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| ROYAL NAVY CUIRASSES CLASSE REVENGE | |
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clausewitz Amiral
Nombre de messages : 13087 Age : 40 Ville : Nantes Emploi : Agent de sécurité Date d'inscription : 22/12/2005
| Sujet: ROYAL NAVY CUIRASSES CLASSE REVENGE Lun 25 Jan 2010, 20:54 | |
| CUIRASSES CLASSE REVENGE (GRANDE BRETAGNE)Le Resolution à la mer dans une robe chatoyante et une catapulte sur la tourelle X Avant propos En mettant en service le 6 décembre 1906 le HMS Dreadnought, la Royal Navy ringardisa d'un seul coup toute une génération de cuirassés qui reçurent désormais l'appelation de prédreadnought et obligea les marines étrangères à se dôter de navires équivalent qu'il s'agisse des Michigan pour l'US Navy, des Nassau pour l'Allemagne, du Dante Alighieri pour l'Italie, les Kawashi pour le Japon, les Poltava pour la marine russe ou les Courbet pour la France. Le HMS Dreadnought l'incarnation d'une révolution navale Le Dreadnought ne tarda pas à avoir de successeur, la marine britannique rassurée par les essais en mer s'empressa de construire d'autres «All big gun battleships». La classe Bellerophon composée de trois navires (Bellerophon, Superb et Temeraire) était une redite du Dreadnought (le Bellerophon étant d'ailleurs mis sur cale le jour de l'admission au service actif du HMS Dreadnought) avec pour modifications, un second mat tripode à l'arrière et un armement secondaire plus puissant, des canons de 4 pouces (102mm) remplaçant les canons de 76mm trop peu puissants. Le HMS Bellerophon Ces navires de 18800 tonnes, mesurant 160m de long sur 25 de large pour un tirant d'eau de 8m filant à 21 noeuds et affichant un armement de 10 canons de 305mm en cinq tourelles doubles, de 16 canons de 102mm en affûts simples, de 3 canons de 47mm et de 3 tubes lance-torpilles de 450mm furent mis en service en 1909. Engagés dans la première guerre mondiale et participant notament à la bataille du Jutland, les Bellerophon étaient jugés obsolètes à la fin de la guerre et après quelques mois comme navire d'entrainement (Bellerophon et Temeraire) ou de navire-cible (Superb), ils furent tous vendus à la démolition en 1921 et rapidement démantelés. Le Vanguard connu un sort funeste : il explosa accidentellement le 9 juillet 1917 Aux Bellerophon succédèrent les trois cuirassés de classe Saint Vincent (Saint Vincent, Collingwood et Vanguard) mis en service en 1910. Visuellement, ces navires de 19500 tonnes, mesurant 163m de long sur 25 de large et un tirant d'eau de 8.7m, filant à 21 noeuds et armés de 10 canons de 305mm en cinq tourelles doubles, 20 canons de 102mm et 3 tubes lance-torpilles de 450mm étaient très difficile à distinguer de leurs prédecesseurs mais ils affichaient pourtant une différence de taille : les canons de 305mm étaient d'un nouveau modèle affichant une longueur de 50 calibres ce qui augmentait la vitesse initiale des projectiles. Si les Saint Vincent et Collingwood survécurent à la guerre et démantelés en 1921 et 1922, le Vanguard explosa accidentellement le 9 juillet 1917 à Scapa Flow provoquant la mort de 843 marins. Le HMS Neptune Les trois Saint Vincent auraient du être suivis par trois cuirassés de classe Neptune mais au final, le Neptune resta le seul de sa classe. Mis en service en janvier 1911, ce cuirassé de 19900 tonnes, 166m de long sur 26m de large et un tirant d'eau de 8.2m, filant à 21 noeuds rompait avec le design du Dreadnought avec un armenent disposé différement : deux tourelles superposées à l'arrière et les tourelles latérales installées en echelon ce qui permettait de tirer une bordée complète de chaque côté. L'armement secondaire ne changeait pas avec 12 canons de 102mm et trois tubes lance-torpilles de 450mm rapidement débarquées. Comme tous les dreadnoughts britanniques, le Neptune fût placé en réserve dès la fin de la guerre et démoli en septembre 1922. Le HMS Colossus Les deux navires suivant qui devaient donc être les sister-ship du Neptune formèrent une classe séparée la classe Colossus (Colossus et Hercules). Ces navires de 19680 tonnes, 166m de long sur 26m de large et 8m de tirant d'eau, filant à 21 noeuds et armés de 10 canons de 305mm en cinq tourelles doubles, 16 canons de 102mm et 3 tubes lance-torpilles de 533mm se différençiaient du Neptune par une protection allegée. Entrés en service en 1911, ces deux navires traversèrent le premier conflit mondial et furent désarmés en 1920 et en 1919 avant d'être démolis en 1928 et 1921 respectivement. Ces deux navires qui ne laissèrent pas un souvenir impérissable eurent au moins le titre de gloire d'être les derniers cuirassés britanniques armés de canons de 305mm. La supériorité de la Royal Navy avec des cuirassés à armement monocalibre avait vécue puisque que toutes les marines se dôtaient de navires semblables. L'adversaire désigné de la Royal Navy, la Kaiserliche Marine après avoir construit des cuirassés armés de canons de 280mm (Nassau, Helgoland et Kaiser) passèrent au 305mm avec les König. De plus le nouveau canon de 305mm de 50 calibres n'avait pas donné entière satisfaction. Comme le Dreadnought, le Orion fût un pionnier C'est ainsi que les quatre Orion (Orion Conqueror Monarch Thunderer) entrés en service en 1912 troquèrent les 10 canons de 305mm contre 10 canons de 343mm en cinq tourelles doubles qui pour la première fois sur un cuirassé britannique étaient toutes montées dans l'axe. Ces navires de 22000 tonnes, 177m de long sur 27m un tirant d'eau de 7m, 21 noeuds, 10 canons de 343mm, 16 canons de 102mm et 3 tubes lance-torpilles de 533mm participèrent tous à la première guerre mondiale et à la bataille du Jutland. Bien que récents et puissant, les Orion furent rapidement désarmés pour permettre à la Grande Bretagne de respecter les termes du traité de Washington : le Orion et le Conqueror furent démolis en 1922, le Monarch servit de cible avant d'être coulé par le Revenge en 1925 tandis que le Thunderer servit de navire d'entrainement de 1922 à sa démolition en 1926. Le HMS Audacious coulé par une mine au large de l'Irlande le 27 octobre 1914 La rivalité anglo-allemande ne permettait pas aux marins britanniques de se reposer sur leurs lauriers et aux Orion succédèrent la classe King George V composée comme la précédente de quatre navires (King George V, Centurion, Audacious, Ajax) mis en service en 1912 pour le premier et en 1913 pour les trois autres. Ces navires de 23400 tonnes, 182m de long 27m de large et 8.5m de tirant d'eau, filant à 21 noeuds et armés de 10 canons de 343mm, 16 canons de 102mm, 4 canons de 47mm et 3 tubes lance-torpilles de 533mm sous marins participèrent au premier conflit mondial. L'Audacious fût coulé par une mine allemande au large du nord de l'Irlande le 27 octobre 1914 mais les trois autres survécurent au premier conflit mondial mais comme les Orion, ils furent désarmés peu de temps après pour permettre la construction des Nelson et ainsi respecter les termes du traité de Washington. C'est ainsi que le King George V fût désarmé en 1919 et démoli en 1926, le Centurion démilitarisé servit de bâtiment cible de 1927 à 1941 puis de leurre à Porsmouth et en Egypte jusqu'à ce qu'il termine sa carrière comme brise-lame à Omaha Beach et l'Ajax désarmé en 1924 fût démoli en 1926. Le Iron Duke Les quatre Iron Duke (Iron Duke,Marlborough, Benbow et Emperor of India) succédèrent aux King George V. Extérieurement, ils étaient assez semblables aux KGV mais ils marquèrent l'embarquement d'un armement secondaire plus puissant, les canons de 102 étant remplacés par des canons de 152mm (6 pouces). Ces navires de 25000 tonnes, 189m de long sur 27m de large et 10m de tirant d'eau, 21 noeuds, 10 canons de 343mm en cinq tourelles doubles, 12 canons de 152mm en casemates, 2 canons de 76mm antiaériens et 4 tubes lance-torpilles de 533mm sous marins entrèrent en service en 1914, participent au conflit et notament à la bataille du Jutland (sauf l'Emperor of India). Le Iron Duke servit de cuirassé jusqu'en 1926 étant transformé en navire-atelier et bâtiment-dépôt et vendu à la démolition en 1946, le Marlborough fût désarmé en 1929 et démoli en 1932, le Benbow fût vendu à la démolition en 1929 et l'Emperor of India fût désarmé en 1926, utilisé comme bâtiment-cible jusqu'en 1932 et démoli en 1932. Les Iron Duke furent marquant à plusieurs reprises. C'était non seulement les derniers cuirassés britanniques à marcher au charbon et les derniers à utiliser le canon de 13.5 pouces. Genèse des RevengeLes Queen Elisabeth furent les premiers cuirassés rapidesAprès les trois classes armés de canons de 13.5 pouces, les britanniques décidèrent de passer à la vitesse supérieure notament sous l'impulsion de Winston Churchill. A l'origine, la classe Queen Elisabeth devait être quasiment aux Iron Duke à savoir des cuirassés lents armés de canons de 343mm mais le design évolua rapidement et donna naissance à des navires armés de canons de 15 pouces surtout bien plus rapide que leurs contemporains avec une vitesse maximale de 25 noeuds au lieu de 21 ce qui fait que ces cuirassés sont souvent considérés comme les premiers cuirassés rapides et qu'ils allaient ringardiser les croiseurs de bataille, verdict qu'allait confirmer la bataille du Jutland. Quatre cuirassés étaient à l'origine prévus qui furent baptisés Queen Elisabeth, Warspite, Barham et Valiant mais un cinquième baptisé Malaya s'ajouta en l'honneur de la Federation of Malayan States qui l'avait financé par des dons. Le Queen Elizabeth, Warspite et Barham furent mis en service en 1915, le Valiant et le Malaya en 1916 Un sixième navire baptisé Agincourt était prévu. Il aurait constitué une version améliorée des Quen Elisabeth mais sa construction fût annulée à la déclaration de guerre en 1914 et son nom attribué à un cuirassé construit à l'origine pour le Brésil mais racheté par l'Empire Ottoman et qui fût finalement mis en service par la Royal Navy en 1914. En 1913, le Canada soucieux comme tous les dominions d'aider à la défense de l'Empire présenta le Canadian Naval Aid Bill qui prévoyait la construction de trois cuirassés similaires aux Queen Elisabeth mais le projet fût rejeté par le parlement. On ne sait pas non plus si ces navires auraient servis dans la marine canadienne ou si ils allaient être cédés à la Royal Navy comme le Malaya ou le New Zealand. Les Queen Elizabeth sont les premiers cuirassés de la Royal Navy à n'utiliser qu'exclusivement du mazout mais à l'époque le pétrole ne vient que de l'étranger, essentiellement du Mexique et des Etats Unis. De crainte d'être en panne sèche en cas de blocus, les britanniques décidèrent de modifier leurs successeurs pour permettre à leurs chaudières d'utiliser à la fois du mazout et du charbon qui ne manquait pas en Grande Bretagne. En terme de performances et pour réduire le coût, les Revenge ou R-Class revinrent au concept du cuirassé lent même si la protection était semblable à celle des Queen Elizabeth. Huit navires furent initialement prévus mais seulement cinq furent construits et baptisés Revenge, Royal Oak, Royal Sovereign, Ramillies et Resolution. Les sixième et septième navires baptisés Renown et Repulse furent achevés en croiseurs de bataille avec seulement 6 canons de 381mm en trois tourelles doubles pour contrer la construction des nouveaux croiseurs de bataille allemands (Mackensen et Ersatz Yorck) et le huitième baptisé Resistance fût annulé avant même sa mise sur cale en janvier 1915. Les Revenge dans leur aspect initial _________________ "Nul officier de marine n'abdique l'honneur d'être une cible (François Athanase Charette de la Contrie alias "Le roi de la Vendée")
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| | | clausewitz Amiral
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| Sujet: Re: ROYAL NAVY CUIRASSES CLASSE REVENGE Lun 25 Jan 2010, 21:10 | |
