MARINE INDONESIENNE

Le lundi 7 novembre 2016 à 16h, le patrouilleur HIU MACAN 001 du ministère indonésien des pêches a quitté la base de Batam dans les îles Riau, qui sont juste en face de Singapour, pour investiguer un contact suspect repéré dans la ZEE indonésienne à l’extrême sud de la mer de Chine méridionale.

Le lendemain, vers 14h, il a arraisonné un premier bateau de pêche vietnamien après une course-poursuite. Le bateau, immatriculé BD 95377 TS, n’avait aucune autorisation de pêche et ses sept membres d’équipage ont été arrêtés.

Le patrouilleur a ensuite repris sa chasse et est parti investiguer d’autres contacts. Peu de temps après, il a arraisonné le BD 97583 TS et ses six membres d’équipage, pour les mêmes raisons.


Puis, en trois endroits différents, il s’est également saisi des BV 4985 TS (11 marins à bord), BV 4984 (3 marins), BV 92455 TS (3 marins), BV 92458 TS (10 marins), BV 5424 TS (10 marins) et BV 92421 TS (3 marins).

Les huit bateaux ont été ramenés à Pontianak sous la conduite d’équipes de prise. Leurs cinquante-trois membres d’équipage ont été inculpés d’infraction à la loi 45 de 2009 sur les pêches. Six d’entre eux sont restés sur leurs bateaux pour y assurer les rondes, les autres ont été placés en détention à terre. Les huit capitaines ont été interrogés.

Le lundi 26 décembre 2016, la force de réaction rapide du commandement Ouest de la marine indonésienne a arraisonné un speed-boat à bord duquel se trouvaient six pirates. Ces derniers ont été arrêtés et internés dans la base navale de Tanjung Pinang. Ils étaient partis de Batam, et plus précisément de l’estuaire du fleuve Cantik, et avaient l’intention de s’en prendre à des bateaux dans les eaux malaisiennes du détroit de Malacca. Trois de ces six hommes sont déjà connus de la justice indonésienne pour des faits de piraterie, l’un d’eux ayant même été condamné à quatre années et demie de prison pour de tels actes ; les trois autres étaient de fraîches recrues et étaient apparemment en cours de formation.

Dans le cadre du programme national de réinsertion, la marine indonésienne a proposé à 70 ex-pirates de se reconvertir dans les fermes aquacoles d’algues. Des formations en ce sens ont été offertes aux volontaires dans diverses entreprises des îles Natuna et Anambas.

Ces 70 pirates avaient été arrêtés dans le détroit de Malacca, qui est un des hauts lieux de la piraterie dans le monde. Ils avaient tous été condamnés et avaient fini de purger leurs peines.

Sur les 70 « candidats », seuls 15 ont accepté. Leur programme de formation vient de se terminer cette semaine. Les 55 autres se sont déclarés pas intéressés, préférant d’autres activités.

La marine indonésienne (ainsi que sa consœur singapourienne) mène dans le détroit de Malacca une campagne d’éradication de la piraterie, notamment en tentant de débusquer à l’aide de drones les bases pirates cachées dans la mangrove sur la côte nord de Sumatra et dans les îles. Les drones, des hélicoptères et des avions servent également à surveiller le détroit.

Takagi a écrit:

[…] Sur les 70 « candidats », seuls 15 ont accepté. Leur programme de formation vient de se terminer cette semaine. Les 55 autres se sont déclarés pas intéressés, préférant d’autres activités. […] Les six pirates arrêtés le 26 décembre 2016 près de Batam. […] : cascoojos:: lancepierre:: diplomado:

On peut dire qu'ils ont de belles têtes de vainqueurs ! On leur donnerait le bon Dieu sans confession.

Le 23 janvier 2017, la marine indonésienne a admis au service sa première frégate SIGMA 10514 de la classe PERUSAK KAWAL RUDAL (PKR). Cette première unité avait commencé ses essais à la mer il y a un an, en janvier 2016. La deuxième unité, le RADEN EDDY MARTADINATA (photo), a commencé les siens en juillet ; fin septembre, ces essais étaient bien avancés.


Les principales caractéristiques de ces frégates sont : 105m de long, 2365 tonnes, V_max 28nd, 5000Nq à 14nd, 20 jours d’autonomie. Pour l’instant, elles ne sont armées que d’un 76mm L/62 de Leonardo (ex-Oto Melara), mais devraient recevoir des MM40 Block II, des lance-torpilles Eurotorp B515, un lanceur MBDA pour missiles Mica-VL et un CIWS Millenium 35mm de Rheinmetall Defence.

