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| L'artillerie navale refait elle surface ? | |
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+5Francis Marliere pascal valdechalvagne Loïc Charpentier clausewitz 9 participants | |
Auteur | Message |
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Invité Invité
| Sujet: Re: L'artillerie navale refait elle surface ? Sam 12 Aoû 2023, 16:05 | |
| je viens de retrouver la vidéo, et c'est la gargousse la plus proche de l'obus que le servant va (je présume) ouvrir avec un couteau.
https://www.youtube.com/watch?v=-5ATYPrZnSQ.
les gargousses sont pas "standard"?
merci pour ta réponse. |
| | | Loïc Charpentier Capitaine de vaisseau
Nombre de messages : 4905 Age : 78 Ville : Oberbronn Emploi : retraité "actif" Date d'inscription : 24/01/2013
| Sujet: Re: L'artillerie navale refait elle surface ? Dim 13 Aoû 2023, 07:28 | |
| - adama a écrit:
- Starshiy a écrit:
- Réponse éclairée: le 100 mm , le 127 mm, le 114 mm, le 130 mm
. et le 105 flak ces calibres sont ils considérés comme lourd?
en fait c'est quelle calibre pour du lourd, pour du moyen? Cà dépend de la nationalité de l'armée - chacune ayant eu, par le passé, son propre classement - et, aussi, du type d'arme. Ci-dessous, le classement allemand qui était resté en vigueur jusqu'en mai 1945 Un Canon ( Kan.) était réputé léger ( leicht) jusqu'au calibre de 9,9 cm, lourd ( schwer), quand son calibre était compris entre 10 et 20,9 cm, très lourd ( schwerste), au-dessus de 21 cm. Un Obusier ( Haub.) était classé léger jusqu'à 12,9 cm, lourd de 13 à 20,9 cm, très lourd, au delà de 21 cm. Un canon antiaérien ( Flak) était classé léger jusqu'à 3,6 cm, moyen de 3,7 à 5,9, lourd de 6 à 15,9 cm, très lourd à partir de 16 cm et au-delà, mais le seul gros calibre produit en série avait été le 12,8 cm Flak 40, en affût simple et jumelé.; un canon de 15 cm Flak 50/60 (Krupp) & 55/65 (Rheinmetall) avait été mis au point, mais aucun n'avait été produit en série, la bestiole pesant allègrement 23 tonnes! Pour un canon antichar ( Pak), c'était encore différent, etc. |
| | | Loïc Charpentier Capitaine de vaisseau
Nombre de messages : 4905 Age : 78 Ville : Oberbronn Emploi : retraité "actif" Date d'inscription : 24/01/2013
| Sujet: Re: L'artillerie navale refait elle surface ? Dim 13 Aoû 2023, 09:38 | |
| - adama a écrit:
- je viens de retrouver la vidéo, et c'est la gargousse la plus proche de l'obus que le servant va (je présume) ouvrir avec un couteau.
https://www.youtube.com/watch?v=-5ATYPrZnSQ.
les gargousses sont pas "standard"?
merci pour ta réponse. J'ai regardé quatre fois de suite le reportage; je peux me tromper, mais à aucun moment le servant "déchire" la moindre gargousse. Il ajoute, éventuellement, une amorce, mais je n'en vois pas l'intérêt, surtout sur la première gargousse, vu que la détonation de la charge propulsive se propage depuis la gargousse la plus proche de la vis de culasse, sur laquelle est fixé le percuteur et insérée l'étoupille d'amorçage (généralement chargée de fulminate de mercure), si une telle disposition est prévue!...Ce qui ne semble pas être le cas, ici, le servant se contentant de fermer l'obturateur de culasse, sans visiblement y insérer la moindre étoupille, qui est probablement déjà intégrée dans la gargousse "maitre". Du temps où on chargeait les canons par la gueule, le canonnier utilisait une épinglette (une longue aiguille), avec laquelle, il perçait la gargousse par l'ouverture de la lumière (aménagée sur le haut de la culasse), puis il versait un peu de poudre dans le canal de la lumière, pour transmettre l'allumage de la charge, obtenu soit par un boute-feu (une mèche allumée), soit par l'étincelle d'une platine à silex, soit par l'étoupille, chargée d'une dose de poudre noire, percutée par le marteau d'une platine à percussion. Mais avec le chargement par la culasse et la percussion centrale, ce n'était plus nécessaire. Pour la taille des gargousses, çà dépend de la composition de l'explosif utilisé, mais avec une limite, celle du poids des dites gargousses, qui sont censées être, au besoin, manipulées à la main - le reportage le visualise! -. La charge de poudre propulsive, par exemple pour un canon naval français de 30 cm (305 mm) et 45 calibres, modèle 1906-1910, était 128 kg (poudre BM17), pour un projectile de 440 kg. La Kriegsmarine se limitait à deux, voire parfois trois gargousses, ainsi, pour le 38 cm SK C/34, qui armait le Bismarck et le Tirpitz, la charge de poudre RPC/38N était composée d'une charge principale de 182,5 kg "stockée" dans la douille et d'une gargousse additionnelle de 99,5 kg |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: L'artillerie navale refait elle surface ? Dim 13 Aoû 2023, 10:19 | |
| à la 30ieme secondes, l'opérateur prend quelque chose dans sa poche droite, juste après avoir introduit la première gargousse (première en partant de l'obus), et rentre avec ce quelque chose dans le canon et "donne " deux "coup de canif", mais il est vrai que je ne vois pas la remise en poche du prétendu canif.
