Croiseurs français

Takagi a écrit:

L'épave du croiseur-école EDGAR QUINET  coupée en deux sur le récif des Moules près du Cap Blanc (Algérie).
Le naufrage du 4 janvier 1930 est relaté ici. : study:

Ses tourelles (de 194) étaient-elles peintes en noir ? Ou en brun foncé ?

Les tourelles étaient de couleur noire comme sur tous les grands navires cuirassés et croiseurs cuirassés de cette époque jusqu'au milieu des années 1930; pour éviter la corrosion ce noir était obtenu par un mélange de graisse et de noir de fumée.

Citation :

Les tourelles étaient de couleur noire comme sur tous les grands navires cuirassés et croiseurs cuirassés de cette époque jusqu'au milieu des années 1930; pour éviter la corrosion ce noir était obtenu par un mélange de graisse et de noir de fumée.

Je comprends donc qu'une teinture autre que ce mélange (une peinture basique par exemple) aurait été corrosive pour ces tourelles-là (dotées, sur les EDGAR-QUINET d'une protection de 15 cm).
Ou bien ce mélange-là aurait-il été corrosif s'il n'avait pas été en partie composé de graisse ?

Bonjour,

1) L'Edgard Quinet  dans sa livrée "Gris bleuté" d'avant-guerre...



2) Récapitulation des surfaces à peindre, ainsi que les teintes de peinture et badigeons à appliquer; ce document est classifié "1907", comme les plans de construction du bâtiment, mais, en réalité, il date de 1911. Il y n'avait, à cette époque, aucune prescription particulière pour enduire les tourelles de "peinture noire"



Les tourelles seront peintes en noir à l'entrée en guerre ou au début du premier conflit mondial, comme l'atteste, par exemple, cette photo du cuirassé Diderot.




L'adoption de cette teinte sombre semble correspondre à un souci de "retarder", le plus (longtemps) possible, l'identification du bâtiment et de son armement, à limite de visibilité des jumelles de veille et des dispositifs de visée. Dans tous les cas, la peinture de base des tourelles était le gris bleuté réglementaire.

Le mélange "graisse et noir de fumée" avait, peut-être, pour objectif de rendre l'enduit le plus mat possible, pour limiter les reflets et, aussi, d'être assez facilement éliminé à la vapeur et à l'eau chaude - ce n'est pas ce qui manquait sur ce type de bâtiment   - .

Citation :

[…] 1) L'Edgard Quinet  dans sa livrée "Gris bleuté" d'avant-guerre…
[…] Les tourelles seront peintes en noir à l'entrée en guerre ou au début du premier conflit mondial, comme l'atteste, par exemple, cette photo du cuirassé Diderot. L'adoption de cette teinte sombre semble correspondre à un souci de "retarder", le plus (longtemps) possible, l'identification du bâtiment et de son armement, à limite de visibilité des jumelles de veille et des dispositifs de visée. Dans tous les cas, la peinture de base des tourelles était le gris bleuté réglementaire.

Le mélange "graisse et noir de fumée" avait, peut-être, pour objectif de rendre l'enduit le plus mat possible, pour limiter les reflets et, aussi, d'être assez facilement éliminé à la vapeur et à l'eau chaude - ce n'est pas ce qui manquait sur ce type de bâtiment  : lol!: - .

Compris. Il s'agissait donc essentiellement d'une mesure de camouflage… temporaire et réversible.

Sinon, on ne se serait pas enquiquiné à concevoir un enduit "dégueulasse", à base de noir de fumée et de graisse, car une bête couche de peinture noire, sur les tourelles, aurait suffi... mais, là, pour l'ôter, il aurait fallu faire appel aux solvants à peinture !

Il ne s'agit pas d'un camouflage vu que l'on trouve ces tourelles noires de 1917 environ jusqu'en 1932 environ, donc bien après la guerre, je vais essayer de trouver les décisions ayant prescrit cette couleur noire.

NIALA a écrit:

Il ne s'agit pas d'un camouflage vu que l'on trouve ces tourelles noires de 1917 environ jusqu'en 1932 environ, donc bien après la guerre, je vais essayer de trouver les décisions ayant prescrit cette couleur noire.  

Voici le renseignement demandé à un spécialiste:
"A la déclaration de guerre, plusieurs mesures sont prises dans la crainte des incendies suite à l'explosion d'un obus : arrachement des linoleums, grattage des peintures des locaux et coursives, débarquement des mobiliers "superflus", remplacement des étagères en bois par des étagères en fer, etc .. Les tourelles et les volées des pièces d'artillerie ont ainsi eu l'acier mis à nu par grattage de leur peinture. Mais sous l'effet de l'air marin, l'acier avait une fâcheuse tendance à se corroder. Aussi, on s'empressa de les passer au chiffon gras (du suif principalement) mais le résultat s'il était efficace n'était pas esthétique. Pour y remédier on mélangea au suif du noir de fumée pour donner une teinte noir-brillant plus esthétique à l’œil.
Cette mesure est appliquée à partir du début de l'année 1915 et perdurera jusque vers 1930".

Alain

NIALA a écrit:

...plusieurs mesures sont prises dans la crainte des incendies [...] débarquement des mobiliers "superflus", remplacement des étagères en bois par des étagères en fer...

Me rappelle étrangement un rapport fait par un amiral français à propos des cuirassés Dunkerque et Strasbourg .

