MARINE INDONESIENNE

L'info est confirmée par IHS Jane's 360 : les gouvernements japonais et indonésien ont signé un protocole d'accord en mars 2015. L'Indonésie envisagerait d'acquérir des Shinmaywa US-2 pour des missions de recherche et sauvetage, mais apparemment il n'y aurait encore rien d'écrit.

Ref = http://www.janes.com/article/51235/indonesia-looks-to-procure-japan-s-us-2-aircraft

La marine indonésienne est actuellement organisée en deux flottes : une Flotte de l’Ouest (Koarmabar) basée à Jakarta et une Flotte de l’Est (Koarmatim) basée à Surabaya. Ces deux bases principales sont sur l’île de Java ; d’autres bases satellites et points d’appui sont répartis un peu partout dans l’archipel.

Récemment, la TNI-AL (Tentara Nasional Indonesia Angkatan Laut, c’est-à-dire l’armée de mer) a entrepris d’agrandir et de moderniser deux « bases navales provinciales », l’une (Lantamal XIII) à Tarakan sur la côte orientale de Bornéo et l’autre (Lantamal XIV) à Sarang à la pointe occidentale de la Nouvelle-Guinée. Les travaux sur ces deux bases devraient être achevés d’ici la fin de l’année 2015.


Ce développement pourrait préfigurer la création d’une troisième flotte, plus proche des frontières maritimes de l’archipel. La base de Tarakan, en particulier, servira à surveiller les allées et venues des navires malais qui, à neuf reprises entre janvier et juin 2015, ont été signalés à l’intérieur de la ZEE indonésienne en mer d’Ambalat (partie de la mer de Célèbes qui baigne la côte nord-est de Bornéo et qui est partagée entre la Malaisie et l’Indonésie). Un avion de patrouille est déjà basé à Tarakan, mais l’absence de moyen naval empêche l’état indonésien de faire respecter ses droits maritimes.

Le lundi 3 août 2015, le chantier naval OCEA des Sables d’Olonne a lancé le deuxième navire océanographique commandé par la marine indonésienne. Il devrait s’appeler SPICA et porter le numéro de coque 934.

Le premier de ces navires, le RIGEL (933), a déjà été livré. Depuis le mois de mai, il est basé à Tanjung Priok sur la côte nord de Jakarta, dans une base du KOLINLAMIL (commandement de la flotte auxiliaire de la marine indonésienne).


Ces deux navires, commandés en octobre 2013 pour une centaine de millions de dollars, font 60m de long. Ils peuvent filer 14nd et ont une autonomie de 4400 Nq et 20 jours de mer. Leur équipage est de 30 personnes + 16 scientifiques pour les relevés. Leur armement se limite à un canon Rheinmetall de 20mm à l’avant et deux mitrailleuses de 12,7mm à l’arrière.

Le RIGEL est équipé d’un sondeur monofaisceau Kongsberg EA600, de sondeurs multifaisceaux Kongsberg EM2040 et EM302, et d’un drone sous-marin Hugin 1000 qui peut plonger à 1000m de profondeur.

Depuis son lancement, le SPICA effectue des essais à quai et à la mer. Une délégation indonésienne est attendue aux Sables d’Olonne la semaine prochaine. Le SPICA est prévu rallier l’Indonésie en octobre 2015.

L’intérêt de la marine indonésienne pour les missions océanographiques s’explique par l’arrivée prochaine de ses premiers sous-marins.

La République Indonésienne ne badine pas avec les braconniers : le 18 août 2015, à l’occasion du 70^e anniversaire de son indépendance, elle a coulé trente-huit navires de pêche saisis au cours des derniers mois après avoir été surpris en train de pêcher illégalement dans les eaux indonésiennes.

Avant la condamnation de leurs capitaines et leur saisie par la justice, trente-quatre de ces bateaux appartenaient au Vietnam, aux Philippines, à la Thaïlande, à la Malaisie et les quatre derniers à l’Indonésie (dans ce dernier cas, il s’agissait de pêcheurs indonésiens surpris en train de pêcher dans une réserve naturelle).