et pour la charge propulsive, j'ai encore une question ou du moins une précision, pour un même canon, celle-ci peut-elle varier suivant la distance à parcourir ou bien est-ce juste l'angle du canon qui vas faire le job. Varier en nombre ou en poids (toujours pour un même canon) ou bien est-ce standard ?
merci
Dernière édition par adama le Dim 13 Aoû 2023, 12:26, édité 6 fois |
| | | DahliaBleue Amiral
Nombre de messages : 12881 Age : 43 Ville : Au septième Ciel… sous la dunette Emploi : Passagère du Vent Date d'inscription : 21/06/2010
| Sujet: Re: L'artillerie navale refait elle surface ? Dim 13 Aoû 2023, 11:50 | |
| - adama a écrit:
- […] pour la charge propulsive, […] pour un même canon, celle-ci peu[t-elle] varier suivant la distance ou [bien] est[-ce] juste l'angle du canon qui va faire le job [?]
Varier en nombre ou en poids (toujours pour un même canon) ou [bien] est[-ce] standard. […] Il me semble bien que oui. |
| | | Loïc Charpentier Capitaine de vaisseau
Nombre de messages : 4905 Age : 78 Ville : Oberbronn Emploi : retraité "actif" Date d'inscription : 24/01/2013
| Sujet: Re: L'artillerie navale refait elle surface ? Dim 13 Aoû 2023, 13:31 | |
| - adama a écrit:
- à la 30ieme secondes, l'opérateur prend quelque chose dans sa poche droite, juste après avoir introduit la première gargousse (première en partant de l'obus), et rentre avec se quelque chose dans le canon et "donne " deux "coup de canif", mais il est vrai que je ne vois pas la remise en poche du prétendu canif.
et pour la charge propulsive, j'ai encore une question ou du moins une précision, pour un même canon, celle-ci peux varier suivant la distance ou c'est juste l'angle du canon qui vas faire le job. Varier en nombre ou en poids (toujours pour un même canon) ou c'est standard.
