Destroyers compacts 30DD puis frégates 30FFM

Quelques photos du Mogami se préparant à tester ses drones de détection, de destruction ou de mouillage de mines. Ces drones sont mis à l’eau par la rampe et la porte de poupe.

Paul-Émile a écrit:

Quelques photos du Mogami se préparant à tester ses drones de détection, de destruction ou de mouillage de mines. Ces drones sont mis à l’eau par la rampe et la porte de poupe. […] […]

Le drone, serait-ce ce drôle de tuyau orange ?

Citation :

[…] […]

Et cette jolie embarcation (à pont plat) ferait-elle partie de la drome du bâtiment ?

Info issue de Marines et Forces Navales n°204

-Lancement de la frégate lance-missiles Agano (6), sixième unité de classe Mogami. Sa mise en service est prévue pour 2024.

DahliaBleue a écrit:

Le drone, serait-ce ce drôle de tuyau orange ?

C'est effectivement un des drones.

Citation :

Et cette jolie embarcation (à pont plat) ferait-elle partie de la drome du bâtiment ?

Non, c'est un autre drone.
Je ne suis pas sûr que tous les drones de ces photos soient destinés à la guerre des mines.

La participation du KUMANO (FFM 2) à l’exposition IMDEX 2023 à Singapour a permis de confirmer que le drone de guerre des mines OZZ-5 a été installé sur les quatre FMM en service. Ils ont été peints en jaune, ce qui signifie qu’ils sont opérationnels (sinon, ils auraient été orange, NdT).


Conçu par Mitsubishi et mis à l’eau depuis les FMM par une grue, l’OZZ-5 est un drone de 4m de long, 50cm de large et 200kg de masse. Il peut atteindre 5nd en plongée et l’autonomie de sa batterie Lithium-ion rechargeable est de 9h. Il intègre un sonar de détection de mines à ouverture synthétique SAMDIS (acronyme de Synthetic Aperture Mine Detection Imaging Sonar) dérivé du SAS (Synthetic Aperture Sonar) du français Thales. La partie supérieure de l'’OZZ-5 navigue en surface ; les données de mission sont téléchargées par WiFi depuis la frégate avant sa mise à l’eau, puis il communique ses images par satellite avec la frégate ou avec le système de force. Il est équipé d’un système de navigation inertiel qui le rend robuste (le temps de sa mission) vis-à-vis d’une éventuelle interruption de la réception GPS, par exemple à cause du mauvais temps.

A Singapour, les photographies du drone OZZ-5 étaient interdites. Il ne figure pas non plus sur les photos postées par Paul-Émile le 2 mai.

Je reviens sur l’OZZ-5 après m’être documenté sur le Net – ce que j’aurais pu faire plus tôt, mais passons…

L’OZZ-5 était presque sur les photos postées par Paul-Émile le 2 mai, où il était représenté par la maquette orange (en essais) que Dahlia qualifiait de drôle de tuyau orange. En 2020, Mitsubishi Heavy Industries avait publié une image de synthèse de son futur OZZ-5 :


La sorte de chaland qu’on voit aussi sur les photos me semble être un berceau de mise à l’eau et de récupération de l’OZZ-5. Les ballons jaunes sont là pour assurer la flottabilité de la maquette orange, dépourvue de propulsion.

Et pour faire pardonner son incurie documentaire, la maison Takagi se fend d’une traduction inédite des légendes de l’image :

Info issue de DSI n°165



-Le Mikuma quatrième frégate de classe Mogami à été admise au service actif le 7 mars 2023.

Takagi a écrit:

[…] La sorte de chaland qu’on voit aussi sur les photos […] Et pour faire pardonner son incurie documentaire, la maison Takagi se fend d’une traduction inédite des légendes de l’image : : oops:

pour ce bel effort !
J'avoue que ça me fait gagner un temps précieux !

Takagi a écrit:

Je reviens sur l’OZZ-5 après m’être documenté sur le Net – ce que j’aurais pu faire plus tôt, mais passons…

L’OZZ-5 était presque sur les photos postées par Paul-Émile le 2 mai, où il était représenté par la maquette orange (en essais) que Dahlia qualifiait de drôle de tuyau orange. En 2020, Mitsubishi Heavy Industries avait publié une image de synthèse de son futur OZZ-5 :

La sorte de chaland qu’on voit aussi sur les photos me semble être un berceau de mise à l’eau et de récupération de l’OZZ-5. Les ballons jaunes sont là pour assurer la flottabilité de la maquette orange, dépourvue de propulsion.

