HS.3. Le 10 octobre le Loire 130 n°35 arrive devient Karouba et prend le code 2HS.3. Le 15 octobre le Loire 130 n°23 embarque et prend le code 2HS.1 mais dès le 31 tout en restant attaché au bâtiment il est envoyé en visite détaillée à Berre. Le 2 novembre 1940, le Loire 130 n°6 est remorqué au Mourillon pour révision générale et remplacée par le n°45. Le 15 novembre 1940, le Loire 130 n°28 embarque et prend temporairement le code 2HS.4. De nouveaux mouvements d'appareils ont lieu en janvier 1941. Le 13 le Loire 130 n°35 est convoyé en vol à Berre pour revision générale et deux jours le même pilote, le maitre pilote Troadec ramène à Toulon le n°23 qui sort de visite détaillée. A la fin du mois les trois hydravions embarqués sur le Strasbourg sont les n°23 (2HS.2), n°45 (2HS.3) et n°28 (2HS.4). Le code 2HS.1 est donc vacant. L'activité aérienne va devenir de plus en plus limitée, la Commission Italienne d'Armistice (CIA) étant de plus en plus tatillonne. Le 10 février 1941 le Loire 130 n°23 en mission de recherche de mines au large de Porquerolles est victime d'une panne de moteur provoqué par une fuite d'huile. Il est contraint à une amerissage forcé. Le Chasseur 1 est envoyé sur lieu et l'hydravion est remorqué et ramené à Toulon. Le 15 juin 1941, le Loire 130 n°45 est débarqué et remplacé par le n°64 qui prend le code 2HS.1. Le 15 octobre le n°23 est remplacé par le n°58. Au mois de novembre on réalise un changement de code, le n°64 devenant le 2HS.4 et le n°28 devient le 2HS.3. Le 16 juin 1942, le n°64 (2HS.4) est débarqué pour révision générale et remplacé en juillet par le n°43 qui reprend le code 2HS.1. Le 27 novembre 1942 lors le Strasbourg se saborde, ses hydravions sont à Saint Mandrier où ils sont capturés par les allemands. Croiseur lourd Algériecroiseur lourd Algerie le 24 août 1942Le septième et dernier croiseur lourd de la Royale est mis en service en octobre 1934. Il possède une catapulte de 3/3.5 tonnes insstallée à bâbord entre la cheminée et le massif arrière. Symétriquement un poste de repos est aménagé ce qui fait que certains écrivent que l'Algérie possédait deux catapultes. En revanche aucun hangar n'à été aménagé. L'Algérie ayant été navire-amiral de l'Escadre de la Méditerranée durant toute sa carrière (hors immobilisations) il disposait de deux hydravions, un destiné à un usage militaire classique et un autre destiné à l'amiral commandant l'Escadre. Le premier Loire 130 à embarquer à bord est le n°42 en janvier 1939. Il prend aussitôt le code HS5.1. En juin 1939 le Loire 130 affecté à l'amiral commandant l'Escadre de la Méditerranée et qui n'embarquait que ponctuellement est reversé au parc de Saint-Mandrier pour être affecté à une autre mission. Du 2 au 18 septembre 1939 le croiseur-amiral est à Oran. Au retour à Toulon l'hydravion est débarqué pour une vitesse détaillée à Saint-Mandrier et remplacé par le n°64 qui reprend le code HS5.1. Du 7 octobre au 26 novembre l'Algérie est absent de Toulon puisque détaché au sein de la force X pour tenter depuis Dakar d'intercepter les corsaires allemands qui écumaient les mers éloignées pour frapper les alliés là où cela faisait mal. Après une période d'entretien à Saint-Mandrier, l'hydravion rembarqué le 20 février 1940. Du 22 février au 10 avril 1940 il est absent de Toulon pour un transport d'or en direction du Canada mais l'activité aérienne est particulièrement limitée. Même chose après le retour à Toulon. Le 10 juin 1940 l'Italie déclare la guerre à la France et le 13 des navires français bombardent la région de Gênes. Les hydravions ne sont pas embarqués mais assurent depuis Fréjus-Saint-Raphaël un dispositif de couverture aérienne de l'escadre durant son transit aller et son transit retour. Le 15 juillet 1940 le Loire 130 n°64 est débarqué et remplacé par le n°74 qui reprend son code alphanumérique, code qui devient 