merci C'est le genre d'exercice qu'il vaut mieux éviter avec les poudres utilisées pour les charges propulsives. Suivant l'angle d'élévation de la pièce, en perçant une gargousse, de la poudre peut, alors, se répandre sur le sol de la tourelle et, là, çà peut vite virer vinaigre, avec évacuation d'urgence de la tourelle!. La détonation de l'ensemble de la charge propulsive se propage, à la fois, par la combustion, la pression et la chaleur engendrées dans un temps extrêmement court. Juste une remarque, la procédure de chargement décrite dans ce vieux film d'archive n'est pas très sérieuse; Cà sent fortement l'opération réalisée pour cette immortalisation filmée - qui semble dater des ultimes tirs du croiseur, avant qu'il ne soit rayé des listes -. Les gargousses ne sont pas repérées - tir à blanc probable -, le tissus desdites gargousses est étonnamment épais - remarque toute personnelle -, le servant "N°1" semble, en fait, pousser à la main la première gargousse, qui se serait insuffisamment engagée - usure du mécanisme de chargement ? - et, manifestement, le servant "N°2" n'y connait pas manifestement grand-chose à la manœuvre de chargement; enfin, avec Alain (Starshiy), nous sommes tous deux tombés d'accord, pour dire qu'il manque visiblement un opérateur de culasse distinct. Cà "marche" pour cette démonstration, mais dans un contexte de combat, çà ne colle pas! La composition des charges propulsives peut varier en fonction des poudres utilisées, du type de projectile tiré (exemple : Obus perforant de rupture ou obus explosif) de la Vo souhaitée, de la vitesse finale de trajectoire, toujours en fonction du type de munition utilisée; un obus explosif (HE) exige, par exemple, une Vo de l'ordre de 450-500 m/s, alors qu'un obus perforant de rupture (APCBC), une Vo de 800 à 1000 m/s! La charge peut également varier en fonction de la distance de la cible. Cela dit, la composition des différentes charges propulsives - par exemple, au nombre de sept pour les 38 cm du Bibi - est, traditionnellement moins riche pour un canon, comparée à celle d'un obusier. Si je me réfère à l'artillerie terrestre allemande 39-45, les douilles des obusiers, toujours du type séparé, étaient systématiquement garnies, en usine, de cinq gargousses "plates" superposées, toutes, soigneusement numérotées, de haut en bas, de 5 à 1; selon les consignes de tir, le chargeur ou le pourvoyeur, pouvait retirer, à volonté l'une des gargousses, voire les panacher, ou la totalité de celles-ci, sauf la charge N°1 qui n'était pas dissociable, car elle intégrait la charge d'amorçage; il existait, également, en conditionnement séparé, des coups "complets" non modifiables pour effectuer des tirs à "très longue portée" - ces munitions ayant tendance à accélérer l'usure de l'âme étaient distribuées "au compte-goutte" et n'étaient employées que sur décision du chef de batterie. Pour les canons, les gargousses étaient garnies de "longs vermicelles" très caractéristiques, à raison de deux gargousses par douille - beaucoup plus longue que celle de l'obusier, dont la hauteur ne dépassait guère une fois et demi le diamètre de la culasse - , aucune gargousse ne débordant de la douille, contrairement à certains obusiers "européens". Les servants pouvaient, au besoin, supprimer la gargousse N°2, mais pour les tirs à longue portée (10 cm, 19 000 m, 15 cm, 20 000 m, 27 cm, 29 900 m), il était fourni une douille distincte, préchargée avec une unique charge N°3 non modifiable. L'emploi du canon de marine est très proche de son pendant terrestre, même, si en certaines occasions, on le faisait servir comme un obusier ( par exemple avec les munitions explosives). De toute manière, les canons de marine de gros calibre n'ont jamais dépassé en emploi naval une élévation de l'ordre de +10°, même, s'il y avait eu quelques rares pièces qui avaient bénéficié d'une élévation de + 12°. Le canon de marine avait été avant tout conçu pour effectuer des tirs "perforants", à distance de vue (+/- 15 000-18 000 m), à trajectoire la plus tendue possible. Durant l'entre-deux-guerre, dans l'optique de tirs "explosifs" à longue portée contre objectifs terrestres (fixes!), on avait porté leur élévation maximale à +32- +35°, mais il s'agissait de tirs indirects, effectués en l'absence de toute visualisation de la cible, dont les réglages étaient similaires à ceux employés pour l'artillerie terrestre à longue portée, avec, néanmoins, une très sérieuse différence, celle de tirs effectués depuis une plateforme de tir mouvante et soumise aux effets de la houle. Les premiers dispositifs gyroscopiques censées prendre en compte et compenser les variations de gite de la "plate-forme de tir" avaient très longtemps été "suffisants". Durant les années 1960, un dispositif, non plus constitué d'un unique gyroscope (à trois axes), mais d'un jeu de gyromètres à deux axes, traitant, chacun, séparément, les "3 dimensions", avait permis de mieux gérer les mouvements de la plate-forme. Dans un genre distinct, cette conjugaison de gyromètres avait été intégrée dans la centrale de navigation du Breguet Atlantic, puis, à bord du Concorde. De manière générale, le tir à la mer a toujours constitué "une science compliquée". Il convient de bien s'imaginer ce que pouvait représenter, même dans un télémètre de grande précision, une cible en mouvement de 150 à 200 m de long se présentant sous différents angles, ne serait-ce qu'à 15 000 m! Cà se confirme, par exemple, lors de la Bataille du Jutland, en mai 1916, durant laquelle, en gros, les tirs avaient été effectués à +/- 10 000 m, avec un ratio tristounet de 3,3% d'impacts vérifiés et 12 849 obus tirés! |
| | | gilles NB Matelot de 2ème classe
Nombre de messages : 13 Age : 59 Ville : DIEPPE NB Emploi : Gestionnaire de Stock Date d'inscription : 07/08/2023
| Sujet: Re: L'artillerie navale refait elle surface ? Dim 13 Aoû 2023, 14:48 | |
| - adama a écrit:
et pour la charge propulsive, j'ai encore une question ou du moins une précision, pour un même canon, celle-ci peut-elle varier suivant la distance à parcourir ou bien est-ce juste l'angle du canon qui vas faire le job. Varier en nombre ou en poids (toujours pour un même canon) ou bien est-ce standard ?