Et pour faire pardonner son incurie documentaire, la maison Takagi se fend d’une traduction inédite des légendes de l’image :

Il paraît surprenant que les bases des émetteurs HF et BF soient de la même taille. Physiquement elles devraient être de taille différentes .. Une explication ?
Pour le DVL, pourquoi un enregistreur? Le besoin est celui d'une mesure de vitesse

Starshiy a écrit:

Il paraît surprenant que les bases des émetteurs HF et BF soient de la même taille. Physiquement elles devraient être de taille différentes .. Une explication ?

Non. Peut-être s'agit-il d'une illustration bricolée pour masquer quelque temps les dimensions donc les fréquences d'émission des antennes. C'est peut-être aussi pour ça que les photos étaient interdites à Singapour. (spéculations de ma part)

Citation :

Pour le DVL, pourquoi un enregistreur? Le besoin est celui d'une mesure de vitesse

Parce que Log suppose un enregistrement... Le DVL ne fait pas que mesurer la vitesse : ses quatre antennes mesurent à la fois la position et l'attitude de l'engin par rapport au sol et donnent sa vitesse en mesurant le doppler. Peut-être la mesure de position vaut-elle au DVL son Log. Les DVL sont utilisés depuis une bonne dizaine d'années pour enregistrer position, attitude et vitesse de drones sous-marins, y compris ceux dépourvus de centrale à inertie.

La classe des frégates MOGAMI devrait connaître une deuxième variante après la douzième unité. En effet, la 防衛装備庁 (Bōei sōbi-chō, l’agence d’acquisition des équipements de défense), a émis le 25 janvier 2023 un appel d’offres portant sur la définition d’une nouvelle série de frégates (qui continueront à s’appeler FFM). Le 31 janvier, la Force Maritime d’Autodéfense a organisé une réunion d’informations sur ce sujet. Cette variante devrait concerner les frégates commandées à partir de l’année fiscale 2024.

La FFM n°7 dans sa cale de construction le 13/07/2023 dans le chantier Mitsubishi de Nagasaki. Son lancement, d’abord programmé en juin, a pris du retard. Ce sera la première frégate de la classe Mogami à être équipée du VLS Mk41. Son nom ne sera révélé qu’à l’occasion de son lancement.

Le VLS Mk41 à 16 cellules était prévu dès le début pour la version dite « Standard 3 » (voir l’article de Paul-Émile du Mer 23 Fév 2022, 12:14).

Pour des raisons budgétaires et parce que les missiles à embarquer n’étaient pas encore arrêtés, il n’avait pas été monté sur les FFM 1 et 2. Puis en 2019, le gouvernement avait demandé le budget pour douze VLS pour les FFM 1 à 12 mais cette somme a été refusée par la Diète qui a préféré saucissonner les achats : deux VLS en 2021 et dix en 2022.

La FFM 7 sera effectivement la première à en être équipée, la FFM 8 la deuxième, et les FFM 1 à 6 le recevront à l’occasion de leurs arrêts techniques.
Pour l’instant, ce VLS Mk41 n’est prévu n’être approvisionné qu’en missile porte-torpille Type 07 (remplaçant de l’ASROC) mais cette dotation devrait évoluer dans les années à venir (missile de croisière longue portée, missiles antiaériens). Il se pourrait également qu’une augmentation du nombre de cellules soit une des modifications qui ont poussé à demander une révision des plans des FFM à partir de l’année fiscale 2024 (voir Mar 13 Juin 2023, 15:18).

La frégate MOGAMI (FMM 1) a participé à un exercice de guerre des mines en baie de Mutsu, tout au nord de Honshū. Le navire-base de dragueurs de mines URAGA et treize navires antimines japonais étaient également là, représentant près de la moitié des forces antimines japonaises. Trois marines étrangères ont assisté aux exercices : celles de l’Inde, de l’Italie et des États-Unis. Le but de cette présence est d’échanger sur les bonnes pratiques pour améliorer les tactiques des participants.