| Historique Le HMS Revenge (06)Le Revenge au mouillagePrésentation-Le Revenge est mis sur cale aux chantiers navals Vickers de Barrow-in-Furness le 22 décembre 1913 lancé le 29 mai 1915 et admis au service actif le 1er février 1916. C'est le douzième navire de la Royal Navy à porter le nom de Revenge (vengeance). Le premier fût un gallion de 46 canons lancé en 1577, participant à la lutte contre l'Invincible Armada de 1588 et fût capturé par les espagnols en 1591 mais coula en remorque. Il fût suivit par un navire marchand armé de 42 canons réquisitionné en 1650 par le camp royaliste mais son équipage rejoignit le camp parlementaire et ce navire rebaptisé Marmaduke fût coulé comme blockship en 1167. le troisième Revenge fût un navire de ligne de 3ème classe armé de 58 canons lancé en 1654 sous le nom de Newbury, rebaptisé Revenge au moment de la Restauration et utilisé jusqu'à son désarmement en 1678. Le quatrième fût un navire de ligne de 3ème classe armé de 70 canons lancé en 1699 rebaptisé Buckingham en 1711 et utilisé comme navire jusqu'en 1727 date de sa transformation en ponton, fonction qu'il assuma jusqu'en 1745 quand il coula à son mouillage. Le cinquième Revenge fût aussi un navire de ligne de 3ème classe armé de 70 canons lancé en 1673 sous le nom de Swiftsure, rebaptisé en 1716, reconstruit à trois reprises avant d'être vendu en 1787. Le sixième fût un navire de ligne de 6ème classe (l'équivalent d'une frégate) armé de 28 canons lancé en 1755 et désarmé et démoli en 1782. Le septième Revenge fût un brick-sloop de 14 canons mis en service en 1778 mais capturé dès l'année suivante par les américains. Il fût suivit par un cutter de 8 canons acheté en 1796 mais utilisé uniquement jusqu'en 1798. le neuvième Revenge fût un navire de ligne de 3ème classe armé de 74 canons lancé en 1805 et utilisé jusqu'à sa vente à démolition en 1849. le dixième Revenge fût également le premier de l'époque moderne puisqu'il s'agissait d'un navire de ligne de deuxième classe armé de 91 canons munis d'hélice qui fût en service de 1859 à 1872 puis utilisé comme navire d'entrainement. Rebaptisé Empress en 1891, il fût vendu à la démolition en 1923. Le Revenge classe Royal Sovereign. Ces navires étaient rebaptisés Rolling Ressies ce qui se passe de traductionLe onzième Revenge fût également un cuirassé, un prédreadnought de classe Royal Sovereign mis en service en mars 1894. Ce navire de 14150 tonnes, mesurant 125m de long sur 12 de large et affichant un tirant d'eau de 8m, filant à 17.5 noeuds était armé de 4 canons de 343mm en deux tourelles doubles, 10 canons de 152mm, 16 canons de 57mm, 12 canons de 47mm et 7 tubes lance-torpilles de 450mm (5 surface et 2 sous marins). Mis en réserve le 15 mai 1913, il fût réarmé en octobre 1914 pour servir de monitors sur les côtes flamandes (ses canons de 343mm furent remplacés par des canons de 305mm). Rebaptisé HMS Redoubtable en 1915, il fût vendu à la démolition en 1919. Après le cuirassé type R, un treizième navire à porté le nom de Revenge. Il s'agit d'un sous marin nucléaire lanceur d'engins de classe Resolution, mis en service le 4 décembre 1969 et utilisé jusqu'à son désarmement en mai 1992. Les jeunes années d'un cuirassé (1916-1939)Vue babord arrière du RevengeAvec son sister-ship le Royal Oak, le Revenge participa à la gigantesque bataille du Jutland, le dernier grand affrontement entre la Grand Fleet et la Hochseeflot. Pour cette bataille, le Revenge fût intégré à la 2ème escadre de ligne 6ème division en compagnie du Marlborough (classe Iron Duke), du Hercules (classe Colossus) et de l'Agincourt (un cuirassé d'abord commandé par le Brésil puis racheté par l'Empire Ottoman avant d'être réquisitionné par la RN) tandis que le Royal Oak était intégré à la 4ème escadre de ligne 3ème division en compagnie du Superb et du Canada. Au cours de la bataille, le Marlborough, un cuirassé de classe Iron Duke fût torpillé et du rentrer au port, obligeant le vice-amiral Burnley à gagner le Revenge qui devint ainsi le navire amiral du 1st Battle Squadron. Il engagea l'ennemi pendant près d'une heure et quart mais sortit indemne de ce gigantesque affrontement tant sur le plan matériel qu'humain. Le 20 novembre 1918 alors que la Grand Fleet s'apprêtait à appareiller pour escorter la Hochseeflot _qui devait se faire interner en Grande Bretagne en attendant que les négociations de paix à venir ne décide de son sort futur et final_, le Revenge (mais aussi le croiseur de bataille Lion _navire amiral de l'amiral David Beatty_ et le cuirassé américain USS New York) reçut la visite du roi de Grande Bretagne et d'Irlande, sa majesté George V, son épouse la reine Mary et le prince de Galles, Edward (futur Edward VIII). Le 21 novembre 1918 donc, 370 navires alliés (300 britanniques et 70 américains et français) appareillèrent pour rejoindre en haute mer la Hochseeflot commandée par l'amiral Reuter. Ils gagnèrent d'abord le Firth of Forth où se trouvait la base navale de Rosyth mais dès le 25 novembre, la marine britannique craignant la contagion des idées bolcheviques dans ses propres équipages décida de déplacer la flotte allemande dans un endroit isolé soit Scapa Flow dans les Orcades. C'est ainsi que le 27 novembre, la quasi-totalité de la force de haute mer jeta l'ancre pour ne plus y bouger. Les mois passant, l'amiral Von Reuter eut la conviction que la Hochseeflot allait être partagée entre les puissances alliées ce qui lui était insupportable. Il prépara ainsi dans la plus grande discrétion le sabordage des navires allemands. La conférence de paix de Paris s'achevant, l'amiral von Reuter reçoit des informations fiables concernant le partage de la flotte mais aussi que le 1st Battle Squadron est en mer pour exercices. C'est le moment idéal et il ordonne le sabordage en hissant le pavillon idoine sur le croiseur Emden. Les navires allemands s'enfonçent peu à peu dans l'eau. Les anglais réagissent rapidement mais ne parviennent à sauver que 23 navires dont les plus gros sont des croiseurs légers Bremse, Emden, Frankfurt et Nurnberg. Les navires de l'amiral Freemantle rentrèrent à toute vapeur mais furent d'un bien maigre secours. L'amiral anglais dit vertement sa façon de pensée à l'amiral allemand à bord du Revenge qui repondit simplement que dans une situation semblable, les anglais auraient fait la même chose. En janvier 1920, le 1st Battle Squadron (les cuirassés de classe Iron Duke _HMS Marlborough, HMS Benbow, HMS Emperor of India et HMS Iron Duke_ , le HMS Canada et les cuirassés de classe Revenge _les HMS Revenge, Resolution, Ramillies, Royal Oak et Royal Sovereign_) fût envoyé en Méditerranée alors que cette mer était le théâtre de crises à répétition. Le Revenge fût déployé en mer Noire dans le cadre de l'intervention occidentale dans la guerre civile russe entre les bolcheviks et les blancs. Dès juillet cependant, le Revenge était de retour en métropole, étant affecté à la flotte de l'Atlantique (cette dernier succéda à la Grand Fleet mais fût rebaptisée Home Fleet en 1932 après les mutineries d'Invergordon de septembre 1931). En 1922, le Revenge et ses sister-ship Ramillies, Resolution et Royal Sovereign gagnèrent à nouveau la Méditerranée alors que la Grèce et en Turquie étaient de nouveau en guerre (mai 1919-octobre 1922), les turcs dirigés par Mustapha Kemal affrontant les grecs qui rêvaient de réaliser une Grande Grèce. Les grecs connurent une terrible défaite entrainant l'abdication du roi de Grèce Constantin 1er. Le Revenge fût mouillé à Constantinople, patrouillant dans les Dardanelles pour protéger la zone britannique dans la région. Il regagna la flotte de l'Atlantique en 1923. En 1928, il gagna l'arsenal de Devonport pour une refonte qui l'immobilisa jusqu'en mars 1929 quand il fût remis en service au sein de la British Mediterranean Fleet. Le 16 juillet 1935, le Revenge participa à la revue navale de 160 navires en rade de Spithead pour le jubilé d'argent (25 ans de règne) du roi George V. Plus tard au cours de l'année, il fût déployé à Alexandrie alors que l'Italie que venait d'envahir l'Ethiopie (octobre 1935) et que ce conflit marqué par l'incurie de la SDN menaçait de dégénerer en guerre anglo-italienne. En 1936, il subit une deuxième refonte et fût remise en service quelques mois plus tard au sein du 2nd Battle Squadron de la Home Fleet. Le 9 août 1939, il participa à une nouvelle revue navale en présence du roi de Grande Bretagne et d'Irlande du Nord, sa majesté George VI qui avait succédé le 11 décembre 1936 à son frère Edouard VIII, roi à la mort de son père George V le 20 janvier 1936 mais qui abdiqua le 11 décembre 1936 pour pouvoir épouser une américaine deux fois divorcée Wallis Simpson _________________ "Nul officier de marine n'abdique l'honneur d'être une cible (François Athanase Charette de la Contrie alias "Le roi de la Vendée")
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| Sujet: Re: ROYAL NAVY CUIRASSES CLASSE REVENGE Lun 25 Jan 2010, 21:14 | |
| Le Revenge en guerre (1939-1945)Le Revenge et en arrière plan le Royal OakLa guerre éclata alors que le Revenge terminait ses essais post-refonte à Porsmouth mais il ne tarda pas à gagner la base de Portland (une île située à 8km de la ville de Weymouth dans la région du Dorset) pour couvrir les convois et défendrent les South-Western Approaches. Le 5 octobre, il gagna Halifax pour défendre les convois de l'Atlantique. Le 12 mai 1940, il aborda et coula le chalutier armé HMCS Ypres mais sans perte humaine des deux côtés. En juin, de retour en Grande Bretagne, il embarqua à Glasgow des lingots d'or pour une valeur totale de 40 millions de livres, direction les Etats Unis où ils devaient être mis à l'abri. Il effectua plusieurs rotations de ce genre, escortant au retour le convoi transport des troupes canadiennes codé TC (Troop Canadian) 6 qui quitta Halifax le 23 juillet 1940 arrivant dans la Clyde le 1er juillet, composé de sept paquebots avec 8077 hommes et dix navires d'escorte, le Revenge, le croiseur Emerald et huit destroyers. Aux mois d'août et de septembre, il patrouilla dans la Manche pour contrer un possible débarquement allemand (opération Seelöwe) mais comme chacun le sait, l'échec de la Luftwafe dans la bataille d'Angleterre sonna le glas de cette opération. Le 10 octobre 1940, il appareilla de Plymouth en compagnie des croiseurs Emerald et Newcastle et de six destroyers pour bombarder Cherbourg, bombardement qui provoque de gros dégats et vingt-cinq morts parmi la population civile. Le cuirassé est de retour dès le lendemain et reprend jusqu'à la fin de l'année ses missions d'escorte de convois. Ces missions d'escorte de convois transatlantiques occupèrent le vieux cuirassé jusqu'au mois d'août quand il fût décidé de le déployer dans l'Océan Indien. Le 1er septembre, il appareilla de Plymouth retrouvant en mer le convoi WS10X (7 navires) qui avait appareillé de Liverpool le 15 août destination Freetown où il arriva le 11 septembre 1940. Au cours de ce transit, il entra en collision avec le cargo SS Orion mais sans gros dommage des deux côtés. Deux jours plus tard, il appareilla de Freetown direction Le Cap pour protéger le convoi WS10B où il arriva le 22, étant ensuite détaché pour des patrouilles contre les raiders allemands dans l'Océan Indien en compagnie du croiseur léger HMS Ceres. Le 5 novembre 1941, il releva le croiseur de bataille HMS Repulse dans l'Océan Indien alors que ce dernier escortait le convoi WS12 (ce convoi était parti de Glasgow et l'estuaire de la Clyde le 30 septembre 1941, avait laissé quelques navires à Freetown [convoi WS12B] le 14 octobre 1941 puis avait appareillé le 19 direction Durban en Afrique du Sud où il était arrivé le 3 novembre avant d'appareiller pour gagner Singapour et former avec le Prince of Wales, la force Z qui allait connaître un sort funeste un mois plus tard. Quand au convoi, il avait appareillé de Durban le 8 novembre 1941, se dispersant au large d'Aden le 20 novembre 1941) mais dès le 14 novembre, le Revenge quitta le convoi pour gagner la Grande Bretagne via le Cap de Bonne Espérance, arrivant début décembre pour une refonte. La refonte achevée en janvier, le cuirassé et ses trois autres sister-ship (Ramillies, Resolution et Royal Sovereign) quittèrent la Grande Bretagne pour renforcer l'Eastern Fleet, arrivant à destination à la fin du mois de mars, étant officiellement affecté à l'Eastern Fleet le 26 mars 1942. Le 1er avril, le 3rd BS retrouva la Force B («Slow Force») de l'Eastern Fleet composée du porte-avions Hermes, des croiseurs légers Caledon et Dragon, du croiseur néerlandais Jacob Van Heemskerk et de 8 destroyers. Cette force B assurait la couverture de la Force A («Fast Force») composée des porte-avions Indomitable (9 Sea Hurricane 12 Fulmar et 24 Albacore) et Formidable (16 Martlet, 21 Albacore et 1 Swordfish), du cuirassé Warspite, des croiseurs lourds Cornwall et Dorsetshire, des croiseurs légers Emerald et Enterprise et des destroyers Napier Nestor (Royal Australian Navy) Paladin, Panther Hotspur et Foxhound, tentant de localiser les porte-avions de Nagumo engagé dans le fameux raid dans l'océan indien mais ne parvint pas à retrouver (ayant raconté ce raid à de nombreuses reprises, je renvoie à mes articles précédents pour plus de détails). Le 9 avril, le Revenge et ses sister-ship gagnèrent le Kenya et la base navale de Kilindini pour des missions de défense de convois, ce repli était rendu nécessaire par la vulnérabilité de Ceylan aux raids aériens japonais, arrivant à destination le 14 avril. Il assura cette mission de couverture de convois jusqu'en juillet 1942 quand il gagna Durban pour un grand carénage qui l'y immbolisa de juillet à novembre 1942, consacrant le dernier mois de cette année aux essais post-refonte. Le Revenge en 1943Le Revenge reprit ses missions d'escorte de convois dans l'Océan Indien, participant notament à l'opération Pamphlet, l'escorte depuis Socotra (Yemen) d'un convoi rapatriant en Australie la 9th ANZAC Division pour assurer la défense du pays contre une possible attaque japonaise en compagnie de son sister-ship, le HMS Resolution, du HMS Warspite et du croiseur léger Mauritius et que parmi les paquebots transportant les soldats australiens figurait l'Ile-de-France. Le vénérable cuirassé continua cette ingrate mais importante mission jusqu'à la fin de l'été 1943 puisqu'en septembre, il regagna la Grande Bretagne pour un important carénage qui l'immobilisa jusqu'à la fin de l'année. Crépuscule d'un vieux guerrier (1944-1948)A Devonport en octobre 1945, le Resolution privés de ses canons et le Revenge encore pourvus de ses canons de 15 poucesDans un état matériel délicat et devant l'absence d'une menace navale importante tant dans l'Europe et dans l'Océan Indien, le Revenge fût placé en réserve, effectuant pourtant une dernière mission, transportant jusqu'à Malte le premier ministre, Winston Churchill qui participait à la conférence interalliée de Téhéran. De retour en Grande Bretagne, il perdit en mai 1944 ses canons de 15 pouces qui furent stockés à terre pour servir de pièces de rechange aux cuirassés et aux monitors engagés dans le bombardement préparatoire (puis à l'appui) au débarquement en Normandie. Il devint alors un bâtiment-dépôt. Le 8 mars 1948, il fût placé sur la liste de disponibilité puis vendu à la démolition. Le 9 septembre 1948, il fût remorqué à Inverkeithing en Ecosse pour être démantelé. _________________ "Nul officier de marine n'abdique l'honneur d'être une cible (François Athanase Charette de la Contrie alias "Le roi de la Vendée")
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| Sujet: Re: ROYAL NAVY CUIRASSES CLASSE REVENGE Lun 25 Jan 2010, 21:27 | |
