Les chasseurs tripartites

L'un des premiers exemples de coopération navale européenne

Citation :

Navires : La France, la Belgique, les Pays Bas et les chasseurs de mines tripartites

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Le CMT belge Aster crédits : Composante maritime belge

Dans les années 70, la flotte européenne de dragueurs et chasseurs de mines commence à vieillir. Les différents états-majors réfléchissent aux diverses solutions de remplacement qui s'offrent à eux. En Europe, ce type de navires est très présent, notamment en raison des dizaines de milliers de tonnes de mines déversées pendant la seconde guerre mondiale et non encore neutralisées. Pour sécuriser les approches maritimes et les mouvements portuaires, tout en débusquant des engins devenant difficiles à détecter, des bâtiments performants doivent être conçus. En France, les cinq Circé, livrés en 1972 et 1973, avaient inauguré le poisson auto propulsé (PAP), petit sous-marin remplaçant les plongeurs pour la destruction des mines. Le reste de la flotte de guerre des mines était alors constituée par de vieux dragueurs américains, les MSO, et les « type D », dérivés des AMS de l'US Navy et des TON britanniques. La flotte belge de l'époque disposait des mêmes dragueurs océaniques et côtiers, tout comme la marine néerlandaise. Un important renouvellement de ces moyens devenant nécessaire, les trois pays lancèrent le premier programme naval européen d'importance. En tout, Paris, Bruxelles et La Haye décidèrent de construire 35 chasseurs de mines, 15 pour les Pays-Bas, 10 pour la France et 10 pour la Belgique. Ces navires prendront le nom de « type tripartite ». Construits à Lorient, Ostende, Rupelmonde et Alblasserdam, ils seront livrés entre 1984 et 1988 pour la France (le deuxième Sagittaire en 1995), entre 1985 et 1991 pour la Belgique et entre 1983 et 1989 pour les Pays Bas.

Des côtes européennes au golfe Persique
Disposant d'une coque en composite verre/résine polyester, les Tripartites ont une longueur de 51.50 pour un déplacement de 540 tonnes en charge. Ces navires se révèleront particulièrement efficaces, notamment grâce à l'alliance du sonar de coque DUBM 21, de nouveaux calculateurs et des PAP. Principalement utilisés pour nettoyer les côtes européennes, ces petits navires connaîtront également les mers chaudes et les déploiements à des milliers de kilomètres de leurs bases. Les chasseurs de mines tripartites seront envoyés de 1987 à 1989 en océan Indien, durant le conflit Iran-Irak, les deux adversaires utilisant abondamment le minage. Ils retrouveront cette région en 1991, au cours de la guerre du Golfe, le régime de Saddam Hussein, incapable de tenir tête à l'armada alliée, ayant là encore truffé ses côtes d'engins explosifs. Les américains, dépourvus de moyens anti-mines modernes, en sont pour leurs frais le 18 février 1991. Tour à tour, le porte-hélicoptères Tripoli et le croiseur lance-missiles Princeton sont endommagés par des mines. Sur le CG 59, alors flambant neuf, les dégâts sont très importants. Les compétences solides maintenues en Europe sur ce type d'armes, dont l'US Navy ne s'était que peu préoccupée, se révèle des plus précieuses. Après la chute du mur de Berlin, les réductions budgétaires affecteront les flottes de chasseurs de mines belge et néerlandaise. Les Pays-Bas décideront de réduire d'un tiers leurs effectifs, vendant en 2005 cinq de leurs quinze chasseurs de mines tripartite à la Lettonie. La Belgique se séparera également, en 1993, de trois CMT. Ces unités, les Dianthus, Fuchsia et Iris, seront rachetées par la France et réarmées dans la Marine nationale sous le nom de Verseau, Céphée et Capricorne. Entre 2001 et 2005, un important programme de modernisation a été entrepris sur les unités françaises avec, notamment, la mise en place d'un nouveau système de chasse au mines (TSM 2061), ainsi que l'embarquement d'un nouveau sonar TSM 2022 Mk 3 et d'un poisson Double Eagle. Cette refonte a porté la durée de vie des CMT de 25 à 30 ans, renvoyant leurs dates prévisionnelles de désarmement entre 2014 et 2018, voire 2025 pour le Sagittaire. Ce bâtiment avait été construit plus tard que ses sistership par DCN, en remplacement d'une unité du même nom vendue au Pakistan en 1992.