Le dimanche 29 janvier 2017, la force de réaction rapide du commandement ouest de la marine indonésienne a déjoué une tentative d’introduction de matériel en contrebande sur le territoire indonésien. Selon les autorités, les biens en provenance de Malaisie et de Singapour, étaient transportés à bord d’un petit navire discret, le BIRMA SAKTI, qui les avait récupérés en mer depuis un navire plus grand. Le BIRMA SAKTI a été arraisonné alors qu’il s’approchait de l’île de Batam (en face de Singapour) et son équipage a été interné. Les premières constatations ont permis d’établir que l’équipage n’avait aucun des documents de navigation et de colisage. La marchandise saisie compte 44 matelas à ressorts, 4 sofas, 4 tables de salle à manger, 9 paquets de sacs, 55 sièges d’automobiles, 2 camionnées d’appareils électroménager et 50 paquets de couvertures. La marine indonésienne a perquisitionné le navire à la recherche de stupéfiants mais n’a apparemment rien trouvé de tel.

L’Indonésie s’apprête à couler soixante-dix bateaux en avril prochain. Selon le sous-chef d’état-major de la marine, l’amiral Achmad Taufiqoerrochman, l’opération devait avoir lieu en mars mais a été reportée en raison de l’actualité chargée. Ces bateaux, tous saisis en train d’opérer illégalement dans les eaux indonésiennes, déplacent de 70 à 120 tonnes. Les plus gros serviront de récifs artificiels pour repeupler les eaux indonésiennes. Tous ces navires seront coulés près des endroits où ils ont été saisis : l’opération se veut régionale, même si la couverture médiatique sera nationale. Selon l’amiral, ces 70 navires ne représentent qu’une partie des navires saisis en 2016 et le nombre de saisies augmente d’année en année.

En deux opérations séparées, la marine indonésienne a arraisonné le 24 mars 2017 deux navires, tous deux battant pavillon indonésien et soupçonnés de se livrer à la contrebande depuis Singapour.

Le premier, le MEGA SARI, a été arraisonné alors qu’il était en train de répartir sa cargaison de 430 000 cigarettes de contrebande entre trois petits bateaux venus des îles de Meranti, Karinum et Batam.

Le second a été arraisonné avec 290t de fuel non déclaré et probablement destiné à être transféré à la mer sur d’autres navires.

Les deux navires ont été internés avec leurs capitaines et leurs équipages dans la base navale de Tanjung Pinang en attendant que les douanes et la justice mènent leurs enquêtes.

Le samedi 1^eravril 2017, les autorités indonésiennes ont procédé au sabordage de 81 bateaux de pêche qui avaient été saisis en train de braconner dans leurs eaux. Cette opération a été menée en douze endroits différents et a été supervisée par l’armée et la police indonésiennes. Elle porte à 317 le nombre de bateaux détruits par l’Indonésie depuis le début de sa campagne de répression du braconnage en octobre 2014 ; parmi eux, 142 étaient vietnamiens, 76 philippins, 49 malaisiens, 1 chinois et 48 indonésiens.


Le ministre des Affaires maritimes et des Pêches, Susi Pudjiastuti a observé le sabordage des bateaux d'Ambon avant de prononcer un discours dans lequel elle a vanté le renforcement des moyens d’action de l’état en mer de la République Indonésienne.

Takagi a écrit:

Le samedi 1^eravril 2017, les autorités indonésiennes ont procédé au sabordage de 81 bateaux de pêche […] […] Le ministre […], Susi Pudjiastuti a observé le sabordage des bateaux d'Ambon avant de prononcer un discours dans lequel elle a vanté le renforcement des moyens d’action de l’état en mer de la République Indonésienne. : mitraille:

Il est permis d'espérer que ces prises n'étaient pas trop bourrées d'amiante ; qu'attend donc grinepice pour réagir à cette pollution des mers ?

DahliaBleue a écrit:

(…) qu'attend donc grinepice pour réagir à cette pollution des mers ?

Peut-être l'autorisation d'entrer dans les eaux indonésiennes sans risquer d'être taxé de braconnage et de finir en résidence à langoustes ?