| HMS Royal Sovereign (05)Présentation et jeunes années Le Royal Sovereign au mouillage-Le Royal Sovereign fût mis sur cale au Portsmouth Royal Dockyard le 15 janvier 1914 lancé le 29 avril 1915 et admis au service actif le 18 avril 1916 mais en dépit de cette date précoce ne l'empêcha pas de ne pas participer à la bataille navale du Jutland. Le cuirassé Royal Sovereign classe Revenge [souverain/souveraineté royal(e)] est le septième (et actuellement dernier) à avoir porté ce nom après un navire de ligne de 1ère classe armé de 102 canons en service de 1637 à 1697; un navire de ligne de ligne de 1ère classe armé de 100 canons en service de 1701 à 1766; un navire de ligne de première classe armé de 100 canons lancé en 1786, participant à la bataille de Trafalgar rebaptisé HMS Captain après avoir été réduit au rôle d'auxiliaire portuaire avant d'être démoli en 1841. Le quatrième Royal Sovereign fût un yacht lancé en 1804 et démoli en 1849 et aurait du être suivit par un navire de ligne de 1ère classe de 110 canons commandé en 1833 mais rebaptisé avant le lancement. Le cinquième Royal Sovereign fût donc un navire de ligne de 121 canons équipé d'hélices lancé en 1857 devenant en 1863 le premier navire de la Royal Navy à être équipé d'une tourelle puis d'être envoyé à la démolition en 1885. Le Royal Sovereign premier cuirassé à tourelles de la Royal NavyLe sixième Royal Sovereign fût également un cuirassé de type prédreadnought admis au service actif le 31 mai 1892. Il s'agissait d'un navire de 14190 tonnes, mesurant 125m de long sur 23m de large et un tirant d'eau à 8.38m, filant à 15.7 noeuds avec un armement composé de 4 canons de 343mm (deux tourelles doubles _une avant et une arrière_), 10 canons de 152mm, 10 canons de 57mm et 12 canons de 47mm plus 6 tubes lance-torpilles de 450mm (quatre surfaces et deux sous marins). Placé en réserve le 9 février 1907, il fût rayé des registres en septembre 1909 et envoyé à la démolition le 7 octobre 1913. La carrière du Royal Sovereign durant la première guerre mondiale et durant l'entre-deux-guerre fût assez calme sans événement majeur. Le Royal Sovereign en guerre (1) sous la White Ensign En guise d'avant propos : le projet Catherine ou les folles idées de Sir WinstonVue babord arrière du Royal SovereignTout le monde connait Otto Skorzeny, le maitre à penser des opérations spéciales du troisième Reich qui réalisa notament l'opération Eiche (la libération de Mussolini emprisonné dans le Grand Sasso le 12 septembre 1943 ou de l'opération Griffon (l'infiltration de soldats allemands derrière les lignes américaines pour perturber les forces américaines en pleine offensive dans les Ardennes) et qui disait souvent «les anglais, nos maitres à tous». En clair, en terme de coups tordus et autres opérations audacieuses, les anglais en connaissaient un rayon et Sir Winston Churchill, parfaite incarnation de John Bull n'était pas le dernier à imaginer les opérations les plus audacieuses. Le 3 septembre 1939, il est à nouveau nomé premier lord de l'Amirauté et dans toute la marine britannique, le «Winston is Back» fait son petit effet. Les marins britanniques savent qu'avec le vieux lion cela va secouer. A peine arrivé, le nouveau premier lord de l'Amirauté se demande quoi faire pour attaquer. C'est de là que vient le projet Catherine, une attaque de la Royal Navy dans la Baltique pour nettoyer cette mer fermé de toute présence allemande, reprennant un projet de lord Fisher d'un débarquement d'une armée russe sur les côtes de la Poméranie à seulement 180km de Berlin mais aussi son plan de débarquement dans les Dardanelles qui s'acheva par l'échec de Gallipoli. Dès le 12 septembre 1939, Churchill avait déjà formalisé le plan de cette opération dans un mémo extrêmement complet et détaillé. Pour permettre à des cuirassés de manoeuvrer dans une mer peu profonde, il proposa d'équiper les cuirassés de type R d'un bulge pour réduite leur tirant d'eau de 9 pieds et pour lutter contre les mines, il proposa des navires marchands surprotégés, imaginant sans le savoir les fameux sperrbreacher allemands. Il proposa aussi la construction pour le ravitaillement de la flotte de navires blindés. Il demandait le lancement des travaux immédiatement pour pouvoir lancer l'opération Catherine dès que la Baltique aura été libéré des glaces soit au printemps 1940. Son caractère fougueux n'empêchait pas Churchill de reconnaître que l'opération Catherine était une opération des plus risqué car les allemands joueraient «à domicile» et possédaient une aviation et une marine non négligeable même si les plus puissants navires allemands, les croiseur de bataille Scharnhorst et Gneisenau n'étaient armés que de 9 canons de 280mm en attendant la mise en service des Bismarck. Quand à la menace aérienne, Churchill demanda le renforcement de la protection passive et de la DCA, persuadé qu'une force navale bien dôtée en DCA pouvait survivre à l'attaque aérienne la plus dur. Le second conflit mondial verra que des cuirassés sans couverture aérienne ne peuvent connaître qu'un sort : la destruction comme la Royal pu l'apprendre à ses dépens en Crète mais surtout en Asie du sud Est quand elle perdit le 11 décembre 1941 son cuirassé Prince of Wales et son croiseur de bataille Repulse. Churchill chercha rapidement des soutiens de poids, trouvant notament un commandant potentiel pour cette force, l'amiral de la flotte William Boyle, comte de Cork et de Orrery et futur commandant des forces britanniques engagés en Norvège, cette opération était risquée mais théoriquement faisable. Le premier lord de la mer (First Sea Lord), l'amiral Dudley Pound était des plus réservé à cette opération, réserve qui devint hostilité devant le risque de perdre trois cuirassés certes anciens mais qui pouvaient rendre de précieux services (notament pour protéger les convois contre les raiders allemands) sans parler de l'impact psychologique de la perte de cuirassés. Devant une telle opposition, Churchill abandonna lui même le projet le 20 janvier 1940 mais il regretta jusqu'au bout la non construction de ces cuirassés surprotégés qu'ils voyaient comme l'arme défensive ultime. Le Royal Sovereign en guerre (1) 1939-1944Le Royal Sovereign entrant dans le port de La ValetteLa guerre éclata alors que le Royal Sovereign était basé à Scapa Flow au sein du puissant 2nd Battle Squadron composé des cuirassés Nelson et Rodney et de trois des cinq cuirassés type R à savoir le Royal Sovereign, le Royal Oak et le Ramillies. Il passa la fin de l'année 1939 à couvrir des convois et le trafic commercial en mer du Nord et dans les North-Western Approaches. En janvier 1940, il gagna Halifax pour couvrir avec ses sister-ship les convois de transport de troupes canadiennes direction le Canada, mission qu'il assuma jusqu'au mois de mars 1940 avant de gagner la Mediterranean Fleet en avril 1940, étant basé à partir du mois de mai le port d'Alexandrie en Egypte. Il assura avec les autres navires britanniques à la couverture des convois de ravitaillement direction Malte. Le 7 juillet 1940, les cuirassés Warspite Malaya et Royal Sovereign, le porte-avions Eagle, les croiseurs légers Orion Neptune Sydney (Royal Australian Navy) Gloucester et Liverpool et 16 destroyers appareillèrent d'Alexandrie pour couvrir un nouveau convoi direction Malte, ignorant que les italiens déployant les cuirassés Conte di Cavour et Giulio Cesare, les croiseurs lourds Zara Fiume Gorizia Pola Bolzano et Trento, les croiseurs légers Eugenio di Savoia, Duca d'Asota, Muzio Attendolo, Raimondo Montecuccoli, Alberico de Barbiano, Alberto Gussano Duca degli Abruzzi, Giuseppe Garibaldi et 16 destroyers couvraient un convoi direction la Libye. Cette bataille commença vers midi le 9 juillet alors que les deux camps étaient séparés d'environ 90 miles. Le vice-amiral Andrew Cunningham gêné par la faible vitesse de ses vieux cuirassés ne pouvaient pas se rapprocher aussi vite qu'il ne le voulait. Cependant à 13.15, le porte-avions Eagle lança ses Swordfish qui attaquèrent les croiseurs lourds italiens mais sans résultat. Les croiseurs alliés précédaient le Warspite et repérèrent les italiens à 15.15 avant d'ouvrir le feu à 21500m. La riposte italienne est quasi immédiate, la qualité de la CT facilitant le répérage des cibles à la différence des alliés qui pataugaient en plein brouillard. A 15.22, les italiens encadrèrent dangereusement les croiseurs alliés du vice-amiral John Tovey et ce dernier décida de rompre l'engagement à 15.30 avec le croiseur léger Neptune endommagé par un obus de 6 pouces du Giuseppe Garibaldi. Un autre engagement entre croiseurs ne donna aucun résultat, les obus de 6 pouces alliés tombant devant la proue des croiseurs Alberico da Barbiano et Alberto di Giussano. Les croiseurs laissèrent alors les gros s'expliquer. Le commandant italien, le vice-amiral Inigo Campioni décida de se concentrer sur le Warspite et ordonna à ses deux cuirassés de se mettre en position. A 15.52, le Giulio Cesare ouvrit le feu à une distance de 26400m mais son sister-ship le Conte di Cavour resta muet, une décision curieuse mais qui pourrait s'expliquer par les leçons de la bataille du Jutland sur les difficultés de repérer un navire tirant seul à moins qu'il ne s'agissait de se prémunir contre un surgissement (à 18 noeuds mais un surgissement quand même) du Malaya et du Royal Sovereign. Le Warspite lui divisa son feu (8 canons de 380mm) sur les deux cuirassés italiens. Le Giulio Cesare encadra le Warspite et ces obus endommagèrent deux destroyers anglais qui durent se retirer de la zone. A 15.54, le Malaya ouvrit le feu mais se trouva hors de portée mais une minute plus tard, les croiseurs italiens attaquèrent le Warspite mais revinrent bien vite de leur témérité quand les croiseurs alliés renvinrent à la charge pour protéger leur navire amiral. A 15.59, deux obus de 320mm du Giulo Cesare encadrèrent le Warspite qui lui plaça un obus de 15 pouces à l'arrière du cuirassé faisant exploser les obus de 37mm tuant deux marins et en blessant plusieurs autres alors que les fumées étaient absorbées par les salles de machine, obligeant les chauffeurs à evacuer la moitié des huit chaudières, faisant tomber la vitesse du cuirassé à 18 noeuds. Le duel avait eu lieu à 26000 yards (24000m) ce qui constituait un record pour un tir entre deux cibles mobiles ce qui confirme l'excellence des artilleurs britanniques. A 16.01, les destroyers italiens tendirent un écran de fumée pour permettre à leurs gros de se retirer sans dommage. La menace des croiseurs lourds italiens aurait pu pousser les alliés à se replier mais les croiseurs légers alliés et le Warspite poursuivirent la lutte. Entre temps à 15.58, le Fiume tira à nouveau contre la ligne de bataille alliée et le Liverpool qui ripostèrent si bien qu'à 16.07, le Bolzano encaissa trois obs de six pouces pendant que le destroyer Vittorio Alferi était endommagé par un coup à toucher. Les mécaniciens du Giulo Cesare avaient réussit à réparer deux des quatre chaudières endommagés permettant au navire de filer à 22 noeuds (sa vitesse maximale était de 28 noeuds) mais l'amiral Campioni décida de se retirer, direction Messine. Dans les deux camps, on tenta des attaques à la torpille mais sans succès et la bataille s'acheva à 16.55, chaque camp se retira en se proclamant victorieux alors que cet engagement se soldait par un match nul. La question de savoir si le Giulio Cesare à effectivement touché le Warspite fait toujours débat à l'heure actuelle, les officiers du contrôle de tir italien jurant à voir vu une fumée bleue s'échapper des superstructures du cuirassé anglais, preuve d'un coup au but d'où le nom de Blue Smoke Controversy donnée à cette histoire. _________________ "Nul officier de marine n'abdique l'honneur d'être une cible (François Athanase Charette de la Contrie alias "Le roi de la Vendée")
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| Sujet: Re: ROYAL NAVY CUIRASSES CLASSE REVENGE Lun 25 Jan 2010, 21:36 | |