merci Oui, pour le 105 HM2 qui est le canon que je servais dans L'artillerie de Montagne, le sous-officier dirigeant l'équipe chargé de calculer les éléments de tir donnait aux Chefs de pièces le Noir, l'Angle et la charge. (angle de hausse, angle de tir et le nombre de gargousses). Pour cet obusier, les charges sont de différentes taille taille et numéroté. La Charge 1 étant la plus grosse, la charge maximale est 7. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: L'artillerie navale refait elle surface ? Dim 13 Aoû 2023, 14:58 | |
| - gilles NB a écrit:
Oui, pour le 105 HM2 qui est le canon que je servais dans L'artillerie de Montagne, le sous-officier dirigeant l'équipe chargé de calculer les éléments de tir donnait aux Chefs de pièces le Noir, l'Angle et la charge. (angle de hausse, angle de tir et le nombre de gargousses). Pour cet obusier, les charges sont de différentes taille taille et numéroté. La Charge 1 étant la plus grosse, la charge maximale est 7. Serait-ce la pièce que j'ai vu en action au 5ème RIAOM à Djibouti ? A+ |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: L'artillerie navale refait elle surface ? Dim 13 Aoû 2023, 15:22 | |
| BB-64 c'est un gros croiseur alors. Merci Loïc pour toutes les informations que tu donnes, et pour le servant c'est peux être un truc qui le gênait dans sa poche.
Dernière édition par adama le Dim 13 Aoû 2023, 18:49, édité 1 fois |
| | | DahliaBleue Amiral
Nombre de messages : 12881 Age : 43 Ville : Au septième Ciel… sous la dunette Emploi : Passagère du Vent Date d'inscription : 21/06/2010
| Sujet: Re: L'artillerie navale refait elle surface ? Dim 13 Aoû 2023, 18:06 | |
| - adama a écrit:
- BB-64 c'est un gros croiseur alors. : pirate: […].
À peine plus qu'un gros bébé ! |
| | | gilles NB Matelot de 2ème classe
Nombre de messages : 13 Age : 59 Ville : DIEPPE NB Emploi : Gestionnaire de Stock Date d'inscription : 07/08/2023
| Sujet: Re: L'artillerie navale refait elle surface ? Dim 13 Aoû 2023, 18:35 | |
| - Starshiy a écrit:
- Serait-ce la pièce que j'ai vu en action au 5ème RIAOM à Djibouti ?
A+ Je n'en ai, malheureusement, pas la moindre idée... Mais ce serait effectivement le type de pièces pouvant équiper ce régiment. Peut-être aussi du mortier de 120mm... |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: L'artillerie navale refait elle surface ? Dim 13 Aoû 2023, 18:55 | |
| Exact Merci pour la réponse
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: L'artillerie navale refait elle surface ? Mer 23 Aoû 2023, 08:31 | |
| Il existe depuis au moins 93 ou 94 des vedettes équipées d'une tourelle de char.... Mais ce sont des vedettes fluviales, pour faire du tir en visée directe https://www.wrk.ru/forums/attachment.php?item=1968553 A+ |
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| Sujet: Re: L'artillerie navale refait elle surface ? | |
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| | | | L'artillerie navale refait elle surface ? | |
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