La Marine Indonésienne a admis au service actif la première frégate lance-missiles SIGMA 10514. Elle porte le nom de RADEN EDDY MARTADINATA et le numéro de coque 331.
La cérémonie d’admission au service a eu lieu le vendredi 7 avril 2017 à Tanjung Priok en présence du ministre indonésien de la Défense, Ryamnizard Ryacudu.

L’Indonésie, les chantiers turcs Savunma Teknolojileri Mühendislik A.Ş. (STM) et ThyssenKrupp Marine Systems (TKMS) ont signé une lettre d’intention au salon international 2017 des industries de la défense (2017 International Defence Industry Fair, IDEF 2017 en abrégé, qui vient d’avoir lieu à Istanbul) portant sur l’achat éventuel par l’Indonésie de sous-marins Type 214 construits en Turquie.

STM s’est déjà vu confier la construction sous licence de six exemplaires du Type 214 pour la marine turque. Ils sont en partie équipés de matériel turc, produit par les firmes Aselsan et Havelsan.


La marine indonésienne dispose de trois Type 209 construits en Corée du Sud. Le Type 214 est une amélioration du Type 212, lui-même dérivé du Type 209. La Corée du Sud dispose aussi de six Type 214, construits localement avec une assistance allemande.

Les autorités indonésiennes ont donné leur feu vert au rapatriement de 55 ressortissants vietnamiens détenus depuis le mois de mai après avoir été surpris en train de pêcher illégalement dans les eaux indonésiennes. Une partie d’entre eux avaient été arraisonnés par le FATAHILLA 361 sous les yeux d’un patrouilleur des garde-côtes vietnamien qui n’avait pas cherché à s’interposer.

Les deux patrouilleurs PAUS 01 et HIU MACAN 05 de la base navale de Tarempa dans les îles Natuna seront chargés de leur rapatriement : 33 sur le premier et 22 sur le second.


Après le rapatriement de ces 55 Vietnamiens, il restera 44 étrangers dans les geôles indonésiennes : 39 Vietnamiens, 3 Malaisiens et 2 Thaïlandais, tous arrêtés pour le même motif de pêche illégale.

Les forces armées indonésiennes vont construire de nouvelles bases navales pour améliorer le réseau de surveillance de leurs approches maritimes, exposées à ce que Jakarta appelle des infiltrations terroristes. En outre, un avion de patrouille Boeing sera déployé dans les Moluques Septentrionales ; il s’agit probablement d’un B-737 2X9 Surveiller dont l’Indonésie a trois exemplaires.

La première des nouvelles bases navales sera construite à Morotai ; les travaux commenceront dès que ceux en cours sur l’île Natuna seront terminés.


Les autres bases à venir seront-elles aussi bâties sur des « îles périphériques » que le général Gatot Nurmantyo, commandant en chef des forces armées, n’a pas nommées dans la conférence de presse qu’il a tenue à l’occasion de sa visite à Ternate le jeudi 8 juin 2017.

Le patrouilleur rapide KERAPU de la Marine Indonésienne est arrivé à Davao aux Philippines le lundi 3 juillet 2017. À partir de jeudi, il doit participer à une patrouille en mer de Sulu organisée conjointement avec la Marine Philippine. Ce genre de patrouille, prévu par un accord bilatéral de 1986 pour lutter contre la piraterie qui profite de la « zone grise » entre les Philippines et l’Indonésie septentrionale, n’a été mis en pratique que très occasionnellement.


Cette fois-ci, l’annonce en a largement été faite dans la presse qui a donné les dates de début et de fin de patrouille. Une cérémonie sera organisée avant l’appareillage et une autre après le retour à quai ; les places sont déjà réservées pour les officiels des deux nations. Gageons que ce genre de sortie très médiatisée et totalement programmée ne servira pas à grand-chose : les pirates et autres indépendantistes n’ont qu’à attendre tranquillement le début de la deuxième cérémonie…

Le KERAPU (« Mérou », n° de coque 812), est un patrouilleur de la série des FPB57 construit par Liirssen Vegesack en Allemagne. Armé principalement d’un canon de 40mm, il peut filer 28nd.

La Tentara Nasional Indonesia - Angkatan Laut (Marine Indonésienne) a admis au service son sixième patrouilleur de la classe PC-40 le 6 juillet 2017. Portant le numéro de coque 856 et baptisé KURAU, il avait été mis sur cales en mars 2016 par le chantier PT Caputra Mitra Sejati. Il sera affecté à la flotte de l’ouest.