| Le Revenge à Devonport en 1936Au mois d'août 1940, le Royal Sovereign gagna la mer rouge pour défendre le trafic commercial britannique menacé par les destroyers italiens basés dans la Cornde de l'Afrique. Attaqué par un sous marin durant le transit, il y rechappa et mena sa mission de défense de convois et du trafic commercial jusqu'au mois de mai 1941. En juin 1941, il reçut l'ordre de gagner la Grande Bretagne pour une refonte qui l'immobilisa jusqu'au mois d'octobre qui vit notament l'installation d'une suite complète de radars à savoir un type 284 de conduite de tir pour les canons de 15 pouces, de deux radars type 285 pour les canons de 152mm, d'un radar de veille aérienne type 286 et d'un radar de veille surface type 273. Aspect du Royal Sovereign en 1935Le 12 novembre 1941, le convoi WS-12Z (Clyde-Freetown) appareilla de Glasgow direction la Sierra Leone. Ce convoi composé de 19 cargos et paquebots et de 12 destroyers fut rejoint en mer le 16 novembre par le Royal Sovereign et deux destroyers. Le convoi arriva à Freetown le 25 novembre mais le cuirassé continua direction l'Afrique du Sud avant de passer dans l'Océan Indien et d'arriver à l'atoll d'Addu le 26 janvier 1942. Il assura différentes missions de couverture de convois avant d'être officiellement affecté à l'Eastern Fleet, retrouvant le 26 mars 1942 ses trois sister-ship (Ramillies, Resolution et Revenge) et le Warspite formant ainsi le 3rd Battle Squadron. Le 1er avril, le 3rd BS retrouva la Force B («Slow Force») de l'Eastern Fleet composée du porte-avions Hermes, des croiseurs légers Caledon et Dragon, du croiseur néerlandais Jacob Van Heemskerk et de 8 destroyers. Cette force B assurait la couverture de la Force A («Fast Force») composée des porte-avions Indomitable (9 Sea Hurricane 12 Fulmar et 24 Albacore) et Formidable (16 Martlet, 21 Albacore et 1 Swordfish), du cuirassé Warspite, des croiseurs lourds Cornwall et Dorsetshire, des croiseurs légers Emerald et Enterprise et des destroyers Napier Nestor (Royal Australian Navy) Paladin, Panther Hotspur et Foxhound, tentant de localiser les porte-avions de Nagumo engagé dans le fameux raid dans l'océan indien mais ne parvint pas à retrouver. Le 9 avril, le Royal Sovereign et ses sister-ship gagnèrent le Kenya et la base navale de Kilindini pour des missions de défense de convois, ce repli était rendu nécessaire par la vulnérabilité de Ceylan aux raids aériens japonais, arrivant à destination le 14 avril. Le Royal Sovereign à la merLe Royal Sovereign passa le mois de mai à défendre les convois transitant par l'Océan Indien, couvrant par exemple le WS17 avec le croiseur auxiliaire HMS Corfu avant d'être détaché le 16 mai soit 9 jours après le début de cette mission pour gagner Bombay. Cette mission dura jusqu'en février 1943, la zone devenant plus vulnérable aux sous marins et aux raiders allemands. En février 1943, le Royal Sovereign fût envoyé à Norfolk pour une remise en état, les travaux durant de mars à août 1943, installant notament un radar de veille aérienne type 79. Remis en service en août, il retrouva l'Eastern Fleet basée à Ceylan en septembre une fois ses essais terminés, reprennant sa mission de protection du trafic commercial dans l'Océan Indien jusqu'à la fin de l'année. Le Royal Sovereign : aspect de 1944En janvier 1944, il regagna la Grande Bretagne en compagnie de son sister-ship Revenge et à son arrivée fût placé en réserve mais à la différence du Revenge, le Royal Sovereign allait connaître une deuxième carrière dans la marine soviétique. Les canonniers du Royal Sovereign s'en donnent à coeur joie Le Royal Sovereign en guerre (2) : Au pays des soviets 1944-1945Au moment de la capitulation italienne, les puissances alliées envisagèrent l'avenir des navires de la Regia Marina dont les deux puissants cuirassés Italia (ex-Littorio) et Vittorio Veneto. On s'orienta vers un partage et pour former les marins soviétiques, la Grande Bretagne leur céda un vieux cuirassé type R, le Royal Sovereign. L'Arkhangelsk au mouillageAprès une refonte qui l'immobilisa de mars à mai 1944, le Royal Sovereign fût transféré à la marine soviétique où il fût rebaptisé Arkhangelsk le 31 mai 1944. Il fût alors pris en main par un équipage soviétique arrivé par le convoi RA59 qui avait appareillé de Konla Inlet le 28 avril 1944 (45 navires marchands et 24 escorteurs) et était arrivé dans le Loch Ewe le 6 mai 1944. Après des essais à la mer en juillet 1944, il prépara son appareillerage pour Mourmansk, appareilla qui eut lieu le 15 août en escorte du convoi JW59 composé de 40 navires marchands et 18 escorteurs. Détaché du convoi le 24 (le convoi arriva à Mourmansk le 25 août), l'Arkhangelsk arriva le même jour à Kola Inlet, étant ainsi affecté à la Flotte du Nord. L'Arkangelsk, vue arrièreCrépuscule Rendu à la marine britannique le 4 février 1949, le Royal Sovereign fût désarmé et vendu à la démolition le 5 avril 1949. Remorqué à Inverkeithing le 18 avril 1949, il fût promptement démantelé par l'entreprise T.W Ward. _________________ "Nul officier de marine n'abdique l'honneur d'être une cible (François Athanase Charette de la Contrie alias "Le roi de la Vendée")
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| Sujet: Re: ROYAL NAVY CUIRASSES CLASSE REVENGE Lun 25 Jan 2010, 21:50 | |
| Le HMS Ramillies (07)Présentation Le Ramillies à la mer-Le Ramillies est mis sur cale aux chantiers navals de la société William Beardmore & Company sis à Dalmuir (estuaire de la Clyde près de Glasgow) le 12 novembre 1913, lancé le 12 juin 1916 et admis au service actif le 1er septembre 1917 avec quatre mois de retard suite à un échouage au cours des essais à la mer. Il est affecté au 1st Battle Squadron de la Grand Fleet. Le cuirassé type R est le cinquième navire à porter le nom d'une bataille de la guerre de succession d'Espagne ayant eu lieu le 23 mai 1706 en Belgique dans la région du Brabant Wallon entre les forces anglo-néerlandaises du duc de Marlborough et les forces franco-bavaroises du maréchal de Villeroi et marquée par la victoire de «Marlbrouk». Le premier fût un navire de ligne de 2ème classe de 82 canons lancé en 1664 sous le nom de Royal Katherine rebaptisé Ramillies après la victoire de Ramillies et détruit par échouage en 1760. Il fût suivit par un navire de ligne de 3ème classe de 74 canons lancé en 1763 et brûlé après s'être échoué suite à une tempête en 1782. Le troisième Ramillies fût un autre navire de ligne de 3ème classe de 74 canons lancé en 1785, transformé en auxiliaire portuaire en 1831 puis démoli en 1850. Le quatrième navire fût un cuirassé de classe Royal Sovereign entré en service en octobre 1893. Mis en réserve normale en janvier 1905 puis en réserve spéciale avec un noyau d'équipage en mars 1907. Désarmé en mars 1913, il fût vendu à la démolition en octobre 1913 avant d'être remorqué jusqu'à un chantier de démolition italien en novembre 1913. Après le «R-Class Battleship», il aurait du être suivit par un sous marin nucléaire lanceur d'engin classe Resolution mais le nouveau Ramillies commandé en 1964 fût annulé en 1965. Jeunes années (1917-1939)Le Ramillies quittant le port (peut être Porstmouth)Affecté donc au 1st Battleship Squadron de la Grand Fleet en mai 1917, le nouveau cuirassé connu une fin de conflit tranquille, faute d'adversaire à combattre en haute mer. La guerre achevée, le Ramillies gagna la Méditerranée avec d'autres cuirassés britanniques pour protéger les intérêts dans une mer fort agitée notament dans le bassin oriental. Les forces turques de Mustapha Kemal attaquant les forces alliées qui s'imagineaient déjà dépecer l'Empire Ottoman (France, Angleterre, Italie, Grèce), le Ramillies bombarda les forces turques depuis la mer de Marmara où la Royal Navy s'était arrogée le contrôle du détroit des Dardanelles. Affecté à la flotte de l'Atlantique en 1924 au sein du 2nd Battle Squadron. Le Ramillies fût engagé dans une mission de service public du 3 au 13 mai 1926, éclata en Grande Bretagne une grève générale liée notament à des revendication de mineurs et l'armée fût solicitée pour compenser la paralysie des moyens de transports et c'est ainsi que le Barham et le Ramillies transporter du courrier et des vivres jusqu'à Liverpool. Le Ramillies en 1935Si les Queen Elisabeth furent profondément modernisés avant la seconde guerre mondiale, les Revenge le furent plus succintement tant pour des raisons financières qu'en raison de contraintes techniques. La DCA fût renforcée avec l'installation de 4 canons de 102mm Mark IV et deux canons de 6 pouces débarquées en compensation et la protection anti-torpilles modifié pour la rendre plus solide et plus légère. Il reçut également à la poupe une catapulte qui remplaça les plate-formes en bois installées sur les tourelles B et X. Les travaux achevés, il gagna la Palestine en 1929 pour affirmer la présence britannique dans ce mandat SDN alors secoué par des affrontements entre juifs et arabes. Le Ramillies subit une importante refonte de juin 1932 à août 1934 à l'Arsenal de Plymouth, subissant ensuite de nouveaux travaux en 1935 (débarquement de la catapulte à la poupe remplacée par une catapulte installée sur la tourelle X) et 1937, la DCA fût totalement réorganisée avec le débarquement des canons de 102mm Mk IV remplacés par quatre tourelles doubles de 102mm Mk XVI et deux affûts octuples Pompom de 2 livres et les tubes lance-torpilles débarquées. Le Ramillies en 1939 à MalteLe Ramillies en guerre (1) : Atlantique Méditerranée et Océan Indien (septembre 1939-juin 1940)Le Ramillies en Nouvelle ZélandeAu moment où éclata le second conflit mondial, le Ramillies était basé à Scapa Flow, intégré au 2nd Battle Squadron composé du Nelson, du Rodney, du Royal Oak, du Royal Sovereign et du Ramillies soit un total de 18 canons de 406mm et de 24 canons de 381mm soit une puissance de feu plus que conséquente. Il quitte les Orcades le 1er septembre pour gagner Plymouth où arrivé le 3 septembre il se ravitailla pour gagner Portland, son port d'attache pour ces missions de patrouille et de défense de convois, arrivant à destination le 5 septembre 1939. Quelques heures plus tard, il quitta Portland en compagnie des destroyers Exmouth et Escapade pour renforcer l'escorte du convoi GC1, un convoi de 11 transports de troupes escorté par 4 destroyers qui avait quitté l'estuaire de la Clyde le jour même. Bientôt rejoint par les destroyers Eclipse et Encounter venus de Plymouth, le cuirassé et les quatre destroyers firent leur jonction avec le convoi le lendemain en début de soirée, quatre destroyers escortant le convoi (Vivacious, Vanessa, Vanquisher et Wakeful) rentrant à Glasgow. Le 8 septembre, les destroyers Verity, Volunteer, Witherington et Wolwerine rentrèrent à Plymouth et deux jours plus tard à 350 miles à l'ouest de Gibraltar, les torpilleurs français Fortune, Railleuse et Simoun firent leur jonction. Le convoi moins le paquebot SS Scythia arriva à Gibraltar, le Ramillies étant désormais affecté à la Mediterranean Fleet. Le 3 octobre, le Ramillies appareilla de Gibraltar pour couvrir un convoi filant en direction de Freetown mais suite à des problèmes de condenseurs, il du faire demi-tour pour réparer. Deux jours plus tard, il reçut l'ordre de rejoindre la North Atlantic Escort Force, appareillant le jour même en comapgnie de deux destroyers mais l'ordre fût rapporté le lendemain, 6 octobre pour remplacer le Malaya qui avec le porte-avions Glorious avait été envoyé dans l'Océan Indien pour traquer les raiders allemands. De retour à Gibraltar le 8 octobre 1939, il quitta le Rocher le 15 direction Alexandrie pour retrouver le 1st Battle Squadron composé également du Barham et du Warspite. Arrivé en Egypte le 20 octobre 1939, il passa la fin du mois à s'entrainer au tir. Le Ramillies était décidément un navire nomade car le 11 novembre 1939, le cuirassé appareilla de Port Said pour Aden afin de relever le Malaya avec lequel il forma pendant un mois la force J composée également du porte-avions Glorious et de trois destroyers. Le 16 novembre, le Graf Spee coula un pétrolier britannique au large de Lorenço Marques et capture un cargo néerlandais mais le temps que la force J appareille, le cuirassé de poche était déjà repassé dans l'Atlantique. Il passa les premiers jours de décembre à patrouiller dans l'Océan Indien avant de gagner la Nouvelle Zélande pour prendre en charge un convoi de transports de troupes. Il fit escale à Fremantle le 20, à Melbourne le 25 avant d'arriver à Wellington le 31 décembre 1939. Le convoi US1 composé de quatre navires (4000 soldats) appareilla de Wellington en compagnie du croiseur lourd HMAS Canberra, rejoint en mer par le Ramillies et le croiseur Leander et deux autres transports (2500 soldats). Quatre jours plus tard, alors que le convoi se trouvait au large de Sydney, il fût rejoint par le croiseur lourd HMAS Australia qui escortait cinq transports de troupes (7000 soldats) tandis que le Leander était détaché pour Sydney. Arrvé le 20 janvier à Fremantle, le convoi US1 perdit les croiseurs Australia et Canberra qui furent remplacés par les croiseurs lourds HMS Kent et Suffren de la marine nationale. A l'arrivée à Colombo le 30 janvier, le Kent fût détaché. Le convoi désormais escorté par le porte-avions Eagle, le croiseur lourd Sussex, le Suffren et le cuirassé Ramillies appareilla le 1er février renforcé par le paquebot Athos et renforcé le lendemain par le croiseur lourd Hobart. Le convoi arriva le 6 janvier 1940 à Aden. Le cuirassé appareilla d'Aden le 15 janvier pour Colombo où il arriva le 21 janvier pour une longue escale de sept jours puisqu'il ne quitta l'île de Ceylan le 28 janvier pour Sydney où arrivant le 14 mars, il subit un petit carénage avant de gagner l'Australie pour escorter un nouveau convoi de troupes australiennes, le convoi US2 (Melbourne 15 avril 1940-Suez 17 mai 1940 cinq navires et 6908 hommes). _________________ "Nul officier de marine n'abdique l'honneur d'être une cible (François Athanase Charette de la Contrie alias "Le roi de la Vendée")
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| Sujet: Re: ROYAL NAVY CUIRASSES CLASSE REVENGE Lun 25 Jan 2010, 21:54 | |