5HS.1 le 1er août suivant. Dès le 4 septembre il est cependant transféré sur le Georges Leygues en partance pour Dakar et remplacé le 22 septembre par le Loire n°60 en provenance du Strasbourg. En novembre 1940 le Loire 130 n°25 est affecté à l'Algérie et prend logiquement le code 5HS.2. Les hydravions volent assez peu avec quelques missions de surveillance et quelques exercices de réglage de tir lors des rares écoles à feu menées par les bâtiments encore en service. Le 14 janvier 1942 le Loire 130 n°35 remplace le n°25 en partance pour une révision générale au parc de Berre. Au mois de mai c'est le n°60 qui est débarqué et remplacé par le n°45. Le 27 novembre 1942 ce splendide bâtiment, véritable prototype des Saint Louis mort-nés se saborde aux appontements du Milhaud avec le Colbert à sa gauche et La Marseillaise à sa droite. Ses deux hydravions n'étaient pas à bord, le n°45 étant à Saint-Mandrier et le n°35 était à Berre en attente d'un changement de moteur. Croiseur lourd DuquesneMis en service en janvier 1929 il représente avec le Tourville la première génération de croiseur lourd de la Royale à savoir des navires rapides mais à la protection quasi-inexistante. Il dispose d'une catapulte axiale de 3.5 tonnes installée entre la deuxième cheminée et le mât arrière. Il n'y à pas de hangar l'hydravion restant à demeure sur la catapulte ou sur un «poste de mer» ce qui expose l'hydravion aux éléments et rend l'entretien pénible voir même dangereux. Début 1939 étant bâtiment d'instruction le Duquesne ne possède ni service aéronautique ni hydravion affecté. Le 13 avril 1939 le Loire 130 n°59 embarque avec la marque de coque HS5.11 mais dès le 3 mai l'appareil gravement endommagé au catapultage doit être débarqué. Le 31 mai le n°11 embarque à sa place. Connaissant des problèmes de catapulte, le Duquesne utilisé peu son hydravion qui le 12 août est endommagé par une chute suite à une mauvaise manœuvre de la grue. Il est réparé et revient à bord le 25 mais déclaré inapte au catapultage il doit être remplacé ce qui est fait le 21 septembre 1939 quand le n°67 remplace le n°11. Suite à la constitution de la 2ème DC avec le Tourville l'hydravion porte désormais le code HS5.5. Du 22 janvier au 17 avril 1940 le croiseur lourd est à Dakar au sein de la force Y et en mars le code change devenant HS5.7. Le 4 mai 1940 le croiseur lourd arrive à Alexandrie où il doit être affecté à une nouvelle force X pour opérer en Méditerranée orientale. Son activité sera limitée et stoppée au moment de l'Armistice du 22 juin 1940 qui entre en vigueur trois jours plus tard. Les navires français étant désarmés et internés en Egypte, le service aéronautique du Duquesne est dissous et le personnel rejoint Tripoli-du-Liban. Le Loire 130 reste stocké à bord à la merci des éléments. Le 3 juillet 1943 après trois ans d'immobilisation le croiseur lourd appareille pour rallier Dakar en effectuant une circumnavigation autour du continent africain. Arrivé à Dakar le 18 août, il débarque son hydravion qui est en très mauvais état. Voilà pourquoi il est condamné le 15 décembre 1943. Comme la décision à été prise de ne plus embarquer d'hydravions sur les croiseurs et les cuirassés, toutes les installations d'hydraviation sont débarquées. A SUIVRE _________________ "Nul officier de marine n'abdique l'honneur d'être une cible (François Athanase Charette de la Contrie alias "Le roi de la Vendée")
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| | | PALEZ Vice-amiral
Nombre de messages : 6079 Age : 52 Ville : en face de l'exil de V. Hugo, à côté de chez Bill Emploi : Mercenaire... :/ Date d'inscription : 11/09/2006
| Sujet: Re: LOIRE 130 (Terminé) Jeu 01 Oct 2020, 20:21 | |
| - clausewitz a écrit:
- [justify]
Le 27 novembre 1942 lors le Strasbourg se saborde, ses hydravions sont à Saint Mandrier où ils sont capturés par les allemands.