La tactique japonaise est de détecter, identifier et positionner les mines puis d’envoyer des plongeurs ou des drones pour les pétarder. Le MOGAMI a pu essayer ses nouveaux drones de détection et d’intervention.

Pour Alain : il semble bien que la Force Maritime d'Autodéfense ait décidé d'effacer ses numéros de coque !

Takagi a écrit:

La classe des frégates MOGAMI devrait connaître une deuxième variante après la douzième unité. En effet, la 防衛装備庁 (Bōei sōbi-chō, l’agence d’acquisition des équipements de défense), a émis le 25 janvier 2023 un appel d’offres portant sur la définition d’une nouvelle série de frégates (qui continueront à s’appeler FFM). Le 31 janvier, la Force Maritime d’Autodéfense a organisé une réunion d’informations sur ce sujet. Cette variante devrait concerner les frégates commandées à partir de l’année fiscale 2024.

Le ministère de la défense communique sur les améliorations qu'il a demandées pour la version améliorée des MOGAMI : ajout de missiles surface-surface, intégration de missiles antiaériens (donc, potentiellement, une augmentation des cellules du VLS), amélioration des capacités ASM. La vitesse maximale devrait rester à 30nd. Le déplacement devrait passer de 3900 à 4880 tonnes.

La classe MOGAMI proprement dite s'arrêterait dès l'achèvement des unités déjà en chantier, c'est-à-dire à la FFM-8. Après quoi, l'appellation officielle passerait de Type FFM-30 à Type FFM-4. Cette information est cependant controversée, certaines sources tablant sur la poursuite des FFM-30 jusqu'à la douzième unité.

Le contrat des nouvelles frégates dérivées de la classe MOGAMI ne devant être finalisé qu'à l'occasion de l'année fiscale 2024 (avril 2024 - mars 2025), et pour maintenir le rythme de remplacement des anciens destroyers d'escorte et frégates des anciennes générations, la commande et le production des 30FFM de la classe MOGAMI vont être poursuivies jusqu'à la douzième unité, dernière prévue être commandée au titre de l'année fiscale 2023 (et mise en chantier en 2024 pour une mise en service en 2027).

Les premières unités de la classe seront progressivement mises à niveau des deux dernières au fur et à mesure de leurs arrêts techniques.

La septième frégate de la classe MOGAMI a été lancée et baptisée ce mardi 26 septembre 2023 au chantier Mitsubishi de Nagasaki. Elle au « standard 3 » de la classe 30 FMM et sa construction a commencé le 30 juin 2022. Après les MOGAMI, KUMANO, NOSHIRO, MIKUMA, YAHAGI et AGANO, elle a été baptisée NIYODO.


La cérémonie était présidée par l’amiral Tawara Koshirō, commandant du district naval de Sasebo. Cet ancien sous-marinier, âgé de 61 ans et diplômé de la 33^e promotion de l’Académie de la Défense Nationale d’Etajima, avait précédemment occupé les postes de directeur des études de ladite académie puis de commandant de la division anti-sous-marine du Groupe de Soutien Maritime, division dont le rôle est d’établir, tenir à jour et diffuser les cartes des fonds marins, les relevés bathythermiques et les cartes de prévision de portée acoustique sous-marine. Cette division reçoit et exploite également les relevés des navires de recueil de renseignement acoustique de la classe HIBIKI ; la division a été mise à contribution pour la discrétion acoustique de la classe MOGAMI et plus généralement de tous les navires et sous-marins de la Force Maritime d’Autodéfense.

Le prénom de l’amiral, qui se prononce Koshirō ou Senjō (la prononciation officielle étant passée à la trappe à l’occasion d’une récente réforme de l’écriture qui a vu supprimer l'ancienne prononciation des kanji constituant son prénom), était le prénom de l’amiral Tani, en activité au début de l'ère Meiji, devenu par la suite homme politique, premier ministre de l'Agriculture et du Commerce dans le premier cabinet Itō (1885-1888), lequel Itō Hirobumi (1841-1909) avait été un des artisans de la modernisation accélérée du Japon et avait créé la fonction de premier ministre du Japon.

Le nom de NIYODO avait précédemment été attribué au deuxième croiseur léger de la classe ŌYODO de la Marine Impériale et dont la construction avait été annulée le 6 novembre 1941. Le fleuve NIYODO traverse les préfectures de Ehime et de Kochi sur l’île de Shikoku.