| Le Ramillies en guerre (2) Méditerranée, Atlantique et Océan Indien (juin 1940-janvier 1944)"The Ramillies is watching you"Affecté à la Mediterranean Fleet, le Ramillies arriva à Alexandrie pour refonte le 23 mai mais le 11 juin, l'entrée en guerre de l'Italie interrompit les travaux et le Ramillies accompagné par le Royal Sovereign et le porte-avions Eagle plus sept destroyers couvrit le passage de convois entre Malte et l'Egypte. Il était présent à Alexandrie le 4 juillet quand les anglais déclenchèrent l'opération Catapult pour neutraliser la force X de l'amiral Godeffroy (cuirassé Lorraine, croiseurs lourds Suffren et Tourville, croiseur léger Duguay Trouin, torpilleurs Fortune, Forbin, Basque et le sous marin Protée) qui ne dégénéra pas grâce aux efforts de Cunningham et de Godefroy. Après avoir protégé de nouveaux convois, le Ramillies appareilla le 16 août 1940 en compagnie des cuirassés Warspite et Malaya, du croiseur lourd Kent et de 8 destroyers pour l'opération MB2, le bombardement du port de Bardia et le fort de Capuzzo, le Ramillies tirant à cette occasion 62 obus de 15 pouces et 104 obus de 152mm ente 6h58 et 7h20 le 17 août. Le lendemain, la force britannique fût attaqué par des Savoia Marchetti SM79 mais sans aucune perte. Il reprit ensuite ces missions de couverture des convois entre Malte et l'Egypte mais aussi entre l'Egypte et la Grèce jusqu'au mois de novembre. La réussite de l'opération Judgment et la neutralisation de plusieurs cuirassés italiens poussa les anglais à réduire la voilure en Méditerranée et de rappeler le Ramillies et le Malaya en métropole. Le 23 novembre, le Ramillies appareilla d'Alexandrie en compagnie du Malaya, du porte-avions Eagle, des croiseurs Ajax, Orion et Sydney plus six destroyers formant la Force C pour l'opération Collar qui couvrait à la fois un convoi MW4 et le passage à Gibraltar du Ramillies, du croiseur lourd Berwick et du croiseur léger Newcastle. La Force C arriva en baie de la Soude le 24 novembre pour ravitaillement, retrouvant le Berwick avant d'appareiller aussitôt pour Malte où les navires anglais arrivèrent le 26 novembre 1940. Reprennant la mer quelques heures plus tard, le Ramillies, le Berwick, le Newcastle plus des destroyers retrouva à la mer la force H pour contrer une puissante force navale italienne repérée par un Sunderland mais si le Ramillies ouvrit le feu, les italiens se retirèrent rapidement et la bataille se termina aussi vite qu'elle avait commencé. Le Ramillies arriva à Gibraltar 29 novembre 1940. le 7 décembre 1940, le Ramillies appareilla de Gibraltar pour gagner la Grande Bretagne afin d'être refondu. Arrivé dans la Clyde le 14, il gagna l'arsenal de Devonport pour des travaux qui l'immobilisèrent jusqu'au 6 janvier 1941 quand il regagna la Clyde pour de nouvelles missions d'escorte de convoi. Le 30 janvier 1941, le Ramillies et dix autres escorteurs appareillèrent d'Halifax pour protéger le convoi HX106 composé de 41 navires. Le 8 février à 11.00 position 52.55N 34W à 900 miles à l'ouest de Slyne Head (Irlande), les vigies répérèrent un navire de guerre ennemi probablement un croiseur lourd type Admiral Hipper mais qui en réalité était un croiseur de bataille type Scharnhorst puisque les deux jumeaux étaient engagés dans l'opération Berlin. L'amiral Lütjens tenta d'attirer le Ramillies pour permettre au Gneisenau d'attaquer le convoi mais l'amiral allemand préféra se retirer. Les monotones escortes de convoi se succédèrent jusqu'au 24 mai 1941. A l'annonce de la destruction du Hood, le Ramillies qui couvrait le convoi HX127 (Halifax 16 mai 1941-Liverpool 2 juin 1941 61 cargos et 16 escorteurs dont le Ramillies) et qui se trouvait à 900 miles au sud de la position du Bismarck reçut l'ordre de participer à la traque mais il ne le localisa pas et reprit alors ses missions d'escorte de convois. Le 22 juillet alors qu'il était au mouillage à Hvalfjord en Islande, il fût mis en alerte pour prendre la mer pour intercepter le Scharnhorst alors que ce dernier avait quitté Brest pour La Pallice et non pour gagner l'Atlantique et le vénérable cuirassé resta au mouillage. Le 18 août, il quitta Hvalfjord pour gagner Scapa Flow puis pour les chantiers Cammell Laird à Birkenhead sur les rives de la Mersey afin d'être refondu notament par l'installation d'une suite complète de radars. Les travaux achevés en novembre, le navire fût choisit pour renforcer l'Eastern Fleet. Le Ramillies appareilla de Scapa Flow le 1er août 1942 escorté par deux destroyers, arrivant le lendemain à midi dans la Clyde. Le contre-amiral Bonham-Carter posa sa marque sur le Ramillies qui devint ainsi le navire-amiral du 3rd Battle Squadron amené à renforcer l'Eastern Fleet. Quittant l'estuaire de la Clyde le 7 août, il retrouva le 9 à Milford Haven le convoi WS-14 à destination de l'Océan Indien. Arrivé à Freetown le 21 décembre, il quitta la Sierra Leone le 25 décembre direction l'Océan Indien mais le Ramillies et deux destroyers furent détachés le 4 janvier 1942 pour arriver au Cap le 5 janvier. Le 9 janvier, accompagné par deux corvettes, le cuirassé appareilla du Cap escortant 16 navires du WS14 jusqu'au 12 janvier quand il fût obligé de ravitailler à Durban, retrouvant le convoi qui était resté non escorté près de 24h (12-13 janvier 1942). Le 20 janvier, au large de Monbassa, il fût relevé par le croiseur léger Colombo avant de gagner Kilindini. Il quitta le Kenya le 21 février 1942 pour gagner l'Asie du Sud-Est, protégeant le convoi DM3 avant d'arriver à Colombo le 4 mars 1942. Le 7 mars 1942, le Ramillies apppareilla de Colombo pour Trincomalee. Le 26 mars, le Ramillies appareilla de Ceylan en compagnie de ses sister-ship Resolution, Revenge et Royal Sovereign qui formèrent le 3rd Battle Squadron pour effectuer un entrainement tactique et des exercices de tir dans l'atoll d'Addu (Maldives). Le 1er avril, le 3rd BS retrouva la Force B («Slow Force») de l'Eastern Fleet composée du porte-avions Hermes, des croiseurs légers Caledon et Dragon, du croiseur néerlandais Jacob Van Heemskerk et de 8 destroyers. Cette force B assurait la couverture de la Force A («Fast Force») composée des porte-avions Indomitable (9 Sea Hurricane 12 Fulmar et 24 Albacore) et Formidable (16 Martlet, 21 Albacore et 1 Swordfish), du cuirassé Warspite, des croiseurs lourds Cornwall et Dorsetshire, des croiseurs légers Emerald et Enterprise et des destroyers Napier Nestor (Royal Australian Navy) Paladin, Panther Hotspur et Foxhound, tentant de localiser les porte-avions de Nagumo engagé dans le fameux raid dans l'océan indien mais ne parvint pas à retrouver (ayant raconté ce raid à de nombreuses reprises, je renvoie à mes articles précédents pour plus de détails). Le 9 avril, le Ramillies et ses sister-ship gagnèrent le Kenya et la base navale de Kilindini pour des missions de défense de convois, ce repli était rendu nécessaire par la vulnérabilité de Ceylan aux raids aériens japonais. Les cuirassés classe R arrivèrent à destination le 14 avril 1942. Le Ramillies étant dans un meilleur état que ses sister-ship, il fût sélectionné pour participer à l'opération Ironclad, la prise de contrôle de Madagascar et plus particulièrement de la base navale de Diego Suarez, les britanniques craignant que les japonais profitant de la faiblesse de la France de Vichy pour occuper la «Grande Ile» ce qui ferait peser une menace terrible sur les convois britanniques sans parler de voir les U-Boot allemands s'y ravitailler. Le 16 avril 1942, le Ramillies quitta Kilindini pour Durban arrivant en Afrique du Sud le 22 où le contre-amiral Syfret posa sa marque faisant du vieux-cuirassé le navire-amiral de l'opération Ironclad. Le 28 avril 1942, le Ramillies appareilla de Durban en compagnie du porte-avions Illustrious, du croiseur léger Hermione escorté par six destroyers pour retrouver en mer le croiseur lourd Devonshire, le porte-avions Indomitable et deux destroyers plus des navires de débarquement. Le débarquement commença le 5 mai à l'aube, le Ramillies assura une mission d'appui-feu avant le lendemain de gagner Antsirane pour réduire la résistance. La compagnie de débarquement du cuirassé fût transferé sur le destroyer Anthony qui fût débarqué le 7 mai ce qui favorisa l'attaque principale appuyée par le Ramillies qui avec les autres navires entra en baie de Diego Suarez le 8 mai 1942. Le 29 mai 1942 à 22.30, un Yokosuka E14Y «Glen» du sous marin japonais I-10 survola la baie de Diego Suarez repéra à l'ancre le Ramillies et le croiseur lourd (classe Hawkins) Frobisher. Le cuirassé mit un temps à réagir, pensant d'abord à avoir à faire à un hydravion français. Le 30 mai, le Ramillies et le Forbisher appareillèrent pour gagner la mer et trouver le navire qui avait lancé cet hydravion. La recherche s'étant révélée infructueuse, le Ramillies regagna Diego Suarez, mouillant à côté du pétrolier MV British Loyalty. Au même moment, le I-20 lança le mini-sous marin M-20b qui à 20h25 lança une torpille de 450mm contre le Ramillies. La torpille toucha le navire créant un trou de 9m sur 9m à tribord au niveau de la tourelle A, mettant hors service le système électrique du navire alors que les soutes avant de 15 pouces et de 4 pouces avaient du être noyées. La deuxième torpille lancée une heure plus tard toucha le pétrolier British Loyalty. Les sous-mariniers japonais qui durent échouer leurs sous marins furent tués trois jours plus tard dans un affrontement avec les Royal Marines Des travaux furent menés pour permettre au navire de reprendre la mer. C'est ainsi que le 3 juin 1942, le Ramillies appareilla pour Durban en compagnie du croiseur léger Emerlad et des destroyers Active, Decoy et Duncan puis avec les corvettes Fritillary et Jasmine, arrivant à destination le 9 juin 1942. Il fût aussitôt mis au bassin pour des réparations provisoires. Il quitta Durban le 6 août 1942 pour le Cap, arrivant à destination le 9 août 1942. Quatre jours plus tard, le 13 août 1942, il quitta le Cap pour gagner l'Arsenal de Devonport via Freetown et Gibraltar. C'est ainsi qu'il arriva à Devonport le 8 septembre 1942 pour réparations et refontes. Cette dernière consista en l'installation de plaques de blindages supplémentaires pour protéger les soutes à munitions, le débarquement de 4 canons de 152mm et deux affûts quadruples Pom-Pom installés. La refonte s'acheva à la fin du mois de mai 1943 et le 3 juin, il appareilla de Plymouth pour la Clyde escorté par trois destroyers dont un polonais et un canadien avant de gagner Scapa Flow pour mener sa remise en condition avec le reste de la Home Fleet. Au début du mois de septembre 1943, il appareilla pour retrouver l'Eastern Fleet, arrivant à Monbassa le 20 septembre 1943 après une escale à Duncan. Il effectua une mission d'escorte dans l'Océan Indien jusqu'au mois de novembre avant que l'Amirauté ne décide de le rappeler en Métropole pour des opérations à venir. Le Ramillies en guerre (3) Normandie, Provence et.......réserve (janvier 1944-janvier 1945)Le Ramillies en 1944Le 14 janvier 1944, le Ramillies appareilla de Port Said escorté par les frégates Duckworth, Berry, Blackwood, Cooke, Domett et Essington arrivant dans la Clyde le 26 janvier 1944. Il passa le mois de février en travaux recevant une DCA plus importante et des radars plus moderne avant de retrouver la Home Fleet à Scapa Flow. En avril 1944, il commença à préparer le futur débarquement en Normandie, le Ramillies ayant été choisit pour participer à la Eastern Task Force au sein de la Force S composée également du cuirassé Warspite, du monitor HMS Roberts, du croiseur lourd Frobisher et des croiseurs légers Danaé, Dragon (ce dernier avait été transféré à la marine polonaise), Arethusa et Mauritius. Le 2 juin à 19.00, la force S appareilla de Greenock pour la Normandie. Le Ramillies n'était plus armé que par un équipage réduit, seules deux des quatre tourelles de 15 pouces pouvaient être armées successivement. La force S aurait du gagner directement la Normandie mais le retard de 24 de l'opération (du 5 au 6 juin) le força à gagner Porsmouth le 4 juin. Il appareilla le 5 juin, la force S appareilla pour sa zone d'opérations escorté par les destroyers Saumarez, Swift, Svenner (marine norvégienne) et Stord ainsi que les frégates Rowley et Holmes. Le Ramillies gagna sa position à 5h30 au Nord-Est de Sword Beach à 11 miles à l'ouest du Havre, ouvrant le feu comme la batterie de Benerville à une distance de 21946m (24000 yards) composée de 4 canons de 150mm. En plein bombardement, la force S fût attaqué par les torpilleurs T28, Falke, Jaguar et Möwe de la 5ème flottille de torpilleurs qui lancèrent 18 torpilles avant de se replier à pleine vitesse. Une torpille passa entre le Warspite et le Ramillies sans les toucher, les deux cuirassés anglais ayant eu plus de chance que le Svenner qui touché par deux torpilles explosa et se cassa en deux provoquant la mort de 32 marins norvégiens et d'un britannique sur un total de 219 membres d'équipage. Le Ramillies continua sa mission de bombardement mais après 48 obus, une panne dans une valve hydraulique de la tourelle A (tourelle n°1) obligea les servants à gagner la tourelle B. Au soir à cours de munitions de 15 pouces, il du regagner Porsmouth pour se ravitailler en munitions. Arrivé le 7 juin à 8.30 à Porsmouth, il se ravitailla et quitta l'Angleterre à 20.30 pour retrouver la Normandie pour poursuivre sa mission de bombardement, accompagné cette fois par le Rodney, les deux cuirassés qui alignaient 8 canons de 380mm et 9 canons de 406mm bombardèrent les environ de Caen les 10 et 11 juin dont une concentration allemande de 200 chars. Cette mission se poursuivit jusqu'au 14 juin. Le lendemain, 15 juin, il retrouva la position occupée le Jour-J pour neutraliser des canons qui s'étaient réinstallés sur la position de feu la batterie de Benerville. Sa mission d'appui s'acheva le 18 juin quand il regagna Portsmouth après avoir tiré 1000 obus. Le front étant maintenant trop éloigné pour ses canons de 15 pouces, le Ramillies fût renvoyé en Méditerranée pour soutenir le débarquement en Provence (opération Dragoon). Il gagna ainsi Alger le 11 août, intégrant la Task Force 84 qu'il retrouva en mer (croiseurs Orion, Aurora, Ajax, Black Prince, Quincy et Gloire). Le 15 août, le Ramillies assura l'appui feu de la 3ème division d'infanterie américaine en baie de Cavalaire, matraquant les batteries de Saint Tropez et du Cap Camarat. Achevant sa mission le 19 août, il était sur la route entre Propriano et Algers le 24 quand il fût rappelé dans la région de Marseille. Arrivé à Porquerolles le 25 août, il matraqua la batterie du Cap Cépet dans la péninsule de St Mandrier en compagnie des croiseurs légers Sirius et Omaha jusqu'au 29 août quand il fût replacé sous le commandement britannique. Il regagna la Grande Bretagne en octobre 1944, étant déployé avec la Home Fleet jusqu'en janvier 1945. Crépuscule (1945-1948)Le Ramillies à la fin de la seconde guerre mondialeLe Ramillies est placé en réserve le 31 janvier 1945, il est utilisé comme bâtiment-caserne de l'ecole des torpilles. Il est vendu à la démolition le 20 février 1948. Remorqué à Cairn Ryan le 23 avril, il fût privé de tout le matériel récupérable avant d'être remorqué à Troon dans le Firth of Clyde en octobre 1948 et rapidement démantelé. _________________ "Nul officier de marine n'abdique l'honneur d'être une cible (François Athanase Charette de la Contrie alias "Le roi de la Vendée")
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| Sujet: Re: ROYAL NAVY CUIRASSES CLASSE REVENGE Lun 25 Jan 2010, 22:11 | |