[...]
Le 27 novembre 1942 ce splendide bâtiment, véritable prototype des Saint Louis mort-nés se saborde aux appontements du Milhaud avec le Colbert à sa gauche et La Marseillaise à sa droite. Ses deux hydravions n'étaient pas à bord, le n°45 étant à Saint-Mandrier et le n°35 était à Berre en attente d'un changement de moteur.
Photo des évènements... |
| | | clausewitz Amiral
Nombre de messages : 13087 Age : 40 Ville : Nantes Emploi : Agent de sécurité Date d'inscription : 22/12/2005
| Sujet: Re: LOIRE 130 (Terminé) Ven 02 Oct 2020, 16:13 | |
| Croiseur lourd SuffrenLe croiseur lourd Suffren (NdA si quelqu'un à une photo avec un Loire 130)Mis en service en mars 1930 c'est une évolution des Tourville. Ses installations d'hydraviation sont nettement plus développées avec deux catapultes disposées sur chaque bord entre les deux cheminées. Des postes de repos sont aménagés derrière chaque cheminée mais aucun hangar ne permet d'abriter sur la durée l'hydraviation embarquée. Au début de 1939, le croiseur lourd est bâtiment d'instruction et ne dispose donc pas de service aéronautique. En avril 1939 décision est prise de l'affecter aux Forces Navales d'Extrême Orient (FNEO) pour remplacer le croiseur léger Primauguet qui doit rentrer en France pour travaux. Les effectifs sont complétés et un service aviation est créé le 20 avril 1939. Le Loire 130 n°59 embarque le même jour (HS5.13) suivit le 15 juin 1939 par le Loire 130 n°12 qui ne reçoit pas de code avant de son départ pour l'Indochine. Le 28 juin 1939, le croiseur lourd Suffren quitte Toulon direction Saïgon où il arrive le 24 juillet 1939. A chaque fois que le croiseur est à Saïgon les deux hydravions sont stationnés à Cat Laï, une base de l'Armée de l'Air où se trouvent des Loire 130 coloniaux de l'Armée de l'Air. Formant la 5ème DC avec le croiseur léger Lamotte-Picquet, le Suffren voit ses hydravions numérotés HS6.3 et HS6.4. Sauf à de rares exceptions les deux hydravions n'embarquent pas simultanément. Une fois la seconde guerre mondiale éclatée, l'hydravions mène depuis le croiseur des missions de surveillance et règle le tir des canons du croiseur français mais aussi de navires britanniques ce qui explique parfois l'embarquement d'officiers britanniques à bord. Le 9 mars 1940 le Loire 130 n°59 est remis aux Constructions Navales situées à Saïgon pour découpage du moteur. Il est remplacé à bord par le n°12. A la fin du mois de mars 1940 le croiseur lourd est rappelé en Méditerranée. Le n°59 est encore en réparations et reste donc en Indochine. Avec le seul n°12 il quitte Saïgon le 1er avril, est à Colombo du 17 au 22 avril et du 3 au 5 mai. Il est à Alexandrie le 18 mai 1940 pour intégrer la Force X, une force franco-britannique destinée à opérer en Méditerranée orientale. Suite à l'armistice, le croiseur lourd est interné à Alexandrie pour plus de trois ans. Le n°12 est stocké sur catapulte pendant trois ans. Le service aéronautique est dissous, son personnel envoyé à Tripoli-du-Liban. Le Suffren et le Duguay-Trouin quittent l'Egypte le 5 juillet 1943 pour rallier Dakar via le Cap de Bonne Espérance. Arrivé à Dakar le 3 septembre 1943, le Loire 130 est débarqué et comme on s'en doute, l'appareil est très dégradé. Proposé pour la condamnation le 1er novembre, il est effectivement condamné le 15 décembre 1943. Croiseur lourd ColbertLoire 130 n°3 embarqué sur le croiseur lourd Colbert en 1941 avec les marques d'ArmisticeMis en service en avril 1931, c'est un dérivé du Suffren qui dispose donc des mêmes installations d'hydraviation. Le 28 avril 1939 il est remis en service après un grand carénage. Le