Saunders-Roe London hydravion, 1936

Bonjour,

J'ai récemment téléchargé une série de trois photographies grand format et très détaillées de 1936 du chantier Columbine de Saunders-Roe. Ils montrent la construction du premier lot de l'hydravion côtier à usage général le 'London". Des agrandissements sont inclus des ailes et des flotteurs, de la coque et des ateliers. Double-cliquez pour zoomer sur les agrandissements.

Take it steady, Captain !

John

Ce n'est pas Saunders-Roe, mais cette photo du croiseur Foch est très intéressante :
… car il est rare de voir le tapis d'amerrissage ainsi déployé, vu sous cet angle.
On le voit plutôt photographié depuis la plage arrière du bâtiment porteur.

En l'occurrence, je me demande comment - faute d'une grue à proximité du tapis - l'hydravion pouvait être hissé.
Peut-être en enroulant le tapis sur lequel s'accrochait l'appareil (grâce aux traverses) ?

La rampe d'amerrissage a été essayée à bord du Foch en octobre 1931, en vu de l'installation à bord des croiseurs de la classe La Galissonnière qui étaient alors étudiés.

DahliaRose a écrit:

Ce n'est pas Saunders-Roe, mais cette photo du croiseur Foch est très intéressante :

… car il est rare de voir le tapis d'amerrissage ainsi déployé, vu sous cet angle.
On le voit plutôt photographié depuis la plage arrière du bâtiment porteur.

En l'occurrence, je me demande comment - faute d'une grue à proximité du tapis - l'hydravion pouvait être hissé.
Peut-être en enroulant le tapis sur lequel s'accrochait l'appareil (grâce aux traverses) ?

Il suffisait d'un cabestan et d'une aussière de halage, vu le poids des hydravions embarqués de l'époque. La spécialité de manœuvrier disposait d'une compétence et une expertise remarquables, vieilles de plusieurs siècles, dans ce genre de travail.

Voici une photo avec l'hydravion (pas bien gros) sur la rampe du Foch

, pour la photo, car on y voit bien les deux pans extrêmes du tapis, qui étaient rembobinés pour amener l'appareil à hauteur de la plate-forme de parc. On rajoute une élingue capelée, préalablement, sur l'hydravion - probablement par le mécanicien volant, l'observateur ou le mitrailleur -, et çà baignait pour le hisser à bord, à l'aide du tapis.

Loïc Charpentier a écrit:

, pour la photo, car on y voit bien les deux pans extrêmes du tapis, qui étaient rembobinés pour amener l'appareil à hauteur de la plate-forme de parc. On rajoute une élingue capelée, préalablement, sur l'hydravion - probablement par le mécanicien volant, l'observateur ou le mitrailleur -, et çà baignait pour le hisser à bord, à l'aide du tapis.

Par temps calme, de préférence ?

ironclaude a écrit:

Loïc Charpentier a écrit:

, pour la photo, car on y voit bien les deux pans extrêmes du tapis, qui étaient rembobinés pour amener l'appareil à hauteur de la plate-forme de parc. On rajoute une élingue capelée, préalablement, sur l'hydravion - probablement par le mécanicien volant, l'observateur ou le mitrailleur -, et çà baignait pour le hisser à bord, à l'aide du tapis.

Par temps calme, de préférence ?

Nécessairement. , d'autant que les hydravions n'étaient, alors, mis à l'eau que par mer calme... et çà se comprend. Il aurait été, par exemple, très difficile de mettre à l'eau un hydravion, dans une forte houle, ou, simplement, de récupérer, après l’amerrissage, l'élingue de halage, pour hisser l'appareil à bord... sans parler de l'indispensable manoeuvre du pilote pour amener son appareil sur le tapis de récupération.

Loïc Charpentier a écrit:

les hydravions n'étaient, alors, mis à l'eau que par mer calme... et ça se comprend. Il aurait été, par exemple, très difficile de mettre à l'eau un hydravion, dans une forte houle, ou, simplement, de récupérer, après l’amerrissage, l'élingue de halage, pour hisser l'appareil à bord...

Pour la récupération après amerrissage, d'accord : il valait mieux ne pas avoir un tangage excessif (pour le roulis, on peut s'en arranger, en adaptant la route) ; mais pour le lancement, ces croiseurs à tapis disposaient d'une (ou deux ?) catapulte(s), permettant de s'affranchir de la sujétion de l'état de la mer (jusqu'à un certain niveau) ; au besoin en prenant une sorte de "route avia" ad hoc ?

DahliaRose a écrit:

Je peux me tromper, mais j'ai l'impression que, sur ce cliché, on distingue la silhouette d'un hydravion biplan, un un CAMS 37 A (?), installé sur la catapulte-berceau bâbord, à proximité immédiate de la grue.

Apparemment, le tapis d'amerrissage avait été testé à bord du Foch, dans l'optique de l'adopter sur les croiseurs de 7600 tonnes, mais le projet avait fait long feu.

Sur la seconde photo, posté par Alain, l'appareil sur le tapis, semble être un monoplan Gourdou-Leseurre GL 810.

"Apparemment, le tapis d'amerrissage avait été testé à bord du Foch, dans l'optique de l'adopter sur les croiseurs de 7600 tonnes, mais le projet avait fait long feu."


Si la rampe d'échouage n'a pas été une réussite elle a néanmoins existée sur les six croiseurs de la classe La Galissonnière entre 1937/38 et 1941/42.
Les photos sont rares, en voici une: 
 


  Un Loire 130 sur la rampe d'échouage d'un croiseur de la classe La Galissonnière.

Jean Moulin nous explique dans son livre sur les croiseurs de 7600 t qu'il faut au moins 15 minutes si tout va bien pour mettre la rampe à l'eau, le croiseur filant 10 à 15 noeuds, la grue arrière hisse l'hydravion à bord, repliée la rampe est remisée dans un local ouvrant dans le tableau arrière que l'on voit très bien sur les photos de l'époque.

... et, en plus, en page 219, il y a un croquis de fonctionnement.

Effectivement, toutefois cette rampe n'a pas été un succès, et les photos montrant ces croiseurs avec la rampe déployée rares sinon absentes.