| Le HMS Royal Oak (08)Le Royal Oak dans sa configuration d'originePrésentation-Le Royal Oak est mis sur cale à l'Arsenal de Devonport le 15 janvier 1914, lancé le 17 novembre 1914 et admis au service actif le 1er mai 1916. Le cuirassé de classe Revenge est le septième (et actuellement dernier) navire de la Royal à porter ce nom qui fait référence à l'arbre dans lequel s'était caché le roi d'Angleterre Charles II après avoir été battu par les forces parlementaires à Worcester en 1651 durant la guerre civile anglaise. Le premier navire fût un navire de ligne de 2ème classe armé de 76 canons lancé en 1664 mais détruit par les néerlandais en 1667. il fût suivit par un navire de ligne de 3ème classe de 70 canons lancé en 1674 reconstruit en 1690, 1713 et 1741 devenant lors de cette dernière reconstruction un navire de ligne de 4ème classe armé de 64 canons. Converti en navire prison en 1756, il fût envoyé à la démolition en 1764. Le troisième Royal Oak fût un navire de ligne de 3ème classe de 74 canons lancé en 1769, utilisé comme navire prison en 1796. Rebaptisé HMS Assistance en 1805, il fût démoli en 1875. il aurait du être suivit par un navire de ligne de 3ème classe armé de 74 canons mais il fût rebaptisé Renown avant son lancement en 1798. Le quatrième Royal Oak fût un navire de ligne de 3ème classe armé de 74 canons lancé en 1809 mais relégué au rôle d'auxiliaire portuaire en 1825 et démoli en 1850. Il fût suivit par une frégate blindée lancée en 1862 mais vendue à la démolition en 1885. Le sixième Royal Oak fût un cuirassé de classe Royal Sovereign, mis en service en janvier 1896, il fût placé en réserve en 1905, désarmé en 1912 et démoli en 1914. L'Ironclad Frigate HMS FrigateLes jeunes années d'une cuirassé (1916-1930)Le Royal Oak en école de feuLe Royal Oak connait un spectaculaire baptême du feu puisqu'il est engagé dans ce qui reste aujourd'hui la plus grande bataille de l'histoire : la bataille du Jutland. Le nouveau cuirassé de la Home Fleet avait été pour l'occasion integré à la 4ème escadre de ligne 3ème division qui disposait également du Superb (classe Bellerophon) et du Canada (cuirassé chilien Almirante Lattore). Durant cet engagement dont il ressort indemne, il enregistra plusieurs coups au but sur le Derfflinger en dépit d'une préparation opérationnelle tronquée par rapports aux autres cuirassés anglais. Ce fût le seul engagement de la guerre, la Home Fleet ne parvenant à provoquer une nouvelle sortie de la Hochseeflot pour une bataille que chaque adversaire espérait décisive. En 1917, il reçut des plate-formes en bois pour permettre le décollage de chasseurs légers sur ses tourelles B (n°2) et X (n°3). A la fin de la guerre, il participa à l'opération ZZ, l'escorte de la Hochseeflot direction Rosyth puis Scapa Flow. Affecté en 1919 à la flotte de l'Atlantique, il effectua un court déploiement avec sister-ship en Méditerranée avant de reprendre ses missions avec la British Atlantic Fleet. En septembre 1922, il subit une refonte qui voit sa DCA renforcée (canons de 102mm à la place de canons de 76.2mm), sa conduite de tir est modernisée, un bulge antitorpilles renforce la protection sous marine. Remis en service en juin 1924, il est désigné pour être déployé en Méditerranée. Son déploiement en Méditerranée n'est marquée par aucun grand événement à part une visite en Palestine en octobre 1926. Ce déploiement est cependant interrompu par un petit carénage en Grande Bretagne de mars à juin 1927 : embarquement de deux canons de 102mm antiaériens supplémentaires, débarquement des deux canons de 152mm installés sur le pont supérieur. _________________ "Nul officier de marine n'abdique l'honneur d'être une cible (François Athanase Charette de la Contrie alias "Le roi de la Vendée")
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| Sujet: Re: ROYAL NAVY CUIRASSES CLASSE REVENGE Lun 25 Jan 2010, 22:19 | |
| Les eaux chaudes de la Méditerranée (1930-1939)Le Royal Oak tout en puissanceComme nombre de cuirassés d'avant guerre, le Royal Oak est un véritable ambassadeur flottant et il passe donc son temps dans différents ports de la Méditerranée pour montrer la puissance de la Royal Navy et donc de la Grande Bretagne. Il effectue également quelques exercices avec la Home Fleet. C'est ainsi qu'en avril 1931 il effectue des escales de courtoisie à Marseille le 6, à St Raphael le 7 et Golfe Juan le 14 avant de regagner Malte, son port d'attache le 24 avril. Son déploiement en Méditerranée n'est interrompu jusqu'en 1934 que part un petit carénage en Grande Bretagne entre juillet et septembre 1931. Après avoir repris son service en Méditerranée, le Royal Oak subit une ultime refonte en 1934 et 1936 devenant ainsi le cuirassé de sa classe le plus moderne. Cette refonte qui dure près de deux ans voit le pont principal renforcé et porté à 127mm au dessus des soutes à munitions et de 89mm au dessus de la salle des machines. La propulsion et les sous-systèmes du cuirassé sont remis en état comme à chaque refonte ou grand carénage, une catapulte est installée sur la tourelle X, la DCA est renforcée avec un total de 8 canons de 102mm en quatre tourelles doubles et l'embarquement de deux affûts octuples Pom-Pom Mk VIII. Le bloc passerelle est reconstruit avec un mat tripode pour supporter la nouvelle conduite de tir. Le Royal Oak était donc devenu le cuirassé le plus moderne de sa classe mais cette modernisation se paya par une prise de poids qui réduisit sa vitesse de quelques noeuds. De nouveau déployé en Méditerranée, le Royal Oak participa à la guerre d'Espagne, effectuant des patrouilles chargée de faire respecter la non-intervention mais une non intervention qui devint rapidement fictive puisque l'Italie, l'Allemagne, l'URSS et dans une moindre mesure la France ravitaillaient les uns les nationalistes, les autres les républicains. Rentré en Métropole en 1939, le Royal Oak fût affecté à la Home Fleet plus précisément au 2nd Battle Squadron basé à Scapa Flow composé également du Nelson, du Rodney, du Royal Sovereign et du Ramillies. Il effectua plusieurs missions de patrouille en mer du Nord La fin d'un cuirassé : l'opération P (14 octobre 1939)Le Royal Oak en 1939 la photo et ci-dessous son aspect finalL'histoire du IIIème Reich est connue pour ses rivalités entre les différentes forces armées notament entre la Luftwafe et la Kriegsmarine. Le chef de l'U-Bootwafe, le capitaine de vaisseau Dönitz avait besoin d'une action de prestige pour consolider son influence notament au sein de la Kriegsmarine. Scapa FlowComme la Luftwafe avait échoué à attaquer Scapa Flow, Dönitz se mit en tête d'attaquer la principale base de la Home Fleet à l'aide d'un sous marin. Dönitz avait pensé à cette opération depuis le début de la guerre, faisant effectuer des reconnaissances aériennes et envoya le U16 en reconnaissance. Cette mission était hautement périlleuse et Dönitz pesa soigneusement les avantages (capacité de l'arme sous marine et un matériaux de premier choix pour la propagande nazie) et les incovénients (perte d'un sous marin avec un équipage entrainé) d'une telle opération. Il demanda son avis au lieutenant de vaisseau Gunther Prien, commandant le U-47 qui accepta le 1er octobre d'effectuer cette opération. le lieutenant de vaisseau Gunther Prien Dans la nuit du 13 au 14 octobre, peu avant minuit, Prien engagea son bâtiment en surface dans le Holm Sound mais gêné par l'aurore boréale, il s'engage dans le Skerry Sound impraticable mais s'aperçoit suffisament rapidement de son erreur pour faire demi-tour et pour s'engager dans le Kirk Sound qui fait à peine un demi-mille de large qui est à moitié obstrué par trois blockships. Le Holm Sound fût barré après cette attaque et ce barrage est aujourd'hui surmonté par une routeIl débouche dans la rade de Scapa Flow et tente d'abord de poursuivre à l'ouest pour trouver des croiseurs mais n'en trouvant aucun, il fait demi-tour et se dirige vers le nord espérant trouver les plus beaux navires de la Home Fleet mais il ne trouva que le transport d'hydravions Pegasus et le cuirassé Royal Oak qu'il prit pour le Repulse. A 0h58, il lance deux torpilles sur le Royal Oak et une sur le Pegasus. Seule cette dernière atteint son but. Prien décrit alors une large boucle, recharge ses tubes et,à 1h22, lance trois nouvelles torpilles sur le Royal Oak. Cette fois, il fait mouche. Le cuirassé explose et chavire en moins d'une demi-heure entrainant dans les eaux glacées de la mer du Nord 833 marins du cuirassé dont le contre-amiral Blagrove. Il reste cinq torpilles à bord du U-47, Prien envisageant un instant de les utiliser mais il se rend compte qu'il n'à que très peu de temps pour sortir de la rade. Avec dix noeuds de courant, Gunther Prien eut toutes les peines du monde à sortir de la rade mais il y parvint finalement à 2h15 et met le cap sur l'Allemagne où il fût accueillit triomphalement par Dönitz (qui à l'occasion fût promu contre-amiral) et Raeder. Hitler envoie son avion personnel pour ramener l'équipage à Berlin et décore son commandant de la croix de fer. Quand au Royal Oak, il repose à 25m de fond à 1000m du rivage. En dépit de la faiblesse des fonds la majorité des corps n'ont jamais été récupéré. Le cuirassé à donc été déclaré tombe de guerre et la plongée interdite. Chaque 14 octobre, des plongeurs de la Royal Navy dépose le White Ensign sur l'épave. Cette attaque toucha également le Nelson. Suite à cette attaque, l'Amirauté décida de replier la Home Fleet de Scapa Flow à Rosyth dans le Loch Ewe. Le 4 décembre 1939, il fût touché par une mine magnétique mouillé par sous marin ce qui obligea le Nelson à subir une longue période de travaux. La bouée verte représentant le lieu de naufrage. Comme on peut le voir, l'épave fuit et laisse échapper du mazout _________________ "Nul officier de marine n'abdique l'honneur d'être une cible (François Athanase Charette de la Contrie alias "Le roi de la Vendée")
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| Sujet: Re: ROYAL NAVY CUIRASSES CLASSE REVENGE Lun 25 Jan 2010, 22:39 | |
| Le HMS Resolution (09)PrésentationLe HMS Resolution à la mer. Il porte les marques de neutralité de la guerre d'Espagne-Le Resolution est mis sur cale aux chantiers Palmers de Newcastle-upon-Tyne le 29 novembre 1913 lancé le 14 janvier 1915 et admis au service actif en décembre 1916. Le cuirassé de classe R est le dixième navire à porter ce nom dans la Royal Navy. Le premier fût une frégate de classe Speaker armée de 50 canons lancée en 1654 sous le nom de Tredagh rebaptisée Resolution en 1660 et détruite par un brulôt lors de la bataille de la Saint James le 4 août 1666. Elle fût suivit par un navire de ligne de 3ème classe armé de 70 canons lancée en 1667 reconstruite en 1698 et brûlée en 1703. Le deuxième Resolution de la Royal NavyLe troisième Resolution fût un autre navire de ligne de 3ème classe de 70 canons lancé en 1705 mais qui fût détruit par échouage pour éviter la capture en 1707. Le quatrième fût un autre navire de ligne de 3ème classe de 70 canons lancé en 1708 mais détruit par échouage en 1711. Le cinquième est un navire de ligne de 3ème classe armé de 74 canons lancé en 1758 mais détruit par échouage un an plus tard lors de la bataille de Quiberon, la fameuse bataille des Cardinaux le 20 novembre 1759 lors de la guerre de Sept Ans. Le sixième Resolution fût un navire de ligne de 3ème classe de 74 canons lancé en 1770 et démoli en 1813. Le septième fût le plsu célèbre Resolution puisqu'il fût utilisé par James Cook pour son exploration de l'hémisphère. Le huitième fût un cutter acheté en 1779 et vendu à la démolition en 1797. Le neuvième navire fût un cuirassé de classe Royal Sovereign entré en service en novembre 1893, placé en réserve de 1901 à 1904 puis de 1907 à 1911 date de son désarmement définitif en novembre 1911 et vendu à la démolition en avril 1914. Après le cuirassé de classe R, un onzième Resolution fût mis en service par la Royal Navy. Il s'agit d'un sous marin nucléaire lanceur d'engins de classe Resolution, entré en service le 2 octobre 1967 et désarmé le 22 octobre 1994. Temps de paix (1916-1939)Aspect initial du ResolutionAffecté à la Grand Fleet dès son achèvement et qui est rebaptisée flotte de l'Atlantique en 1920, le Resolution est affecté à la Mediterranean Fleet jusqu'en 1924 avant de subir un grand carénage suivit d'un retour en Méditerranée jusqu'à un nouveau carénage en 1930/31 et un retour dans les eaux chaudes de la Méditerranée jusqu'en 1936 quand il est réaffecté à la Home Fleet. Le Resolution en guerre (1) : Atlantique et mer du Nord (1939-1940)Le Resolution en 1930En septembre 1939, il fût basé à Plymouth pour la défense des South-Western Approaches contre les raiders allemands puis la menace un peu écartée par la destruction du Graf Spee, le dispositif pu être allégé et le Resolution fût détaché à Halifax pour assurer la protection des convois transatlantiques notament des convois de transport de troupes canadiennes. Il poursuivit cette mission jusqu'à la mi janvier 1940 quand il regagna Plymouth pour subir un carénage au His Majesty's Dockyard (l'Arsenal de Sa Majesté) à Devonport. Remis en service au début du mois d'avril, le Resolution se prépara à participer à l'opération alliée en Norvège, appareillant le 26 avril pour la Norvège participant au débarquement à Bjervik en compagnie du croiseur léger Aurora, du croiseur lourd Effingham et de cinq destroyers le 13 mai 1940, étant endommagé le 16 mai par une bombe perforante de 113kg à tribord entre les tourelles X et Y alors qu'il était à l'ancre à Tjeldsundet à 30 miles à l'ouest de Narvik. Les dégâts fût limités et réparés par l'équipage et le navire pu rester opérationel. Devant cette vulnérabilité aux attaques aériennes, l'Amirauté décida de retirer le Resolution le 18 mai. Il revint cependant en norvège en juin 1940 pour couvrir le passage des convois évacuant les troupes franco-anglo-polonaises. Après