service aéronautique est recréé une semaine plus tôt le 21. Il dispose d'un unique appareil, le Loire 130 n°3 (HS5.7) qui est souvent catapulté pour protéger l'entrée au port du croiseur et éviter une embuscade sous-marine. Le 30 janvier 1940 il est affecté à Dakar au sein de la Force Y. Le Loire 130 vole peu et quand le croiseur est en mer il reste souvent à la base aéronavale de Bel-Air. Un temps détaché à Halifax pour aider la force X dans son transport d'or au Canada. De retour à Toulon le 17 avril 1940, le croiseur lourd perd son hydravions qui doit être envoyé en réparations à Saint-Mandrier. Il est remplacé par le n°8 (HS5.7). Le 30 mai 1940, il est endommagé et débarqué, remplacé le 3 juin par le n°49. Le 13 juin 1940 la flotte française bombarde Gênes et le Vado. Les hydravions ne sont pas embarqués mais déployés à Fréjus-Saint-Raphaël ils couvrent le transit des croiseurs et des contre-torpilleurs depuis et en direction de Toulon. Le 17 août 1940 le Loire 130 n°49 est stocké au parc de l'Etang de Berre. En octobre 1940 le croiseur est placé en position de gardiennage. Le 1er janvier 1941 le Colbert est réarmé en remplacement du Dupleix. Les équipages et les hydravions passent d'un croiseur à l'autre en l'occurrence le Loire 130 n°43 (5HS.3) et le n°46 (5HS.4). Les sorties sont limitées et les équipages ne peuvent voler que cinq heures par mois. Le 1er octobre 1941, le n°46 est débarqué pour révision et remplacé par le n°10. Le 11 mai 1942 le Loire 130 n°3 est détruit lors d'un accident de catapultage et remplacé le 8 juin 1942 par le n°23. Le 10 juillet 1942, le Loire 130 n°10 est gravement endommagé dans un accident de manutention, étant remplacé le 5 septembre 1942 par le n°9 (5HS.3). Le 27 novembre 1942 le croiseur lourd Colbert est sabordé. Le n°23 présent à bord est incendié alors que le n°9 débarqué à Saint-Mandrier à été capturé par les allemands. Croiseur lourd TourvilleLoire 130 à bord du croiseur Tourville à Casablanca en 1943. L'appareil ne va pas tarder à rallier Dakar pour être réforméMis en service en mars 1929 il est navire d'instruction jusqu'au printemps 1939. Les effectifs sont complétés et un service aéronautique recréé. Le 17 avril 1939 le n°20 est réceptionné recevant le code HS5.12. Il est utilisé jusqu'au 7 juillet 1939 quand il est envoyé au parc de Saint-Mandrier pour changement de moteur. Il réintègre le bord le 14 août 1939. Sans que l'on sache exactement pourquoi l'hydravion change deux fois de code alphanumérique (HS5.6 le 27 septembre et HS5.9). Déployé en Tunisie et au Liban, le croiseur lourd arrive à Alexandrie le 4 mai 1940. Le 22 juin 1940 il patrouille le long des côtes libyennes pendant qu'une escadre franco-britannique bombarde la ville de Bardia. Le 7 juillet 1940 le bâtiment est interné à Alexandrie. Le Loire 130 n°20 est stocké à l'air libre, à la merci des éléments. Le 18 août 1943 il est à Dakar où il est condamné à une date inconnue. Le croiseur lourd Tourville est le seul à n'avoir embarqué qu'un seul Loire 130. Croiseur lourd DupleixLe croiseur lourd DupleixMis en service en novembre 1933 il reçoit le 30 mai 1939 son premier Loire 130 le n°45 qui reçoit le code alphanumérique HS5.3. Le 8 octobre 1939 il quitte Toulon pour Dakar afin d'intégrer la Force X. Arrivé dans la capitale de l'AOF le 14 octobre 1939, le croiseur lourd va opérer jusqu'au 23 janvier 1940 mais la plupart du temps sans son hydravion qui vole depuis la base aéronavale de Bel-Air. Il est de retour à Toulon le 18 février 1940 après un crochet par le Maroc et les Bermudes. Alors que le croiseur lourd Dupleix est en petit carénage, le