Les bateaux ont été pétardés avec des charges suffisamment faibles « pour ne pas les détruire complètement », le but étant que leurs épaves servent de récifs à poissons au fond de l’eau.


Susi Pudjiastuti (M^me le ministre de la Mer et des Pêches) explique que la garantie de la souveraineté maritime de la République Indonésienne est un facteur clé de l’unité de celle-ci et un des gages de son avenir.

Le 16 novembre 2015, le chantier naval espagnol Construcciones Navales Paulino Freire (implanté à Vigo) a découpé la première tôle du futur voilier-école de la TNI-AL (Tentara Nasional Indonesia - Angkatan Laut, nom de la marine indonésienne). Une cérémonie était organisée pour l’occasion.


Ce navire est prévu remplacer le trois-mâts barque DEWARUCI, construit en 1953 par le chantier allemand HC Stülcken & Sohn. Le DEWARUCI est basé à Surabaya où il sert encore à la formation maritime des cadets de la marine.

Le nouveau navire fera 111,20m de long et portera 3350m² de voiles. Il pourra embarquer 120 cadets (contre 70 pour le DEWARUCI) en plus de ses 80 membres d’équipage. Il devrait être livré à la TNI-AL en juillet 2017.

Le samedi 12 décembre 2015, la marine indonésienne s'est livré à un exercice de grande ampleur sur la côte de Bandar Aceh dans la province d'Aceh (Sumatra). Pas moins de 11 unités de la marine y participaient. Le thème de l'exercice était la lutte contre le terrorisme. Un des buts était apparemment de faire le buzz dans les médias, vu le nombre de journalistes qui étaient invités à prendre des photos et à communiquer sur l'affaire.

Ce jeudi 17 décembre 2015, à l’occasion du sommet 2+2 à Tōkyō, le ministre indonésien de la Défense, Ryamizard Ryacudu, visitera l’usine de Shinmaywa Indsutries Ltd. pour voir un US-2.

Il y a quelques mois, il avait évoqué la possibilité pour son pays d’acheter un certain nombre de ces avions pour renforcer les moyens d’intervention autour des îles Natuna en mer de Chine méridionale. Ces îles sont dans la ZEE indonésienne mais la Chine les a incluses à l’intérieur de la « ligne des neuf pointillés » qu’elle a unilatéralement déclarée en 2009 pour prétendre que pratiquement toute la mer de Chine méridionale lui appartenait.

La République Indonésienne a également prévu de déployer trois corvettes et une flottille d’avions de combat dans ces îles et d’en renforcer la garnison de fusiliers marins, pour les mêmes raisons. Un budget de 200 milliards de roupies indonésiennes (14,2 millions de dollars) serait prévu pour cela. Elle y a déjà déployé des hélicoptères de combat AH-64 Apache.


L’archipel des Natuna compte 272 îles dont plusieurs sont habitées. Elles sont habitées par quelque 100 000 Indonésiens qui vivent de la pêche, de l’agriculture et du tourisme.

Takagi a écrit:

Le samedi 12 décembre 2015, la marine indonésienne s'est livré à un exercice de grande ampleur sur la côte de Bandar Aceh dans la province d'Aceh (Sumatra). Pas moins de 11 unités de la marine y participaient. Le thème de l'exercice était la lutte contre le terrorisme. Un des buts était apparemment de faire le buzz dans les médias, vu le nombre de journalistes qui étaient invités à prendre des photos et à communiquer sur l'affaire.

… le buzz et de l'enfumage !

Le jeudi 31 décembre 2015, le ministère indonésien des Pêches et des Affaires Maritimes a fait procéder au sabordage de dix bateaux de pêche saisis ces derniers mois alors qu’ils se livraient à du braconnage. C’est la SATGAS 115 (Task Force 115 d’Éradication des Pêches Illégales) qui a supervisé la besogne, effectuée simultanément à quatre endroits entre 10h et 11h du matin : un bateau détruit à Belawan (Sumatra), un à Tarempa-Batam (île Riau), deux à Tarakan (Kalimantan-nord) et six à Tahuna (Sulawesi-nord). Au même moment, une cérémonie était organisée dans les bureaux de la SATGAS 115, dont le PC est dans le bâtiment du ministère.