Que les belges et les hollandais du forum ne m'en veuille pas trop mais j'ai mis cet article dans la rubrique France

Citation :

Que les belges et les hollandais du forum ne m'en veuille pas trop mais j'ai mis cet article dans la rubrique France

Si je ne m'abuse, les belges et les hollandais abandonnent lachement les tripartites...donc merde, cet article a toute sa place en FRANCE

C'est vrai que l'on à racheté 3 CMT ex belges

zubuw a écrit:

Si je ne m'abuse, les belges et les hollandais abandonnent lachement les tripartites...donc merde, cet article a toute sa place en FRANCE

Les belges et les néerlandais n'ont jamais abandonné les CMT
C'est vrai qu'ils en ont moins qu'avant (6 belges et 10 hollandais) mais ils continuent de travailler avec et, comme les français, ils les modernisent :

Citation :

BeNeCUP
Le Belgian-Netherlands Capability Upgrade Program (CUP) est un projet de modernisation qui sera effectué sur tous les CMT Belges et Néerlandais. Les chausseurs de mines seront équipés avec une nouvelle technologie MCM. Le sonar et le radar seront remplacés et le PAP (véhicule d’identification et destruction) disparaît au profit du Seafox. Le premier chasseur Belge qui reçoit son 'face lift' est le Primula. Début décembre 2005, les premiers essais ont été effectués le long de la côte Belge. Déjà, les mois précédents, l’équipage avait suivi des cours théoriques à Brème et Ostende. Ensuite il s’agissait d’appliquer la théorie à la pratique. Prudemment et initialement avec un peu de maladresse, le nouvel équipement était testé.
Tout l’équipage est concerné par ce projet: les opérateurs commandent de nouvelles consoles, l’équipe de pont doit s’exercer aux nouvelles procédures et le personnel technique regarde avec angoisse si les nouvelles configurations des machines fonctionnent sans problèmes. De même, le projet concerne également le personnel de cuisine. Ils ont reçu une nouvelle cuisine complète qui répond à toutes les normes HACCP.

Premier lancement effectif du SEAFOX
Le 06 décembre 2005 c’était enfin la journée de la vérité. En provenance du centre d’opération, tous les postes concernés ont reçu l’ordre: 'préparation lancement Seafox'. Il s’agira d’une première à partir d’un chasseur Belge. Les préparatifs à la plage arrière se déroulaient déja à bonne vitesse. L’entraînement pratique des jours précédents a porté ses fruits. 'Tests de pont terminés!!!'. Tout était donc prêt pour le lancement du Seafox. Le petit véhicule d’identification à 6 moteurs pèse à peine 40kg et est donc beaucoup plus léger que son prédécesseur 'le PAP' (650kg). Dans le centre d’opération, la nervosité est à son comble. 'Tout est prêt, demande autorisation de lancement'. Le commandant acquise et après une légère pression sur le bouton du panneau de commande, le premier lancement du Seafox fut effectué.
La conduite du Seafox se déroule totalement d’une autre manière que celle du PAP. Non seulement le renouvellement complet de tableau de commande mais aussi la procédure de lancement sont totalement différentes. Le PAP coulait automatiquement vers le fond après s’être éloigné du bateau. Puis, après l’identification, une charge explosive était placée à côté de la mine et le PAP rejoignait la surface. La conduite se déroulait sur 2 dimensions. Le Seafox par contre est utilisable à chaque profondeur et la destruction se réalise suite à l’impact du Seafox. L’opérateur doit actuellement toucher la mine avec beaucoup de précision. Ce-ci n’est pas une sinécure. Heureusement pour cela il a à sa disposition beaucoup d’outils technologiques qui rendent son travail plus facile. Les premiers essais ont été effectués avec une version d’exercice du Seafox car ceux-ci portaient principalement sur l’entraînement de l’équipage et du système.