un carénage en Grande Bretagne, il fût choisit pour renforcer la force H basée à Gibraltar. Le Resolution en guerre (2) : Méditerranée, Mers el Kebir et Dakar (1940-1942)Le Resolution vue tribord arrière avec un Walrus sur la catapulteArrivé sur le rocher le 26 juin 1940, il participa le 3 juillet à l'opération Catapult contre la Force de Raid du vice-amiral Gensoul ancrée à Mers-el-Kebir en compagnie du croiseur de bataille Hood, du cuirassé Valiant, du porte-avions Ark Royal, des croiseurs légers Arethusa et Enterprise et des destroyers. Le 8 juillet, avec les même navires que l'opération Catapult (plus le croiseur léger Delhi), le Resolution aurait du couvrir les attaques aériennes de l'Ark Royal sur Cagliari (opération MA5) mais ce raid fût abandonné quand des avions italiens repérèrent la task force. Ce ne fût que partie remise puisque qu'un raid eut lieu le 31 juillet même si le Resolution participa à la couverture avec le cuirassé Valiant, le croiseur léger Arethusa et deux destroyers de la livraison de chasseurs pour renforcer la défense de Malte. En septembre 1940, le général de Gaule, chef des forces françaises libres réussit à convaincre Churchill d'attaquer le port de Dakar sous le contrôle de Vichy et d'y installer les «Free French». Pour cela, les britanniques mirent sur pied la force M qui appareilla de Gibraltar le 13 septembre 1940. Cette force M se composait du porte-avions Ark Royal, des cuirassés Barham et Resolution, des croiseurs lourds Australia, Devonshire et Cumberland, des croiseurs légers Dragon et Delhi, de 10 destroyers, de 6 escorteurs dont les navires FNFL Commandant Dominé, Commandant Duboc et Savorgnan de Brazza, quatre cargos français et un cargo britannique et enfin six paquebots dont le Westermland sur lequel se trouvait le général De Gaule, le Pennland (pavillon néerlandais) et le Sobieski (pavillon polonais). Face à ce déploiement de force, les forces françaises fidèles à Vichy déployaient le cuirassé Richelieu; les croiseurs légers Georges Leygues et Montcalm; les contre-torpilleurs Le Fantasque, Le Malin, Le Hardi et Le Malin; les sous marins Ajax, Bévéziers et Persée; des escorteurs et des navires auxiliaires. La force M fût déployée le 14 septembre au large du Maroc pour empêcher que des croiseurs français présents à Casablanca de renforcer Dakar mais le Georges Leygues et Montcalm parvinrent à leurs fins. La force M leva l'ancre de Freetown le 21 septembre et commença à bombarder Dakar le 23 septembre visant d'abord les batteries côtières puis engageant un duel avec le Richelieu et les autres navires présents dans le port de la capitale de l'AOF au cours duquel il fût légèrement endommagé par des éclats. Le 25 septembre 1940 durant des manoeuvres pour bombarder Dakar, il fût touché par une torpille du sous marin Bévézier à bâbord provoqua de sérieux dommages structuraux avec une brèche de 15.24m dans le bulge antitorpilles et une brèche de 9m dans le double fond provoquant une voie d'eau importante, des incendies et une gite de 15° qui mit le navire hors de combat. Après l'abandon de l'opération Menace le 27 septembre 1940, le Resolution fût prit en remorque par le Barham et ramené à Freetown le 30 septembre pour des réparations qui l'immobilisèrent jusqu'en décembre 1940, le temps de le rendre capable de regagner la Grande Bretagne. Devant la surcharge des chantiers et le danger d'une telle traversée, la Grande Bretagne demanda l'aide des Etats Unis pour remettre en état son cuirassé montrant les limites de la neutralité américaine. Le Resolution gagna les Etats Unis en mars 1941, étant pris en main par l'Arsenal de Philadelphie en avril 1941. Les réparations durèrent de mai à août 1941, les britanniques profitèrent pour installer des radars. Les essais eurent lieu en septembre et le cuirassé regagna la Grande Bretagne en octobre 1941 pour achever les travaux notament terminer l'installation des radars avec un radar de veille aérienne type 79, un radar de veille surface type 273 et des radars type 284 et 285 pour la conduite de tir de l'artillerie principale et de l'artillerie secondaire. Remis en service actif en novembre 1941, il fût basé à Scapa Flow pour des missions de défense et de patrouille jusqu'à la fin de l'année 1941. Le Resolution en guerre (3) : Océan Indien (1942-1944)Le Resolution en 1944En janvier 1942, l'Amirauté décida de renforcer son dispositif dans l'Océan Indien pour contrer la progression japonaise qui venait de balayer les anglais, les français, les néerlandais et les américains d'Asie du Sud Est. Pour cela, elle envoya le 3rd Battle Squadron composé des quatre cuirassés de classe Revenge, les Revenge, Ramillies, Resolution et Royal Sovereign. Ce transit fût l'occasion de protéger le convoi WS15 composé de 26 transports qui quitta Liverpool le 10 janvier. Le Resolution retrouva le convoi à la mer le 17 janvier, renforçant une escorte déjà composée par le croiseur antiaérien néerlandais Jacob Van Heemskeerk, les croiseurs auxiliaires Ascania et Cheshire et le destroyer Boreas. Il quitta le convoi le 10 février 1942 pour gagner le Cap afin de se ravitailler avant de gagner Colombo puis l'atoll d'Addu. L'Eastern Fleet sous le commandement de l'amiral Sommerville fût bientôt divisée en deux forces, la Force B («Slow Force») composée du porte-avions Hermes, du 3rd Battle Squadron, des croiseurs légers Caledon et Dragon, du croiseur néerlandais Jacob Van Heemskerk et de 8 destroyers. Cette force B assurait la couverture de la Force A («Fast Force») composée des porte-avions Indomitable (9 Sea Hurricane 12 Fulmar et 24 Albacore) et Formidable (16 Martlet, 21 Albacore et 1 Swordfish), du cuirassé Warspite, des croiseurs lourds Cornwall et Dorsetshire, des croiseurs légers Emerald et Enterprise et des destroyers Napier Nestor (Royal Australian Navy) Paladin, Panther Hotspur et Foxhound, tentant de localiser les porte-avions de Nagumo engagé dans le fameux raid dans l'océan indien mais ne parvint pas à retrouver (ayant raconté ce raid à de nombreuses reprises, je renvoie à mes articles précédents pour plus de détails). Le 9 avril, le Revenge et ses sister-ship gagnèrent le Kenya et la base navale de Kilindini pour des missions de défense de convois, ce repli était rendu nécessaire par la vulnérabilité de Ceylan aux raids aériens japonais, arrivant à destination le 14 avril. Il assura donc des missions d'escorte de convois jusqu'à la fin de l'année 1942. En février 1943, il participa à l'opération Pamphlet, la couverture du transport de la 9th Australian Division dont l'Australie avait demandé le rapatriement du Moyen Orient pour défendre l'île-continent devant la menace japonaise. Les soldats aussies furent transportés par les paquebots Queen Mary, Aquitania, Il de France, Nieuw Amsterdam et Queen of Bermuda et escortés par les cuirassés Resolution, Revenge et Warspite, le croiseur léger Mauritius et des destroyers. Ce fût sa dernière mission opérationelle qui s'acheva en octobre 1943. La fin du Resolution (1943-1948)Le Resolution à flot sans ses canons en compagnie du Revenge qui possède encore ses canonsDe retour en Grande Bretagne en novembre 1943, il fût placé en réserve, transformé en navire d'entrainement. Il effectua sa mission d'entrainement de janvier à décembre 1944 avant d'être placé en réserve spéciale avec un noyau d'équipage. Il reprit sa mission d'entrainement en 1945 de janvier à août 1945. Placé en disponibilité et vendu à la démolition le 5 mai 1948, il arriva à Fastlane pour être démoli le 13 mai 1948. _________________ "Nul officier de marine n'abdique l'honneur d'être une cible (François Athanase Charette de la Contrie alias "Le roi de la Vendée")
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| | | clausewitz Amiral
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| Sujet: Re: ROYAL NAVY CUIRASSES CLASSE REVENGE Lun 25 Jan 2010, 22:54 | |
| Caractéristiques Techniques Déplacement : standard 25500 tonnes à l'origine 28000 tonnes après l'abandon de la chauffe mixte pétrole/charbon 31000 tonnes à pleine charge. Dimensions : longueur (hors tout) 190.3m (entre perpendiculaires) 176.8m largeur : (origine) 27m (avec bulges) 31m tirant d'eau : 8.7m Propulsion : 4 turbines Parson alimentées par 18 chaudières Babcock & Wilcox ou Yarrow dévellopant une puissance totale de 40000ch entrainant 4 hélices. A l'origine, elles étaient alimentées par 3000 tonnes de charbon et 1500 tonnes de pétrole mais la signature d'un contrat de fourniture de pétrole avec l'Anglo-Iranian Oil Company en janvier 1915 sécurisant les approvisionement, les Revenge n'utilisèrent plus que 3400 tonnes de pétrole. Performances : Vitesse maximale 23 noeuds distance franchissable 4200 miles nautiques à 10 noeuds Protection : ceinture blindé 25 à 331mm, bulkheads 102 à 152mm barbettes 102 à 254mm tourelles 331mm (face avant) casemates 152mm tour de commandement 279mm pont blindé 25 à 51mm Schéma interne des RevengeArmement :-8 canons de 381mm (15 pouces) modèle 1915 en quatre tourelles doubles (deux avant et deux arrières). Ce canon de 42 calibres tire des obus de 870kg pour une portée comprise entre 1756m (site : +1.1°) et 21385m (site : +20°) à raison de 2 coups par minute. La tourelle double Mark I pèse 782 tonnes en ordre de combat pointe en site de -5 à +20° à raison de 5 degrés par seconde et en azimut sur 150° à raison de 2 degrés par seconde. La dotation en munitions est de 100 obus par canon soit un total de 800 obus de 15 pouces. Canon de 152mm du Kongo identiques à ceux des Queen Elizabeth et des Revenge-14 canons de 152mm (6 pouces) modèle 1914 (BL Mark XII) en casemates. Ce canon de 45 pouces tire des obus de 45 kg à une distance maximale de 12344m (site : +15°) à raison de 5 à 7 coups par minute. L'affût simple PIX pèse 13.59 tonnes en ordre de combat et peut pointer en site de -7° à +15° (plus tard +17.5°) et en azimut sur 120°. La dotation en munitions est de 130 obus par canon soit un total de 2080 obus pour le Queen Elizabeth et 1820 pour ses sister-ship. -2 canons de 76mm (3 pouces) antiaériens et 4 canons de 47mm de salut -4 tubes lance-torpilles sous marins de 21 pouces (533mm). Après guerre, les canons de 76mm furent remplacés par 4 canons de 102mm Mk V en affûts simples. Ce canon tire des obus de 25kg à une distance maximale de 15000m en tir antisurface (site = +45°) et de 9000m en tir antiaérien (site = +80°) à raison de 10 à 15 coups par minute. L'affût HP Mk III pèse 7.1 tonnes sans bouclier et peut pointer en site de -5° à +80° et sur 360° en azimut. La dotation en munitions globale est de 600 obus explosifs et 200 éclairants. Ils reçoivent également un puis deux PomPom dans les années trente. A la déclaration de guerre, les deux affûts octuples furent complétées par deux affûts quadruples complétés en 1944/45 par 42 canons de 20mm Oerlikon. Canon de 102mm double conservé au musée de l'AlbertaAu cours des années trente, les 4 canons de 102mm Mk V furent remplacés par 8 canons de 102mm modèle 1936 en quatre affûts doubles Mark XIX. Ce canon de 45 calibres tire des obus de 16.3kg à une distance maximale de 18150m en tir antisurface (site = +45°) et de 11890m en tir antiaérien (site = +80°) à raison de de 15 à 20 coups par minute. L'affût double Mark XIX pèse 16 tonnes en ordre de combat, peut pointer site de -10° à +80° et en azimut sur 340°. La dotation en munitions est de 250 obus par canon soit un total de 2000 obus. -4 tubes lance-torpilles sous marins de 533mm. Sur les Revenge, Ramillies, Resolution et Royal Sovereign, le nombre fût réduit à 2 au début des années trente et les 2 restants débarqués en 1934/36. Sur le Royal Oak, les 4 tubes lance-torpilles sous marins furent remplacés en 1934/36 par 4 tubes lance-torpilles de surface. Aviation :-Deux plate-formes pour chasseur légers installées sur les tourelles B et X remplacées après guerre par une catapulte installée d'abord à la poupe puis remplacée par un modèle plus performant installé sur la tourelle X sauf pour le Revenge et le Royal Sovereign qui conservèrent la catapulte arrière. Le Resolution conserva sa catapulte jusqu'à la fin de sa carrière, tous les autres la perdant en 1939 ou au cours du conflit. Deux hydravions Equipage : 1146 officiers et marins Sources -Jean Moulin Les cuirassés de la seconde guerre mondiale en images (Ramillies p 26-27) -Fiches navires de guerre Editions Atlas «Le Royal Oak» et «Drame à Scapa Flow : le Royal Oak coulé par l'U-47» -François Emmanuel Brezet Histoire de la marine allemande 1939-1945 -Guy Le Moing Et L'Océan fût leur tombe Naufrages et catastrophes maritimes du Xxème siècle (p135 «Audace exceptionelle d'un sous marin allemand : le torpillage et le naufrage du Royal Oak) -Ressources internet diverses -Photos et Pdf de l'ami Vautour FIN DE L'ARTICLE A VENIR : CROISEURS DE BATAILLE CLASSE RENOWN _________________ "Nul officier de marine n'abdique l'honneur d'être une cible (François Athanase Charette de la Contrie alias "Le roi de la Vendée")
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| | | pascal Vice-amiral
Nombre de messages : 6712 Age : 59 Ville : marseille Emploi : fonctionnaire Date d'inscription : 08/02/2009
| Sujet: Re: ROYAL NAVY CUIRASSES CLASSE REVENGE Mar 26 Jan 2010, 14:45 | |
| Aritcle très complet jeune homme A propos du Ramilies - Citation :
Le 22 juillet alors qu'il était au mouillage à Hvalfjord en Islande, il fût mis en alerte pour prendre la mer pour intercepter le Scharnhorst alors que ce dernier avait quitté Brest pour La Pallice et non pour gagner l'Atlantique et le vénérable cuirassé resta au mouillage. Le 18 août, il quitta Hvalfjord pour gagner Scapa Flow puis pour les chantiers Cammell Laird à Birkenhead sur les rives de la Mersey afin d'être refondu notament par l'installation d'une suite complète de radars. Les travaux achevés en novembre, le navire fût choisit pour renforcer l'Eastern Fleet.