En tout, l’année 2015 aura vu la destruction de pas moins de cent dix bateaux de pêches pris en flagrant délit. Cent quarante-huit arraisonnements ont été effectués au cours de l’année : soixante-huit bateaux indonésiens et quatre-vingts étrangers (sept bateaux thaïlandais, huit malaisiens, quarante-six vietnamiens et dix-neuf philippins).

Le 19 décembre 2015, le ministère a pris livraison de quatre nouvelles vedettes de surveillance (KP pour Kapal Pengawas dans la terminologie indonésienne). Il s’agit des KP Hiu 012, Hiu 013, Hiu 014 et Hiu 015 (photo ci-dessous). Hiu signifie « requin ». Construits en aluminium par un chantier indonésien, ces vedettes font 32m de long et filent 25nd. Leur mise en service porte à trente-et-une le nombre de vedettes affectées par le ministère des Pêches et des Affaires Maritimes à la surveillance des pêches dans l’archipel, nombre auquel il faut ajouter trente-neuf autres navires fournis par d’autres administrations : marine militaire (un navire), police des frontières (dix-huit navires), Agence de la Sécurité Maritime (7 navires), ministère de la Marine Marchande (huit navires), douanes (quatre navires) et Office des Forêts (1 navire). Notons que l’atomisation des administrations est rarement un gage d’efficacité.

Une p'tite vidéo de la destruction des six bateaux de pêche à Tahuna :

Le navire océanographique SPICA (n° de coque 934) a été admis au service actif le lundi 21 décembre 2015. Il est basé à Tanjung Priok sur la côte nord de Jakarta et relève du KOLINLAMIL (commandement de la flotte auxiliaire de la marine indonésienne). Il est officiellement classé comme Multi Purpose Research Vessel (MPRV).

D’après Jane's Fighting Ships et la version indonésienne de Wikipédia, il fait 58m de long (60,10m hors tout)et 9,40m de bau. Propulsé par deux diesels MTU 8V 400 M53 entraînant deux hélices à pales fixes, il peut tenir la mer par mer force 6. Sa vitesse maximale est de 14nd et son autonomie de 4400Nq à 12nd.

Ses équipements océanographiques sont les mêmes que ceux de son sister-ship RIGEL (voir plus haut à la date du 14 août 2015).


La Marine Indonésienne lui a rajouté un armement qu’il n’avait pas à sa sortie du chantier OCEA des Sables d’Olonne : un canon Rheinmetall de 20mm sur la plage avant et deux mitrailleuses de 12,7mm de part et d’autre du bloc passerelle.

La première frégate lance-missiles de la classe SIGMA 10514 PKR a été lancée le 20 janvier 2016 aux chantiers PT PAL de Surabaya. Ces frégates sont construites en coopération avec les chantiers néerlandais Damen Schelde. PT PAL doit en construire quatre exemplaires et Damen Schelde deux autres. PKR est l’abréviation de Perusak Kawal Rudal, « programme national de construction ».

D’une longueur de 105m et d’un déplacement de 2365t, ces frégates doivent avoir les trois capacités anti-sous-marine, antiaérienne et antisurface, en plus des capacités nécessaires à la recherche et sauvetage en mer, aux missions de souveraineté et d’intervention en cas de catastrophe naturelle. Elles doivent filer 28nd et avoir une autonomie de 5000Nq à 14nd.


Le programme a été lancé en août 2010, et le contrat avec Damen a été signé en décembre de la même année.

Au petit matin du vendredi 22 janvier 2016, la Marine Indonésienne a intercepté un bateau soupçonné de se livrer à des activités de contrebande dans le détroit de Malacca.