Loire n°45 est confié aux bons soins du parc de Saint-Mandrier pour révision générale. Il est remplacé par le n°43 qui voit bientôt arriver un petit nouveau le Loire 130 n°46 (HS5.4). Les 13 et 14 juin 1940 les croiseurs et les contre-torpilleurs français bombardent la région de Gênes avec des résultats mitigés. Les hydravions sont déployés à Fréjus-Saint-Raphaël pour couvrir le transit aller et surtout retour de la petite escadre. Le 1er août 1940 les codes alphanumériques changent, le HS5.3 devient le 5HS.3 alors que le HS5.4 devient le 5HS.4. Le 1er janvier 1941 le croiseur lourd est placé en gardiennage d'armistice et transfert ses hydravions et le personnel afférant sur le Colbert. Cela ne dura pas car dès le 4 octobre 1941 il est réarmé pour remplacer le Foch qui lui cède ses appareils en l'occurrence les Loire 130 n°7 (5HS.5) et n°47 (5HS.6). Très vite ce dernier est remplacé par le n°46. Le 27 novembre 1942 le Dupleix est sabordé avec le reste de la Flotte mais les deux hydravions sont à Saint-Mandrier. Croiseur lourd FochLe croiseur lourd Foch en 1939Mis en service en décembre 1931, il dispose des mêmes installations d'hydraviation que ses sister-ship Suffren Colbert et Foch. Le 26 mai 1939, le premier Loire 130 arrive à bord, le n°44 qui prend le code alphanumérique HS5.5. Il est sérieusement endommagé le 29 août lors d'un incident de catapultage. Il ne coule pas mais doit être envoyé en réparations, étant pour cela chargé sur un chaland et transféré à Saint-Mandrier. En remplacement le Foch embarque le n°65. Le 4 octobre 1939 le Loire 130 n°4 embarque avec le code HS5.6. Début novembre 1939 il est désigné pour rejoindre la Force X à Dakar. Il quitte Mers-El-Kebir où il était déployé depuis la déclaration de guerre le 7 novembre 1939 et après une escale de 24h à Casablanca atteint la capitale sénégalaise le 13. Comme pour les autres Loire 130 déployées, l'activité aérienne des hydravions du Foch est très limitée. Il rentre à Toulon le 18 février 1940 en compagnie du Dupleix. Dans les jours qui suivent le croiseur lourd rentre en grand carénage et les deux hydravions sont envoyés à Saint-Mandrier pour une révision générale. Au mois d'avril 1940 le service aviation du Foch est reconstitué avec le Loire 130 n°19 (HS5.5) suivit du n°47 (HS5.6) mais le n°19 est très vite envoyée à Tripoli-du-Liban au sein de l'escadrille 8S4 en cours de création. Il est remplacé à bord par le n°18 qui reprend le code de son devancier. Dans la nuit du 13 au 14 juin 1940 les croiseurs lourds et les contre-torpilleurs français bombardent Gênes et la région du Vado. Les hydravions sont laissés en France plus précisément à Fréjus-Saint-Raphaël pour couvrir le transit retour qui s'effectuait de jour alors que le transit aller s'était majoritairement effectué de nuit. Le 1er août 1940 les code alphanumériques sont changés avec l'inversion de l'ordre entre les lettres et le chiffres du groupement. Le 4 septembre 1940 le Loire n°18 qui dispose encore d'un potentiel important est échangé avec le n°26 du Georges Leygues alors que ce dernier doit rallier Dakar. Le n°26 est convoyé le 21 à Berre pour révision générale et stockage. Il est remplacé par le n°49. Le 31 janvier 1941, le Loire n°47 est convoyé à Berre pour visite détaillée et revient à bord quelques jours plus tard. Le 15 mai 1949 le n°49 est convoyé à Mourillon pour révision générale et cinq jours plus tard il est remplacé le n°7. Le 4 octobre 1941 le Foch est placé en gardiennage et l'ensemble de son service aviation est transféré sur le Dupleix. Voilà pourquoi quand il se saborde le 27 novembre 1942 dans