L'admission au service de la nouvelle frégate est prévue en 2024.

Takagi a écrit:

La septième frégate de la classe MOGAMI a été lancée et baptisée ce mardi 26 septembre 2023 au chantier Mitsubishi de Nagasaki. Elle au « standard 3 » de la classe 30 FMM et sa construction a commencé le 30 juin 2022. Après les MOGAMI, KUMANO, NOSHIRO, MIKUMA, YAHAGI et AGANO, elle a été baptisée NIYODO.(...)

Le baptême du Niyodo (によど en hiragana) le 26/09

La frégate YŪBETSU (ゆうべつ en Hiragana, FFM-8 ) a été lancée et baptisée ce matin, mardi 14 novembre 2023, au chantier Mitsubishi de Tamano. Sa construction avait commencé en août 2022. La cérémonie était présidée par l’amiral Futagawa, commandant de la région maritime de Kure.


Cette frégate est la huitième de la classe MOGAMI et la deuxième de cette classe à être construite par Mitsubishi Tamano (la première étant le KUMANO).
Elle est au « standard 3 » avec d'emblée un VLS Mk 41.

Yūbetsu est un fleuve de Hokkaidō. Il prend sa source sur les pentes du mont Tengu dans le massif des Kitami et se jette dans la mer d’Okhotsk quatre-vingt-sept kilomètres plus loin. Son nom avait déjà été porté par un destroyer d’escorte de la classe YŪBARI de la Force Maritime d’Autodéfense, désarmé en 2010 ; il n’avait été donné à aucun navire de l’ancienne Marine Impériale. Le nom Yūbetsu n’est pas d’origine japonaise et provient de la langue des Aïnous, peuple autochtone de Hokkaidō dont la culture et les traditions ont été réduites sous les effets de l’arrivée de nombreux Japonais venus des autres îles à l’ère Meiji.

La frégate YŪBETSU devrait entrer en service en mars 2025.

A l’occasion de l’exposition maritime internationale indo-pacifique, Mitsubishi a dévoilé une maquette de ce à quoi pourrait ressembler la version améliorée de la classe MOGAMI. Douze exemplaires devraient voir le jour entre 2024 et 2032.


Par rapport aux premières MOGAMI (3900 tonnes, 132,50 x 16,30 m), la nouvelle version devrait être légèrement plus grande (4900 tonnes, 142 x 17 m). La propulsion devrait développer 70 000 cv et la vitesse maximale demeurer à 30 nd. L’augmentation de tonnage (qui doit rester inférieur à 5000 tonnes pour des questions de coût) servirait à installer une protection kevlar des œuvres vives et à passer le nombre de cellules du VLS Mk.41 (32 cellules au lieu de 16). Ce VLS permettra la mise en œuvre de missiles antiaériens SM-2 Block 3B, de missiles antinavires Type 12, de missiles de croisière dérivés du Type 12, de missiles ESSM et de missiles ASM Type 03. La poupe devrait recevoir un sonar remorqué à immersion variable. Le mât intégré devrait perdre sa section carrée au profit d’une section octogonale pour pouvoir intégrer un autre système radar à antennes planes et en bande S.

Ainsi modifiées, ces frégates ne seraient plus cantonnées aux missions de guerre des mines et pourront être intégrées aux groupes d’escorte de haute mer.

De la première série de douze unités, huit sont déjà lancées ou achevées ; deux autres devraient être mises sur cale avant mars 2024. Les deux dernières unités prévues devaient être mises en chantier avant mars 2025 mais il semble qu’elles seraient remplacées par deux de la nouvelle version – à confirmer, les infos de salon n’étant pas toujours fiables.

Il est temps de créer une rubrique à part sur ces nouvelles FFM.

Le 26 mars 2024, le MOGAMI et le KUMANO ont été transférés de la flotte de guerre des mines à la 11^e flottille d’escorte, jusqu’alors composée des escorteurs YAMAGIRI, YŪGIRI et AMAGIRI, tous de la classe ASAGIRI vieillissante. La 11^e flottille est basée à Yokosuka, ce qui fait que les deux frégates ne changent pas de port.