L’accrochage a eu lieu vers 05h30 au large de Bagan Asahan dans la province de Sumatra-Nord. Un bateau soupçonné de transporter illégalement des vêtements d’occasion entre la Malaisie et Sumatra a été intercepté par un patrouilleur de la marine, à bord duquel se trouvaient quatre hommes. L’affaire a rapidement dégénéré quand plusieurs autres bateaux, apparemment chargés d’escorter le trafiquant, se sont approchés et ont commencé à lancer des cocktails Molotov sur les militaires.


D’après l’amiral Yudo Margono qui commande la base navale de Belawan, les militaires auraient alors tiré un coup de semonce, en vain. Devant l’insistance déplacée des réfractaires à l’arraisonnement et la pluie de cocktails, ils ont alors ouvert le feu en termes fort moins indirects. Bilan : un mort (un certain Aidil Eka Syahputra, 39 ans) et deux blessés du côté des lanceurs de bouteilles à la mer.

Le transporteur a ensuite été arraisonné.

Lors d’une conférence qu’il a tenue le vendredi 27 janvier au centre culturel américain de Jakarta, Robert Blake, ambassadeur des États-Unis, a annoncé que son pays allait aider la République Indonésienne à s’améliorer dans la lutte que sa marine mène contre les actions de pêche IUU (illegal, unreported and unregulated : illégales, non signalées et incontrôlées). En particulier, les USA vont aider l’Indonésie à former des juristes et une coopération entre Interpol et l’Indonésie va voir le jour.

Le but des deux pays ne se limite pas à empêcher la pêche de braconnage : souvent, cette pêche illégale est liée à d’autres activités illicites telles que contrebande, trafic d’êtres humains, trafic de drogue, destruction d’espèces protégées, coupes illicites de bois exotiques dans des forêts primaires, piraterie et approvisionnement de mouvements armés clandestins.

Mas Achmad Santosa, chef de la mission indonésienne contre les pêches illégales, participait à la conférence. Il a expliqué que « la faiblesse » du système indonésien « réside dans sa capacité à détecter, à réagir et à punir » (ce qui fait beaucoup de faiblesses pour l’action de l’état en mer…).

D’après les statistiques de la Banque Mondiale, les pêches illégales ont fait perdre 20 millions de dollars à l’Indonésie en 2015, et la surpêche à laquelle elles contribuent menacent les deux tiers des récifs coralliens de l’archipel.

D’octobre 2014 à décembre 2015, la Marine Indonésienne a coulé quelque cent dix-sept bateaux de pêche pris en flagrant délit de braconnage et le gouvernement a retiré leurs licences de pêche à quinze sociétés. Le gouvernement indonésien entend poursuivre dans cette voie et a alloué un budget de 500 millions de Roupies indonésiennes (ce qui ne fait jamais que 33 000 €, mais ce budget ne couvre que le fonctionnement de la mission elle-même, hors salaires des fonctionnaires et frais engagés par les forces armées) pour l’année 2016.

Ce budget est à comparer aux 33 millions de dollars que les USA vont dépenser sur cinq ans pour aider le pays à mettre sur pied une industrie de pêche durable et à protéger ses réserves et parcs naturels.

Lors de la visite du président indonésien Joko Widodo à Washington en octobre 2015, les deux pays ont signé un protocole d’accord portant sur une meilleure coopération visant cinq domaines : la sûreté maritime, l’économie maritime, la gestion et la protection des ressources marines et halieutiques, la sécurité de navigation et les sciences marines.

En attendant que l’action de l’état indonésien en mer gagne en efficacité, la Marine Indonésienne va continuer ses actions spectaculaires et dûment filmées et photographiées.

Takagi a écrit:

[…] D’octobre 2014 à décembre 2015, la Marine Indonésienne a coulé quelque cent dix-sept bateaux de pêche pris en flagrant délit de braconnage et le gouvernement a retiré leurs licences de pêche à quinze sociétés. Le gouvernement indonésien entend poursuivre dans cette voie […]

Voilà ce que l'on peut qualifier de mesures fermes et énergiques !