Citation :

[…] "Mais sous l'effet de l'air marin, l'acier avait une fâcheuse tendance à se corroder. […]

… avait ? C'est bien toujours le cas ; c'est pourquoi on s'escrime, encore et encore, à peindre ("tout ce qui ne bouge pas").

Citation :

[…] "A la déclaration de guerre, plusieurs mesures sont prises dans la crainte des incendies suite à l'explosion d'un obus […] Les tourelles et les volées des pièces d'artillerie ont ainsi eu l'acier mis à nu par grattage de leur peinture. […]

La peinture (sèche) était-elle donc aussi inflammable que le bois ou le linoleum ? Mais les tourelles étaient-elles les seuls éléments vulnérables (aux incendies) des bâtiments ? N'aurait-il pas fallu, tant qu'à faire, décaper toutes les surfaces des œuvres mortes ?

Le croiseur cuirassé JULES MICHELET, navire-amiral de l'escadre d'Extrême-Orient, à quai à Shanghai en 1927.


Devant lui, on reconnaît l'américain PITTSBURGH et le japonais CHIKUMA.

DahliaBleue a écrit:

Citation :

[…] "Mais sous l'effet de l'air marin, l'acier avait une fâcheuse tendance à se corroder. […]

… avait ? C'est bien toujours le cas ; c'est pourquoi on s'escrime, encore et encore, à peindre ("tout ce qui ne bouge pas").

Citation :

[…] "A la déclaration de guerre, plusieurs mesures sont prises dans la crainte des incendies suite à l'explosion d'un obus […] Les tourelles et les volées des pièces d'artillerie ont ainsi eu l'acier mis à nu par grattage de leur peinture. […]

La peinture (sèche) était-elle donc aussi inflammable que le bois ou le linoleum ? Mais les tourelles étaient-elles les seuls éléments vulnérables (aux incendies) des bâtiments ? N'aurait-il pas fallu, tant qu'à faire, décaper toutes les surfaces des œuvres mortes ?

Oui; les peintures de l'époque brûlaient très bien,elles incluaient des huiles végétales  ( penser aux feux d'huiles dans les cuisines)  de plus sur certain navire, la couche de peinture pouvaient atteindre 1 centimètre. Pour en savoir plus, lisez les différentes publications portant sur la fin de l'Iéna.

Pour bien faire; il aurait fallu également décaper les œuvres-mortes. Mais je ne vous raconte pas l'entretien des coques nettoyé par la mer.

Please, ni l'un ni l'autre... N'arrêtez pas de poster!   Quel que soit le sujet, on se régale, et c'est pas des petits écarts sur la thématique "précise" du sujet qui le rendent illisible

Le sujet du litige a été déplacé dans une rubrique plus adaptée.

La JEANNE D'ARC à Vancouver en janvier 1935

Le croiseur antiaérien COLBERT après son lancement le 24 mars 1956 et en cours d'amarrage en Penfeld à Brest pour poursuite des travaux.


Il y a du monde sur le pont de l'Harteloire.

Le TOURVILLE passant le canal de Panama le 1^er mai 1929

Tenue tropicale et casque colonial çà fait vintage ... à priori ils viennent de prendre une averse

Le Tourville qui vient d'entre en service, effectue du 5 avril 1929 au 24 décembre 1929 un tour du monde au départ de Brest; la première escale a été pour amener à New York le 13 avril la dépouille de l'ambassadeur de Etats Unis en France Myron T Herrick qui vient de décéder.
Les escales suivantes seront: Guadeloupe, Martinique,Panama,Callao, Valparaiso,les Marquises, Touamotou, Tahiti, Samoa, Nouvelles Hébrides, Nouméa,Auckland,Wellington, Brisbane, Melbourne, Freemantle, Soerabaja, Batavia, Saigon, Singapour,Pondicheri,Colombo, Djibouti, Suez, Bizerte et enfin Lorient.

Bonjour,
J'ai une question sur le différents type de croiseur notamment si vous pouvez m'apporter des réponses sur les différents types de cuirassé et leurs fonctions si il y en a des spécifique à la Marine national notamment dans la période 1900 a 1930 ca m'intéresserait de savoir lesquel.
Ah au fait j'allais oublier! Est ce que la classe Villars était toujours en service en 1910 ?

https://i.servimg.com/u/f52/20/19/36/08/screen10.jpg

Les quatre croiseurs de la classe Villars ont été rayés en 1895 Magon; en 1896 Villars et en 1897 Forfait et Rolland.

Bonjour à tous.

Quelqu’un connaitrait-il les noms de baptême des 2 tourelles de 155mm situées à l’avant du Lamotte-Picquet?

Celles de l’arrière ont pour nom :
- Tourelle extrême-arrière : La Renommée.
- Tourelle arrière : L’Annibal.

Merci de votre aide.

Bien cordialement
JY

JYLO a écrit:

[…]
Quelqu’un connaitrait-il les noms de baptême des 2 tourelles de 155mm situées à l’avant du Lamotte-Picquet?

Celles de l’arrière ont pour nom :
- Tourelle extrême-arrière : La Renommée.
- Tourelle arrière : L’Annibal.[…]

Ne serait-ce pas "Le Robuste" et "Saint-Esprit" ?

Bonjour DahliaBleue.


J’y ai pensé également mais je ne trouve pas de preuve tangible pour Robuste et Saint-Esprit.


Cordialement.


JY