la darse de Castigneau il n'y à aucun hydravion à bord. Cuirassé RichelieuUn Loire 130 à bord du Richelieu pour des tests de catapultageLe cuirassé Richelieu était le premier «35000 tonnes» de la marine française, le premier d'une série de quatre unités. Si le Jean Bart sera achevé après guerre, le Clemenceau ne dépassera pas les premiers éléments de coque et le Gascogne ne sera jamais mis sur cale. Comme tous les cuirassés de l'époque il devait embarquer deux catapultes sur la plage arrière et d'un hangar pouvant abriter deux hydravions aux ailes repliées. Les deux Loire 130 destinés au Richelieu sont les numéros 73 et 72 qui sont reçus respectivement les 1er et 6 juin 1940 dans le contexte difficile que l'on peut imaginer. Les deux appareils doivent alors rallier Saint-Mandrier mais à l'escale de Berre le 19 les deux appareils se séparent. Le n°73 repart le lendemain pour Saint-Mandrier où il embarque sur le transport d'hydravions Commandant Teste. Le navire appareille dans la soirée pour Oran où il arrive le 22. Le 23 l'hydravion est mis à l'eau et rallie Arzew dans la foulée. Le n°72 quitte Berre le 20 pour Aspretto, repartant le 25 pour Bône où l'entrée en vigueur de l'armistice le surprend. Le 5 juillet il est convoyé à Karouba. De son côté le Richelieu à quitté Brest quelques jours avant l'arrivée des allemands, arrivant à Dakar, capitale dans l'AOF le 23. Au mois d'août de nombreuses unités de l'Aéronautique Navale sont dissoutes mais un arrangement à été trouvé avec la commission italienne d'Armistice en ce qui concerne l'hydraviation embarquée de certains bâtiments immobilisés outre-mer (Richelieu Dunkerque Jeanne d'Arc), un service aviation regroupé à Karouba en attendant un hypothétique embarquement. Aux deux appareils déjà cités, le Richelieu «reçoit» les Loire 130 n°78 et 79. En octobre 1940 les hydravions du Richelieu sont autorisés à rallier Dakar mais dans la nuit du 14 au 15 octobre, les n°72 et 73 sont détournés par des marins voulant rallier Malte. Cela marche pour le premier mais pour le second c'est raté. Les trois apprentis pilotes sont condamnés à de lourdes peines de prison brusquement interrompues par le ralliement de l'Afrique du Nord aux alliés. L'appareil est immolé ou du moins une coque vide privée de tout l'équipement récupérable et ce sur ordre des italiens. Naturellement le transfert des Loire n°78 et 79 est suspendu jusqu'à nouvel ordre. Ces hydravions vont rallier à la fin novembre Dakar en compagnie des n°22, 42 et 44 pour permettre aux trois croiseurs de la 4ème DC de posséder trois hydravions chacun. En juin 1941 on reparle à nouveau de l'hydraviation du Richelieu. Il est décidé de transférer les trois Loire 130 de la Section de Surveillance de l'escadrille 4E. Ces trois appareils doivent être remplacés par trois Lioré et Olivier H-471 de l'escadrille 9E de Berre. Les appareils en question sont les Loire 130 n°36,76 et 80. Comme le cuirassé est immobilisé, les hydravions sont mis en œuvre de l'hydrobase de Dakar qui inutilisée depuis septembre 1939 par Air France était utilisée comme annexe de la base aéronavale de Bel-Air. Au début du mois d'août, le Loire n°36 entre en révision générale et le 27 pour la première fois un Loire 130 est embarqué à bord du cuirassé Richelieu pour différents tests. Au mois de décembre 1941 les trois Loire 130 sont codifiés, le n°80 devenant le R.C1, le n°36 devenant le R.C2 et le n°76 R.C3. A plusieurs reprises les catapultes sont testées. Les Loire 130 règle le tir du Richelieu qui n'est plus qu'une batterie flottante et assure la surveillance des approches de Dakar. Le Loire n°36 