Citation :

[…] Ce budget est à comparer aux 33 millions de dollars que les USA vont dépenser sur cinq ans pour aider le pays à mettre sur pied une industrie de pêche durable et à protéger ses réserves et parcs naturels. […]

Ce qui fait (en gros) deux cents fois plus que le budget indigène…

Citation :

[…] En attendant que l’action de l’état indonésien en mer gagne en efficacité, la Marine Indonésienne va continuer ses actions spectaculaires et dûment filmées et photographiées. : pirate: : marinsimspon:

L'un n'est pas contradictoire avec l'autre. Le cinéma (médiatique) compte pour beaucoup dans l'efficacité d'une politique… même si, à la longue, il peut lasser ou irriter (les victimaires).

Le mercredi 27 janvier 2016, le chantier naval Construcciones Navales Paulino Freire de Vigo (Espagne) a mis sur cales le futur voilier-école de la marine indonésienne. Une cérémonie à laquelle ont participé plusieurs représentants de la marine indonésienne et du ministère de la Défense était organisée pour l’occasion.

Ce trois-mâts de 111m de long doit remplacer le DEWARUCI. Il est prévu être livré en juillet 2017.

La TNI-AL a envoyé son navire-hôpital, le Dr Soeharso, en escale à Timor-Est. Il est arrivé à Dili le 29 janvier 2016 et en repartira le 4 février.

C’est la première fois que ce navire effectue une sortie hors des eaux indonésiennes. Pour l’occasion, il a embarqué quelque 250 membres des services médicaux de ses trois armées, en plus de son équipage de 150 hommes. Il est aussi parti avec deux hélicoptères Super Puma configurés en transport et évacuation sanitaire. Pendant son escale à Timor-Est, il est prévu qu’il accueille environ 2000 patients venus se faire opérer entre autres de bec-de-lièvre, des dents ou de la cataracte.


Mis en service en septembre 2003 comme navire de transport amphibie Tanjung Dalpele (numéro de coque 972), il a été converti en navire-hôpital en 2008. À cette occasion, il a été rebaptisé et renuméroté 990.

Construit par les chantiers sud-coréens Dae Sun Shipbuilders, il fait 122m de long, 22m de large et a un tirant d’eau de 4,90m pour un déplacement de 11 500 t à pleine charge. Il peut filer 15nd et a une autonomie de 8600Nq à 12nd.

Takagi a écrit:

La TNI-AL a envoyé son navire-hôpital, le Dr Soeharso, […]
Mis en service en septembre 2003 comme navire de transport amphibie Tanjung Dalpele (numéro de coque 972), il a été converti en navire-hôpital en 2008. À cette occasion, il a été rebaptisé et renuméroté 990. […] : cheers:

« Converti […] », mais sans perdre sa capacité amphibie ?

DahliaBleue a écrit:

« Converti […] », mais sans perdre sa capacité amphibie ?

Dans les pays-archipels du Pacifique (Japon, Philippines, Indonésie, Papouasie - Nouvelle Guinée, etc.) la capacité à intervenir en cas de catastrophe naturelle passe par le débarquement de moyens terrestres et la mise en œuvre d'hélicoptères à partir de navires. Ça a forcément des relents de D-Day…

Citation :

[…] Dans les pays-archipels du Pacifique […] la capacité à intervenir en cas de catastrophe naturelle passe par le débarquement de moyens terrestres et la mise en œuvre d'hélicoptères à partir de navires. Ça a forcément des relents de D-Day… : cascoojos:

… ou même, plus vaste encore, de reconquêtes du Pacifique (1943-1945).

Le lundi 22 février 2016, la Marine Indonésienne a procédé à la destruction de vingt-sept navires étrangers pris en flagrant délit de braconnage dans les eaux indonésiennes.