Armés d’un canon Oto Melara de 30mm et de deux mitrailleuses de 12,7mm, les PC-40 sont une variante plus légèrement armée des patrouilleurs lance-missiles KCR-40.

Le mercredi 19 juillet 2017, la corvette indonésienne WIRATNO 379 (Type 311.1 PARCHIM) a arraisonné cinq bateaux de pêche vietnamiens par 07°12,0’N et 108°37,8’E, à l’intérieur de la Zone Économique Exclusive indonésienne autour des îles Natuna. Dans leurs cales, les marins indonésiens ont trouvé un total de huit tonnes de poissons que les autorités soupçonnent d’avoir été braconnés.


Le dimanche 23 juillet 2017, le même WIRATNO 379 a vu deux autres bateaux de pêche vietnamiens s’approcher dangereusement de lui à 4Nq à l’intérieur des eaux territoriales indonésiennes et a tiré des coups de semonce. Les deux intrus sont alors ressortis prestement des eaux indonésiennes. C’est du moins la version des faits donnée par la Marine Indonésienne.

Du côté vietnamien, le quotidien Binh Din affirme que l’accrochage a eu lieu dans la ZEE vietnamienne et que les tirs du WIRATNO 379 auraient fait quatre blessés dont deux graves parmi les équipages des deux bateaux.

L’Indonésie dément.  

Daewoo Shipbuilding & Marine Engineering Co. a livré ce mercredi 2 août 2017 le premier sous-marin Type 209/1400 à la Marine Indonésienne. La cérémonie organisée dans le chantier Okpo dans l’île sud-coréenne de Geoje marque l’entrée de la Corée du Sud dans le club très fermé des pays exportateurs de sous-marins.

Le deuxième sous-marin est en chantier à Okpo et devrait être terminé d’ici un an. Le troisième et dernier, préconstruit par blocs en Corée du Sud, sera assemblé en Indonésie à partir de l’année prochaine.


Portant le numéro de coque 403, ce sous-marin s'appelle NAGAPASA.
Le suivant sera le TRISULA (404) et le dernier le NAGARANSANG (405).
A Okpo, la série est connue sous le nom de classe CHANG BOGO améliorée. Ce sont des Type 209 allemands améliorés et construits en Corée du Sud.

Le NAGASAPA est le premier sous-marin de la TNI-AL depuis 34 ans.

Susi Pudjiastuti, la très explosive ministre indonésienne des Pêches, en déplacement à Tōkyō le 24 août, a accordé une interview à un journaliste de la Nikkei Asian Review. Elle en a profité pour confirmer les grandes lignes de la politique qu’elle a préconisée et suivie depuis 2014 vis-à-vis des braconniers de la mer.


« Nous avons coulé 317 bateaux et 191 autres sont sur la liste d’attente. C’est ce que je dois faire pour régler le problème des pêches illégales, clandestines et incontrôlées. C’est tout. Chacun doit faire son boulot, c’est pour la nation, pour la souveraineté. »

En Indonésie, le pétardage des bateaux arraisonnés pour braconnage a été légalisé bien avant l’arrivée de Susi aux affaires. Mais les précédents ministres n’ont jamais osé le mettre en application par crainte de nuire aux relations de bon voisinage avec les pays de la région. Mme Pudjiastuti explique que son expérience passée comme propriétaire d’une société d’export de produits de la mer et d’une compagnie aérienne l’a incitée à franchir le pas : « Je viens du monde des affaires, c’est un monde pragmatique. Le pétardage est la méthode la plus efficace. On ne peut pas mettre une clôture sur 97 000 km de frontière maritime. Ce que nous devons faire, c’est inspirer le respect et la crainte afin que les autres comprennent que nous ne plaisantons pas. »

Susi Pudjiastuti n’entend pas lever le pied. « Nous devons continuer parce que si nous arrêtons, les braconniers reviendront. Si nous cessons d’être cohérents, ils croiront qu’ils peuvent faire ce qu’ils veulent. Je ne suis pas encore pleinement satisfaite parce qu’il en vient encore beaucoup, mais moins qu’avant, bien sûr. La dissuasion commence à faire effet. »

« Ils volent nos poissons, donc leurs bateaux doivent servir de récifs pour d’autres poissons. Je pense que ce n’est que justice. C’est un bon karma. »

 

Après quinze jours de traversée depuis Okpo (Corée du Sud), le premier sous-marin indonésien Type 209/1400 de la classe CHAN BOGO est arrivé à Surabaya le lundi 28 août 2017. Lors de la cérémonie d’admission au service, il a été officiellement baptisé NAGAPASA (numéro de coque 403) comme cela était déjà connu. Il avait été remis à la TNI-AL le 2 août dernier en Corée du Sud.