est à nouveau sort de révision générale le 22 avril 1942. Le n°76 victime d'une panne de moteur est immobilisé du 1er mai au 6 juin. Le Loire n°80 va être immobilisé du début juin au début du mois d'août pour réparations et reconditionnement. En septembre 1942 le Loire n°76 est débarqué et remplacé par le n°66. Le 5 octobre, le n°36 est transféré au Georges Leygues et le n°48 embarque sa place. Le 20 janvier 1943 le service aviation du Richelieu est dissous, appareils et personnels étant affectés à la section de Surveillance de Dakar. Groupement de circonstance HS7/7HSBon je triche un peu, il s'agit ici de Loire 130 du groupement 7S2 à Saint Mandrier en 1938 avec un modèle inconnu d'hydravion en faceCe groupement de circonstance est créé le 6 juin 1940. Il est formé par six Loire 130 débarqués des bâtiments de la 1ère DL (croiseurs de bataille Strasbourg Dunkerque) ainsi que ceux des 3ème et 4ème DC (croiseurs légers de classe La Galissonnière). Basé à Arzew il doit assurer la couverture rapprochée des ports d'Oran et de Mers-El-Kebir. Il est composé des Loire 130 n°60, n°66, n°36,n°10,n°69 et du n°53 provenant respectivement du Strasbourg, de La Marseillaise, du Jean de Vienne, du Montcalm, du Dunkerque et du croiseur La Galissonnière. Pour la majorité des appareils cette affectation est très temporaire et avant même l'Armistice ils ont presque tous regagné leur bâtiment d'origine. Au 25 juin 1940 seuls les n°36 et n°69 sont encore à Arzew. Au cours de la première quinzaine de juillet ces deux appareils sont envoyés à Alger puis à Karouba où ils sont rejoints par le n°50 venu du Strasbourg, le n°25 du Georges Leygues, le n°70 du Dunkerque et le n°41 de La Gloire. Le 1er août le groupement HS7 devient le groupement 7HS. Après plusieurs semaines de fluctuations, la situation du groupement se stabilise et selon un document en date du 15 septembre on trouve les Loire 130 n°35,36,41,42,45 et 65. Suite à la réaffectation des appareils ce groupement est dissous le 10 octobre 1940. A SUIVRE _________________ "Nul officier de marine n'abdique l'honneur d'être une cible (François Athanase Charette de la Contrie alias "Le roi de la Vendée")
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| | | NIALA Amiral
Nombre de messages : 21228 Age : 81 Ville : MENTON Emploi : RETRAITE Date d'inscription : 12/07/2012
| Sujet: Re: LOIRE 130 (Terminé) Ven 02 Oct 2020, 16:31 | |
| Le croiseur lourd Suffren (NdA si quelqu'un à une photo avec un Loire 130) Voici donc: Le Suffren en juin 1939 avec un Loire 130 sur la catapulte |
| | | DahliaBleue Amiral
Nombre de messages : 12881 Age : 43 Ville : Au septième Ciel… sous la dunette Emploi : Passagère du Vent Date d'inscription : 21/06/2010
| Sujet: Re: LOIRE 130 (Terminé) Ven 02 Oct 2020, 21:09 | |
| - Citation :
- […] Croiseur lourd Colbert
Loire 130 n°3 embarqué sur le croiseur lourd Colbert en 1941 avec les marques d'Armistice […] Le plan de profondeur tribord arrière du Loire 130 #3 ont l'air un peu amochés… - Citation :
- […] Groupement de circonstance HS7/7HS
Bon je triche un peu, il s'agit ici de Loire 130 du groupement 7S2 à Saint Mandrier en 1938 avec un modèle inconnu d'hydravion en face […] Il me semble qu'en vis-à-vis des Loire 130, on a une palanquée de Pierre Levasseur PL 15 (ou 14 ?) ; et qu'au fond, à droite, isolé, on a un Gourdou Leseurre 81*… (810 ou 812**) Peut-être y a-t-il aussi, au bout de la ligne des PL 14/15, un petit CAMS 32 ? |
| | | NIALA Amiral
Nombre de messages : 21228 Age : 81 Ville : MENTON Emploi : RETRAITE Date d'inscription : 12/07/2012
| Sujet: Re: LOIRE 130 (Terminé) Sam 03 Oct 2020, 09:01 | |