Haakonsvern
Le lundi 15 mai 2006 débutent les IST’s(industrial sea trials). Les firmes concernées par le projet BeNeCUP (le programme de modernisation des chasseurs de mines belges et néerlandais) sont attendus à bord et reçoivent encore une occasion de modifier l’électronique du nouveau système de chasse aux mines (Atlas IMCMS). Au milieu des fjords norvégiens se dérouleront les test du SPVDS (notre véhicule sous-marin jaune équipé d’un sonar) .ce sonar doit pouvoir être mis en fonction jusqu’a une profondeur de 120m. le seul moyen de communication entre le véhicule et le navire est un câble optique d’alimentation d’une longueur de 1200 m environ. Il ne sera pas évident de déployer parallèlement cote à cote le navire et son véhicule sous-marin.
Sous la supervision des différentes firmes civiles, l’équipage reçoit une instruction concernant la conduite du SPVDS. Il s’agit d’un véhicule sous-marin puissant pouvant atteindre la vitesse de 6 noeuds. La mise à l’eau, la plongée, la récupération de l’engin, bref toutes les procédures doivent d’abord être maîtrisées. Les tests promettent d’être très intenses. Les firmes veulent montrer avec certitude que leur système est prêt à toute épreuve.

Bergen
Les journées sont longues pour l’équipage. Tôt le matin déjà, tout doit être préparé pour le départ en mer. L’heure du retour est généralement assez tardive. Les différentes firmes concernées veulent tester le véhicule sous-marin dans les moindres détails. Avec un succès parfois mitigé. La routine pour lancer le SPVDS et le récupérer se déroule bien. La conduite du véhicule se fait très prudemment vu sa puissance. Malgré tout il y a déjà une amélioration visible.
Apres deux semaines dans les fjords entourant Haakonsvern les résultats obtenus sont analysés. Les firmes civiles et les instances militaires vont donc établir maintenant la suite du programme. Entre-temps , pour le Primula et sont équipage, une escale à Bergen est prévue. (23 - 26 mai).
Bergen baigne sous le soleil lorsque le Primula jette les amarres le vendredi 23mai. Le week-end promet d’être agréable. Enfin un peu de changement après une longue période de tests. Pendant ce temps là, certains membres d’équipage ont vu passer leur anniversaire; vu le programme chargé, cela n’avait pas pu être fêté dignement. Cela a été corrigé comme il se doit.

Haakonsvern
Apres un week-end agréable à Bergen, le navire a repris la mer le 26 juin vers son “port d’attache” en Norvège:Haakonsvern. Là, la remise finale du SPVDS de la firme civile à la Marine doit avoir lieu. Les derniers tests devront démontrer que le nouveau système de chasse aux mines répond bel et bien aux exigences des autorités Belge et Néerlandaise. Pendant ce temps là, une après-midi sportive « reposante » est au programme de l’équipage. Vélo, marche et course à pieds sont au programme. Apres l’effort un peu de détente... certains se mettent à la pêche. Et avec un certain succès... le cuisinier, a vu que cela se passait bien et a immédiatement modifié sont menu. Demain, poisson frais !!!
Apres une concertation officielle entre les firmes civiles et les instances militaires, il fut décidé que les résultats n’étaient pas totalement satisfaisant. D’autres tests devront démontrer où des améliorations doivent être apportées. Les conditions météorologiques ne sont pas non plus des meilleures. Des vents du Nord, presque de tempête soufflent violemment dans les fjords. Ce n’est pas un jeu d’enfant de lancer et de repêcher notre véhicule sous marin dans ces conditions. Mais l’entraînement des semaines précédentes porte ses fruits. Avec la plus grande précision, le véhicule est manipulé jusqu’à coté du navire afin d’être hissé à bord par la grue. Mission accomplie!!