Ces vingt-sept bateaux appartenaient à des Philippins (7), des Vietnamiens (11), des Malaisiens (4) et des Indonésiens qui avaient pêché sans les autorisations nécessaires. Ils ont été sabordés là où ils avaient été internés après avoir été arraisonnés, à cinq endroits différents de l’archipel : Pontianak (Kalimantan Ouest), Bitung (Sulawesi Nord), Batam (Kepulauan Riau), Tahuna (Sulawesi Nord) et Belawan (Sumatra Nord).

L’archipel indonésien compte plus de 17 000 îles dont les abords ne sont pas toujours faciles à surveiller en permanence.

Selon le gouvernement, les infractions au code de la pêche privent l’économie indonésienne de l’équivalent de plusieurs centaines de millions d’euros chaque année.

Takagi a écrit:

[…] braconnage dans les eaux indonésiennes.
[…] L’archipel indonésien compte plus de 17 000 îles dont les abords ne sont pas toujours faciles à surveiller en permanence.[…]: mitraille:

Litote ou euphémisme ?

Depuis le début de la politique de pétardage, l’Indonésie a coulé 50 bateaux de pêche vietnamiens, 43 philippins, 21 thaïlandais, 20 malaisiens, 2 de Papua Nouvelle-Guinée, 1 chinois et 14 indonésiens, ce qui fait un total de 151.

Au terme d’une longue poursuite par Sea Shepherd dans l’Antarctique, le dernier bateau spécialisé dans le braconnage de légine australe (Dissostichus eleginoides) a été arraisonné par la marine indonésienne.

Le bateau, connu sous le nom de VIKING, est le dernier d’une flottille de six braconniers qui avait pris l’habitude depuis une dizaine d’années d’opérer illégalement à l’abri des regards indiscrets dans l’océan Austral où la pêche est très règlementée. Pour chacun de ces bateaux, une unique campagne pouvait rapporter l’équivalent d’un million d’Euros.


Sea Shepherd a pisté le VIKING pendant plusieurs semaines dans l’océan Austral puis, quand celui-ci a quitté la zone, l’a signalé aux autorités indonésiennes qui ont dépêché une corvette pour l’intercepter à son entrée dans les eaux indonésiennes la semaine dernière.

Les 11 membres d’équipage n’ont pas opposé de résistance quand le VIKING a été arraisonné. La TNI-AL envisage de saborder brutalement le bateau dans les jours à venir.

La TNI-AL (marine de la République Indonésienne) devait initialement recevoir les deux premiers sous-marins de la classe CHANG BOGO qu’elle a commandés au coréen Daewoo Shipbuilding Marine Engineering (DSME) entre 2015 et 2016. Suite à quelques retards, DSME a repoussé cette livraison à septembre 2016 au plus tôt.

Le contrat, signé en 2011, prévoyait la construction des deux premières unités en Corée et l’assemblage de la troisième à Surabaya. À cette fin, du personnel du chantier étatique PT PAL de Surbaya est parti se former en Corée. Mais l’agrandissement de ce chantier a pris du retard, pour des raisons essentiellement budgétaires : il ne sera pas prêt avant décembre 2016, ce qui a retardé jusqu’à cette date le transfert des deux sous-marins en achèvement à DSME et des tronçons du troisième.


Les aménagements du chantier portent sur les cales sèches, les ateliers et les infrastructures portuaires, électriques, routières et ferroviaires. À terme, le chantier doit pouvoir assurer la maintenance lourde ou la construction de deux sous-marins simultanément.

Les premiers tronçons du troisième sous-marin devraient pouvoir être livrés en janvier 2017 en vue de leur assemblage en Indonésie.

La TNI-AL aligne deux sous-marins Type 209 construits en Allemagne dans les années 1980 : le CAKRA (n° de coque 401) et le NENGGALA (402), qui doivent être retirés du service en 2020. Son but est de se doter d’une flottille de douze sous-marins. Outre les trois coréens de la classe CHANG BOGO (qui sont des versions améliorées des Type 209), elle envisage d’acquérir deux unités russes de la classe KILO, d’une variante qui reste à déterminer, au titre de son programme 2015-2019. Cela lui ferait cinq sous-marins opérationnels après le désarmement des 401 et 402.