Il doit y avoir une petite confusion... En tout cas je ne connaissais pas les détails de sa carrière. Deux commentaires, -Les classes R furent moins refondus que les QE car ils étaient plus modernes à leur construction et que dans les années 30, l'Amirauté manquait de crédits et on préfèra remettre à niveau les plus anciens des cuirassés de 15 pouces (notamment sur la propulsion et l'appareil évaporatoire) -Tu précises qu'en Normandie le Ramilies n'armait que deux tourelles de 15'. Ce détail est extrêmement intéressant car sous réserve d'autres explications il pourrait trouver son fondement dans la situation de la NAVY en 1944... On manque CRUELLEMENT de main d'oeuvre et l'AMirauté a un mal de chien à armer correctement tout ses navires. D'autant que la bataille de l'Atlantique a fait exploser les effectifs des escorteurs ASM... Le problème est tel que certains PA d'escorte comme le Nabob vont être armés par les canadiens. Sur de nombreux bâtiments certaines tâches sur les bâtiments de la Navy vont être confiées à des civils: services machines par exemple... Ce qui pourrait expliquer que le Ramilies en 44 n'arme que deux tourelles... |
| | | clausewitz Amiral
Nombre de messages : 13087 Age : 40 Ville : Nantes Emploi : Agent de sécurité Date d'inscription : 22/12/2005
| Sujet: Re: ROYAL NAVY CUIRASSES CLASSE REVENGE Mar 26 Jan 2010, 15:49 | |
| Merci pascal. Pour la confusion, j'en accepte l'augure mais j'ai pris cette information sur naval history.net. Pour les R, ils ont été moins modernisés que les Queen Elizabeth pour des raisons semblables aux Bretagne : un design trop strict et pas de marge de manoeuvre pour des travaux plus importants. Quand aux deux tourelles armées en Normandie, c'est probablement en raison de manque de main d'oeuvre mais aussi peut être en raison d'usure ou d'un manque de munitions. _________________ "Nul officier de marine n'abdique l'honneur d'être une cible (François Athanase Charette de la Contrie alias "Le roi de la Vendée")
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| | | LE BRETON Amiral de la Flotte
Nombre de messages : 7384 Age : 53 Ville : Paris 12ème Emploi : Fonctionnaire Date d'inscription : 03/06/2006
| Sujet: Re: ROYAL NAVY CUIRASSES CLASSE REVENGE Mar 26 Jan 2010, 20:50 | |
| Les R étaient aussi moins rapides au départ. Je confirme aussi que de nombreux navires furent désarmés ou non réparés poour récupérer du personnel en 44-45. pour les cuirassés les R, le Malaya, le Warpsite, et le Renown à son retour de l'océan Indien La crise de la mains d'oeuvre toucha aussi l'armée britannique. _________________ kentoc'h mervel eget bezañ saotret (plutôt la mort que la souillure) devise de la Bretagne.
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: ROYAL NAVY CUIRASSES CLASSE REVENGE Mar 26 Jan 2010, 22:41 | |
| Oui il me semblait aussi que les R n'avaient pas été beaucoup modernisé car moins rapide et plus ancien dans leurs conception que les Queen Elisabeth, ils n'offraient même en cas de grande refonte, qu'un évolution assez limité et, au final, ils seraient restés assez dépassés. Mieux valait se concentrer sur les Queen dont on pouvait encore tirer quelque chose. A confirmer tout de même. |
| | | clausewitz Amiral
Nombre de messages : 13087 Age : 40 Ville : Nantes Emploi : Agent de sécurité Date d'inscription : 22/12/2005
| Sujet: Re: ROYAL NAVY CUIRASSES CLASSE REVENGE Mar 26 Jan 2010, 22:46 | |
| Il me semble que j'en ai parlé pour le Royal Oak qui avant sa dernière refonte filait à 23 noeuds et qui les travaux réussits n'allait plus qu'à 21 noeuds et donc à l'usage probablement moins de 20 noeuds. Cela explique qu'ils ne furent souvent utilisés que pour l'escorte de convois où la vitesse n'est pas un paramètre capital. _________________ "Nul officier de marine n'abdique l'honneur d'être une cible (François Athanase Charette de la Contrie alias "Le roi de la Vendée")
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| | | pascal Vice-amiral
Nombre de messages : 6712 Age : 59 Ville : marseille Emploi : fonctionnaire Date d'inscription : 08/02/2009
| Sujet: Re: ROYAL NAVY CUIRASSES CLASSE REVENGE Mer 27 Jan 2010, 10:09 | |
| Les "R" étaient d'une conception plus économique que les QE. Ils étaient sensés être plus lents et disposaient d'une puissance inférieure 40 000 cv vs 56 000 cv après être passés à la chauffe tout mazout en 1915 au cours de leur construction (avant c'était 31 000 cv pour 21 noeuds avec la chauffe mixte).
Ils étaient plus courts de 6 mètres mais la répartition de leur blindage horizontal plus efficace car remontée en moyenne d'un pont .... La longueur plus courte était autorisée par la taille réduite des espaces consacrés à la propulsion (notamment 18 chaudières contre 24).
Il reçurent des bulges dès 1915 destinés à la protection anti torpilles mais aussi à améliorer leur stabilité latérale. Ces navires ont à tort ou a raison toujours eu la réputation d'être des gros rouleurs.
La lutte contre l'accroissement du poids dans les hauts fut un soucis permanent durant leur carrière. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: ROYAL NAVY CUIRASSES CLASSE REVENGE Mer 27 Jan 2010, 21:10 | |
| Intéressant! Si je vous suit bien tout les deux, avec les classe "R", les britanniques ont fait plus ou moins des économies de bout de chandelle, (par rapport aux "Queen") qui ont, au final, générer plus d'inconvénients que d'avantage ? |
| | | clausewitz Amiral
Nombre de messages : 13087 Age : 40 Ville : Nantes Emploi : Agent de sécurité Date d'inscription : 22/12/2005
| Sujet: Re: ROYAL NAVY CUIRASSES CLASSE REVENGE Mer 27 Jan 2010, 21:15 | |
| C'est peut être un peu dur quand même de dire que les Revenge sont des cuirassés bon marchés, c'est quand même pas comme le Vanguard _________________ "Nul officier de marine n'abdique l'honneur d'être une cible (François Athanase Charette de la Contrie alias "Le roi de la Vendée")
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| | | pascal Vice-amiral
Nombre de messages : 6712 Age : 59 Ville : marseille Emploi : fonctionnaire Date d'inscription : 08/02/2009
| Sujet: Re: ROYAL NAVY CUIRASSES CLASSE REVENGE Mer 27 Jan 2010, 22:01 | |
| tu plaisantes Claus Le Vanguard fut le plus abouti des cuirassés brits... Rapide, très bien protégé très marin une artillerie principale ancienne certes mais éprouvée c'était un vrai porc-épic au niveau DCA Deux défauts ses 5.25 pouces en artillerie secondaire arrivé trop tard Pour les R ce fut assez compliqué et en fait les britanniques se trouvaient face à un dilemme: faire un QE amélioré (10 canons de 15) ou bien simplement un navire de la catégorie des cuirassés existants (qui tous de l'Orion à l'Iron Duke donnaitent 21 noeuds comme les big fives américains du reste) simplement mieux armé et mieux protégé ? D'Eyncourt le nouveau ingénieur naval en chef choisit la seconde option. La chauffe mixte s'expliquait par la crainte que l'on eut un temps de tomber en pénurie de mazout en cas de guerre. Pour ce qui est de la vitesse les cinq QE donnant 24/25 noeuds c'était déjà suffisant pour le soutien de l'escadre d'éclairage Bref les R furent la résultante d'un choix conservateur à un moment où les brits étaient en pleine course à l'armement avec les allemands. Ces 5 navires permettaient à moindre frais de conserver l'avantage numérique et offraient l'énorme puissance de leur artillerie principale à une époque ou la HSF n'alignait pour qq temps encore que du 305 |
| | | clausewitz Amiral
Nombre de messages : 13087 Age : 40 Ville : Nantes Emploi : Agent de sécurité Date d'inscription : 22/12/2005
| Sujet: Re: ROYAL NAVY CUIRASSES CLASSE REVENGE Mer 27 Jan 2010, 22:18 | |
| Bien entendu je sais que le Vanguard tire les leçons des premières années de la guerre. C'était sur le fait qu'il s'agit d'une construction d'opportunité avec les canons du Glorious et du Courageous Si ils avaient voulu faire plus que les queen Elizabeth à part augmenter le calibre à 406mm, je vois pas ce qu'ils auraient pu faire. _________________ "Nul officier de marine n'abdique l'honneur d'être une cible (François Athanase Charette de la Contrie alias "Le roi de la Vendée")
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| | | pascal Vice-amiral
Nombre de messages : 6712 Age : 59 Ville : marseille Emploi : fonctionnaire Date d'inscription : 08/02/2009
| Sujet: Re: ROYAL NAVY CUIRASSES CLASSE REVENGE Jeu 28 Jan 2010, 07:53 | |
| Mettre plus de tubes dans un premier temps ... le QE amélioré en avait 10 au lieu de 8
Après on est passé au G3 donc aux Rodney ce qui se faisait de mieux en terme d'artillerie et de protection (dans le cadre du Traité) entre 14 et 16 pouces de blindage quand même ...
Cette affaire de vitesse est assez intéressante car elle semblerait montrer que pour les amirautés la puissance de feu et la protection étaient largement plus importantes que la vitesse. Ces navires destinés à évoluer en fortes ligne de batailles n'avaient pas pour mission de pourchasser les raiders ou les croiseurs (milieu des années 30) ou d'évoluer avec les porte-avions (fin des années 30).
Les changements de doctrines d'emploi sont intervenus en moins de dix ans ... |
| | | clausewitz Amiral
Nombre de messages : 13087 Age : 40 Ville : Nantes Emploi : Agent de sécurité Date d'inscription : 22/12/2005
| Sujet: Re: ROYAL NAVY CUIRASSES CLASSE REVENGE Jeu 28 Jan 2010, 16:21 | |
| Si tu prend l'exemple des américains, leur conversion aux cuirassés rapides à été très tardive et même après les Iowa, ils prévoyaient des cuirassés "lents" pour contrer les Yamato avec les Montana.
C'est vrai qu'avant l'apparition des croiseurs de bataille et des cuirassés de poche allemands, le besoin était surtout de pouvoir encaisser et de pouvoir frapper fort. _________________ "Nul officier de marine n'abdique l'honneur d'être une cible (François Athanase Charette de la Contrie alias "Le roi de la Vendée")
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| | | LE BRETON Amiral de la Flotte
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| Sujet: Re: ROYAL NAVY CUIRASSES CLASSE REVENGE Jeu 28 Jan 2010, 21:50 | |
| L'USN avait mis en chantier les Alaska pour contrer les raiders et autres corsaires ......... _________________ kentoc'h mervel eget bezañ saotret (plutôt la mort que la souillure) devise de la Bretagne.
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| | | clausewitz Amiral
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| Sujet: Re: ROYAL NAVY CUIRASSES CLASSE REVENGE Jeu 28 Jan 2010, 21:51 | |
| Oui exact mais sans les Deutschland, les américains auraient probablement trainé les pieds avant de construire des cuirassés rapides. _________________ "Nul officier de marine n'abdique l'honneur d'être une cible (François Athanase Charette de la Contrie alias "Le roi de la Vendée")
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