Source: www.mil.be

Blablablabla
Nous on les aime nos CMT, on les garde et en plus on en rachète, on les modernise...bref, on les cajole
donc cet article a sa place, ici en FRANCE

si tu le dits

Les CMT sont utile à n'importe quelles marines modernes.C'est vrai que l'on en prend grand soin chez nous

Citation :

Les CMT sont utile à n'importe quelles marines modernes.C'est vrai que l'on en prend grand soin chez nous

Absolument Thony, mais je peux t'assurer que l'on en prend autant de soin des CMT en Belgique (et en Hollande) qu'en France. D'ailleurs si on n'en prennait pas soin, les français ne nous en n'auraient pas racheté trois

C'est évident

OUAIS ! BEN NEERLANDAIS, BELGES, FRANCAIS OU TURCS MOI J'VOUS L'DIS LES CMT SONT DE TRES BONS BATEAUX ET LES RICAINS SE MORDENT ENCORE LES DOIGTS DE NE PAS ETRE AUSSI POINTUS EN CHASSE AUX MINES QUE NOUS AUTRES, LES EUROPEENS... BON!... FAUT DIRE QUE QUESTIONS MINES NOS COTES ONT EU ( ET ONT ENCORE) LEUR DOSE DE LMB, LMT ET AUTRES ENGINS DE MORT

C'est exact chouf, les américains néglige la lutte anti-mines, en 1991 dans le Golfe l'US Navy malgrés sa surpuissance n'a rien pu faire face aux mines navals de saddam et ce sont les européens qui ont déminé la zone !

Il n'y a que regarder le nombre de chasseurs de mines qu'ils ont c'est vraiment léger par rapport au reste de la flotte.

c'est sûr

Oh pire il reste l'OTAN pour déminer une zone en cas de conflit s'ils y sont engagés

Les CMT ont etes revendus a la France apres inspection complete si je me trompe pas , donc les Français ont repris 3 navires en parfait état de fonctionnement ...

les modernisation se sont faites en cooperation tout comme les constructions des CMT de nos 3 flottes (Belgo-Hollando-Française)... certaines d'entre elles se sont surement effectuees en upgrades differentes sur longue duree (les moyens Belges etant pas toujours a la hauteur de son matos)
Mais bon le Golfe a été nettoyé par les CMT Europeen , 1er cooperation entre 3 pays pour la lutte anti-mine c'ets deja pas si mal ...

Alors dire que l'un est meilleur que l'autre et assez deplacé ,surtout que chaque marine a devellope ses CMT de la façons qu'elle jugeait opportune pour elle et ses navires ... Si je me rappele bien aussi, il y a 1 ou 2 CMT en frances qui sont plus reellement des CMT mais des navires de commandement ou d'ecole ??

Pour ce qui est des Ricains, depuis les baies du VietNam, ils ont tout misé sur les destruction magnétique des mines avec leur chariot tirés par les MH-53 Seadragon ... donc logique qu'il n'aient pas beaucoup de navires specifique a cette mission là ...
ils ont aussi la classe MCM-1 AVENGER (14 navires datant de 87-94) et les MHC-51 Osprey (12 navires datant de 93-99) donc quelque part ils ont compris leur erreurs ... et ils fouillent pour les faire evoluer comme chez nous ...

sauf que le ricains commence déjà à refourguer des Osprey.on dirait qu'ils sont un peu fachés avec la gurre des mines!!!

Ils envisagent desormais de confier la guerre des mines à des drones embarqués sur les grands bâtiments et d'abandonner les chasseurs de mines

C'est le LCS et les autres navires "rapides " qui vont s'occuper de ca avec un drone sous-marins ... oui j'ai lu ca aussi

Les LCS sont des navires multimodaux et parmi les différentes charges utiles embarquables, il y à effectivement un module de guerre des mines car cet engin peu couteux est particulièrement efficace en zone littorale d'autant que ces eaux côtières étant souvent troubles et peu profondes, elles sont parfois difficilement detectables surtout si elle sont conçues pour se fondrent dans la vegetation ou la rocaille comme les mines italiens de type Manta

les SEA FIGHTER semble aussi prendre en charge ce genre de trucs

Les dragueurs OSPREY, ROBIN, ORIOLE et FALCON ont été déjà décomissionés en 2006

Le 7 janvier 2007 les CARDINALS et RAVEN ont aussi été rayés.

de ces précisions amiral

LE BRETON a écrit:

Les dragueurs OSPREY, ROBIN, ORIOLE et FALCON ont été déjà décomissionés en 2006

Le 7 janvier 2007 les CARDINALS et RAVEN ont aussi été rayés.

pour les renseignements