| J'ai un gros doute que cette photo soit prise à bord du Richelieu, en effet celui ci avant refonte aux USA avait deux catapultes sur la plage arrière situées en quinconce et en décalage l'une par rapport à l'autre, chacune près du bord du navire, or ici on voit une seul catapulte située dans l'axe de la plage arrière je pense donc que cette photo est prise à bord du Dunkerque ou du Strasbourg. |
| | | DahliaBleue Amiral
Nombre de messages : 12881 Age : 43 Ville : Au septième Ciel… sous la dunette Emploi : Passagère du Vent Date d'inscription : 21/06/2010
| Sujet: Re: LOIRE 130 (Terminé) Sam 03 Oct 2020, 09:06 | |
| - NIALA a écrit:
- J'ai un gros doute que cette photo soit prise à bord du Richelieu, en effet celui-ci avant refonte aux USA avait deux catapultes sur la plage arrière situées en quinconce et en décalage l'une par rapport à l'autre, chacune près du bord du navire, or ici on voit une seule catapulte située dans l'axe de la plage arrière je pense donc que cette photo est prise à bord du Dunkerque ou du Strasbourg.
On dirait même que ce cuirassé est cul à quai ; à une jetée, puisqu'on voit le large, en arrière-plan. Donc, possiblement à Mers el-Kébir ? |
| | | JJMM Elève officier
Nombre de messages : 1034 Age : 75 Ville : Lotharingie Emploi : Casquette à carreaux Date d'inscription : 07/06/2017
| Sujet: Re: LOIRE 130 (Terminé) Sam 03 Oct 2020, 11:54 | |
| Devant les Loire 130 à Saint Mandrier, ce sont des Levasseur PL15, et le fameux cuirassé avec une seule catapulte serait soit le Dunkerque, soit le Strasbourg très voisins car de la même classe ... |
| | | clausewitz Amiral
Nombre de messages : 13087 Age : 40 Ville : Nantes Emploi : Agent de sécurité Date d'inscription : 22/12/2005
| Sujet: Re: LOIRE 130 (Terminé) Sam 03 Oct 2020, 18:09 | |
| - NIALA a écrit:
- Le croiseur lourd Suffren (NdA si quelqu'un à une photo avec un Loire 130)
Voici donc: Le Suffren en juin 1939 avec un Loire 130 sur la catapulte - NIALA a écrit:
J'ai un gros doute que cette photo soit prise à bord du Richelieu, en effet celui ci avant refonte aux USA avait deux catapultes sur la plage arrière situées en quinconce et en décalage l'une par rapport à l'autre, chacune près du bord du navire, or ici on voit une seul catapulte située dans l'axe de la plage arrière je pense donc que cette photo est prise à bord du Dunkerque ou du Strasbourg. - DahliaBleue a écrit:
- NIALA a écrit:
- J'ai un gros doute que cette photo soit prise à bord du Richelieu, en effet celui-ci avant refonte aux USA avait deux catapultes sur la plage arrière situées en quinconce et en décalage l'une par rapport à l'autre, chacune près du bord du navire, or ici on voit une seule catapulte située dans l'axe de la plage arrière je pense donc que cette photo est prise à bord du Dunkerque ou du Strasbourg.
On dirait même que ce cuirassé est cul à quai ; à une jetée, puisqu'on voit le large, en arrière-plan. Donc, possiblement à Mers el-Kébir ? - JJMM a écrit:
- Devant les Loire 130 à Saint Mandrier, ce sont des Levasseur PL15, et le fameux cuirassé avec une seule catapulte serait soit le Dunkerque, soit le Strasbourg très voisins car de la même classe ...
Merci à tous pour ces corrections/compléments, cela m'aide beaucoup, cela fait vivre le forum et cela m'aide à rester humble. La suite normalement demain. J'en profite pour annoncer que je travaille actuellement sur les LSD de classe Thomaston. _________________ "Nul officier de marine n'abdique l'honneur d'être une cible (François Athanase Charette de la Contrie alias "Le roi de la Vendée")
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