Le dimanche 1^er octobre 2017, l’unité de réaction rapide de la flotte Ouest (WFQR, Western Fleet Quick Response) de la marine indonésienne a arraisonné six embarcations en bois à bord desquelles se trouvaient un total de quinze hommes soupçonnés de se livrer à des actes de piraterie.


Un signalement avait été fait par les autorités singapouriennes : le samedi 30 septembre, la barge LKH 7887 tirée par le remorqueur KIM HOCK TUG 9 à l’ouvert du détroit de Malacca avait été accostée par une quinzaine de « personnes non identifiées » dans les eaux indonésiennes.

La prompte intervention de la WFQR a permis de mettre le grappin sur les inconnus. Une enquête a été diligentée. Selon l’équipage du remorqueur, ils auraient cherché à s’emparer de la cargaison de la barge (des ferrailles, des câbles et quelques dizaines de litres de fuel) mais auraient finalement accepté 15 millions de Roupies (un peu moins de 1000€) de l’équipage du remorqueur en échange. Cet arrangement avait permis aux marins du remorqueur de s’en tirer sans casse.

Les quinze bonhommes et leurs six embarcations ont été ramenés à la base navale de Batam où ils ont été présentés aux photographes de presse et à la justice indonésienne.


Les pirates essaient souvent de profiter de l'intrication des frontières maritimes entre Singapour, l'Indonésie et la Malaisie pour déjouer les interceptions dans ce secteur. Pour les contrer, les autorités concernées s'efforcent de coordonner leurs interventions et d'échanger leurs informations.

Selon Jane's 360, la marine indonésienne aurait décidé de prolonger d'un an les frégates de la classe AHMAD YANI. Ces frégates sont les anciennes VAN SPEIJK néerlandaises construites en 1963-67 et transférées à l'Indonésie à la fin des années 1980. Elles devaient commencer à être désarmées en 2017 et sont en cours de remplacement par les frégates de la classe MARTADINATA (SIGMA 10514) qui ont pris du retard.

Le lundi 30 octobre 2017, la marine indonésienne a pris livraison de sa deuxième frégate PKR (Perusak Kawal Rudal) à Soerabaya. Cette frégate dérivée du type Sigma 10514 de Damen a reçu le nom de GUSTI NGURAH RAI (du nom d’un héros de la guerre d’indépendance de 1945-1949) et le numéro de coque 332. Ces frégates sont construites en six modules par DSNS (Damen Schelde Naval Shipbuilding) aux Pays-Bas puis assemblées en Indonésie par PT-PAL.


Le GUSTI NGURAH RAI n’est pas encore déclaré opérationnel ; il le sera à l’issue de la formation de son équipage.

La Task Force 115, mise en place par M^me la ministre des Affaires Maritimes et des Pêches Susi Pudjiastuti pour lutter contre la pêche illicite, a annoncé avoir coulé 17 bateaux de pêche étrangers le dimanche 29 octobre 2017. Ces bateaux avaient été saisis après que leurs équipages ont été surpris en train de braconner dans les eaux indonésiennes. Les 17 bateaux ont été coulés dans l’archipel des Riau : 10 aux îles Natuna et 7 à Tarempa. Cette fois, point de pétardage : les bateaux ont été sabordés en ouvrant des brèches dans leurs coques. Susi Pudjiastuti a assisté à la cérémonie organisée dans la baie de Lampa sur l’île de Natuna.


L’Indonésie a ainsi expédié 88 bateaux par le fond depuis le début de l’année 2017 ; dans une de ses fracassantes interviews, Susi Pudjiastuti s’est fixée un objectif de 100 avant la fin de l’année. Lundi, elle a publié un communiqué qui montre qu’elle n’a pas l’intention de changer de cap : « Ces sabordages sont la preuve que nous sommes déterminés à sauvegarder nos zones maritimes pour l’avenir de notre nation. »